12-11-2021, 10:42 AM
Ben et moi passons une très belle soirée. Nous étions restés pour souper à la maison avec l’oncle Pierre. Maman a préparé des brochettes et papa a lancé le barbecue. Décidément c’est souvent le barbecue qui fait recette actuellement, on sent bien que les vacances touchent à leur fin. Je sais que mes parents sont très heureux d’avoir des enfants qui sont eux-mêmes heureux. Je suis certain qu’ils se doutaient de quelque chose pour Anne et André. Je suis très heureux pour eux. Puis je sais que Jean a une ou deux amies, mais il a encore le temps de flirter, c’est de son âge.
Ben prévient sa maman, Arlette, en lui expliquant que Anne a présenté son amoureux André à la famille et que nous sommes invités à rester pour le souper. Arlette semble très heureuse d’entendre cette bonne nouvelle. Elle demande à Ben de les embrasser pour elle.
Durant la soirée, je regardais Jean ; il a l’air un peu dans la lune, je pense qu’il se pose des questions car il se rend compte que sa sœur et son frère, moi en l’occurrence, sommes en couple. Il a seize ans, donc il est fort possible que dans quelques mois il aura trouvé la fille qui lui convient. Je vais près de lui, laissant Ben avec Anne et André. Je lui dis :
Moi : « Ohé Jean, tu sembles bien perdu dans tes pensées !
Jea : Oh, hein, oh oui, désolé je réfléchissais à l’avenir.
Moi : Je sais Jean, tu es maintenant le seul de la famille à être célibataire, mais je sais que tu trouveras la fille qui te conviendra !
Jea : Merci Phil, c’est juste un petit moment de blues. Ça me passera.
Moi : Ne t’inquiète pas Jean, tu n’as que seize ans, tu as bien le temps de flirter avec les filles.
Jea : Je sais Phil tu es toujours attentif à moi !
Moi : Je devrais plutôt te renvoyer le même compliment : tu m’as toujours soutenu dans les épreuves que j’ai traversées.
Jea : Je l’ai fait parce que je t’aime, tu es mon grand frère et je t’apprécie tel que tu es !
Moi : Je le sais Jean, merci à toi d’être toi !
Jea : Bon, je propose qu’on reprenne un verre, un verre de l’amitié et de la fratrie avec Anne !
Moi : C’est une excellente idée. »
Je lui donne un bisou sur sa joue en me levant. Je vais prendre une bouteille de champagne pour resservir toute la famille agrandie. Je vois papa qui me fait un clin d’œil, soit c’est pour avoir parlé avec Jean ou alors parce que je fais le service à sa place !
En resservant Maman, elle me glisse à l’oreille qu’elle est heureuse de voir combien nous nous entendons tous très bien. Je sais qu’elle a toujours fait tout ce qu’il fallait pour que ses enfants soient ouverts à tout ce qui peut se présenter et qu’ils trouvent le juste moyen pour réagir, tout en pensant à la cohésion familiale. Je sais que l’oncle Pierre sait que maman est toujours en alerte pour savoir si tout le monde va bien ou si l’un ou l’autre est un peu moins en forme.
Le repas se passe merveilleusement bien. Nous parlons de tout et de rien. Bien entendu nous avons même parlé d’Henri. C’est Ben qui a évoqué son nom en premier. Toute la famille est heureuse de savoir qu’un hommage sera rendu à Henri samedi.
Le reste de la semaine s’est passé sans souci. J’ai relu le texte que je devais dire lors de la cérémonie, Ben, lui a relu et redit à haute voix les « intentions ». Nous avons réécouté les chants que Véronique a retenus pour ce moment de souvenir.
Nous avons aussi revu Gaby et Christophe à la piscine, ils aiment aller nager. Nous avons aussi fait un souper ensemble dans une pizzeria. Bref une dernière semaine de vacances entre ados.
Nous sommes samedi, il est six heures quarante-six. C’est le jour de la cérémonie organisée en hommage à Henri, disparu il y a presque un an. Je me réveille, j’ai la gorge sèche. J’ai mal dormi, à deux heures je voyais encore l’heure sur mon réveil. Ben a très bien dormi, il a ronflé un peu vers une heure du matin. Je décide de me lever, ce n’est pas la peine de rester au lit, je sais que je ne vais plus m’endormir. Je me lève doucement pour ne pas réveiller Ben. Je vais, nu, à la salle de bain. Je croise Jean qui vient de sortir de la toilette. Il est étonné de me voir déjà débout. Il me fait la bise, oui c’est comme ça entre tous les membres de la famille, nous nous faisons la bise au matin, peu importe l’heure.
Je prends une douche chaude, mais pas trop. Je ne sais pas depuis combien de temps que je suis sous le jet, mais c’est Ben qui vient me rejoindre. Nous nous lavons mutuellement, c’est vrai que nous aimons ça et que cela fait partie de nos habitudes. Une fois séchés, habillés, nous descendons à la cuisine où maman s’affaire pour préparer le petit-déjeuner. Je lui donne un coup de main pour faire passer le café. Ben dépose les bols et les tasses sur la table ainsi que les verres pour les jus de fruits, tandis que l’oncle Pierre s’occupe de mettre la confiture à table. Papa revient juste de la boulangerie avec du pain frais, des baguettes et des croissants.
Nous nous installons à table juste au moment où Jean entre dans la cuisine. Il embrasse tout le monde. Nous mangeons mais sans appétit, du moins pour moi. J’ai un nœud à l’estomac. Je sais que je vais devoir être à la hauteur, mais je crains de craquer, de m’effondrer en larmes devant toute l’assemblée. Maman remarque que je suis perturbé, elle vient me faire un gros câlin et me rassure. Elle me dit qu’elle va me donner un calmant pour pouvoir être au mieux lors de la cérémonie.
Nous montons dans la voiture de papa et dans celle de l’oncle Pierre. Il est neuf heures et quart. Nous avons le temps, mais il nous faut être présent bien avant le début pour régler les derniers détails avec Véronique et Joseph, les parents d’Henri.
Une fois arrivés à l’église, nous vérifions que tout est prêt. Papa et Joseph sont allés voir si tout est en ordre dans la salle paroissiale pour le verre de l’amitié. Jean-Luc arrive avec une douzaine d’animateurs et de pionniers pour assurer la partie vocale. Ils se mettent en voix. L’abbé qui va officier, est en grande conversation avec Véronique et maman.
L’heure avance, déjà quelques personnes entrent dans l’église. Véronique va les saluer, ce sont des connaissances de la famille. Une quinzaine de scouts et pionniers, j’en reconnais certains. Je vois qu’Arlette et Yves sont là aussi avec Christine et Denis, de même que Marie avec ses parents. Je vais à leur rencontre, Ben me suit.
Puis je vois Roland, il se place au fond de l’église, il s’assied sur une chaise, derrière un pilier. Je ne veux pas qu’il reste là, j’ai déjà pensé à lui dire que je ne lui en voulais plus, que je le pardonnais pour ce qu’il avait dit et fait. Je vais vers lui, il me voit et se lève d’un bond. Je lui fais alors un grand sourire. Roland se calme et fait un pas vers moi. Je suis à un mètre de Roland. Je lui tends la main en lui disant :
Moi : « Bonjour Roland. Il y a longtemps que nous ne nous sommes plus rencontrés. Comment vas-tu ?
Rol : Heu, bonjour Phil, moi ça va.
Moi : Merci d’être venu aujourd’hui, cela me fait chaud au cœur.
Rol : J’avais si peur de te revoir Phil. Je suis tellement désolé !
Moi : Le principal Roland, c’est que tu sois présent. Ce qui s’est passé avant est oublié !
Rol : Tu ne m’en veux plus ?
Moi : Non Roland, c’est le moment du pardon. Je te pardonne Roland !
Rol : Merci Phil, je suis… Roland fond en larmes, là juste devant moi.
Ben vient près de nous. Je n’avais pas vu que Ben me suivait à quelques pas. Je dis alors à Ben :
Moi : C’est Roland, le scout dont je t’avais parlé. Tu sais Ben, j’ai pardonné !
Ben : Tu es incroyable Phil, je te reconnais bien là.
Moi : Roland, je te présent Benoît, nom ami, mon amoureux.
Rol : Merci Phil pour ce pardon. Je vous souhaite tout le bonheur du monde !
Moi : Merci Roland. Et toi, as-tu trouvé ta moitié ?
Rol : Oui, c’est mon ami Aurélien. Il est super et nous nous aimons.
Moi : Je suis aussi super content pour toi.
Je m’avance et je viens faire un câlin à Roland. Ben ne dit rien, il sait que c’est très important pour moi, cela fait partie de ma reconstruction. Je demande à Roland de se rapprocher et de venir plus près de l’autel.
Ben prévient sa maman, Arlette, en lui expliquant que Anne a présenté son amoureux André à la famille et que nous sommes invités à rester pour le souper. Arlette semble très heureuse d’entendre cette bonne nouvelle. Elle demande à Ben de les embrasser pour elle.
Durant la soirée, je regardais Jean ; il a l’air un peu dans la lune, je pense qu’il se pose des questions car il se rend compte que sa sœur et son frère, moi en l’occurrence, sommes en couple. Il a seize ans, donc il est fort possible que dans quelques mois il aura trouvé la fille qui lui convient. Je vais près de lui, laissant Ben avec Anne et André. Je lui dis :
Moi : « Ohé Jean, tu sembles bien perdu dans tes pensées !
Jea : Oh, hein, oh oui, désolé je réfléchissais à l’avenir.
Moi : Je sais Jean, tu es maintenant le seul de la famille à être célibataire, mais je sais que tu trouveras la fille qui te conviendra !
Jea : Merci Phil, c’est juste un petit moment de blues. Ça me passera.
Moi : Ne t’inquiète pas Jean, tu n’as que seize ans, tu as bien le temps de flirter avec les filles.
Jea : Je sais Phil tu es toujours attentif à moi !
Moi : Je devrais plutôt te renvoyer le même compliment : tu m’as toujours soutenu dans les épreuves que j’ai traversées.
Jea : Je l’ai fait parce que je t’aime, tu es mon grand frère et je t’apprécie tel que tu es !
Moi : Je le sais Jean, merci à toi d’être toi !
Jea : Bon, je propose qu’on reprenne un verre, un verre de l’amitié et de la fratrie avec Anne !
Moi : C’est une excellente idée. »
Je lui donne un bisou sur sa joue en me levant. Je vais prendre une bouteille de champagne pour resservir toute la famille agrandie. Je vois papa qui me fait un clin d’œil, soit c’est pour avoir parlé avec Jean ou alors parce que je fais le service à sa place !
En resservant Maman, elle me glisse à l’oreille qu’elle est heureuse de voir combien nous nous entendons tous très bien. Je sais qu’elle a toujours fait tout ce qu’il fallait pour que ses enfants soient ouverts à tout ce qui peut se présenter et qu’ils trouvent le juste moyen pour réagir, tout en pensant à la cohésion familiale. Je sais que l’oncle Pierre sait que maman est toujours en alerte pour savoir si tout le monde va bien ou si l’un ou l’autre est un peu moins en forme.
Le repas se passe merveilleusement bien. Nous parlons de tout et de rien. Bien entendu nous avons même parlé d’Henri. C’est Ben qui a évoqué son nom en premier. Toute la famille est heureuse de savoir qu’un hommage sera rendu à Henri samedi.
Le reste de la semaine s’est passé sans souci. J’ai relu le texte que je devais dire lors de la cérémonie, Ben, lui a relu et redit à haute voix les « intentions ». Nous avons réécouté les chants que Véronique a retenus pour ce moment de souvenir.
Nous avons aussi revu Gaby et Christophe à la piscine, ils aiment aller nager. Nous avons aussi fait un souper ensemble dans une pizzeria. Bref une dernière semaine de vacances entre ados.
Nous sommes samedi, il est six heures quarante-six. C’est le jour de la cérémonie organisée en hommage à Henri, disparu il y a presque un an. Je me réveille, j’ai la gorge sèche. J’ai mal dormi, à deux heures je voyais encore l’heure sur mon réveil. Ben a très bien dormi, il a ronflé un peu vers une heure du matin. Je décide de me lever, ce n’est pas la peine de rester au lit, je sais que je ne vais plus m’endormir. Je me lève doucement pour ne pas réveiller Ben. Je vais, nu, à la salle de bain. Je croise Jean qui vient de sortir de la toilette. Il est étonné de me voir déjà débout. Il me fait la bise, oui c’est comme ça entre tous les membres de la famille, nous nous faisons la bise au matin, peu importe l’heure.
Je prends une douche chaude, mais pas trop. Je ne sais pas depuis combien de temps que je suis sous le jet, mais c’est Ben qui vient me rejoindre. Nous nous lavons mutuellement, c’est vrai que nous aimons ça et que cela fait partie de nos habitudes. Une fois séchés, habillés, nous descendons à la cuisine où maman s’affaire pour préparer le petit-déjeuner. Je lui donne un coup de main pour faire passer le café. Ben dépose les bols et les tasses sur la table ainsi que les verres pour les jus de fruits, tandis que l’oncle Pierre s’occupe de mettre la confiture à table. Papa revient juste de la boulangerie avec du pain frais, des baguettes et des croissants.
Nous nous installons à table juste au moment où Jean entre dans la cuisine. Il embrasse tout le monde. Nous mangeons mais sans appétit, du moins pour moi. J’ai un nœud à l’estomac. Je sais que je vais devoir être à la hauteur, mais je crains de craquer, de m’effondrer en larmes devant toute l’assemblée. Maman remarque que je suis perturbé, elle vient me faire un gros câlin et me rassure. Elle me dit qu’elle va me donner un calmant pour pouvoir être au mieux lors de la cérémonie.
Nous montons dans la voiture de papa et dans celle de l’oncle Pierre. Il est neuf heures et quart. Nous avons le temps, mais il nous faut être présent bien avant le début pour régler les derniers détails avec Véronique et Joseph, les parents d’Henri.
Une fois arrivés à l’église, nous vérifions que tout est prêt. Papa et Joseph sont allés voir si tout est en ordre dans la salle paroissiale pour le verre de l’amitié. Jean-Luc arrive avec une douzaine d’animateurs et de pionniers pour assurer la partie vocale. Ils se mettent en voix. L’abbé qui va officier, est en grande conversation avec Véronique et maman.
L’heure avance, déjà quelques personnes entrent dans l’église. Véronique va les saluer, ce sont des connaissances de la famille. Une quinzaine de scouts et pionniers, j’en reconnais certains. Je vois qu’Arlette et Yves sont là aussi avec Christine et Denis, de même que Marie avec ses parents. Je vais à leur rencontre, Ben me suit.
Puis je vois Roland, il se place au fond de l’église, il s’assied sur une chaise, derrière un pilier. Je ne veux pas qu’il reste là, j’ai déjà pensé à lui dire que je ne lui en voulais plus, que je le pardonnais pour ce qu’il avait dit et fait. Je vais vers lui, il me voit et se lève d’un bond. Je lui fais alors un grand sourire. Roland se calme et fait un pas vers moi. Je suis à un mètre de Roland. Je lui tends la main en lui disant :
Moi : « Bonjour Roland. Il y a longtemps que nous ne nous sommes plus rencontrés. Comment vas-tu ?
Rol : Heu, bonjour Phil, moi ça va.
Moi : Merci d’être venu aujourd’hui, cela me fait chaud au cœur.
Rol : J’avais si peur de te revoir Phil. Je suis tellement désolé !
Moi : Le principal Roland, c’est que tu sois présent. Ce qui s’est passé avant est oublié !
Rol : Tu ne m’en veux plus ?
Moi : Non Roland, c’est le moment du pardon. Je te pardonne Roland !
Rol : Merci Phil, je suis… Roland fond en larmes, là juste devant moi.
Ben vient près de nous. Je n’avais pas vu que Ben me suivait à quelques pas. Je dis alors à Ben :
Moi : C’est Roland, le scout dont je t’avais parlé. Tu sais Ben, j’ai pardonné !
Ben : Tu es incroyable Phil, je te reconnais bien là.
Moi : Roland, je te présent Benoît, nom ami, mon amoureux.
Rol : Merci Phil pour ce pardon. Je vous souhaite tout le bonheur du monde !
Moi : Merci Roland. Et toi, as-tu trouvé ta moitié ?
Rol : Oui, c’est mon ami Aurélien. Il est super et nous nous aimons.
Moi : Je suis aussi super content pour toi.
Je m’avance et je viens faire un câlin à Roland. Ben ne dit rien, il sait que c’est très important pour moi, cela fait partie de ma reconstruction. Je demande à Roland de se rapprocher et de venir plus près de l’autel.