07-08-2020, 03:02 PM
1ere ANNEE vacances de Pâques : (15 / 20) (Chez les Dufour)
Mélanie pour la première fois depuis bien longtemps monte dans la voiture avec deux cannes remplaçant l’encombrant fauteuil. Elle est radieuse depuis l’opération car elle est maintenant certaine qu’il n’y a plus beaucoup d’efforts à faire de sa part, quelques semaines tout au plus avant qu’elle puisse reprendre une vie normale.
+++
Sébastien et Sylvain profitent de la belle journée de printemps pour passer un bon moment à la piscine, ils barbotent un quart d’heure puis se mettent au soleil et jouent à ce petit jeu pendant une bonne partie de l’après-midi quand ils voient plonger du haut du cinq mètres un gars qui attire forcément leurs regards étant donné la plastique impeccable du garçon.
Un plongeon tout en finesse se terminant par une entrée dans l’eau toute en douceur et une réapparition quelques longues secondes plus tard du jeune homme. Il sort de l’eau et se dirige d’un pas souple vers eux, s’arrête quelques mètres avant et s’allonge à même le sol laissant son dos aux muscles saillants à la vue des deux garçons qui ne l’ont pas lâché des yeux depuis son fameux saut.
- (Sébastien) Il me semble que je l’ai déjà vu quelque part.
- (Sylvain) Pas moi sinon je m’en rappellerais t’as vu la bête ?
- (Sébastien) Oh !! Tu me fais quoi là ?
- (Sylvain amusé) Je dis juste qu’il est beau mec c’est tout, fais pas ta jalouse non plus.
- (Sébastien en souriant) c’est vrai et maintenant que j’y repense, je me rappelle où je l’ai vu. Il est à la fac lui aussi mais en troisième année je crois, en fait je l’avais déjà repéré mais c’est sûr qu’en slip il en jette un max le loulou.
- (Sylvain en le regardant à nouveau) Dis ? T’es partant pour qu’on aille le voir ? Il me paraît bien seul et je le sens bien.
- (Sébastien fixant son ami) Et après ?
- Comment ça après ?
- On va le voir pour faire connaissance et admettant qu’il soit réactif et qu’il ait lui aussi envie de nous connaître, je te pose la question. Et après ?
- Mais j’en sais rien moi !! Je n’ai pas tant que ça d’amis et quand je vois que quelqu’un me plaît j’essaie de m’en faire un ; après c’est suivant comment les choses évoluent. Ah !! Ok !! Je vois, tu crois que c’est pour le cul ? Mais non !! Il n’y a aucun risque. (Sylvain sourit devant le visage rassuré de son ami) Sauf si !!
- (Sébastien redresse les oreilles) Sauf si quoi ?
- (Sylvain en riant) Si on en a envie tous les deux.
- (Sébastien narquois) Ouah !! Bon !! Déjà faudrait qu’on se décide à aller le voir avant qu’il se barre tu ne crois pas ?
- Tu as raison, alors ? On y va ?
+++
Jordan n'en revient pas des progrès que réalise chaque jour la jeune fille, il suit méticuleusement le programme indiqué sur le carnet que lui a remis le jeune Florian. Ses recommandations suivent point par point les besoins réels de Mélanie et ce avec une parfaite anticipation n'étant pas là pour les adapter au fur et à mesure qu'elle progresse dans sa thérapie.
Son père quand ils ne sont que tous les deux ne tarit pas d'éloge sur les bienfaits que lui ont apporté les massages du petit rouquin qui (Jordan sourit) lui rappelle d'une certaine façon son "Nath" pendant leurs jeunesses. Il sait que son père tiendra sa promesse et ne parlera jamais à d'autres qu'à lui de tout ça.
- (Revenant à l'instant présent) C'est très bien mais ça suffit pour aujourd'hui Mélanie, mieux vaut ne pas trop forcer on ne sait jamais.
- (Grand sourire de la fillette) Je me sens bien vous savez et ça me fait tellement plaisir de pouvoir enfin tenir debout presque toute seule.
- Je te comprends mais ça suffit maintenant et promets-moi de te reposer une fois à la maison.
- (Elle fait une petite moue qui le fait sourire) Promis "Dan".
- (Il lui fait un bisou sur la joue) Alors à demain pour ta prochaine séance.
+++
Julien est allongé seul près de la piscine et regrette que ses amis de fac comme à toutes les vacances soient tous parti(e)s dans leurs familles, lui n'a pas d'ami(e)s sur Reims car ses parents n'ont emménagé ici que depuis deux ans et n'étant pas d'un naturel très liant, il n'a encore rencontré personne avec qui nouer des liens d'amitié.
Il aimerait bien pourtant mais il se sait très difficile et les seules personnes l'intéressant suffisamment sont déjà dans un groupe suffisamment étoffé pense-t-il pour qu'il puisse l'intégrer. C'est sûrement sa forte timidité qui lui fait penser ça car en vérité rien ne l'empêcherait au moins d'essayer de nouer un contact avec eux.
Le grand blond à la musculature impressionnante et son copain inséparable ont pourtant l'air cool ainsi que les jumeaux et surtout le petit rouquin si marrant que tous au campus aimeraient mieux connaître mais qui les bloque et les intimide tous par ses prouesses et son intelligence hors du commun.
Il en est là dans ses pensées quand deux ombres s'interposent entre son corps et le chaud soleil de cet après-midi de printemps, il se retourne pour voir qui cela peut bien être et reconnaît surpris un des deux garçons souriants arrêter près de lui.
1ere ANNEE vacances de Pâques : (16 / 20) (Chez les Lemont)
Marc attend avec impatience Aléxie qu'il n'a pas vu depuis plus d'une semaine, celui-ci ne voulant plus lui faire endurer ce qui pour lui aura été la pire des calamités de sa vie. Ils ont profité de cette longue, très longue semaine aux yeux de Marc pour sortir le petit Ludovic qui n'a jamais été aussi heureux que ses derniers jours où il a été dorloté comme jamais par les deux grands.
Flavien voulant s'assurer que son cousin respecterait bien sa parole d'y aller progressivement afin de rester crédible sur sa guérison et surtout de respecter la promesse qu'ils ont faite à Florian est passé le voir chaque jour, heureux de retrouver enfin le jeune et beau garçon de ses souvenirs. Il est avec lui ce jour-là quand enfin et après ses deux années de galère plus aucune trace même aussi infime soit elle n'affecte plus son visage et qu'il le voit rayonnant de joie s'admirant dans le miroir.
- (Flavien) Mais oui !!! Tu es beau !!!
- (Aléxie souriant à son cousin) Tu trouves ?
- (Flavien) Je ne suis pas habitué à regarder les mecs mais je sais reconnaître quand même quand j’en vois un beau.
- C’est sympa « Flav », depuis le temps que je n’osais plus me regarder tu sais ça fait du bien d’être à nouveau comme tout le monde (Il sourit) Ou presque.
- Comment ça presque ?
- (En riant) Peut être un peu mieux foutu que la moyenne et d’ailleurs je vais pouvoir en profiter maintenant et j’ai un petit mec en vue qui ne va pas résister bien longtemps.
- (Flavien en se raidissant) Ah oui !!
- Oh oui !!! En plus il est à croquer (Il termine de s’habiller et enfile une veste foncée qui fait magnifiquement ressortir ses cheveux clairs en brosse et ses yeux gris sur une bouille d’ado très craquant) Bon j’y vais !! J’espère que je vais lui plaire. À plus « Flav » !!!
Il sort de chez lui en laissant un Flavien sidéré par ses dernières paroles qui entre dans la cuisine et se retrouve devant sa tante Anne Marie le regard dans le vague.
- (Anne Marie) Eh bien Flavien qu’est ce qui se passe donc tu me parais tout bizarre.
- C’est Aléxie qui m’a pris de court, il est tellement content d’être guéri qu’il a filé comme un malade sans plus faire attention à moi.
- C’est bizarre ça ? Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes. Au fait !! Merci pour le produit que vous lui avez ramené, je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais dans tous les cas c’est efficace.
- Je sais ma tante juste qu’il faut te rappeler de n’en parler à personne parce que c’est encore expérimental.
- J’ai bien compris la leçon ne t’inquiète pas.
- Dis-moi ? Tu connais ce fameux copain qu’Aléxie est parti voir ?
- Un copain ? Non je ne vois pas, pourtant il n’en a plus des masses depuis ses dernières années.
- Bah !! Il nous le présentera bien va !! Aller !! Je me sauve rejoindre Marc. À plus tard, bisous.
Une fois dans la rue, Flavien rumine. Il pense à Aléxie et son « petit mec en vue » et la colère le gagne jusqu’à exploser en pleine rue, faisant se retourner sur lui les passants alentours.
- Putain !!! Le fumier !!! On se casse le cul pour lui redonner une apparence humaine et aussitôt que c’est fait voilà monsieur qui part draguer en nous laissant en plan.
Plusieurs personnes s’arrêtent surprises de cet éclat de fureur de la part de ce grand costaud, celui-ci continuant à vociférer de plus bel sans s’occuper du qu’en-dira-t-on.
- Enfoiré !! Qu’est-ce que je vais dire à Marc moi ? Excuse-moi « Marco » mais celui que tu croyais être ton ami est parti se draguer un mec parce qu’il s’est vu complètement guéri dans la glace et qu’il s’est trouvé beau mec. Je vais avoir à le ramasser à la petite cuillère c’est sûr. Le connard s’il lui fait ça, je lui éclate la tronche.
C’est dans cette humeur de chien qu’il arrive près de chez lui furieux comme pas possible contre son cousin mais surtout appréhendant la conversation qu’il va avoir avec Marc ainsi que les conséquences sur son meilleur ami. Il grimpe les escaliers en bousculant un voisin sans même le voir et s’excuser, devant le palier il s’arrête et respire pour essayer de se calmer.
Il préfère attendre avant d’entrer et va s’asseoir sur les marches en espérant de calmer ses nerfs mais sa colère est trop forte et ses yeux s’humidifient de larmes de haine, la haine envers le coup de couteau que vient d’asséner son cousin à l’estime qu’il lui portait.
Et eux pauvres couillons qui lui ont amené le remède pour qu’il puisse aller courir tous les minets du coin avec sa gueule d’ange et son corps sans défaut sans plus se préoccuper de ceux qui se croyaient ses amis.
Il se relève trouvant qu’il est temps maintenant d’aller annoncer la « bonne » nouvelle à son ami, ouvre la porte d’entrée et pénètre dans le couloir. Il entend des bruits dans la chambre de Ludovic se doutant bien que Marc doit être à jouer avec lui comme à son habitude.
Il n’arrive pas à se décider d’entrer et trouve prétexte d’aller se changer avant d’affronter la réalité et voir le visage de Marc à l’annonce qu’il va lui faire. Il entre alors dans sa chambre et stoppe net devant le spectacle sous ses yeux, deux garçons enlacés s’embrassant à pleine bouche qui entendant la porte s’ouvrir se tournent vers lui et sourient pour accueillir le nouvel arrivant.
- (Flavien reconnaissant Aléxie comprend d’un coup qu’il s’est monté tout un film) Putain !!! Fumier !!! Tu aurais pu me dire que ton « petit mec » c’était Marc ?
- (Aléxie surpris) Mais !! Qui voulais-tu que ce soit d’autre ?
1ere ANNEE vacances de Pâques : (17 / 20) (CHU)
Robert laisse sortir en souriant la jeune femme qui avait pris rendez-vous avec lui et referme derrière elle en devenant plus sérieux d’un seul coup et retourne s’asseoir à son bureau en s’essuyant le front.
C’est déjà le cinquième entretien du même genre qu’il a avec du personnel de l’hôpital depuis presque deux semaines et toujours pour le même motif, des soins à apporter à des personnes proches en demandant que ce soit l’équipe spéciale à savoir celle de Florian qui s’en occupe.
Difficile de refuser pour cet homme intègre qui reconnaît volontiers que si un tel besoin se faisait sentir pour un de ses proches il agirait de la même façon. Cela ne lui pose pas de problèmes en soi, simplement ce bouche-à-oreille lui fait peur car il risque de finir par faire exploser la vérité au grand jour si personne n’y prend garde.
Il décroche son téléphone et après quelques secondes d’attentes réussit enfin à avoir son correspondant à l’autre bout du fil.
- René, c’est Robert, tu peux venir me voir dans mon bureau
- C’est urgent ? Parce que j’ai pas mal à faire ici.
- (Robert sourit car il sait que ce qu’il va dire va le faire venir à lui tel une fusée) C‘est au sujet de Florian !!!
- J’arrive !!
Et voilà !! Il était certain que rien qu’à prononcer le nom du garçon le ferait venir au plus vite, il répète le même scénario plusieurs fois avant de poser le combiné et d’attendre que tout le monde arrive. Une fois que ce fut le cas, il leur demande de s’asseoir et commence à leur résumer son souci.
- Messieurs si je vous ai demandé de venir c’est pour prendre conseil auprès de vous car depuis quelque temps des demandes me sont faites, demandes que je trouve fondées mais qui je vous l’avoue risquent d’être de plus en plus nombreuses si nous n’y mettons pas tout de suite des règles.
- (René sachant que Florian est concerné comprend très bien la raison de cette réunion) Des demandes de soins sur des proches par l’équipe de « Flo »? J’ai eu moi aussi une de ses demandes de la part d’un infirmier de mon service.
Les autres acquiescent eux aussi ayant eu au moins une demande de ce genre également venant d’une personne de leur entourage.
- (Denis) Qu’attendez-vous de nous ?
- (Robert) Que nous nous mettions d’accord sur une règle simple pour donner ou pas notre accord.
- (René) Tu proposes quoi ?
- (Robert y ayant suffisamment pensé) Disons en premier que ce soit la famille proche sauf réelle exception et que ce soit également pour une raison valable, pas le bobo ou un soin ne demandant aucune connaissance particulière ou encore qui ne nécessite qu’une pratique bénigne.
- (Denis) Tu sais bien que dès que ça touche un proche c’est toujours quelque chose qui fait peur et tu auras du mal à convaincre qui que ce soit que ce n’est pas grave.
- (Robert convaincu lui aussi) C’est clair et en plus il faut craindre l’effet boule de neige et « Flo » même s’il est d’une efficacité effarante n’a que deux bras.
- (Denis) Je propose que nous retenions en premier les enfants par priorité d’âge et que nous voyions avec Florian de combien de cas il se sent capable de s’occuper chaque semaine, ensuite il ne restera plus qu’à leur faire des recommandations particulières de confidentialité en espérant que ça marche.
- (André qui prend la parole pour la première fois) Comment jugerons-nous des cas les plus graves ? Je prends mon service par exemple, en neurologie dès qu’une intervention chirurgicale est nécessaire et bien c’est toujours à très haut risque.
- (Robert) Il va de soi que nos priorités iront toujours vers des cas mettant leur processus vital en péril et que ton service fait partie des priorités. Mais il ne faut pas non plus que nous lui demandions de nous remplacer tous vous comprenez ? Et d’ailleurs je tiens !! Non j’exige que vous soyez présent à chaque intervention vous concernant.
- (Paul le chef de service cardiologie) Nous ne voulons pas être remplacé mais quand il s’agira de quelqu’un de très proche vous conviendrez comme moi qu’étant donné que le risque zéro n’existe pas il sera quand même plus rassurant pour le patient d’être pris en main par le plus compétant d’entre nous.
- (Robert) Vous vous rendez bien compte messieurs que celui que vous jugez le plus compétant d’entre vous n’est non seulement âgé que de dix-sept ans et demi mais en plus reconnu ainsi dans tous nos services ce qui est quand même incroyable.
- (René amusé) Et pourtant le fait est que nous parlons bien de lui et que personne ici n’oserait mettre en doute son efficacité et son savoir-faire. Moi-même je mettrais ma vie entre les mains de ce petit gars sans me poser de questions et je crois même que sachant que c’est lui qui interviendra sur ma personne, et bien que j’aurais même le sourire aux lèvres en descendant au bloc.
Éclats de rire général dans le bureau.
Mélanie pour la première fois depuis bien longtemps monte dans la voiture avec deux cannes remplaçant l’encombrant fauteuil. Elle est radieuse depuis l’opération car elle est maintenant certaine qu’il n’y a plus beaucoup d’efforts à faire de sa part, quelques semaines tout au plus avant qu’elle puisse reprendre une vie normale.
+++
Sébastien et Sylvain profitent de la belle journée de printemps pour passer un bon moment à la piscine, ils barbotent un quart d’heure puis se mettent au soleil et jouent à ce petit jeu pendant une bonne partie de l’après-midi quand ils voient plonger du haut du cinq mètres un gars qui attire forcément leurs regards étant donné la plastique impeccable du garçon.
Un plongeon tout en finesse se terminant par une entrée dans l’eau toute en douceur et une réapparition quelques longues secondes plus tard du jeune homme. Il sort de l’eau et se dirige d’un pas souple vers eux, s’arrête quelques mètres avant et s’allonge à même le sol laissant son dos aux muscles saillants à la vue des deux garçons qui ne l’ont pas lâché des yeux depuis son fameux saut.
- (Sébastien) Il me semble que je l’ai déjà vu quelque part.
- (Sylvain) Pas moi sinon je m’en rappellerais t’as vu la bête ?
- (Sébastien) Oh !! Tu me fais quoi là ?
- (Sylvain amusé) Je dis juste qu’il est beau mec c’est tout, fais pas ta jalouse non plus.
- (Sébastien en souriant) c’est vrai et maintenant que j’y repense, je me rappelle où je l’ai vu. Il est à la fac lui aussi mais en troisième année je crois, en fait je l’avais déjà repéré mais c’est sûr qu’en slip il en jette un max le loulou.
- (Sylvain en le regardant à nouveau) Dis ? T’es partant pour qu’on aille le voir ? Il me paraît bien seul et je le sens bien.
- (Sébastien fixant son ami) Et après ?
- Comment ça après ?
- On va le voir pour faire connaissance et admettant qu’il soit réactif et qu’il ait lui aussi envie de nous connaître, je te pose la question. Et après ?
- Mais j’en sais rien moi !! Je n’ai pas tant que ça d’amis et quand je vois que quelqu’un me plaît j’essaie de m’en faire un ; après c’est suivant comment les choses évoluent. Ah !! Ok !! Je vois, tu crois que c’est pour le cul ? Mais non !! Il n’y a aucun risque. (Sylvain sourit devant le visage rassuré de son ami) Sauf si !!
- (Sébastien redresse les oreilles) Sauf si quoi ?
- (Sylvain en riant) Si on en a envie tous les deux.
- (Sébastien narquois) Ouah !! Bon !! Déjà faudrait qu’on se décide à aller le voir avant qu’il se barre tu ne crois pas ?
- Tu as raison, alors ? On y va ?
+++
Jordan n'en revient pas des progrès que réalise chaque jour la jeune fille, il suit méticuleusement le programme indiqué sur le carnet que lui a remis le jeune Florian. Ses recommandations suivent point par point les besoins réels de Mélanie et ce avec une parfaite anticipation n'étant pas là pour les adapter au fur et à mesure qu'elle progresse dans sa thérapie.
Son père quand ils ne sont que tous les deux ne tarit pas d'éloge sur les bienfaits que lui ont apporté les massages du petit rouquin qui (Jordan sourit) lui rappelle d'une certaine façon son "Nath" pendant leurs jeunesses. Il sait que son père tiendra sa promesse et ne parlera jamais à d'autres qu'à lui de tout ça.
- (Revenant à l'instant présent) C'est très bien mais ça suffit pour aujourd'hui Mélanie, mieux vaut ne pas trop forcer on ne sait jamais.
- (Grand sourire de la fillette) Je me sens bien vous savez et ça me fait tellement plaisir de pouvoir enfin tenir debout presque toute seule.
- Je te comprends mais ça suffit maintenant et promets-moi de te reposer une fois à la maison.
- (Elle fait une petite moue qui le fait sourire) Promis "Dan".
- (Il lui fait un bisou sur la joue) Alors à demain pour ta prochaine séance.
+++
Julien est allongé seul près de la piscine et regrette que ses amis de fac comme à toutes les vacances soient tous parti(e)s dans leurs familles, lui n'a pas d'ami(e)s sur Reims car ses parents n'ont emménagé ici que depuis deux ans et n'étant pas d'un naturel très liant, il n'a encore rencontré personne avec qui nouer des liens d'amitié.
Il aimerait bien pourtant mais il se sait très difficile et les seules personnes l'intéressant suffisamment sont déjà dans un groupe suffisamment étoffé pense-t-il pour qu'il puisse l'intégrer. C'est sûrement sa forte timidité qui lui fait penser ça car en vérité rien ne l'empêcherait au moins d'essayer de nouer un contact avec eux.
Le grand blond à la musculature impressionnante et son copain inséparable ont pourtant l'air cool ainsi que les jumeaux et surtout le petit rouquin si marrant que tous au campus aimeraient mieux connaître mais qui les bloque et les intimide tous par ses prouesses et son intelligence hors du commun.
Il en est là dans ses pensées quand deux ombres s'interposent entre son corps et le chaud soleil de cet après-midi de printemps, il se retourne pour voir qui cela peut bien être et reconnaît surpris un des deux garçons souriants arrêter près de lui.
1ere ANNEE vacances de Pâques : (16 / 20) (Chez les Lemont)
Marc attend avec impatience Aléxie qu'il n'a pas vu depuis plus d'une semaine, celui-ci ne voulant plus lui faire endurer ce qui pour lui aura été la pire des calamités de sa vie. Ils ont profité de cette longue, très longue semaine aux yeux de Marc pour sortir le petit Ludovic qui n'a jamais été aussi heureux que ses derniers jours où il a été dorloté comme jamais par les deux grands.
Flavien voulant s'assurer que son cousin respecterait bien sa parole d'y aller progressivement afin de rester crédible sur sa guérison et surtout de respecter la promesse qu'ils ont faite à Florian est passé le voir chaque jour, heureux de retrouver enfin le jeune et beau garçon de ses souvenirs. Il est avec lui ce jour-là quand enfin et après ses deux années de galère plus aucune trace même aussi infime soit elle n'affecte plus son visage et qu'il le voit rayonnant de joie s'admirant dans le miroir.
- (Flavien) Mais oui !!! Tu es beau !!!
- (Aléxie souriant à son cousin) Tu trouves ?
- (Flavien) Je ne suis pas habitué à regarder les mecs mais je sais reconnaître quand même quand j’en vois un beau.
- C’est sympa « Flav », depuis le temps que je n’osais plus me regarder tu sais ça fait du bien d’être à nouveau comme tout le monde (Il sourit) Ou presque.
- Comment ça presque ?
- (En riant) Peut être un peu mieux foutu que la moyenne et d’ailleurs je vais pouvoir en profiter maintenant et j’ai un petit mec en vue qui ne va pas résister bien longtemps.
- (Flavien en se raidissant) Ah oui !!
- Oh oui !!! En plus il est à croquer (Il termine de s’habiller et enfile une veste foncée qui fait magnifiquement ressortir ses cheveux clairs en brosse et ses yeux gris sur une bouille d’ado très craquant) Bon j’y vais !! J’espère que je vais lui plaire. À plus « Flav » !!!
Il sort de chez lui en laissant un Flavien sidéré par ses dernières paroles qui entre dans la cuisine et se retrouve devant sa tante Anne Marie le regard dans le vague.
- (Anne Marie) Eh bien Flavien qu’est ce qui se passe donc tu me parais tout bizarre.
- C’est Aléxie qui m’a pris de court, il est tellement content d’être guéri qu’il a filé comme un malade sans plus faire attention à moi.
- C’est bizarre ça ? Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes. Au fait !! Merci pour le produit que vous lui avez ramené, je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais dans tous les cas c’est efficace.
- Je sais ma tante juste qu’il faut te rappeler de n’en parler à personne parce que c’est encore expérimental.
- J’ai bien compris la leçon ne t’inquiète pas.
- Dis-moi ? Tu connais ce fameux copain qu’Aléxie est parti voir ?
- Un copain ? Non je ne vois pas, pourtant il n’en a plus des masses depuis ses dernières années.
- Bah !! Il nous le présentera bien va !! Aller !! Je me sauve rejoindre Marc. À plus tard, bisous.
Une fois dans la rue, Flavien rumine. Il pense à Aléxie et son « petit mec en vue » et la colère le gagne jusqu’à exploser en pleine rue, faisant se retourner sur lui les passants alentours.
- Putain !!! Le fumier !!! On se casse le cul pour lui redonner une apparence humaine et aussitôt que c’est fait voilà monsieur qui part draguer en nous laissant en plan.
Plusieurs personnes s’arrêtent surprises de cet éclat de fureur de la part de ce grand costaud, celui-ci continuant à vociférer de plus bel sans s’occuper du qu’en-dira-t-on.
- Enfoiré !! Qu’est-ce que je vais dire à Marc moi ? Excuse-moi « Marco » mais celui que tu croyais être ton ami est parti se draguer un mec parce qu’il s’est vu complètement guéri dans la glace et qu’il s’est trouvé beau mec. Je vais avoir à le ramasser à la petite cuillère c’est sûr. Le connard s’il lui fait ça, je lui éclate la tronche.
C’est dans cette humeur de chien qu’il arrive près de chez lui furieux comme pas possible contre son cousin mais surtout appréhendant la conversation qu’il va avoir avec Marc ainsi que les conséquences sur son meilleur ami. Il grimpe les escaliers en bousculant un voisin sans même le voir et s’excuser, devant le palier il s’arrête et respire pour essayer de se calmer.
Il préfère attendre avant d’entrer et va s’asseoir sur les marches en espérant de calmer ses nerfs mais sa colère est trop forte et ses yeux s’humidifient de larmes de haine, la haine envers le coup de couteau que vient d’asséner son cousin à l’estime qu’il lui portait.
Et eux pauvres couillons qui lui ont amené le remède pour qu’il puisse aller courir tous les minets du coin avec sa gueule d’ange et son corps sans défaut sans plus se préoccuper de ceux qui se croyaient ses amis.
Il se relève trouvant qu’il est temps maintenant d’aller annoncer la « bonne » nouvelle à son ami, ouvre la porte d’entrée et pénètre dans le couloir. Il entend des bruits dans la chambre de Ludovic se doutant bien que Marc doit être à jouer avec lui comme à son habitude.
Il n’arrive pas à se décider d’entrer et trouve prétexte d’aller se changer avant d’affronter la réalité et voir le visage de Marc à l’annonce qu’il va lui faire. Il entre alors dans sa chambre et stoppe net devant le spectacle sous ses yeux, deux garçons enlacés s’embrassant à pleine bouche qui entendant la porte s’ouvrir se tournent vers lui et sourient pour accueillir le nouvel arrivant.
- (Flavien reconnaissant Aléxie comprend d’un coup qu’il s’est monté tout un film) Putain !!! Fumier !!! Tu aurais pu me dire que ton « petit mec » c’était Marc ?
- (Aléxie surpris) Mais !! Qui voulais-tu que ce soit d’autre ?
1ere ANNEE vacances de Pâques : (17 / 20) (CHU)
Robert laisse sortir en souriant la jeune femme qui avait pris rendez-vous avec lui et referme derrière elle en devenant plus sérieux d’un seul coup et retourne s’asseoir à son bureau en s’essuyant le front.
C’est déjà le cinquième entretien du même genre qu’il a avec du personnel de l’hôpital depuis presque deux semaines et toujours pour le même motif, des soins à apporter à des personnes proches en demandant que ce soit l’équipe spéciale à savoir celle de Florian qui s’en occupe.
Difficile de refuser pour cet homme intègre qui reconnaît volontiers que si un tel besoin se faisait sentir pour un de ses proches il agirait de la même façon. Cela ne lui pose pas de problèmes en soi, simplement ce bouche-à-oreille lui fait peur car il risque de finir par faire exploser la vérité au grand jour si personne n’y prend garde.
Il décroche son téléphone et après quelques secondes d’attentes réussit enfin à avoir son correspondant à l’autre bout du fil.
- René, c’est Robert, tu peux venir me voir dans mon bureau
- C’est urgent ? Parce que j’ai pas mal à faire ici.
- (Robert sourit car il sait que ce qu’il va dire va le faire venir à lui tel une fusée) C‘est au sujet de Florian !!!
- J’arrive !!
Et voilà !! Il était certain que rien qu’à prononcer le nom du garçon le ferait venir au plus vite, il répète le même scénario plusieurs fois avant de poser le combiné et d’attendre que tout le monde arrive. Une fois que ce fut le cas, il leur demande de s’asseoir et commence à leur résumer son souci.
- Messieurs si je vous ai demandé de venir c’est pour prendre conseil auprès de vous car depuis quelque temps des demandes me sont faites, demandes que je trouve fondées mais qui je vous l’avoue risquent d’être de plus en plus nombreuses si nous n’y mettons pas tout de suite des règles.
- (René sachant que Florian est concerné comprend très bien la raison de cette réunion) Des demandes de soins sur des proches par l’équipe de « Flo »? J’ai eu moi aussi une de ses demandes de la part d’un infirmier de mon service.
Les autres acquiescent eux aussi ayant eu au moins une demande de ce genre également venant d’une personne de leur entourage.
- (Denis) Qu’attendez-vous de nous ?
- (Robert) Que nous nous mettions d’accord sur une règle simple pour donner ou pas notre accord.
- (René) Tu proposes quoi ?
- (Robert y ayant suffisamment pensé) Disons en premier que ce soit la famille proche sauf réelle exception et que ce soit également pour une raison valable, pas le bobo ou un soin ne demandant aucune connaissance particulière ou encore qui ne nécessite qu’une pratique bénigne.
- (Denis) Tu sais bien que dès que ça touche un proche c’est toujours quelque chose qui fait peur et tu auras du mal à convaincre qui que ce soit que ce n’est pas grave.
- (Robert convaincu lui aussi) C’est clair et en plus il faut craindre l’effet boule de neige et « Flo » même s’il est d’une efficacité effarante n’a que deux bras.
- (Denis) Je propose que nous retenions en premier les enfants par priorité d’âge et que nous voyions avec Florian de combien de cas il se sent capable de s’occuper chaque semaine, ensuite il ne restera plus qu’à leur faire des recommandations particulières de confidentialité en espérant que ça marche.
- (André qui prend la parole pour la première fois) Comment jugerons-nous des cas les plus graves ? Je prends mon service par exemple, en neurologie dès qu’une intervention chirurgicale est nécessaire et bien c’est toujours à très haut risque.
- (Robert) Il va de soi que nos priorités iront toujours vers des cas mettant leur processus vital en péril et que ton service fait partie des priorités. Mais il ne faut pas non plus que nous lui demandions de nous remplacer tous vous comprenez ? Et d’ailleurs je tiens !! Non j’exige que vous soyez présent à chaque intervention vous concernant.
- (Paul le chef de service cardiologie) Nous ne voulons pas être remplacé mais quand il s’agira de quelqu’un de très proche vous conviendrez comme moi qu’étant donné que le risque zéro n’existe pas il sera quand même plus rassurant pour le patient d’être pris en main par le plus compétant d’entre nous.
- (Robert) Vous vous rendez bien compte messieurs que celui que vous jugez le plus compétant d’entre vous n’est non seulement âgé que de dix-sept ans et demi mais en plus reconnu ainsi dans tous nos services ce qui est quand même incroyable.
- (René amusé) Et pourtant le fait est que nous parlons bien de lui et que personne ici n’oserait mettre en doute son efficacité et son savoir-faire. Moi-même je mettrais ma vie entre les mains de ce petit gars sans me poser de questions et je crois même que sachant que c’est lui qui interviendra sur ma personne, et bien que j’aurais même le sourire aux lèvres en descendant au bloc.
Éclats de rire général dans le bureau.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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