04-06-2021, 02:42 PM
(Modification du message : 13-06-2021, 09:43 AM par laurentdu51100.)
CHAPITRE 50 : « Frontière du royaume d’Efri » « Messire Timan »
Sur ses dernières paroles coléreuses, Sam pique des deux pour rejoindre le devant de la caravane, laissant son père à ruminer la conversation.
Sir Timan se garde bien de se faire connaître et stoppe son cheval pour laisser du champ entre lui et le chef marchand, se demandant bien comment au final cette histoire va se terminer.
Il aimerait aider Sam à concrétiser ses rêves, seule la vérité révélée par messire Rod sur les nuits blanches quotidiennes à l’intérieur de la tente fait qu’il préfère ne pas s’en mêler.
Que des hommes passent la plus grande partie de leurs nuits à s’aimer au lieu de prendre du repos l’a au tout début fortement perturbé, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il y avait un lien avec l’état de santé du maître.
La reconnaissance du maître d’armes sur la part mystique du maître et ce depuis les premiers jours, a été un facteur primordial pour qu’il lui accorde cette fidélité inconditionnelle qu’il ressent pour lui.
De là à penser qu’il y a un lien entre les deux faits a été vite franchi, se rappelant comment alors qu’il était encore inconscient ceux qui sont devenus sa garde privée, entraient en pâmoison dès qu’ils se retrouvaient suffisamment proches.
De repenser aux premières heures avec celui qu’il sert maintenant, lui fait revenir à l’esprit un souvenir qui jusque-là s’était fait étrangement oublier, sans doute parce qu’il n’en mesurait pas encore toute la portée.
Le regretté maître Wong avec le grand chaman n’avaient-ils pas dans un premier temps n’en connaissant pas la cause, pris une mesure drastique envers ceux de ses serviteurs qui justement ressentaient cette montée anormale de libido.
Combien étaient-ils donc ? Deux ? Trois ? Plus ? Là s’arrête son souvenir, mais néanmoins la chose a son importance et il va de ce pas envoyer un courrier à messire Frank qui s’occupe des registres et qui doit avoir tenu ces notes à jour.
Un sourire satisfait éclaire alors son visage, avant que ses pensées ne reviennent vers le jeune Sam et ne troublent ce début de joie, conscient que le maître ne fera rien si lui-même ne trouve pas un moyen de les aider.
Heureusement le destin semble vouloir s’en mêler quand l’un de ses hommes partis en éclaireur ne revienne en tenant en main un morceau de tissu rouge, le mettant en alerte sur les potentiels dangers qu’encourt toute la caravane.
Il laisse le garde noir venir à lui pour le questionner aussitôt.
- As-tu vu des traces ?
- Aucune, la garde fantôme n’a laissé que cette preuve de son intervention.
- Prends une lanterne et repars là où tu as trouvé le signal, je m’occupe de stopper notre avance pour aujourd’hui et je te rejoins ensuite, je dois avoir une conversation avec l’officier en charge et connaître le fin mot de cette histoire.
L’homme se contente d’une simple marque de respect envers son supérieur, avant de repartir au galop exécuter les nouveaux ordres.
***/***
« Aux premières heures de la nuit. »
Alors que du campement s’échappent les bruits habituels d’une communauté humaine heureuse d’avoir eu droit à une journée moins harassante qu’à l’habitude, sir Timan accompagné de celui devenu son meilleur ami depuis qu’ils ont appris à s’apprécier, arrive à l’endroit où les attendent les deux éclaireurs de la garde.
- Ne devait-il pas y avoir l’officier de la garde fantôme avec eux ?
Sir Timan se retourne vers son ami pour lui répondre d’une voix se voulant volontairement moqueuse.
- Depuis quand des fantômes sont-ils si facilement visibles aux regards des humains ?
Il tend la main pour indiquer un endroit à quelques pas de ses hommes.
- Allons-y !! Il nous attend !!
Alexandre a beau ouvrir grand les yeux qu’il ne voit aucune trace de l’homme, pourtant ce dernier se tient d’un coup devant lui alors qu’il n’a perçu aucun mouvement.
Il écoute ensuite avec attention le rapport que fait l’homme et démontrant les diverses interventions, mineures pour la plupart mais essentielles à la sécurité de la caravane, qu’eux-mêmes n’ont pas perçues en suivant le chemin tout tracé un peu comme en vacances.
Sir Timan prend quelques notes sur un parchemin en sortant un minuscule nécessaire d’écriture de sa besace et ce sans jamais interrompre l’homme en face de lui, du moins jusqu’à ce qu’il semble en avoir terminé.
- Rien d’autre à signaler ?
- Heu non !! Sauf peut-être…
- Oui ?? Qu’est-ce donc ??
- Je ne sais pas si cela a une importance quelconque, juste des bruits qui courent sur un jeune homme qui serait retenu depuis des années dans un village de veuves.
Sir Timan éclate de rire, imaginant bien la vie de prisonnier de ce garçon devant subir les attouchements de toutes ces femmes en manque de sensations.
- Ah ! Ah ! Ah ! Voilà qui n’est pas banal, pourquoi les gardes du roi n’interviennent-ils donc pas ?
- Apparemment ce ne serait pas si simple, le village n’aurait qu’un seul passage accessible et elles le défendraient bec et ongles.
Alexandre fronce les sourcils, trouvant bizarre que la soldatesque se laisse aussi facilement intimider, par des femmes qui plus est.
- Sans doute ne veulent-ils pas risquer leurs vies pour sauver un esclave, préférant le laisser entre leurs mains alors qu’apparemment il n’y a nulle crainte pour sa vie, tout au plus serait-il obligé de les honorer l’une après l’autre.
Le garde fantôme semble de l’avis d’Alexandre à sa façon de bouger la tête, pourtant quelque chose le fait revenir sur le sujet.
- De ce qu’il semble, cela ferait déjà pas mal d’années qu’elles le retiendraient et si j’ai bien compris c’est justement cela la cause de la rumeur, car il semblerait que ce ne soit pas la première fois que cela arrive dans ce village mais que d’habitude le garçon ou l’homme est souvent relâché rapidement.
- Ah ! Ah ! Il doit avoir quelque chose de spécial alors, du genre…
Le geste de sir Timan amène sa main suffisamment loin de son entrejambe pour deviner aisément à quoi il fait allusion, pourtant il stoppe vite son geste en se rendant compte du sérieux soudain de son ami.
C’est donc d’une voix plus posée qu’il prend les derniers renseignements sur l’endroit exact où se situerait le fameux village, avant de congédier l’officier de la garde fantôme d’un geste.
Sir Timan fait alors signe à Alexandre de le suivre tandis qu’il fait faire demi-tour à sa monture, ce n’est qu’une fois éloigné suffisamment des deux éclaireurs qu’il reprend la parole.
- Penses-tu la même chose que moi ?
- Hum !! Ce serait miraculeux si c’était bien lui, mais comme c’est la seule piste un tant soit peu sérieuse que nous avons depuis toutes ces années, je pense que Flo voudra s’y rendre.
- Trouver une caravane allant dans cette direction ne sera pas facile !!
- Qui te parle de ça !! Nous irions beaucoup plus vite sans nous encombrer d’une caravane.
- Ne me dis pas que tu… non… la sécurité du maître…
Alexandre le stoppe d’un geste agacé.
- Voyons déjà ce qu’en pense Flo avant d’apporter des objections sans véritable fondement, combien de temps estimes-tu pour arriver à ce village ?
- En chevauchant toute la journée, je dirais environ trois mois.
- Ah quand même !! Je vais de ce pas en parler à qui de droit, de ton côté regarde de combien de gardes nous pouvons disposer sans mettre en danger la caravane de messire Rob. Ou plutôt non !! Attends la décision de Flo avant de mettre tout le monde au courant.
Sur ses dernières paroles coléreuses, Sam pique des deux pour rejoindre le devant de la caravane, laissant son père à ruminer la conversation.
Sir Timan se garde bien de se faire connaître et stoppe son cheval pour laisser du champ entre lui et le chef marchand, se demandant bien comment au final cette histoire va se terminer.
Il aimerait aider Sam à concrétiser ses rêves, seule la vérité révélée par messire Rod sur les nuits blanches quotidiennes à l’intérieur de la tente fait qu’il préfère ne pas s’en mêler.
Que des hommes passent la plus grande partie de leurs nuits à s’aimer au lieu de prendre du repos l’a au tout début fortement perturbé, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il y avait un lien avec l’état de santé du maître.
La reconnaissance du maître d’armes sur la part mystique du maître et ce depuis les premiers jours, a été un facteur primordial pour qu’il lui accorde cette fidélité inconditionnelle qu’il ressent pour lui.
De là à penser qu’il y a un lien entre les deux faits a été vite franchi, se rappelant comment alors qu’il était encore inconscient ceux qui sont devenus sa garde privée, entraient en pâmoison dès qu’ils se retrouvaient suffisamment proches.
De repenser aux premières heures avec celui qu’il sert maintenant, lui fait revenir à l’esprit un souvenir qui jusque-là s’était fait étrangement oublier, sans doute parce qu’il n’en mesurait pas encore toute la portée.
Le regretté maître Wong avec le grand chaman n’avaient-ils pas dans un premier temps n’en connaissant pas la cause, pris une mesure drastique envers ceux de ses serviteurs qui justement ressentaient cette montée anormale de libido.
Combien étaient-ils donc ? Deux ? Trois ? Plus ? Là s’arrête son souvenir, mais néanmoins la chose a son importance et il va de ce pas envoyer un courrier à messire Frank qui s’occupe des registres et qui doit avoir tenu ces notes à jour.
Un sourire satisfait éclaire alors son visage, avant que ses pensées ne reviennent vers le jeune Sam et ne troublent ce début de joie, conscient que le maître ne fera rien si lui-même ne trouve pas un moyen de les aider.
Heureusement le destin semble vouloir s’en mêler quand l’un de ses hommes partis en éclaireur ne revienne en tenant en main un morceau de tissu rouge, le mettant en alerte sur les potentiels dangers qu’encourt toute la caravane.
Il laisse le garde noir venir à lui pour le questionner aussitôt.
- As-tu vu des traces ?
- Aucune, la garde fantôme n’a laissé que cette preuve de son intervention.
- Prends une lanterne et repars là où tu as trouvé le signal, je m’occupe de stopper notre avance pour aujourd’hui et je te rejoins ensuite, je dois avoir une conversation avec l’officier en charge et connaître le fin mot de cette histoire.
L’homme se contente d’une simple marque de respect envers son supérieur, avant de repartir au galop exécuter les nouveaux ordres.
***/***
« Aux premières heures de la nuit. »
Alors que du campement s’échappent les bruits habituels d’une communauté humaine heureuse d’avoir eu droit à une journée moins harassante qu’à l’habitude, sir Timan accompagné de celui devenu son meilleur ami depuis qu’ils ont appris à s’apprécier, arrive à l’endroit où les attendent les deux éclaireurs de la garde.
- Ne devait-il pas y avoir l’officier de la garde fantôme avec eux ?
Sir Timan se retourne vers son ami pour lui répondre d’une voix se voulant volontairement moqueuse.
- Depuis quand des fantômes sont-ils si facilement visibles aux regards des humains ?
Il tend la main pour indiquer un endroit à quelques pas de ses hommes.
- Allons-y !! Il nous attend !!
Alexandre a beau ouvrir grand les yeux qu’il ne voit aucune trace de l’homme, pourtant ce dernier se tient d’un coup devant lui alors qu’il n’a perçu aucun mouvement.
Il écoute ensuite avec attention le rapport que fait l’homme et démontrant les diverses interventions, mineures pour la plupart mais essentielles à la sécurité de la caravane, qu’eux-mêmes n’ont pas perçues en suivant le chemin tout tracé un peu comme en vacances.
Sir Timan prend quelques notes sur un parchemin en sortant un minuscule nécessaire d’écriture de sa besace et ce sans jamais interrompre l’homme en face de lui, du moins jusqu’à ce qu’il semble en avoir terminé.
- Rien d’autre à signaler ?
- Heu non !! Sauf peut-être…
- Oui ?? Qu’est-ce donc ??
- Je ne sais pas si cela a une importance quelconque, juste des bruits qui courent sur un jeune homme qui serait retenu depuis des années dans un village de veuves.
Sir Timan éclate de rire, imaginant bien la vie de prisonnier de ce garçon devant subir les attouchements de toutes ces femmes en manque de sensations.
- Ah ! Ah ! Ah ! Voilà qui n’est pas banal, pourquoi les gardes du roi n’interviennent-ils donc pas ?
- Apparemment ce ne serait pas si simple, le village n’aurait qu’un seul passage accessible et elles le défendraient bec et ongles.
Alexandre fronce les sourcils, trouvant bizarre que la soldatesque se laisse aussi facilement intimider, par des femmes qui plus est.
- Sans doute ne veulent-ils pas risquer leurs vies pour sauver un esclave, préférant le laisser entre leurs mains alors qu’apparemment il n’y a nulle crainte pour sa vie, tout au plus serait-il obligé de les honorer l’une après l’autre.
Le garde fantôme semble de l’avis d’Alexandre à sa façon de bouger la tête, pourtant quelque chose le fait revenir sur le sujet.
- De ce qu’il semble, cela ferait déjà pas mal d’années qu’elles le retiendraient et si j’ai bien compris c’est justement cela la cause de la rumeur, car il semblerait que ce ne soit pas la première fois que cela arrive dans ce village mais que d’habitude le garçon ou l’homme est souvent relâché rapidement.
- Ah ! Ah ! Il doit avoir quelque chose de spécial alors, du genre…
Le geste de sir Timan amène sa main suffisamment loin de son entrejambe pour deviner aisément à quoi il fait allusion, pourtant il stoppe vite son geste en se rendant compte du sérieux soudain de son ami.
C’est donc d’une voix plus posée qu’il prend les derniers renseignements sur l’endroit exact où se situerait le fameux village, avant de congédier l’officier de la garde fantôme d’un geste.
Sir Timan fait alors signe à Alexandre de le suivre tandis qu’il fait faire demi-tour à sa monture, ce n’est qu’une fois éloigné suffisamment des deux éclaireurs qu’il reprend la parole.
- Penses-tu la même chose que moi ?
- Hum !! Ce serait miraculeux si c’était bien lui, mais comme c’est la seule piste un tant soit peu sérieuse que nous avons depuis toutes ces années, je pense que Flo voudra s’y rendre.
- Trouver une caravane allant dans cette direction ne sera pas facile !!
- Qui te parle de ça !! Nous irions beaucoup plus vite sans nous encombrer d’une caravane.
- Ne me dis pas que tu… non… la sécurité du maître…
Alexandre le stoppe d’un geste agacé.
- Voyons déjà ce qu’en pense Flo avant d’apporter des objections sans véritable fondement, combien de temps estimes-tu pour arriver à ce village ?
- En chevauchant toute la journée, je dirais environ trois mois.
- Ah quand même !! Je vais de ce pas en parler à qui de droit, de ton côté regarde de combien de gardes nous pouvons disposer sans mettre en danger la caravane de messire Rob. Ou plutôt non !! Attends la décision de Flo avant de mettre tout le monde au courant.
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