03-08-2020, 10:53 AM
(Modification du message : 03-08-2020, 10:54 AM par Philou0033.)
Chapitre 3
Questionnements.
Ce dimanche soir, alors que je ne m’y attendais pas, Julien avait téléphoné à la maison. Il voulait s’excuser de l’attitude de son père.
Ne sachant pas sur quel pied danser, je me posais une question, mais qui était donc ce Charles ?
J’avais donc posé la question à Julien :
Moi : Dis Juju, c’est qui ce Charles dont a parlé ton père ?
Jul : Mais, je…enfin, c’était un copain à moi.
Moi : Dis Juju, tu te fous de qui là !
Jul : Mais Phil, c’était un copain d’enfance avec lequel j’avais sympathisé.
Moi : OK, je vois, c’était ton petit « copain » à ce que je sache.
Jul : Mais, oui, mais tu ne vas pas m’en vouloir.
Moi : Dis Juju, il y a autre chose, ce n’est pas seulement ça et de plus je pense que ton père n’y a pas cru.
Jul : Dis Phil, tu es devin ou quoi. Oui Charles a été mon petit copain et oui je pense que mon père a une forte influence sur moi et mes relations.
Moi : Juju, tu en as pas assez dit, soit tu me racontes ou alors je te laisse avec tes histoires !»
Jul : Voilà Phil, mais que cela reste entre nous. Quand mon papa était jeune il avait subi une mise à l’air suivie par une branlette non désirée qui lui avait été imposée lorsqu’il était en colonie de vacances alors qu’il avait quinze ans. Puis une seconde quelques jours plus tard. Ensuite il avait été forcé de branler et de sucer tous les gars de la chambre.
Moi : Ah, OK, mais c’est dégueulasse !
Jul : Dis Phil, tu n’en parle avec personne !
Moi : Non Juju, je serai muet comme une carpe. Et tu penses que ton père est au courant pour nous deux,
Jul : Oui, je pense qu’il le sait mais il ne veut rien voir et rien entendre suite à ce qui s’est passé dans sa jeunesse.
Moi : Mais qu’est-ce qu’on va faire ?
Jul : Mais rien, ne t’occupe de rien, c’est déjà assez compliqué comme ça. Mon père a déjà giflé Charles quand il nous a vus nus dans la salle de bain, alors tu penses s’il nous avait vus ensemble nus dans mon lit occupé à baiser !
J’étais sidéré. Je ne savais plus quoi penser.
Moi : Dis Juju, je ne veux pas retourner le couteau dans la plaie, mais le Charles, c’était qui pour toi ?
Jul : Mais, Phil, je … je ne sais pas, mais enfin… c’était mon… premier amant !
Moi : OK, je suis fixé ! Bon je te laisse.
J’avais coupé court à la conversation. Je ne savais plus ce que je faisais dans cette histoire. Etais-je une roue de secours, Julien avait-il profité de moi lors de son séjour à la maison, y avait-il autre chose. J’étais dans l’expectative.
Alors que j’étais dans ma chambre, j’avais entendu ma sœur Delphine monter à l’étage, elle allait vers sa chambre à coucher. J’ai ouvert la porte de ma chambre et je lui ai fait signe de venir auprès de moi. Une fois la porte fermée, je lui avais demandé :
Moi : Dis Delphine, j’ai passé le week-end chez Julien et ça ne s’est pas très bien passé !
Del : Oh mince, et que s’est-il passé Phil ?
Moi : D’abord Julien avait un drôle de comportement, il n’était pas le même que lors de son séjour à la maison.
Del : Je suppose que c’est lorsque son père est là.
Moi : Oui Delphine, c’est quand son père est présent et qu’il veut savoir ce que Julien compte faire, ou il veut savoir ce qu’il a fait et ce genre de chose.
Del : Oui Phil, je sais, son père est spécial. Il est même parfois fort pesant.
Moi : Puis, je ne sais comment te le dire, tu sais que j’aime Julien, du mois je crois que je l’aime, et bien on a passé la première nuit ensemble, sans problème, sauf qu’au matin, j’avais entendu du bruit dans le hall de nuit et j’avais directement remis la couette sur nous. La maman de Julien avait ensuite ouvert la porte. Elle n’a donc pas vu que nous étions à poil dans le lit. Je lui avais dit qu’on allait se lever et que j’allais réveillé Julien qui dormait encore.
Del : Et alors, il n’y a que ça.
Moi : Non, lors de la seconde nuit, ça a été ; ce n’est que le matin, alors que nous étions Julien et moi sous la douche de la salle de bain, la maman de Julien nous a surpris en train de nous branler mutuellement !
Del : Ah merde alors !
Moi : Julien ne savais plus où se mettre. Nous nous étions habillés et nous sommes allés voir la maman de Juju. Elle ne nous en voulait pas, elle a dit à Juju qu’elle se doutait qu’il était gay. Puis le papa est rentré de la boulangerie et elle ne lui a rien dit ; nous non plus évidement.
Del : Le papa n’a rien dit, tu ne sais pas s’il se doute de quelque chose ?
Moi : Non Delphine, mais je pense bien qu’il doit être au courant.
Del : Pourquoi penses-tu qu’il est au courant ?
Moi : Mais c’est à cause d’une histoire avec un certain Charles, Charles qui était le petit ami de Julien.
Del : Bon, je vois que tu es au courant pour Charles. C’est Stéphanie qui m’avait mis au parfum. Oui Julien avait déjà un petit copain. Je n’ai rien voulu dire lorsque tu as courtisé Julien, mais j’étais au courant. Désolé petit frère !
Moi : Tu vois Delphine, je ne sais plus où j’en suis. Je suis déçu de Julien, je ne le reconnais plus et puis il y avait ce Charles et les réactions de Pierre, et puis je ne sais pas où j’en suis.
Je m’étais mis à pleurer. Je m’en voulais de m’être attaché à Julien et je me sentais trahi. Delphine m’a pris dans ses bras pour me consoler.
Moi : Dis Delphine, et nos parents tu crois qu’ils sont au courant de nos relations ?
Del : Tu sais Phil, maman n’est pas née de la dernière pluie, je suis presque certaine qu’elle sait pour moi, surement, et pour toi, je ne sais pas, mais elle doit s’en douter !
Moi : Merde alors ! Excuse-moi !
Del : Ce n’est pas grave mon très cher petit frère ! Ne t’inquiète pas tu sais que nos parents sont assez tolérants, alors laisse venir et puis tu verras bien !
Moi : Merci ma grande sœur adorée !
Del : Si tu le souhaites, je suis toujours dispo pour t’écouter et si c’est possible pour t’aider.
Moi : Puis-ce que tu en parles, je te signale que j’ai vu Jacques, tu sais mon copain de classe, il pleurait juste après m’avoir quitté à l’arrête de bus. Au moins deux fois je l’ai vu prendre son mouchoir et s’essuyer les yeux. Il m’a semblé à plusieurs reprises l’avoir vu me mater soit aux vestiaires ou soit sous les douches après le cours EPS.
Del : Tu crois qu’il est gay lui aussi ?
Moi : Je ne sais pas, mais cela m’a retourné de le voir comme ça, pleurer. Je ne sais pas, mais il a peut-être peur de montrer qu’il est attiré par les garçons.
Del : Ca ne te coûte rien d’approfondir le sujet. Tu verras sa réaction, et tu crois qu’il sait pour toi ?
Moi : Ca fait quelque temps que je me pose la question je n’ai pourtant rien fait pour que cela se remarque, je n’ai pas eu d’attitude particulière, rien de tout ça !
Del : Phil, mon petit frère adoré, fais ce qu’il te semble bien, mais moi, à ta place, je n’hésiterais pas, si tu vois ce que je veux dire.
Moi : Merci frangine, et pas un mot aux parents !
Del : Promis, juré !
Voilà, j’étais rassuré et surtout j’avais pu en parler avec ma sœur. Nous avions toujours eu un bon contact entre nous.
Nous avions Delphine et moi dîner avec nos parents. Ce n’était plus arrivé depuis quelques temps. Delphine allait reprendre les cours à l’université et se préparait pour avoir tout ce qu’il lui fallait pour la rentrée.
Moi, demain j’allais revoir mes potes et surement Jacques. Finalement à table nous parlions de tout et de rien. Puis papa abordait un sujet qu’il venait de lire dans sa revue hebdomadaire. Il se mit a résumé ce qu’il avait lu sur les attirances sexuelles des jeunes ados. Nous voilà bien, si papa nous posait des questions à Delphine et à moi, je ne savais pas comment nous allions nous y prendre. Papa nous expliquait qu’une partie des jeunes ados se cherchait et que les jeunes avaient des expériences tant avec une fille ou un gars selon le moment et l’attirance. Il n’était pas rare qu’un garçon ait des relations avec un autre garçon pendant quelques temps et puis ait des relations avec une fille par la suite. Puis il ajouta qu’il restait une partie des jeunes ados qui était homosexuel.
Delphine et moi nous nous regardions du coin de l’œil, sans pour autant attirer l’attention de nos parents.
Puis arriva, comme un sujet tant redouté par les enfants devant leurs parents, des questions sur le sexe et tout ce qui en suit.
Papa : Dis Phil, as-tu déjà été attiré par les filles ?
Moi : Oui, papa, il y a des filles qui sont pas mal dans l’école.
Papa : Si tu veux, tu venir à la maison avec ta copine, tu as 17 ans et je trouve ça normal.
Moi : Mais papa, on a le temps, puis ça me gêne.
Papa : Mais arrête, à ton âge j’avais déjà ramené une fille à la maison de tes grands-parents !
Moi : Oui, c’est ça, Papy et Mamy ont accepté que tu viennes chez eux avec une meuf !
Papa : Oui Phil, en tout bien tout honneur !
Del : Dis papa, et si je ramène un garçon à la maison, tu en penserait quoi ?
Papa : Alors là, je ne sais pas. J’aimerais le voir avant et avoir en entretien avec lui. Et en fonction des réponses il pourrait rester ou pas !
Del : Oui, c’est ça. De nos jours ça ne se passe pas comme ça. On n’est pas au siècle dernier !
Maman : Arrête Delphine, ne parle pas comme ça. Et puis c’est vrai Alain (mon père) il faut avoir les idées plus larges maintenant. Et puis quand tu as été invité chez mes parents, mon père ne t’a pas posé un tas de questions.
Del : Tu vois papa, les générations changent.
Moi : C’est vrai, je suis encore jeune, mais il me semble qu’il faut pouvoir vivre avec son temps et accepter que certains ne veuillent plus se marier et vivre comme ça en couple ni plus ni moins.
Papa : Voilà mon fils qui philosophe !
Moi : C’est ça papa, fout toi de moi !
Papa : Mais non, je te charrie.
Maman : Dis Alain, si deux garçons veulent vivre ensemble, ou même deux filles, tu en penserait quoi ?
Papa : Arrête Fanny (ma maman), pas chez nous.
Maman : Et si ton fils revient avec son copain et qu’ils sont homos, ou même ta fille avec sa copine, tu fais quoi ?
Papa : Mais je ne sais pas, je serai surpris dans un premier temps, puis dans un second temps… et puis merde avec cette discussion !
Maman : Enfin Alain, si c’était le cas de tes enfants, tu ferais quoi ?
Papa : Et bien ma chère Fanny, je n’en sais rien. Je ne serai peut-être pas prêt à l’accepter, ou alors ça m’en coûterai.
Del : Tu penses que si je reviens avec mon amie lesbienne à la maison que nous serions bien accueillies. Dis-moi franchement.
Papa : Écoute Delphine, je ne sais pas. Ce n’est pas le cas, mais j’en aurais peut-être honte pour toi.
Del : Mais enfin, la société évolue, tu ne vas pas me dire que tu es homophobe !
Papa : Mais non, mais je ne m’imagine pas avoir un enfant homo, c’est tout !
Moi : Bon, je crois qu’on va débarrasser la table pour donner un coup de main à maman.
Je crois qu’il était temps que cette discussion prenne fin. Je ne sais pas ce que ma sœur aurait pu ajouter, pour moi Papa n’est pas prêt à envisager ce genre de chose.
J’étais dans la cuisine avec maman et je l’aidais à la vaisselle. Puis maman me regarda.
Papa et Delphine avaient regagné le salon et ils regardaient les infos à la télé depuis quelques minutes.
Pendant ce temps-là Maman me regardait dans les yeux, elle m’observait et je savais qu’elle allait me demander quelque chose, car, comme elle l’avait toujours dit, elle lisait en moi comme à livre ouvert. Je tentais de ne penser à rien, mais à mon avis s’était peine perdue.
Maman : Phil, tu sais que je t’aime mon grand. J’ai failli dire mon petit, comme tu es le dernier de la famille ? J’espère que tu ne m’en veux pas quand je t’appelle « mon petit ». Et puis tu es beau comme un dieu.
Moi : Non maman bien sûr que je ne t’en veux pas et puis je t’aime aussi, tu le sais bien. Mais je ne suis pas beau comme un dieu, je suis juste comme je suis, sans plus.
Maman : Oui, c’est ça, mais tu es beau, c’est pour moi une certitude.
Moi : Maman, arrête !
Maman : Ça va je te laisse tranquille mon bel apollon. Mais, j’ai vu que tu n’étais pas à l’aise lors de notre discussion à table avec ton père et ta sœur. Je ne sais pas pourquoi, c’est parce que nous parlions d’orientation sexuelle des jeunes ados ?
Moi : Mais non maman, c’est que j’ai encore le temps pour songer à courtiser une fille.
Maman : Tu sais Phil, tu peux toujours venir me trouver pour me parler de ce qui te chagrine ou de ce qui te pose problème.
Moi : Oui je sais maman, mais pour le moment ça va.
Maman : Tu sais Phil, si jamais, dans ta vie future, si tu aimes un garçon, j’en serai peinée, mais tu resteras toujours mon enfant et j’accueillerai ton ami comme s’il était aussi mon fils.
Moi : Mais maman, à quoi penses-tu ! Mais je suis encore jeune, j’ai le temps. Et puis il faudrait que je connaisse quelqu’un et ce n’est pas le cas.
Maman : Dis Phil, ce que je te disais c’est pour te dire combien je t’aime et peu importe ton orientation sexuelle à toi, je la respecterai, crois-moi !
Moi : Oui maman, je n’en doute pas une seconde. C’est pour papa que je me pose des questions, est-il aussi ouvert que toi sur ce sujet, en fonction de ce qu’il avait dit ce soir, je pense qu’il est peut-être un peu homophobe !
Maman : Honnêtement, je n’en sais rien, mais c’est possible. Et de toute façon tu sais bien que ton père se range souvent à mes avis.
Moi : Oui maman, allons voir au salon. Tu sais, je t’adore ma chère petite maman adorée !
Maman : Arrête Phil, je le sais.
Maman m’avait alors fait un gros câlin avant de rejoindre mon père et ma sœur au salon.
Papa regardait les infos alors que Delphine me regardait pour savoir ce qu’il s’était passé dans la cuisine avec maman. Je lui avais fait un clin d’œil comme pour lui dire que je lui raconterai tout avant d’aller dormir.
Nous avions passé la soirée en famille à regarder un film d’aventure à la télé.
Pendant le déroulement du film je n’arrêtais pas de penser que maman devait se douter de quelque chose, savait-elle que je préférais les garçons. Maman savait-elle pour Delphine. J’étais dans expectative.
Pourquoi a-t-il fallut qu’on parle de l’orientation sexuelle des ados ce soir, à table et de plus c’est mon père qui avait lancé la discussion. Je ne savais plus que penser. J’étais content de voir que Delphine voulait elle aussi en savoir plus. Avait-elle eu une conversation avec papa alors que j’étais dans la cuisine avec Maman. J’allais en savoir plus dans deux heures.
Après avoir embrassés nos parents, Delphine et moi nous étions montés vers nos chambres. Delphine m’a fait signe pour la suivre dans sa chambre. Une fois la porte fermée elle m’avait demandé ce que j’avais dit à maman lors de la vaisselle. Je lui avais donc expliqué qu’elle m’aimait et que si j’étais amoureux d’un garçon, qu’elle l’accepterait et que mon « petit ami » serait comme son fils. Je lui avais expliqué que j’étais presque certain qu’elle se doutait que j’étais gay. Quand à Delphine, je ne savais pas car nous n’en avions pas parlé. J’avais ajouté que je me demandais si notre père était un peu homophobe. Delphine se posait la même question. Nous n’avions toujours pas la réponse. Delphine m’avait dit de faire attention, avec Julien et même si je me liais avec un autre copain.
J’étais allé prendre ma douche avant de rejoindre ma chambre et d’aller dans mon lit.
Une fois couché, je m’étais mis à penser à Julien et à Jacques. J’étais content de pouvoir peut-être devenir encore plus proche de Jacques. Il faut dire qu’avec ce que j’avais appris sur la relation de Julien avec le Charles en question, je m’étais remémoré les bons moments passés avec Jacques. Il était comme un ange, très blond, surtout avec le soleil d’été. Je commençais à fantasmer sur Jacques, je supposais que c’était à cause de l’attitude de Julien. Je m’étais ensuite glissé dans les bras de Morphée.
Questionnements.
Ce dimanche soir, alors que je ne m’y attendais pas, Julien avait téléphoné à la maison. Il voulait s’excuser de l’attitude de son père.
Ne sachant pas sur quel pied danser, je me posais une question, mais qui était donc ce Charles ?
J’avais donc posé la question à Julien :
Moi : Dis Juju, c’est qui ce Charles dont a parlé ton père ?
Jul : Mais, je…enfin, c’était un copain à moi.
Moi : Dis Juju, tu te fous de qui là !
Jul : Mais Phil, c’était un copain d’enfance avec lequel j’avais sympathisé.
Moi : OK, je vois, c’était ton petit « copain » à ce que je sache.
Jul : Mais, oui, mais tu ne vas pas m’en vouloir.
Moi : Dis Juju, il y a autre chose, ce n’est pas seulement ça et de plus je pense que ton père n’y a pas cru.
Jul : Dis Phil, tu es devin ou quoi. Oui Charles a été mon petit copain et oui je pense que mon père a une forte influence sur moi et mes relations.
Moi : Juju, tu en as pas assez dit, soit tu me racontes ou alors je te laisse avec tes histoires !»
Jul : Voilà Phil, mais que cela reste entre nous. Quand mon papa était jeune il avait subi une mise à l’air suivie par une branlette non désirée qui lui avait été imposée lorsqu’il était en colonie de vacances alors qu’il avait quinze ans. Puis une seconde quelques jours plus tard. Ensuite il avait été forcé de branler et de sucer tous les gars de la chambre.
Moi : Ah, OK, mais c’est dégueulasse !
Jul : Dis Phil, tu n’en parle avec personne !
Moi : Non Juju, je serai muet comme une carpe. Et tu penses que ton père est au courant pour nous deux,
Jul : Oui, je pense qu’il le sait mais il ne veut rien voir et rien entendre suite à ce qui s’est passé dans sa jeunesse.
Moi : Mais qu’est-ce qu’on va faire ?
Jul : Mais rien, ne t’occupe de rien, c’est déjà assez compliqué comme ça. Mon père a déjà giflé Charles quand il nous a vus nus dans la salle de bain, alors tu penses s’il nous avait vus ensemble nus dans mon lit occupé à baiser !
J’étais sidéré. Je ne savais plus quoi penser.
Moi : Dis Juju, je ne veux pas retourner le couteau dans la plaie, mais le Charles, c’était qui pour toi ?
Jul : Mais, Phil, je … je ne sais pas, mais enfin… c’était mon… premier amant !
Moi : OK, je suis fixé ! Bon je te laisse.
J’avais coupé court à la conversation. Je ne savais plus ce que je faisais dans cette histoire. Etais-je une roue de secours, Julien avait-il profité de moi lors de son séjour à la maison, y avait-il autre chose. J’étais dans l’expectative.
Alors que j’étais dans ma chambre, j’avais entendu ma sœur Delphine monter à l’étage, elle allait vers sa chambre à coucher. J’ai ouvert la porte de ma chambre et je lui ai fait signe de venir auprès de moi. Une fois la porte fermée, je lui avais demandé :
Moi : Dis Delphine, j’ai passé le week-end chez Julien et ça ne s’est pas très bien passé !
Del : Oh mince, et que s’est-il passé Phil ?
Moi : D’abord Julien avait un drôle de comportement, il n’était pas le même que lors de son séjour à la maison.
Del : Je suppose que c’est lorsque son père est là.
Moi : Oui Delphine, c’est quand son père est présent et qu’il veut savoir ce que Julien compte faire, ou il veut savoir ce qu’il a fait et ce genre de chose.
Del : Oui Phil, je sais, son père est spécial. Il est même parfois fort pesant.
Moi : Puis, je ne sais comment te le dire, tu sais que j’aime Julien, du mois je crois que je l’aime, et bien on a passé la première nuit ensemble, sans problème, sauf qu’au matin, j’avais entendu du bruit dans le hall de nuit et j’avais directement remis la couette sur nous. La maman de Julien avait ensuite ouvert la porte. Elle n’a donc pas vu que nous étions à poil dans le lit. Je lui avais dit qu’on allait se lever et que j’allais réveillé Julien qui dormait encore.
Del : Et alors, il n’y a que ça.
Moi : Non, lors de la seconde nuit, ça a été ; ce n’est que le matin, alors que nous étions Julien et moi sous la douche de la salle de bain, la maman de Julien nous a surpris en train de nous branler mutuellement !
Del : Ah merde alors !
Moi : Julien ne savais plus où se mettre. Nous nous étions habillés et nous sommes allés voir la maman de Juju. Elle ne nous en voulait pas, elle a dit à Juju qu’elle se doutait qu’il était gay. Puis le papa est rentré de la boulangerie et elle ne lui a rien dit ; nous non plus évidement.
Del : Le papa n’a rien dit, tu ne sais pas s’il se doute de quelque chose ?
Moi : Non Delphine, mais je pense bien qu’il doit être au courant.
Del : Pourquoi penses-tu qu’il est au courant ?
Moi : Mais c’est à cause d’une histoire avec un certain Charles, Charles qui était le petit ami de Julien.
Del : Bon, je vois que tu es au courant pour Charles. C’est Stéphanie qui m’avait mis au parfum. Oui Julien avait déjà un petit copain. Je n’ai rien voulu dire lorsque tu as courtisé Julien, mais j’étais au courant. Désolé petit frère !
Moi : Tu vois Delphine, je ne sais plus où j’en suis. Je suis déçu de Julien, je ne le reconnais plus et puis il y avait ce Charles et les réactions de Pierre, et puis je ne sais pas où j’en suis.
Je m’étais mis à pleurer. Je m’en voulais de m’être attaché à Julien et je me sentais trahi. Delphine m’a pris dans ses bras pour me consoler.
Moi : Dis Delphine, et nos parents tu crois qu’ils sont au courant de nos relations ?
Del : Tu sais Phil, maman n’est pas née de la dernière pluie, je suis presque certaine qu’elle sait pour moi, surement, et pour toi, je ne sais pas, mais elle doit s’en douter !
Moi : Merde alors ! Excuse-moi !
Del : Ce n’est pas grave mon très cher petit frère ! Ne t’inquiète pas tu sais que nos parents sont assez tolérants, alors laisse venir et puis tu verras bien !
Moi : Merci ma grande sœur adorée !
Del : Si tu le souhaites, je suis toujours dispo pour t’écouter et si c’est possible pour t’aider.
Moi : Puis-ce que tu en parles, je te signale que j’ai vu Jacques, tu sais mon copain de classe, il pleurait juste après m’avoir quitté à l’arrête de bus. Au moins deux fois je l’ai vu prendre son mouchoir et s’essuyer les yeux. Il m’a semblé à plusieurs reprises l’avoir vu me mater soit aux vestiaires ou soit sous les douches après le cours EPS.
Del : Tu crois qu’il est gay lui aussi ?
Moi : Je ne sais pas, mais cela m’a retourné de le voir comme ça, pleurer. Je ne sais pas, mais il a peut-être peur de montrer qu’il est attiré par les garçons.
Del : Ca ne te coûte rien d’approfondir le sujet. Tu verras sa réaction, et tu crois qu’il sait pour toi ?
Moi : Ca fait quelque temps que je me pose la question je n’ai pourtant rien fait pour que cela se remarque, je n’ai pas eu d’attitude particulière, rien de tout ça !
Del : Phil, mon petit frère adoré, fais ce qu’il te semble bien, mais moi, à ta place, je n’hésiterais pas, si tu vois ce que je veux dire.
Moi : Merci frangine, et pas un mot aux parents !
Del : Promis, juré !
Voilà, j’étais rassuré et surtout j’avais pu en parler avec ma sœur. Nous avions toujours eu un bon contact entre nous.
Nous avions Delphine et moi dîner avec nos parents. Ce n’était plus arrivé depuis quelques temps. Delphine allait reprendre les cours à l’université et se préparait pour avoir tout ce qu’il lui fallait pour la rentrée.
Moi, demain j’allais revoir mes potes et surement Jacques. Finalement à table nous parlions de tout et de rien. Puis papa abordait un sujet qu’il venait de lire dans sa revue hebdomadaire. Il se mit a résumé ce qu’il avait lu sur les attirances sexuelles des jeunes ados. Nous voilà bien, si papa nous posait des questions à Delphine et à moi, je ne savais pas comment nous allions nous y prendre. Papa nous expliquait qu’une partie des jeunes ados se cherchait et que les jeunes avaient des expériences tant avec une fille ou un gars selon le moment et l’attirance. Il n’était pas rare qu’un garçon ait des relations avec un autre garçon pendant quelques temps et puis ait des relations avec une fille par la suite. Puis il ajouta qu’il restait une partie des jeunes ados qui était homosexuel.
Delphine et moi nous nous regardions du coin de l’œil, sans pour autant attirer l’attention de nos parents.
Puis arriva, comme un sujet tant redouté par les enfants devant leurs parents, des questions sur le sexe et tout ce qui en suit.
Papa : Dis Phil, as-tu déjà été attiré par les filles ?
Moi : Oui, papa, il y a des filles qui sont pas mal dans l’école.
Papa : Si tu veux, tu venir à la maison avec ta copine, tu as 17 ans et je trouve ça normal.
Moi : Mais papa, on a le temps, puis ça me gêne.
Papa : Mais arrête, à ton âge j’avais déjà ramené une fille à la maison de tes grands-parents !
Moi : Oui, c’est ça, Papy et Mamy ont accepté que tu viennes chez eux avec une meuf !
Papa : Oui Phil, en tout bien tout honneur !
Del : Dis papa, et si je ramène un garçon à la maison, tu en penserait quoi ?
Papa : Alors là, je ne sais pas. J’aimerais le voir avant et avoir en entretien avec lui. Et en fonction des réponses il pourrait rester ou pas !
Del : Oui, c’est ça. De nos jours ça ne se passe pas comme ça. On n’est pas au siècle dernier !
Maman : Arrête Delphine, ne parle pas comme ça. Et puis c’est vrai Alain (mon père) il faut avoir les idées plus larges maintenant. Et puis quand tu as été invité chez mes parents, mon père ne t’a pas posé un tas de questions.
Del : Tu vois papa, les générations changent.
Moi : C’est vrai, je suis encore jeune, mais il me semble qu’il faut pouvoir vivre avec son temps et accepter que certains ne veuillent plus se marier et vivre comme ça en couple ni plus ni moins.
Papa : Voilà mon fils qui philosophe !
Moi : C’est ça papa, fout toi de moi !
Papa : Mais non, je te charrie.
Maman : Dis Alain, si deux garçons veulent vivre ensemble, ou même deux filles, tu en penserait quoi ?
Papa : Arrête Fanny (ma maman), pas chez nous.
Maman : Et si ton fils revient avec son copain et qu’ils sont homos, ou même ta fille avec sa copine, tu fais quoi ?
Papa : Mais je ne sais pas, je serai surpris dans un premier temps, puis dans un second temps… et puis merde avec cette discussion !
Maman : Enfin Alain, si c’était le cas de tes enfants, tu ferais quoi ?
Papa : Et bien ma chère Fanny, je n’en sais rien. Je ne serai peut-être pas prêt à l’accepter, ou alors ça m’en coûterai.
Del : Tu penses que si je reviens avec mon amie lesbienne à la maison que nous serions bien accueillies. Dis-moi franchement.
Papa : Écoute Delphine, je ne sais pas. Ce n’est pas le cas, mais j’en aurais peut-être honte pour toi.
Del : Mais enfin, la société évolue, tu ne vas pas me dire que tu es homophobe !
Papa : Mais non, mais je ne m’imagine pas avoir un enfant homo, c’est tout !
Moi : Bon, je crois qu’on va débarrasser la table pour donner un coup de main à maman.
Je crois qu’il était temps que cette discussion prenne fin. Je ne sais pas ce que ma sœur aurait pu ajouter, pour moi Papa n’est pas prêt à envisager ce genre de chose.
J’étais dans la cuisine avec maman et je l’aidais à la vaisselle. Puis maman me regarda.
Papa et Delphine avaient regagné le salon et ils regardaient les infos à la télé depuis quelques minutes.
Pendant ce temps-là Maman me regardait dans les yeux, elle m’observait et je savais qu’elle allait me demander quelque chose, car, comme elle l’avait toujours dit, elle lisait en moi comme à livre ouvert. Je tentais de ne penser à rien, mais à mon avis s’était peine perdue.
Maman : Phil, tu sais que je t’aime mon grand. J’ai failli dire mon petit, comme tu es le dernier de la famille ? J’espère que tu ne m’en veux pas quand je t’appelle « mon petit ». Et puis tu es beau comme un dieu.
Moi : Non maman bien sûr que je ne t’en veux pas et puis je t’aime aussi, tu le sais bien. Mais je ne suis pas beau comme un dieu, je suis juste comme je suis, sans plus.
Maman : Oui, c’est ça, mais tu es beau, c’est pour moi une certitude.
Moi : Maman, arrête !
Maman : Ça va je te laisse tranquille mon bel apollon. Mais, j’ai vu que tu n’étais pas à l’aise lors de notre discussion à table avec ton père et ta sœur. Je ne sais pas pourquoi, c’est parce que nous parlions d’orientation sexuelle des jeunes ados ?
Moi : Mais non maman, c’est que j’ai encore le temps pour songer à courtiser une fille.
Maman : Tu sais Phil, tu peux toujours venir me trouver pour me parler de ce qui te chagrine ou de ce qui te pose problème.
Moi : Oui je sais maman, mais pour le moment ça va.
Maman : Tu sais Phil, si jamais, dans ta vie future, si tu aimes un garçon, j’en serai peinée, mais tu resteras toujours mon enfant et j’accueillerai ton ami comme s’il était aussi mon fils.
Moi : Mais maman, à quoi penses-tu ! Mais je suis encore jeune, j’ai le temps. Et puis il faudrait que je connaisse quelqu’un et ce n’est pas le cas.
Maman : Dis Phil, ce que je te disais c’est pour te dire combien je t’aime et peu importe ton orientation sexuelle à toi, je la respecterai, crois-moi !
Moi : Oui maman, je n’en doute pas une seconde. C’est pour papa que je me pose des questions, est-il aussi ouvert que toi sur ce sujet, en fonction de ce qu’il avait dit ce soir, je pense qu’il est peut-être un peu homophobe !
Maman : Honnêtement, je n’en sais rien, mais c’est possible. Et de toute façon tu sais bien que ton père se range souvent à mes avis.
Moi : Oui maman, allons voir au salon. Tu sais, je t’adore ma chère petite maman adorée !
Maman : Arrête Phil, je le sais.
Maman m’avait alors fait un gros câlin avant de rejoindre mon père et ma sœur au salon.
Papa regardait les infos alors que Delphine me regardait pour savoir ce qu’il s’était passé dans la cuisine avec maman. Je lui avais fait un clin d’œil comme pour lui dire que je lui raconterai tout avant d’aller dormir.
Nous avions passé la soirée en famille à regarder un film d’aventure à la télé.
Pendant le déroulement du film je n’arrêtais pas de penser que maman devait se douter de quelque chose, savait-elle que je préférais les garçons. Maman savait-elle pour Delphine. J’étais dans expectative.
Pourquoi a-t-il fallut qu’on parle de l’orientation sexuelle des ados ce soir, à table et de plus c’est mon père qui avait lancé la discussion. Je ne savais plus que penser. J’étais content de voir que Delphine voulait elle aussi en savoir plus. Avait-elle eu une conversation avec papa alors que j’étais dans la cuisine avec Maman. J’allais en savoir plus dans deux heures.
Après avoir embrassés nos parents, Delphine et moi nous étions montés vers nos chambres. Delphine m’a fait signe pour la suivre dans sa chambre. Une fois la porte fermée elle m’avait demandé ce que j’avais dit à maman lors de la vaisselle. Je lui avais donc expliqué qu’elle m’aimait et que si j’étais amoureux d’un garçon, qu’elle l’accepterait et que mon « petit ami » serait comme son fils. Je lui avais expliqué que j’étais presque certain qu’elle se doutait que j’étais gay. Quand à Delphine, je ne savais pas car nous n’en avions pas parlé. J’avais ajouté que je me demandais si notre père était un peu homophobe. Delphine se posait la même question. Nous n’avions toujours pas la réponse. Delphine m’avait dit de faire attention, avec Julien et même si je me liais avec un autre copain.
J’étais allé prendre ma douche avant de rejoindre ma chambre et d’aller dans mon lit.
Une fois couché, je m’étais mis à penser à Julien et à Jacques. J’étais content de pouvoir peut-être devenir encore plus proche de Jacques. Il faut dire qu’avec ce que j’avais appris sur la relation de Julien avec le Charles en question, je m’étais remémoré les bons moments passés avec Jacques. Il était comme un ange, très blond, surtout avec le soleil d’été. Je commençais à fantasmer sur Jacques, je supposais que c’était à cause de l’attitude de Julien. Je m’étais ensuite glissé dans les bras de Morphée.