27-08-2021, 08:42 AM
A un moment P.A. me regarde et me demande :
P.A : « Tiens Phil, tu as des points de suture aux lèvres, tu es tombé ?
Moi : Heu, non, enfin c’est compliqué.
P.A : Désolé, je ne voulais pas être indiscret.
Moi : Pas de souci Pierre-Alain, c’est vrai que ça se voit, mais dans quelques jours on m’enlève les fils.
P.A : OK, (tout haut) si on allait nous amuser dans les vagues !
Tous : Ouais.
P.A : Le dernier arrivé, a un gage ! »
Nous nous précipitons vers la mer en courant. Il y a des cris et des rires qui se font entendre. Toute une bande de jeunes qui courent en criant cela attire les regards, toutes les personnes qui sont installées près de nous, nous regardent en souriant. C’est bon-enfant bien entendu. Je dois faire un effort car je risque de me retrouver dernier. Je suis à côté de Marc et de Claude, je tente de les distancer, mais ce n’est guère évident. Les premiers sont déjà dans l’eau, Valentin regarde en notre direction pour déterminer celui, qui de nous trois arrive le dernier. Finalement je sens que j’ai les pieds dans l’eau et je m’éclabousse en courant dans les premières vaguelettes. Valentin décrète que c’est Marc qui est arrivé le dernier. Nous sommes alors en pleine discussion pour trouver un gage à faire à Marc. Je propose qu’il fasse vingt pompes à l’endroit où les vagues finissent leurs courses. Finalement le reste du groupe approuve ce gage qu’il trouve assez amusant.
Marc se prépare et se met en position. Puis il s’y met, un, deux, trois, nous comptons le nombre de pompes au fur et à mesure, dix-huit, dix-neuf et vingt ! Marc avait un peu d’écume sur le corps et même sur le visage, ça fait rire tout le monde.
Nous nous sommes alors mis à nager vers le large. Nous nous amusons à nous couler les uns les autres tout en riant. Denis est régulièrement à côté de Christine et ils se donnent des bisous. Je fais attention de ne pas trop coller Ben, pas besoin d’attirer l’attention sur nous. Nous sommes très contents de nous amuser ainsi tous ensemble, des fous-rires éclatent de temps en temps quand l’un ou l’autre boit la tasse. Les filles se regroupent pour former un clan, elles s’apprêtent à couler Val ou un autre garçon. Comme de fait, elles encerclent Anthony et Julien, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elles les coulent, ils semblaient les plus faciles à atteindre. Finalement nous sommes tous en train de nous couler les uns les autres.
Au bout d’un moment nous arrêtons ce jeu et nous reprenons les discussions. P.A. et Marc se sont rapprochés, ils se collent l’un à l’autre. Puis, furtivement ils se donnent de petits bisous furtifs. Ils regardent vers nous, et ils finissent par s’embrasser. Aucun des jeunes n’a fait de remarque, ils savent que Pierre-Alain et Marc sont homos, ce que nous venons Ben et moi d’apprendre en les regardant. Christine et Denis regardent en direction de Ben puis dans ma direction. Chris me fait un clin d’œil. Je me demande ce qu’il veut bien vouloir dire, est-ce uniquement le fait que P.A. et Marc aient osé s’embrasser devant tout le groupe, ou alors pour nous proposer de faire de même. Je ne sais quoi penser.
Ben s’approche de moi. Nous nous regardons les yeux dans les yeux. Ben s’est posé la même question que moi. Devons-nous, oui ou non, montrer que nous sommes gays et que nous sommes amoureux l’un de l’autre ? Chris nous regarde et elle est en attente de notre réaction. Je ne sais que faire, j’ai envie d’embrasser Ben, mais est-ce raisonnable devant ce groupe. Je me décide à poser la question à Ben, ne voulant pas qu’il soit pris au dépourvu ou qu’il me reproche de l’embrasser ou de ne pas avoir osé l’embrasser :
Moi : « Ben, veux-tu que je t’embrasse, là, maintenant ?
Ben : Oui, je le veux aussi ! En voyant P.A. et Marc l’avoir fait et qu’aucune mauvaise réaction n’est apparue, oui nous pouvons nous embrasser.
Moi : Merci Ben, mais attention aux fils de mes lèvres. »
C’est au moment où P.A. nous regarde ainsi que plusieurs autres jeunes, que je dépose mes lèvres sur celles de Ben. Nos langues se rencontrent et s’en donnent à cœur joie. Nous entendons alors des applaudissements et des « bravos », criés par nos nouveaux amis. Je me sens rougir, mais peu importe. Ben a des étoiles dans les yeux, il est heureux. Moi aussi je suis heureux avec mon Ben d’amour, puis les autres ne sont pas homophobes d’autant plus que nous ne sommes pas les seuls gays dans le groupe.
Val vient près de nous et nous dit :
Val : « Bravo les gars, je me doutais que vous étiez homos, mais cela ne me dérange nullement !
Moi : Merci Val, c’est grâce à P.A. et Marc que nous avons osé vous montrer que nous étions gays.
Val : Nous nous étions posés la question en nous retrouvant sur la plage avant votre arrivée cet après-midi et nous en étions tous convaincus, bien que nous eussions remarqué que vous savez vous très bien vous conduire en public.
Ben : Merci Val.
P.A : Vous êtes super tous les deux et vous allez très bien ensemble. Je suis très content de vous connaître.
Mar : Moi aussi je vous trouve super.
Moi : Merci, nous aurons alors l’occasion de parler sans peur de choquer l’un ou l’autre du groupe.
Mar : Pas de problème avec nous tous, le groupe est très ouvert et les homophobes ne sont pas admis ! (Des rires fusent de tous côtés)
Ben : Merci à vous.
Chr : Vous voyez mes loulous, je savais que tout allait bien se passer.
Ben : Merci ma grande sœur ! »
Nous sommes tous sortis de l’eau. Une fois étendus sur nos draps de plage, nous avons profité du soleil pour nous reposer, nous réchauffer et aussi pour profiter d’un moment de calme. Ben s’est même endormi. Je pense que nous pouvons montrer aux autres que nous nous aimons, mais seulement si nous sommes acceptés comme nous sommes. Dans ce groupe c’est bien le cas.
A un moment je me rends compte que P.A. et Marc sont venus se placer juste à nos côtés. C’est P.A. qui parle en premier :
P.A : « Tu sais Phil, je ne pense pas que tu sois tombé pour te faire ce genre de blessures.
Moi : Non, tu as raison. Je n’ai pas trop envie d’en parler.
Ben : Phil, ne sois pas comme ça, personne, oui personne qui te jugera, tu peux expliquer ce qui s’est passé.
Moi : Je ne sais pas, je ne suis pas prêt pour ça, là maintenant.
Ben : Je vais le faire, je vais leur expliquer. Es-tu d’accord ?
Moi : Fais comme tu veux Ben, pas de souci ! »
Ben explique à P.A. et Marc notre rencontre, nos activités, les scouts, le camp, Gaby et les problèmes avec le père de Gaby et donc les points de suture. Une fois que Ben termine de raconter notre histoire, je vois que P.A. et Marc sont restés bouche bée, les yeux plein de larmes qui finissent par couler sur leurs joues. Moi-même je suis très ému d’avoir entendu la version de ce qui s’est passé et ressentie par Ben. Des larmes inondent mes yeux à leur tour. Je repense à ce qu’il s’est aussi déroulé il y a bientôt un an, je revois Henri et je fonds en larmes. Les autres se demande ce qui se passe, ils se posent des questions.
C’est Marc qui leur dit de ne pas s’inquiéter. Puis c’est Christine qui prend le relais et leur explique dans les grandes lignes ce que j’ai vécu. Moi qui pensais que j’avais passé un cap, il n’en est rien. Tous les yeux sont tournés vers moi et Ben. Je n’ai pas besoin de ça. Je me lève et je pars vers la mer pour me retrouver un peu seul. J’ai besoin d’être tranquille, de ne pas être le centre d’intérêt, d’être seulement moi, un garçon de dix-sept ans, homo, qui aime passionnément son ami Ben et qui veut pouvoir tourner la page sur ce qui s’est passé !
P.A : « Tiens Phil, tu as des points de suture aux lèvres, tu es tombé ?
Moi : Heu, non, enfin c’est compliqué.
P.A : Désolé, je ne voulais pas être indiscret.
Moi : Pas de souci Pierre-Alain, c’est vrai que ça se voit, mais dans quelques jours on m’enlève les fils.
P.A : OK, (tout haut) si on allait nous amuser dans les vagues !
Tous : Ouais.
P.A : Le dernier arrivé, a un gage ! »
Nous nous précipitons vers la mer en courant. Il y a des cris et des rires qui se font entendre. Toute une bande de jeunes qui courent en criant cela attire les regards, toutes les personnes qui sont installées près de nous, nous regardent en souriant. C’est bon-enfant bien entendu. Je dois faire un effort car je risque de me retrouver dernier. Je suis à côté de Marc et de Claude, je tente de les distancer, mais ce n’est guère évident. Les premiers sont déjà dans l’eau, Valentin regarde en notre direction pour déterminer celui, qui de nous trois arrive le dernier. Finalement je sens que j’ai les pieds dans l’eau et je m’éclabousse en courant dans les premières vaguelettes. Valentin décrète que c’est Marc qui est arrivé le dernier. Nous sommes alors en pleine discussion pour trouver un gage à faire à Marc. Je propose qu’il fasse vingt pompes à l’endroit où les vagues finissent leurs courses. Finalement le reste du groupe approuve ce gage qu’il trouve assez amusant.
Marc se prépare et se met en position. Puis il s’y met, un, deux, trois, nous comptons le nombre de pompes au fur et à mesure, dix-huit, dix-neuf et vingt ! Marc avait un peu d’écume sur le corps et même sur le visage, ça fait rire tout le monde.
Nous nous sommes alors mis à nager vers le large. Nous nous amusons à nous couler les uns les autres tout en riant. Denis est régulièrement à côté de Christine et ils se donnent des bisous. Je fais attention de ne pas trop coller Ben, pas besoin d’attirer l’attention sur nous. Nous sommes très contents de nous amuser ainsi tous ensemble, des fous-rires éclatent de temps en temps quand l’un ou l’autre boit la tasse. Les filles se regroupent pour former un clan, elles s’apprêtent à couler Val ou un autre garçon. Comme de fait, elles encerclent Anthony et Julien, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elles les coulent, ils semblaient les plus faciles à atteindre. Finalement nous sommes tous en train de nous couler les uns les autres.
Au bout d’un moment nous arrêtons ce jeu et nous reprenons les discussions. P.A. et Marc se sont rapprochés, ils se collent l’un à l’autre. Puis, furtivement ils se donnent de petits bisous furtifs. Ils regardent vers nous, et ils finissent par s’embrasser. Aucun des jeunes n’a fait de remarque, ils savent que Pierre-Alain et Marc sont homos, ce que nous venons Ben et moi d’apprendre en les regardant. Christine et Denis regardent en direction de Ben puis dans ma direction. Chris me fait un clin d’œil. Je me demande ce qu’il veut bien vouloir dire, est-ce uniquement le fait que P.A. et Marc aient osé s’embrasser devant tout le groupe, ou alors pour nous proposer de faire de même. Je ne sais quoi penser.
Ben s’approche de moi. Nous nous regardons les yeux dans les yeux. Ben s’est posé la même question que moi. Devons-nous, oui ou non, montrer que nous sommes gays et que nous sommes amoureux l’un de l’autre ? Chris nous regarde et elle est en attente de notre réaction. Je ne sais que faire, j’ai envie d’embrasser Ben, mais est-ce raisonnable devant ce groupe. Je me décide à poser la question à Ben, ne voulant pas qu’il soit pris au dépourvu ou qu’il me reproche de l’embrasser ou de ne pas avoir osé l’embrasser :
Moi : « Ben, veux-tu que je t’embrasse, là, maintenant ?
Ben : Oui, je le veux aussi ! En voyant P.A. et Marc l’avoir fait et qu’aucune mauvaise réaction n’est apparue, oui nous pouvons nous embrasser.
Moi : Merci Ben, mais attention aux fils de mes lèvres. »
C’est au moment où P.A. nous regarde ainsi que plusieurs autres jeunes, que je dépose mes lèvres sur celles de Ben. Nos langues se rencontrent et s’en donnent à cœur joie. Nous entendons alors des applaudissements et des « bravos », criés par nos nouveaux amis. Je me sens rougir, mais peu importe. Ben a des étoiles dans les yeux, il est heureux. Moi aussi je suis heureux avec mon Ben d’amour, puis les autres ne sont pas homophobes d’autant plus que nous ne sommes pas les seuls gays dans le groupe.
Val vient près de nous et nous dit :
Val : « Bravo les gars, je me doutais que vous étiez homos, mais cela ne me dérange nullement !
Moi : Merci Val, c’est grâce à P.A. et Marc que nous avons osé vous montrer que nous étions gays.
Val : Nous nous étions posés la question en nous retrouvant sur la plage avant votre arrivée cet après-midi et nous en étions tous convaincus, bien que nous eussions remarqué que vous savez vous très bien vous conduire en public.
Ben : Merci Val.
P.A : Vous êtes super tous les deux et vous allez très bien ensemble. Je suis très content de vous connaître.
Mar : Moi aussi je vous trouve super.
Moi : Merci, nous aurons alors l’occasion de parler sans peur de choquer l’un ou l’autre du groupe.
Mar : Pas de problème avec nous tous, le groupe est très ouvert et les homophobes ne sont pas admis ! (Des rires fusent de tous côtés)
Ben : Merci à vous.
Chr : Vous voyez mes loulous, je savais que tout allait bien se passer.
Ben : Merci ma grande sœur ! »
Nous sommes tous sortis de l’eau. Une fois étendus sur nos draps de plage, nous avons profité du soleil pour nous reposer, nous réchauffer et aussi pour profiter d’un moment de calme. Ben s’est même endormi. Je pense que nous pouvons montrer aux autres que nous nous aimons, mais seulement si nous sommes acceptés comme nous sommes. Dans ce groupe c’est bien le cas.
A un moment je me rends compte que P.A. et Marc sont venus se placer juste à nos côtés. C’est P.A. qui parle en premier :
P.A : « Tu sais Phil, je ne pense pas que tu sois tombé pour te faire ce genre de blessures.
Moi : Non, tu as raison. Je n’ai pas trop envie d’en parler.
Ben : Phil, ne sois pas comme ça, personne, oui personne qui te jugera, tu peux expliquer ce qui s’est passé.
Moi : Je ne sais pas, je ne suis pas prêt pour ça, là maintenant.
Ben : Je vais le faire, je vais leur expliquer. Es-tu d’accord ?
Moi : Fais comme tu veux Ben, pas de souci ! »
Ben explique à P.A. et Marc notre rencontre, nos activités, les scouts, le camp, Gaby et les problèmes avec le père de Gaby et donc les points de suture. Une fois que Ben termine de raconter notre histoire, je vois que P.A. et Marc sont restés bouche bée, les yeux plein de larmes qui finissent par couler sur leurs joues. Moi-même je suis très ému d’avoir entendu la version de ce qui s’est passé et ressentie par Ben. Des larmes inondent mes yeux à leur tour. Je repense à ce qu’il s’est aussi déroulé il y a bientôt un an, je revois Henri et je fonds en larmes. Les autres se demande ce qui se passe, ils se posent des questions.
C’est Marc qui leur dit de ne pas s’inquiéter. Puis c’est Christine qui prend le relais et leur explique dans les grandes lignes ce que j’ai vécu. Moi qui pensais que j’avais passé un cap, il n’en est rien. Tous les yeux sont tournés vers moi et Ben. Je n’ai pas besoin de ça. Je me lève et je pars vers la mer pour me retrouver un peu seul. J’ai besoin d’être tranquille, de ne pas être le centre d’intérêt, d’être seulement moi, un garçon de dix-sept ans, homo, qui aime passionnément son ami Ben et qui veut pouvoir tourner la page sur ce qui s’est passé !