10-08-2021, 08:50 AM
Le réveil est laborieux. J’ai mal partout. Je n’ai pas bien dormi, je repense à ce qui s’est passé hier après-midi. Ben ouvre les yeux, il me voit occupé à le regarder et il me fait un large sourire. Ben me donne un baiser sur le front, il n’ose pas déposer ses lèvres sur les miennes. Je me décide et doucement, tout doucement, je pose mes lèvres sur les siennes. J’ai un peu mal, mais je dois bien ça à mon Ben d’amour. Nous nous levons pour aller prendre une bonne douche. Nous croisons alors Gaby et Chris dans le hall de nuit, ils sortent de la salle de bain. Chris est étonné de nous voir, Ben et moi, nus comme des vers. Nos deux amis portent un slip comme seul vêtement. Je leur dis :
Moi : « C’est vrai, j’ai oublié de vous dire que c’est une habitude dans la maison de se balader à poil.
Gab : Je pense qu’on en a parlé durant le camp, j’avais oublié.
Moi : Vous avez bien dormi ?
Gab : Oui Phil, super bien !
Chr : Merci Phil, c’est un véritable cadeau que tu m’as fait en me proposant de rester loger avec Gaby.
Moi : Je suis très heureux pour vous.
Ben : Moi aussi, je suis content que vous vous soyez trouvés !
Gab : Merci. Bon ce n’est pas tout, je pense que je dois rentrer pour aller avec maman faire ma déposition auprès de la police.
Moi : Oui, c’est juste. Mais prenez le temps de prendre le petit-déjeuner. Maman est à la cuisine.
Chr : Merci Phil. »
Nous laissons les deux amis et nous prenons notre douche. Par la suite nous avons pris notre petit-déjeuner avec maman, ma sœur et mon frère. Chris est encore là, il savoure la tasse de cacao qu’il boit avec délectation. Ensuite j’ai l’occasion d’être avec lui et de lui confier que je crains pour Gaby. Chris s’en rend compte et dit qu’il va faire attention à lui. Finalement c’est J-P qui vient reprendre Chris à la maison. J-P s’inquiète de mon état psychologique. Je le rassure, mais je sens bien qu’il a des doutes. Finalement Chris repart avec J-P. Je pense alors qu’il est temps que je me retourne et que je prenne contact avec Marie, ma confidente. Elle ne sait pas ce qui s’est passé chez Gaby. Elle sait écouter et remonter le moral. Je téléphone à mon amie et elle est très heureuse de m’entendre. Il est convenu de nous voir vers quatorze heures chez elle.
Ben se demande ce que je vais faire. Il sait que j’ai souffert, mais il rencontre des difficultés à trouver les mots qu’il faut pour m’aider. Il a peur de me heurter, de dire quelque chose de trop pour ne pas me froisser. Je le rassure et le préviens que je vais aller chez mon amie Marie car j’ai besoin de parler. Ben me fait alors un large sourire, il sait que je vais aller de l’avant pour surmonter ces moments difficiles. Il vient vers moi et m’enlace avec tendresse. Je sens comme une chaleur, un influx qui passe de son corps vers le mien. Je sais c’est bête, mais je ressens cette sensation. Ben me donne du courage. Puis il est là, il est près de moi, il est attentif. En un mot ; il m’aime !
Maman me rappelle que je dois aller faire ma déclaration au bureau de police. Je mets mes baskets et nous partons. Arrivés au commissariat, nous sommes reçus par le commissaire-adjoint, celui qui avait eu contact avec maman hier soir. Nous prenons place dans son bureau. Avant de commencer l’audition, il me demande comment je vais, si je n’ai pas trop mal. Il signale que Gaby est déjà là avec sa maman et son frère Damien. Puis il s’enquière de savoir si maman porte plainte contre le papa de Gabriel. Maman dit qu’elle souhaite qu’il soit mis devant ses responsabilités. Elle décide de porter plainte en ajoutant qu’elle se prononcera plus tard quand aux indemnisations sur le plan civil.
Le commissaire-adjoint prend alors ma déclaration. Je narre les faits tels qu’ils se sont passés depuis le moment où j’ai accepté de raccompagner Gabriel et Damien chez eux. J’explique tout ce qui s’est passé dans le détail ainsi que les propos déplacés de Léon. Puis ce déchainement de violence. Mon intervention pour protéger mon ami ainsi que son frère et sa maman.
Maman est contente de voir que j’ai pu conserver mon calme durant toute l’audition. Moi-même je suis resté assez zen, malgré qu’à deux reprises j’ai eu envie de pleurer de rage en revivant dans ma tête cette scène violente.
Avant de quitter le commissariat, je dis au commissaire-adjoint que j’ai peur pour mon ami scout Gaby. Il me répond que lui aussi sait ce que de telles violences peuvent avoir comme effets pour ceux qui en sont victimes. Il me conseille d’aller voir un psychologue pour que je puisse me reconstruire. Il me souhaite bonne chance. Aucune allusion sur mon orientation sexuelle, pas de propos déplacé de la part de cet officier de police judiciaire. Il m’a tout de suite mis en confiance en soulignant que j’étais la victime au même titre que Gaby, Damien et leur maman.
Nous revenons à la maison. Anne, Jean et Ben nous attendent. Ben me sent moins stressé que ce matin. Je raconte comment l’audition s’est déroulée. Jean et Anne remarquent que je semble moins affecté que lors des faits précédents. Il n’empêche que je me serais bien passé de cet épisode. Nous mangeons un bout, je n’ai pas très faim, mais je me force à manger un peu du plat froid préparé par Maman. Ben est toujours là, près de moi. Je me prépare à aller rendre visite à Marie. Ben lui rentre chez ses parents. Il va préparer ses affaires pour les vacances.
J’arrive chez Marie, elle m’ouvre la porte et m’enlace. Elle se demande pourquoi je veux la voir, mais pas besoin de deviner, elle remarque mon état physique, les traces de coups sont toujours visibles au niveau du visage. Nous montons dans sa chambre. Je vois qu’il y a des effets et une valise préparée dans un coin. Je ne dis rien, je pense qu’elle a préparé ses bagages pour les vacances. Il y a aussi des vêtements à Isabelle, c’est normal, elles sont ensemble et je suis très heureux pour elles.
Je m’assieds sur le bord de son lit, à côté d’elle. Puis je lui raconte ce qui s’est passé. A l’issue de mon exposé des faits, elle fulmine, elle est en rage. Elle ne comprend pas comment un papa peut ainsi s’en prendre à son enfant parce qu’il est différent. Puis elle me demande comment je vais. Je lui dis que cela m’a moins affecté que les fois précédentes. Puis nous parlons de ce que nous avons vécu Ben et moi au camp. La chute de Gaby, l’amitié qui s’est tissée entre nous, la rencontre entre Gaby et Chris. Bref, Marie est heureuse d’entendre de belles choses. Elle est étonnée de ce coup de foudre entre Gaby et Chris. Puis elle dit qu’elle serait très heureuse de faire leur connaissance. Je pense que nous pourrions nous revoir tous ensemble à notre retour de mes vacances bretonnes. Puis nous papotons comme nous en avions l’habitude lors de nos rencontres à l’école, assis près du préau. J’ai vraiment de la chance d’avoir une confidente comme Marie. Il va être temps que je rentre à la maison pour finir mes bagages pour enfin passer de bons moments avec Ben et sa famille.
J’embrasse sur la joue Marie et je lui souhaite aussi de bonnes vacances avec Isabelle. Elle me remercie et puis elle ébouriffe mes cheveux avec sa main droite, c’est pour elle un signe d’amitié que j’apprécie beaucoup. Moi je prends ma main droite et je la passe sur sa joue gauche. Nous nous sourions, heureux de pouvoir compter l’un sur l’autre. Je pars et je me retourne en passant le portail pour lui faire un signe de la main.
Je suis très heureux d’avoir pu voir mon amie Marie et d’avoir pu parler des derniers événements. Je me rends compte que j’ai de la chance de la connaître et qu’elle soit ma confidente. Quand je pense qu’il y a des gars et des filles qui n’ont pas cette chance là. Je rentre à la maison pour enfin finir ma valise.
Je rentre et je salue ma famille réunie à la cuisine. Mes proches semblent heureux de me voir plus souriant depuis quelques heures. Je pense que c’est le fait que je vais partir avec Ben et sa famille en vacances mais aussi le fait d’avoir pu bavarder avec Marie. Je me sens vraiment mieux. Il faut que je prenne du bon temps et quitte à prendre du bon temps ce sera avec Ben bien entendu. J’ai hâte d’être demain matin, car c’est vers huit heures que Yves et Arlette passent me prendre avec Ben.
Christine est actuellement chez Denis et ils doivent nous rejoindre dans deux jours, selon ce que Ben a entendu dire. Nous partons en Bretagne, dans le Morbihan. Ben m’a dit que c’était une surprise. Je vois que mes frère et sœur sont heureux pour moi. Ils vont aller chez Mamy et Papy pour passer une semaine à la campagne.
J’aide maman à mettre la table pour le souper. Papa ne va pas tarder à rentrer. Anne aide maman à la préparation du repas et Jean s’occupe des boissons. Tout est installé sur la terrasse, il faut profiter du beau temps que nous avons. Avant de passer à table, maman m’appelle auprès d’elle. Elle me confie un paquet, il est emballé avec un beau papier d’emballage. Elle dit que c’est un présent à remettre à Arlette lorsque je serai arrivé sur le lieu de notre séjour. Je me demande ce que cela peut bien être, mais elle me dit que c’est une surprise. Je monte mettre ce présent dans ma valise avant de le fermer définitivement.
Papa est arrivé, Jean sert un apéro à nos parents. Papa insiste alors pour que nous soyons aussi de la fête et nous avons droit à un verre de kir. Le repas se passe dans la bonne humeur. Papa m’a demandé comment je vais et s’il y a eu des problèmes lors de ma déposition à la police. Je lui dis que tout va pour le mieux. Il n’insiste pas. Papa a toujours eu beaucoup de tact, il ne veut pas me mettre en mauvaise posture. Nous finissons par le dessert, une coupe de glace avec de la crème fraîche.
Je débarrasse la table avec Jean. Nous mettons tout dans le lave-vaisselle. Puis papa m’appelle, il est au salon avec maman. Je me demande ce qu’il veut. Il me tend une enveloppe et me dit :
Papa : « Voilà Phil, dans cette enveloppe il y a de l’argent. C’est ton argent de poche pour ton séjour avec la famille de Benoît.
Moi : Merci Maman, merci papa !
Papa : Il y a assez, ne t’inquiète pas. Je veux que tu t’en serves aussi pour offrir quelque chose à toute la famille, peut-être un goûter « crêpes » ou autre chose.
Moi : Merci, tu as bien fait. Je vais en faire très bon usage, ne vous inquiétez pas.
Mam : Nous te faisons entièrement confiance.
Moi : Merci. Je vous aime ! »
Je me suis approché de mes parents et je leur ai fait un gros câlin. Je me rends compte combien ils sont aimants, généreux et attentifs aux autres et à moi aussi. Je ne pleure pas, je reste stoïque. Il en aurait été autrement il y a quelques mois. Je me sens bien, malgré ce problème survenu chez Gaby. J’en profite pour dire bonne nuit à ma famille avant de monter pour prendre une bonne douche pour ensuite aller me coucher. Demain, il faut que je sois prêt pour le départ vers la Bretagne !
Moi : « C’est vrai, j’ai oublié de vous dire que c’est une habitude dans la maison de se balader à poil.
Gab : Je pense qu’on en a parlé durant le camp, j’avais oublié.
Moi : Vous avez bien dormi ?
Gab : Oui Phil, super bien !
Chr : Merci Phil, c’est un véritable cadeau que tu m’as fait en me proposant de rester loger avec Gaby.
Moi : Je suis très heureux pour vous.
Ben : Moi aussi, je suis content que vous vous soyez trouvés !
Gab : Merci. Bon ce n’est pas tout, je pense que je dois rentrer pour aller avec maman faire ma déposition auprès de la police.
Moi : Oui, c’est juste. Mais prenez le temps de prendre le petit-déjeuner. Maman est à la cuisine.
Chr : Merci Phil. »
Nous laissons les deux amis et nous prenons notre douche. Par la suite nous avons pris notre petit-déjeuner avec maman, ma sœur et mon frère. Chris est encore là, il savoure la tasse de cacao qu’il boit avec délectation. Ensuite j’ai l’occasion d’être avec lui et de lui confier que je crains pour Gaby. Chris s’en rend compte et dit qu’il va faire attention à lui. Finalement c’est J-P qui vient reprendre Chris à la maison. J-P s’inquiète de mon état psychologique. Je le rassure, mais je sens bien qu’il a des doutes. Finalement Chris repart avec J-P. Je pense alors qu’il est temps que je me retourne et que je prenne contact avec Marie, ma confidente. Elle ne sait pas ce qui s’est passé chez Gaby. Elle sait écouter et remonter le moral. Je téléphone à mon amie et elle est très heureuse de m’entendre. Il est convenu de nous voir vers quatorze heures chez elle.
Ben se demande ce que je vais faire. Il sait que j’ai souffert, mais il rencontre des difficultés à trouver les mots qu’il faut pour m’aider. Il a peur de me heurter, de dire quelque chose de trop pour ne pas me froisser. Je le rassure et le préviens que je vais aller chez mon amie Marie car j’ai besoin de parler. Ben me fait alors un large sourire, il sait que je vais aller de l’avant pour surmonter ces moments difficiles. Il vient vers moi et m’enlace avec tendresse. Je sens comme une chaleur, un influx qui passe de son corps vers le mien. Je sais c’est bête, mais je ressens cette sensation. Ben me donne du courage. Puis il est là, il est près de moi, il est attentif. En un mot ; il m’aime !
Maman me rappelle que je dois aller faire ma déclaration au bureau de police. Je mets mes baskets et nous partons. Arrivés au commissariat, nous sommes reçus par le commissaire-adjoint, celui qui avait eu contact avec maman hier soir. Nous prenons place dans son bureau. Avant de commencer l’audition, il me demande comment je vais, si je n’ai pas trop mal. Il signale que Gaby est déjà là avec sa maman et son frère Damien. Puis il s’enquière de savoir si maman porte plainte contre le papa de Gabriel. Maman dit qu’elle souhaite qu’il soit mis devant ses responsabilités. Elle décide de porter plainte en ajoutant qu’elle se prononcera plus tard quand aux indemnisations sur le plan civil.
Le commissaire-adjoint prend alors ma déclaration. Je narre les faits tels qu’ils se sont passés depuis le moment où j’ai accepté de raccompagner Gabriel et Damien chez eux. J’explique tout ce qui s’est passé dans le détail ainsi que les propos déplacés de Léon. Puis ce déchainement de violence. Mon intervention pour protéger mon ami ainsi que son frère et sa maman.
Maman est contente de voir que j’ai pu conserver mon calme durant toute l’audition. Moi-même je suis resté assez zen, malgré qu’à deux reprises j’ai eu envie de pleurer de rage en revivant dans ma tête cette scène violente.
Avant de quitter le commissariat, je dis au commissaire-adjoint que j’ai peur pour mon ami scout Gaby. Il me répond que lui aussi sait ce que de telles violences peuvent avoir comme effets pour ceux qui en sont victimes. Il me conseille d’aller voir un psychologue pour que je puisse me reconstruire. Il me souhaite bonne chance. Aucune allusion sur mon orientation sexuelle, pas de propos déplacé de la part de cet officier de police judiciaire. Il m’a tout de suite mis en confiance en soulignant que j’étais la victime au même titre que Gaby, Damien et leur maman.
Nous revenons à la maison. Anne, Jean et Ben nous attendent. Ben me sent moins stressé que ce matin. Je raconte comment l’audition s’est déroulée. Jean et Anne remarquent que je semble moins affecté que lors des faits précédents. Il n’empêche que je me serais bien passé de cet épisode. Nous mangeons un bout, je n’ai pas très faim, mais je me force à manger un peu du plat froid préparé par Maman. Ben est toujours là, près de moi. Je me prépare à aller rendre visite à Marie. Ben lui rentre chez ses parents. Il va préparer ses affaires pour les vacances.
J’arrive chez Marie, elle m’ouvre la porte et m’enlace. Elle se demande pourquoi je veux la voir, mais pas besoin de deviner, elle remarque mon état physique, les traces de coups sont toujours visibles au niveau du visage. Nous montons dans sa chambre. Je vois qu’il y a des effets et une valise préparée dans un coin. Je ne dis rien, je pense qu’elle a préparé ses bagages pour les vacances. Il y a aussi des vêtements à Isabelle, c’est normal, elles sont ensemble et je suis très heureux pour elles.
Je m’assieds sur le bord de son lit, à côté d’elle. Puis je lui raconte ce qui s’est passé. A l’issue de mon exposé des faits, elle fulmine, elle est en rage. Elle ne comprend pas comment un papa peut ainsi s’en prendre à son enfant parce qu’il est différent. Puis elle me demande comment je vais. Je lui dis que cela m’a moins affecté que les fois précédentes. Puis nous parlons de ce que nous avons vécu Ben et moi au camp. La chute de Gaby, l’amitié qui s’est tissée entre nous, la rencontre entre Gaby et Chris. Bref, Marie est heureuse d’entendre de belles choses. Elle est étonnée de ce coup de foudre entre Gaby et Chris. Puis elle dit qu’elle serait très heureuse de faire leur connaissance. Je pense que nous pourrions nous revoir tous ensemble à notre retour de mes vacances bretonnes. Puis nous papotons comme nous en avions l’habitude lors de nos rencontres à l’école, assis près du préau. J’ai vraiment de la chance d’avoir une confidente comme Marie. Il va être temps que je rentre à la maison pour finir mes bagages pour enfin passer de bons moments avec Ben et sa famille.
J’embrasse sur la joue Marie et je lui souhaite aussi de bonnes vacances avec Isabelle. Elle me remercie et puis elle ébouriffe mes cheveux avec sa main droite, c’est pour elle un signe d’amitié que j’apprécie beaucoup. Moi je prends ma main droite et je la passe sur sa joue gauche. Nous nous sourions, heureux de pouvoir compter l’un sur l’autre. Je pars et je me retourne en passant le portail pour lui faire un signe de la main.
Je suis très heureux d’avoir pu voir mon amie Marie et d’avoir pu parler des derniers événements. Je me rends compte que j’ai de la chance de la connaître et qu’elle soit ma confidente. Quand je pense qu’il y a des gars et des filles qui n’ont pas cette chance là. Je rentre à la maison pour enfin finir ma valise.
Je rentre et je salue ma famille réunie à la cuisine. Mes proches semblent heureux de me voir plus souriant depuis quelques heures. Je pense que c’est le fait que je vais partir avec Ben et sa famille en vacances mais aussi le fait d’avoir pu bavarder avec Marie. Je me sens vraiment mieux. Il faut que je prenne du bon temps et quitte à prendre du bon temps ce sera avec Ben bien entendu. J’ai hâte d’être demain matin, car c’est vers huit heures que Yves et Arlette passent me prendre avec Ben.
Christine est actuellement chez Denis et ils doivent nous rejoindre dans deux jours, selon ce que Ben a entendu dire. Nous partons en Bretagne, dans le Morbihan. Ben m’a dit que c’était une surprise. Je vois que mes frère et sœur sont heureux pour moi. Ils vont aller chez Mamy et Papy pour passer une semaine à la campagne.
J’aide maman à mettre la table pour le souper. Papa ne va pas tarder à rentrer. Anne aide maman à la préparation du repas et Jean s’occupe des boissons. Tout est installé sur la terrasse, il faut profiter du beau temps que nous avons. Avant de passer à table, maman m’appelle auprès d’elle. Elle me confie un paquet, il est emballé avec un beau papier d’emballage. Elle dit que c’est un présent à remettre à Arlette lorsque je serai arrivé sur le lieu de notre séjour. Je me demande ce que cela peut bien être, mais elle me dit que c’est une surprise. Je monte mettre ce présent dans ma valise avant de le fermer définitivement.
Papa est arrivé, Jean sert un apéro à nos parents. Papa insiste alors pour que nous soyons aussi de la fête et nous avons droit à un verre de kir. Le repas se passe dans la bonne humeur. Papa m’a demandé comment je vais et s’il y a eu des problèmes lors de ma déposition à la police. Je lui dis que tout va pour le mieux. Il n’insiste pas. Papa a toujours eu beaucoup de tact, il ne veut pas me mettre en mauvaise posture. Nous finissons par le dessert, une coupe de glace avec de la crème fraîche.
Je débarrasse la table avec Jean. Nous mettons tout dans le lave-vaisselle. Puis papa m’appelle, il est au salon avec maman. Je me demande ce qu’il veut. Il me tend une enveloppe et me dit :
Papa : « Voilà Phil, dans cette enveloppe il y a de l’argent. C’est ton argent de poche pour ton séjour avec la famille de Benoît.
Moi : Merci Maman, merci papa !
Papa : Il y a assez, ne t’inquiète pas. Je veux que tu t’en serves aussi pour offrir quelque chose à toute la famille, peut-être un goûter « crêpes » ou autre chose.
Moi : Merci, tu as bien fait. Je vais en faire très bon usage, ne vous inquiétez pas.
Mam : Nous te faisons entièrement confiance.
Moi : Merci. Je vous aime ! »
Je me suis approché de mes parents et je leur ai fait un gros câlin. Je me rends compte combien ils sont aimants, généreux et attentifs aux autres et à moi aussi. Je ne pleure pas, je reste stoïque. Il en aurait été autrement il y a quelques mois. Je me sens bien, malgré ce problème survenu chez Gaby. J’en profite pour dire bonne nuit à ma famille avant de monter pour prendre une bonne douche pour ensuite aller me coucher. Demain, il faut que je sois prêt pour le départ vers la Bretagne !