12-06-2021, 10:36 AM
Finalement je m’étais un peu diverti lors de cette veillée. J’avais pu penser à autre chose, je dirai même que je ne pensais plus, j’étais là, je participais avec les autres en chantant. Mon esprit s’était quelque peu libéré. Ben me voyant ainsi, se demandait ce qu’il se passait. A deux reprises il m’avait demandé comment j’allais et je lui avais répondu que tout était OK !
La veillée n’avait pas duré trop longtemps, nous étions fatigués après nos deux journées en montagne. Bon nombre de mes amis bayaient aux corneilles ! Jean-Pierre voyant qu’il était temps de mettre fin à la veillée a proposé de chanter le « Cantique des Patrouilles » en guise de chant final.
Une fois ce chant terminé, nous avions salué nos amis suisses valaisans. Avant de quitter Raphaël et Christian, je leur ai donné un bisou sur la joue, sans dire un mot. Je voulais qu’ils sachent que je pensais à eux et que je leur souhaitais une bonne nuit, sans cauchemar. Ben avait fait la même chose que moi. Nous les avions laissé partir vers leur campement. Ben m’avait pris la main pour rejoindre notre tente où Gaby nous attendait.
Je m’étais déshabillé complètement pour dormir, la soirée étant assez chaude malgré l’altitude. Il n’avait pas fallu trois minutes pour plonger dans le pays des rêves ! La nuit fut relativement calme, je n’avais pas fait de cauchemar, je ne m’étais pas réveillé, j’avais enfin pu dormir tout mon soûl.
C’est seulement en ouvrant les yeux que j’avais vu le regard bleu de mon super ami Ben. Ses cheveux blonds étaient comme à leurs habitudes, décoiffés. Ça lui donnait l’air d’un ange écervelé, avec son petit nez qui trônait, bien en place, au milieu de ce visage rayonnant. Un large sourire ornait le tout, image qui donnait envie de se réveiller et d’embrasser cet adonis qui dévorait littéralement mon propre visage. J’avais souri à mon Benoît d’amour, j’avais avancé mon visage vers cette figure lumineuse et mes lèvres s’étaient posées sur les siennes. Nous ne nous étions pas préoccupés de Gaby, ne sachant même pas s’il était réveillé ou pas. Nous étions sur une autre planète, dans un autre monde, dans notre monde de rêve et d’amour ! Nos langues s’étaient enfin touchées, elles venaient d’entrer dans une folle farandole dans nos bouches, attentives à ne pas influencer cette danse merveilleuse. Nos pénis avaient eux aussi réagi à cette chaleur qui émanait de nos deux corps et nos glands laissaient déjà échapper un peu de liquide séminal. Puis ma bouche avait quitté les lèvres de Ben, s’était attardée au niveau de son cou où elle déposait de petits bisous pleins de tendresse. Mes mains, comme celles de Ben, parcouraient nos corps déjà rouges et comblés de ces merveilleuses sensations. Puis mes bisous se firent de plus en plus précis. J’avais atteint le nombril de Ben et déjà je sentais son gland humide sous mon menton. J’avais levé les yeux vers le visage de Ben qui souriait d’aise. Dans ma lancée, j’avais placé mes lèvres sur le gland qui n’attendait que ça. Ma bouche s’était alors ouverte pour laisser entrer le sexe gonflé de Ben entre mes lèvres. Puis j’avais entrepris une fellation tellement désirée depuis quelques jours. Ben m’avait fait signe de m’arrêter. J’avais quitté son pénis à contrecœur. Ben s’était alors retourné de façon à pouvoir lui aussi goûter à mon bout dressé. C’est donc ensemble que nous nous sommes sucés. Nous n’avions même pas pensé à Gaby qui dormait dans la même tente, ne sachant pas s’il était réveillé. C’est en jetant un coup d’œil de son côté que j’avais vu mon Gaby, son sexe en main, en train de se branler de son côté. Il me regardait dans les yeux en m’encourageant à poursuivre la fellation faite à Ben. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour que je ressente la montée de la sève au niveau de mon sexe, puis j’avais laissé partir six jets de sperme au fond de la gorge de Ben. Dix secondes plus tard, c’était au tour de mon amour de tapisser le fond de la mienne avec sa semence. Sans attendre nous nous étions embrassés, mêlant nos salives et le goût nos spermes mélangés. Nous venions d’entendre Gaby râler en jouissant dans sa main, les yeux clos, savourant son plaisir solitaire, quoi que !
Benoît avait pris la boîte de papiers essuie-tout pour que Gaby puisse se nettoyer. Pour nous, ce n’était pas la peine, ayant bu la sève de vie de notre amoureux. Une fois la tension un peu retombée, Gaby avait prononcé :
Gab : « Alors là, les gars, vous avez fait fort. Je ne regrette pas de vous avoir dans la tente !
Moi : Désolé Gaby, mais cela faisait déjà un moment que nous attendions de pouvoir ainsi nous aimer.
Gab : Au contraire, de toute façon ça reste entre nous. Puis vous m’avez rendu service en me faisant jouir comme jamais en vous regardant !
Ben : Bien content pour toi alors, Gaby. »
Nous nous étions mis à rire, mais pas trop fort pour ne pas attirer l’attention. Nous nous étions habillés, pour aller préparer le petit déjeuner pour tous les pionniers. Gaby n’avait pas été contrarié par ce qu’il avait vu, au contraire il avait eu l’air d’apprécier beaucoup ce moment. En faisant passer le café, Ben et moi nous nous faisions encore quelques bisous sur les lèvres, avant que les autres ne se lèvent. La journée commençait déjà sur de bonne base.
La journée était dédiée au repos. Nous pouvions profiter de la région. Nous avons alors eu l’intention d’aller voir le bord du lac « Thunersee » près de la localité de Spiez. Nous préparons donc nos sacs de sport avec de quoi pouvoir nager le cas échéant. Nous n’avons qu’une envie : de nous reposer dans un autre cadre.
Nos amis pionniers valaisans avaient eux aussi besoin de se mettre au vert pour une journée. Ils avaient entendu dire que nous allions au bord du lac. Ils demandent de pouvoir profiter du bus pour s’y rendre également. Cette demande avait été acceptée de bon cœur. Ainsi, le bus dépose nos deux troupes à Spiez. Puis nous avons quartier libre, Jean-Pierre et Fabrice nous accompagnaient. Nos amis suisses prennent une autre direction : c’était convenu au départ.
Durant la matinée nous avons parcouru la localité de Spriez ainsi que les alentours. Puis sur l’heure de midi, nous prenons une collation dans un snack. Le temps était au beau fixe. Il y an magnifique soleil, le vent pratiquement nul : juste une toute petite brise venant du lac. Nous pouvons voir au loin les sommets qui entourent les environs d’Interlaken ; cette ville n’est pas très loin d’où nous nous trouvons. Nous avons alors rejoint le lac.
Nous nous sommes couchés dans l’herbe au bord du lac, ayant étendu nos draps de bain pour nous reposer. Certains d’entre nous se sont endormis : ils devaient en effet récupérer la fatigue de ces deux jours en montagne. Ben et moi nous nous sommes aussi assoupis. Ce n’est que vers quinze heures que nous avons ouvert les yeux. A ce moment que nous décidons de prendre un bain dans le lac. Il nous a été conseillé d’aller dans la zone de baignade pour être plus en sécurité et tranquilles. Nous enfilons alors nos maillots, aidés par nos compagnons qui tiennent deux draps de bain pour ne pas nous faire voir des autres plaisanciers présents eux aussi au bord du lac, dans la zone récréative.
Alors que nous voilà habillés pour nous tremper dans l’eau, nous voyons venir vers nous nos amis valaisans. Ils avaient eux aussi leurs effets pour aller nager. Nous les attendons pour nous amuser ensemble. Quel bonheur d’être aussi relax et de profiter de ce bon moment, entre jeunes. Nous nous éclaboussons tout en riant. L’eau n’est pas très chaude mais quand même plus « tempérée » que celle du torrent de montagne ! Et cela ne nous dérange pas trop. Elle était quand même plus chaude que celle du torrent. L’entente entre les deux postes pionniers était des meilleures. Nous avions comme des atomes crochus, le courant passait bien. Ben et moi nous avons retrouvé nos amis Raphaël et Christian. Nous nous amusons follement à nous éclabousser.
Puis une fois sorti du lac nous allons nous étendre sur nos draps de bain, réchauffés par le soleil généreux. Certains d’entre nous ont pris de la crème solaire. Nous avons donc pu nous tartiner et également en mettre dans le dos de nos compagnons. C’est bien sûr Ben qui m’a enduit le dos et j’ai fait de même pour le sien ; juste à côté de nous Raphaël et Christian nous imitent. Alors que nous profitons du soleil, nous parlons entre nous de nos activités aux pionniers, de nos études, de nos activités sportives et culturelles, etc. Bref nous nous entendons à merveille.
Vers dix-sept heures trente, le bus vient nous reprendre, direction le camp international. En pénétrant dans le camp, nous saluons nos amis suisses. Trois d’entre nous passent alors prendre de quoi préparer à souper dans le réfrigérateur qui nous était destiné.
Après le repas, nous savons que nous allons pouvoir profiter d’une nouvelle grande veillée, avec les six postes pionniers réunis. Nous nous installons avec les Suisses valaisans, ensemble, tous mélangés. Nos deux amis Raphaël et Christian nous rejoignent, Ben et moi. Nous sommes heureux de voir qu’ils ont le sourire malgré le fait qu’ils allaient revoir la troupe de leurs agresseurs. Heureusement ils savent pertinemment bien que ces derniers ont été éjectés du camp.
La veillée commence sur les chapeaux de roues. Quelques chants en anglais et en allemand et la majeure partie en français. Nous avions repris des standards tels que « Red River Valley », « Je reviens » de Hugues Aufray, « Plaine, ma plaine », « Vent frais », le « Chant des Marais », etc. A l’issue de la soirée, nous entonnons tous le « Cantique des Patrouilles ».
C’est au moment de quitter le chapiteau que deux animateurs pionniers de la troupe suisse alémanique, troupe des agresseurs, se présentent à notre poste ainsi qu’à celui de nos amis valaisans. Ils tentent de s’exprimer en français ! Alex prend alors le relais pour traduire ce qu’il pouvait comprendre. En résumé, les deux animateurs nous prient d’excuser leur troupe pour les faits qui s’étaient déroulés. Ils avaient appris que lors de l’attaque, si nous avions, Ben et moi, été présents, nous aurions aussi été pris pour cible.
J’avais pu voir dans cette démarche comme un aveu de leur part. En effet, ils avaient regretté de ne pas avoir senti ce qui allait se passer il y a deux soirs de cela. Ils croyaient que leurs pionniers étaient assez tolérants que pour accepter une différence, cette différence qu’est l’homosexualité. Ils pensaient avoir failli à leur devoir d’animateurs. Raphaël et Christian avaient déjà eu l’occasion d’avoir des excuses, mais comme nous étions, Ben et moi, aussi concernés, ils avaient voulu réitérer cette démarche auprès des deux postes pionniers.
Ben avait tout de suite accepté les excuses en allant serrer la main aux animateurs, j’avais suivi Ben et j’avais fait de même. J’avais néanmoins les yeux humides, j’étais assez ému tout en pensant à ce que nous aurions pu subir si nous avions été présents. Finalement nous sommes sortis du chapiteau sous les applaudissements de certains pionniers d’expression allemande.
La veillée n’avait pas duré trop longtemps, nous étions fatigués après nos deux journées en montagne. Bon nombre de mes amis bayaient aux corneilles ! Jean-Pierre voyant qu’il était temps de mettre fin à la veillée a proposé de chanter le « Cantique des Patrouilles » en guise de chant final.
Une fois ce chant terminé, nous avions salué nos amis suisses valaisans. Avant de quitter Raphaël et Christian, je leur ai donné un bisou sur la joue, sans dire un mot. Je voulais qu’ils sachent que je pensais à eux et que je leur souhaitais une bonne nuit, sans cauchemar. Ben avait fait la même chose que moi. Nous les avions laissé partir vers leur campement. Ben m’avait pris la main pour rejoindre notre tente où Gaby nous attendait.
Je m’étais déshabillé complètement pour dormir, la soirée étant assez chaude malgré l’altitude. Il n’avait pas fallu trois minutes pour plonger dans le pays des rêves ! La nuit fut relativement calme, je n’avais pas fait de cauchemar, je ne m’étais pas réveillé, j’avais enfin pu dormir tout mon soûl.
C’est seulement en ouvrant les yeux que j’avais vu le regard bleu de mon super ami Ben. Ses cheveux blonds étaient comme à leurs habitudes, décoiffés. Ça lui donnait l’air d’un ange écervelé, avec son petit nez qui trônait, bien en place, au milieu de ce visage rayonnant. Un large sourire ornait le tout, image qui donnait envie de se réveiller et d’embrasser cet adonis qui dévorait littéralement mon propre visage. J’avais souri à mon Benoît d’amour, j’avais avancé mon visage vers cette figure lumineuse et mes lèvres s’étaient posées sur les siennes. Nous ne nous étions pas préoccupés de Gaby, ne sachant même pas s’il était réveillé ou pas. Nous étions sur une autre planète, dans un autre monde, dans notre monde de rêve et d’amour ! Nos langues s’étaient enfin touchées, elles venaient d’entrer dans une folle farandole dans nos bouches, attentives à ne pas influencer cette danse merveilleuse. Nos pénis avaient eux aussi réagi à cette chaleur qui émanait de nos deux corps et nos glands laissaient déjà échapper un peu de liquide séminal. Puis ma bouche avait quitté les lèvres de Ben, s’était attardée au niveau de son cou où elle déposait de petits bisous pleins de tendresse. Mes mains, comme celles de Ben, parcouraient nos corps déjà rouges et comblés de ces merveilleuses sensations. Puis mes bisous se firent de plus en plus précis. J’avais atteint le nombril de Ben et déjà je sentais son gland humide sous mon menton. J’avais levé les yeux vers le visage de Ben qui souriait d’aise. Dans ma lancée, j’avais placé mes lèvres sur le gland qui n’attendait que ça. Ma bouche s’était alors ouverte pour laisser entrer le sexe gonflé de Ben entre mes lèvres. Puis j’avais entrepris une fellation tellement désirée depuis quelques jours. Ben m’avait fait signe de m’arrêter. J’avais quitté son pénis à contrecœur. Ben s’était alors retourné de façon à pouvoir lui aussi goûter à mon bout dressé. C’est donc ensemble que nous nous sommes sucés. Nous n’avions même pas pensé à Gaby qui dormait dans la même tente, ne sachant pas s’il était réveillé. C’est en jetant un coup d’œil de son côté que j’avais vu mon Gaby, son sexe en main, en train de se branler de son côté. Il me regardait dans les yeux en m’encourageant à poursuivre la fellation faite à Ben. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour que je ressente la montée de la sève au niveau de mon sexe, puis j’avais laissé partir six jets de sperme au fond de la gorge de Ben. Dix secondes plus tard, c’était au tour de mon amour de tapisser le fond de la mienne avec sa semence. Sans attendre nous nous étions embrassés, mêlant nos salives et le goût nos spermes mélangés. Nous venions d’entendre Gaby râler en jouissant dans sa main, les yeux clos, savourant son plaisir solitaire, quoi que !
Benoît avait pris la boîte de papiers essuie-tout pour que Gaby puisse se nettoyer. Pour nous, ce n’était pas la peine, ayant bu la sève de vie de notre amoureux. Une fois la tension un peu retombée, Gaby avait prononcé :
Gab : « Alors là, les gars, vous avez fait fort. Je ne regrette pas de vous avoir dans la tente !
Moi : Désolé Gaby, mais cela faisait déjà un moment que nous attendions de pouvoir ainsi nous aimer.
Gab : Au contraire, de toute façon ça reste entre nous. Puis vous m’avez rendu service en me faisant jouir comme jamais en vous regardant !
Ben : Bien content pour toi alors, Gaby. »
Nous nous étions mis à rire, mais pas trop fort pour ne pas attirer l’attention. Nous nous étions habillés, pour aller préparer le petit déjeuner pour tous les pionniers. Gaby n’avait pas été contrarié par ce qu’il avait vu, au contraire il avait eu l’air d’apprécier beaucoup ce moment. En faisant passer le café, Ben et moi nous nous faisions encore quelques bisous sur les lèvres, avant que les autres ne se lèvent. La journée commençait déjà sur de bonne base.
La journée était dédiée au repos. Nous pouvions profiter de la région. Nous avons alors eu l’intention d’aller voir le bord du lac « Thunersee » près de la localité de Spiez. Nous préparons donc nos sacs de sport avec de quoi pouvoir nager le cas échéant. Nous n’avons qu’une envie : de nous reposer dans un autre cadre.
Nos amis pionniers valaisans avaient eux aussi besoin de se mettre au vert pour une journée. Ils avaient entendu dire que nous allions au bord du lac. Ils demandent de pouvoir profiter du bus pour s’y rendre également. Cette demande avait été acceptée de bon cœur. Ainsi, le bus dépose nos deux troupes à Spiez. Puis nous avons quartier libre, Jean-Pierre et Fabrice nous accompagnaient. Nos amis suisses prennent une autre direction : c’était convenu au départ.
Durant la matinée nous avons parcouru la localité de Spriez ainsi que les alentours. Puis sur l’heure de midi, nous prenons une collation dans un snack. Le temps était au beau fixe. Il y an magnifique soleil, le vent pratiquement nul : juste une toute petite brise venant du lac. Nous pouvons voir au loin les sommets qui entourent les environs d’Interlaken ; cette ville n’est pas très loin d’où nous nous trouvons. Nous avons alors rejoint le lac.
Nous nous sommes couchés dans l’herbe au bord du lac, ayant étendu nos draps de bain pour nous reposer. Certains d’entre nous se sont endormis : ils devaient en effet récupérer la fatigue de ces deux jours en montagne. Ben et moi nous nous sommes aussi assoupis. Ce n’est que vers quinze heures que nous avons ouvert les yeux. A ce moment que nous décidons de prendre un bain dans le lac. Il nous a été conseillé d’aller dans la zone de baignade pour être plus en sécurité et tranquilles. Nous enfilons alors nos maillots, aidés par nos compagnons qui tiennent deux draps de bain pour ne pas nous faire voir des autres plaisanciers présents eux aussi au bord du lac, dans la zone récréative.
Alors que nous voilà habillés pour nous tremper dans l’eau, nous voyons venir vers nous nos amis valaisans. Ils avaient eux aussi leurs effets pour aller nager. Nous les attendons pour nous amuser ensemble. Quel bonheur d’être aussi relax et de profiter de ce bon moment, entre jeunes. Nous nous éclaboussons tout en riant. L’eau n’est pas très chaude mais quand même plus « tempérée » que celle du torrent de montagne ! Et cela ne nous dérange pas trop. Elle était quand même plus chaude que celle du torrent. L’entente entre les deux postes pionniers était des meilleures. Nous avions comme des atomes crochus, le courant passait bien. Ben et moi nous avons retrouvé nos amis Raphaël et Christian. Nous nous amusons follement à nous éclabousser.
Puis une fois sorti du lac nous allons nous étendre sur nos draps de bain, réchauffés par le soleil généreux. Certains d’entre nous ont pris de la crème solaire. Nous avons donc pu nous tartiner et également en mettre dans le dos de nos compagnons. C’est bien sûr Ben qui m’a enduit le dos et j’ai fait de même pour le sien ; juste à côté de nous Raphaël et Christian nous imitent. Alors que nous profitons du soleil, nous parlons entre nous de nos activités aux pionniers, de nos études, de nos activités sportives et culturelles, etc. Bref nous nous entendons à merveille.
Vers dix-sept heures trente, le bus vient nous reprendre, direction le camp international. En pénétrant dans le camp, nous saluons nos amis suisses. Trois d’entre nous passent alors prendre de quoi préparer à souper dans le réfrigérateur qui nous était destiné.
Après le repas, nous savons que nous allons pouvoir profiter d’une nouvelle grande veillée, avec les six postes pionniers réunis. Nous nous installons avec les Suisses valaisans, ensemble, tous mélangés. Nos deux amis Raphaël et Christian nous rejoignent, Ben et moi. Nous sommes heureux de voir qu’ils ont le sourire malgré le fait qu’ils allaient revoir la troupe de leurs agresseurs. Heureusement ils savent pertinemment bien que ces derniers ont été éjectés du camp.
La veillée commence sur les chapeaux de roues. Quelques chants en anglais et en allemand et la majeure partie en français. Nous avions repris des standards tels que « Red River Valley », « Je reviens » de Hugues Aufray, « Plaine, ma plaine », « Vent frais », le « Chant des Marais », etc. A l’issue de la soirée, nous entonnons tous le « Cantique des Patrouilles ».
C’est au moment de quitter le chapiteau que deux animateurs pionniers de la troupe suisse alémanique, troupe des agresseurs, se présentent à notre poste ainsi qu’à celui de nos amis valaisans. Ils tentent de s’exprimer en français ! Alex prend alors le relais pour traduire ce qu’il pouvait comprendre. En résumé, les deux animateurs nous prient d’excuser leur troupe pour les faits qui s’étaient déroulés. Ils avaient appris que lors de l’attaque, si nous avions, Ben et moi, été présents, nous aurions aussi été pris pour cible.
J’avais pu voir dans cette démarche comme un aveu de leur part. En effet, ils avaient regretté de ne pas avoir senti ce qui allait se passer il y a deux soirs de cela. Ils croyaient que leurs pionniers étaient assez tolérants que pour accepter une différence, cette différence qu’est l’homosexualité. Ils pensaient avoir failli à leur devoir d’animateurs. Raphaël et Christian avaient déjà eu l’occasion d’avoir des excuses, mais comme nous étions, Ben et moi, aussi concernés, ils avaient voulu réitérer cette démarche auprès des deux postes pionniers.
Ben avait tout de suite accepté les excuses en allant serrer la main aux animateurs, j’avais suivi Ben et j’avais fait de même. J’avais néanmoins les yeux humides, j’étais assez ému tout en pensant à ce que nous aurions pu subir si nous avions été présents. Finalement nous sommes sortis du chapiteau sous les applaudissements de certains pionniers d’expression allemande.