31-05-2021, 12:12 PM
Cela repart pour une nouvelle suite de ce récit qui démarre tranquillement mais qui, au fil des pages, s'animera certainement...
Mario, je l'ai dit, avait beaucoup de charme auprès de mes condisciples, filles ou garçons, les premières le flattant de toutes les manières possibles pour attirer son attention et les seconds pour espérer être remarqués dans les diverses épreuves sportives où il excellait. Pour ma part, les mimiques des filles me faisaient plus tôt rire et je les trouvais même parfois un peu ridicules. Je comprenais beaucoup mieux les manœuvres des garçons car il était dans l'intérêt de chacun de profiter des conseils et de l'exemple qu'il donnait en matière d'assiduité dans les divers entraînements. Au fond, je ne faisais ni partie des admiratrices ni de mes copains sportifs. Encore une fois, j'étais différent !
Il faut dire que je me considérais un peu comme faisant partie d'une catégorie particulière, celle du travail scolaire dont j'étais le seul membre, ce qui évitait toute compétition. Mario était, je crois, conscient de la position dans laquelle il me confinait car il avait une manière bien à lui de me protéger si d'aventure des étudiants des classes parallèles commençaient à se moquer de moi avec des arrière-pensées qui ne m'effleuraient même pas mais qui le choquaient facilement. J'étais un peu sa chasse gardée et j'appréciais ce privilège mais sans en tirer aucun profit personnel.
Mes répétitions semblaient lui être profitables car ses notes s'amélioraient régulièrement au point que je fus officiellement invité par ses parents pour un repas un vendredi soir, invitation que j'acceptais sans aucune hésitation. Il habitait dans un quartier simple, au troisième étage d'un immeuble banal, dans un petit appartement modeste mais bien arrangé de trois pièces dont l'une était celle de Mario. C'était la plus grande car ses parents voulaient qu'il soit bien installé et puisse profiter de tous le nécessaire auquel aspirent aujourd'hui les jeunes de son âge. Son père et sa mère travaillaient tous les deux, ils n'étaient pas riches mais parvenaient à vivre convenablement et j'ai eu l'impression qu'ils se sacrifiaient entièrement pour le bien-être de leur fils unique. Mario était du reste d'une extrême gentillesse avec eux, très tactile ce qui ne me surprenait pas car j'avais déjà remarqué cette qualité chez mon ami. La famille venait des Pouilles, dans le sud de l'Italie, une région où l'art culinaire est presque une religion. Le repas fut donc parfait, je me régalais sans réserve, j'eus même droit à un verre de vin rouge à la couleur très foncée, très fort mais je ne peux pas dire que je l'appréciais vraiment, c'était je crois le premier alcool que je buvais aussi j'eus toutes les peines du monde à cacher le fait que j'avais la tête qui me tournait un peu !
La soirée avait passé très vite et je m'aperçus soudain qu'il était près de minuit et donc grand temps que je rentre chez moi. Mais tant les parents que Mario lui-même décrétèrent qu'il était hors de question que je rentre seul , que je risquais de faire de mauvaises rencontres, je pourrais avoir un accident et c'est tout le répertoire de la mama italienne qui défila. Mario avait un scooter, on me passa un casque et après une brève discussion en italien avec son père, on se mit en route. Je n'étais qu'à moitié rassuré car c'était la première fois que je montais sur un tel engin et mon ami m'avait bien recommandé de me coller à lui ce que je fis avec une grande discipline. Comme lors de cette soirée où j'avais demandé à Mario de rester dîner avec moi, je ressentais ce même sentiment étrange dans mon bas-ventre, sans que je puisse m'expliquer sa cause. Contrairement à la dernière fois où j'avais trouvé que ce n'était pas véritablement désagréable mais seulement dérangeant, cette fois, sur le siège arrière, j'appréciais ce ressenti.
En quelques minutes nous étions au pied de mon immeuble et Mario insista pour m'accompagner jusqu'à mon étage, on ne sait jamais. Sur le seuil de porte, je ne pus m'empêcher de lui proposer un verre de coca qu'il s'empressa d'accepter. Je mis de la musique, pas du classique quand même, et nous nous installâmes sur le divan du salon. J'avais proposé d'aller dans ma chambre mais Mario protesta qu'il n'était pas là pour travailler mais pour prolonger ce moment que nous avions passé ensemble durant cette soirée.
Il me semble que j'avais repris un deuxième verre de vin pendant le repas et donc j'étais légèrement dans les vaps. J'avais sans vraiment réalisé ce que je faisais passé mon bras sur les épaules de mon camarade, ma tête reposait sur le creux de son épaule et je me laissais aller à une certaine torpeur qu'accentuait l'heure tardive de cette longue soirée : au fond je n'avais qu'une envie, celle d'aller me coucher et dormir mais je souhaitais également prolonger ce contact entre Mario et moi. Comme la dernière fois, sa main me caressait doucement le bas du dos, non plus sur ma chemise mais directement sur l'espace de peau laissé libre au-dessus de l'élastique de mon slip. La différence était énorme, je ne pus réprimer un bref frisson, de bien-être ou de crainte je ne sais pas. À un moment donné, j'ai eu l'impression que sa main s'était très légèrement égarée sous le haut de la ceinture, à la hauteur de la partie supérieure de ma fesse. J'ai eu un nouveau frisson. J'ai regardé Mario et j'ai vu qu'il avait les yeux mi-clos, qu'il souriait de ce sourire qui faisait courir les filles et qu'il avait l'air d'apprécier ce moment. Sa main ne bougeait plus, elle ne descendait pas plus bas, qu'aurait-elle pu y faire ? Soudain il s'est secoué et s'est levé brutalement, la magie du moment était rompue, j'étais à la fois un peu frustré et en même temps soulagé, sans savoir pourquoi. En partant, il m'a rapidement embrassé sur la joue. J'ai aimé mais j'étais surtout soulagé qu'il s'arrête.
C'est fou comme le temps passe vite. Quelques mois après le repas chez Mario, ma mère nous a quittés, me laissant pendant quelques semaines totalement désemparé. Boris me proposait de venir habiter chez lui mais je me rendais bien compte que la différence d'âge n'était pas propice à cette idée qu'il avait généreusement suggérée. Surtout je commençais à voir plus clair dans les relations humaines et ma présence chez mon frère serait gênante vu le nombre de jeunes femmes, et même d'amis, qui défilaient chez lui, notamment les weekends. Finalement ce furent les jumeaux qui trouvèrent la solution en vendant cet immense appartement où toute la famille avait vécu pour m'en acheter un nouveau, plus petit mais plus moderne. J'ai émis deux exigences, que mon nouveau domicile soit situé dans le même quartier et qu'il me convienne vraiment, en particulier qu'il dispose d'une belle terrasse. Après quelques mois, nous avons trouvé, ou plus tôt j'ai trouvé exactement ce que je souhaitais, un vaste salon qui s'ouvrait sur une belle terrasse, trois chambres à coucher dont une vraiment grande et une autre minuscule. Une cuisine américaine parfaitement agencée et une somptueuse douche italienne complétaient le tout. L'appartement était neuf, j'étais le premier à y habiter et le propriétaire était un collègue de travail de Boris qui ferma un peu les yeux sur le problème de mon âge, même si lentement j'approchais de mes seize ans. Mario qui m'avait beaucoup secondé dans mes recherches approuvait totalement le choix que la fratrie avait fait et il était enthousiaste avec la salle de bain et la terrasse. J'avais craint qu'il ne soit un peu jaloux de ce bel appartement pour un gamin comme moi, mais non il paraissait très heureux de cette situation.
Nous avons bien sûr pendu la crémaillère et pour ce faire j'avais invité mes meilleurs camarades de classe qui, je le rappelle avaient au minimum deux ans de plus que moi. J'étais très content car tous avaient accepté l'invitation de celui qu'il continuait à appeler le môme et en même temps je n'étais pas vraiment rassuré d'avoir tous ces grands garçons qui s'intéressaient à de multiples choses qui me laissaient pour la plus part indifférent, comme les filles bien sûr, un ou deux parlaient de garçons mais là je n'y comprenais vraiment rien, de fêtes et d'alcool. Chez Mario j'avais réalisé que les boissons alcoolisées pouvaient être dangereuses aussi j'ai demandé à Boris de bien vouloir participer à ma réception ce qui me tranquilliserait et il accepta bien volontiers. Je crois que les jumeaux seraient volontiers venus mais, depuis l'ouest de la France où ils demeuraient c'était malgré tout un peu loin pour une soirée !
Nous avions bien fait les choses car Boris tenait à ce que tous ces grands garçons et filles repartent avec une bonne impression nonobstant la composition un peu curieuse de ma famille, plus de parents, un frère qui avait 25 ans de plus que moi et moi le môme qui habitait un très bel appartement pour lui tout seul. Nous étions une vingtaine de jeunes souvent assez délurés, tout au moins de mon point de vue. Il y avait un joli buffet bien garni, de la bière, du vin rouge et blanc et une seul bouteille de rhum. Mario avait installé la sono, les supports étaient prêts et lorsque les premiers arrivants se présentèrent vers dix-neuf heures, tout était installé pour que la fête, ma toute première fête fut un succès. Chacun apporta un petit cadeau selon ses moyens mais Denis, le responsable de classe, m'offrit au nom de tous une enveloppe. Suspens avec un sourire amusé de tous mes amis, j'ouvre l'enveloppe et c'est un bon pour une soirée, non une nuit avec… une Escort girl ! Je ne sais pas la signification exacte de Escort girl mais il y avait quelques dessins très significatifs. Denis est du genre brut épaisse mais il a un caractère en or et ne ferait jamais de mal à une mouche. Il réalise ma gêne et mon trouble de sorte qu'il précise immédiatement que ce bon est valable pendant deux ans et que je n'ai pas besoin d'en faire un usage immédiat. J'apprendrai dans la soirée que cette idée est venue de Boris et Mario qui tous les deux s'inquiètent de mon ignorance dans le domaine du sexe et qu'une expérience pratique ne pourrait que m'être profitable et m'ouvrir de nouvelles et enrichissantes perspectives. Ce qui entre autres choses me laisse un peu perplexe, c'est que dans le prospectus qui est joint au bon, je vois une femme certes mais également un homme. Cela signifie-t-il que j'aurais les deux ou que je devrais choisir entre les deux options ? Je suis certes ignorant de ces choses mais pas complètement stupide car j'ai bien remarqué que depuis un certain temps, Mario devient de plus en plus tactile avec moi et je commence à comprendre que le sexe peut ne pas être qu'une affaire entre un homme et une femme mais également entre deux hommes. Cette dernière hypothèse me choque profondément et j'ai déjà à deux trois reprises gentiment mais fermement repoussé Mario pour qu'il ne m'envahisse pas trop. C'est ma raison qui m'incite à ce geste de rejet car au fond de moi je trouve cette relative promiscuité assez agréable. Encore une fois, je me sens différent des autres car je ne partage pas vraiment le ressenti de mes congénères.
L'après-fête a été tranquille avec une météo assez changeante jusqu'à mi-mai, date à partir de laquelle le temps a véritablement viré à l'été, la chaleur et le soleil sont régulièrement de la partie, les piscines se remplissent, les corps ont tendance à se dénuder afin de jouir des effets bénéfiques des rayons solaires. Mon appartement se révèle extrêmement agréable et, étant situé au dernier étage, je pouvais profiter pleinement de ma belle terrasse. Un de mes camarades de collège, Adrien, m'avait fait une fois la remarque que je devais sans problème pouvoir faire du bronzage intégral et qu'il m'enviait car lui et sa famille étaient des adeptes du naturisme. Bien entendu, je n'avais qu'une très vague idée de ce que signifiait le naturisme mais, grâce à Internet dont je découvrais la source infinie de renseignements les plus divers, je compris que cela signifiait s'exposer au soleil dans le plus simple appareil, c'est-à-dire nu, complètement nu sans même un slip. Curieux comme toujours, j'ai creusé cette information et j'ai constaté que ce n'était ni décadent ou choquant mais tout simplement un mode de vie pour vivre en harmonie avec la nature.
Cette idée me plaisait assez aussi, par un bel après-midi, je me décidais de tenter l'expérience. D'abord j'inspectais les toits environnants et constatais que, mis à part une lucarne dans un toit, personne ne pourrait m'observer. Avec prudence, j'enlevais mon T-shirt et me retrouvais torse nu qu'une légère brise venait enrober. La sensation était véritablement agréable et pendant un moment j'allais et venais sur ma terrasse. Les textes que j'avais lus étaient tous sans équivoque, le naturisme se vivait nu. Après quelques hésitations, je me décidais à enlever mon bermuda et je me retrouvais en plein air, pour la première fois en slip, un ravissant petit objet bleu ciel que j'aimais beaucoup, même s'il était devenu un peu juste. Quelques instants plus tard, j'avais franchi le pas, mon sous-vêtement était au sol, mes fesses étaient à l'air libre et mon sexe se balançait librement au gré de mes mouvements, ce que je trouvais amusant. La petite brise n'avait plus aucun obstacle, elle pouvait envelopper l'entier de mon corps, dans ses moindres replis. Je sentais l'air qui s'infiltrait autour de mon entre-jambe, qui enrobait mon sexe et mes testicules en les rafraichissant. La sensation était spéciale et me procurait comme des frissons non de froid mais d'un bien-être, un peu comme ce que je ressentais lorsque Mario essayait de me serrer de trop près. Ce n'était donc pas désagréable, bien au contraire et je fus contraint de constater que mon membre avait une nette tendance à s'afficher à l'horizontale. Je me fis alors la réflexion que, peut-être, j'étais en train de devenir un homme, ou tout au moins un vrai garçon, comme mes copains. Rien que cette idée fit que ma queue, tiens j'utilisais pour la première fois le même terme qu'eux ! n'était plus à l'horizontale mais qu'elle remontait clairement en direction de mon nombril.
J'avais lu qu'il fallait prendre garde aux coups de soleil, aussi je rentrais à l'intérieur. J'avais acheté une crème antisolaire et je m'en enduis copieusement sur tout le corps, particulièrement sur mes organes génitaux car les brûlures sur cette partie du corps étaient parait-il particulièrement douloureuses et gênantes. Alors j'en mis une bonne couche, je l'ai consciencieusement fait pénétrer pour ne pas avoir de surprises désagréables. Tant qu'à faire, j'en ai également mis dans ma raie, on est jamais trop prudent. Quand j'eus terminé, tout mon corps luisait. J'avais une belle érection, je bandais. Pour la première fois, je me sentis proche de mes amis, j'étais un peu moins différent !
Mario, je l'ai dit, avait beaucoup de charme auprès de mes condisciples, filles ou garçons, les premières le flattant de toutes les manières possibles pour attirer son attention et les seconds pour espérer être remarqués dans les diverses épreuves sportives où il excellait. Pour ma part, les mimiques des filles me faisaient plus tôt rire et je les trouvais même parfois un peu ridicules. Je comprenais beaucoup mieux les manœuvres des garçons car il était dans l'intérêt de chacun de profiter des conseils et de l'exemple qu'il donnait en matière d'assiduité dans les divers entraînements. Au fond, je ne faisais ni partie des admiratrices ni de mes copains sportifs. Encore une fois, j'étais différent !
Il faut dire que je me considérais un peu comme faisant partie d'une catégorie particulière, celle du travail scolaire dont j'étais le seul membre, ce qui évitait toute compétition. Mario était, je crois, conscient de la position dans laquelle il me confinait car il avait une manière bien à lui de me protéger si d'aventure des étudiants des classes parallèles commençaient à se moquer de moi avec des arrière-pensées qui ne m'effleuraient même pas mais qui le choquaient facilement. J'étais un peu sa chasse gardée et j'appréciais ce privilège mais sans en tirer aucun profit personnel.
Mes répétitions semblaient lui être profitables car ses notes s'amélioraient régulièrement au point que je fus officiellement invité par ses parents pour un repas un vendredi soir, invitation que j'acceptais sans aucune hésitation. Il habitait dans un quartier simple, au troisième étage d'un immeuble banal, dans un petit appartement modeste mais bien arrangé de trois pièces dont l'une était celle de Mario. C'était la plus grande car ses parents voulaient qu'il soit bien installé et puisse profiter de tous le nécessaire auquel aspirent aujourd'hui les jeunes de son âge. Son père et sa mère travaillaient tous les deux, ils n'étaient pas riches mais parvenaient à vivre convenablement et j'ai eu l'impression qu'ils se sacrifiaient entièrement pour le bien-être de leur fils unique. Mario était du reste d'une extrême gentillesse avec eux, très tactile ce qui ne me surprenait pas car j'avais déjà remarqué cette qualité chez mon ami. La famille venait des Pouilles, dans le sud de l'Italie, une région où l'art culinaire est presque une religion. Le repas fut donc parfait, je me régalais sans réserve, j'eus même droit à un verre de vin rouge à la couleur très foncée, très fort mais je ne peux pas dire que je l'appréciais vraiment, c'était je crois le premier alcool que je buvais aussi j'eus toutes les peines du monde à cacher le fait que j'avais la tête qui me tournait un peu !
La soirée avait passé très vite et je m'aperçus soudain qu'il était près de minuit et donc grand temps que je rentre chez moi. Mais tant les parents que Mario lui-même décrétèrent qu'il était hors de question que je rentre seul , que je risquais de faire de mauvaises rencontres, je pourrais avoir un accident et c'est tout le répertoire de la mama italienne qui défila. Mario avait un scooter, on me passa un casque et après une brève discussion en italien avec son père, on se mit en route. Je n'étais qu'à moitié rassuré car c'était la première fois que je montais sur un tel engin et mon ami m'avait bien recommandé de me coller à lui ce que je fis avec une grande discipline. Comme lors de cette soirée où j'avais demandé à Mario de rester dîner avec moi, je ressentais ce même sentiment étrange dans mon bas-ventre, sans que je puisse m'expliquer sa cause. Contrairement à la dernière fois où j'avais trouvé que ce n'était pas véritablement désagréable mais seulement dérangeant, cette fois, sur le siège arrière, j'appréciais ce ressenti.
En quelques minutes nous étions au pied de mon immeuble et Mario insista pour m'accompagner jusqu'à mon étage, on ne sait jamais. Sur le seuil de porte, je ne pus m'empêcher de lui proposer un verre de coca qu'il s'empressa d'accepter. Je mis de la musique, pas du classique quand même, et nous nous installâmes sur le divan du salon. J'avais proposé d'aller dans ma chambre mais Mario protesta qu'il n'était pas là pour travailler mais pour prolonger ce moment que nous avions passé ensemble durant cette soirée.
Il me semble que j'avais repris un deuxième verre de vin pendant le repas et donc j'étais légèrement dans les vaps. J'avais sans vraiment réalisé ce que je faisais passé mon bras sur les épaules de mon camarade, ma tête reposait sur le creux de son épaule et je me laissais aller à une certaine torpeur qu'accentuait l'heure tardive de cette longue soirée : au fond je n'avais qu'une envie, celle d'aller me coucher et dormir mais je souhaitais également prolonger ce contact entre Mario et moi. Comme la dernière fois, sa main me caressait doucement le bas du dos, non plus sur ma chemise mais directement sur l'espace de peau laissé libre au-dessus de l'élastique de mon slip. La différence était énorme, je ne pus réprimer un bref frisson, de bien-être ou de crainte je ne sais pas. À un moment donné, j'ai eu l'impression que sa main s'était très légèrement égarée sous le haut de la ceinture, à la hauteur de la partie supérieure de ma fesse. J'ai eu un nouveau frisson. J'ai regardé Mario et j'ai vu qu'il avait les yeux mi-clos, qu'il souriait de ce sourire qui faisait courir les filles et qu'il avait l'air d'apprécier ce moment. Sa main ne bougeait plus, elle ne descendait pas plus bas, qu'aurait-elle pu y faire ? Soudain il s'est secoué et s'est levé brutalement, la magie du moment était rompue, j'étais à la fois un peu frustré et en même temps soulagé, sans savoir pourquoi. En partant, il m'a rapidement embrassé sur la joue. J'ai aimé mais j'étais surtout soulagé qu'il s'arrête.
C'est fou comme le temps passe vite. Quelques mois après le repas chez Mario, ma mère nous a quittés, me laissant pendant quelques semaines totalement désemparé. Boris me proposait de venir habiter chez lui mais je me rendais bien compte que la différence d'âge n'était pas propice à cette idée qu'il avait généreusement suggérée. Surtout je commençais à voir plus clair dans les relations humaines et ma présence chez mon frère serait gênante vu le nombre de jeunes femmes, et même d'amis, qui défilaient chez lui, notamment les weekends. Finalement ce furent les jumeaux qui trouvèrent la solution en vendant cet immense appartement où toute la famille avait vécu pour m'en acheter un nouveau, plus petit mais plus moderne. J'ai émis deux exigences, que mon nouveau domicile soit situé dans le même quartier et qu'il me convienne vraiment, en particulier qu'il dispose d'une belle terrasse. Après quelques mois, nous avons trouvé, ou plus tôt j'ai trouvé exactement ce que je souhaitais, un vaste salon qui s'ouvrait sur une belle terrasse, trois chambres à coucher dont une vraiment grande et une autre minuscule. Une cuisine américaine parfaitement agencée et une somptueuse douche italienne complétaient le tout. L'appartement était neuf, j'étais le premier à y habiter et le propriétaire était un collègue de travail de Boris qui ferma un peu les yeux sur le problème de mon âge, même si lentement j'approchais de mes seize ans. Mario qui m'avait beaucoup secondé dans mes recherches approuvait totalement le choix que la fratrie avait fait et il était enthousiaste avec la salle de bain et la terrasse. J'avais craint qu'il ne soit un peu jaloux de ce bel appartement pour un gamin comme moi, mais non il paraissait très heureux de cette situation.
Nous avons bien sûr pendu la crémaillère et pour ce faire j'avais invité mes meilleurs camarades de classe qui, je le rappelle avaient au minimum deux ans de plus que moi. J'étais très content car tous avaient accepté l'invitation de celui qu'il continuait à appeler le môme et en même temps je n'étais pas vraiment rassuré d'avoir tous ces grands garçons qui s'intéressaient à de multiples choses qui me laissaient pour la plus part indifférent, comme les filles bien sûr, un ou deux parlaient de garçons mais là je n'y comprenais vraiment rien, de fêtes et d'alcool. Chez Mario j'avais réalisé que les boissons alcoolisées pouvaient être dangereuses aussi j'ai demandé à Boris de bien vouloir participer à ma réception ce qui me tranquilliserait et il accepta bien volontiers. Je crois que les jumeaux seraient volontiers venus mais, depuis l'ouest de la France où ils demeuraient c'était malgré tout un peu loin pour une soirée !
Nous avions bien fait les choses car Boris tenait à ce que tous ces grands garçons et filles repartent avec une bonne impression nonobstant la composition un peu curieuse de ma famille, plus de parents, un frère qui avait 25 ans de plus que moi et moi le môme qui habitait un très bel appartement pour lui tout seul. Nous étions une vingtaine de jeunes souvent assez délurés, tout au moins de mon point de vue. Il y avait un joli buffet bien garni, de la bière, du vin rouge et blanc et une seul bouteille de rhum. Mario avait installé la sono, les supports étaient prêts et lorsque les premiers arrivants se présentèrent vers dix-neuf heures, tout était installé pour que la fête, ma toute première fête fut un succès. Chacun apporta un petit cadeau selon ses moyens mais Denis, le responsable de classe, m'offrit au nom de tous une enveloppe. Suspens avec un sourire amusé de tous mes amis, j'ouvre l'enveloppe et c'est un bon pour une soirée, non une nuit avec… une Escort girl ! Je ne sais pas la signification exacte de Escort girl mais il y avait quelques dessins très significatifs. Denis est du genre brut épaisse mais il a un caractère en or et ne ferait jamais de mal à une mouche. Il réalise ma gêne et mon trouble de sorte qu'il précise immédiatement que ce bon est valable pendant deux ans et que je n'ai pas besoin d'en faire un usage immédiat. J'apprendrai dans la soirée que cette idée est venue de Boris et Mario qui tous les deux s'inquiètent de mon ignorance dans le domaine du sexe et qu'une expérience pratique ne pourrait que m'être profitable et m'ouvrir de nouvelles et enrichissantes perspectives. Ce qui entre autres choses me laisse un peu perplexe, c'est que dans le prospectus qui est joint au bon, je vois une femme certes mais également un homme. Cela signifie-t-il que j'aurais les deux ou que je devrais choisir entre les deux options ? Je suis certes ignorant de ces choses mais pas complètement stupide car j'ai bien remarqué que depuis un certain temps, Mario devient de plus en plus tactile avec moi et je commence à comprendre que le sexe peut ne pas être qu'une affaire entre un homme et une femme mais également entre deux hommes. Cette dernière hypothèse me choque profondément et j'ai déjà à deux trois reprises gentiment mais fermement repoussé Mario pour qu'il ne m'envahisse pas trop. C'est ma raison qui m'incite à ce geste de rejet car au fond de moi je trouve cette relative promiscuité assez agréable. Encore une fois, je me sens différent des autres car je ne partage pas vraiment le ressenti de mes congénères.
L'après-fête a été tranquille avec une météo assez changeante jusqu'à mi-mai, date à partir de laquelle le temps a véritablement viré à l'été, la chaleur et le soleil sont régulièrement de la partie, les piscines se remplissent, les corps ont tendance à se dénuder afin de jouir des effets bénéfiques des rayons solaires. Mon appartement se révèle extrêmement agréable et, étant situé au dernier étage, je pouvais profiter pleinement de ma belle terrasse. Un de mes camarades de collège, Adrien, m'avait fait une fois la remarque que je devais sans problème pouvoir faire du bronzage intégral et qu'il m'enviait car lui et sa famille étaient des adeptes du naturisme. Bien entendu, je n'avais qu'une très vague idée de ce que signifiait le naturisme mais, grâce à Internet dont je découvrais la source infinie de renseignements les plus divers, je compris que cela signifiait s'exposer au soleil dans le plus simple appareil, c'est-à-dire nu, complètement nu sans même un slip. Curieux comme toujours, j'ai creusé cette information et j'ai constaté que ce n'était ni décadent ou choquant mais tout simplement un mode de vie pour vivre en harmonie avec la nature.
Cette idée me plaisait assez aussi, par un bel après-midi, je me décidais de tenter l'expérience. D'abord j'inspectais les toits environnants et constatais que, mis à part une lucarne dans un toit, personne ne pourrait m'observer. Avec prudence, j'enlevais mon T-shirt et me retrouvais torse nu qu'une légère brise venait enrober. La sensation était véritablement agréable et pendant un moment j'allais et venais sur ma terrasse. Les textes que j'avais lus étaient tous sans équivoque, le naturisme se vivait nu. Après quelques hésitations, je me décidais à enlever mon bermuda et je me retrouvais en plein air, pour la première fois en slip, un ravissant petit objet bleu ciel que j'aimais beaucoup, même s'il était devenu un peu juste. Quelques instants plus tard, j'avais franchi le pas, mon sous-vêtement était au sol, mes fesses étaient à l'air libre et mon sexe se balançait librement au gré de mes mouvements, ce que je trouvais amusant. La petite brise n'avait plus aucun obstacle, elle pouvait envelopper l'entier de mon corps, dans ses moindres replis. Je sentais l'air qui s'infiltrait autour de mon entre-jambe, qui enrobait mon sexe et mes testicules en les rafraichissant. La sensation était spéciale et me procurait comme des frissons non de froid mais d'un bien-être, un peu comme ce que je ressentais lorsque Mario essayait de me serrer de trop près. Ce n'était donc pas désagréable, bien au contraire et je fus contraint de constater que mon membre avait une nette tendance à s'afficher à l'horizontale. Je me fis alors la réflexion que, peut-être, j'étais en train de devenir un homme, ou tout au moins un vrai garçon, comme mes copains. Rien que cette idée fit que ma queue, tiens j'utilisais pour la première fois le même terme qu'eux ! n'était plus à l'horizontale mais qu'elle remontait clairement en direction de mon nombril.
J'avais lu qu'il fallait prendre garde aux coups de soleil, aussi je rentrais à l'intérieur. J'avais acheté une crème antisolaire et je m'en enduis copieusement sur tout le corps, particulièrement sur mes organes génitaux car les brûlures sur cette partie du corps étaient parait-il particulièrement douloureuses et gênantes. Alors j'en mis une bonne couche, je l'ai consciencieusement fait pénétrer pour ne pas avoir de surprises désagréables. Tant qu'à faire, j'en ai également mis dans ma raie, on est jamais trop prudent. Quand j'eus terminé, tout mon corps luisait. J'avais une belle érection, je bandais. Pour la première fois, je me sentis proche de mes amis, j'étais un peu moins différent !