03-08-2021, 09:22 AM
Pendant que je suis dans l’ambulance, Danielle téléphone à la maison. C’est Jean qui décroche :
Jea : « Allo, c’est Jean, à qui ai-je l’honneur ?
Dan : Bonsoir Jean, je suis Danielle, la maman de Gaby, est-ce que ta maman est là ?
Jea : Oui, heu…il y a quelque chose qui ne va pas avec Phil ?
Dan : Non, non, tu veux bien me passer ta maman s’il te plait, merci Jean.
Jean appelle maman. Il signale que c’est Danielle et qu’il pense qu’il m’est arrivé quelque chose. Maman prend alors, inquiète, le combiné de téléphone :
Mam : Allo Danielle, c’est Jacqueline, il y a quelque chose avec Phil ?
Dan : Oh Jacqueline, je ne sais pas comment expliquer. Bon en deux mots Léon, mon époux a appris que Phil est gay. Moi je m’en doutais, mais Léon est homophobe. Gabriel a alors annoncé à son père que lui aussi est gay. Léon s’est énervé et il a voulu s’en prendre à Gabriel, puis il m’a renversé et ensuite il a frappé Damien qui voulait intervenir. Phil a directement réagi, mais il a reçu des coups. Puis il a réussi à maitriser Léon. J’ai fait appel à la police. Par précaution ils ont emmené Phil à l’hôpital.
Mam : Mais il va bien. C’est grave ? Danielle, ce n’est pas possible !
Dan : Je suis navrée, je ne sais quoi vous dire, c’est un drame pour notre famille. Je vous passe un policier.
Pol 2 : Bonsoir madame, vous êtes la maman de Philippe.
Mam : Oui, comment va mon fils ?
Pol 2 : Il a reçu des coups mais rien de fort grave, mais par précaution il fallait que je l’envoie se faire ausculter à l’hôpital.
Mam : La maman de Gaby, enfin de Gabriel m’a dit qu’il avait pris la défense de sa famille !
Pol 2 : Oui, c’est bien cela. Je puis vous dire que le monsieur, le papa de Gabriel, est hors d’état de nuire et qu’il est emmené en nos locaux pour être entendu. Il faudrait que je puisse prendre votre déclaration, cela ne presse pas, je pense que demain pourrait vous convenir, vers dix heures au commissariat central.
Mam : Pas de souci pour moi. Pouvez-vous me dire vers quel hôpital Phil a été emmené ?
Pol 2 : C’est à l’hôpital Molière.
Mam : Merci monsieur l’agent.
Pol 2 : Pas de problème madame, je suis le commissaire adjoint du commissariat central.
Mam : Oh, excusez-moi.
Pol 2 : Pas de souci madame. Je vous repasse la maman de Gabriel.
Dan : Je suis tellement désolée. Je me doutais que Gaby n’était pas comme les autres garçons. Mais voir son père se mettre en rage contre lui et Phil, je suis dévastée. Je ne sais quoi vous dire.
Mam : Je propose que nous nous voyions demain. Ce sera plus facile et hors de tout ce stress. Puis je vaudrais aller voir Phil à l’hôpital.
Dan : Bien sûr. A demain. Je suis vraiment navrée. »
Maman raccroche le combiné de téléphone. Jean est assis sur la troisième marche de l’escalier. Il est blanc. Il a les yeux humides, il est prêt à pleurer. Puis d’une petite voix il demande à Maman ce qu’il se passe. Maman vient prendre Jean dans ses bras et lui explique ce qui s’est passé. Jean s’énerve, il ne supporte pas qu’on s’en prenne à moi. Il est en rage. Maman lui propose de venir me voir et de se calmer.
Maman ainsi que Jean quittent la maison, après avoir averti Anne de ce qui s’est passé. Papa doit rentrer et il faut qu’il y ait quelqu’un pour l’accueillir. Anne est elle aussi sous le choc. Elle se pose un tas de questions sur mon état physique mais aussi son mon état mental, car une nouvelle attaque homophobe n’est bien entendu pas anodine. C’est la même chose pour Jean, lors du trajet vers l’hôpital il demandait à maman :
Jea : « Maman, tu crois que Phil va encore devoir supporter ce genre de chose encore longtemps. Ça me rend malade.
Mam : Tu sais Jean, il faudra le soutenir une nouvelle fois. Il a pris la défense de Gaby, si cela avait été un autre garçon ou même une fille, je suis sûr qu’il n’aurait pas hésité deux secondes. Il est comme ça ton frère, il a trop bon cœur.
Jea : Mais ce n’est pas une vie. Je crains tellement pour lui. Il a déjà assez donné comme ça, il est gay et puis alors qu’on le laisse tranquille lui et Ben. Merde alors !
Mam : Je sais Jean, je voudrais moi aussi tellement que Phil puisse être heureux sans à avoir à subir ce genre d’attaques homophobes qui sont plus destructrices que des coups physiques !
Jea : Il faut qu’on le soutienne. Au fait Ben n’est pas au courant ?
Mam : Non, il ne l’est pas.
Jea : J’espère que Phil sera rentré avant que Ben ne prenne contact avec lui.
Mam : Ne t’inquiète pas, Anne sait ce qu’elle doit faire.
Jea : Je pense qu’il faudrait que nous prenions contact avec Marie, elle pourra elle aussi lui remonter le moral.
Mam : Bonne idée, je suis certaine qu’il sera très heureux de la revoir demain. »
Je suis arrivé en salle d’examen. Le médecin urgentiste de garde vient m’ausculter. Il observe les plaies au niveau de mon visage. Il me demande de retirer mes vêtements. Il remarque alors quelques ecchymoses sur le corps mais sans gravité. Au niveau du visage, il doit poser quelques points de suture. Mon tee-shirt est maculé de sang, mon short est lui aussi plein de tâches. J’ai encore mal, mais je ne me plains pas du tout, je reste stoïque.
Je suis allongé sur un brancard avec une blouse d’hôpital assez ample. J’attends qu’on me conduise à la radiographie. Le médecin veut s’assurer que je n’ai rien de facturé ou de fêlé. Je prends donc patience et je sais très bien que je vais voir débouler d’un moment à l’autre maman ou papa. Je reste calme, j’ai moins mal car j’ai reçu des médocs contre la douleur.
J’entends alors une infirmière dire à haute voix : « Jeune-homme, doucement, ce n’est pas un champ de course, c’est un hôpital ici. »
Je vois arrivé mon petit frère Jean. Il tombe en arrêt devant le brancard sur lequel je suis allongé. Il voit que je vais plus au moins bien. Il s’approche et place ses bras autour de moi, doucement pour ne pas me faire mal. Des larmes coulent sur ses joues. Je sens qu’il a eu très peur pour moi. Je tente alors de le calmer et de lui dire que je vais bien et que je vais bientôt sortir. Puis je vois maman, elle est aussi frappée par mon état, je suis assez alerte et je ne semble pas si traumatisé que cela. Elle s’approche et pose un baiser sur mon front. Pas besoin de mot, elle sait déjà que je n’ai pas trop souffert physiquement. A son regard je sais qu’elle se pose des questions quant à l’aspect psychologique. Je lui dis alors :
Moi : « Maman, je sais ce que tu vas dire. Ne t’inquiète pas, je vais bien. Je crains plus pour Gaby et son frère Damien. Ils vont avoir besoin d’aide.
Mam : Ne sous-estime pas ce qui s’est passé. C’est une attaque homophobe qui était orientée vers Gaby, mais toi aussi tu étais visé !
Moi : Je sais maman, mais je me suis fait une carapace, c’est le seul moyen qu’on a pour pouvoir accepter ce qu’on nous fait !
Mam : Heu, je ne…je ne sais pas si tu es assez fort que pour affronter ce genre de chose mon grand.
Moi : Je sais maman, mais il faut s’y habituer et pour cela le plutôt c’est le mieux.
Mam : On en reparlera. Bon je crois que tu dois aller en radiologie.
Moi : Oui, c’est ça, ils vont prendre des « photos », mais je ne sais pas si elles feront effet dans mon album.
Jea : Il est fou, il s’est fait taper dessus et la seule chose qu’il trouve à faire c’est de blaguer. A tout de suite mon frérot.
Moi : Oui, à tout à l’heure, petit frère ! »
Je vois que maman a fait un rictus indiquant qu’elle avait trouvé le jeu de mot amusant. Elle me fait signe de la main. Je suis très heureux de voir que maman et Jean soient venus voir comment j’allais. Puis je me demande ce que Gaby doit penser, il doit est vert de honte à la suite de l’intervention de son père. Puis je pense à Damien, le pauvre, il voulait protéger son frère et sa maman. Je me demande ce que Danielle a dû dire à maman, cela n’a pas dû être facile pour elle d’expliquer que son mari s’en est pris ouvertement à son fils et à moi. Bon voilà, je suis entré en salle de radiographie.
Dix minutes plus tard je suis reconduit dans la salle des urgences. Le médecin arrive peu après. Il explique que je n’ai rien de cassé ni de fêlé, que j’ai juste des ecchymoses Je peux donc rentrer à la maison. Il faut attendre quelques minutes, le temps de préparer l’ordonnance pour les anti-douleurs.
Comme je n’ai plus de teeshirt à me mettre pour rentrer, Jean me passe le sien. Il reste torse-nu durant le trajet de retour. Je suis assis à l’arrière de l’auto, à côté de Jean. Il me regarde souvent. Moi de mon côté je tente de lui faire comprendre que je vais bien malgré tout ce qui s’est passé. Puis Jean prend ma main dans la sienne, sans un mot, juste avec son regard planté dans le mien, je comprends alors toute la souffrance qu’il éprouve de me voir dans l’état dans lequel je suis. Je lui dis que nous allons parler de ce qui s’est passé après une bonne nuit de repos.
Jea : « Allo, c’est Jean, à qui ai-je l’honneur ?
Dan : Bonsoir Jean, je suis Danielle, la maman de Gaby, est-ce que ta maman est là ?
Jea : Oui, heu…il y a quelque chose qui ne va pas avec Phil ?
Dan : Non, non, tu veux bien me passer ta maman s’il te plait, merci Jean.
Jean appelle maman. Il signale que c’est Danielle et qu’il pense qu’il m’est arrivé quelque chose. Maman prend alors, inquiète, le combiné de téléphone :
Mam : Allo Danielle, c’est Jacqueline, il y a quelque chose avec Phil ?
Dan : Oh Jacqueline, je ne sais pas comment expliquer. Bon en deux mots Léon, mon époux a appris que Phil est gay. Moi je m’en doutais, mais Léon est homophobe. Gabriel a alors annoncé à son père que lui aussi est gay. Léon s’est énervé et il a voulu s’en prendre à Gabriel, puis il m’a renversé et ensuite il a frappé Damien qui voulait intervenir. Phil a directement réagi, mais il a reçu des coups. Puis il a réussi à maitriser Léon. J’ai fait appel à la police. Par précaution ils ont emmené Phil à l’hôpital.
Mam : Mais il va bien. C’est grave ? Danielle, ce n’est pas possible !
Dan : Je suis navrée, je ne sais quoi vous dire, c’est un drame pour notre famille. Je vous passe un policier.
Pol 2 : Bonsoir madame, vous êtes la maman de Philippe.
Mam : Oui, comment va mon fils ?
Pol 2 : Il a reçu des coups mais rien de fort grave, mais par précaution il fallait que je l’envoie se faire ausculter à l’hôpital.
Mam : La maman de Gaby, enfin de Gabriel m’a dit qu’il avait pris la défense de sa famille !
Pol 2 : Oui, c’est bien cela. Je puis vous dire que le monsieur, le papa de Gabriel, est hors d’état de nuire et qu’il est emmené en nos locaux pour être entendu. Il faudrait que je puisse prendre votre déclaration, cela ne presse pas, je pense que demain pourrait vous convenir, vers dix heures au commissariat central.
Mam : Pas de souci pour moi. Pouvez-vous me dire vers quel hôpital Phil a été emmené ?
Pol 2 : C’est à l’hôpital Molière.
Mam : Merci monsieur l’agent.
Pol 2 : Pas de problème madame, je suis le commissaire adjoint du commissariat central.
Mam : Oh, excusez-moi.
Pol 2 : Pas de souci madame. Je vous repasse la maman de Gabriel.
Dan : Je suis tellement désolée. Je me doutais que Gaby n’était pas comme les autres garçons. Mais voir son père se mettre en rage contre lui et Phil, je suis dévastée. Je ne sais quoi vous dire.
Mam : Je propose que nous nous voyions demain. Ce sera plus facile et hors de tout ce stress. Puis je vaudrais aller voir Phil à l’hôpital.
Dan : Bien sûr. A demain. Je suis vraiment navrée. »
Maman raccroche le combiné de téléphone. Jean est assis sur la troisième marche de l’escalier. Il est blanc. Il a les yeux humides, il est prêt à pleurer. Puis d’une petite voix il demande à Maman ce qu’il se passe. Maman vient prendre Jean dans ses bras et lui explique ce qui s’est passé. Jean s’énerve, il ne supporte pas qu’on s’en prenne à moi. Il est en rage. Maman lui propose de venir me voir et de se calmer.
Maman ainsi que Jean quittent la maison, après avoir averti Anne de ce qui s’est passé. Papa doit rentrer et il faut qu’il y ait quelqu’un pour l’accueillir. Anne est elle aussi sous le choc. Elle se pose un tas de questions sur mon état physique mais aussi son mon état mental, car une nouvelle attaque homophobe n’est bien entendu pas anodine. C’est la même chose pour Jean, lors du trajet vers l’hôpital il demandait à maman :
Jea : « Maman, tu crois que Phil va encore devoir supporter ce genre de chose encore longtemps. Ça me rend malade.
Mam : Tu sais Jean, il faudra le soutenir une nouvelle fois. Il a pris la défense de Gaby, si cela avait été un autre garçon ou même une fille, je suis sûr qu’il n’aurait pas hésité deux secondes. Il est comme ça ton frère, il a trop bon cœur.
Jea : Mais ce n’est pas une vie. Je crains tellement pour lui. Il a déjà assez donné comme ça, il est gay et puis alors qu’on le laisse tranquille lui et Ben. Merde alors !
Mam : Je sais Jean, je voudrais moi aussi tellement que Phil puisse être heureux sans à avoir à subir ce genre d’attaques homophobes qui sont plus destructrices que des coups physiques !
Jea : Il faut qu’on le soutienne. Au fait Ben n’est pas au courant ?
Mam : Non, il ne l’est pas.
Jea : J’espère que Phil sera rentré avant que Ben ne prenne contact avec lui.
Mam : Ne t’inquiète pas, Anne sait ce qu’elle doit faire.
Jea : Je pense qu’il faudrait que nous prenions contact avec Marie, elle pourra elle aussi lui remonter le moral.
Mam : Bonne idée, je suis certaine qu’il sera très heureux de la revoir demain. »
Je suis arrivé en salle d’examen. Le médecin urgentiste de garde vient m’ausculter. Il observe les plaies au niveau de mon visage. Il me demande de retirer mes vêtements. Il remarque alors quelques ecchymoses sur le corps mais sans gravité. Au niveau du visage, il doit poser quelques points de suture. Mon tee-shirt est maculé de sang, mon short est lui aussi plein de tâches. J’ai encore mal, mais je ne me plains pas du tout, je reste stoïque.
Je suis allongé sur un brancard avec une blouse d’hôpital assez ample. J’attends qu’on me conduise à la radiographie. Le médecin veut s’assurer que je n’ai rien de facturé ou de fêlé. Je prends donc patience et je sais très bien que je vais voir débouler d’un moment à l’autre maman ou papa. Je reste calme, j’ai moins mal car j’ai reçu des médocs contre la douleur.
J’entends alors une infirmière dire à haute voix : « Jeune-homme, doucement, ce n’est pas un champ de course, c’est un hôpital ici. »
Je vois arrivé mon petit frère Jean. Il tombe en arrêt devant le brancard sur lequel je suis allongé. Il voit que je vais plus au moins bien. Il s’approche et place ses bras autour de moi, doucement pour ne pas me faire mal. Des larmes coulent sur ses joues. Je sens qu’il a eu très peur pour moi. Je tente alors de le calmer et de lui dire que je vais bien et que je vais bientôt sortir. Puis je vois maman, elle est aussi frappée par mon état, je suis assez alerte et je ne semble pas si traumatisé que cela. Elle s’approche et pose un baiser sur mon front. Pas besoin de mot, elle sait déjà que je n’ai pas trop souffert physiquement. A son regard je sais qu’elle se pose des questions quant à l’aspect psychologique. Je lui dis alors :
Moi : « Maman, je sais ce que tu vas dire. Ne t’inquiète pas, je vais bien. Je crains plus pour Gaby et son frère Damien. Ils vont avoir besoin d’aide.
Mam : Ne sous-estime pas ce qui s’est passé. C’est une attaque homophobe qui était orientée vers Gaby, mais toi aussi tu étais visé !
Moi : Je sais maman, mais je me suis fait une carapace, c’est le seul moyen qu’on a pour pouvoir accepter ce qu’on nous fait !
Mam : Heu, je ne…je ne sais pas si tu es assez fort que pour affronter ce genre de chose mon grand.
Moi : Je sais maman, mais il faut s’y habituer et pour cela le plutôt c’est le mieux.
Mam : On en reparlera. Bon je crois que tu dois aller en radiologie.
Moi : Oui, c’est ça, ils vont prendre des « photos », mais je ne sais pas si elles feront effet dans mon album.
Jea : Il est fou, il s’est fait taper dessus et la seule chose qu’il trouve à faire c’est de blaguer. A tout de suite mon frérot.
Moi : Oui, à tout à l’heure, petit frère ! »
Je vois que maman a fait un rictus indiquant qu’elle avait trouvé le jeu de mot amusant. Elle me fait signe de la main. Je suis très heureux de voir que maman et Jean soient venus voir comment j’allais. Puis je me demande ce que Gaby doit penser, il doit est vert de honte à la suite de l’intervention de son père. Puis je pense à Damien, le pauvre, il voulait protéger son frère et sa maman. Je me demande ce que Danielle a dû dire à maman, cela n’a pas dû être facile pour elle d’expliquer que son mari s’en est pris ouvertement à son fils et à moi. Bon voilà, je suis entré en salle de radiographie.
Dix minutes plus tard je suis reconduit dans la salle des urgences. Le médecin arrive peu après. Il explique que je n’ai rien de cassé ni de fêlé, que j’ai juste des ecchymoses Je peux donc rentrer à la maison. Il faut attendre quelques minutes, le temps de préparer l’ordonnance pour les anti-douleurs.
Comme je n’ai plus de teeshirt à me mettre pour rentrer, Jean me passe le sien. Il reste torse-nu durant le trajet de retour. Je suis assis à l’arrière de l’auto, à côté de Jean. Il me regarde souvent. Moi de mon côté je tente de lui faire comprendre que je vais bien malgré tout ce qui s’est passé. Puis Jean prend ma main dans la sienne, sans un mot, juste avec son regard planté dans le mien, je comprends alors toute la souffrance qu’il éprouve de me voir dans l’état dans lequel je suis. Je lui dis que nous allons parler de ce qui s’est passé après une bonne nuit de repos.