07-08-2020, 02:32 PM
1ere ANNEE avant pâques : (2 / 13) (Mise au point bancaire)
Frédéric parle avec Philippe et Michel avant leur retour prévu le lendemain pour Aix, ils sont tous trois confortablement installés dans le salon tandis que les femmes préparent le déjeuner, les garçons étant partis faire une visite guidée à Thomas qui débarque à Reims pour la première fois.
Philippe écoute avec attention les remarques de Frédéric sur certaines décisions d’éducation qu’ils ont prises pour Florian depuis des années. Il est fortement surpris quand leur ami arrive au moment du soi-disant prêt étudiant que le jeune garçon malgré son âge aurait obtenu sans problème.
- (Philippe) Cette histoire ne ressemble à rien !! Comment une banque digne de ce nom quelle qu’elle soit peut-elle accepter un tel prêt envers un mineur sans cautionnement d’un adulte ayant droit de tutelle sur lui ?
- (Michel) Tu oublies juste une chose Philippe, nous avons des placements conséquents dans cette banque et à mon avis il y a cause à effet.
- (Frédéric) Vous pensez que ce monsieur Meunier aurait fait le lien avec Florian ? Et qu’il serait rentré dans son jeu sans lui révéler quoi que ce soit ?
- (Michel) C’est ce que je pense oui et si c’est bien le cas je m’en vais aller dès cet après-midi discuter avec ce monsieur.
- (Philippe) Je pense que cet entretien sera très intéressant et bien sûr je vous accompagnerais volontiers, si vous n’y voyez pas d’inconvénients bien entendu.
- (Michel en souriant) Je n’en vois aucun croyez-moi (Il se tourne vers Frédéric qui n’ose pas s’imposer) Et vous aussi mon cher Frédéric si cela vous intéresse de venir, je sais maintenant combien mon petit « Flo » compte pour vous.
- (Frédéric avec un grand sourire de remerciement) Ce sera avec joie !!
- (Michel regarde Frédéric avec acuité et s’adresse à Philippe) Je crois mon cher Philippe qu’il est temps de donner quelques informations sur la situation financière de la famille De Bierne. Je me doute bien mon cher Frédéric que vous n’avez sans doute pas manqué de faire quelques recherches par vous-même, n’ai-je pas raison ?
- (Frédéric en baissant légèrement la tête quelque peu gêné) Si bien sûr !!
- (Michel s’adressant une nouvelle fois à Philippe) Si vous voulez bien ? Mais juste une dernière précision avant !! Notre famille n’est « riche » que depuis une vingtaine d’années grâce à mon fils Pierre qui était un garçon très prometteur et surtout très têtu (Il sourit tristement en pensant à son fils) Rendez-vous compte qu’il a réussi alors que je venais de prendre ma retraite à m’embringuer dans cette histoire d’entreprise en me soutirant pour y amener les premiers fonds tout l’argent que nous avions économisé sa mère et moi ainsi que ma prime de retraite. Autant vous dire que s’il s’était planté nous serions restés sur la paille, tout ça pour vous dire que si nous paraissons en difficultés financières vis-à-vis de Florian, ce n’est pas de notre fait mais juste parce que nous ne savons pas vivre autrement. Mais je vous en prie Philippe je vous laisse la parole car tous ces chiffres que vous allez donner me donnent le tournis.
- (Philippe sort une feuille de son portefeuille et regarde Frédéric ainsi qu’Annie qui entendant la conversation s’est jointe à eux pour satisfaire une curiosité très compréhensible venant d’elle) J’ai pris quelques notes pour être bien sûr de ne rien oublier, bon !! Pour commencer il y a ce que vous connaissez déjà sûrement : la société en question est loin maintenant des inquiétudes de Michel quand ils l’ont fondée, elle représente maintenant un capital appartenant en entier à la famille De Bierne qui représente quarante-trois millions de dollars en actif et dix-huit millions de dollars en passif permettant l’autofinancement complet de l’entreprise, faisant vivre de par le monde mille deux cent quatre-vingt-douze personnes salariées à temps plein de l’entreprise.
- (Michel amusé le coupe) quatre-vingt-treize mon cher Philippe, vous oubliez son futur PDG et une autre petite rectification ; Florian n’aura à notre décès que quinze des vingt pour cent des parts que nous détenons car nous avons établi un testament qui date de quelques années et donne les cinq pour cent manquant à Thomas et Chloé. (Il voit la surprise qu’occasionnent ses dernières paroles) Nous avons toujours considéré ses deux enfants comme nos petits-enfants et cela bien avant que nous sachions pour Florian et Thomas, donc non ce testament n’a aucun rapport avec les derniers événements.
- (Philippe écoute en souriant car la générosité de ses vieillards lui va droit au cœur) Je constate que vous savez remercier les amitiés, je m’étonne que vous n’ayez pas inclus Éric dans ce testament ? Il me semblait très attaché à vous également.
- (Maryse surprise) Nous n’avons oublié personne Philippe, ni Éric ni d’autres mais nous ne voulions pas disperser plus l’héritage qui revient de droit à Florian aussi pour Éric et d’autres qui nous sont chers, c’est à partir de nos biens en propre qu’ils hériteront mais d’une somme équivalente rassurez-vous. Bien sûr vous pourriez dire que de toute façon ça ne change rien puisque ce sera toujours quelque chose d’enlever à mon petit-fils mais rendez-vous compte des sommes en jeux par apport à ce que vous avez commencé à énumérer et vous vous rendrez compte que ce n’est qu’une goutte d’eau pour lui.
- (Frédéric amusé) Une sacrée goutte quand même j’aimerais bien moi pouvoir donner une telle goutte d’eau à mes fils en héritage
- (Michel sourit aux paroles de Frédéric mais préfère se taire) Continuez Philippe nous sortons du contexte là.
- (Philippe reprend sa lecture) Donc après l’entreprise voyons voir (son doigt court sur la feuille jusqu’à l’endroit où il s’était arrêté) Ah oui !! Donc il y a aussi les dividendes que rapporte l’entreprise à ses actionnaires et comme il n’y en a que deux, ce n’est pas très compliqué pour faire le partage. Donc pour faire court en cumulant les sommes déjà placées avant le décès de ses parents et en y rajoutant toutes celles se rajoutant depuis ; avec les intérêts plus l’assurance vie versée après l’accident plus les revenus des divers achats d’actions etc. etc. et bien !!! Notre Florian est possesseur d’une somme totale de (Il sourit en voyant le couple tendre l’oreille) cinq cent soixante-dix-neuf millions de dollars et des poussières et chaque jour cette somme augmente des divers intérêts relatifs aux différents placements.
- (Michel donne comme dernière précision) Bien sûr cela ne tient pas compte de ce qu’il héritera de nous !! Même si la somme est beaucoup moins importante, elle n’en est pas moins négligeable quand même
- (Annie médusée) Et il n’ose pas tirer plus d’une centaine d’euros par mois de peur de mettre ses grands-parents dans la gêne ??? Vous ne trouvez pas que vous y êtes allés un peu fort sur ce coup-là ?
1ere ANNEE avant pâques : (3 / 13) (Mise au point bancaire) (suite)
- (Maryse voulant se justifier) Nous ne lui avons jamais fait entendre à aucun moment de sa vie que nous étions dans le besoin et d’ailleurs je ne vois vraiment pas où il a été cherché une chose pareille, il a toujours eu tout ce qu’il voulait et n’a jamais manqué de rien.
- (Michel) En plus il a sa carte bleue et il sait qu’il peut l’utiliser.
- (Philippe en riant surprenant tout le monde) Comme vous devez bien l’admettre, il ne se laisse pas abattre la preuve en est cette histoire de banque qui je vous le signale était le sujet d’origine de cette conversation.
- (Michel regardant Annie avec tendresse) Vous l’aimez beaucoup vous aussi n’est-ce pas ? Non !!! Ne dite rien ça se voit assez comme ça. Je vais parler avec Florian ce soir ou demain matin avant de partir mais je ne tiens pas à ce qu’il s’embrouille la tête avec cet argent qu’il possède vous comprenez je voudrais (Il se reprend en regardant sa femme) nous voudrions qu’il vive comme nous avons vécu avec des vrais amis, pas des gens qui seraient avec lui rien que pour sa fortune.
- (Philippe comprenant très bien) Il les a maintenant alors... (Voyant les regards des grands-parents) Oups !! Je n’ai rien dit.
- (Maryse) L’argent ne crée pas que du bonheur et Florian de toute façon s’il continue comme il est parti en aura suffisamment de par lui-même et croyez-moi, cet argent-là il l’appréciera d’autant plus qu’il l’aura gagné de ses propres mains.
Ne trouvant rien à redire de ses paroles sensées, ils mettent au point la visite à la banque prévue pour l’après-midi. Annie repense à tout ce qu’elle vient d’entendre et hausse soudainement les sourcils se rappelant d’une phrase plus précisément.
- Mais dites-moi ? Vous avez parlé tout à l’heure d’une énième embauche d’un futur PDG pour l’entreprise, ça signifie donc que pour vous ce ne sera pas Florian qui en prendra les commandes ?
- (Michel avec un grand sourire) Croyez-vous vraiment que ça l’intéresserait ? Et puis si c’est le cas il n’aura qu’à le renvoyer étant le grand patron. (Il rit doucement) Mais ça m’étonnerait fortement qu’il le fasse.
- (Frédéric intrigué) Et pourquoi donc ? Il le connaît ? (Il regarde Philippe qui le détrompe aussitôt)
- Non !! Ce n’est pas moi, j’en serais bien incapable et puis je suis bien trop vieux pour ça et Franck le PDG actuel a encore quelques années devant lui avant de prendre sa retraite.
- (Maryse visiblement heureuse) C’est sûr que celui dont on parle est bien plus jeune que toi Philippe.
- (Frédéric curieux) Ah oui !! (Il perçoit les sourires complices que les trois Aixois se lancent) Apparemment vous connaissez bien cette personne et lui faites confiance ?
C’est à ce moment-là que la porte s’ouvre annonçant le retour des garçons, Thomas entre le premier content de sa visite de la ville.
- (Philippe jovial) Ah !! Justement !! Quand on parle du loup !!
Frédéric et Annie comprennent immédiatement et après un bref instant d’étonnement sourient eux aussi au jeune homme en pensant qu’il n’y a aucun risque en effet que Florian lui conteste la place un jour.
[…]
Quatorze heures trente, ils sont tous les cinq devant l’entrée de la succursale bancaire et y pénètrent après que la porte automatique se soit débloquée devant eux. Ils arrivent à l’ouverture de l’agence dont la jeune femme derrière le comptoir les accueille de suite avec le sourire de circonstance qu’elle doit auprès de la clientèle.
- Messieurs dames je peux vous être utile ?
- (Philippe aimablement) Oui !! Nous voudrions avoir un entretien avec monsieur Meunier s’il vous plaît.
- Vous avez rendez-vous ?
- Heu !! Non mais c’est assez urgent.
- Puis-je en connaître la raison ?
- (Philippe toujours souriant car elle ne fait que son travail) Bien sûr c’est au sujet du petit-fils de ses deux personnes (Il montre de la main Maryse et Michel) Il serait venu vous voir il y a peu de temps pour faire une demande de prêt qu’il aurait obtenu et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous aimerions le rencontrer.
- (Elle se souvient très bien du petit rouquin si aimable accompagné de ses deux copains et de ce que lui a dit Patrick à son départ) Vous êtes monsieur et madame De Bierne ?
- (Michel étonné) En effet mademoiselle, comment se fait-il que vous connaissiez nos noms ?
- (Un sourire plus du tout protocolaire illumine son visage) Comment oublier ce jeune garçon aux cheveux roux venant se renseigner pour un prêt et tout le reste.
- (Philippe amusé la voit se replonger dans ses souvenirs) Et pour monsieur Meunier ? Pouvons-nous le voir ?
- (Elle revient à la réalité) Un instant, je vais le prévenir.
Elle quitte son siège et se dirige à l’arrière vers les bureaux vitrés refaits à neuf depuis peu, quelques petites minutes se passent quand elle réapparaît suivit d’un homme de forte prestance d’une cinquantaine d’années qui vient leur tendre la main en souriant.
1ere ANNEE avant pâques : (4 / 14) (Mise au point bancaire) (suite)
- Bonjour messieurs dames, ce serait un euphémisme de dire que je ne m’attendais pas à votre visite. Si vous voulez bien me suivre dans mon bureau ?
Ils le suivent tous et une fois installés confortablement des chaises ayant été réquisitionnées dans les bureaux d’à côté (voisins), la conversation peut reprendre ce que ne se prive pas de faire Philippe curieux d’apprendre les vraies raisons de toute cette histoire.
- Nous aimerions comprendre comment un garçon de dix-sept ans et demi a pu obtenir aussi facilement un prêt mensuel si modique soit-il ?
- (Patrick comprend très bien les interrogations qu’ils se posent tous) Mais il n’a rien obtenu du tout !!
- (Philippe ayant à l’évidence pris le parti d’être le porte-parole) Je ne comprends pas ? Où a-t-il eu les deux cent euros pour acheter ses cadeaux ce jour-là ?
- (Patrick cherchant ses mots afin de bien leur faire comprendre sans que cela prête à confusion) Disons que j’ai été touché par tout ce que m’a dit ce jeune homme et que je n’ai pas voulu lui apprendre la vérité me doutant bien de la raison que vous aviez de ne pas le faire.
- (Philippe ahuri) Alors cet argent ?
- (Patrick en les regardant droit dans les yeux) Il est à moi personnellement.
- (Michel incrédule) Comment ça, il est à vous ?
- (Patrick s’explique alors) Oui à moi !! Cet argent vient de mon compte personnel mais je me doutais bien de votre visite et de pouvoir vous en expliquer la raison.
- (Annie qui par son métier est habituée à juger rapidement les personnes qu’elle rencontre) Je pense la connaître !! Quand Florian accompagné de mes deux grands fils est venu vous voir, il a dû vous présenter ses papiers et après ça il est facile de comprendre qu’après une brève recherche sur votre banque de donnée, il vous est apparu qu’il faisait partie de vos gros clients et ne doutant pas un instant de votre intelligence, vous ne lui avez rien révélé subodorant la raison de son ignorance quant à sa fortune personnelle.
- En effet madame cela a été exactement mon cheminement de pensée ce jour-là.
- (Michel impressionné par le sens du jugement et de la pertinence de cet homme) Et si nous n’étions pas venus vous voir ? Que ce serait-il passé ?
- (Patrick en regardant le vieil homme d’apparence si simple et qui pourtant représente une des plus grandes fortunes de France) Vous voulez sûrement parler du moment où votre petit-fils serait revenu chercher sa dotation mensuelle ?
- (Michel amical) C’est bien de ça que je vous parle en effet.
- (Patrick lui rendant son regard) Eh bien il aurait eu son argent et les mois suivant également, jusqu’au terme des quatre années.
- (Maryse surprise par la réponse dont elle ne doute en aucune manière de la véracité) Pourquoi donc faites-vous ça pour Florian ?
- (Patrick cherche au fond de lui la meilleure réponse qu’il peut donner) C’est parce qu’il m’a…….ému !! (Il se reprend aussitôt et se débarrasse de cette boule qui lui noue l’estomac) Oui il m’a ému, quand ce garçon m’a raconté son incroyable histoire dont je n’ai pas douté un seul instant. Qu’il ne voulait pas être à la charge de ses grands-parents mais qu’il aimerait comme ses amis pouvoir de temps en temps faire des cadeaux à ceux qu’il aime, quand il m’a dit qu’il voulait être chirurgien et qu’il était certain que quatre ans seraient suffisants pour arriver à ses fins. Alors oui j’ai été ému, ému aussi de voir combien ses amis de l’autre côté de la vitre étaient crispés et se torturaient les mains en attendant de savoir comment j’allais sûrement le sortir manu militari de mon bureau en me moquant de lui alors qu’il posait au même moment des yeux pleins d’espoir et de confiance sur moi.
- (Maryse voyant les yeux de ce brave homme devenir humide) Allons !!! Calmez-vous !!! Je crois que nous avons tous parfaitement compris les motivations qui vous ont fait agir de la sorte et je vous remercie de tout cœur d’avoir eu de tels sentiments envers mon petit-fils.
- (Frédéric qui s’était tu jusque-là) Bienvenu au club monsieur Meunier.
- (Patrick ne comprenant manifestement pas le sens de cette phrase) Au club ???
- (Annie avec son plus beau sourire) Oui au club !! Celui de ceux qui n’ont pas résisté à ce jeune garçon très attachant et qui s’étoffent de jour en jour.
- (Michel sort un stylo et son carnet de chèque qu’il remplit rapidement et avec un grand sourire le tend à un Patrick surpris de son geste) Tenez !! Je pense que ceci sera suffisant pour les quatre ans à venir.
- (Patrick prend le chèque et lit la somme inscrite d’une écriture assurée et son regard éberlué revient sur le vieil homme) Mais !! C’est beaucoup trop !! Cent mille euros ?
- (Michel souriant) Il y en a une partie pour vous rembourser les mensualités de Florian et le reste vous permettra de pouvoir aider d’autres jeunes gens qui n’ont pas la chance que nous avons et qui seront je pense très heureux d’un geste de leur banquier pour arriver à concrétiser leurs rêves d’avenir.
- (Patrick a les mains qui tremblent quand il se lève pour raccompagner ses visiteurs jusqu’à la sortie en les remerciant une nouvelle fois de leurs générosités et du bon emploi qu’il fera de cette dotation si généreuse.
Frédéric parle avec Philippe et Michel avant leur retour prévu le lendemain pour Aix, ils sont tous trois confortablement installés dans le salon tandis que les femmes préparent le déjeuner, les garçons étant partis faire une visite guidée à Thomas qui débarque à Reims pour la première fois.
Philippe écoute avec attention les remarques de Frédéric sur certaines décisions d’éducation qu’ils ont prises pour Florian depuis des années. Il est fortement surpris quand leur ami arrive au moment du soi-disant prêt étudiant que le jeune garçon malgré son âge aurait obtenu sans problème.
- (Philippe) Cette histoire ne ressemble à rien !! Comment une banque digne de ce nom quelle qu’elle soit peut-elle accepter un tel prêt envers un mineur sans cautionnement d’un adulte ayant droit de tutelle sur lui ?
- (Michel) Tu oublies juste une chose Philippe, nous avons des placements conséquents dans cette banque et à mon avis il y a cause à effet.
- (Frédéric) Vous pensez que ce monsieur Meunier aurait fait le lien avec Florian ? Et qu’il serait rentré dans son jeu sans lui révéler quoi que ce soit ?
- (Michel) C’est ce que je pense oui et si c’est bien le cas je m’en vais aller dès cet après-midi discuter avec ce monsieur.
- (Philippe) Je pense que cet entretien sera très intéressant et bien sûr je vous accompagnerais volontiers, si vous n’y voyez pas d’inconvénients bien entendu.
- (Michel en souriant) Je n’en vois aucun croyez-moi (Il se tourne vers Frédéric qui n’ose pas s’imposer) Et vous aussi mon cher Frédéric si cela vous intéresse de venir, je sais maintenant combien mon petit « Flo » compte pour vous.
- (Frédéric avec un grand sourire de remerciement) Ce sera avec joie !!
- (Michel regarde Frédéric avec acuité et s’adresse à Philippe) Je crois mon cher Philippe qu’il est temps de donner quelques informations sur la situation financière de la famille De Bierne. Je me doute bien mon cher Frédéric que vous n’avez sans doute pas manqué de faire quelques recherches par vous-même, n’ai-je pas raison ?
- (Frédéric en baissant légèrement la tête quelque peu gêné) Si bien sûr !!
- (Michel s’adressant une nouvelle fois à Philippe) Si vous voulez bien ? Mais juste une dernière précision avant !! Notre famille n’est « riche » que depuis une vingtaine d’années grâce à mon fils Pierre qui était un garçon très prometteur et surtout très têtu (Il sourit tristement en pensant à son fils) Rendez-vous compte qu’il a réussi alors que je venais de prendre ma retraite à m’embringuer dans cette histoire d’entreprise en me soutirant pour y amener les premiers fonds tout l’argent que nous avions économisé sa mère et moi ainsi que ma prime de retraite. Autant vous dire que s’il s’était planté nous serions restés sur la paille, tout ça pour vous dire que si nous paraissons en difficultés financières vis-à-vis de Florian, ce n’est pas de notre fait mais juste parce que nous ne savons pas vivre autrement. Mais je vous en prie Philippe je vous laisse la parole car tous ces chiffres que vous allez donner me donnent le tournis.
- (Philippe sort une feuille de son portefeuille et regarde Frédéric ainsi qu’Annie qui entendant la conversation s’est jointe à eux pour satisfaire une curiosité très compréhensible venant d’elle) J’ai pris quelques notes pour être bien sûr de ne rien oublier, bon !! Pour commencer il y a ce que vous connaissez déjà sûrement : la société en question est loin maintenant des inquiétudes de Michel quand ils l’ont fondée, elle représente maintenant un capital appartenant en entier à la famille De Bierne qui représente quarante-trois millions de dollars en actif et dix-huit millions de dollars en passif permettant l’autofinancement complet de l’entreprise, faisant vivre de par le monde mille deux cent quatre-vingt-douze personnes salariées à temps plein de l’entreprise.
- (Michel amusé le coupe) quatre-vingt-treize mon cher Philippe, vous oubliez son futur PDG et une autre petite rectification ; Florian n’aura à notre décès que quinze des vingt pour cent des parts que nous détenons car nous avons établi un testament qui date de quelques années et donne les cinq pour cent manquant à Thomas et Chloé. (Il voit la surprise qu’occasionnent ses dernières paroles) Nous avons toujours considéré ses deux enfants comme nos petits-enfants et cela bien avant que nous sachions pour Florian et Thomas, donc non ce testament n’a aucun rapport avec les derniers événements.
- (Philippe écoute en souriant car la générosité de ses vieillards lui va droit au cœur) Je constate que vous savez remercier les amitiés, je m’étonne que vous n’ayez pas inclus Éric dans ce testament ? Il me semblait très attaché à vous également.
- (Maryse surprise) Nous n’avons oublié personne Philippe, ni Éric ni d’autres mais nous ne voulions pas disperser plus l’héritage qui revient de droit à Florian aussi pour Éric et d’autres qui nous sont chers, c’est à partir de nos biens en propre qu’ils hériteront mais d’une somme équivalente rassurez-vous. Bien sûr vous pourriez dire que de toute façon ça ne change rien puisque ce sera toujours quelque chose d’enlever à mon petit-fils mais rendez-vous compte des sommes en jeux par apport à ce que vous avez commencé à énumérer et vous vous rendrez compte que ce n’est qu’une goutte d’eau pour lui.
- (Frédéric amusé) Une sacrée goutte quand même j’aimerais bien moi pouvoir donner une telle goutte d’eau à mes fils en héritage
- (Michel sourit aux paroles de Frédéric mais préfère se taire) Continuez Philippe nous sortons du contexte là.
- (Philippe reprend sa lecture) Donc après l’entreprise voyons voir (son doigt court sur la feuille jusqu’à l’endroit où il s’était arrêté) Ah oui !! Donc il y a aussi les dividendes que rapporte l’entreprise à ses actionnaires et comme il n’y en a que deux, ce n’est pas très compliqué pour faire le partage. Donc pour faire court en cumulant les sommes déjà placées avant le décès de ses parents et en y rajoutant toutes celles se rajoutant depuis ; avec les intérêts plus l’assurance vie versée après l’accident plus les revenus des divers achats d’actions etc. etc. et bien !!! Notre Florian est possesseur d’une somme totale de (Il sourit en voyant le couple tendre l’oreille) cinq cent soixante-dix-neuf millions de dollars et des poussières et chaque jour cette somme augmente des divers intérêts relatifs aux différents placements.
- (Michel donne comme dernière précision) Bien sûr cela ne tient pas compte de ce qu’il héritera de nous !! Même si la somme est beaucoup moins importante, elle n’en est pas moins négligeable quand même
- (Annie médusée) Et il n’ose pas tirer plus d’une centaine d’euros par mois de peur de mettre ses grands-parents dans la gêne ??? Vous ne trouvez pas que vous y êtes allés un peu fort sur ce coup-là ?
1ere ANNEE avant pâques : (3 / 13) (Mise au point bancaire) (suite)
- (Maryse voulant se justifier) Nous ne lui avons jamais fait entendre à aucun moment de sa vie que nous étions dans le besoin et d’ailleurs je ne vois vraiment pas où il a été cherché une chose pareille, il a toujours eu tout ce qu’il voulait et n’a jamais manqué de rien.
- (Michel) En plus il a sa carte bleue et il sait qu’il peut l’utiliser.
- (Philippe en riant surprenant tout le monde) Comme vous devez bien l’admettre, il ne se laisse pas abattre la preuve en est cette histoire de banque qui je vous le signale était le sujet d’origine de cette conversation.
- (Michel regardant Annie avec tendresse) Vous l’aimez beaucoup vous aussi n’est-ce pas ? Non !!! Ne dite rien ça se voit assez comme ça. Je vais parler avec Florian ce soir ou demain matin avant de partir mais je ne tiens pas à ce qu’il s’embrouille la tête avec cet argent qu’il possède vous comprenez je voudrais (Il se reprend en regardant sa femme) nous voudrions qu’il vive comme nous avons vécu avec des vrais amis, pas des gens qui seraient avec lui rien que pour sa fortune.
- (Philippe comprenant très bien) Il les a maintenant alors... (Voyant les regards des grands-parents) Oups !! Je n’ai rien dit.
- (Maryse) L’argent ne crée pas que du bonheur et Florian de toute façon s’il continue comme il est parti en aura suffisamment de par lui-même et croyez-moi, cet argent-là il l’appréciera d’autant plus qu’il l’aura gagné de ses propres mains.
Ne trouvant rien à redire de ses paroles sensées, ils mettent au point la visite à la banque prévue pour l’après-midi. Annie repense à tout ce qu’elle vient d’entendre et hausse soudainement les sourcils se rappelant d’une phrase plus précisément.
- Mais dites-moi ? Vous avez parlé tout à l’heure d’une énième embauche d’un futur PDG pour l’entreprise, ça signifie donc que pour vous ce ne sera pas Florian qui en prendra les commandes ?
- (Michel avec un grand sourire) Croyez-vous vraiment que ça l’intéresserait ? Et puis si c’est le cas il n’aura qu’à le renvoyer étant le grand patron. (Il rit doucement) Mais ça m’étonnerait fortement qu’il le fasse.
- (Frédéric intrigué) Et pourquoi donc ? Il le connaît ? (Il regarde Philippe qui le détrompe aussitôt)
- Non !! Ce n’est pas moi, j’en serais bien incapable et puis je suis bien trop vieux pour ça et Franck le PDG actuel a encore quelques années devant lui avant de prendre sa retraite.
- (Maryse visiblement heureuse) C’est sûr que celui dont on parle est bien plus jeune que toi Philippe.
- (Frédéric curieux) Ah oui !! (Il perçoit les sourires complices que les trois Aixois se lancent) Apparemment vous connaissez bien cette personne et lui faites confiance ?
C’est à ce moment-là que la porte s’ouvre annonçant le retour des garçons, Thomas entre le premier content de sa visite de la ville.
- (Philippe jovial) Ah !! Justement !! Quand on parle du loup !!
Frédéric et Annie comprennent immédiatement et après un bref instant d’étonnement sourient eux aussi au jeune homme en pensant qu’il n’y a aucun risque en effet que Florian lui conteste la place un jour.
[…]
Quatorze heures trente, ils sont tous les cinq devant l’entrée de la succursale bancaire et y pénètrent après que la porte automatique se soit débloquée devant eux. Ils arrivent à l’ouverture de l’agence dont la jeune femme derrière le comptoir les accueille de suite avec le sourire de circonstance qu’elle doit auprès de la clientèle.
- Messieurs dames je peux vous être utile ?
- (Philippe aimablement) Oui !! Nous voudrions avoir un entretien avec monsieur Meunier s’il vous plaît.
- Vous avez rendez-vous ?
- Heu !! Non mais c’est assez urgent.
- Puis-je en connaître la raison ?
- (Philippe toujours souriant car elle ne fait que son travail) Bien sûr c’est au sujet du petit-fils de ses deux personnes (Il montre de la main Maryse et Michel) Il serait venu vous voir il y a peu de temps pour faire une demande de prêt qu’il aurait obtenu et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous aimerions le rencontrer.
- (Elle se souvient très bien du petit rouquin si aimable accompagné de ses deux copains et de ce que lui a dit Patrick à son départ) Vous êtes monsieur et madame De Bierne ?
- (Michel étonné) En effet mademoiselle, comment se fait-il que vous connaissiez nos noms ?
- (Un sourire plus du tout protocolaire illumine son visage) Comment oublier ce jeune garçon aux cheveux roux venant se renseigner pour un prêt et tout le reste.
- (Philippe amusé la voit se replonger dans ses souvenirs) Et pour monsieur Meunier ? Pouvons-nous le voir ?
- (Elle revient à la réalité) Un instant, je vais le prévenir.
Elle quitte son siège et se dirige à l’arrière vers les bureaux vitrés refaits à neuf depuis peu, quelques petites minutes se passent quand elle réapparaît suivit d’un homme de forte prestance d’une cinquantaine d’années qui vient leur tendre la main en souriant.
1ere ANNEE avant pâques : (4 / 14) (Mise au point bancaire) (suite)
- Bonjour messieurs dames, ce serait un euphémisme de dire que je ne m’attendais pas à votre visite. Si vous voulez bien me suivre dans mon bureau ?
Ils le suivent tous et une fois installés confortablement des chaises ayant été réquisitionnées dans les bureaux d’à côté (voisins), la conversation peut reprendre ce que ne se prive pas de faire Philippe curieux d’apprendre les vraies raisons de toute cette histoire.
- Nous aimerions comprendre comment un garçon de dix-sept ans et demi a pu obtenir aussi facilement un prêt mensuel si modique soit-il ?
- (Patrick comprend très bien les interrogations qu’ils se posent tous) Mais il n’a rien obtenu du tout !!
- (Philippe ayant à l’évidence pris le parti d’être le porte-parole) Je ne comprends pas ? Où a-t-il eu les deux cent euros pour acheter ses cadeaux ce jour-là ?
- (Patrick cherchant ses mots afin de bien leur faire comprendre sans que cela prête à confusion) Disons que j’ai été touché par tout ce que m’a dit ce jeune homme et que je n’ai pas voulu lui apprendre la vérité me doutant bien de la raison que vous aviez de ne pas le faire.
- (Philippe ahuri) Alors cet argent ?
- (Patrick en les regardant droit dans les yeux) Il est à moi personnellement.
- (Michel incrédule) Comment ça, il est à vous ?
- (Patrick s’explique alors) Oui à moi !! Cet argent vient de mon compte personnel mais je me doutais bien de votre visite et de pouvoir vous en expliquer la raison.
- (Annie qui par son métier est habituée à juger rapidement les personnes qu’elle rencontre) Je pense la connaître !! Quand Florian accompagné de mes deux grands fils est venu vous voir, il a dû vous présenter ses papiers et après ça il est facile de comprendre qu’après une brève recherche sur votre banque de donnée, il vous est apparu qu’il faisait partie de vos gros clients et ne doutant pas un instant de votre intelligence, vous ne lui avez rien révélé subodorant la raison de son ignorance quant à sa fortune personnelle.
- En effet madame cela a été exactement mon cheminement de pensée ce jour-là.
- (Michel impressionné par le sens du jugement et de la pertinence de cet homme) Et si nous n’étions pas venus vous voir ? Que ce serait-il passé ?
- (Patrick en regardant le vieil homme d’apparence si simple et qui pourtant représente une des plus grandes fortunes de France) Vous voulez sûrement parler du moment où votre petit-fils serait revenu chercher sa dotation mensuelle ?
- (Michel amical) C’est bien de ça que je vous parle en effet.
- (Patrick lui rendant son regard) Eh bien il aurait eu son argent et les mois suivant également, jusqu’au terme des quatre années.
- (Maryse surprise par la réponse dont elle ne doute en aucune manière de la véracité) Pourquoi donc faites-vous ça pour Florian ?
- (Patrick cherche au fond de lui la meilleure réponse qu’il peut donner) C’est parce qu’il m’a…….ému !! (Il se reprend aussitôt et se débarrasse de cette boule qui lui noue l’estomac) Oui il m’a ému, quand ce garçon m’a raconté son incroyable histoire dont je n’ai pas douté un seul instant. Qu’il ne voulait pas être à la charge de ses grands-parents mais qu’il aimerait comme ses amis pouvoir de temps en temps faire des cadeaux à ceux qu’il aime, quand il m’a dit qu’il voulait être chirurgien et qu’il était certain que quatre ans seraient suffisants pour arriver à ses fins. Alors oui j’ai été ému, ému aussi de voir combien ses amis de l’autre côté de la vitre étaient crispés et se torturaient les mains en attendant de savoir comment j’allais sûrement le sortir manu militari de mon bureau en me moquant de lui alors qu’il posait au même moment des yeux pleins d’espoir et de confiance sur moi.
- (Maryse voyant les yeux de ce brave homme devenir humide) Allons !!! Calmez-vous !!! Je crois que nous avons tous parfaitement compris les motivations qui vous ont fait agir de la sorte et je vous remercie de tout cœur d’avoir eu de tels sentiments envers mon petit-fils.
- (Frédéric qui s’était tu jusque-là) Bienvenu au club monsieur Meunier.
- (Patrick ne comprenant manifestement pas le sens de cette phrase) Au club ???
- (Annie avec son plus beau sourire) Oui au club !! Celui de ceux qui n’ont pas résisté à ce jeune garçon très attachant et qui s’étoffent de jour en jour.
- (Michel sort un stylo et son carnet de chèque qu’il remplit rapidement et avec un grand sourire le tend à un Patrick surpris de son geste) Tenez !! Je pense que ceci sera suffisant pour les quatre ans à venir.
- (Patrick prend le chèque et lit la somme inscrite d’une écriture assurée et son regard éberlué revient sur le vieil homme) Mais !! C’est beaucoup trop !! Cent mille euros ?
- (Michel souriant) Il y en a une partie pour vous rembourser les mensualités de Florian et le reste vous permettra de pouvoir aider d’autres jeunes gens qui n’ont pas la chance que nous avons et qui seront je pense très heureux d’un geste de leur banquier pour arriver à concrétiser leurs rêves d’avenir.
- (Patrick a les mains qui tremblent quand il se lève pour raccompagner ses visiteurs jusqu’à la sortie en les remerciant une nouvelle fois de leurs générosités et du bon emploi qu’il fera de cette dotation si généreuse.
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