02-08-2021, 09:43 PM
Chapitre 8 - Hippies au Monte Verità (7)
Mardi 11 août 1964, Vallemaggia
L’homme était âgé, il était maigre et buriné, avait les cheveux gris comme les toisons de sa poitrine et de son pubis à la limite de la surface de l’eau. Il se savonnait. Dominique, Yvette, Chloé et Daniel étaient sur la rive, indécis. L’homme s’adressa à eux en italien, Dom lui indiqua qu’ils parlaient français. Il le savait aussi et leur dit :
— Vous pouvez vous baigner, cela ne me dérange pas.
— Nous n’avons pas pris de maillots de bain, dit Dom.
— Je me baigne ici à poil depuis bientôt huitante ans, cela fait parfois jaser dans le village, mais je m’en fiche. J’ai déjà vu des bites et des nichons bien avant votre naissance. J’ai même séjourné au Monte Verità, mais c’était trop strict à l’époque, pas de viande et pas de cul. Vous devez être au camp hippie.
— Oui, comment l’avez-vous deviné ?
— Je pense que c’est le Flavio qui vous a indiqué l’endroit, je lui avais pourtant dit de le garder secret.
Ils se déshabillèrent, hésitant avant d’enlever leurs sous-vêtements. L’homme les observait tout en se lavant.
— Tiens, deux hommes et deux femmes, j’avais pensé qu’il y avait trois femmes.
— Vous savez, expliqua Chloé, nous ne sommes pas des couples ordinaires.
— Deux femmes ensemble et deux hommes ensemble, je présume. Cela ne me choque pas du tout. Je ne me suis jamais marié et les mauvaises langues du village disent que je suis pédé.
Les quatre amis entrèrent prudemment dans l’eau.
— Elle est froide ! s’exclama Daniel.
— Ça va te rapetisser le zizi, fit l’homme en riant, déjà qu’il est pas très gros, de mon temps les hommes avaient des gourdins. Elle est pourtant bonne l’eau aujourd’hui, reviens cet hiver quand il y aura de la neige et de la glace.
— Vous vous baignez aussi en hiver ?
— Tous les jours de l’année. Je n’ai pas de salle de bain dans ma vieille maison. Il va bien le Flavio ?
— Il a suivi votre mode de vie, dit Chloé, il est tout le temps à poil.
— Il est dans son élément, je suppose qu’il couche avec tout le monde, il draguait déjà toutes les filles du village quand il était jeune, et aussi les garçons. Vous le saluerez bien de la part du Felice.
Ils ressortirent rapidement de la rivière après s’être plongés une fois dans l’eau glaciale, le vieil homme les suivit, prit un linge posé sur la branche d’un arbre et se sécha.
— Je ne vais pas vous importuner plus longtemps, leur dit-il, et vous laisser baiser en paix.
— On ne vous chasse pas, dit Dom, vous êtes chez vous ici, ce sont plutôt nous les importuns.
— Ne vous inquiétez pas pour moi, je me branle toujours avant le bain.
— Même quand il fait moins 10 degrés ?
— Même quand le foutre gèle en sortant de la bite. Je vous recommande le grotto de la Manuella, en face de l’église, c’est ma nièce. Je viendrai boire une grappa avec vous après le repas, elle vous l’offrira.
— Merci du conseil, dit Yvette.
L’homme remit ses pantalons, sans slip dessous, et ses chaussures. Il partit en direction du village, torse nu.
— Il est sympa, fit Chloé, je pense que vous avez apprécié sa grosse queue.
— Oui, répondit Daniel en riant, il faut entretenir le matériel même quand on est âgé. On suit son conseil, on baise ?
— Attends une minute, Yvette et moi désirons vous parler.
Après s’être séchés, ils s’assirent sur leurs linges dans l’herbe.
— Voilà, dit Chloé. On en a parlé l’autre jour en plaisantant, mais cette fois c’est sérieux. Nous aimerions avoir des enfants avec vous.
— Oui, continua Yvette, nous avons réfléchi à nous faire inséminer avec le sperme d’un donneur inconnu, mais ce n’est pas officiellement reconnu, nous devrions avoir recours à des officines douteuses ou même aller à l’étranger.
— Avec vous deux ce serait plus simple.
— J’en conviens, dit Dom, je dois même avouer que cela me plairait d’être père, je ne peux pas dire mère dans ce cas, mais êtes-vous sûres ?
— Oui, dit Chloé, nous sommes sûres et prêtes. Cela fait des mois que nous en parlons.
— Nous devrions être des parents à part entière, dit Daniel, avoir le droit de voir nos enfants, même s’ils vivent chez vous.
— Évidemment, fit Yvette, vous devriez aussi prendre vos responsabilités, les reconnaître et participer financièrement à leur éducation.
— Ce serait difficile pour moi, je n’ai pas terminé mes études.
— Une fois que tu les auras terminées, bien sûr. Ce serait basé sur la confiance, nous n’allons pas signer de contrat entre nous, un tel contrat ne serait certainement pas légal.
— Voudriez-vous avoir vos enfants par insémination artificielle ? demanda Dom.
— Cela poserait le même problème qu’avez un donneur anonyme, dit Chloé, il faudrait trouver un gynéco qui le fait. Nous préférerions les voies naturelles, si je puis m’exprimer ainsi.
— Mais je ne sais pas si vous pouvez bander avec des femmes, dit Yvette en riant.
Dom demanda de s’isoler avec Daniel pour discuter entre eux. Après quelques minutes, ils revinrent vers les deux femmes.
— Nous sommes d’accord, dit Dom, on pourrait faire un essai.
— Quand ? demanda Chloé.
— Tout de suite.
Ce fut par cette belle journée d’août, ou peut-être l’une des suivantes, que furent conçus les enfants de Dominique, Yvette, Chloé et Daniel.
Si vous me dites que ce que j’ai décrit n’est pas très réaliste vous aurez raison, surtout pour un récit se déroulant en 1964. J’ai concentré cette décision importante en une seule discussion, dans la réalité cela aurait probablement pris plus de temps. Je trouve cependant l’idée d’avoir des enfants entre un couple de gays et un couple de lesbiennes intéressante et je l’avais déjà utilisée dans un autre récit, je ne sais plus lequel. C’est pour cela que j’ai pensé à cette rencontre entre les deux couples au Tessin. Maintenant il faut attendre neuf mois pour en savoir plus… Je vais donc parler de Koen et Frédéric en attendant les heureux événements, je ne vous promets pas qu’ils seront fidèles, par contre je vous promets qu’ils découcheront seulement avec des personnes qui ont un pénis.
Je ne pense pas que ce chapitre 8 de mon récit soit le meilleur que j’aie écrit, comme je l’ai dit j’ai eu de la peine à trouver l’inspiration. Il faudrait soit le reprendre et l’améliorer, soit le mettre à la poubelle. Je ne ferai ni l’un ni l’autre, je reste fidèle au système du roman-feuilleton qui me fait publier mes textes immédiatement après les avoir pondus.
Mardi 11 août 1964, Vallemaggia
L’homme était âgé, il était maigre et buriné, avait les cheveux gris comme les toisons de sa poitrine et de son pubis à la limite de la surface de l’eau. Il se savonnait. Dominique, Yvette, Chloé et Daniel étaient sur la rive, indécis. L’homme s’adressa à eux en italien, Dom lui indiqua qu’ils parlaient français. Il le savait aussi et leur dit :
— Vous pouvez vous baigner, cela ne me dérange pas.
— Nous n’avons pas pris de maillots de bain, dit Dom.
— Je me baigne ici à poil depuis bientôt huitante ans, cela fait parfois jaser dans le village, mais je m’en fiche. J’ai déjà vu des bites et des nichons bien avant votre naissance. J’ai même séjourné au Monte Verità, mais c’était trop strict à l’époque, pas de viande et pas de cul. Vous devez être au camp hippie.
— Oui, comment l’avez-vous deviné ?
— Je pense que c’est le Flavio qui vous a indiqué l’endroit, je lui avais pourtant dit de le garder secret.
Ils se déshabillèrent, hésitant avant d’enlever leurs sous-vêtements. L’homme les observait tout en se lavant.
— Tiens, deux hommes et deux femmes, j’avais pensé qu’il y avait trois femmes.
— Vous savez, expliqua Chloé, nous ne sommes pas des couples ordinaires.
— Deux femmes ensemble et deux hommes ensemble, je présume. Cela ne me choque pas du tout. Je ne me suis jamais marié et les mauvaises langues du village disent que je suis pédé.
Les quatre amis entrèrent prudemment dans l’eau.
— Elle est froide ! s’exclama Daniel.
— Ça va te rapetisser le zizi, fit l’homme en riant, déjà qu’il est pas très gros, de mon temps les hommes avaient des gourdins. Elle est pourtant bonne l’eau aujourd’hui, reviens cet hiver quand il y aura de la neige et de la glace.
— Vous vous baignez aussi en hiver ?
— Tous les jours de l’année. Je n’ai pas de salle de bain dans ma vieille maison. Il va bien le Flavio ?
— Il a suivi votre mode de vie, dit Chloé, il est tout le temps à poil.
— Il est dans son élément, je suppose qu’il couche avec tout le monde, il draguait déjà toutes les filles du village quand il était jeune, et aussi les garçons. Vous le saluerez bien de la part du Felice.
Ils ressortirent rapidement de la rivière après s’être plongés une fois dans l’eau glaciale, le vieil homme les suivit, prit un linge posé sur la branche d’un arbre et se sécha.
— Je ne vais pas vous importuner plus longtemps, leur dit-il, et vous laisser baiser en paix.
— On ne vous chasse pas, dit Dom, vous êtes chez vous ici, ce sont plutôt nous les importuns.
— Ne vous inquiétez pas pour moi, je me branle toujours avant le bain.
— Même quand il fait moins 10 degrés ?
— Même quand le foutre gèle en sortant de la bite. Je vous recommande le grotto de la Manuella, en face de l’église, c’est ma nièce. Je viendrai boire une grappa avec vous après le repas, elle vous l’offrira.
— Merci du conseil, dit Yvette.
L’homme remit ses pantalons, sans slip dessous, et ses chaussures. Il partit en direction du village, torse nu.
— Il est sympa, fit Chloé, je pense que vous avez apprécié sa grosse queue.
— Oui, répondit Daniel en riant, il faut entretenir le matériel même quand on est âgé. On suit son conseil, on baise ?
— Attends une minute, Yvette et moi désirons vous parler.
Après s’être séchés, ils s’assirent sur leurs linges dans l’herbe.
— Voilà, dit Chloé. On en a parlé l’autre jour en plaisantant, mais cette fois c’est sérieux. Nous aimerions avoir des enfants avec vous.
— Oui, continua Yvette, nous avons réfléchi à nous faire inséminer avec le sperme d’un donneur inconnu, mais ce n’est pas officiellement reconnu, nous devrions avoir recours à des officines douteuses ou même aller à l’étranger.
— Avec vous deux ce serait plus simple.
— J’en conviens, dit Dom, je dois même avouer que cela me plairait d’être père, je ne peux pas dire mère dans ce cas, mais êtes-vous sûres ?
— Oui, dit Chloé, nous sommes sûres et prêtes. Cela fait des mois que nous en parlons.
— Nous devrions être des parents à part entière, dit Daniel, avoir le droit de voir nos enfants, même s’ils vivent chez vous.
— Évidemment, fit Yvette, vous devriez aussi prendre vos responsabilités, les reconnaître et participer financièrement à leur éducation.
— Ce serait difficile pour moi, je n’ai pas terminé mes études.
— Une fois que tu les auras terminées, bien sûr. Ce serait basé sur la confiance, nous n’allons pas signer de contrat entre nous, un tel contrat ne serait certainement pas légal.
— Voudriez-vous avoir vos enfants par insémination artificielle ? demanda Dom.
— Cela poserait le même problème qu’avez un donneur anonyme, dit Chloé, il faudrait trouver un gynéco qui le fait. Nous préférerions les voies naturelles, si je puis m’exprimer ainsi.
— Mais je ne sais pas si vous pouvez bander avec des femmes, dit Yvette en riant.
Dom demanda de s’isoler avec Daniel pour discuter entre eux. Après quelques minutes, ils revinrent vers les deux femmes.
— Nous sommes d’accord, dit Dom, on pourrait faire un essai.
— Quand ? demanda Chloé.
— Tout de suite.
Ce fut par cette belle journée d’août, ou peut-être l’une des suivantes, que furent conçus les enfants de Dominique, Yvette, Chloé et Daniel.
Si vous me dites que ce que j’ai décrit n’est pas très réaliste vous aurez raison, surtout pour un récit se déroulant en 1964. J’ai concentré cette décision importante en une seule discussion, dans la réalité cela aurait probablement pris plus de temps. Je trouve cependant l’idée d’avoir des enfants entre un couple de gays et un couple de lesbiennes intéressante et je l’avais déjà utilisée dans un autre récit, je ne sais plus lequel. C’est pour cela que j’ai pensé à cette rencontre entre les deux couples au Tessin. Maintenant il faut attendre neuf mois pour en savoir plus… Je vais donc parler de Koen et Frédéric en attendant les heureux événements, je ne vous promets pas qu’ils seront fidèles, par contre je vous promets qu’ils découcheront seulement avec des personnes qui ont un pénis.
Je ne pense pas que ce chapitre 8 de mon récit soit le meilleur que j’aie écrit, comme je l’ai dit j’ai eu de la peine à trouver l’inspiration. Il faudrait soit le reprendre et l’améliorer, soit le mettre à la poubelle. Je ne ferai ni l’un ni l’autre, je reste fidèle au système du roman-feuilleton qui me fait publier mes textes immédiatement après les avoir pondus.
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