07-08-2020, 02:48 PM
1ere ANNEE avant pâques : (14/14) (Jour J)
Mélanie se sent bien, les massages spéciaux que lui donne son kiné depuis un mois lui remusclant certaines zones de son corps bien précises en vue de son opération qui doit avoir lieu demain en fin de journée.
Jordan applique point par point les instructions qu’il a reçues et ne peut que constater l’amélioration sur les muscles dorsaux de la fillette ainsi que sur ceux de ses cuisses. Il repense souvent à sa sortie de son bureau après qu’on lui a expliqué qu’un gamin de dix-sept ans allait opérer Mélanie et qu’il avait le soutien de sa hiérarchie pour le faire, il a pensé un instant que le monde devenait fou et c’est seulement quand il a vu son père se tenant droit sur ses jambes et riant comme un ado avec ledit jeune homme qu’il commença à comprendre et à prendre au sérieux toutes les rumeurs qu’il a entendues sur son compte.
Depuis ce jour et chaque semaine son père retrouve Florian pour une séance de kiné dont il ressort détendu toutes traces de douleurs disparues. Bien sûr sa jambe ne retrouvera jamais sa mobilité de jadis, les tendons et les muscles s’étant atrophiés depuis bien trop longtemps mais le fait que la douleur s’estompe est déjà une extraordinaire avancée.
André et Fabienne accompagnés par Sylvain sont en entretien avec Frédéric qui leur présente Florian comme son fils, intéressé lui aussi par la médecine et plus particulièrement la chirurgie, qui aime beaucoup l’assister quand il a des moments de libre.
Bien sûr Sylvain n’est pas dupe car il a bien compris que tout ce qui se rapporte à ce garçon n’est pas aussi simple que ça semble l’être au premier abord.
- (André n’osant encore pas y croire) Et vous êtes sûr que cette opération ne se fait pas trop tôt ? C’est pourtant ce qu’un de vos collègues nous a affirmé.
- (Frédéric qui en a suffisamment parlé avec Florian) Je vous assure que non, la lésion se trouve dans une zone qui n’a pas de rapport direct avec la croissance de votre enfant donc il n’y a rien qui empêche d’intervenir maintenant.
- (Fabienne émue) Notre Mélanie retrouvera l’usage de ses jambes ?
- (Frédéric se voulant réconfortant) C’est le but de cette intervention madame et si nous insistons pour qu’elle se fasse maintenant c’est que Mélanie est prête, vous en avez parlé avec le docteur Minne ?
- (André) Oui bien sûr et il nous a confirmé que la préparation musculaire qu’il donne à notre fille depuis un mois l’aidera beaucoup pour sa rééducation.
- (Frédéric) Donc si vous êtes d’accord, il ne reste plus qu’à signer les documents donnant les autorisations nécessaires.
Une fois toutes les formalités réglées, la famille Dufour rentre à la maison laissant la jeune fille qui doit rester à l’hôpital n’ayant pas le droit de rentrer avec eux ayant un suivi alimentaire spécifique avant l’intervention du lendemain.
La journée suivante ne lui parut pas trop longue car de nombreux examens et la visite de ses parents lui font passer les quelques heures qui la rapprochent de l’opération à une vitesse folle aussi quand le moment arrive de la faire descendre en salle blanche elle en est la première surprise.
Elle voit le médecin souriant qui lui injecte un produit dans le bras en lui parlant avec douceur et elle sombre rapidement dans un sommeil artificiel. Dans la salle d’attente Sylvain et ses parents attendent n’ayant pas voulu suivre les conseils du personnel d’aller se détendre le temps qu’on les appelle quand tout sera terminé.
Sylvain décide de se dégourdir les jambes et passe devant l’ascenseur au moment où celui-ci s’ouvre laissant sortir un homme visiblement pressé, il ne peut s’empêcher de regarder à l’intérieur et se fige en reconnaissant Florian accompagné d’une jeune infirmière vêtue tout de blanc comme le personnel hospitalier.
Quand la porte se referme, il regarde l’afficheur et constate qu’il les emmène au sous-sol où se trouvent les salles opératoires.(blocs opératoires)
Florian arrive avec Émilie l’infirmière dans la pièce où déjà « Max » et Julien les deux autres infirmiers de « son » équipe s’affairent autour de la table d’opération où Mélanie est étendue sur le ventre déjà branchée aux différents appareils de surveillance.
Frédéric est là lui aussi et assiste sans rien dire à ce qui sera pour lui la plus extraordinaire journée de sa vie, il voit toute la dextérité et l’extrême compétence avec laquelle Florian opère. Aucune parole ne vient rompre le silence uniquement rompu par les bips ! bip ! des appareils électroniques.
Deux longues heures passent ainsi jusqu’au moment où le garçon terminant les dernière sutures se retourne et enlève son masque dévoilant un magnifique sourire de satisfaction et que sa voix brise le silence de la pièce.
- C’est bien les gars !! Vous pouvez la transporter en salle de réveil et lui mettre un corset, prévenez l’anesthésiste pour qu’il reste près d’elle ; Nous repasserons la voir tout à l’heure.
C’est seulement une fois qu’ils ont quitté la salle et que Florian soit sorti des vestiaires après s’être nettoyé et débarrassé des vêtements souillés de sang que Frédéric sort de son mutisme.
- Crois-tu qu’elle pourra remarcher normalement ?
- Bien sûr sinon à quoi aurait servi cette intervention
- Tu es très fort fiston, je n’avais encore jamais vu une chose pareille.
- Bah !!! Tu en aurais fait autant.
- Je ne pense pas non !! Je t’ai bien observé tu sais et jamais tu n’as hésité, tu savais précisément quoi faire à chaque instant alors que je n’aurais certainement pas su par où commencer. Les dommages qu’avait subis le corps de cet enfant étaient trop grands pour l’expérience que j’en ai et je t’assure que je n’aurais jamais pu faire ce que tu as fait ce soir.
Il me prend dans ses bras et m’embrasse le front.
- Tu es un sacré petit bonhomme le sais-tu ?
- Heu !! Tu peux enlever le « petit » s’teu plaît !!! Ça fait trop gamin.
- (Les yeux devenant humides d’émotion) Bien sûr mon « grand »
1ere ANNEE vacances de Pâques : (1/20) (Restau U)
C’est la dernière journée avant les vacances de Pâques et la salle du restaurant universitaire le ressent déjà car beaucoup d’étudiants prennent de l’avance sur les vacances et zappent les derniers cours.
La bande d’amis elle est au grand complet écoutant Sébastien raconter les progrès de Mélanie la petite sœur de son ami Sylvain.
Carole regarde attentivement Florian qui écoute attentif ce que son frère raconte avec tant d’émotion et voit son sourire quand il vante le mérite du chirurgien qui l’a opéré. Connaissant déjà tout ce qui se dit sur lui à la fac plus l’histoire que Marc et Flavien ont raconté suite à leur visite au CHU, elle commence à s’interroger sérieusement sur lui.
Flavien lui n’écoute que d’une oreille car pour l’instant il contemple le visage de son amie. Depuis l’appel téléphonique qu’il a eu avec elle, il n’a pas encore osé avoir une conversation plus personnelle avec Carole et il se demande bien pourquoi étant donné qu’il n’a pas d’habitude la langue dans sa poche avec les filles.
En fait, il commence à se poser sérieusement des questions sur ce qu’il ressent réellement pour elle. Lui qui à Orléans collectionnait les conquêtes féminines est resté anormalement chaste depuis qu’il est à Reims et qu’il a rencontré Carole.
Marc pense au surlendemain quand il va revoir Alexie car Flavien n’a pas manqué de le réinviter chez ses parents arguant du fait que Ludovic voulait les voir tous les deux, bien sûr il a très bien compris que c’était une excuse pour ne pas que son ami se sente mal à l’aise d’accepter de peur de passer pour un profiteur ne recherchant qu’à se rapprocher de son cousin.
Florian est heureux d’entendre que la petite Mélanie avance comme il l’a prévu dans sa rééducation et que d’ici quelques semaines avec l’aide de Jordan elle pourra envisager de s’essayer à ses premiers pas et envisager sérieusement de mettre son fauteuil roulant au placard.
Eux aussi repartent le lendemain à Aix et il sourit en se rappelant comment Aurélien a amené tout naturellement le sujet en demandant d’un air innocent s’il fallait prévoir des pulls ou si dans le sud de simples sweat-shirts suffiraient.
- (Carole voulant en avoir le cœur net sur ses soupçons envers Florian) Dis-moi « Flo » ? Ce ne serait pas toi par hasard qui serais ce fameux chirurgien qui a opéré « Mél » ?
Elle capte les regards surpris que lui lancent les garçons mais voit bien surtout les joues de Florian devenir rouge de confusions.
- (Flavien ahuri) C’est quoi cette histoire ?
- (Carole de plus en plus sûre d’elle) Vous n’avez qu’à regarder la tête qu’il fait !! Alors « Flo » ? Tu passes au vert et tu nous dis tout ou tu attends de prendre feu ?
- (Sébastien en fixant Florian attentivement) Tu nous caches quelque chose « Flo » sinon tu ne ferais pas une tête pareille.
- (Grand moment de solitude n’ayant pas envie de mentir à mes amis) Heu !!!!!
- (Marc qui jusque-là n’avait rien dit) Laissez le tranquille !!! Le principal c’est que Mélanie aille mieux non ?
- (Carole qui ne démord pas et veut savoir) Réponds « Flo » !!!
- (Sébastien aussi curieux que sa sœur) Tu ne nous fais pas confiance ? Rien ne sortira de cette table pas vraie les gars ?
- (Marc et Flavien hochent la tête en signe d’accord) Jurer !!!
- (Carole) Alors !!! C’est toi ou pas ?
- (Je réponds dans un souffle) Oui !!
Un long moment de silence où tous me regardent encore sur le coup de l’aveu que mon « oui » timide implique.
- (Carole joyeuse) J’en étais sûr !! Tes yeux brillaient quand Sébastien vantait les mérites du chirurgien qui avait réalisé l’intervention et j’ai trouvé ça louche.
Je leur explique alors une partie de la vérité, celle qui ne fait appel qu’à l’intelligence et à la dextérité en prétextant du fait que je suis considéré comme un surdoué et que de ce fait j’apprends beaucoup plus vite que les autres. Ce qui n’est en fait pas un mensonge tout du moins pour ce qui concerne mon intervention sur Mélanie.
Ils sont tous attentifs à mes explications qu’ils ne mettent d’ailleurs à aucun moment en doute jusqu’au moment où je vois Marc changer de tête et avec un énorme espoir dans la voix me demander.
- Dans tout ce que tu as appris, il n’y aurait pas un truc sur des médicaments ou des préparations ?
- (Surpris) Peut être pourquoi ?
- (Flavien lui comprend tout de suite et sourit en regardant Marc) Genre un truc pour guérir de l’acné qu’un certain Alexie aurait sur le visage ?
- (Marc souriant) Dans ce genre-là oui (Il me fixe anxieusement attendant ma réponse) Tu pourrais faire ça ?
- (Faisant celui qui cherche) Heu !!! Faut voir !! Peut-être, il en a vraiment beaucoup ?
- (Flavien en redevenant sérieux) Oh oui !!! C’est même une sacrée plaie pour lui de vivre avec ça
- (Je les fais mariner encore un peu) Je crois pouvoir te préparer une crème qui sera efficace (connaissant la réponse) Tu voudrais ça pour quand ?
- (Un énorme sourire de reconnaissance illumine son visage) Pour demain ça ira ?
- Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Bon !! Je ne te promets rien mais je m’y mets ce soir et si ça marche je te donne ça pour demain midi. J’espère juste trouver tous les ingrédients dont j’aurai besoin.
- (Marc en bégaye de joie) Tu..tu es un Chi …que ty…pe « Flo »
- (Flavien) Merci « Flo » tu sais ce n’est vraiment pas drôle pour Alexie et Marc l’aime beaucoup tu comprends
- (Bien sûr que je comprends) Si mon Thomas avait un truc pareil et que quelqu’un puisse l’aider je serais dans le même état que toi Marc
- (Tous ensemble sidérés) Ton Thomas !!!!
1ere ANNEE vacances de Pâques : (2/20) (Une préparation spéciale)
Florian sort du supermarché avec ses achats et attend le bus pour retourner à la maison, il repense, amusé, à la tête qu’ils ont faite quand il leur a parlé de Thomas et toutes les explications qu’il a fallu donner tellement leurs curiosités étaient à son comble.
Le plus étonné fut Flavien qui de ce fait se retrouve le seul hétéro de la bande et Florian s’est bien amusé quand il leur a répondu que du coup Carole n’avait plus le choix que de se mettre avec Flavien ce qui les a transformés aussi sec en tomates bien mûres. Ce qui n’a d’ailleurs pas échappé aux autres qui ne se sont pas privés eux non plus de les charrier gentiment.
Arrivé à la maison j’entre direct dans ma chambre et en sort les deux pots de crème pour le visage que je viens d’acheter ainsi que le petit sachet que j’ai eu dans la galerie marchande à la boutique farce et attrape. Guillaume entre curieux de connaître la raison de mon entrée précipitée dans la chambre.
- (Guillaume remarquant les deux pots sur le bureau) Depuis quand tu as besoin de ça toi ?
- C’est pas pour moi ! C’est pour l’ami d’un copain qui a des problèmes d’acné !!
- (Étonné) Bah !! C’est pas avec ça qu’il va aller mieux.
- Sauf si j’y rajoute ma potion magique, tiens !! Aide moi à enlever les étiquettes, comme c’est censé être une préparation vaudrait mieux pas qu’il voit la marque
- (Faisant ce que son copain lui demande) Pourquoi tu en as pris deux ?
J’ouvre le premier pot et déverse dedans le sachet puis je remue bien pour que rien n’apparaisse de mon mélange. Ensuite je referme le pot et le mets de côté, j’ouvre l’autre et pendant quelques minutes sous l’œil un peu écœuré de Guillaume j’y envoie des flots de salive que je mélange au fur et à mesure à la crème jusqu’à ce que j’estime qu’il y en a assez et après avoir remué l’ensemble une dernière fois je referme et vais ranger le pot dans ma table de nuit.
- (Guillaume) Et l’autre tu en fais quoi ?
- (Amusé) J’attends un petit curieux qui, s’il fait ce que je pense qu’il fera, ne résistera pas et va passer une sacrée nuit.
- (Guillaume prend le sachet vide et lit ce qui est inscrit dessus puis après m’avoir lancé un regard appréciateur se met à rire aux éclats) Tu ne vas pas faire ça ? Si ? Non !! J’y crois pas le pauvre.
- (En riant) Peut être qu’il ne le fera pas qui sait !!!
Je pose le pot sur le bureau et nous abordons la discussion que j’ai eue à la cantine ainsi que des aveux que j’ai acceptés de leur faire.
- (Guillaume) Tu n’as pas peur qu’à force ça finisse par se savoir ?
- J’ai confiance en eux et puis j’en ai marre de mentir à mes amis, tu te rends compte que même Thomas ne sait rien alors que Chloé et vous tous êtes au courant de quasiment tout.
- (Il hausse les sourcils) Quasiment ? Tu nous caches quoi encore ? Et pour Thomas c’est pas cool !! C’est lui qui aurait dû tout savoir sur toi avant les autres tu ne crois pas ?
- (Un peu honteux, je suis bien obligé d’admettre qu’il a raison) Il saura tout dès qu’on arrive à Aix, en fait c’est juste que quand je suis avec lui je ne pense plus à toutes ces choses-là.
- (Guillaume en souriant) Tu sais que tu as une sacrée chance toi !! Un mec pareil que « Thom » il n’y en a pas des mille et des cents.
- (Le plus sérieusement du monde) Je sais !!
Un petit coup à la porte suivit d’un « je peux entrer ? » nous ramène à la réalité, aussitôt je prends le pot dans mes mains, ouvre le couvercle et pendant que Guillaume dit « entre », je commence à saliver dedans.
- (Damien moqueur) Je vois que vous êtes sage ?
- (Guillaume trouvant ce prétexte pour pouvoir se soulager du rire qui le prend) Ah ! Ah ! Très drôle !! Mais là nous venons en aide à un copain de « Flo »
- (Damien faisant le dégoutter) Beurk !! C’est pourquoi faire cette mixture ?
- (Guillaume) C’est pour un gars qui a plein de boutons sur la figure, « Flo » a dit qu’il préparerait une crème de sa composition pour les faire partir.
- (Damien me regardant toujours déversant ma salive dans le pot) Et à part ta salive il y a quoi dedans ?
- (Guillaume sort l’étiquette de la poubelle) Tiens lis !! C’est juste une crème de nuit pour le visage.
- (Damien ne peut s’empêcher d’avoir l’œil qui brille) Ah oui ? Et tu crois que ça va marcher ?
- (Je me tourne vers lui en terminant de mélanger l’ensemble et en refermant le pot) Pourquoi ça ne marcherait pas ?
- L’autre fois tu disais que tu ne savais pas si ça se conservait rappelle toi ?
- (Je pose le pot sur le bureau en prenant un repère pour me rappeler ou je l’ai placé exactement) Je pense que j’avais tort et puis j’ai bien rebouché pour ne pas que ça s’évente.
- (Guillaume qui décidément est toujours au diapason avec moi quand il s’agit de faire une connerie) Bon !! J’ai envie de me dégourdir les jambes, vous venez ?
- (Je rentre aussitôt dans son jeu) Bonne idée je viens avec toi.
- (Damien) Je vous rejoins, j’ai besoin d’aller aux toilettes. Attendez-moi en bas les gars.
Pendant que nous descendons les escaliers quatre à quatre mort de rire, Damien fonce dans la cuisine avec le pot, en prend une grosse noisette de crème avec un doigt qu’il emballe dans un petit sac pour congélation et retourne à toute vitesse remettre le pot sur le bureau et le sachet dans sa chambre puis après s’être lavé les mains il descend à toute allure nous rejoindre un grand sourire satisfait aux lèvres.
Mélanie se sent bien, les massages spéciaux que lui donne son kiné depuis un mois lui remusclant certaines zones de son corps bien précises en vue de son opération qui doit avoir lieu demain en fin de journée.
Jordan applique point par point les instructions qu’il a reçues et ne peut que constater l’amélioration sur les muscles dorsaux de la fillette ainsi que sur ceux de ses cuisses. Il repense souvent à sa sortie de son bureau après qu’on lui a expliqué qu’un gamin de dix-sept ans allait opérer Mélanie et qu’il avait le soutien de sa hiérarchie pour le faire, il a pensé un instant que le monde devenait fou et c’est seulement quand il a vu son père se tenant droit sur ses jambes et riant comme un ado avec ledit jeune homme qu’il commença à comprendre et à prendre au sérieux toutes les rumeurs qu’il a entendues sur son compte.
Depuis ce jour et chaque semaine son père retrouve Florian pour une séance de kiné dont il ressort détendu toutes traces de douleurs disparues. Bien sûr sa jambe ne retrouvera jamais sa mobilité de jadis, les tendons et les muscles s’étant atrophiés depuis bien trop longtemps mais le fait que la douleur s’estompe est déjà une extraordinaire avancée.
André et Fabienne accompagnés par Sylvain sont en entretien avec Frédéric qui leur présente Florian comme son fils, intéressé lui aussi par la médecine et plus particulièrement la chirurgie, qui aime beaucoup l’assister quand il a des moments de libre.
Bien sûr Sylvain n’est pas dupe car il a bien compris que tout ce qui se rapporte à ce garçon n’est pas aussi simple que ça semble l’être au premier abord.
- (André n’osant encore pas y croire) Et vous êtes sûr que cette opération ne se fait pas trop tôt ? C’est pourtant ce qu’un de vos collègues nous a affirmé.
- (Frédéric qui en a suffisamment parlé avec Florian) Je vous assure que non, la lésion se trouve dans une zone qui n’a pas de rapport direct avec la croissance de votre enfant donc il n’y a rien qui empêche d’intervenir maintenant.
- (Fabienne émue) Notre Mélanie retrouvera l’usage de ses jambes ?
- (Frédéric se voulant réconfortant) C’est le but de cette intervention madame et si nous insistons pour qu’elle se fasse maintenant c’est que Mélanie est prête, vous en avez parlé avec le docteur Minne ?
- (André) Oui bien sûr et il nous a confirmé que la préparation musculaire qu’il donne à notre fille depuis un mois l’aidera beaucoup pour sa rééducation.
- (Frédéric) Donc si vous êtes d’accord, il ne reste plus qu’à signer les documents donnant les autorisations nécessaires.
Une fois toutes les formalités réglées, la famille Dufour rentre à la maison laissant la jeune fille qui doit rester à l’hôpital n’ayant pas le droit de rentrer avec eux ayant un suivi alimentaire spécifique avant l’intervention du lendemain.
La journée suivante ne lui parut pas trop longue car de nombreux examens et la visite de ses parents lui font passer les quelques heures qui la rapprochent de l’opération à une vitesse folle aussi quand le moment arrive de la faire descendre en salle blanche elle en est la première surprise.
Elle voit le médecin souriant qui lui injecte un produit dans le bras en lui parlant avec douceur et elle sombre rapidement dans un sommeil artificiel. Dans la salle d’attente Sylvain et ses parents attendent n’ayant pas voulu suivre les conseils du personnel d’aller se détendre le temps qu’on les appelle quand tout sera terminé.
Sylvain décide de se dégourdir les jambes et passe devant l’ascenseur au moment où celui-ci s’ouvre laissant sortir un homme visiblement pressé, il ne peut s’empêcher de regarder à l’intérieur et se fige en reconnaissant Florian accompagné d’une jeune infirmière vêtue tout de blanc comme le personnel hospitalier.
Quand la porte se referme, il regarde l’afficheur et constate qu’il les emmène au sous-sol où se trouvent les salles opératoires.(blocs opératoires)
Florian arrive avec Émilie l’infirmière dans la pièce où déjà « Max » et Julien les deux autres infirmiers de « son » équipe s’affairent autour de la table d’opération où Mélanie est étendue sur le ventre déjà branchée aux différents appareils de surveillance.
Frédéric est là lui aussi et assiste sans rien dire à ce qui sera pour lui la plus extraordinaire journée de sa vie, il voit toute la dextérité et l’extrême compétence avec laquelle Florian opère. Aucune parole ne vient rompre le silence uniquement rompu par les bips ! bip ! des appareils électroniques.
Deux longues heures passent ainsi jusqu’au moment où le garçon terminant les dernière sutures se retourne et enlève son masque dévoilant un magnifique sourire de satisfaction et que sa voix brise le silence de la pièce.
- C’est bien les gars !! Vous pouvez la transporter en salle de réveil et lui mettre un corset, prévenez l’anesthésiste pour qu’il reste près d’elle ; Nous repasserons la voir tout à l’heure.
C’est seulement une fois qu’ils ont quitté la salle et que Florian soit sorti des vestiaires après s’être nettoyé et débarrassé des vêtements souillés de sang que Frédéric sort de son mutisme.
- Crois-tu qu’elle pourra remarcher normalement ?
- Bien sûr sinon à quoi aurait servi cette intervention
- Tu es très fort fiston, je n’avais encore jamais vu une chose pareille.
- Bah !!! Tu en aurais fait autant.
- Je ne pense pas non !! Je t’ai bien observé tu sais et jamais tu n’as hésité, tu savais précisément quoi faire à chaque instant alors que je n’aurais certainement pas su par où commencer. Les dommages qu’avait subis le corps de cet enfant étaient trop grands pour l’expérience que j’en ai et je t’assure que je n’aurais jamais pu faire ce que tu as fait ce soir.
Il me prend dans ses bras et m’embrasse le front.
- Tu es un sacré petit bonhomme le sais-tu ?
- Heu !! Tu peux enlever le « petit » s’teu plaît !!! Ça fait trop gamin.
- (Les yeux devenant humides d’émotion) Bien sûr mon « grand »
1ere ANNEE vacances de Pâques : (1/20) (Restau U)
C’est la dernière journée avant les vacances de Pâques et la salle du restaurant universitaire le ressent déjà car beaucoup d’étudiants prennent de l’avance sur les vacances et zappent les derniers cours.
La bande d’amis elle est au grand complet écoutant Sébastien raconter les progrès de Mélanie la petite sœur de son ami Sylvain.
Carole regarde attentivement Florian qui écoute attentif ce que son frère raconte avec tant d’émotion et voit son sourire quand il vante le mérite du chirurgien qui l’a opéré. Connaissant déjà tout ce qui se dit sur lui à la fac plus l’histoire que Marc et Flavien ont raconté suite à leur visite au CHU, elle commence à s’interroger sérieusement sur lui.
Flavien lui n’écoute que d’une oreille car pour l’instant il contemple le visage de son amie. Depuis l’appel téléphonique qu’il a eu avec elle, il n’a pas encore osé avoir une conversation plus personnelle avec Carole et il se demande bien pourquoi étant donné qu’il n’a pas d’habitude la langue dans sa poche avec les filles.
En fait, il commence à se poser sérieusement des questions sur ce qu’il ressent réellement pour elle. Lui qui à Orléans collectionnait les conquêtes féminines est resté anormalement chaste depuis qu’il est à Reims et qu’il a rencontré Carole.
Marc pense au surlendemain quand il va revoir Alexie car Flavien n’a pas manqué de le réinviter chez ses parents arguant du fait que Ludovic voulait les voir tous les deux, bien sûr il a très bien compris que c’était une excuse pour ne pas que son ami se sente mal à l’aise d’accepter de peur de passer pour un profiteur ne recherchant qu’à se rapprocher de son cousin.
Florian est heureux d’entendre que la petite Mélanie avance comme il l’a prévu dans sa rééducation et que d’ici quelques semaines avec l’aide de Jordan elle pourra envisager de s’essayer à ses premiers pas et envisager sérieusement de mettre son fauteuil roulant au placard.
Eux aussi repartent le lendemain à Aix et il sourit en se rappelant comment Aurélien a amené tout naturellement le sujet en demandant d’un air innocent s’il fallait prévoir des pulls ou si dans le sud de simples sweat-shirts suffiraient.
- (Carole voulant en avoir le cœur net sur ses soupçons envers Florian) Dis-moi « Flo » ? Ce ne serait pas toi par hasard qui serais ce fameux chirurgien qui a opéré « Mél » ?
Elle capte les regards surpris que lui lancent les garçons mais voit bien surtout les joues de Florian devenir rouge de confusions.
- (Flavien ahuri) C’est quoi cette histoire ?
- (Carole de plus en plus sûre d’elle) Vous n’avez qu’à regarder la tête qu’il fait !! Alors « Flo » ? Tu passes au vert et tu nous dis tout ou tu attends de prendre feu ?
- (Sébastien en fixant Florian attentivement) Tu nous caches quelque chose « Flo » sinon tu ne ferais pas une tête pareille.
- (Grand moment de solitude n’ayant pas envie de mentir à mes amis) Heu !!!!!
- (Marc qui jusque-là n’avait rien dit) Laissez le tranquille !!! Le principal c’est que Mélanie aille mieux non ?
- (Carole qui ne démord pas et veut savoir) Réponds « Flo » !!!
- (Sébastien aussi curieux que sa sœur) Tu ne nous fais pas confiance ? Rien ne sortira de cette table pas vraie les gars ?
- (Marc et Flavien hochent la tête en signe d’accord) Jurer !!!
- (Carole) Alors !!! C’est toi ou pas ?
- (Je réponds dans un souffle) Oui !!
Un long moment de silence où tous me regardent encore sur le coup de l’aveu que mon « oui » timide implique.
- (Carole joyeuse) J’en étais sûr !! Tes yeux brillaient quand Sébastien vantait les mérites du chirurgien qui avait réalisé l’intervention et j’ai trouvé ça louche.
Je leur explique alors une partie de la vérité, celle qui ne fait appel qu’à l’intelligence et à la dextérité en prétextant du fait que je suis considéré comme un surdoué et que de ce fait j’apprends beaucoup plus vite que les autres. Ce qui n’est en fait pas un mensonge tout du moins pour ce qui concerne mon intervention sur Mélanie.
Ils sont tous attentifs à mes explications qu’ils ne mettent d’ailleurs à aucun moment en doute jusqu’au moment où je vois Marc changer de tête et avec un énorme espoir dans la voix me demander.
- Dans tout ce que tu as appris, il n’y aurait pas un truc sur des médicaments ou des préparations ?
- (Surpris) Peut être pourquoi ?
- (Flavien lui comprend tout de suite et sourit en regardant Marc) Genre un truc pour guérir de l’acné qu’un certain Alexie aurait sur le visage ?
- (Marc souriant) Dans ce genre-là oui (Il me fixe anxieusement attendant ma réponse) Tu pourrais faire ça ?
- (Faisant celui qui cherche) Heu !!! Faut voir !! Peut-être, il en a vraiment beaucoup ?
- (Flavien en redevenant sérieux) Oh oui !!! C’est même une sacrée plaie pour lui de vivre avec ça
- (Je les fais mariner encore un peu) Je crois pouvoir te préparer une crème qui sera efficace (connaissant la réponse) Tu voudrais ça pour quand ?
- (Un énorme sourire de reconnaissance illumine son visage) Pour demain ça ira ?
- Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Bon !! Je ne te promets rien mais je m’y mets ce soir et si ça marche je te donne ça pour demain midi. J’espère juste trouver tous les ingrédients dont j’aurai besoin.
- (Marc en bégaye de joie) Tu..tu es un Chi …que ty…pe « Flo »
- (Flavien) Merci « Flo » tu sais ce n’est vraiment pas drôle pour Alexie et Marc l’aime beaucoup tu comprends
- (Bien sûr que je comprends) Si mon Thomas avait un truc pareil et que quelqu’un puisse l’aider je serais dans le même état que toi Marc
- (Tous ensemble sidérés) Ton Thomas !!!!
1ere ANNEE vacances de Pâques : (2/20) (Une préparation spéciale)
Florian sort du supermarché avec ses achats et attend le bus pour retourner à la maison, il repense, amusé, à la tête qu’ils ont faite quand il leur a parlé de Thomas et toutes les explications qu’il a fallu donner tellement leurs curiosités étaient à son comble.
Le plus étonné fut Flavien qui de ce fait se retrouve le seul hétéro de la bande et Florian s’est bien amusé quand il leur a répondu que du coup Carole n’avait plus le choix que de se mettre avec Flavien ce qui les a transformés aussi sec en tomates bien mûres. Ce qui n’a d’ailleurs pas échappé aux autres qui ne se sont pas privés eux non plus de les charrier gentiment.
Arrivé à la maison j’entre direct dans ma chambre et en sort les deux pots de crème pour le visage que je viens d’acheter ainsi que le petit sachet que j’ai eu dans la galerie marchande à la boutique farce et attrape. Guillaume entre curieux de connaître la raison de mon entrée précipitée dans la chambre.
- (Guillaume remarquant les deux pots sur le bureau) Depuis quand tu as besoin de ça toi ?
- C’est pas pour moi ! C’est pour l’ami d’un copain qui a des problèmes d’acné !!
- (Étonné) Bah !! C’est pas avec ça qu’il va aller mieux.
- Sauf si j’y rajoute ma potion magique, tiens !! Aide moi à enlever les étiquettes, comme c’est censé être une préparation vaudrait mieux pas qu’il voit la marque
- (Faisant ce que son copain lui demande) Pourquoi tu en as pris deux ?
J’ouvre le premier pot et déverse dedans le sachet puis je remue bien pour que rien n’apparaisse de mon mélange. Ensuite je referme le pot et le mets de côté, j’ouvre l’autre et pendant quelques minutes sous l’œil un peu écœuré de Guillaume j’y envoie des flots de salive que je mélange au fur et à mesure à la crème jusqu’à ce que j’estime qu’il y en a assez et après avoir remué l’ensemble une dernière fois je referme et vais ranger le pot dans ma table de nuit.
- (Guillaume) Et l’autre tu en fais quoi ?
- (Amusé) J’attends un petit curieux qui, s’il fait ce que je pense qu’il fera, ne résistera pas et va passer une sacrée nuit.
- (Guillaume prend le sachet vide et lit ce qui est inscrit dessus puis après m’avoir lancé un regard appréciateur se met à rire aux éclats) Tu ne vas pas faire ça ? Si ? Non !! J’y crois pas le pauvre.
- (En riant) Peut être qu’il ne le fera pas qui sait !!!
Je pose le pot sur le bureau et nous abordons la discussion que j’ai eue à la cantine ainsi que des aveux que j’ai acceptés de leur faire.
- (Guillaume) Tu n’as pas peur qu’à force ça finisse par se savoir ?
- J’ai confiance en eux et puis j’en ai marre de mentir à mes amis, tu te rends compte que même Thomas ne sait rien alors que Chloé et vous tous êtes au courant de quasiment tout.
- (Il hausse les sourcils) Quasiment ? Tu nous caches quoi encore ? Et pour Thomas c’est pas cool !! C’est lui qui aurait dû tout savoir sur toi avant les autres tu ne crois pas ?
- (Un peu honteux, je suis bien obligé d’admettre qu’il a raison) Il saura tout dès qu’on arrive à Aix, en fait c’est juste que quand je suis avec lui je ne pense plus à toutes ces choses-là.
- (Guillaume en souriant) Tu sais que tu as une sacrée chance toi !! Un mec pareil que « Thom » il n’y en a pas des mille et des cents.
- (Le plus sérieusement du monde) Je sais !!
Un petit coup à la porte suivit d’un « je peux entrer ? » nous ramène à la réalité, aussitôt je prends le pot dans mes mains, ouvre le couvercle et pendant que Guillaume dit « entre », je commence à saliver dedans.
- (Damien moqueur) Je vois que vous êtes sage ?
- (Guillaume trouvant ce prétexte pour pouvoir se soulager du rire qui le prend) Ah ! Ah ! Très drôle !! Mais là nous venons en aide à un copain de « Flo »
- (Damien faisant le dégoutter) Beurk !! C’est pourquoi faire cette mixture ?
- (Guillaume) C’est pour un gars qui a plein de boutons sur la figure, « Flo » a dit qu’il préparerait une crème de sa composition pour les faire partir.
- (Damien me regardant toujours déversant ma salive dans le pot) Et à part ta salive il y a quoi dedans ?
- (Guillaume sort l’étiquette de la poubelle) Tiens lis !! C’est juste une crème de nuit pour le visage.
- (Damien ne peut s’empêcher d’avoir l’œil qui brille) Ah oui ? Et tu crois que ça va marcher ?
- (Je me tourne vers lui en terminant de mélanger l’ensemble et en refermant le pot) Pourquoi ça ne marcherait pas ?
- L’autre fois tu disais que tu ne savais pas si ça se conservait rappelle toi ?
- (Je pose le pot sur le bureau en prenant un repère pour me rappeler ou je l’ai placé exactement) Je pense que j’avais tort et puis j’ai bien rebouché pour ne pas que ça s’évente.
- (Guillaume qui décidément est toujours au diapason avec moi quand il s’agit de faire une connerie) Bon !! J’ai envie de me dégourdir les jambes, vous venez ?
- (Je rentre aussitôt dans son jeu) Bonne idée je viens avec toi.
- (Damien) Je vous rejoins, j’ai besoin d’aller aux toilettes. Attendez-moi en bas les gars.
Pendant que nous descendons les escaliers quatre à quatre mort de rire, Damien fonce dans la cuisine avec le pot, en prend une grosse noisette de crème avec un doigt qu’il emballe dans un petit sac pour congélation et retourne à toute vitesse remettre le pot sur le bureau et le sachet dans sa chambre puis après s’être lavé les mains il descend à toute allure nous rejoindre un grand sourire satisfait aux lèvres.
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