09-11-2021, 10:02 AM
Chapitre 4.
Souvenirs douloureux.
C’est André qui ouvre la porte de l’appartement. Il nous fait un large sourire et nous fait la bise. Il nous invite à passer dans le salon où ses parents nous attendent. J’y pénètre et suis submergé par l’émotion de revoir ce décor où j’ai passé du temps avec Henri et sa famille. Véronique se lève et vient m’enlacer. Elle me fait des bisous sur les joues, sans rien dire, je vois qu’elle est au bord des larmes. Je tâche de me contrôler pour ne pas éclater en sanglots. Un an, bientôt un an qu’Henri n’est plus. Ça va, je résiste mais j’ai mon cœur qui bat vite.
Véronique lâche son étreinte et se dirige vers Ben. Elle l’enlace et lui donne un bisou sur chaque joue. Puis elle le regarde et dit :
Vér : « Bonjour Benoît, tu as l’air très gentil.
Ben : Bonjour madame.
Vér : Tu peux m’appeler Véronique. Tu es l’ami de Phil, alors ne brise pas son cœur, il ne le mérite pas !
Ben : Je l’aime et je n’ai nullement l’intention de le faire souffrir.
Vér : Merci, car il était le rayon de soleil de mon Henri.
And : Oui Maman. Puis je vais te dire que je considère Ben comme un frère pour moi au même titre que Phil.
Vér : C’est très bien André, je te reconnais bien là.
Je regarde vers le fauteuil dont le dossier est tourné vers l’entrée de la pièce, quelqu’un y est assis. André s’approche et prend la main de la personne qui est assise, je vois alors ma sœur Anne. Je ne l’avais pas vue. Joseph vient se placer à côté de Véronique et lui tient la main. Il a l’air au courant de ce que André va dire.
And : Il faut aussi que je vous dise, Phil et Ben le savent déjà, vous connaissez Anne, la sœur de Phil. Elle est venue aussi pour préparer la cérémonie d’hommage pour Henri, mais elle est aussi ma petite-amie.
Vér : Oh, cachottier, tu ne nous as rien dit depuis tout ce temps. Allez, venez dans mes bras les amoureux.
And : Merci Maman. Anne va avec André faire un gros câlin à Véronique.
Jos : Bienvenue dans la famille Anne. Il vient faire la bise à sa future bru.
Ann : Merci, je craignais un peu ce moment, mais André a voulu que ça se fasse maintenant.
Vér : Il a très bien fait. La cérémonie pour Henri est une chose. Votre amour naissant en est une autre, c’est la vie qui continue et c’est très bien ainsi ! »
Nous avons applaudi, Anne et André se sont embrassés pour la première fois devant ses parents. Joseph prend la clé de la cave, je la reconnais, il me la confie en me demandant d’aller avec Ben chercher deux bouteilles de champagne dans le frigo de la réserve.
C’est dans une ambiance décontractée que nous poursuivons la discussion tout en buvant du champagne. Joseph est en congé pour deux semaines et est ravi de l’annonce faite concernant l’amour qui unit son fils à Anne. Véronique parle avec Anne et ensuite avec Ben et moi. Bref nous parlons de tout et de rien. La rencontre avec les parents d’André et d’Henri se passe pour le mieux, je ne suis plus stressé du tout.
Nous nous apprêtons à préparer la cérémonie. Véronique a préparé des papiers et des livres sur la table de la salle à manger. Certains livres sont ouverts et retournés côté feuilles. Nous écoutons les désirs de Véronique et de Joseph. André dit aussi ce qu’il pense de ce que nous pourrions faire. Je me propose pour dire une lecture. Ben, comme il me l’avait proposé, accepte de lire les « intentions » avec Anne. Véronique signale que Jean-Luc, le chef de ma première troupe scoute, s’est arrangé avec certains responsables de l’unité pour animer la cérémonie avec des chants. Il a proposé une liste dans laquelle il nous faut choisir. Nous trouvons et choisissons les chants avec l’accord de Véronique. Les « intentions » sont transcrites sur une grande feuille.
Bref après une bonne heure, tout est fixé. Nous savons ce que nous devons faire. Joseph pose alors la question : faut-il prévoir un verre de l’amitié à l’issue de cette cérémonie ? Véronique craint d’avoir trop peu de personnes, il y a un an qu’Henri a disparu et elle ne sait pas si ses amis et ses copains seront présents. Pour ma part sachant que certains dirigeants de l’unité scoute seront là et aussi d’autres scouts, je dis à Joseph que c’est une très bonne idée. Finalement un verre de l’amitié sera proposé et nous réunira dans la salle paroissiale qui jouxte l’église.
Véronique est soulagée que cette partie soit terminée, tout est prêt, du moins sur papier, pour que cette cérémonie se passe au mieux. Elle vient près de moi et me dit merci, merci d’être là et de m’impliquer pour cet hommage. Je me sens faiblir, je sens que je ne vais pas tarder à pleurer, j’ai comme un pincement au cœur, je me sens si faible, si triste à la fois. Elle me prend dans ses bras et j’éclate en sanglots. Ben s’en doutait, il me connaît et il sait que je suis hyper sensible. Il y a tellement de choses que me remontent à l’esprit. C’est Anne qui vient me consoler. André et Ben me regardent : ils savent que dans quelques minutes ça ira mieux !
Véronique nous propose de rester manger, elle a tout prévu. Nous acceptons avec joie. Joseph apporte l’apéritif, il reste du champagne, cela fera bien entendu l’affaire. André dispose les amuse-bouches sur la table du salon. Dans la conversation Véronique me dit qu’elle est heureuse pour moi, qu’elle approuve ma relation avec Ben et qu’elle le considère comme un « frère » pour André tout comme pour Henri. Elle dit à Ben qu’elle est très heureuse de le connaître et qu’il fera bien entendu partie de la famille étant donné son lien avec Anne et André.
Nous mangeons avec appétit. Les conversations vont bon train, d’autant plus que ma sœur et André ont annoncé qu’ils sont très amoureux l’un de l’autre. Je pose la question à Anne afin de savoir si nos parents sont au courant de leur idylle. Anne explique qu’ils s’en doutent, mais rien n’a été dit. Nous passons au dessert, une dame blanche avec du chocolat chaud et de la chantilly.
Au moment de partir nous saluons les parents d’André. Je remercie Véronique pour ce très bon repas. Nous nous donnons rendez-vous à neuf heures trente ce samedi matin dans la salle paroissiale. Je demande s’il ne faut pas venir donner un coup de main pour tout préparer, Véronique m’assure que non. Nous nous congratulons tous avant de partir.
Nous revenons tous les quatre à la maison, chez mes parents, j’ai besoin de parler avec maman. Ben le comprend très bien. Maman est étonnée de nous voir Ben et moi rentrer avec Anne et André. Elle nous regarde et ne pose pas de question, elle sait que nous venons d’avoir préparé la cérémonie d’hommage pour Henri. Papa nous invite à le rejoindre au salon. Il est presque l’heure de goûter et maman apporte une tarte au sucre. Il y a du café et du chocolat chaud pour ceux qui en désirent.
Nous parlons de ce que nous allons faire lors de cette cérémonie. J’explique que je vais dire une lecture, que Ben va lire les « intentions » avec Anne, etc. Mes parents semblent contents de voir que tout est prêt. André parle aussi du verre de l’amitié qui sera offert à l’issue de la cérémonie. Papa se propose de venir donner un coup de main. Il va téléphoner à Joseph pour ce faire. Jean qui est assis dans un fauteuil demande s’il peut lui aussi faire quelque chose. André le regarde et lui répond qu’il y a la quête à faire ainsi que le placement de quelques photos d’Henri à disposer autour du chœur de l’église. Jean marque son accord pour faire tout ce qui lui est proposé. Je ne cache pas que ça me faire chaud au cœur car je sais que Jean aimait bien Henri, comme un frère.
Nous parlons ensuite de la rentrée des classes qui approche à grand pas. C’est vrai que je rentre en rhéto tout comme Ben. Nous sommes dans deux écoles différentes ce qui n’est pas plus mal. Je pense qu’être dans la même école, dans la même classe tout le temps n’est pas profitable pour notre « couple ». Comme ça en semaine, chacun chez soi et les week-ends une fois l’un chez l’autre. Ça fait rire André, mais il comprend très bien que ce sont des dispositions qui sont prises pour le bien de chacun de nous deux.
Je regarde Anne et André qui sont assis l’un à côté de l’autre. Je leur fais un clin d’œil, je pense que c’est le moment d’annoncer à nos parents leur idylle. André me fait un large sourire, il sait où je veux en venir. Il sait bien que ça vient du plus profond du cœur et que je l’apprécie beaucoup. André se lève et il prend la main de ma sœur Anne. Ils se placent, côte à côte devant la famille et André déclare sa flamme à Anne. Je ne peux m’empêcher de sourire et même de rire, ils sont si mignons. Mes parents sont souriants, ils sont heureux de voir leur fille aimée par un garçon si gentil comme André. Nous applaudissons tous et nous enlaçons les deux amoureux. Ils s’embrassent devant la famille.
A chaque fois qu’il y a quelque chose de particulier à la maison, quelqu’un sonne à la porte. Je vais voir qui c’est. C’est l’oncle Pierre qui déboule, tout sourire. Il remarque immédiatement que l’atmosphère est à la détente et à la fête. Il fait la bise à tout le monde et se souvient d’André. Anne lui explique qui il est et qu’ils s’aiment. L’oncle les félicite. Papa propose de marquer le coup en prenant une coupe de champagne. Je sais ce qu’il me reste à faire, je vais à la cave avec Ben pour y chercher deux bouteilles de champagne ainsi que des jus de fruits. Anne et André sont à la cuisine et préparent des amuse-bouches.
Nous buvons à la santé des deux amoureux. Puis l’oncle Pierre nous pose quelques questions, sans trop insister, on sait qu’il ne veut froisser personne, donc ce sont des questions « bateaux », du style, comment se sont passées les vacances, il fait bien beau pour la saison, avez-vous vu le dernier film de machin, etc. Il est toujours comme ça. Ben et moi nous racontons nos vacances, le camp, Gaby et Christophe, le travail de vacances, ainsi que la préparation de la cérémonie en l’honneur d’Henri.
Souvenirs douloureux.
C’est André qui ouvre la porte de l’appartement. Il nous fait un large sourire et nous fait la bise. Il nous invite à passer dans le salon où ses parents nous attendent. J’y pénètre et suis submergé par l’émotion de revoir ce décor où j’ai passé du temps avec Henri et sa famille. Véronique se lève et vient m’enlacer. Elle me fait des bisous sur les joues, sans rien dire, je vois qu’elle est au bord des larmes. Je tâche de me contrôler pour ne pas éclater en sanglots. Un an, bientôt un an qu’Henri n’est plus. Ça va, je résiste mais j’ai mon cœur qui bat vite.
Véronique lâche son étreinte et se dirige vers Ben. Elle l’enlace et lui donne un bisou sur chaque joue. Puis elle le regarde et dit :
Vér : « Bonjour Benoît, tu as l’air très gentil.
Ben : Bonjour madame.
Vér : Tu peux m’appeler Véronique. Tu es l’ami de Phil, alors ne brise pas son cœur, il ne le mérite pas !
Ben : Je l’aime et je n’ai nullement l’intention de le faire souffrir.
Vér : Merci, car il était le rayon de soleil de mon Henri.
And : Oui Maman. Puis je vais te dire que je considère Ben comme un frère pour moi au même titre que Phil.
Vér : C’est très bien André, je te reconnais bien là.
Je regarde vers le fauteuil dont le dossier est tourné vers l’entrée de la pièce, quelqu’un y est assis. André s’approche et prend la main de la personne qui est assise, je vois alors ma sœur Anne. Je ne l’avais pas vue. Joseph vient se placer à côté de Véronique et lui tient la main. Il a l’air au courant de ce que André va dire.
And : Il faut aussi que je vous dise, Phil et Ben le savent déjà, vous connaissez Anne, la sœur de Phil. Elle est venue aussi pour préparer la cérémonie d’hommage pour Henri, mais elle est aussi ma petite-amie.
Vér : Oh, cachottier, tu ne nous as rien dit depuis tout ce temps. Allez, venez dans mes bras les amoureux.
And : Merci Maman. Anne va avec André faire un gros câlin à Véronique.
Jos : Bienvenue dans la famille Anne. Il vient faire la bise à sa future bru.
Ann : Merci, je craignais un peu ce moment, mais André a voulu que ça se fasse maintenant.
Vér : Il a très bien fait. La cérémonie pour Henri est une chose. Votre amour naissant en est une autre, c’est la vie qui continue et c’est très bien ainsi ! »
Nous avons applaudi, Anne et André se sont embrassés pour la première fois devant ses parents. Joseph prend la clé de la cave, je la reconnais, il me la confie en me demandant d’aller avec Ben chercher deux bouteilles de champagne dans le frigo de la réserve.
C’est dans une ambiance décontractée que nous poursuivons la discussion tout en buvant du champagne. Joseph est en congé pour deux semaines et est ravi de l’annonce faite concernant l’amour qui unit son fils à Anne. Véronique parle avec Anne et ensuite avec Ben et moi. Bref nous parlons de tout et de rien. La rencontre avec les parents d’André et d’Henri se passe pour le mieux, je ne suis plus stressé du tout.
Nous nous apprêtons à préparer la cérémonie. Véronique a préparé des papiers et des livres sur la table de la salle à manger. Certains livres sont ouverts et retournés côté feuilles. Nous écoutons les désirs de Véronique et de Joseph. André dit aussi ce qu’il pense de ce que nous pourrions faire. Je me propose pour dire une lecture. Ben, comme il me l’avait proposé, accepte de lire les « intentions » avec Anne. Véronique signale que Jean-Luc, le chef de ma première troupe scoute, s’est arrangé avec certains responsables de l’unité pour animer la cérémonie avec des chants. Il a proposé une liste dans laquelle il nous faut choisir. Nous trouvons et choisissons les chants avec l’accord de Véronique. Les « intentions » sont transcrites sur une grande feuille.
Bref après une bonne heure, tout est fixé. Nous savons ce que nous devons faire. Joseph pose alors la question : faut-il prévoir un verre de l’amitié à l’issue de cette cérémonie ? Véronique craint d’avoir trop peu de personnes, il y a un an qu’Henri a disparu et elle ne sait pas si ses amis et ses copains seront présents. Pour ma part sachant que certains dirigeants de l’unité scoute seront là et aussi d’autres scouts, je dis à Joseph que c’est une très bonne idée. Finalement un verre de l’amitié sera proposé et nous réunira dans la salle paroissiale qui jouxte l’église.
Véronique est soulagée que cette partie soit terminée, tout est prêt, du moins sur papier, pour que cette cérémonie se passe au mieux. Elle vient près de moi et me dit merci, merci d’être là et de m’impliquer pour cet hommage. Je me sens faiblir, je sens que je ne vais pas tarder à pleurer, j’ai comme un pincement au cœur, je me sens si faible, si triste à la fois. Elle me prend dans ses bras et j’éclate en sanglots. Ben s’en doutait, il me connaît et il sait que je suis hyper sensible. Il y a tellement de choses que me remontent à l’esprit. C’est Anne qui vient me consoler. André et Ben me regardent : ils savent que dans quelques minutes ça ira mieux !
Véronique nous propose de rester manger, elle a tout prévu. Nous acceptons avec joie. Joseph apporte l’apéritif, il reste du champagne, cela fera bien entendu l’affaire. André dispose les amuse-bouches sur la table du salon. Dans la conversation Véronique me dit qu’elle est heureuse pour moi, qu’elle approuve ma relation avec Ben et qu’elle le considère comme un « frère » pour André tout comme pour Henri. Elle dit à Ben qu’elle est très heureuse de le connaître et qu’il fera bien entendu partie de la famille étant donné son lien avec Anne et André.
Nous mangeons avec appétit. Les conversations vont bon train, d’autant plus que ma sœur et André ont annoncé qu’ils sont très amoureux l’un de l’autre. Je pose la question à Anne afin de savoir si nos parents sont au courant de leur idylle. Anne explique qu’ils s’en doutent, mais rien n’a été dit. Nous passons au dessert, une dame blanche avec du chocolat chaud et de la chantilly.
Au moment de partir nous saluons les parents d’André. Je remercie Véronique pour ce très bon repas. Nous nous donnons rendez-vous à neuf heures trente ce samedi matin dans la salle paroissiale. Je demande s’il ne faut pas venir donner un coup de main pour tout préparer, Véronique m’assure que non. Nous nous congratulons tous avant de partir.
Nous revenons tous les quatre à la maison, chez mes parents, j’ai besoin de parler avec maman. Ben le comprend très bien. Maman est étonnée de nous voir Ben et moi rentrer avec Anne et André. Elle nous regarde et ne pose pas de question, elle sait que nous venons d’avoir préparé la cérémonie d’hommage pour Henri. Papa nous invite à le rejoindre au salon. Il est presque l’heure de goûter et maman apporte une tarte au sucre. Il y a du café et du chocolat chaud pour ceux qui en désirent.
Nous parlons de ce que nous allons faire lors de cette cérémonie. J’explique que je vais dire une lecture, que Ben va lire les « intentions » avec Anne, etc. Mes parents semblent contents de voir que tout est prêt. André parle aussi du verre de l’amitié qui sera offert à l’issue de la cérémonie. Papa se propose de venir donner un coup de main. Il va téléphoner à Joseph pour ce faire. Jean qui est assis dans un fauteuil demande s’il peut lui aussi faire quelque chose. André le regarde et lui répond qu’il y a la quête à faire ainsi que le placement de quelques photos d’Henri à disposer autour du chœur de l’église. Jean marque son accord pour faire tout ce qui lui est proposé. Je ne cache pas que ça me faire chaud au cœur car je sais que Jean aimait bien Henri, comme un frère.
Nous parlons ensuite de la rentrée des classes qui approche à grand pas. C’est vrai que je rentre en rhéto tout comme Ben. Nous sommes dans deux écoles différentes ce qui n’est pas plus mal. Je pense qu’être dans la même école, dans la même classe tout le temps n’est pas profitable pour notre « couple ». Comme ça en semaine, chacun chez soi et les week-ends une fois l’un chez l’autre. Ça fait rire André, mais il comprend très bien que ce sont des dispositions qui sont prises pour le bien de chacun de nous deux.
Je regarde Anne et André qui sont assis l’un à côté de l’autre. Je leur fais un clin d’œil, je pense que c’est le moment d’annoncer à nos parents leur idylle. André me fait un large sourire, il sait où je veux en venir. Il sait bien que ça vient du plus profond du cœur et que je l’apprécie beaucoup. André se lève et il prend la main de ma sœur Anne. Ils se placent, côte à côte devant la famille et André déclare sa flamme à Anne. Je ne peux m’empêcher de sourire et même de rire, ils sont si mignons. Mes parents sont souriants, ils sont heureux de voir leur fille aimée par un garçon si gentil comme André. Nous applaudissons tous et nous enlaçons les deux amoureux. Ils s’embrassent devant la famille.
A chaque fois qu’il y a quelque chose de particulier à la maison, quelqu’un sonne à la porte. Je vais voir qui c’est. C’est l’oncle Pierre qui déboule, tout sourire. Il remarque immédiatement que l’atmosphère est à la détente et à la fête. Il fait la bise à tout le monde et se souvient d’André. Anne lui explique qui il est et qu’ils s’aiment. L’oncle les félicite. Papa propose de marquer le coup en prenant une coupe de champagne. Je sais ce qu’il me reste à faire, je vais à la cave avec Ben pour y chercher deux bouteilles de champagne ainsi que des jus de fruits. Anne et André sont à la cuisine et préparent des amuse-bouches.
Nous buvons à la santé des deux amoureux. Puis l’oncle Pierre nous pose quelques questions, sans trop insister, on sait qu’il ne veut froisser personne, donc ce sont des questions « bateaux », du style, comment se sont passées les vacances, il fait bien beau pour la saison, avez-vous vu le dernier film de machin, etc. Il est toujours comme ça. Ben et moi nous racontons nos vacances, le camp, Gaby et Christophe, le travail de vacances, ainsi que la préparation de la cérémonie en l’honneur d’Henri.