07-08-2020, 12:36 PM
Chapitre 7 (1 / 3) : Trois ans plus tard (Aix en Provence)
La gentillesse et la bouille craquante du petit bonhomme firent rapidement de lui la coqueluche de l’établissement et c’est à l’âge de onze ans qu’il arrive en troisième sous la protection de tous qui le considèrent depuis comme leur mascotte et ne cessent de lui démontrer par de nombreuses marques d’affections combien ils sont fiers de lui.
Chloé hurle de douleur, ils sont dans le jardin de celle-ci à jouer dans la piscine ; Thomas en chahutant avec Éric et Florian pousse sans le faire exprès la petite fille qui tombe alors dans l’eau et s’ouvre la cuisse en touchant une arête de carrelage de celle-ci.
Ils la sortent aussitôt de là et l’allongent doucement sur le transat en prenant soin de mettre sa jambe blessée de façon à ce que le sang ne tache pas celui-ci ; c‘est un peu la panique chez les garçons car la petite coupure à l’air quand même bien profonde.
- (Éric en panique) Il faut appeler de l’aide vite !!
- (Chloé qui à la vue du sang ne se sent pas vraiment bien) Mes parents ne rentrent pas tout de suite
- (Thomas) Il faut appeler quelqu’un !!
- (Florian lui ne panique pas) Il y a une trousse à pharmacie chez toi ? On pourrait déjà nettoyer et désinfecter si ça tombe ce n’est pas grand-chose
- (Thomas) Ça saigne bien en tout cas
- (Chloé entre deux sanglots) Il y en a une dans la salle de bains
- (Florian) j’y vais, surveillez là les gars je reviens
Il court à l’étage et après un petit moment à se repérer, trouve enfin la mallette blanche avec la croix rouge dessiner dessus ; il prend en passant une serviette propre et ressort aussitôt, en redescendant les escaliers il aperçoit un nécessaire de couture qu’il prend en passant ayant bien une idée derrière la tête puis fonce comme un dératé rejoindre les autres dans le jardin.
- Thomas !! File prévenir tes parents s’il te plaît
- J’y vais !!
Pendant que le garçon part en courant chercher des secours, Florian ouvre la mallette et en sort le désinfectant et la gaze ; il commence à nettoyer la plaie doucement en faisant attention de ne pas faire de mal à son amie qui déjà avant même qu’il la touche pousse déjà des petits « aïe » d’appréhension.
- Je ne t’ai encore pas touché Chloé alors arrête de faire ta chochotte tu veux bien ?
- Aïe !! On voit que ce n’est pas à toi que c’est arrivé !!
- (La plaie propre, l’ouverture est quand même bien profonde) Éric ? Tiens-la s’il te plaît et toi ne regarde pas ok ? Tu me fais confiance ?
- (Pour lui faire confiance c’est sûr qu’elle lui fait confiance, il pourrait lui demander n’importe quoi qu’elle le ferait sans rechigner tellement elle est en admiration depuis des années devant son ami) qu’est-ce que tu vas faire ?
- T’occupe et ferme les yeux et toi tiens lui bien la jambe
Il prend alors une aiguille et un fil de coton nature qu’il imbibe ainsi que ses mains d’alcool à quatre-vingt-dix degrés et enfile le fil dans le chas de l’aiguille ; il commence alors à rapprocher les deux bords de la plaie et tel qu’il l’a vu faire dans un livre qu’il a lu récemment, il commence à faire des points de sutures pour refermer la petite plaie béante.
Les deux autres ne disent plus rien, le regardant faire avec dans les yeux une lueur d’admiration pour leur copain si doué dans tout ce qu’il entreprend ; ils savent au plus profond d’eux le connaissant depuis si longtemps que quand il fait un truc, non seulement il va jusqu’au bout mais en plus il le réussit toujours ce qu’il entreprend.
- (Finissant sa tâche et terminant par un petit pansement autocollant après avoir nettoyé une nouvelle fois la coupure parfaitement refermée) Là !! Voilà !! Tu es comme neuve ma puce !! (Il se penche et fait un petit bisou sur le sparadrap, ce qui fait rire bêtement ses amis) guéri !! (Il regarde son amie) Ça mérite une « tite » récompense non ? (Il tend sa joue)
- (Elle lui fait un gros smack mort de rire) Merci docteur !
C’est à ce moment-là qu’arrivent les parents de Thomas courant dans le jardin rejoignant les enfants, affolés par ce que leur a raconté leur fils ; quand ils voient le pansement et le sourire que font les trois jeunes, ils soufflent quelque peu rassuré de voir qu’apparemment il y a eu plus de peurs que de mal.
Chapitre 7 (2 / 3) : Trois ans plus tard (Aix en Provence)
- (Le père de Thomas) Et bien !! Ce n’est pas aussi grave que ça non ? D’après « Thom » il fallait t’emmener à l’hôpital pour te recoudre ; très beau pansement, lequel de vous deux à fait ça ?
- (Chloé) c’est « Flo » et il m’a aussi recousu, je n’ai rien senti (Là elle ment un peu mais bon !! Ils l’ont traité de chochotte quand même alors faut pas pousser) et ça ne saigne plus
- (Le père de Thomas incrédule) Quoi !! (Il regarde Florian) tu l’as recousu ? Mais !! C’est dangereux et si ça s’infecte ? Il ne faut pas jouer avec ça tu sais !! Ce n’est pas une poupée ni un jeu !!
- (La mère de Thomas se tenant la main devant la bouche pour ne pas montrer sa crainte) Il faut vite l’amener à un médecin, viens Alain nous devons l’amener aux urgences
C’est dans un crissement de freins que la voiture stoppe sur une place de parking tout près de la porte d’entrée des urgences, Alain et Evelyne, sa femme, descendent alors en quatrième vitesse et sorte une Chloé qui du coup ne se sent plus rassurée du tout devant la mine inquiète des parents de Thomas.
Elle est emmenée tambours battant jusque dans la salle heureusement vide ce jour-là et est vite prise en charge par un infirmier auquel les deux adultes racontent les mésaventures de la petite fille ; celui-ci alarmé par ce qu’il apprend, s’empresse de faire appeler l’interne de service et de faire entrer Chloé dans une salle blanche afin de lui prodiguer rapidement les soins dont elle a assurément besoin.
L’interne un jeune homme souriant arrive et pose quelques questions à ceux qu’il croit être les parents de la fillette.
- Qu’est ce qui lui est arrivé
- (Alain) Elle est tombée dans la piscine et s’est ouverte la cuisse, mais le plus grave c’est qu’un de ses copains un gamin de onze ans s’est amusé à la recoudre.
- (L’interne n’en croyant pas ses oreilles) Quoi !! Décidément ces jeunes ne savent plus quoi faire pour se rendre intéressant (Il s’adresse à Chloé) Tu as mal ?
- Non docteur pas du tout
- (Surpris de sa réponse) tient donc !!! (Il l’installe sur une table d’opération) Regardons voir ça (Il ôte alors le pansement s’attendant au pire et reste un moment scotché devant ce qu’il découvre sous ses yeux) Ne bouge pas petite je reviens (Il s’adresse au couple) Ne vous inquiétez pas je vais juste chercher mon chef de service
Alain et Evelyne se regardent blancs comme un linge, ils ont bien vu le regard du jeune interne et s’inquiètent sur ce qui l’a poussé à aller chercher de l’aide auprès d’un spécialiste ; Quand celui-ci revient accompagné cette fois par un homme d’une cinquantaine d’années, ils ne prennent même pas le temps de s’adresser aux « parents » qu’ils sont déjà auprès de Chloé à inspecter méticuleusement la cicatrice recousue par Florian.
- (Le patron) Je veux une radio immédiatement vous entendez ?
- (L’interne avec respect) Oui professeur
Pendant que le jeune homme emmène la fillette faire l’examen demandé, le chirurgien se tourne vers le couple se voulant rassurant du moins c’est ce qu’ils croient en le voyant s’approcher d’eux souriant.
- Je suis le professeur Charlier, chirurgien urgentiste depuis presque trente ans et je vous avoue que ce que je viens d’apprendre me stupéfait ; vous êtes les parents de la jeune fille ?
- (Alain) euh !! Non docteur, nous sommes ceux d’un de ses amis qui étaient présents lors de sa chute
- Celui qui l’a recousu ?
- (Evelyne) Bien sûr que non !! Jamais notre fils n’aurait fait une chose pareille, d’ailleurs nous avons sermonné le garçon qui a fait ça.
- Ah oui ? D’après mon jeune collègue ce garçon n’aurait que onze ans ?
- (Alain) C’est bien l’âge de Florian en effet, pourtant je vous assure que c’est un garçon très bien que nous aimons beaucoup mais je ne comprends pas ce qui lui a pris.
- Vous lui en avez parlé ?
- (Alain) Un peu avant que nous amenions Chloé ici
- (Curieux) Et que lui avez-vous demandé ?
- (Alain) Pourquoi il a fait une chose pareille bien sûr !!
- Et qu’a-t-il répondu ?
- (Alain) Qu’il avait fait le nécessaire pour arrêter la plaie de saigner, qu’il avait lu comment faire dans un livre
- (Evelyne dépassée) Vous vous rendez compte docteur !! À onze ans recoudre une plaie !! C’est vrai que c’est un gentil garçon mais là je pense qu’il a été un peu trop loin
- (Le professeur) Hum !! (Il voit revenir l’interne avec la fillette et les radios) Alors ??
Chapitre 7 (3 / 3) : Trois ans plus tard (Aix en Provence)
- (Le jeune homme clippe les négatifs sur le tableau lumineux) Regardez par vous-même professeur, c’est purement incroyable !!
- (Ahuri par les images qu’il fixe intensément, les yeux presque collés dessus) Comme vous dites jeune homme, incroyable !! (Il se retourne vers le couple) Pourrions-nous voir ce garçon ? Où habite-t-il ?
- (Alain se faisant du mauvais sang pour le petit Florian) il ne va rien lui arriver de fâcheux j’espère ? Comme je vous l’ai dit c’est un gentil gamin et dans le quartier personne ne supporterait qu’on lui fasse du mal
- (De plus en plus surpris) Qui vous a dit qu’on lui voulait du mal ? Je voudrais juste le rencontrer et lui poser quelques questions c’est tout ; Mais dites-moi ? Vous avez drôlement l’air d’y tenir beaucoup à ce gamin ?
- (Evelyne qui prend elle aussi la défense de Florian) C’est qu’il est tellement adorable, et en plus très intelligent pour preuve il est actuellement en troisième au collège.
- Ça lui fait voyons !! Deux à trois ans d’avances ? Pas mal !! (Il prend sa décision et regarde sa montre) Bon !! À cette heure il devrait être chez lui alors ne perdons pas plus de temps, allons-y !!
- (L’interne en prenant Chloé par la main) Remets ton pantalon nous partons
- (Alain surpris) Mais !! Je ne comprends pas !! Vous ne l’opérez pas ?
- (Le professeur) Pourquoi faire ?
- (Alain ahuri par la question dont la réponse qui lui paraît tellement évidente) Pour refaire ses points de suture tiens !! Et puis vérifier si ça n’est pas infecté par la même occasion (il s’énerve) enfin faire votre métier quoi !!!
- (Le professeur comprenant qu’il s’est mal exprimé) Ne vous fâchez pas, je me suis mal fait comprendre ; Je voulais dire, pourquoi faire puisque même moi je n’aurais pas mieux fait.
Il quitte alors la pièce pour se mettre en civil en laissant les parents de Thomas comme deux ronds de flan à tourner en boucle sa dernière phrase, puis eux aussi récupérant leur fille retourne vite fait jusqu’à près de chez eux où habitent également les grands-parents du petit Florian.
Ils arrivent en même temps devant le pavillon joliment décoré par Maryse et sans cesse entretenu par Michel qui d’ailleurs justement est en cours de rénover le portail ; Il voit arriver le petit groupe auquel il sourit cordialement reconnaissant ses voisins et amis.
Quelques mots d’explications au vieil homme sur la raison de leur visite et celui-ci amicalement les prie d’entrer et les installe dans le salon.
- Si vous pouviez patienter quelques minutes, mon petit-fils n’est pas seul il est avec (il hésite) un ami à nous mais il ne devrait pas tarder à descendre ; En attendant puis-je vous offrir quelque chose ? Et toi Chloé un jus d’ananas comme d’habitude ?
- (La fillette est comme chez elle ici et considère depuis toujours Michel et Maryse comme ses grands-parents car elle n’a jamais connu les siens) Oui papy
Pendant qu’il s’affaire en cuisine, des pas dans l’escalier annoncent la venue de Florian et d’un homme qui dès qu’il le voit fait bondir le professeur de son fauteuil.
- Philippe ? Mais !! Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Claude ? Eh bien ça alors !! Comme le monde est petit (se rappelant de la question) je suis venu rendre visite (il ébouriffe la touffe de cheveux que ne demandait sûrement pas ça du gamin près de lui) à mon petit prodige, et toi ?
- Apparemment je suis là pour la même raison (son regard devient inquisiteur en scrutant Florian qui inconsciemment vient se serrer un peu plus contre Philippe qui l’entoure alors d’un bras protecteur) C’est bien toi le jeune garçon qui a soigné cette jeune fille cet après-midi ?
- (Florian jette un coup d’œil rapide vers Chloé qui lui fait un grand sourire) Oui monsieur, elle s’était fait mal en tombant
- Et ou as-tu appris à faire ça ?
- Dans un bouquin monsieur
- (Philippe voit aussitôt le sursaut de son ami) Il y a un problème avec Florian ?
- (Claude détache ses yeux de l’enfant pour se tourner vers son camarade d’université) Aucun si ce n’est que ce jeune garçon a fait ce qui demande d’habitude plusieurs années de pratique et ça simplement en lisant un livre, alors j’aimerais juste comprendre ; et d’ailleurs puisqu’on parle de comprendre, qu’est-ce que tu fais là toi ?
- (Philippe sourit à son vieil ami) J’essaye aussi de comprendre figure toi, et à mon avis ce n’est pas en cinq minutes que tu vas y arriver ; Crois-moi !!
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