07-08-2020, 12:43 PM
Chapitre 9 (1 / 3) : La même année (Paris)
Annie est heureuse, elle vient d’obtenir du parquet l’autorisation de suivre son mari et a reçu au courrier de ce matin sa feuille de mutation pour un poste de juge pour enfants au palais de justice de Reims ; Son époux Frédéric c’est vu proposer une opportunité de carrière au centre universitaire de Reims et a repris depuis déjà deux ans les cours nécessaires pour y être nommer comme professeur de chirurgie réparatrice cette année-là, donc à la prochaine rentrée.
Il est actuellement en poste comme chirurgien à l’hôpital Salpetrière mais n’a jamais pu s’habituer à la vie parisienne étant originaire d’un petit village marnais ; Le directeur de l’hôpital l’a convoqué ce matin-là pour tenter une dernière fois de le faire changer d’avis car il va perdre en le laissant partir un élément de grande valeur qu’il aura un mal de chien à remplacer s’il ne lui fait pas changer sa décision.
Guillaume par contre n’est pas très chaud pour quitter son collège parisien où il s’est fait un tas d’amis et surtout quitter Juliette la jeune fille de tous ses fantasmes d’adolescent ; Aussi ce jour-là il n’est pas de très bonne humeur ayant entendu ses parents hier soir discuter de leur prochain déménagement dans cette ville de plouc appeler Reims et où il n’y connaît personne.
Damien lui est heureux comme tout car comme son père il n’aime pas vivre ici ; La capitale que tout le monde vante comme la plus belle ville du monde n’est pour lui qu’un lieu sale couvert de monde qui court partout et tout le temps.
Aurélien lui s’en fout royalement, vivre ici ou ailleurs lui est complètement égal du moment qu’il est avec sa famille tout va bien pour lui. No stress / no souci, tel est sa devise et il montre bien que là encore il la respecte à la lettre.
Cette soirée en famille s’annonce donc contrastée, il va être question du départ et des modalités qui vont avec. Frédéric n’a pas cédé et a donc maintenu son préavis qui se termine à la fin du mois, il est heureux de sa décision et sifflote dans le métro sur le chemin du retour sous le regard éternellement indifférent des autres utilisateurs.
Une fois le repas terminé, ils s’installent tous dans le salon et pour les plus jeunes, attendent qu’un de leurs parents prenne la parole.
- (Frédéric) Bon !! Vous savez tous pourquoi nous sommes réunis ce soir, le mois prochain nous faisons nos valises et partons nous installer à Reims ou votre mère et moi avons trouvé des opportunités de travail que nous ne pouvons refuser ; Le but de cette discussion familiale n’est pas de dire si oui ou non vous êtes d’accord mais pour répondre à toutes les autres questions que vous pourriez vous poser.
- (Damien souriant) Nous allons habiter où p’pa ?
- Nous avons signé un compromis de vente cette semaine pour un bel appartement dans un quartier tranquille
- (Aurélien plus terre à terre) Nous aurons chacun notre chambre ?
- (Annie prenant la parole en souriant) Bien sûr cela va de soi, vous êtes grand maintenant et plus en âge de partager votre chambre comme en ce moment.
- (Guillaume taciturne) On pourra inviter nos amis pendant les vacances ?
- (Annie) Bien sûr !! (Elle rit) Mais pas tous en même temps quand même.
- (Guillaume un peu rassuré) Et le bahut sera loin ?
- (Frédéric qui connaît bien le quartier où ils vont habiter) Pas très non, juste trois arrêts de bus
- (Aurélien l’aîné des trois garçons) Et le mien p’pa ?
- Pareil mais dans l’autre direction, mais c’est la même ligne de bus et elle s’arrête à cinq cents mètres de chez nous.
- (Damien le cadet de la famille) Waouh !! C’est loin !!
- (Annie amusée) Un peu de marche le matin te fera le plus grand bien et puis ton grand frère pourra te porter ton cartable s’il est trop lourd.
- (Guillaume levant les yeux au ciel) M’man !!! Il est assez grand pour le porter tout seul.
- (Damien usant du vieux subterfuge des yeux de cockers) Guigui !! Tu m’aideras hein !!!
- (Guillaume en soufflant fort) Nous verrons ça !!
Ce qui en parole de grand frère, du moins de celui-là veut dire oui. Ce qui fait sourire tendrement leur mère heureuse d’avoir des enfants qui s’entendent aussi bien.
Le reste de la soirée passe à régler les détails et c’est bien après vingt-deux heures qu’ils montent tous se coucher. Les garçons partageants la même chambre car quand ils ont emménagé dans cette petite maison située à la périphérie de la capitale, Frédéric et Annie venaient juste de se marier et ne pensaient pas avoir trois enfants aussi rapidement. Ensuite ils ont souvent abordé le sujet de changer de résidence mais ont en toujours reculée l’échéance se plaisant trop ici.
Chapitre 9 (2 / 3) : La même année (Lille)
Mélanie adore faire du shopping, surtout quand c’est avec son grand frère et que celui-ci chahute sans arrêt avec elle ; ils sont dans le centre-ville depuis deux heures et elle tient déjà un joli tas de paquets sur ses genoux car l’arrière de son fauteuil roulant étant déjà encombré par les achats de sylvain.
Un accident de voiture l’année passée lui a fait perdre l’usage de ses jambes et les médecins l’ont prévenue qu’il y avait de gros risques que cela soit définitif. De longs mois passés dans divers services hospitaliers ont fini par lui confirmer qu’il en serait hélas ainsi.
Son grand frère profite de ses congés scolaires pour la promener un peu partout afin de lui changer les idées, il ne se force absolument pas aimant sa petite sœur plus que tout ; leurs parents ont du mal à se remettre de l’accident qui a rendu leur fille infirme et tente par tous les moyens de trouver une solution pour qu’elle retrouve l’usage de ses jambes.
Pour cela ils ont consulté un tas de spécialistes qui ne leur ont pas donné beaucoup d’espoirs. Sauf un, peut-être, qui leur a indiqué le nom d’un éminent confrère très réputé pour les opérations de la moelle épinière, confrère qui pense-t-il pourrait tenter une intervention peu courante mais qui a donné quelques résultats positifs depuis quelques années dans d’autres pays.
Quand ils ont annoncé à leurs enfants que c’est pour ça étant donné les multiples examens ainsi que le temps nécessaire à leurs réalisations, qu’ils ont décidé de partir vivre pour quelque temps dans la maison que leur ont laissé les parents d’André leur père.
Ils ont décidé de prendre chacun une année sabbatique et d’inscrire les enfants pour un an dans l’école du village pour Mélanie et à la faculté de Reims pour la première année d’étude de droit de Sylvain et que celui-ci pourrait les y poursuivre si le cursus lui convient.
Ils sont donc en ville cet après-midi-là pour faire les derniers achats nécessaires à leur nouvelle vie.
- (Mélanie souriante) Je suis contente de partir tu sais
- (Sylvain surpris) Pourquoi donc ? Tu as toutes tes amies ici et là-bas tu ne connaîtras personne.
- (Mélanie) Des amies ? Où ça ? Depuis un an elles me fuient comme la peste, à croire que ça s’attrape !!
- (Sylvain reconnaissant qu’elle n’a pas tort) C’est juste qu’elles se sentent gênées de te voir comme ça, tu ne dois pas leur en vouloir.
- (Mélanie regardant son frère tendrement) Pour toi ça n’a rien changé non ?
- (Sylvain en souriant à sa petite sœur) Mais moi je suis ton grand frère qui t’aime, ce n’est pas pareil.
- (Mélanie lui rendant son sourire) C’est toi qui es le plus à plaindre dans tout ça, tu vas te retrouver loin de tes amis et de Carole
- (Sylvain sentant monter le feu à ses joues) Comment ça Carole ?
- (Mélanie se moquant gentiment de son grand frère) C’est ta petite copine non ?
- (Sylvain rouge pivoine maintenant) Mais non !! C’est juste une bonne copine, tout de suite !! Ah lala !! Tu en as de l’imagination sœurette. Et puis de toute façon je devais quitter Lille cette année pour la fac, alors tu vois ? Je serais encore avec vous pendant au moins un an, tu n’es pas contente ?
- Bien sûr que oui !!
- Alors tu vois que je ne suis pas autant à plaindre que ça.
- (Mélanie réfléchit un moment) Vu comme ça tu as sans doute raison.
- (Sylvain sérieux) Apprenez jeune fille qu’un grand frère a toujours raison (et il éclate de rire)
Sur le trajet du retour il cogite sur cette conversation, ce n’est pas Carole qui va lui manquer terriblement mais Sébastien son frère jumeau qu’il aime en cachette depuis déjà quelques années. S’il est proche de Carole, c’est justement pour avoir le plus souvent possible l’occasion de rencontrer son frère même s’il s’avoue que ce n’est pas « tip top » comme façon de penser.
Mélanie regarde son frère sans rien dire, elle n’est pas si crédule qu’elle en a l’air et a déjà remarqué les changements d’expressions du visage de Sylvain quand Sébastien est dans les parages. Elle en a d’ailleurs discuté une fois avec Carole qui elle aussi avait déjà repéré le manège mais aimant beaucoup Sylvain qu’elle considère comme son meilleur ami homme s’est juré de garder ça pour elle.
Le jeune homme soupire et son visage s’assombrit car il sait bien que de longues années d’études vont l’éloigné de celui qui passe son temps à s’introduire dans tous ses rêves depuis qu’il a l’âge d’avoir ce genre de sentiments. Les réveils en sueur le sexe tendu, il les connaît pour les vivres suffisamment souvent et toujours avec le même visage souriant et le même corps parfait de Sébastien.
Ses nuits agitées où la seule solution pour retrouver le sommeil est de se masturber dans son lit afin de libérer la pression trop forte et de pouvoir s’endormir à nouveau plus sereinement afin de redémarrer une journée pendant laquelle sa seule idée fixe sera celle de trouver encore et encore un prétexte pour être ne serait-ce qu’une minute en sa compagnie.
Chapitre 9 (3 / 3) : La même année (Orléans)
Flavien sort du dojo après avoir pris une bonne douche pour se nettoyer de toute cette sueur qui a coulé pendant les quatre heures d’entraînement, il pète la forme et c’est en trottinant qu’il part pour les deux kilomètres qui le séparent du club à chez lui.
Champion de France junior de karaté et de kendo, il manie aussi bien le bâton que les pieds ou les poings ; les sports de combats sont sa passion et entre ça et les études, il ne lui reste guère de temps pour d’autres loisirs.
Les résultats du bac ne sont pas folichons mais il a eu les notes nécessaires pour être accepté en fac de médecine à la prochaine rentrée ; Il a redoublé une fois sa cinquième et du coup c’est avec une année de retard sur les autres qu’il va postuler pour l’université de son choix.
Il a choisi Reims car il aime bien cette ville qu’il a eu l’occasion de visiter plusieurs fois avec ses parents qui y vont régulièrement pour y refaire leurs provisions de champagne. Boisson que lui n’aime pas vraiment préférant comme ses amis le whisky et la vodka dont il abuse mais pas trop quand même certains week-ends quand il part en boîte de nuit avec ses potes.
Du haut de ses un mètre quatre-vingt-douze pour quatre-vingt-cinq kilos de muscles, il en fait se retourner plus d’une sur son passage et comme un garçon de dix-neuf ans il ne se prive pas d’additionner les conquêtes féminines au grand détriment ensuite de ses demoiselles qui espèrent toujours avoir une nouvelle fois la chance de retourner dans les bras de ce beau blond à la coupe en brosse et au regard enchanteur d’un bleu très clair.
Mais Flavien est de ces garçons qui ne couchent jamais plus d’une fois avec ses partenaires féminines et qui en est très satisfait comme ça ne voulant surtout pas s’attacher à son âge.
Il aborde les derniers cinq cents mètres en petites foulées souples et félines ce qui pour un gars de sa corpulence est assez exceptionnel pour le souligner ; arrivé devant chez lui il ralentit et fait ses exercices de respirations et d’étirement le temps nécessaire à son corps d’athlète de se refroidir suffisamment dans de bonnes conditions.
Une fois entré dans l’appartement il dépose son sac à dos après en avoir sorti ses affaires de sport pour les déposer dans la corbeille à linge. Ensuite direction la chambre où il s’installe à son bureau, allume l’ordinateur et passe un moment sur Internet avec ses potes connectés.
C’est un garçon très calme qui n’aime pas les embrouilles et son vrai plaisir hormis le sport sont ses moments privilégiés de détentes qu’il passe seul dans sa chambre. Garçon plutôt solitaire pour ne pas dire que c’est un ours, il n’apprécie pas les réunions en bandes et encore moins les personnes garçons ou filles se la jouant trop en frimant ou encore ceux cherchant sans cesse à démontrer qu’ils sont les plus forts.
Son groupe d’ami de ce fait est assez limité mais il se plaît à leur dire, triés sur le volet. Un bruit dans le couloir lui fait tendre l’oreille et sourire, ses parents rentrent avec son petit frère, un bambin de six ans arriver sur le tard qui il le sait car déjà il compte les secondes dans sa tête pour voir s’il va battre son record, ne va pas tarder à ouvrir la porte de la chambre à la volée et lui sauter sur le paletot en poussant des cris de guerre.
À peine a-t-il compté jusqu’à dix que le petit monstre déboule telle une furie et saute sur son « grand » frère en poussant ses hurlements.
C’est mort de rire qu’il le reçoit dans les bras et le soulève tel un fétu de paille pour lui coller la tignasse contre le plafond ce qui bien sûr a le don d’écrouler de rire le petit bout d’homme qui ceinture bientôt le cou de son frangin en le constellant de bisous baveux.
Henriette et Bastien ses parents les regardent attendris et ne sont pas peu fiers du grand escogriffe façon schwartzy qu’est leur fils aîné et se demandent souvent comment eux, du haut de leur mètre soixante-douze pour le père et du mètre soixante pour la mère ont pu faire une telle armoire à glace.
Ils savent que dans quelque temps ce bonheur de l’avoir avec eux va se terminer et que le petit Ludovic va en avoir gros sur la patate de ne plus avoir son grand frère près de lui. Ils savent qu’ils ne peuvent faire autrement et sont fiers de leur grand garçon qui va faire des études qu’eux n’auraient jamais envisagé de pouvoir réaliser un jour.
Déjà depuis plusieurs années ils économisent sous par sous pour lui permettre de les mener à bien sans avoir à se préoccuper de problèmes financiers qu’ils savent pertinemment qu’il n’aurait pas le temps avec les études qui l’attendent d'y pourvoir par lui-même.
Aussi font ils en sortent de profiter le plus possible des derniers mois qu’ils passent ensemble.
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