05-08-2020, 09:57 AM
La seule chose qui me chagrinait, c’est que je ne savais pas sur quel pied danser avec mes parents et surtout mon père. J’étais donc monté dans ma chambre où j’ai mis un disque des Beatles le « N°1 ». Ensuite j’avais mis un disque de Pink Floyd « Animals ».
J’étais une nouvelle fois dans mes pensées. Jacques avait été honnête avec moi en m’avouant m’aimer. Moi de mon côté j’avais été également honnête avec lui. Je l’aimais depuis longtemps sans pour autant le lui avouer. Mais c’est Julien qui était venu chez moi à la fin des vacances qui a brouillé les cartes. Si ce n’est que pour le cul, Julien peu aller se faire voir !
La chose qui m’inquiétait le plus c’était la réaction des parents. La maman de Julien avait été assez cool, mais l’inverse était-il vrai ? (Mais arrête Phil de penser tout le temps, écoute ton disque et puis basta.)
Il fallait que je trouve une solution, je pensais une nouvelle fois à Amandine. Il fallait absolument que je lui en parle. Mais elle n’est pas au courant de mon orientation sexuelle. Jacques m’avait dit au début de l’année scolaire qu’il l’ignorait. Je ne savais plus quoi faire.
Il se faisait tard, mes parents étant de retour nous avions dîné ensemble. Papa n’était plus revenu sur son article concernant l’orientation sexuelle des ados.
Bon, j’étais tranquille pour ce soir.
Chez Jacques.
Jacques de son côté avait demandé à Alexis, à l’issue du repas de venir dans sa chambre.
Alexis était donc dans la chambre de Jacques. Ils étaient tous les deux assis sur le lit de Jacques. Jacques pris alors la parole :
Jac : Alex, tu sais que je t’aime comme mon frère adoré. Tu sais je ne te cache rien !
Alex : Oui frangin, je sais bien. C’est pour ce qui s’est passé avant que les parents ne reviennent ce soir ?
Jac : Oui Alex. Puis-je te demander de garder le silence. Tu sais, enfin je sais que tu sais que je suis attiré par les garçons !
Alex : Oui mon grand frère, je le sais très bien et je n’ai jamais rien dit. Ce soir je vais te le dire, je m’en fous, tu es mon frère et puis ta vie sexuelle c’est uniquement toi que ça regarde. Hétéro, homo ou bi, je n’en ai rien à branler. La seule chose que je veux te dire c’est que je tiens à toi, que je t’aime comme tu es et que tu es mon grand frère que j’adore !
Jac : Oh merci Alex. Tu ne peux pas t’imaginer comme ça me fait plaisir d’entendre ça. Je t’aime aussi Alex, tu es mon frère adoré et tu le sais !
Alex : Ne te fait pas de bile, je serai muet comme une carpe.
Jac : Merci Alex. C’est super chouette de ta part.
Alex : Dis Jacques, tu sais qu’il est super chouette ton ami Phil. Il a l’air bien gaulé !
Jac : Ça ne te va pas, c’est mon mec maintenant !
Alex : Oui je sais Jacques, c’est juste pour te faire mousser. Je ne regarde pas les garçons, je regarde les filles mais ce n’est pas pour cela que je ne puis pas te dire que ton mec, Phil, il est très sympa. J’espère que tu sais ce que tu fais. »
Jac : Ne t’inquiète pas morveux, je sais ce que je fais.
Alex : Morveux, je t’en foutre des morveux !
Jacques et Alexis étaient en train de se chamailler gentiment, entre deux frères qui s’apprécient et qui s’aiment !
Chez Phil.
La soirée s’était déroulée normalement. A table, pour le dîner, les parents avaient parlé de leur travail, et des prochaines vacances !
Je ne savais toujours pas si papa avait des doutes quant à mon orientation sexuelle. Je pensais à Jacques avec qui j’avais pu enfin parler et lui avoué ma flamme comme il l’avait fait avec moi. Puis je pensais une nouvelle fois à Amandine, voudrait-elle jouer mon amie quelque temps pour rassurer mon père ! Bref j’étais une nouvelle fois parti dans des considérations hypothétiques, extrapolant sur les réactions de l’un ou de l’autre.
Je fus sorti de ma rêverie par maman qui voyait bien que je n’étais pas dans mon assiette. Elle me demandait à quoi je rêvais !
Je n’ai pas su quoi répondre, j’étais pris de court.
Papa en avait profité pour en remettre une couche en disant que je pensais à une fille !
Me voilà une nouvelle fois mal pris. J’avais rougi et Delphine me fit un clin d’œil.
Il fallait bien vite que je trouve une solution. C’était décidé, j’allais parler avec Amandine et j’allais lui demander de se faire passer pour ma copine, voire même pour ma petite amie !
Phil, tu es fou ou quoi. Tu te rends compte de ce que tu vas lui demander !
Merde, il faut que je réfléchisse, je ne savais plus à quel saint me vouer !
Un fois le repas terminé, j’étais monté dans ma chambre en prétextant avoir du travail pour l’école.
Il fallait que je décide de ce que j’allais faire. Devais-je parler à Amandine. Delphine pouvait-elle m’aider et m’apporter une solution. Ou, au pire des cas, j’allais faire mon coming-out devant la famille. J’avais envie de pleurer, j’étais tellement mal. Je ne voulais pas faire de peine à mes parents, mais je voulais pouvoir vivre ma vie, même avec un garçon.
Finalement je m’étais décidé à prendre ma douche et à aller dormir. La nuit portant conseil je m’étais dit que je verrai bien au matin.
Hop debout un peu avant 7 heures. J’étais allé me laver les dents, me rafraîchir avant de descendre prendre le petit déjeuner. Maman était à la cuisine avec papa. Ils s’étaient eux aussi levé tôt. Nous avions mangé en silence, tout le monde semblait encore un peu fatigué.
J’avais pris mes affaires de cours et j’étais allé prendre mon bus. Durant le trajet j’avais une nouvelle fois réfléchi et j’avais finalement décidé d’en parler à Amandine.
Arrivé à l’école, Jacques était déjà là avec Joseph. Amandine me suivait en fait, je ne l’avais pu vu en entrant dans l’école. Nous nous sommes tous donné la bise. Seul Jean n’était pas encore arrivé. En faisant la bise à Amandine je lui avais glissé à l’oreille que je voulais lui parler. Elle m’avait dit ok sur l’heure de midi.
Le reste de la matinée s’était passé comme d’habitude. Les cors n’étaient pas des plus emballants, mais il fallait bien les suivre !
A midi nous nous étions retrouvés à la même table. Nous avions mangé en parlant de chose et d’autre sans importance. Puis Amandine m’avait fait un signe pour que je la suive.
J’avais laissé deux minutes d’avance à Amandine et puis je me suis levé en faisant mine d’aller aux toilettes.
C’est près de la salle de gym que j’avais retrouvé Amandine. Puis sans hésiter, ne sachant pas si nous aurions assez de temps pour parler, je me suis lancé :
Moi : Amandine, tu es mon amie, on se connait depuis quelques temps déjà et j’ai besoin de ton avais.
Aman : Oui Phil, je t’écoute.
Moi : Avant il faut que je te le dise, mais tu le garde pour toi ; je ... suis…
Man : Oui Phil, je sais, ou plutôt je l’ai deviné, tu es gay, c’est ça !
Moi : Oui, mais ne dit rien, je t’en supplie.
Aman : Mais Phil, cela ne regarde que toi, je ne dirai surement jamais rien.
Moi : Tu vois, mon père, je crois qu’il est homophobe et j’ai peur qu’il ne l’apprenne. Ma maman elle s’en doute et elle ne dit rien. Ma sœur est au courant aussi.
Aman : Oui, mais qu’est-ce que tu veux que je te dise !
Moi : Dis penses-tu que si je présente une fille à mon père, qu’il me laissera tranquille.
Aman : Je trouve que c’est un erreur. Si par la suite il apprend que tu es homo, je crois que ce sera pire.
Moi : Tu crois !
Aman : Oui Phil, je pense que c’est une erreur. Au fait, je ne sais pas, mais j’ai comme un doute, tu ne pensais pas à moi quand même.
Moi : Ben, heu, je ne vais pas te le cacher, je vais être honnête, oui, je pensais à toi.
Aman : Phil je t’aime bien, tu es un très gentil garçon, que tu sois gay, hétéro ou même bi, cela ne me dérange pas, mais non je n’aurai pas accepté de venir avec toi pour me présenter comme ta petite amie.
Moi : Amandine, tu ne m’en veux pas. Je ne sais plus quoi faire.
Aman : Je crois Phil, que tu dois rester « toi », tu dois rester vrai et ne pas te lancer dans n’importe quoi. Si ton père découvre que tu es homo, et bien il faudra l’assumer.
Moi : Merci Amandine. Merci pour ce que tu m’as dit.
Aman : Phil, tu sais que je t’aime bien, tu es mon ami et je serai à tes côtés s’il le faut un jour. Je ne dirai rien sur toi, je t’aime tel que tu es. Fais-moi confiance.
Moi : Merci Amandine, oui j’ai confiance en toi. Je t’aime aussi. Tu es une super copine.
Amandine m’avait donné un bisou sur la joue puis elle m’avait laissé.
J’étais allé rejoindre les autres à l’endroit que nous aimions pour passer le temps dans la cours.
Les autres s’étaient demandé où j’étais passé. Je leur avais dit que j’avais été aux toilettes et que j’avais la chiasse !
Nous avions discuté de tout et de rien. Jacques me regardait sans trop insister pour ne pas attirer l’attention des autres. Amandine me regardait elle aussi de temps à autre. Elle se demandait quel garçon avait ainsi conquis mon cœur. Puis elle m’a souri, elle m’a fait un clin d’œil. Elle avait semble-t-il découvert qui j’aimais et que celui-ci était présent près de nous.
Je pouvais avoir confiance, Amandine ne me trahirait pas. Bref, j’étais soulagé de savoir qu’elle était de mon côté. J’avais surtout peur des réactions de Jean.
La fin des cours approchait et je n’avais qu’une seule envie c’est de rentrer à la maison pour avoir une discussion avec Delphine. Je voulais savoir ce que je devais faire vis-à-vis des parents et bien sûr pour ne pas tout gâcher.
Vite je montais dans le bus non sans avoir salué Jacques en lui donnant la bise, comme nous faisions d’habitude. Je lui avais en plus fait un clin d’œil discret pour ne pas attirer l’attention.
Une fois à la maison, ma sœur Delphine était déjà rentrée. Je lui avais alors expliqué ce que j’avais voulu faire en présentant Amandine aux parents pour « rassurer » notre père !
Del : Mais Phil, tu as eu raison de me dire tout ça. Je suis tout à fait d’accord avec Amandine, ce qu’il faut c’est que tu sois toi et ne pas mentir sur ta situation.
Moi : Oui, mais qu’est-ce que je dois faire. Dois-je faire mon coming-out, comme ça. Faut-il trouver un bon moment, ou alors laisser couler. Je ne sais plus quoi faire Delphine !
Del : Dis Phil, es-tu certain de vouloir déjà l’annoncer aux parents. Pour moi, ils ne sont au courant de rien concernant Stéphanie. Puis des filles, c’est souvent ensemble pour papoter, etc.
Moi : Tu sais ma copine Amandine a même su avec qui j’étais maintenant, comme c’est un copain de classe elle a directement fait le lien. Je suis certain qu’elle ne dira jamais rien.
Del : Ah, c’est un copain de classe ! Mais fait attention, tu t’imagines si toute l’école est au courant, tu vas morfler frérot.
Moi : Oui, je le sais très bien, c’est pour ça que nous devons faire super attention à notre façon de nous comporter. Tu sais il s’agit de mon ami Jacques.
Del : Ah oui, je vois. Il est très sympa et aussi très beau gosse. Félicitations !
Moi : Oui, merci Delphine. Mais tu sais ce n’est que le début de notre relation.
Del : Ah OK. Phil, tu vois ce que tu souhaites faire, réfléchi avant de te lancer dans ton coming-out. Tu dois peser le pour et le contre. Je peux te dire que maman se doute de quelque chose. Pour papa, je ne sais quoi penser.
Moi : Oui mais il y a eu cette discussion concernant l’homosexualité l’autre jour avec papa, alors je me demande s’il n’est pas homophobe. Ou alors il m’a lancé une perche. Je ne sais pas quoi penser.
Del : Tu as raison Phil, tu es donc face à un sérieux dilemme ! Je ne sais pas prendre de décision à ta place.
Moi : Tu vois, je suis un peu coincé sur ce coup-là !
Del : De toute façon tu peux compter sur moi pour te soutenir.
Moi : Merci ma chère sœur, je t’adore.
Nous nous sommes enlacés, comme une sœur et un frère qui s’aiment d’un amour très fraternel.
Nos parents étaient rentrés après leur journée de travail.
Delphine et moi avions préparé la table pour le dîner et nous avions commencé à cuire le repas. Maman nous avait rejoints en vue de poursuivre avec nous la préparation du dîner.
Papa s’était installé devant la télévision. Il regardait une émission politique, chose qui ne m’intéressait pas encore.
Le téléphone a sonné, Delphine était allée décrocher, c’était Stéphanie. Les filles ont discuté durant près d’une demi-heure. Puis maman avait appelé tout le monde à table.
Une fois le repas terminé, nous avons aidé maman à débarrasser et à faire la vaisselle.
Je m’apprêtais à monter dans ma chambre pour faire mes devoirs et étudier pour l’interro du lendemain, lorsque Delphine m’a fait signe d’aller avec elle dans sa chambre. Elle voulait m’entretenir de quelque chose.
Del : Phil, Stéphanie m’a demandé de faire passer un message de Julien. Je sais que tu as eu un problème avec lui, je ne veux pas intervenir, mais il semble qu’il veuille te parler. Voilà, c’est tout !
Moi : Merci. Je ne sais pas ce que je vais faire. Il faut que je réfléchisse à ça.
Del : Tu as raison, prends ton temps. Aller, bisous mon frérot adoré !
Moi : Merci ma chère frangine !
Nous nous étions fait la bise. Je m’étais alors rendu dans ma chambre.
Je ne savais pas quoi penser de cette demande. Qu’est-ce que Julien pouvait encore me dire. Dans son attitude j’ai bien remarqué qu’il n’était pas à l’aise. Le fait de vérifier plusieurs fois les photos sur son bureau dans sa chambre m’a fait un drôle d’effet. Voulait-il me cacher quelque chose ? Delphine savait-elle ce que Julien ne voulait pas me dire ? Finalement il me saoulait, il était pour moi une entrave. Bref, j’allais y réfléchir.
Je m’étais alors mis à revoir mes cours pour l’interro et j’avais préparé mon dossier à remettre dans trois jours au prof.
Avant d’aller au lit j’étais allé prendre une douche dans la salle de bain et je m’étais lavé les dents. Je regagnais ma chambre en traversant, nu, le hall de nuit lorsque j’ai croisé mon père. Il m’a regardé et m’a souri en me disant que j’avais presque l’air d’un homme. Il ajouta que j’étais beau à faire craquer les filles !!!
S’il savait que je préférais les garçons !!!
Je m’étais donc couché, nu dans mon lit. Je m’étais endormi assez vite.
J’étais une nouvelle fois dans mes pensées. Jacques avait été honnête avec moi en m’avouant m’aimer. Moi de mon côté j’avais été également honnête avec lui. Je l’aimais depuis longtemps sans pour autant le lui avouer. Mais c’est Julien qui était venu chez moi à la fin des vacances qui a brouillé les cartes. Si ce n’est que pour le cul, Julien peu aller se faire voir !
La chose qui m’inquiétait le plus c’était la réaction des parents. La maman de Julien avait été assez cool, mais l’inverse était-il vrai ? (Mais arrête Phil de penser tout le temps, écoute ton disque et puis basta.)
Il fallait que je trouve une solution, je pensais une nouvelle fois à Amandine. Il fallait absolument que je lui en parle. Mais elle n’est pas au courant de mon orientation sexuelle. Jacques m’avait dit au début de l’année scolaire qu’il l’ignorait. Je ne savais plus quoi faire.
Il se faisait tard, mes parents étant de retour nous avions dîné ensemble. Papa n’était plus revenu sur son article concernant l’orientation sexuelle des ados.
Bon, j’étais tranquille pour ce soir.
Chez Jacques.
Jacques de son côté avait demandé à Alexis, à l’issue du repas de venir dans sa chambre.
Alexis était donc dans la chambre de Jacques. Ils étaient tous les deux assis sur le lit de Jacques. Jacques pris alors la parole :
Jac : Alex, tu sais que je t’aime comme mon frère adoré. Tu sais je ne te cache rien !
Alex : Oui frangin, je sais bien. C’est pour ce qui s’est passé avant que les parents ne reviennent ce soir ?
Jac : Oui Alex. Puis-je te demander de garder le silence. Tu sais, enfin je sais que tu sais que je suis attiré par les garçons !
Alex : Oui mon grand frère, je le sais très bien et je n’ai jamais rien dit. Ce soir je vais te le dire, je m’en fous, tu es mon frère et puis ta vie sexuelle c’est uniquement toi que ça regarde. Hétéro, homo ou bi, je n’en ai rien à branler. La seule chose que je veux te dire c’est que je tiens à toi, que je t’aime comme tu es et que tu es mon grand frère que j’adore !
Jac : Oh merci Alex. Tu ne peux pas t’imaginer comme ça me fait plaisir d’entendre ça. Je t’aime aussi Alex, tu es mon frère adoré et tu le sais !
Alex : Ne te fait pas de bile, je serai muet comme une carpe.
Jac : Merci Alex. C’est super chouette de ta part.
Alex : Dis Jacques, tu sais qu’il est super chouette ton ami Phil. Il a l’air bien gaulé !
Jac : Ça ne te va pas, c’est mon mec maintenant !
Alex : Oui je sais Jacques, c’est juste pour te faire mousser. Je ne regarde pas les garçons, je regarde les filles mais ce n’est pas pour cela que je ne puis pas te dire que ton mec, Phil, il est très sympa. J’espère que tu sais ce que tu fais. »
Jac : Ne t’inquiète pas morveux, je sais ce que je fais.
Alex : Morveux, je t’en foutre des morveux !
Jacques et Alexis étaient en train de se chamailler gentiment, entre deux frères qui s’apprécient et qui s’aiment !
Chez Phil.
La soirée s’était déroulée normalement. A table, pour le dîner, les parents avaient parlé de leur travail, et des prochaines vacances !
Je ne savais toujours pas si papa avait des doutes quant à mon orientation sexuelle. Je pensais à Jacques avec qui j’avais pu enfin parler et lui avoué ma flamme comme il l’avait fait avec moi. Puis je pensais une nouvelle fois à Amandine, voudrait-elle jouer mon amie quelque temps pour rassurer mon père ! Bref j’étais une nouvelle fois parti dans des considérations hypothétiques, extrapolant sur les réactions de l’un ou de l’autre.
Je fus sorti de ma rêverie par maman qui voyait bien que je n’étais pas dans mon assiette. Elle me demandait à quoi je rêvais !
Je n’ai pas su quoi répondre, j’étais pris de court.
Papa en avait profité pour en remettre une couche en disant que je pensais à une fille !
Me voilà une nouvelle fois mal pris. J’avais rougi et Delphine me fit un clin d’œil.
Il fallait bien vite que je trouve une solution. C’était décidé, j’allais parler avec Amandine et j’allais lui demander de se faire passer pour ma copine, voire même pour ma petite amie !
Phil, tu es fou ou quoi. Tu te rends compte de ce que tu vas lui demander !
Merde, il faut que je réfléchisse, je ne savais plus à quel saint me vouer !
Un fois le repas terminé, j’étais monté dans ma chambre en prétextant avoir du travail pour l’école.
Il fallait que je décide de ce que j’allais faire. Devais-je parler à Amandine. Delphine pouvait-elle m’aider et m’apporter une solution. Ou, au pire des cas, j’allais faire mon coming-out devant la famille. J’avais envie de pleurer, j’étais tellement mal. Je ne voulais pas faire de peine à mes parents, mais je voulais pouvoir vivre ma vie, même avec un garçon.
Finalement je m’étais décidé à prendre ma douche et à aller dormir. La nuit portant conseil je m’étais dit que je verrai bien au matin.
Hop debout un peu avant 7 heures. J’étais allé me laver les dents, me rafraîchir avant de descendre prendre le petit déjeuner. Maman était à la cuisine avec papa. Ils s’étaient eux aussi levé tôt. Nous avions mangé en silence, tout le monde semblait encore un peu fatigué.
J’avais pris mes affaires de cours et j’étais allé prendre mon bus. Durant le trajet j’avais une nouvelle fois réfléchi et j’avais finalement décidé d’en parler à Amandine.
Arrivé à l’école, Jacques était déjà là avec Joseph. Amandine me suivait en fait, je ne l’avais pu vu en entrant dans l’école. Nous nous sommes tous donné la bise. Seul Jean n’était pas encore arrivé. En faisant la bise à Amandine je lui avais glissé à l’oreille que je voulais lui parler. Elle m’avait dit ok sur l’heure de midi.
Le reste de la matinée s’était passé comme d’habitude. Les cors n’étaient pas des plus emballants, mais il fallait bien les suivre !
A midi nous nous étions retrouvés à la même table. Nous avions mangé en parlant de chose et d’autre sans importance. Puis Amandine m’avait fait un signe pour que je la suive.
J’avais laissé deux minutes d’avance à Amandine et puis je me suis levé en faisant mine d’aller aux toilettes.
C’est près de la salle de gym que j’avais retrouvé Amandine. Puis sans hésiter, ne sachant pas si nous aurions assez de temps pour parler, je me suis lancé :
Moi : Amandine, tu es mon amie, on se connait depuis quelques temps déjà et j’ai besoin de ton avais.
Aman : Oui Phil, je t’écoute.
Moi : Avant il faut que je te le dise, mais tu le garde pour toi ; je ... suis…
Man : Oui Phil, je sais, ou plutôt je l’ai deviné, tu es gay, c’est ça !
Moi : Oui, mais ne dit rien, je t’en supplie.
Aman : Mais Phil, cela ne regarde que toi, je ne dirai surement jamais rien.
Moi : Tu vois, mon père, je crois qu’il est homophobe et j’ai peur qu’il ne l’apprenne. Ma maman elle s’en doute et elle ne dit rien. Ma sœur est au courant aussi.
Aman : Oui, mais qu’est-ce que tu veux que je te dise !
Moi : Dis penses-tu que si je présente une fille à mon père, qu’il me laissera tranquille.
Aman : Je trouve que c’est un erreur. Si par la suite il apprend que tu es homo, je crois que ce sera pire.
Moi : Tu crois !
Aman : Oui Phil, je pense que c’est une erreur. Au fait, je ne sais pas, mais j’ai comme un doute, tu ne pensais pas à moi quand même.
Moi : Ben, heu, je ne vais pas te le cacher, je vais être honnête, oui, je pensais à toi.
Aman : Phil je t’aime bien, tu es un très gentil garçon, que tu sois gay, hétéro ou même bi, cela ne me dérange pas, mais non je n’aurai pas accepté de venir avec toi pour me présenter comme ta petite amie.
Moi : Amandine, tu ne m’en veux pas. Je ne sais plus quoi faire.
Aman : Je crois Phil, que tu dois rester « toi », tu dois rester vrai et ne pas te lancer dans n’importe quoi. Si ton père découvre que tu es homo, et bien il faudra l’assumer.
Moi : Merci Amandine. Merci pour ce que tu m’as dit.
Aman : Phil, tu sais que je t’aime bien, tu es mon ami et je serai à tes côtés s’il le faut un jour. Je ne dirai rien sur toi, je t’aime tel que tu es. Fais-moi confiance.
Moi : Merci Amandine, oui j’ai confiance en toi. Je t’aime aussi. Tu es une super copine.
Amandine m’avait donné un bisou sur la joue puis elle m’avait laissé.
J’étais allé rejoindre les autres à l’endroit que nous aimions pour passer le temps dans la cours.
Les autres s’étaient demandé où j’étais passé. Je leur avais dit que j’avais été aux toilettes et que j’avais la chiasse !
Nous avions discuté de tout et de rien. Jacques me regardait sans trop insister pour ne pas attirer l’attention des autres. Amandine me regardait elle aussi de temps à autre. Elle se demandait quel garçon avait ainsi conquis mon cœur. Puis elle m’a souri, elle m’a fait un clin d’œil. Elle avait semble-t-il découvert qui j’aimais et que celui-ci était présent près de nous.
Je pouvais avoir confiance, Amandine ne me trahirait pas. Bref, j’étais soulagé de savoir qu’elle était de mon côté. J’avais surtout peur des réactions de Jean.
La fin des cours approchait et je n’avais qu’une seule envie c’est de rentrer à la maison pour avoir une discussion avec Delphine. Je voulais savoir ce que je devais faire vis-à-vis des parents et bien sûr pour ne pas tout gâcher.
Vite je montais dans le bus non sans avoir salué Jacques en lui donnant la bise, comme nous faisions d’habitude. Je lui avais en plus fait un clin d’œil discret pour ne pas attirer l’attention.
Une fois à la maison, ma sœur Delphine était déjà rentrée. Je lui avais alors expliqué ce que j’avais voulu faire en présentant Amandine aux parents pour « rassurer » notre père !
Del : Mais Phil, tu as eu raison de me dire tout ça. Je suis tout à fait d’accord avec Amandine, ce qu’il faut c’est que tu sois toi et ne pas mentir sur ta situation.
Moi : Oui, mais qu’est-ce que je dois faire. Dois-je faire mon coming-out, comme ça. Faut-il trouver un bon moment, ou alors laisser couler. Je ne sais plus quoi faire Delphine !
Del : Dis Phil, es-tu certain de vouloir déjà l’annoncer aux parents. Pour moi, ils ne sont au courant de rien concernant Stéphanie. Puis des filles, c’est souvent ensemble pour papoter, etc.
Moi : Tu sais ma copine Amandine a même su avec qui j’étais maintenant, comme c’est un copain de classe elle a directement fait le lien. Je suis certain qu’elle ne dira jamais rien.
Del : Ah, c’est un copain de classe ! Mais fait attention, tu t’imagines si toute l’école est au courant, tu vas morfler frérot.
Moi : Oui, je le sais très bien, c’est pour ça que nous devons faire super attention à notre façon de nous comporter. Tu sais il s’agit de mon ami Jacques.
Del : Ah oui, je vois. Il est très sympa et aussi très beau gosse. Félicitations !
Moi : Oui, merci Delphine. Mais tu sais ce n’est que le début de notre relation.
Del : Ah OK. Phil, tu vois ce que tu souhaites faire, réfléchi avant de te lancer dans ton coming-out. Tu dois peser le pour et le contre. Je peux te dire que maman se doute de quelque chose. Pour papa, je ne sais quoi penser.
Moi : Oui mais il y a eu cette discussion concernant l’homosexualité l’autre jour avec papa, alors je me demande s’il n’est pas homophobe. Ou alors il m’a lancé une perche. Je ne sais pas quoi penser.
Del : Tu as raison Phil, tu es donc face à un sérieux dilemme ! Je ne sais pas prendre de décision à ta place.
Moi : Tu vois, je suis un peu coincé sur ce coup-là !
Del : De toute façon tu peux compter sur moi pour te soutenir.
Moi : Merci ma chère sœur, je t’adore.
Nous nous sommes enlacés, comme une sœur et un frère qui s’aiment d’un amour très fraternel.
Nos parents étaient rentrés après leur journée de travail.
Delphine et moi avions préparé la table pour le dîner et nous avions commencé à cuire le repas. Maman nous avait rejoints en vue de poursuivre avec nous la préparation du dîner.
Papa s’était installé devant la télévision. Il regardait une émission politique, chose qui ne m’intéressait pas encore.
Le téléphone a sonné, Delphine était allée décrocher, c’était Stéphanie. Les filles ont discuté durant près d’une demi-heure. Puis maman avait appelé tout le monde à table.
Une fois le repas terminé, nous avons aidé maman à débarrasser et à faire la vaisselle.
Je m’apprêtais à monter dans ma chambre pour faire mes devoirs et étudier pour l’interro du lendemain, lorsque Delphine m’a fait signe d’aller avec elle dans sa chambre. Elle voulait m’entretenir de quelque chose.
Del : Phil, Stéphanie m’a demandé de faire passer un message de Julien. Je sais que tu as eu un problème avec lui, je ne veux pas intervenir, mais il semble qu’il veuille te parler. Voilà, c’est tout !
Moi : Merci. Je ne sais pas ce que je vais faire. Il faut que je réfléchisse à ça.
Del : Tu as raison, prends ton temps. Aller, bisous mon frérot adoré !
Moi : Merci ma chère frangine !
Nous nous étions fait la bise. Je m’étais alors rendu dans ma chambre.
Je ne savais pas quoi penser de cette demande. Qu’est-ce que Julien pouvait encore me dire. Dans son attitude j’ai bien remarqué qu’il n’était pas à l’aise. Le fait de vérifier plusieurs fois les photos sur son bureau dans sa chambre m’a fait un drôle d’effet. Voulait-il me cacher quelque chose ? Delphine savait-elle ce que Julien ne voulait pas me dire ? Finalement il me saoulait, il était pour moi une entrave. Bref, j’allais y réfléchir.
Je m’étais alors mis à revoir mes cours pour l’interro et j’avais préparé mon dossier à remettre dans trois jours au prof.
Avant d’aller au lit j’étais allé prendre une douche dans la salle de bain et je m’étais lavé les dents. Je regagnais ma chambre en traversant, nu, le hall de nuit lorsque j’ai croisé mon père. Il m’a regardé et m’a souri en me disant que j’avais presque l’air d’un homme. Il ajouta que j’étais beau à faire craquer les filles !!!
S’il savait que je préférais les garçons !!!
Je m’étais donc couché, nu dans mon lit. Je m’étais endormi assez vite.