07-08-2020, 12:54 PM
Chapitre 11 (1 / 5) : Prélude à l’histoire (Fin août début septembre de cette année-là)
Une nouvelle fois la famille Viala est réunie dans le salon juste après le dîner du soir ; Frédéric a déjà parlé longuement avec sa femme et celle-ci très vite, émue par ce qu’il lui a dit sur ce jeune homme orphelin élevé par ses grands-parents a accepté sous une condition la demande de son mari.
La condition c’est d’avoir avec le garçon une discussion afin de se faire une idée par elle-même de ce qu’il est réellement ne voulant faire entrer dans son foyer quelqu’un qui n’y serait pas supporté ou l’inverse.
Ils se sont donc rendus le vendredi suivant à Aix en Provence avec toute la famille pour un week-end de vacances dans le sud de la France à la grande joie des garçons. Un rendez-vous avec Philippe Espinach a donc été pris pour le samedi matin dans son cabinet de consultation.
Ils y sont arrivés sans les enfants car Annie tient à se faire son opinion avant d’engager quoi que ce soit et elle a pensé qu’il ne servait à rien de leur mettre des idées dans le crâne si ça ne se faisait pas.
Alors qu’ils sont devant la porte, prêts à sonner pour s’annoncer, un rire cristallin se fait entendre derrière celle-ci. Rire qui les enchante par sa sonorité et sa fraîcheur.
Un deuxième rire plus masculin vient en écho du premier et quelques phrases hachées et incompréhensibles parviennent à leurs oreilles.
Ils se regardent en souriant car l’ambiance qui a l’air de régner dans la pièce est pour eux de bon aloi pour la suite de la matinée. Frédéric sonne alors deux petits coups brefs qui font cesser les voix rieuses, des pas puis la serrure qui s’actionne et enfin la tête souriante et encore mouillée de larmes de Philippe.
Il reconnaît immédiatement Frédéric et un grand sourire les accueille alors et les invite à entrer.
- Bonjour Frédéric, madame, vous êtes en avance mais entrez donc !!
- (Frédéric voyant le brillant psychologue se frotter les yeux pour essuyer du mieux qu’il peut les dernières traces de son hilarité) On ne s’ennuie pas ici ? Philippe je vous présente ma femme Annie.
- Enchanté de vous connaître madame mais je vous en prie asseyez-vous. Excusez-moi (Il se frotte à nouveau les yeux) mais j’ai mon protégé qui s’est mis en mode clown ce matin.
- (Annie souriante) Nous avons entendu (cherchant dans la pièce) où est-il ?
- (Il rit à nouveau) Excusez-moi !! Mais c’est plus fort que moi, figurez-vous qu’il s’est mis sur son trente et un pour vous recevoir (Son rire repart de plus bel) sauf que ses cheveux ne veulent rien savoir (Ses mains au-dessus de sa tête font un geste mimant une explosion) et (Là il est mort de rire) Pfutt !!! Mais je vous laisse juger par vous-même ; Florian !!! Tu peux venir !!! Je les ai mis au courant de ta coupe de rockeur.
Un rire énorme lui répond en écho et Florian débarque dans la pièce les yeux trempés de larmes et mort de rire.
-TATATAAAA !!!
Frédéric et Annie devant la bouille du gamin qui vient de leur apparaître une main tenant un micro n’existant que dans son imagination, l’autre tenant apparemment le fil de celui-ci et les deux genoux écartés glissant à terre , éclate de rires à leur tour et au bout de quelques secondes Annie n’en pouvant plus a le regard qui cherche quelque chose d’apparemment important quand Philippe en bon psy lui dit.
- Deuxième porte à gauche
Celle-ci fonce sans demander son reste sous les éclats de rire des trois garçons ayant bien compris son problème. Frédéric essaie par tous les moyens de se calmer et y parvient plus ou moins. Il regarde amusé le clown en herbe devant lui.
- Là tu me scotches sur place mon garçon !! Je crois que tu as trouvé la parade à un tas de questions que ma femme avait l’intention de te poser.
- (Florian se relève et vient se tenir bien droit devant Frédéric) Excusez-moi monsieur si j’ai fait une bêtise.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire bien au contraire, connaissant ma femme tu ne vas pas tarder à comprendre.
- (Annie revient dans ces entrefaites, elle en a profité pour se rafraîchir le visage) Ah !! Ça va mieux !! (Elle observe attentivement ce petit rouquin si craquant avec sa mèche rebelle, ses taches de rousseur et son sourire jusqu’aux oreilles) Eh bien !! (Elle fait mine de chercher autour d’elle) Où sont tes valises ?
- (Frédéric devant l’air sidéré que prend Florian) Qu’est-ce que je t’avais dit ?
Chapitre 11 (2 / 5) : Prélude à l’histoire (Fin août début septembre de cette année-là)
Frédéric donc a réuni sa famille ce soir-là et entame la conversation, commençant par tourner autour du pot ne sachant pas comment présenter les choses à ses fils qui se demandent bien ce qu’il se passe encore dans cette famille.
- Bon !! Les garçons écoutez bien !! Nous avons besoin votre mère et moi de votre accord à tous les trois.
- (Guillaume) Eh bien !! Ce sera bien la première fois !!
- (Annie sèchement) N’interromps pas ton père tu veux bien ? Surtout pour balancer ce genre d’ânerie.
- (Frédéric sourit quand il voit la tête de son fils peu habitué à se faire remettre ainsi à l’ordre par sa mère, surtout devant tout le monde) Je peux continuer ? Oui ? Alors c’est bien !! Les papiers de l’appartement sont signés chez le notaire, nous en sommes dorénavant propriétaire. Nous emménagerons donc à Reims dans deux semaines le temps de tout emballer ici, et je compte sur vous trois pour nous aider. Mais ce n’est pas tout, il risque d’y avoir un « petit » changement dans l’organisation des chambres ; un de mes amis qui m’a rendu de très gros services pendant mon internat de chirurgien cherchait à loger un de ses protégés et nous allons lui proposer avec votre mère de le prendre avec nous le temps de ses études, seulement voilà !! Nous préférerions que vous soyez tous d’accord. Accord que nous attendons avant d’annoncer la nouvelle à mon ami.
- (Aurélien toujours égal à lui-même) Quand tu dis étude c’est quoi ?
- (Frédéric) Première année prépa en médecine.
- (Damien) Mais p’pa ? Quel âge il a ? C’est un vieux !!
- (Guillaume toujours grognon) Plus vieux ou du même âge qu’Aurel c’est sûr, ce mec a au moins dix-neuf ans pour entrer en fac.
- (Annie revoyant dans sa tête le phénomène qui l’a fait encore sourire rien que d’y penser) Détrompez-vous les enfants, Florian est plus jeune qu’Aurélien.
- (Aurélien sortant pour une fois de son je-m’en-foutisme si bien ancré en lui) Tu dois faire erreur m’man ce n’est pas possible d’aller en fac à cet âge-là, je n’ai redoublé aucune classe et je ne suis qu’en première cette année.
- (Frédéric) Et pourtant je vous assure qu’à dix-sept ans Florian va entrer en fac dès la rentrée prochaine.
Une explication succincte sans non plus entrer dans les détails, sur la vie et les avancées scolaires du jeune garçon qu’ils veulent accueillir chez eux est donc nécessaire pour que les trois enfants se fassent une idée plus précise de ce qu’il est.
- (Guillaume) J’imagine bien le gars genre BCBG, des lunettes en forme de hublot avec une tronche de rat de bibliothèque boutonneux façon premier de la classe qui demande pardon en mettant la main sur sa bouche quand il pète à table. Non merci !! Pas pour moi.
- (Damien mort de rire) T’as fait ton portrait là « Guigui » à part peut-être le BCBG sauf si pour toi ça veut dire beau cul belle gueule
- (Aurélien amusé lui aussi, décidément qu’est ce qui lui arrive ce soir ?) Holà !! Vous deux il serait temps de vous changer de chambre ça devient louche là. Tiens oui au fait en parlant de chambres ? (Il regarde ses parents) Vous avez prévu quoi ?
- (Guillaume qui croit bon de préciser) Si nous sommes d’accord pour qu’il vienne habiter chez nous.
- (Frédéric sort la photo que lui a laissée Philippe) Tenez déjà pour répondre à votre première question, voici le gaillard et tenez-vous bien !! Le scoop de l’année !! (Il regarde sa femme amusé) Il a failli faire pisser votre mère dans sa culotte à peine l’a-t-elle vu quelques secondes.
Ils se penchent tous les trois pour regarder la photo qui est la même que celle montrée à Frédéric lors de sa rencontre avec Claude.
- (Damien conquis) Waouh !! Il a l’air cool (Il regarde Guillaume) Pas vraiment la tête d’un premier de la classe non ?
- (Aurélien troublé) Ouaih !! Par contre je le vois bien péter à table moi.
- (Guillaume en riant conquis lui aussi) Et belle gueule avec ça !! Manque plus qu’à voir le reste !!
- (Aurélien regarde son frère) P’pa !! M’man ce n’est pas possible !! Y a Guillaume qui vire sa cuti là !!
- (Damien fixant toujours l’image de Florian souriant) Il a l’air vraiment cool, pour moi c’est ok, j’aimerais vraiment l’avoir comme copain
- (Guillaume) Vendu pour moi aussi
- (Aurélien voyant que les regards sont maintenant portés sur lui) Heu !! Je veux bien mais comment on fait pour les chambres ?
- (Annie regarde son mari d’un air soulagé) Vous serez quatre et il y a trois chambres alors débrouillez-vous comme vous voulez.
- (Frédéric soulagé lui aussi) Faites comme bon vous semble juste que ce soit clair quand Florian sera là, je ne voudrais pas qu’il se sente exclu à cause d’une dispute à ce sujet.
- (Annie amusée et vu son métier connaissant très bien les adolescents) De toute façon je suis sûr d’une chose, s’il y a dispute ce ne sera pas contre mais pour lui (Voyant les trois têtes médusées par ses paroles) Et vous savez que j’ai du nez pour ce genre de chose.
- (Frédéric) Tellement votre mère a du nez qu’elle a juste oublié de lui poser les quelques milliers de questions qu’elle avait préparées pour lui alors c’est vous dire (Sa femme en riant lui met une tape sur l’épaule) Aïe !!!
Chapitre 11 (3 / 5) : Prélude à l’histoire (Fin août début septembre de cette année-là)
André et Fabienne entrent dans la maison, une odeur de renfermé les prend à la gorge aussi partent-ils chacun de leur côté pour ouvrir en grand toutes les fenêtres afin d’aérer les pièces rester inhabitées depuis trop longtemps.
Pendant ce temps-là Sylvain a ouvert le coffre et sorti le fauteuil roulant de sa petite sœur qu’il déplie avant de le présenter à l’arrière de la voiture et y installer Mélanie confortablement.
La maison est un héritage venant du père d’André décédé l’année dernière suite à une embolie pulmonaire, ils ont décidé plutôt que de prendre un congé sans solde de chercher un emploi sur Reims ou la région. André et Fabienne étant infirmiers, ils ne doutent pas trouver un emploi très vite. Et puis vis-à-vis des finances, ce sera plus facile comme ça car du coup ils ont mis en vente leur appartement Lillois et pensent en tirer un bon profit, argent qui sera très utile pour soigner leur petite Mélanie.
D’ailleurs ils ont déjà reçu des réponses et dès la semaine suivante ils vont aller passer des entretiens d’embauche, Fabienne à la polyclinique de Courlancy et André à l’hôpital américain.
La seule chambre au rez-de-chaussée est bien sûr d’office attribuée à Mélanie qui y entre sans enthousiasme vu la décoration année mille neuf cent de celle-ci. Son grand frère placé comme il est derrière elle ne peut pas manquer de s’en apercevoir.
- Ne t’inquiète pas beauté, demain nous irons faire un tour en ville et tu choisiras la peinture le papier et les décorations qui te feront plaisir, comme ça d’ici quelques jours tu seras dans une vraie chambre de princesse.
- (Elle lui sourit ravie) Oh oui !! Avec des arc-en-ciels partout et des poneys.
Sylvain rit avec elle mais son cœur se serre devant la joie évidente malgré son handicap de cette petite fille de dix ans qu’il adore. Il décide de la laisser se débrouiller un peu seule et va porter ses affaires dans sa chambre, il n’a aucune surprise en y entrant car cette chambre il la connaît bien y ayant passé de nombreux séjours pendant les vacances scolaires.
Son portable vibre à sa ceinture, un texto ? Mais de qui ? Carole ? Il entre son code entre dans sa messagerie et là son souffle s’arrête !! Un message de Sébastien, il appuie sur la touche lecture et lit.
- (Message) Salut Sylvain ça va ? Tu aurais pu me dire au revoir ce n’est pas sympa !! J’espère te revoir d’ici pas trop longtemps, le fait que tu ne sois plus là m’a fait réfléchir et il faut qu’on parle. Tu me manques déjà, ah oui !! Carole t’embrasse. Salut mec, (signé) Ton Seb.
Il relit plusieurs fois le texto n’arrivant pas à cerner ce qui le dérange dans le texte, enfin dérange ce n’est pas vraiment ça plutôt l’intrigue ou encore le perturbe. Déjà une il ne se rappelle pas avoir déjà reçu un message de Sébastien, ceux-ci venaient toujours de sa jumelle Carole même si la question ou la demande venait de lui.
Quand il dit « le fait que tu ne sois plus là me fait réfléchir » ? Il ne comprend pas trop le sens de la phrase ou peut-être ne veut-il pas y trouver un espoir. Quant à la signature ? Allons Sylvain !! Reprends-toi, tu voudrais que tes désirs se réalisent voilà tout, reviens les pieds sur terre sinon tu risques de souffrir pour rien.
Il décide alors d’aller se changer les idées et comme il y a toujours son inscription en fac à valider, il décide d’y aller maintenant aussi après avoir prévenu ses parents il monte sur la mobylette du grand-père et le voilà parti jusqu’à Reims, le temps étant propice à ce genre de balades.
Sébastien vient d’envoyer le texto, il a eu un pincement au cœur quand il a appuyé sur la touche envoi ; Sylvain lui manque déjà et pourtant ils se sont vus hier, que lui arrive-t-il ? Jamais il n’a ressenti ce début de dépression qui depuis ce matin ne lui donne envie de rien. C’est sa sœur qui lui a donné l’idée de ce texto car d’habitude il la charge volontiers de cette corvée, elle lui a dit que cela lui ferait du bien mais au contraire il se rend compte que rien qu’à la pensée d’écrire à Sylvain son cœur saigne de ne plus le voir et ça, il ne comprend pas pourquoi.
Carole sourit, enfin son frère se rend compte que Sylvain n’est plus là et qu’il lui manque déjà. Elle a souri quand il est venu la voir pour le texto, texto qu’il a envoyé lui-même fait à marquer d’une pierre blanche. Pour elle aussi ne plus savoir son meilleur ami près d’elle la rend triste aussi elle rejoint son frère pour vérifier si l’idée qui vient de lui passer par la tête serait aussi simple que ça.
- Dis frangin !! Pour la fac !! Ça ne te dirait pas d’aller à Reims plutôt qu’à Paris ?
Chapitre 11 (4 / 5) : Prélude à l’histoire (Fin août début septembre de cette année-là)
Bastien tient sa femme dans ses bras et tente de la consoler, le petit Ludovic n’est pas encore rentré de chez sa marraine où il a passé la nuit et la journée d’aujourd’hui afin de ne pas être présent au départ de son grand frère.
- Calme-toi Henriette, le petit va rentrer il ne faudrait pas qu’il te voie dans un état pareil.
- (Pleurant toujours) Je le sais bien mais c’est plus fort que moi, notre grand est parti.
- Ce n’est que pour ses études, il reviendra tu sais. Déjà pendant les vacances et puis c’est son avenir qui se joue en ce moment alors au contraire il faut être heureux pour lui.
- Vous les hommes !! Vous n’avez pas de cœur !! On dirait que rien ne vous touche jamais.
- Détrompe-toi, simplement nous arrivons mieux à le garder pour nous.
Pendant ce temps Flavien entre dans ce qui va être son chez lui pour quelques longues années, il n’a pas encore mis le pied dans la pièce que déjà il fait la grimace. Déjà pour un gars « normal » c’est plutôt riquiqui mais pour un gars d’une carrure comme la sienne ça devient franchement exigu.
Quatre mètres de long sur trois mètres de large et un plafond qu’il touche en tendant les bras, le tout avec un lit de soixante de large sur deux mètres de long et une étagère murale qui fait toute la longueur de la pièce en passant au-dessus du lit et ça sur deux niveaux. Voilà son nouveau chez lui, il entre et remarque une porte, l’ouvre et entre dans un cabinet de douche / toilette de Lilliputien.
Il s’assied sur le siège des WC et constate qu’il lui sera impossible de refermer la porte derrière lui car sinon il faudra qu’il se mette les genoux en l’air. L’idée le fait rire malgré tout car il imagine facilement la posture, la douche n’est pas mieux, soixante centimètres au carré et le fait que le bac soit surélevé va lui imposer d’avoir toujours la tête baissée pour ne pas toucher le plafond, pas facile pour se laver les cheveux pense-t-il.
- (Il rit) Bah !! À part ça tout baigne
Bon !! Voilà qu’il se met à parler tout seul maintenant !! Les affaires sont vite rangées sur l’étagère du haut pour les vêtements et celle du bas pour le reste, donc radio micro-onde bouquins etc. trouvent leurs places au-dessus du lit pour les livres et de la petite table pour le reste.
Il sort son portefeuille et en sort les différentes cartes qu’on vient de lui remettre, celle pour le restaurant universitaire où il prendra ses repas et celle pour la bibliothèque où il pourra emprunter les différents livres nécessaires pour sa formation.
Il prend en main sa nouvelle carte bleue et a une pensée attendrie envers ses parents qui prennent en charge tous ses frais. Bien sûr une fois tout payer, il ne lui reste qu’une centaine d’Euros par mois pour ses petits plaisirs mais le fait de n’avoir à se préoccuper que de ses études n’a pas de prix, en plus il se voyait mal travailler en dehors des heures de cours chez Mac Donald ou autres fast-food.
Du bruit dans le couloir lui indique que d’autres que lui sont arrivés et s’installent également, il n’a pas vraiment envie d’aller voir qui ils sont car son côté ours prend le dessus sur sa curiosité. C’est sans compter sur les autres personnes qui contrairement à lui sont plutôt extraverties et curieuses de connaître leurs nouveaux voisins, ce qui est particulièrement de cas de Marc qui entendant du bruit venant d’à côté vient frapper à la porte pour se présenter et surtout voir la tête de son voisin.
TOC !! TOC !!
La tête que fait Flavien en entendant frapper à sa porte ne ferait sûrement pas plaisir à celui qui se tient derrière celle-ci, malgré tout en une enjambée et demie il se retrouve devant et l’ouvre se retrouvant devant un mec souriant brun tout maigre et pas très grand qui se retrouve étonner les yeux en face d’une poitrine de taureau devant lever assez haut ceux-ci pour voir le visage de son propriétaire.
Bien sûr Flavien à l’habitude des premiers regards interloqués posés sur lui mais là devant la mine consternée du gars il ne peut s’empêcher de sourire.
- Oui ? C’est pourquoi ?
- (Marc avale difficilement sa salive ne s’attendant pas à se retrouver devant ce géant hyper musclé à la voix de baryton) Heu !! Juste me présenter car nous sommes voisins, moi c’est Marc et je commence une première année médecine.
- (Sourire toujours aux lèvres devant ce gringalet aux yeux exorbités tant il est impressionné de le voir) Enchanter Marc moi c’est Flavien et j’ai le même cursus que toi.
Ils se serrent la main ou plutôt Marc sent sa main disparaître dans celle de celui qui deviendra un de ses meilleurs amis avec les années.
Une nouvelle fois la famille Viala est réunie dans le salon juste après le dîner du soir ; Frédéric a déjà parlé longuement avec sa femme et celle-ci très vite, émue par ce qu’il lui a dit sur ce jeune homme orphelin élevé par ses grands-parents a accepté sous une condition la demande de son mari.
La condition c’est d’avoir avec le garçon une discussion afin de se faire une idée par elle-même de ce qu’il est réellement ne voulant faire entrer dans son foyer quelqu’un qui n’y serait pas supporté ou l’inverse.
Ils se sont donc rendus le vendredi suivant à Aix en Provence avec toute la famille pour un week-end de vacances dans le sud de la France à la grande joie des garçons. Un rendez-vous avec Philippe Espinach a donc été pris pour le samedi matin dans son cabinet de consultation.
Ils y sont arrivés sans les enfants car Annie tient à se faire son opinion avant d’engager quoi que ce soit et elle a pensé qu’il ne servait à rien de leur mettre des idées dans le crâne si ça ne se faisait pas.
Alors qu’ils sont devant la porte, prêts à sonner pour s’annoncer, un rire cristallin se fait entendre derrière celle-ci. Rire qui les enchante par sa sonorité et sa fraîcheur.
Un deuxième rire plus masculin vient en écho du premier et quelques phrases hachées et incompréhensibles parviennent à leurs oreilles.
Ils se regardent en souriant car l’ambiance qui a l’air de régner dans la pièce est pour eux de bon aloi pour la suite de la matinée. Frédéric sonne alors deux petits coups brefs qui font cesser les voix rieuses, des pas puis la serrure qui s’actionne et enfin la tête souriante et encore mouillée de larmes de Philippe.
Il reconnaît immédiatement Frédéric et un grand sourire les accueille alors et les invite à entrer.
- Bonjour Frédéric, madame, vous êtes en avance mais entrez donc !!
- (Frédéric voyant le brillant psychologue se frotter les yeux pour essuyer du mieux qu’il peut les dernières traces de son hilarité) On ne s’ennuie pas ici ? Philippe je vous présente ma femme Annie.
- Enchanté de vous connaître madame mais je vous en prie asseyez-vous. Excusez-moi (Il se frotte à nouveau les yeux) mais j’ai mon protégé qui s’est mis en mode clown ce matin.
- (Annie souriante) Nous avons entendu (cherchant dans la pièce) où est-il ?
- (Il rit à nouveau) Excusez-moi !! Mais c’est plus fort que moi, figurez-vous qu’il s’est mis sur son trente et un pour vous recevoir (Son rire repart de plus bel) sauf que ses cheveux ne veulent rien savoir (Ses mains au-dessus de sa tête font un geste mimant une explosion) et (Là il est mort de rire) Pfutt !!! Mais je vous laisse juger par vous-même ; Florian !!! Tu peux venir !!! Je les ai mis au courant de ta coupe de rockeur.
Un rire énorme lui répond en écho et Florian débarque dans la pièce les yeux trempés de larmes et mort de rire.
-TATATAAAA !!!
Frédéric et Annie devant la bouille du gamin qui vient de leur apparaître une main tenant un micro n’existant que dans son imagination, l’autre tenant apparemment le fil de celui-ci et les deux genoux écartés glissant à terre , éclate de rires à leur tour et au bout de quelques secondes Annie n’en pouvant plus a le regard qui cherche quelque chose d’apparemment important quand Philippe en bon psy lui dit.
- Deuxième porte à gauche
Celle-ci fonce sans demander son reste sous les éclats de rire des trois garçons ayant bien compris son problème. Frédéric essaie par tous les moyens de se calmer et y parvient plus ou moins. Il regarde amusé le clown en herbe devant lui.
- Là tu me scotches sur place mon garçon !! Je crois que tu as trouvé la parade à un tas de questions que ma femme avait l’intention de te poser.
- (Florian se relève et vient se tenir bien droit devant Frédéric) Excusez-moi monsieur si j’ai fait une bêtise.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire bien au contraire, connaissant ma femme tu ne vas pas tarder à comprendre.
- (Annie revient dans ces entrefaites, elle en a profité pour se rafraîchir le visage) Ah !! Ça va mieux !! (Elle observe attentivement ce petit rouquin si craquant avec sa mèche rebelle, ses taches de rousseur et son sourire jusqu’aux oreilles) Eh bien !! (Elle fait mine de chercher autour d’elle) Où sont tes valises ?
- (Frédéric devant l’air sidéré que prend Florian) Qu’est-ce que je t’avais dit ?
Chapitre 11 (2 / 5) : Prélude à l’histoire (Fin août début septembre de cette année-là)
Frédéric donc a réuni sa famille ce soir-là et entame la conversation, commençant par tourner autour du pot ne sachant pas comment présenter les choses à ses fils qui se demandent bien ce qu’il se passe encore dans cette famille.
- Bon !! Les garçons écoutez bien !! Nous avons besoin votre mère et moi de votre accord à tous les trois.
- (Guillaume) Eh bien !! Ce sera bien la première fois !!
- (Annie sèchement) N’interromps pas ton père tu veux bien ? Surtout pour balancer ce genre d’ânerie.
- (Frédéric sourit quand il voit la tête de son fils peu habitué à se faire remettre ainsi à l’ordre par sa mère, surtout devant tout le monde) Je peux continuer ? Oui ? Alors c’est bien !! Les papiers de l’appartement sont signés chez le notaire, nous en sommes dorénavant propriétaire. Nous emménagerons donc à Reims dans deux semaines le temps de tout emballer ici, et je compte sur vous trois pour nous aider. Mais ce n’est pas tout, il risque d’y avoir un « petit » changement dans l’organisation des chambres ; un de mes amis qui m’a rendu de très gros services pendant mon internat de chirurgien cherchait à loger un de ses protégés et nous allons lui proposer avec votre mère de le prendre avec nous le temps de ses études, seulement voilà !! Nous préférerions que vous soyez tous d’accord. Accord que nous attendons avant d’annoncer la nouvelle à mon ami.
- (Aurélien toujours égal à lui-même) Quand tu dis étude c’est quoi ?
- (Frédéric) Première année prépa en médecine.
- (Damien) Mais p’pa ? Quel âge il a ? C’est un vieux !!
- (Guillaume toujours grognon) Plus vieux ou du même âge qu’Aurel c’est sûr, ce mec a au moins dix-neuf ans pour entrer en fac.
- (Annie revoyant dans sa tête le phénomène qui l’a fait encore sourire rien que d’y penser) Détrompez-vous les enfants, Florian est plus jeune qu’Aurélien.
- (Aurélien sortant pour une fois de son je-m’en-foutisme si bien ancré en lui) Tu dois faire erreur m’man ce n’est pas possible d’aller en fac à cet âge-là, je n’ai redoublé aucune classe et je ne suis qu’en première cette année.
- (Frédéric) Et pourtant je vous assure qu’à dix-sept ans Florian va entrer en fac dès la rentrée prochaine.
Une explication succincte sans non plus entrer dans les détails, sur la vie et les avancées scolaires du jeune garçon qu’ils veulent accueillir chez eux est donc nécessaire pour que les trois enfants se fassent une idée plus précise de ce qu’il est.
- (Guillaume) J’imagine bien le gars genre BCBG, des lunettes en forme de hublot avec une tronche de rat de bibliothèque boutonneux façon premier de la classe qui demande pardon en mettant la main sur sa bouche quand il pète à table. Non merci !! Pas pour moi.
- (Damien mort de rire) T’as fait ton portrait là « Guigui » à part peut-être le BCBG sauf si pour toi ça veut dire beau cul belle gueule
- (Aurélien amusé lui aussi, décidément qu’est ce qui lui arrive ce soir ?) Holà !! Vous deux il serait temps de vous changer de chambre ça devient louche là. Tiens oui au fait en parlant de chambres ? (Il regarde ses parents) Vous avez prévu quoi ?
- (Guillaume qui croit bon de préciser) Si nous sommes d’accord pour qu’il vienne habiter chez nous.
- (Frédéric sort la photo que lui a laissée Philippe) Tenez déjà pour répondre à votre première question, voici le gaillard et tenez-vous bien !! Le scoop de l’année !! (Il regarde sa femme amusé) Il a failli faire pisser votre mère dans sa culotte à peine l’a-t-elle vu quelques secondes.
Ils se penchent tous les trois pour regarder la photo qui est la même que celle montrée à Frédéric lors de sa rencontre avec Claude.
- (Damien conquis) Waouh !! Il a l’air cool (Il regarde Guillaume) Pas vraiment la tête d’un premier de la classe non ?
- (Aurélien troublé) Ouaih !! Par contre je le vois bien péter à table moi.
- (Guillaume en riant conquis lui aussi) Et belle gueule avec ça !! Manque plus qu’à voir le reste !!
- (Aurélien regarde son frère) P’pa !! M’man ce n’est pas possible !! Y a Guillaume qui vire sa cuti là !!
- (Damien fixant toujours l’image de Florian souriant) Il a l’air vraiment cool, pour moi c’est ok, j’aimerais vraiment l’avoir comme copain
- (Guillaume) Vendu pour moi aussi
- (Aurélien voyant que les regards sont maintenant portés sur lui) Heu !! Je veux bien mais comment on fait pour les chambres ?
- (Annie regarde son mari d’un air soulagé) Vous serez quatre et il y a trois chambres alors débrouillez-vous comme vous voulez.
- (Frédéric soulagé lui aussi) Faites comme bon vous semble juste que ce soit clair quand Florian sera là, je ne voudrais pas qu’il se sente exclu à cause d’une dispute à ce sujet.
- (Annie amusée et vu son métier connaissant très bien les adolescents) De toute façon je suis sûr d’une chose, s’il y a dispute ce ne sera pas contre mais pour lui (Voyant les trois têtes médusées par ses paroles) Et vous savez que j’ai du nez pour ce genre de chose.
- (Frédéric) Tellement votre mère a du nez qu’elle a juste oublié de lui poser les quelques milliers de questions qu’elle avait préparées pour lui alors c’est vous dire (Sa femme en riant lui met une tape sur l’épaule) Aïe !!!
Chapitre 11 (3 / 5) : Prélude à l’histoire (Fin août début septembre de cette année-là)
André et Fabienne entrent dans la maison, une odeur de renfermé les prend à la gorge aussi partent-ils chacun de leur côté pour ouvrir en grand toutes les fenêtres afin d’aérer les pièces rester inhabitées depuis trop longtemps.
Pendant ce temps-là Sylvain a ouvert le coffre et sorti le fauteuil roulant de sa petite sœur qu’il déplie avant de le présenter à l’arrière de la voiture et y installer Mélanie confortablement.
La maison est un héritage venant du père d’André décédé l’année dernière suite à une embolie pulmonaire, ils ont décidé plutôt que de prendre un congé sans solde de chercher un emploi sur Reims ou la région. André et Fabienne étant infirmiers, ils ne doutent pas trouver un emploi très vite. Et puis vis-à-vis des finances, ce sera plus facile comme ça car du coup ils ont mis en vente leur appartement Lillois et pensent en tirer un bon profit, argent qui sera très utile pour soigner leur petite Mélanie.
D’ailleurs ils ont déjà reçu des réponses et dès la semaine suivante ils vont aller passer des entretiens d’embauche, Fabienne à la polyclinique de Courlancy et André à l’hôpital américain.
La seule chambre au rez-de-chaussée est bien sûr d’office attribuée à Mélanie qui y entre sans enthousiasme vu la décoration année mille neuf cent de celle-ci. Son grand frère placé comme il est derrière elle ne peut pas manquer de s’en apercevoir.
- Ne t’inquiète pas beauté, demain nous irons faire un tour en ville et tu choisiras la peinture le papier et les décorations qui te feront plaisir, comme ça d’ici quelques jours tu seras dans une vraie chambre de princesse.
- (Elle lui sourit ravie) Oh oui !! Avec des arc-en-ciels partout et des poneys.
Sylvain rit avec elle mais son cœur se serre devant la joie évidente malgré son handicap de cette petite fille de dix ans qu’il adore. Il décide de la laisser se débrouiller un peu seule et va porter ses affaires dans sa chambre, il n’a aucune surprise en y entrant car cette chambre il la connaît bien y ayant passé de nombreux séjours pendant les vacances scolaires.
Son portable vibre à sa ceinture, un texto ? Mais de qui ? Carole ? Il entre son code entre dans sa messagerie et là son souffle s’arrête !! Un message de Sébastien, il appuie sur la touche lecture et lit.
- (Message) Salut Sylvain ça va ? Tu aurais pu me dire au revoir ce n’est pas sympa !! J’espère te revoir d’ici pas trop longtemps, le fait que tu ne sois plus là m’a fait réfléchir et il faut qu’on parle. Tu me manques déjà, ah oui !! Carole t’embrasse. Salut mec, (signé) Ton Seb.
Il relit plusieurs fois le texto n’arrivant pas à cerner ce qui le dérange dans le texte, enfin dérange ce n’est pas vraiment ça plutôt l’intrigue ou encore le perturbe. Déjà une il ne se rappelle pas avoir déjà reçu un message de Sébastien, ceux-ci venaient toujours de sa jumelle Carole même si la question ou la demande venait de lui.
Quand il dit « le fait que tu ne sois plus là me fait réfléchir » ? Il ne comprend pas trop le sens de la phrase ou peut-être ne veut-il pas y trouver un espoir. Quant à la signature ? Allons Sylvain !! Reprends-toi, tu voudrais que tes désirs se réalisent voilà tout, reviens les pieds sur terre sinon tu risques de souffrir pour rien.
Il décide alors d’aller se changer les idées et comme il y a toujours son inscription en fac à valider, il décide d’y aller maintenant aussi après avoir prévenu ses parents il monte sur la mobylette du grand-père et le voilà parti jusqu’à Reims, le temps étant propice à ce genre de balades.
Sébastien vient d’envoyer le texto, il a eu un pincement au cœur quand il a appuyé sur la touche envoi ; Sylvain lui manque déjà et pourtant ils se sont vus hier, que lui arrive-t-il ? Jamais il n’a ressenti ce début de dépression qui depuis ce matin ne lui donne envie de rien. C’est sa sœur qui lui a donné l’idée de ce texto car d’habitude il la charge volontiers de cette corvée, elle lui a dit que cela lui ferait du bien mais au contraire il se rend compte que rien qu’à la pensée d’écrire à Sylvain son cœur saigne de ne plus le voir et ça, il ne comprend pas pourquoi.
Carole sourit, enfin son frère se rend compte que Sylvain n’est plus là et qu’il lui manque déjà. Elle a souri quand il est venu la voir pour le texto, texto qu’il a envoyé lui-même fait à marquer d’une pierre blanche. Pour elle aussi ne plus savoir son meilleur ami près d’elle la rend triste aussi elle rejoint son frère pour vérifier si l’idée qui vient de lui passer par la tête serait aussi simple que ça.
- Dis frangin !! Pour la fac !! Ça ne te dirait pas d’aller à Reims plutôt qu’à Paris ?
Chapitre 11 (4 / 5) : Prélude à l’histoire (Fin août début septembre de cette année-là)
Bastien tient sa femme dans ses bras et tente de la consoler, le petit Ludovic n’est pas encore rentré de chez sa marraine où il a passé la nuit et la journée d’aujourd’hui afin de ne pas être présent au départ de son grand frère.
- Calme-toi Henriette, le petit va rentrer il ne faudrait pas qu’il te voie dans un état pareil.
- (Pleurant toujours) Je le sais bien mais c’est plus fort que moi, notre grand est parti.
- Ce n’est que pour ses études, il reviendra tu sais. Déjà pendant les vacances et puis c’est son avenir qui se joue en ce moment alors au contraire il faut être heureux pour lui.
- Vous les hommes !! Vous n’avez pas de cœur !! On dirait que rien ne vous touche jamais.
- Détrompe-toi, simplement nous arrivons mieux à le garder pour nous.
Pendant ce temps Flavien entre dans ce qui va être son chez lui pour quelques longues années, il n’a pas encore mis le pied dans la pièce que déjà il fait la grimace. Déjà pour un gars « normal » c’est plutôt riquiqui mais pour un gars d’une carrure comme la sienne ça devient franchement exigu.
Quatre mètres de long sur trois mètres de large et un plafond qu’il touche en tendant les bras, le tout avec un lit de soixante de large sur deux mètres de long et une étagère murale qui fait toute la longueur de la pièce en passant au-dessus du lit et ça sur deux niveaux. Voilà son nouveau chez lui, il entre et remarque une porte, l’ouvre et entre dans un cabinet de douche / toilette de Lilliputien.
Il s’assied sur le siège des WC et constate qu’il lui sera impossible de refermer la porte derrière lui car sinon il faudra qu’il se mette les genoux en l’air. L’idée le fait rire malgré tout car il imagine facilement la posture, la douche n’est pas mieux, soixante centimètres au carré et le fait que le bac soit surélevé va lui imposer d’avoir toujours la tête baissée pour ne pas toucher le plafond, pas facile pour se laver les cheveux pense-t-il.
- (Il rit) Bah !! À part ça tout baigne
Bon !! Voilà qu’il se met à parler tout seul maintenant !! Les affaires sont vite rangées sur l’étagère du haut pour les vêtements et celle du bas pour le reste, donc radio micro-onde bouquins etc. trouvent leurs places au-dessus du lit pour les livres et de la petite table pour le reste.
Il sort son portefeuille et en sort les différentes cartes qu’on vient de lui remettre, celle pour le restaurant universitaire où il prendra ses repas et celle pour la bibliothèque où il pourra emprunter les différents livres nécessaires pour sa formation.
Il prend en main sa nouvelle carte bleue et a une pensée attendrie envers ses parents qui prennent en charge tous ses frais. Bien sûr une fois tout payer, il ne lui reste qu’une centaine d’Euros par mois pour ses petits plaisirs mais le fait de n’avoir à se préoccuper que de ses études n’a pas de prix, en plus il se voyait mal travailler en dehors des heures de cours chez Mac Donald ou autres fast-food.
Du bruit dans le couloir lui indique que d’autres que lui sont arrivés et s’installent également, il n’a pas vraiment envie d’aller voir qui ils sont car son côté ours prend le dessus sur sa curiosité. C’est sans compter sur les autres personnes qui contrairement à lui sont plutôt extraverties et curieuses de connaître leurs nouveaux voisins, ce qui est particulièrement de cas de Marc qui entendant du bruit venant d’à côté vient frapper à la porte pour se présenter et surtout voir la tête de son voisin.
TOC !! TOC !!
La tête que fait Flavien en entendant frapper à sa porte ne ferait sûrement pas plaisir à celui qui se tient derrière celle-ci, malgré tout en une enjambée et demie il se retrouve devant et l’ouvre se retrouvant devant un mec souriant brun tout maigre et pas très grand qui se retrouve étonner les yeux en face d’une poitrine de taureau devant lever assez haut ceux-ci pour voir le visage de son propriétaire.
Bien sûr Flavien à l’habitude des premiers regards interloqués posés sur lui mais là devant la mine consternée du gars il ne peut s’empêcher de sourire.
- Oui ? C’est pourquoi ?
- (Marc avale difficilement sa salive ne s’attendant pas à se retrouver devant ce géant hyper musclé à la voix de baryton) Heu !! Juste me présenter car nous sommes voisins, moi c’est Marc et je commence une première année médecine.
- (Sourire toujours aux lèvres devant ce gringalet aux yeux exorbités tant il est impressionné de le voir) Enchanter Marc moi c’est Flavien et j’ai le même cursus que toi.
Ils se serrent la main ou plutôt Marc sent sa main disparaître dans celle de celui qui deviendra un de ses meilleurs amis avec les années.
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