09-07-2021, 08:53 AM
Je me suis endormi assez vite, il faut bien reconnaître que je suis exténué, faible et hors d’état de faire autre chose que de dormir ! Je me suis quand même assoupi en pensant que mes deux compagnons de route sont rentrés sains et saufs. J’ai en mémoire le visage de Ben, lequel est fort surpris d’avoir appris ce que j’avais fait, soit partager la nourriture et l’eau, avec eux, sans en prendre pour moi, de peur qu’ils ne soient en manque. J’ai pu lire dans son regard comme une expression de désapprobation, mais aussi de compassion ! Quelle ambiguïté !
C’est vers onze heures que j’ai ouvert les yeux. C’est une infirmière qui est à mon chevet. Elle m’a pris la température et écouté les battements de mon cœur. Par la suite, je reçois des tartines à la confiture à manger ainsi qu’une bonne tasse de café. Je me sens déjà mieux, la perfusion, toujours en place, elle est destinée à me réhydrater !
C’est vers midi que Jean-Pierre vient me voir, il a été avisé du fait que j’étais réveillé. Il me dit :
J-P : « Phil, comment te sens-tu ?
Moi : Un peu mieux. J’ai tellement envie d’être avec les autres.
J-P : Tu devras attendre l’avis du médecin.
Moi : Je m’en doute. Tu sais J-P, Gaby ne va pas bien, non pas d’avoir eu froid, mais plus au niveau « mental ». Il semble qu’il se pose des questions sur pas mal de choses, dont sa sexualité.
J-P : Ah bon, je pensais que c’était à la suite des problèmes lié à son ami Emmanuel !
Moi : Oui, cela le tracasse aussi, il s’en veut et il ne comprend pas pourquoi je lui ai pardonné !
J-P : Je ne savais pas tout. Mais tu es très attentif à ceux qui t’accompagnent !
Moi : J-P, je me suis senti responsable de l’équipe. Je pense que tu souhaitais, au départ, que ce soit Gaby qui nous supervise, mais il en a été autrement. Je…
J-P : Arrête Phil. Je sais que tu as fait tout ce que tu pouvais pour ramener tes deux compagnons de route au camp. Tu as été exemplaire, tu n’as sûrement aucun reproche à te faire, au contraire !
Moi : Non J-P, j’aurai dû voir que Gaby n’était pas dans état normal bien avant !
J-P : Même moi je ne l’aurais peut-être pas remarqué, alors cesse de te faire du mouron ! »
Jean-Pierre quitte alors l’infirmerie. Je reste là, pensif. Je repense à ce qui s’est passé et je sais que J-P a raison, je ne peux pas tout prendre sur moi, je dois admettre que je ne suis pas un surhomme, mais un jeune de 17 ans à peine. J’ai fait le maximum et de toute façon, je n’ai rien à me reprocher. Je pense alors à Gaby, je suis sûr qu’il n’est pas encore bien, il doit ruminer dans sa tête tout ce qui s’est passé, du moins s’il peut s’en souvenir. Je ne vais pas dire qu’il me fait pitié, loin de là, mais j’ai mal au cœur pour lui. Puis d’un coup je repense à ce soir-là, le soir où il nous avait masturbés Ben et moi ! Gaby se pose-t-il la question de savoir s’il aime les garçons ou pas ? Je pense qu’il est perturbé, c’est le moins qu’on puisse dire ! Mais serait-il amoureux de Ben ou de moi ? Je suis envahi par un tas de questions ! Il faut que j’arrête de penser à ça. Je vois quelqu’un qui arrive à mon chevet. C’est Ben, je suis si heureux de le voir. Il se place à côté du lit, il me regarde tout en restant silencieux. Son regard est triste, mais pourquoi !
Enfin Ben se penche vers moi, il pose ses lèvres sur les miennes et m’embrasse. Je sens alors une chaleur nouvelle me pénétrer, m’envahir, je sens tout l’amour que Ben me donne, tout l’amour qu’il m’apporte ! Nos langues se cherchent et enfin se trouvent. Nous restons ainsi à nous embrasser durant quelques dizaines de secondes, avant l’entrée de l’infirmière. Je vois son regard devenir noir. Je crois qu’elle va exploser, mais il n’en est rien, car le médecin entre à son tour dans ma « chambre » sous la tente, et de suite le docteur me dit :
Méd : « Bonjour Philippe, ou plutôt Phil, comment vas-tu ?
Moi : Ça va déjà bien mieux qu’hier soir !
Méd : Je vois ça, et je vois que vous vous aimez. Je n’ai rien contre, je sais ce que c’est, mon deuxième fils lui aussi est gay !
Moi : Heu, merci docteur. Oui, voici mon ami Ben.
Méd : Je sais, vous allez bien ensemble.
Ben : Merci docteur.
Méd : Bon, Ben je veux bien que tu restes auprès de Phil, mais c’est une exception, car je dois l’ausculter !
Ben : Merci, je sais que Phil a besoin de soutien pour pouvoir reprendre sa place auprès de nous.
Méd : C’est bien juste mon jeune ami. Bon, je vais commencer. Phil, couche toi pour que je puisse vérifier tes fonctions motrices. »
Ben se met un peu à l’écart. Il observe les examens que le médecin pratique. Puis au bout de cinq minutes, le médecin me dit qu’il faut attendre la fin de la poche de la perfusion et je pourrai alors remonter auprès des pionniers de mon unité. Je suis très heureux d’entendre cela. Je vois que Ben à le sourire aux lèvres, il est très heureux que je me sente mieux.
L’infirmière montre ensuite un large sourire, est-ce parce qu’elle sait qu’elle va pouvoir quitter le camp, ou alors est-ce à cause des propos du médecin concernant son deuxième fils ? Je pense que je ne le saurai jamais. Puis au moment où Ben quitte ma chambre, c’est une autre silhouette qui entre, je reconnais Gaby. Il s’approche de mon lit. Ses yeux sont rouges, je vois qu’il a pleuré. Il me prend la main et il me dit :
Gab : « Bonjour Phil, comment te sens-tu ?
Moi : Déjà bien mieux qu’hier.
Gab : Je venais te remercier d’une part pour m’avoir ramené au camp, et d’autre part pour ton amitié.
Moi : Merci Gaby, et toi, comment te sens-tu ?
Gab : Moi ça va, j’ai récupéré grâce à toi et à Ben. Mais je suis tellement désolé pour mon attitude, pour mes propos. Je n’aurais jamais, oui, jamais dû te dire ce que je t’ai dit devant le refuge, tu ne méritais pas ça de ma part !
Moi : Mais Gaby, cela fait longtemps que je t’ai pardonné, pour moi l’affaire avec Emmanuel est oubliée !
Gab : Je ne sais pas quoi te dire Phil. Je t’ai traité de « Saint-Bernard », mais tu as été pour moi un « vrai Saint-Bernard ». C’est grâce à ta volonté et à celle de Ben, que je suis arrivé à vous suivre. Comment n’ai-je pas réalisé que vous étiez de véritables amis pour moi. Je suis vraiment désolé Phil.
Moi : Tu sais Gaby, je ne souhaite qu’une seule chose, tu sais quoi ?
Gab : Non, je ne sais pas, je suis encore assez perturbé, je t’en parlerai plus tard !
Moi : Tu sais quoi Gaby, je souhaite que nous restions amis pour la vie !
Gab : Heu…je… »
Des larmes coulent des yeux de Gaby. Il vient semble-t-il de comprendre qu’il avait découvert de véritables amis, sans s’en rendre vraiment compte. Il s’approche de moi et pose ses lèvres sur ma joue. J’ai moi aussi des larmes qui me montent aux yeux. J’ouvre mes bras et je les lui tends, et enfin Gaby vient s’y lover en m’enlaçant à son tour. Nous restons ainsi quelques instants. Je dis alors à Gaby que je vais sortir dans quelques heures le temps que la perfusion soit terminée. Il me gratifie alors d’un large sourire. Il me fait un grand signe de la main et quitte la chambre. Je suis heureux, je suis enfin rassuré, Gaby restera mon ami pour la vie !
L’après-midi se passe tranquillement. Je reçois la visite de Christian et de Raphaël. Ils sont adorables. Ils étaient très inquiets de me savoir ainsi alité après le périple en montagne et aussi après avoir eu des échos de ce qui s’était passé avec Gaby. Ils me souhaitent de vite rejoindre mes compagnons à notre campement. Ils ajoutent aussi qu’une veillée est prévue ce soir entre les deux postes pionniers. Bien entendu que j’ai hâte de me retrouver avec mes compagnons de camp mais aussi avec mes amis suisses. J’ai le moral qui va de mieux en mieux. Nous parlons de ce périple en montagne et de la peur de perdre Gaby dans le torrent. Nous parlons aussi entre nous de technique de survie, et de tout ce que cela implique. Je me sens si proche de mes deux amis suisses que je leur demande s’ils peuvent me communiquer leurs adresses pour que nous puissions rester en contact et peut-être nous revoir. Illico presto, nos deux amis me confirment qu’ils souhaitent aussi rester en contact avec moi et Ben. Nous allons nous échanger nos adresses durant la veillée. Je suis comme sur un nuage, je me rends compte que l’amitié entre « personnes différentes » peut-être source de bonheur. Christian et Raphaël quittent à leur tour ma chambre.
Vers seize heures trente, le médecin passe me voir et me signale que je peux retourner auprès de mes compagnons pionniers. L’infirmière défait alors la perfusion et range les ustensiles utilisés. Je me lève et alors que je franchis l’entrée de l’infirmerie, je vois Ben et Gaby qui m’attendent avec Alex. Ils ont tous un large sourire aux lèvres. Évidemment je leur souris bien volontiers.
C’est vers onze heures que j’ai ouvert les yeux. C’est une infirmière qui est à mon chevet. Elle m’a pris la température et écouté les battements de mon cœur. Par la suite, je reçois des tartines à la confiture à manger ainsi qu’une bonne tasse de café. Je me sens déjà mieux, la perfusion, toujours en place, elle est destinée à me réhydrater !
C’est vers midi que Jean-Pierre vient me voir, il a été avisé du fait que j’étais réveillé. Il me dit :
J-P : « Phil, comment te sens-tu ?
Moi : Un peu mieux. J’ai tellement envie d’être avec les autres.
J-P : Tu devras attendre l’avis du médecin.
Moi : Je m’en doute. Tu sais J-P, Gaby ne va pas bien, non pas d’avoir eu froid, mais plus au niveau « mental ». Il semble qu’il se pose des questions sur pas mal de choses, dont sa sexualité.
J-P : Ah bon, je pensais que c’était à la suite des problèmes lié à son ami Emmanuel !
Moi : Oui, cela le tracasse aussi, il s’en veut et il ne comprend pas pourquoi je lui ai pardonné !
J-P : Je ne savais pas tout. Mais tu es très attentif à ceux qui t’accompagnent !
Moi : J-P, je me suis senti responsable de l’équipe. Je pense que tu souhaitais, au départ, que ce soit Gaby qui nous supervise, mais il en a été autrement. Je…
J-P : Arrête Phil. Je sais que tu as fait tout ce que tu pouvais pour ramener tes deux compagnons de route au camp. Tu as été exemplaire, tu n’as sûrement aucun reproche à te faire, au contraire !
Moi : Non J-P, j’aurai dû voir que Gaby n’était pas dans état normal bien avant !
J-P : Même moi je ne l’aurais peut-être pas remarqué, alors cesse de te faire du mouron ! »
Jean-Pierre quitte alors l’infirmerie. Je reste là, pensif. Je repense à ce qui s’est passé et je sais que J-P a raison, je ne peux pas tout prendre sur moi, je dois admettre que je ne suis pas un surhomme, mais un jeune de 17 ans à peine. J’ai fait le maximum et de toute façon, je n’ai rien à me reprocher. Je pense alors à Gaby, je suis sûr qu’il n’est pas encore bien, il doit ruminer dans sa tête tout ce qui s’est passé, du moins s’il peut s’en souvenir. Je ne vais pas dire qu’il me fait pitié, loin de là, mais j’ai mal au cœur pour lui. Puis d’un coup je repense à ce soir-là, le soir où il nous avait masturbés Ben et moi ! Gaby se pose-t-il la question de savoir s’il aime les garçons ou pas ? Je pense qu’il est perturbé, c’est le moins qu’on puisse dire ! Mais serait-il amoureux de Ben ou de moi ? Je suis envahi par un tas de questions ! Il faut que j’arrête de penser à ça. Je vois quelqu’un qui arrive à mon chevet. C’est Ben, je suis si heureux de le voir. Il se place à côté du lit, il me regarde tout en restant silencieux. Son regard est triste, mais pourquoi !
Enfin Ben se penche vers moi, il pose ses lèvres sur les miennes et m’embrasse. Je sens alors une chaleur nouvelle me pénétrer, m’envahir, je sens tout l’amour que Ben me donne, tout l’amour qu’il m’apporte ! Nos langues se cherchent et enfin se trouvent. Nous restons ainsi à nous embrasser durant quelques dizaines de secondes, avant l’entrée de l’infirmière. Je vois son regard devenir noir. Je crois qu’elle va exploser, mais il n’en est rien, car le médecin entre à son tour dans ma « chambre » sous la tente, et de suite le docteur me dit :
Méd : « Bonjour Philippe, ou plutôt Phil, comment vas-tu ?
Moi : Ça va déjà bien mieux qu’hier soir !
Méd : Je vois ça, et je vois que vous vous aimez. Je n’ai rien contre, je sais ce que c’est, mon deuxième fils lui aussi est gay !
Moi : Heu, merci docteur. Oui, voici mon ami Ben.
Méd : Je sais, vous allez bien ensemble.
Ben : Merci docteur.
Méd : Bon, Ben je veux bien que tu restes auprès de Phil, mais c’est une exception, car je dois l’ausculter !
Ben : Merci, je sais que Phil a besoin de soutien pour pouvoir reprendre sa place auprès de nous.
Méd : C’est bien juste mon jeune ami. Bon, je vais commencer. Phil, couche toi pour que je puisse vérifier tes fonctions motrices. »
Ben se met un peu à l’écart. Il observe les examens que le médecin pratique. Puis au bout de cinq minutes, le médecin me dit qu’il faut attendre la fin de la poche de la perfusion et je pourrai alors remonter auprès des pionniers de mon unité. Je suis très heureux d’entendre cela. Je vois que Ben à le sourire aux lèvres, il est très heureux que je me sente mieux.
L’infirmière montre ensuite un large sourire, est-ce parce qu’elle sait qu’elle va pouvoir quitter le camp, ou alors est-ce à cause des propos du médecin concernant son deuxième fils ? Je pense que je ne le saurai jamais. Puis au moment où Ben quitte ma chambre, c’est une autre silhouette qui entre, je reconnais Gaby. Il s’approche de mon lit. Ses yeux sont rouges, je vois qu’il a pleuré. Il me prend la main et il me dit :
Gab : « Bonjour Phil, comment te sens-tu ?
Moi : Déjà bien mieux qu’hier.
Gab : Je venais te remercier d’une part pour m’avoir ramené au camp, et d’autre part pour ton amitié.
Moi : Merci Gaby, et toi, comment te sens-tu ?
Gab : Moi ça va, j’ai récupéré grâce à toi et à Ben. Mais je suis tellement désolé pour mon attitude, pour mes propos. Je n’aurais jamais, oui, jamais dû te dire ce que je t’ai dit devant le refuge, tu ne méritais pas ça de ma part !
Moi : Mais Gaby, cela fait longtemps que je t’ai pardonné, pour moi l’affaire avec Emmanuel est oubliée !
Gab : Je ne sais pas quoi te dire Phil. Je t’ai traité de « Saint-Bernard », mais tu as été pour moi un « vrai Saint-Bernard ». C’est grâce à ta volonté et à celle de Ben, que je suis arrivé à vous suivre. Comment n’ai-je pas réalisé que vous étiez de véritables amis pour moi. Je suis vraiment désolé Phil.
Moi : Tu sais Gaby, je ne souhaite qu’une seule chose, tu sais quoi ?
Gab : Non, je ne sais pas, je suis encore assez perturbé, je t’en parlerai plus tard !
Moi : Tu sais quoi Gaby, je souhaite que nous restions amis pour la vie !
Gab : Heu…je… »
Des larmes coulent des yeux de Gaby. Il vient semble-t-il de comprendre qu’il avait découvert de véritables amis, sans s’en rendre vraiment compte. Il s’approche de moi et pose ses lèvres sur ma joue. J’ai moi aussi des larmes qui me montent aux yeux. J’ouvre mes bras et je les lui tends, et enfin Gaby vient s’y lover en m’enlaçant à son tour. Nous restons ainsi quelques instants. Je dis alors à Gaby que je vais sortir dans quelques heures le temps que la perfusion soit terminée. Il me gratifie alors d’un large sourire. Il me fait un grand signe de la main et quitte la chambre. Je suis heureux, je suis enfin rassuré, Gaby restera mon ami pour la vie !
L’après-midi se passe tranquillement. Je reçois la visite de Christian et de Raphaël. Ils sont adorables. Ils étaient très inquiets de me savoir ainsi alité après le périple en montagne et aussi après avoir eu des échos de ce qui s’était passé avec Gaby. Ils me souhaitent de vite rejoindre mes compagnons à notre campement. Ils ajoutent aussi qu’une veillée est prévue ce soir entre les deux postes pionniers. Bien entendu que j’ai hâte de me retrouver avec mes compagnons de camp mais aussi avec mes amis suisses. J’ai le moral qui va de mieux en mieux. Nous parlons de ce périple en montagne et de la peur de perdre Gaby dans le torrent. Nous parlons aussi entre nous de technique de survie, et de tout ce que cela implique. Je me sens si proche de mes deux amis suisses que je leur demande s’ils peuvent me communiquer leurs adresses pour que nous puissions rester en contact et peut-être nous revoir. Illico presto, nos deux amis me confirment qu’ils souhaitent aussi rester en contact avec moi et Ben. Nous allons nous échanger nos adresses durant la veillée. Je suis comme sur un nuage, je me rends compte que l’amitié entre « personnes différentes » peut-être source de bonheur. Christian et Raphaël quittent à leur tour ma chambre.
Vers seize heures trente, le médecin passe me voir et me signale que je peux retourner auprès de mes compagnons pionniers. L’infirmière défait alors la perfusion et range les ustensiles utilisés. Je me lève et alors que je franchis l’entrée de l’infirmerie, je vois Ben et Gaby qui m’attendent avec Alex. Ils ont tous un large sourire aux lèvres. Évidemment je leur souris bien volontiers.