07-08-2020, 01:27 PM
1ere ANNEE : (7/ 7) (Reims)
- (René complètement décontenancé) Mais !!! Qui es-tu ?
- (André) Nous en saurons sûrement plus d’ici ce soir (Il regarde René en réfléchissant) Pas un mot tu entends ? Tu ne dis pas un mot sur cette histoire !! (Il se tourne vers moi) Et toi tu ne bouges pas d’ici !! Tant que je n’aurais pas eu les explications que je suis en droit d’avoir, tu ne sors pas d’ici. Va prendre une bonne douche pour nettoyer toutes ses traces de goudrons et de terre, après au lit tant que je ne viens pas te chercher. Compris ?
- (Je prends mon air le plus gamin possible) Voui m’sieur !!!
Ils me regardent tous les deux puis sourient malgré eux et sortent de la chambre me laissant seul. J’en profite pour faire ce qu’il m’a conseillé et j’entre dans la salle de bains pour prendre une bonne douche qui me fait un bien fou.
J’en profite également pour me regarder dans la glace cherchant à y déceler les moindres traces de mon accident pourtant très récent encore. Rien, je ne trouve absolument rien qui pourrait témoigner de mes déboires de l’après-midi, ce qui même si j’en connais la raison me laisse quand même pensif sur ce « don » comme le nomme Philippe.
Je reste un moment sous la douche et je n’entends pas les personnes qui entrent dans la chambre la mine inquiète. Frédéric sa femme et ses trois garçons sont là, intrigués devant le lit vide alors que l’infirmière leur a certifié que j’étais dans cette chambre, les deux docteurs venant d’en sortir seuls quelques minutes plus tôt.
Ils allaient ressortirent quand je quitte la salle de bain tenant une serviette que je frotte des deux mains sur ma tête pour me sécher les cheveux. Me voyant apparaître ainsi alors que j’étais sensé être gravement blesser les surprend et c’est un « OH » de stupeur qui m’accueille et me fais sursauter de surprise.
Je les regarde ne sachant quoi dire tellement je ne m’attendais pas à les voir si vite, c’est surtout Damien le plus étonner car lui m’a vu allongé sur la route après l’accident ; il me détaille effaré de me voir en pleine forme alors qu’il y a peu j’étais égratigné de partout et couvert de bleus.
- Il est où l’autre ?
- (Sa question me laisse stupide n’en comprenant pas le sens) L’autre ??
- Oui ton jumeau, le vrai Florian !! Celui qui est mon copain.
- Mais « Dam » c’est moi !!! (Le voyant toujours incrédule) Je t’assure qu’il n’y en a pas d’autres !!
- (Il regarde ses parents les yeux ronds) M’man !! P’pa !!! Je vous jure que je vous ai dit la vérité, il était étendu sur la route en sang avec une jambe cassée, c’est ce qu’a dit le médecin de l’ambulance.
- (Aurélien) Tu as encore essayé de fumer la moquette on dirait, non ?
- (Les larmes aux yeux voyant qu’on ne le croit pas) Mais si c’est vrai !! Je vous jure !! Et puis sinon pourquoi il serait là ?
- (Je viens à son secours car je ne supporte pas de le voir dans cet état) Arrête « Dam » C’est bien moi et j’ai bien eu un accident mais c’était moins grave que ça n’y paraissait voilà tout.
- (Aurélien mort de rire) De toute façon ce ne peut être que lui, c’est le seul qui se balade les balloches à l’air, non ??
Aussitôt que j’entends ses paroles, j’enroule ma serviette autour de mes reins en rougissant de honte.
- Excusez-moi, j’ai été surpris de vous trouver déjà là ; Vous avez pu joindre mon oncle ?
- (Frédéric) Oui et d’ailleurs il faut que je le rappelle pour lui dire que c’était une fausse alerte et que tu n’as rien, mais il doit déjà avoir fait un bon bout de chemin.
Il n’attend pas de réponses de ma part car à peine finie sa phrase qu’il dégaine son portable et sort dans le couloir. Annie me regarde et regarde son plus jeune fils cherchant à comprendre, entre la version de Damien et la vision qu’elle a de moi en ce moment c’est sûr qu’elle doit s’en poser des questions.
- « Flo » !! Dis-moi la vérité s’il te plaît, Damien n’est pas un garçon à inventer des accidents graves s’ils n’ont pas lieu ; entre sa version et la tienne, il y a forcément un des deux qui ment. Est-ce toi Florian ?
- (Je ne sais plus quoi dire ni faire, si je m’enferme dans le mensonge avec eux c’est foutu je le sais car ils ne me donneront pas leur confiance deux fois j’en suis sûr) Oui !!!
- (Aurélien a un haussement de sourcils) Et la soi-disant jambe cassée ?
- C’est vrai aussi !!
- (Annie sentant la colère venir en elle) Tu cherches à nous faire croire quoi là ? Ne joue pas ce genre de jeu avec moi « Flo »
- (Je la regarde avec franchise) Je ne joue pas Annie, c’est la vérité même si je comprends qu’elle ne soit pas évidente à croire sur parole.
Je me lève alors et me dirige dans la salle de bains où je prends le rasoir à main fourni dans le kit de l’hôpital et je reviens avec dans la chambre. Je constate qu’entre-temps Frédéric est lui aussi rentré dans la chambre, je leur souris et m’assois sur le lit le bras au-dessus de ma serviette.
- Regardez tous, ça vous donnera la preuve que je ne mens pas.
Devant eux je m’entaille profondément le bras en serrant les dents et avec une grimace de douleur. J’ai ouvert sur au moins cinq centimètres une entaille profonde d’où le sang coule abondamment.
- (Je vois leur geste pour m’en empêcher arriver bien sûr trop tard) Regardez !!!!!
Ils sont figés d’effrois par mon geste mais quand ils me voient ausculter la plaie, par curiosité ils s’approchent tous se serrant les uns contre les autres.
Quelques secondes suffisent pour que le sang s’arrête, avec la serviette j’essuie la plaie qui est bien apparente maintenant que je ne saigne plus ; petit à petit sous leurs yeux ébahis, les deux bords se referment ne laissant qu’une cicatrice qui diminue de plus en plus pour au bout de deux minutes à peine disparaître complètement.
Le tout n’a pas duré cinq minutes et mon bras est redevenu comme avant que je ne l’entaille. Mon regard se reporte vers eux et devant leurs expressions de stupéfactions, je prends la parole pour mettre les choses au point.
- Philippe appelle cela le « don de guérir », il ne faut en parler à personne promettez le moi ? C’est très important pour moi vous savez ; je ne veux pas être considéré comme un phénomène de foire.
1ere ANNEE FAC : (1/8) (Chez les Dufour)
Leur étreinte ne dure pas longtemps, la pudeur et la timidité reprenant très vite le dessus ; la joie de se retrouver par contre reste sur leurs visages.
- (Sébastien avec un grand sourire épanoui) Content de te revoir Sylvain, j’espère que ça ne te gêne pas qu’on squatte chez toi ?
- (Sylvain le même sourire béat aux lèvres) C’est super au contraire !! J’étais trop triste de ne plus vous voir et là !! Vous voilà tous les deux chez moi, c’est géant !!
- (Sébastien se retourne et regarde la chambre) Tu es ok pour m’avoir sur le dos pendant ses quatre prochaines années au moins ?
- (Sylvain) J’ai l’air contrarié ? Au contraire, (Il repense au dernier contact qu’il a eu de « Séb ») J’ai eu ton texto et si je me rappelle bien tu voulais qu’on parle ?
- (Sébastien en se tortillant sur ses jambes de gêne) Oui mais pas maintenant !! Ce soir si tu veux, pour l’instant si tu me faisais une place dans tes placards ?
Quand ils redescendent, le repas est servi et André est déjà installé. Une soirée retrouvailles peuplée de rires dans une ambiance bonne enfant.
Mélanie regarde souvent son frère et sourit sans arrêt à le voir si pétillant de joie alors qu’il n’y a encore pas très longtemps il était dans un tout autre état d’esprit. C’est d’ailleurs plus à cause de la dépression qui prenait progressivement son jumeau qu’autre chose qu’elle est venue sur Reims.
Carole est contente de retrouver son ami bien sûr mais la santé de son frère prime sur tout pour elle et là, la jeune fille le voit revivre devant elle et du coup Carole se sent heureuse elle aussi.
Un bâillement de Sébastien déclenche la levée de table, après avoir tous aidé pour la vaisselle et le rangement ils prennent le chemin des chambres après le traditionnel « dormez bien, à demain » qu’ils s’envoient tous avec le sourire.
Sylvain à peine entré dans sa chambre derrière Sébastien, l’empoigne doucement et le fait asseoir sur le lit.
- (Sylvain contemple un instant le cœur battant le beau jeune homme aux cheveux blond bouclés assis tout contre lui qui le regarde étonné de son geste, ses yeux bleu fixant les siens) Alors ? Qu’avais-tu à me dire ?
- (Sébastien est lui aussi perdu dans les yeux verts du beau brun à côté de lui) Hein !!! Quoi ?
- (Sylvain sourit en voyant le trouble de son ami qui en évidence en est au même point que lui) Je te demandais ce que tu avais à me dire.
- (Troublé) Je ne sais pas trop comment t’en parler.
- Vas-y franchement (Il sourit) Et si c’est une question tu sais très bien que je te répondrais oui alors vas-y !!
- (Amusé) Tu me donnes dix mille euros ? C’est pour acheter une nouvelle caisse.
- (En riant) Si je les avais ce serait avec joie (Il redevient sérieux) Mais ce n’est pas le sujet alors vas y parle ?
- Et pourquoi ce ne serait pas toi ?
- Parce que c’est toi qui a envoyé le texto (Le fixant dans les yeux) C’est si dur à dire ? (Il prend un calepin et déchire deux pages puis lui tend un stylo avec une des deux feuilles) Tiens !! Écris là-dessus si c’est plus facile, et moi j’écris la réponse.
Sébastien hésite, prend la feuille et à l’abri du regard de son ami écrit rapidement quelques mots puis plie le papier en quatre. Sylvain lui prend la feuille des mains ainsi que le stylo et sans lire griffonne quelques mots lui aussi puis comme son copain, il plie le papier en quatre et le lui tend.
- (Sylvain) Tu l’ouvriras quand j’aurais lu le tien.
- (Sébastien) Tu ne sais pas ce que j’ai écrit ? Comment peux-tu me répondre ?
- (Sylvain les yeux brillants) Tu penses vraiment que je ne sais pas ? Crois-tu qu’on serait là comme deux glands à tourner autour du pot si on n’avait pas les mêmes envies, les mêmes sentiments !!
- (Sébastien ému) J’espère vraiment qu’on pense à la même chose sinon !!
Sylvain en dépliant le papier tout en regardant son ami qui se crispe d’appréhension, il détache son regard du jeune garçon et lit « Je t’aime Sylvain ». De joie son cœur fait un bond dans sa poitrine, il lui fait signe ému qu’il peut maintenant lire sa réponse.
Sébastien tremblant déplie et lit le petit mot, son visage rayonne alors de mille feux quand il le laisse tomber par terre en étreignant son ami les yeux en larmes. Sur le sol le billet tombe du bon côté et on peut lire « moi aussi Sébastien je t’aime ».
1ere ANNEE FAC : (2/8) (Flavien et Marc)
Marc est sorti de la bibliothèque les bras chargés des livres nécessaires pour sa prépa, il sourit car il se sent bien maintenant qu’il a un ami et qu’il a pris ses marques dans la cité U. Dans le hall d’entrée de celle-ci voyant qu’un tas de monde attend les ascenseurs, il décide de monter à l’étage par les escaliers.
Deux garçons en descendent et l’un d’entre eux le heurte brutalement, le faisant tomber durement au sol, les livres s’éparpillant sur les marches.
- Hé !! Vous pourriez faire attention et vous excusez non ?
Les deux garçons se regardent et sourient méchamment au gringalet qui ose se rebeller devant eux.
- (Le premier garçon) Qu’est-ce qu’elle a la tantouze ?
- (L’autre garçon) Elle a envie qu’on s’occupe d’elle apparemment ?
- (Le premier) T’as du fric mec ?
- (Marc apeuré) Laissez-moi tranquille je ne vous ai rien fait !!
- (Le second) On t’a demandé si tu avais du fric ? C’est ça ou on te démonte la tronche sale tapette.
- (Marc commence à paniquer) Je n’ai pas de fric, sinon je ne serais pas ici.
- (Le second) Alors ça va être ta fête ducon (Il lui met un grand coup de pied dans les côtes) Alors !! Tu le sors ton fric ou je continue
- (Le premier garçon) Allez Fred pète lui les couilles qu’on en finisse de cette merde.
- (Le second en mettant un coup de savate dans l’entrejambe de Marc) Le prochain coup t’as intérêt à avoir du pognon sur toi sinon…
- (Une voix de baryton derrière eux) Sinon quoi ?
Les deux gars se retournent et voient planté devant eux une armoire à glace les yeux brillants de colère qui les attrape par le paletot et les plaque au mur.
- (Flavien les yeux injectés de sang) Sinon quoi ?
- (Le second garçon) Lâche nous sinon gare !!
- (Flavien serrant encore plus sa prise les étouffant à moitié) Gare à quoi ?
- (Le premier garçon qui n’en mène pas large) Laisses tomber Fred !!
- (Fred hargneux) Qu’est-ce que tu viens nous péter les couilles grand con ? C’est pas tes affaires alors fou le camp !!
- (Flavien en les secouant brutalement faisant gémir le moins courageux des deux) Vous frappez mon pote et ce ne sont pas mes affaires ?
- (Fred décidément ne se rendant pas compte qu’il a à faire à beaucoup plus fort que lui insiste) Allez dégage et emmène ta pouffe, j’espère qu’au moins elle te suce bien !!
C’est la parole de trop, celle qu’il ne fallait pas dire ; le plus timoré l’a bien compris et se tasse contre le mur se faisant le plus petit possible, il a senti la musculature exceptionnelle du grand blond qui se crispait annonçant de sérieux ennuis pour eux.
Flavien le lâche et le laisse dévaler les escaliers quatre à quatre ne demandant pas son reste pour se retrouver le plus loin possible sans une seule pensée pour son camarade ; l’autre commence à se prendre une baffe du revers de la main qui lui fait cogner brutalement la tête contre le mur, ensuite un genou vient lui percuter le ventre le faisant devenir blanc comme un linge.
Une main vient se poser sur l’épaule de Flavien au moment où celui-ci s’apprête à l’achever d’un coup de poing en plein visage.
- Arrête Flavien !! Sinon c’est toi qui risques les ennuis (Sans prévenir le pied de Marc part alors dans le bas-ventre du gars qui en vomit de douleur) Mais moi tu vois je m’en fous et toi pauvre mec dégage.
Flavien lâche enfin complètement le gars qui se traîne alors pour quitter les lieux, une main sur le bas-ventre et l’autre sur l’estomac. Marc ramasse ses livres en silence aider par son ami puis ils repartent en direction des chambres réfléchissant chacun de leur côté à ce qui aurait pu arriver si Flavien n’était pas intervenu.
Flavien finit par sourire puis se met à rire devant son ami interloqué.
- Tu trouves ça drôle toi ?
- Non pas vraiment mais j’ai une question qui me vient là !!
- Ah oui !! Laquelle ?
- Je me demandais juste si tu suçais bien ?
Ils se fixent quelques secondes et se prennent un fou rire digne des meilleurs « Tex Avery » puis rentrent chacun dans leur chambre en s’essuyant les yeux.
- (René complètement décontenancé) Mais !!! Qui es-tu ?
- (André) Nous en saurons sûrement plus d’ici ce soir (Il regarde René en réfléchissant) Pas un mot tu entends ? Tu ne dis pas un mot sur cette histoire !! (Il se tourne vers moi) Et toi tu ne bouges pas d’ici !! Tant que je n’aurais pas eu les explications que je suis en droit d’avoir, tu ne sors pas d’ici. Va prendre une bonne douche pour nettoyer toutes ses traces de goudrons et de terre, après au lit tant que je ne viens pas te chercher. Compris ?
- (Je prends mon air le plus gamin possible) Voui m’sieur !!!
Ils me regardent tous les deux puis sourient malgré eux et sortent de la chambre me laissant seul. J’en profite pour faire ce qu’il m’a conseillé et j’entre dans la salle de bains pour prendre une bonne douche qui me fait un bien fou.
J’en profite également pour me regarder dans la glace cherchant à y déceler les moindres traces de mon accident pourtant très récent encore. Rien, je ne trouve absolument rien qui pourrait témoigner de mes déboires de l’après-midi, ce qui même si j’en connais la raison me laisse quand même pensif sur ce « don » comme le nomme Philippe.
Je reste un moment sous la douche et je n’entends pas les personnes qui entrent dans la chambre la mine inquiète. Frédéric sa femme et ses trois garçons sont là, intrigués devant le lit vide alors que l’infirmière leur a certifié que j’étais dans cette chambre, les deux docteurs venant d’en sortir seuls quelques minutes plus tôt.
Ils allaient ressortirent quand je quitte la salle de bain tenant une serviette que je frotte des deux mains sur ma tête pour me sécher les cheveux. Me voyant apparaître ainsi alors que j’étais sensé être gravement blesser les surprend et c’est un « OH » de stupeur qui m’accueille et me fais sursauter de surprise.
Je les regarde ne sachant quoi dire tellement je ne m’attendais pas à les voir si vite, c’est surtout Damien le plus étonner car lui m’a vu allongé sur la route après l’accident ; il me détaille effaré de me voir en pleine forme alors qu’il y a peu j’étais égratigné de partout et couvert de bleus.
- Il est où l’autre ?
- (Sa question me laisse stupide n’en comprenant pas le sens) L’autre ??
- Oui ton jumeau, le vrai Florian !! Celui qui est mon copain.
- Mais « Dam » c’est moi !!! (Le voyant toujours incrédule) Je t’assure qu’il n’y en a pas d’autres !!
- (Il regarde ses parents les yeux ronds) M’man !! P’pa !!! Je vous jure que je vous ai dit la vérité, il était étendu sur la route en sang avec une jambe cassée, c’est ce qu’a dit le médecin de l’ambulance.
- (Aurélien) Tu as encore essayé de fumer la moquette on dirait, non ?
- (Les larmes aux yeux voyant qu’on ne le croit pas) Mais si c’est vrai !! Je vous jure !! Et puis sinon pourquoi il serait là ?
- (Je viens à son secours car je ne supporte pas de le voir dans cet état) Arrête « Dam » C’est bien moi et j’ai bien eu un accident mais c’était moins grave que ça n’y paraissait voilà tout.
- (Aurélien mort de rire) De toute façon ce ne peut être que lui, c’est le seul qui se balade les balloches à l’air, non ??
Aussitôt que j’entends ses paroles, j’enroule ma serviette autour de mes reins en rougissant de honte.
- Excusez-moi, j’ai été surpris de vous trouver déjà là ; Vous avez pu joindre mon oncle ?
- (Frédéric) Oui et d’ailleurs il faut que je le rappelle pour lui dire que c’était une fausse alerte et que tu n’as rien, mais il doit déjà avoir fait un bon bout de chemin.
Il n’attend pas de réponses de ma part car à peine finie sa phrase qu’il dégaine son portable et sort dans le couloir. Annie me regarde et regarde son plus jeune fils cherchant à comprendre, entre la version de Damien et la vision qu’elle a de moi en ce moment c’est sûr qu’elle doit s’en poser des questions.
- « Flo » !! Dis-moi la vérité s’il te plaît, Damien n’est pas un garçon à inventer des accidents graves s’ils n’ont pas lieu ; entre sa version et la tienne, il y a forcément un des deux qui ment. Est-ce toi Florian ?
- (Je ne sais plus quoi dire ni faire, si je m’enferme dans le mensonge avec eux c’est foutu je le sais car ils ne me donneront pas leur confiance deux fois j’en suis sûr) Oui !!!
- (Aurélien a un haussement de sourcils) Et la soi-disant jambe cassée ?
- C’est vrai aussi !!
- (Annie sentant la colère venir en elle) Tu cherches à nous faire croire quoi là ? Ne joue pas ce genre de jeu avec moi « Flo »
- (Je la regarde avec franchise) Je ne joue pas Annie, c’est la vérité même si je comprends qu’elle ne soit pas évidente à croire sur parole.
Je me lève alors et me dirige dans la salle de bains où je prends le rasoir à main fourni dans le kit de l’hôpital et je reviens avec dans la chambre. Je constate qu’entre-temps Frédéric est lui aussi rentré dans la chambre, je leur souris et m’assois sur le lit le bras au-dessus de ma serviette.
- Regardez tous, ça vous donnera la preuve que je ne mens pas.
Devant eux je m’entaille profondément le bras en serrant les dents et avec une grimace de douleur. J’ai ouvert sur au moins cinq centimètres une entaille profonde d’où le sang coule abondamment.
- (Je vois leur geste pour m’en empêcher arriver bien sûr trop tard) Regardez !!!!!
Ils sont figés d’effrois par mon geste mais quand ils me voient ausculter la plaie, par curiosité ils s’approchent tous se serrant les uns contre les autres.
Quelques secondes suffisent pour que le sang s’arrête, avec la serviette j’essuie la plaie qui est bien apparente maintenant que je ne saigne plus ; petit à petit sous leurs yeux ébahis, les deux bords se referment ne laissant qu’une cicatrice qui diminue de plus en plus pour au bout de deux minutes à peine disparaître complètement.
Le tout n’a pas duré cinq minutes et mon bras est redevenu comme avant que je ne l’entaille. Mon regard se reporte vers eux et devant leurs expressions de stupéfactions, je prends la parole pour mettre les choses au point.
- Philippe appelle cela le « don de guérir », il ne faut en parler à personne promettez le moi ? C’est très important pour moi vous savez ; je ne veux pas être considéré comme un phénomène de foire.
1ere ANNEE FAC : (1/8) (Chez les Dufour)
Leur étreinte ne dure pas longtemps, la pudeur et la timidité reprenant très vite le dessus ; la joie de se retrouver par contre reste sur leurs visages.
- (Sébastien avec un grand sourire épanoui) Content de te revoir Sylvain, j’espère que ça ne te gêne pas qu’on squatte chez toi ?
- (Sylvain le même sourire béat aux lèvres) C’est super au contraire !! J’étais trop triste de ne plus vous voir et là !! Vous voilà tous les deux chez moi, c’est géant !!
- (Sébastien se retourne et regarde la chambre) Tu es ok pour m’avoir sur le dos pendant ses quatre prochaines années au moins ?
- (Sylvain) J’ai l’air contrarié ? Au contraire, (Il repense au dernier contact qu’il a eu de « Séb ») J’ai eu ton texto et si je me rappelle bien tu voulais qu’on parle ?
- (Sébastien en se tortillant sur ses jambes de gêne) Oui mais pas maintenant !! Ce soir si tu veux, pour l’instant si tu me faisais une place dans tes placards ?
Quand ils redescendent, le repas est servi et André est déjà installé. Une soirée retrouvailles peuplée de rires dans une ambiance bonne enfant.
Mélanie regarde souvent son frère et sourit sans arrêt à le voir si pétillant de joie alors qu’il n’y a encore pas très longtemps il était dans un tout autre état d’esprit. C’est d’ailleurs plus à cause de la dépression qui prenait progressivement son jumeau qu’autre chose qu’elle est venue sur Reims.
Carole est contente de retrouver son ami bien sûr mais la santé de son frère prime sur tout pour elle et là, la jeune fille le voit revivre devant elle et du coup Carole se sent heureuse elle aussi.
Un bâillement de Sébastien déclenche la levée de table, après avoir tous aidé pour la vaisselle et le rangement ils prennent le chemin des chambres après le traditionnel « dormez bien, à demain » qu’ils s’envoient tous avec le sourire.
Sylvain à peine entré dans sa chambre derrière Sébastien, l’empoigne doucement et le fait asseoir sur le lit.
- (Sylvain contemple un instant le cœur battant le beau jeune homme aux cheveux blond bouclés assis tout contre lui qui le regarde étonné de son geste, ses yeux bleu fixant les siens) Alors ? Qu’avais-tu à me dire ?
- (Sébastien est lui aussi perdu dans les yeux verts du beau brun à côté de lui) Hein !!! Quoi ?
- (Sylvain sourit en voyant le trouble de son ami qui en évidence en est au même point que lui) Je te demandais ce que tu avais à me dire.
- (Troublé) Je ne sais pas trop comment t’en parler.
- Vas-y franchement (Il sourit) Et si c’est une question tu sais très bien que je te répondrais oui alors vas-y !!
- (Amusé) Tu me donnes dix mille euros ? C’est pour acheter une nouvelle caisse.
- (En riant) Si je les avais ce serait avec joie (Il redevient sérieux) Mais ce n’est pas le sujet alors vas y parle ?
- Et pourquoi ce ne serait pas toi ?
- Parce que c’est toi qui a envoyé le texto (Le fixant dans les yeux) C’est si dur à dire ? (Il prend un calepin et déchire deux pages puis lui tend un stylo avec une des deux feuilles) Tiens !! Écris là-dessus si c’est plus facile, et moi j’écris la réponse.
Sébastien hésite, prend la feuille et à l’abri du regard de son ami écrit rapidement quelques mots puis plie le papier en quatre. Sylvain lui prend la feuille des mains ainsi que le stylo et sans lire griffonne quelques mots lui aussi puis comme son copain, il plie le papier en quatre et le lui tend.
- (Sylvain) Tu l’ouvriras quand j’aurais lu le tien.
- (Sébastien) Tu ne sais pas ce que j’ai écrit ? Comment peux-tu me répondre ?
- (Sylvain les yeux brillants) Tu penses vraiment que je ne sais pas ? Crois-tu qu’on serait là comme deux glands à tourner autour du pot si on n’avait pas les mêmes envies, les mêmes sentiments !!
- (Sébastien ému) J’espère vraiment qu’on pense à la même chose sinon !!
Sylvain en dépliant le papier tout en regardant son ami qui se crispe d’appréhension, il détache son regard du jeune garçon et lit « Je t’aime Sylvain ». De joie son cœur fait un bond dans sa poitrine, il lui fait signe ému qu’il peut maintenant lire sa réponse.
Sébastien tremblant déplie et lit le petit mot, son visage rayonne alors de mille feux quand il le laisse tomber par terre en étreignant son ami les yeux en larmes. Sur le sol le billet tombe du bon côté et on peut lire « moi aussi Sébastien je t’aime ».
1ere ANNEE FAC : (2/8) (Flavien et Marc)
Marc est sorti de la bibliothèque les bras chargés des livres nécessaires pour sa prépa, il sourit car il se sent bien maintenant qu’il a un ami et qu’il a pris ses marques dans la cité U. Dans le hall d’entrée de celle-ci voyant qu’un tas de monde attend les ascenseurs, il décide de monter à l’étage par les escaliers.
Deux garçons en descendent et l’un d’entre eux le heurte brutalement, le faisant tomber durement au sol, les livres s’éparpillant sur les marches.
- Hé !! Vous pourriez faire attention et vous excusez non ?
Les deux garçons se regardent et sourient méchamment au gringalet qui ose se rebeller devant eux.
- (Le premier garçon) Qu’est-ce qu’elle a la tantouze ?
- (L’autre garçon) Elle a envie qu’on s’occupe d’elle apparemment ?
- (Le premier) T’as du fric mec ?
- (Marc apeuré) Laissez-moi tranquille je ne vous ai rien fait !!
- (Le second) On t’a demandé si tu avais du fric ? C’est ça ou on te démonte la tronche sale tapette.
- (Marc commence à paniquer) Je n’ai pas de fric, sinon je ne serais pas ici.
- (Le second) Alors ça va être ta fête ducon (Il lui met un grand coup de pied dans les côtes) Alors !! Tu le sors ton fric ou je continue
- (Le premier garçon) Allez Fred pète lui les couilles qu’on en finisse de cette merde.
- (Le second en mettant un coup de savate dans l’entrejambe de Marc) Le prochain coup t’as intérêt à avoir du pognon sur toi sinon…
- (Une voix de baryton derrière eux) Sinon quoi ?
Les deux gars se retournent et voient planté devant eux une armoire à glace les yeux brillants de colère qui les attrape par le paletot et les plaque au mur.
- (Flavien les yeux injectés de sang) Sinon quoi ?
- (Le second garçon) Lâche nous sinon gare !!
- (Flavien serrant encore plus sa prise les étouffant à moitié) Gare à quoi ?
- (Le premier garçon qui n’en mène pas large) Laisses tomber Fred !!
- (Fred hargneux) Qu’est-ce que tu viens nous péter les couilles grand con ? C’est pas tes affaires alors fou le camp !!
- (Flavien en les secouant brutalement faisant gémir le moins courageux des deux) Vous frappez mon pote et ce ne sont pas mes affaires ?
- (Fred décidément ne se rendant pas compte qu’il a à faire à beaucoup plus fort que lui insiste) Allez dégage et emmène ta pouffe, j’espère qu’au moins elle te suce bien !!
C’est la parole de trop, celle qu’il ne fallait pas dire ; le plus timoré l’a bien compris et se tasse contre le mur se faisant le plus petit possible, il a senti la musculature exceptionnelle du grand blond qui se crispait annonçant de sérieux ennuis pour eux.
Flavien le lâche et le laisse dévaler les escaliers quatre à quatre ne demandant pas son reste pour se retrouver le plus loin possible sans une seule pensée pour son camarade ; l’autre commence à se prendre une baffe du revers de la main qui lui fait cogner brutalement la tête contre le mur, ensuite un genou vient lui percuter le ventre le faisant devenir blanc comme un linge.
Une main vient se poser sur l’épaule de Flavien au moment où celui-ci s’apprête à l’achever d’un coup de poing en plein visage.
- Arrête Flavien !! Sinon c’est toi qui risques les ennuis (Sans prévenir le pied de Marc part alors dans le bas-ventre du gars qui en vomit de douleur) Mais moi tu vois je m’en fous et toi pauvre mec dégage.
Flavien lâche enfin complètement le gars qui se traîne alors pour quitter les lieux, une main sur le bas-ventre et l’autre sur l’estomac. Marc ramasse ses livres en silence aider par son ami puis ils repartent en direction des chambres réfléchissant chacun de leur côté à ce qui aurait pu arriver si Flavien n’était pas intervenu.
Flavien finit par sourire puis se met à rire devant son ami interloqué.
- Tu trouves ça drôle toi ?
- Non pas vraiment mais j’ai une question qui me vient là !!
- Ah oui !! Laquelle ?
- Je me demandais juste si tu suçais bien ?
Ils se fixent quelques secondes et se prennent un fou rire digne des meilleurs « Tex Avery » puis rentrent chacun dans leur chambre en s’essuyant les yeux.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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