07-08-2020, 12:47 PM
Chapitre 10 (1 / 3) : Philippe et Claude (Cette année-là)
Philippe et Claude se sont rencontrés très souvent depuis qu’ils se sont retrouvés il y a déjà six ans, les souvenirs de fac et surtout le cas Florian a ressoudé une très vieille amitié qu’ils avaient perdu cause à l’éloignement et à une vie très riche avec un emploi du temps plus que charger.
Depuis un an maintenant ils s’emploient à renouer avec d’anciens contacts et à rencontrer leurs amis pour préparer au mieux l’arrivée de leur petit protégé dans ce monde déjà adulte qu’est la faculté. Ils ont même été jusqu’à s’y rendre plusieurs fois pour être sûr que tout se passera bien.
Philippe connaît très bien de nombreux professeurs qui enseignent dans cette fac et a eu l’assurance de leurs parts qu’ils surveilleraient de près le jeune garçon mais sans toutefois lui apporter un quelconque favoritisme. Ce que ne leur demande d’ailleurs pas Philippe qui en les écoutant prononcer ses mots sourit intérieurement en se disant qu’ils allaient vite devenir accros du gamin quand ils commenceront à peine à comprendre quelques-unes de ses possibilités.
Claude lui s’occupe plus particulièrement du CHU où il a de nombreuses connaissances aussi bien datant elles aussi des années fac que des nombreuses cessions de mises à jour qu’ils sont obligés de suivre pour rester au top de leurs métiers. Il est justement ce jour-là dans le bureau du directeur de l’établissement qui est heureux d’avoir accepté de le recevoir car la réputation de Claude n’est plus à faire dans le milieu hospitalier.
- (Le directeur) Ravi de vous rencontrer professeur Charlier, j’ai beaucoup entendu parler de vous.
- (Claude qui apprécie le compliment) Ravi également professeur Mercier, j’ai moi aussi entendu parler de vous et je suis heureux de faire votre connaissance
- Appelez-moi Robert
- Entendu Robert, moi c’est Claude
- Mon cher Claude, j’ai été intrigué par votre demande de rendez-vous. Il s’agirait si j’ai bien compris, d’un jeune garçon que vous avez placé sous votre aile et qui commencerait cette année ses études dans notre ville ; c’est bien de cela que nous allons parler ?
- (Claude sort alors de sa sacoche un dossier assez épais qu’il tend à son éminent collègue) Tenez ! ! Je vous laisse prendre connaissance de ce dossier, il sera plus explicite que des paroles.
Dans les fiches qu’il vient de remettre à Robert, il y a le rapport complet de Philippe sur les sept dernières années qu’il a passé à étudier son petit protégé ; il y a joint également les radios et son rapport personnel sur ce qui s’est passé avec Chloé il y a déjà six ans de ça, rajoutant les quelques observations faites par lui-même lors de ses rencontres avec Florian depuis cette année-là.
Robert dans un premier temps réalise une lecture rapide du dossier puis les sourcils froncés, il revient assez nerveusement au début pour reprendre une lecture plus traditionnelle. Claude s’installe confortablement dans son fauteuil car il sait pour avoir déjà montré le dossier à plusieurs collègues qu’il va en avoir pour un certain temps à attendre.
Robert marmonne, s’exclame et émet divers borborygmes de stupeur quand enfin une bonne demi-heure plus tard il lève son nez des feuillets éparpillés sur le bureau.
- Je ne connaîtrais pas votre réputation ainsi que celle du professeur Espinach, je serais amené à penser que l’on se moque très certainement de moi. Mais venant de vous je ne peux que me poser des milliers de questions suite à la lecture de cette analyse fortement intéressante je vous l’avoue.
- Je comprends Robert et c’est tout naturel, j’ai moi-même il y a six ans quand j’ai connu cet enfant et revu mon vieil ami Philippe, eu un grand moment de doutes. Les années passées près de Florian m’ont démontré l’exactitude de ce rapport et comme vous l’avez très certainement remarqué, j’y ai joint les quelques faits dont j’ai été moi-même témoin.
- Comment se fait-il que ce jeune garçon n’ait pas été suivi par une administration compétente ? C’est une vraie mine d’or pour notre pays vous en rendez-vous compte ?
- Bien sûr mais nous nous sommes tus volontairement après en avoir débattu longuement.
- Mais enfin !! Pourquoi ?
- Pourquoi ? Mais parce qu’il ne le voulait pas voilà pourquoi !! Quand vous le connaîtrez mieux vous comprendrez qu’il fait tout !! Vous m’entendez ? Tout !! Pour paraître normal aux yeux de tous. Jusqu’à volontairement faire des erreurs à ses examens pour qu’on lui foute la paix.
- Je vois que vous êtes très impliqué mon cher Claude et je présume que pour votre ami Philippe il en va de même, j’attendrais donc de savoir ce que vous attendez tous les deux de moi pour juger si votre silence est ou non justifié.
- J’aimerais et je sais que ce que je vais demander n’est pas dans les règlements d’un centre comme le vôtre mais j’espère que vous accepterez ma requête ; prendre Florian comme interne chez vous.
- (Robert le regarde surpris) Mais ce n’est pas une requête ça !! Bien sûr après tout ce que je viens de lire sur ce garçon qu’il sera le bienvenu au CHU, je ne vois absolument pas le problème de règlement que cela pose ?
- (Claude en souriant) Et si je vous dis dès sa première année de prépa ? Pas comme un vrai interne bien sûr mais plutôt comme apprenti ou observateur et c’est vous qui jugerez quand ce sera le bon moment pour lui de le devenir réellement.
Chapitre 10 (2 / 3) : Philippe et Claude (Cette année-là)
Philippe pendant ce temps-là vient juste de quitter la faculté après y avoir déposé le dossier de Florian, il sourit se rappelant la tête de la secrétaire fort jolie au demeurant quand elle l’a rappelé car il y avait soi-disant une grave erreur dans le dossier du candidat ainsi que des deux heures d’explications qui ont suivi.
- Monsieur !!! S’il vous plaît ?
- (Il se retourne comprenant que c’est à lui que l’on parle) Oui ?
- Il y a une erreur dans le dossier, la date de naissance ne correspond pas.
- (Surpris) Comment ça ?
- C’est noté mille neuf cent quatre-vingt-cinq et comme nous sommes en l’an deux mille cela ne donnerait que quinze ans au candidat.
- (Il comprend et sourit) C’est bien une erreur en effet Florian va avoir dix-huit ans, il faut modifier le dossier
- (Elle décroche le téléphone) Alors patientez un instant s’il vous plaît, (Quelques minutes d’explications puis elle se tourne une nouvelle fois vers Philippe) Monsieur le doyen désire vous rencontrez, puis je vous faire attendre un moment ? (Elle lui tend une fiche) Si vous vouliez bien renseigner cette fiche pendant ce temps-là ?
- Mais très certainement !! (Il regarde de quoi il s’agit, en fait juste quelques renseignements sur lui et le lien de parenté avec l’élève) Je vous rends ça tout de suite (Il sort son stylo et en quelques secondes termine de remplir le questionnaire qu’il rend à la jeune femme) Tenez et puis agrafez y ceci s’il vous plaît (Il tend sa carte de visite)
- Entendu monsieur heu !! (Elle lit la carte) Professeur Espinach ? Mais pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? (Elle reprend le téléphone et signale à son interlocuteur qui est la personne qu’il doit recevoir puis raccroche) Monsieur le doyen arrive tout de suite et vous prie de l’excuser pour cette attente.
Il ne faut en effet pas longtemps avant que n’arrive un homme d’âge avancé qui tout essoufflé se présente devant Philippe.
- Professeur Espinach ? Honoré de faire votre connaissance, il y a beaucoup d’amis à vous dans cette université et je n’ai entendu que des éloges de leurs parts.
- C’est trop gentil vraiment monsieur heu !!
- Oh !! Excusez mon impolitesse, je me présente Alain Dupré doyen de cet établissement.
- Enchanter monsieur Dupré (ils se serrent la main)
- (Revenant à l’origine de leur rencontre) Notre secrétaire à l’accueil m’a parlé d’un jeune homme de quinze ans qui voudrait s’inscrire ici cette année ?
- C’est une erreur il va sur ses dix-huit ans !! Il vient d’avoir son bac avec mention « excellence » et son plus grand désir serait de devenir médecin.
- (Étonné) Mais nos établissements ne sont pas réellement adaptés à des personnes si douées vous le comprenez bien ?
- Florian s’adaptera très vite ne vous faites pas de soucis pour ça, en plus il a l’habitude de fréquenter des personnes moins intellos que lui vu les nombreuses classes qu’il a dû passer très rapidement pour arriver ou il en est vous savez.
- Je n’en doute pas mais l’établissement n’a pas vocation de prendre en charge les enfants surdoués
- Une demande est en cours, cela devrait être réglé avant le début des cours.
- Dans ce cas !! Il ne devrait plus y avoir de difficultés à le recevoir parmi nous ; Mais dites-moi pourquoi ce jeune homme est-il une des préoccupations d’un si éminent psychologue ?
- Parce que ce garçon est pour moi toujours une énigme et qu’au fil du temps je m’y suis attaché comme s’il faisait partie de mes proches ; et n’en doutez pas monsieur le doyen, vous risquez fort de ressentir ses mêmes sentiments si vous vous intéressez à lui un tant soit peu.
Suis une longue conversation dans le bureau de cet homme sensible et intelligent qui quand il fit sortir Philippe de son bureau où il s’était installé n’avait plus qu’une hâte. Rencontrer Florian.
Claude se secoue et reprend son chemin après avoir repensé à cet après-midi ; il sort du CHU pour rejoindre la voiture où Philippe ne devrait plus tarder à le retrouver car il reste encore à s’occuper des aspects pratiques comme le logement ou même la chose idéale trouver une pension pour Florian. Tout à ses pensées, il heurte involontairement une personne sur le trottoir.
- Excusez-moi !!
- De rien !! Il n’y a aucun mal !!
- (Il lève les yeux vers la personne) J’étais distrait je m’en excuse encore
- (L’étonnement se lit sur le visage de l’homme) Professeur Charlier !!!
- (Claude surpris qu’on l’appelle par son nom détaille l’homme plus attentivement) Frédéric !!! Bon Dieu !! Si je m’attendais à te trouver par ici (Il vient étreindre le garçon qu’il a eu de longues années comme interne) Eh bien ça alors !! Tu vas bien mon garçon ?
Chapitre 10 (3 / 3) : Philippe et Claude (Cette année-là)
- Et vous professeur ? Vous n’êtes plus à Aix ?
- Si !! Si !! Mais c’est une très longue histoire, mais toi qu’est-ce que tu fais là ? Je te croyais bien casé à la « Salpé » ?
- C’est aussi une longue histoire (Il rit heureux de revoir son vieux prof) ça vous dit de prendre un verre ?
- Bien sûr !! (Il regarde sa montre) Mais avant je dois attendre un ami qui est venu avec moi, si ça ne te dérange pas il ne devrait plus tarder.
- C’est bon !! J’ai le temps, j’ai presque fini ce que je venais faire ici de toute façon.
Philippe arrive quelques instants plus tard surpris de voir son ami en pleine conversation avec un homme encore jeune. Quand les présentations furent faites, ils se dirigèrent vers un bar réputé à Reims près du CHU.
En effet, la chaise au plafond, c’est le nom du bar tient son nom à cause d’une explosion pendant la guerre qui projeta comme le nom l’indique, une chaise qui se retrouva plantée au plein milieu du plafond de la pièce.
Assis à une table, les trois hommes entamèrent une discussion très joviale devant des demis servis très frais avec la bonne épaisseur de mousse bien blanche.
Des retrouvailles aux carrières de chacun jusqu’au but de leurs séjours à Reims qui étonna beaucoup Frédéric.
- Je ne savais pas que vous aviez un fils professeur ?
- (Claude étonné) Mais je n’en ai pas ? (Il voit le regard de Frédéric se tourner vers Philippe) Ni Philippe d’ailleurs, du moins plus en âge d’aller à la fac
- Mais alors qui est ce garçon dont vous parlez depuis un moment ? Un neveu ? Un cousin ?
- (Philippe amusé par la curiosité de Frédéric) Rien de tout ça, c’est juste un ami à nous que nous aimons beaucoup et dont l’avenir nous tient particulièrement à cœur.
- Ah !! (Il rit) J’allais dire je vois mais en fait je ne vois rien du tout.
Petite synthèse de nos deux provençaux qui se termine par la journée d’aujourd’hui, des résultats obtenus ainsi que la dernière démarche qu’ils leur restent à faire pour clôturer au mieux l’arrivée de Florian dans la ville des sacres à la prochaine rentrée.
- (Frédéric après les avoir écoutés attentivement) Eh bien !! Apparemment c’est un sacré phénomène votre Florian ? J’aurais bien aimé le rencontrer rien que pour voir à quoi il ressemble.
- (Philippe en souriant sort de l’enveloppe posée sur la table une photo prise récemment où l’on voit un tout jeune garçon roux, cheveux en pétards, souriant jusqu’aux oreilles aux magnifiques yeux vert d’eau) Voilà pour combler votre curiosité, cette photo date de la semaine dernière. Je l’ai prise pour en faire des copies à joindre dans ses différents dossiers au cas où une photo serait réclamée.
- (Frédéric la lui prend des mains et pensif observe en détail l’image du gamin) Il s’entendrait bien avec mes fils celui-là !! Il a une bonne bouille et semble déluré, mais après tout ce que vous m’avez dit sur lui je n’en suis pas étonné. Il ne vous reste plus qu’à l’inscrire en cité U si j’ai bien compris ?
- (Claude pensif) Oui mais nous allons quand même passer au centre social voir s’il n’y aurait pas une famille d’accueil qui pourrait l’héberger pendant ses années de fac. Tout au moins le temps qu’il est mineur, ce garçon ne pense qu’aux études et j’ai peur qu’il ne gère pas ou très mal le fait de vivre seul.
- (Philippe) Il vit dans un monde à lui les trois quarts du temps et il serait bon pour lui de découvrir la vraie vie avec des gens qui prendraient le temps de s’en occuper un minimum.
- (Frédéric étonné) Pourquoi il est asocial ? À vous entendre on ne le dirait pas pourtant (Il regarde une nouvelle fois la photo) Ni à le voir d’ailleurs !!
- (Claude) Non pas du tout !! Juste qu’il n’attache pas la même importance aux choses courantes et que nous avons peur que tout seul il soit un peu perdu.
- (Philippe) Enfin nous verrons bien si nous arrivons à trouver ou pas, sinon ce sera la cité U
- (Frédéric) Et ses parents ? Ils ne peuvent pas l’accompagner ? S’il est si « fragile » que ça, ce serait une solution non ? À moins que leur travail les y en empêche bien sûr.
- (Philippe) Il n’a pas de parents, ils ont été tués dans un accident d’avion en Afrique quand il n’avait que quelques mois. Accident dont il a réchappé miraculeusement (Il raconte l’histoire en quelques mots) et donc ce sont ses grands-parents qui l’ont élevé, très bien d’ailleurs à n’en pas douter mais ils sont très âgés et je ne suis pas sûr que ce serait une bonne chose pour eux de les faire changer de région.
- (Frédéric songeur en reposant la photo) Je comprends, pauvre gosse !! (Il prend une décision) Ecoutez !! Je ne vous promets rien mais je vais en parler à ma femme ainsi qu’à mes enfants, je suis chirurgien et il veut le devenir déjà une, ensuite je dois beaucoup à mon vieux (Il rit) professeur pour toutes ses années passées à me soutenir. Promettez-moi de ne pas prendre de décisions avant que je vous appelle ? D’accord ? Je vais voir s’il ne pourrait pas vivre avec nous.
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