CHAPITRE VII (Fin du chapitre)
Les mots prononcés par Alice résonnent dans ma tête comme des coups de marteaux. J’imagine sa solitude et sa souffrance, enfin j’essaye, mais je suis probablement à dix mille lieux de la réalité. La douleur psychologique est intense, j’en suis convaincu. Ses mains sont moites, par anxiété, par angoisse et probablement par stress. Les miennes ne valent guère mieux. Pourtant Alice est vaillante, soulagée de son fardeau. Son regard est posé sur le mien. Il est doux, sérieux, loin bien loin d’implorer, presque stoïque, résigné aussi.
Je prends conscience de l’énormité de l’enjeu. Ici, il ne s’agit plus d’un jeu de séduction. Et même si, je n’ai jamais joué, je n’ai jamais fait semblant, je prends conscience que de ma réaction, de mon comportement, des jours difficiles qui s’annoncent, ma réponse se doit d’être parfaitement claire. J’ai compris que si je dois soutenir Alice dans son combat, il ne sera plus question de reculer, de faire marche arrière. Je n’ai pas le droit à l’erreur. C’est maintenant que je dois valider tout l’amour que j’ai pour elle ou y renoncer définitivement.
J’ignore complètement les répercussions de son traitement. La durée, l’impact physique et moral, les périodes compliquées, celles où elle reprendra confiance ; ma façon d’intervenir si tant et plus je le pouvais, de l’accompagner dans la gestion de son combat, de continuer à lui donner le même amour que celui que j’éprouve en ce moment, avec la même force, la même intensité, le même désir et le même plaisir.
Je glisse mon bras sur son épaule sous ses longs cheveux libérés et je l’attire vers moi. Elle se laisse faire sans résistance aucune. Elle semble frêle, presque fragile avec ses grands yeux innocents qui me dévisagent.
- Je t’aime Alice. J’admire ton courage. J‘admire ta force. J’admire la femme que tu es et quand je dis j’admire, ce n’est pas tout à fait vrai, c’est bien plus fort que ça. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé. La femme que tu es m’a séduite à un point que tu n’imagines même pas et ce n’est pas une tumeur qui va changer quoi que ce soit. Elle va assurément compliquer notre quotidien et toi plus moi, tous les deux on sera plus fort devant l'adversité.
- Ça te va comme réponse ? J’espère que tu n’imaginais pas une seule seconde que j’allais m’enfuir en courant ? Mais attends, je n’ai pas terminé.
Je continue.
- Alice... si je suis maladroit, si je commets des erreurs, n’hésite pas à me le faire remarquer. Je veux aussi te dire que le plus important à mes yeux, ce n’est pas la plastique de ton corps. Je t’ai aimé sans même les avoir vus alors, même en les voyant il faudrait être stupide pour t’aimer différemment.
Nos fronts sont l’un contre l’autre, mon nez touche son nez. Les larmes courent sur ses joues en silence. Alice pleure en même temps qu’elle sourit. Elle me prend la tête dans ses mains. Elle m’enlace. Elle m’embrasse de milles petits baisers. C’est bon, trop bon. Mon corps est connecté au sien dans une liaison si forte que la parole devient futile. Les émotions s'expriment par les sens. Il suffit de les écouter, de les laisser prendre possession de nos lèvres avides, de nos doigts caressants, de nos mains endiablées. La langue d’Alice tout contre la mienne est délicieuse, conquérante, chipie, adorable de sensualité. Elle rit maintenant. Elle est trop belle. Elle me pousse sur le canapé et elle se jette sur moi. J’allais protester mais un doigt sur les lèvres, Alice me fait signe de ne rien dire, de ne pas rompre la synergie sensuelle de nos corps. Elle pose sa tête dans mon cou. Elle reste un long moment dans cette position, un doigt qui courre dans mes cheveux, qui caresse l’une ou l'autre de mes oreilles. Je sens son cœur battre ou c’est peut-être le mien. La chaleur d’Alice m’envahit et j’adore. Je ferme les yeux pour mieux savourer ce moment d’exception. Je n’ai jamais été aussi près de son corps. A travers les vêtements, je perçois le contact de ses jambes effilées sur mes jambes, de son pubis collé au plus près de mon sexe, de son ventre posé sur le mien, de sa respiration qui se synchronise à la mienne pour ne faire qu’un seul souffle. Je perçois à peine le contact de ses seins contre mon torse. Mais, ce qui me rend fou de bonheur, c’est bien la chaleur de sa tête blottie contre mon épaule qui de temps en temps sort de sa douce torpeur pour me baiser tendrement l’oreille, le cou et tout ce qui gravite à proximité.
- Tu pleures encore ?
- Oui. Je suis trop heureuse. J’ai besoin d’évacuer. J’ai eu peur. J’ai eu si peur de te perdre. Tu restes dormir ce soir ? j’ai envie. Juste dormir... tu comprends ?
- Juste dormir ? Oui, je comprends. Mais je veux m’endormir ton corps tout contre le mien comme maintenant d’accord ? Et interdiction de se plaindre si je ronfle.
- Moi aussi ça m’arrive de ronfler mais c’est surtout quand j’ai bu.
- Alors, interdiction de picoler ce soir. A l’eau. Allez viens. On va préparer le repas.
Les mots prononcés par Alice résonnent dans ma tête comme des coups de marteaux. J’imagine sa solitude et sa souffrance, enfin j’essaye, mais je suis probablement à dix mille lieux de la réalité. La douleur psychologique est intense, j’en suis convaincu. Ses mains sont moites, par anxiété, par angoisse et probablement par stress. Les miennes ne valent guère mieux. Pourtant Alice est vaillante, soulagée de son fardeau. Son regard est posé sur le mien. Il est doux, sérieux, loin bien loin d’implorer, presque stoïque, résigné aussi.
Je prends conscience de l’énormité de l’enjeu. Ici, il ne s’agit plus d’un jeu de séduction. Et même si, je n’ai jamais joué, je n’ai jamais fait semblant, je prends conscience que de ma réaction, de mon comportement, des jours difficiles qui s’annoncent, ma réponse se doit d’être parfaitement claire. J’ai compris que si je dois soutenir Alice dans son combat, il ne sera plus question de reculer, de faire marche arrière. Je n’ai pas le droit à l’erreur. C’est maintenant que je dois valider tout l’amour que j’ai pour elle ou y renoncer définitivement.
J’ignore complètement les répercussions de son traitement. La durée, l’impact physique et moral, les périodes compliquées, celles où elle reprendra confiance ; ma façon d’intervenir si tant et plus je le pouvais, de l’accompagner dans la gestion de son combat, de continuer à lui donner le même amour que celui que j’éprouve en ce moment, avec la même force, la même intensité, le même désir et le même plaisir.
Je glisse mon bras sur son épaule sous ses longs cheveux libérés et je l’attire vers moi. Elle se laisse faire sans résistance aucune. Elle semble frêle, presque fragile avec ses grands yeux innocents qui me dévisagent.
- Je t’aime Alice. J’admire ton courage. J‘admire ta force. J’admire la femme que tu es et quand je dis j’admire, ce n’est pas tout à fait vrai, c’est bien plus fort que ça. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé. La femme que tu es m’a séduite à un point que tu n’imagines même pas et ce n’est pas une tumeur qui va changer quoi que ce soit. Elle va assurément compliquer notre quotidien et toi plus moi, tous les deux on sera plus fort devant l'adversité.
- Ça te va comme réponse ? J’espère que tu n’imaginais pas une seule seconde que j’allais m’enfuir en courant ? Mais attends, je n’ai pas terminé.
Je continue.
- Alice... si je suis maladroit, si je commets des erreurs, n’hésite pas à me le faire remarquer. Je veux aussi te dire que le plus important à mes yeux, ce n’est pas la plastique de ton corps. Je t’ai aimé sans même les avoir vus alors, même en les voyant il faudrait être stupide pour t’aimer différemment.
Nos fronts sont l’un contre l’autre, mon nez touche son nez. Les larmes courent sur ses joues en silence. Alice pleure en même temps qu’elle sourit. Elle me prend la tête dans ses mains. Elle m’enlace. Elle m’embrasse de milles petits baisers. C’est bon, trop bon. Mon corps est connecté au sien dans une liaison si forte que la parole devient futile. Les émotions s'expriment par les sens. Il suffit de les écouter, de les laisser prendre possession de nos lèvres avides, de nos doigts caressants, de nos mains endiablées. La langue d’Alice tout contre la mienne est délicieuse, conquérante, chipie, adorable de sensualité. Elle rit maintenant. Elle est trop belle. Elle me pousse sur le canapé et elle se jette sur moi. J’allais protester mais un doigt sur les lèvres, Alice me fait signe de ne rien dire, de ne pas rompre la synergie sensuelle de nos corps. Elle pose sa tête dans mon cou. Elle reste un long moment dans cette position, un doigt qui courre dans mes cheveux, qui caresse l’une ou l'autre de mes oreilles. Je sens son cœur battre ou c’est peut-être le mien. La chaleur d’Alice m’envahit et j’adore. Je ferme les yeux pour mieux savourer ce moment d’exception. Je n’ai jamais été aussi près de son corps. A travers les vêtements, je perçois le contact de ses jambes effilées sur mes jambes, de son pubis collé au plus près de mon sexe, de son ventre posé sur le mien, de sa respiration qui se synchronise à la mienne pour ne faire qu’un seul souffle. Je perçois à peine le contact de ses seins contre mon torse. Mais, ce qui me rend fou de bonheur, c’est bien la chaleur de sa tête blottie contre mon épaule qui de temps en temps sort de sa douce torpeur pour me baiser tendrement l’oreille, le cou et tout ce qui gravite à proximité.
- Tu pleures encore ?
- Oui. Je suis trop heureuse. J’ai besoin d’évacuer. J’ai eu peur. J’ai eu si peur de te perdre. Tu restes dormir ce soir ? j’ai envie. Juste dormir... tu comprends ?
- Juste dormir ? Oui, je comprends. Mais je veux m’endormir ton corps tout contre le mien comme maintenant d’accord ? Et interdiction de se plaindre si je ronfle.
- Moi aussi ça m’arrive de ronfler mais c’est surtout quand j’ai bu.
- Alors, interdiction de picoler ce soir. A l’eau. Allez viens. On va préparer le repas.
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