29-05-2021, 02:54 PM
Après une nuit de sommeil, bien réparatrice, j’avais ouvert les yeux et je voyais que Ben dormait encore. Il avait la tête tournée vers moi, les yeux clos. Je ne savais pas si Gaby était lui aussi encore endormi ou alors s’il était déjà réveillé. J’entendais déjà les oiseaux chanter et il me semble que le soleil allait bientôt inonder notre emplacement.
En y prêtant plus attention j’entendais comme un bruit assez faible de tissus frôlé. Cela venait de derrière moi, donc du côté de Gaby. Je m’étais retourné doucement en tâchant de faire le moins de bruit possible. Puis le spectacle que j’ai vu m’a fait sourire. Je voyais Gaby les yeux fermés, toujours dans son sac de couchage, occupé à faire des mouvements visibles au niveau de son pénis. J’étais certain qu’il était occupé à se masturber. Je le regardais faire lorsqu’il ouvrit les yeux et qu’il tourna sa tête vers moi. Il fut surpris et arrêta tout de suite ses mouvements masturbatoires. Puis ayant avalé deux fois sa salive, Gaby avait ouvert la bouche pour dire :
Gab : « Désolé Phil, mais j’avais tellement envie de me soulager.
Moi : Mais Gaby, tu n’as pas à être désolé, c’est normal qu’à notre âge qu’on se masturbe régulièrement et puis surement qu’avec la gaule du matin !
Gab : Merci Phil, bon je ne sais pas si…
Moi : Pas de problème Gaby, soulage-toi !
Ben : Que se passe-t-il ? Vous êtes déjà réveillés !
Moi : Oui Ben on est réveillés. Gaby et moi nous parlions de la gaule du matin !
Ben : Ah, oui ça m’arrive tous les matins, d’ailleurs je bande ferme.
Gab : Merci Phil, mais je vais dire exactement ce qui se passe. Bon Ben, j’étais en train de me branler et Phil l’a remarqué.
Ben : Mais ce n’est pas un problème. D’ailleurs je pense que je vais me branler aussi si cela ne vous dérange pas !
Moi : Je suis partant aussi.
Gab : Bon je pense que je vais reprendre où je m’étais arrêté.
Nous avions chacun notre sexe en main et nous nous paluchions sans vergogne. J’avais pris le rouleau d’essuie-tout pour nous essuyer la queue une fois notre petite affaire terminée. Gaby avait repris sa masturbation. De mon côté, j’avais ouvert mon sac de couchage pour me branler à l’aire libre, voyant ça Ben avait fait de même. Gaby ouvrait de grands yeux, il ne s’attendait pas à ça. Finalement il avait fait comme nous. J’avais dit :
Moi : Tu vois Gaby, c’est pour ne pas saloper le sac de couchage qu’on fait ça par-dessus !
Gab : Bonne idée. »
Gaby avait une belle queue, elle devait faire au moins quinze centimètres, assez large et circoncise, sa toison pubienne était noire et ses deux couilles étaient déjà assez velues aussi. Bref nous étions tous les trois concentrés sur notre propre satisfaction. J’aurais bien voulu prendre le pénis de Ben en main pour le branler, mais comme Gaby était avec nous, je voulais lui montrer que nous pouvions nous tenir, enfin, nous nous branlions quand même ensemble, soit côte à côte !
Je trouvais ça très marrant par ailleurs. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit Gaby qui ait commencé le premier. Je me doutais bien sûr que ce genre d’activité allait se produire sous la tente, mais pas de sitôt et encore moins venant de la part de Gaby.
Nous nous regardions souvent, Gaby me regardait ainsi que Ben, moi je regardais souvent Gaby car c’était une première de le voir comme ça. Puis Ben lui étant à l’opposé de Gaby, il tentait de voir mais il me reluquait plutôt. Nous avions presque tous les trois pris le même rythme. Puis finalement je me doutais bien que nous allions éjaculer presque en même temps. Effectivement c’est qui arriva. Nous avions chacun éjaculé sur notre ventre et notre torse. Nous nous étions même mis à rire de la situation, de cette première ! J’avais alors passé deux feuilles de papier absorbant à chacun de mes amis. Puis à leur grand étonnement j’avais sorti un petit sac en vue d’y mettre les papiers souillés. Gaby m’avait alors dit :
Gab : « Dis Phil, tu as pensé à tout.
Moi : Oui Gaby, je pense que pour un camp il vaut mieux être très prévoyant !
Ben : Tu sais Gaby, Phil est super organisé, enfin bon, je vais te le dire, il a même des capotes et du gel.
Gab : Oh, eh bien tu m’étonnes Phil. Mais cela ne me dérange pas du tout, c’est pour votre sécurité et nous en avons parlé chez moi l’autre jour.
Moi : Merci Gaby. Tu es très compréhensif. Bon je crois qu’il est temps de se lever. »
Nous nous étions levés, quelque peu habillés pour nous rendre aux douches. Nous y faisions la file avec notre serviette de bain sous le bras et le flacon de gel douche à la main. J’avais pu voir que certains pionniers des autres unités allaient par deux dans les douches. J’avais dit à Ben que ce serait plus rapide. Une fois notre tour, nous étions rentrés à deux dans une des douches qui venait de se libérer. Nous nous étions lavés mutuellement dans cette petite douche. Nous n’avions pas trainé pour ne pas avoir à subir de commentaire.
Le petit-déjeuner avait été pris à notre campement. C’était Fabrice qui avait fait le café et le cacao. Une fois ce premier repas de la journée avalé, Jean-Pierre nous avait dit que nous allions travailler durant deux jours au chantier. Nous nous étions alors préparés avec tout le matériel apporté. Un bus nous conduisait ensuite sur le chantier lui-même distant d’une quinzaine de kilomètres du camp. Dans le bus il y avait également dans deux caisses le casse-croûte pour le midi. En effet c’était la municipalité qui offrait le repas à ceux qui travaillaient.
Le chantier débutait par l’accueil d’un responsable de la localité chargé de l’étude et de l’exécution des travaux. Il nous avait indiqué sur place les prescriptions à suivre ainsi que les prérogatives de sécurité à appliquer. Le chantier avait été balisé et nous avions une tolérance de dix centimètres de part et d’autre de la tranchée. Cette dernière devait avoir une profondeur d’au moins soixante centimètres jusqu’à quatre-vingts centimètres au plus profond. La tranchée devait avoir une longueur de vingt-trois mètres septante sur une largeur de quarante-cinq centimètres. Des bêches, des pelles ainsi que des pioches avaient été mises à notre disposition. Trois brouettes étaient disponibles pour ce chantier.
Nous avions apporté avec nous vingt paires de gants de travail, quatre pelles pliables, deux pics ainsi que deux masses. Nous avions donc de quoi travailler.
L’espace où devait être creusé la tranchée avait été matérialisé au sol par de la bombe de couleur. Des piquets métalliques avaient été ajouter en vue de bien délimiter l’espace de travail.
Le responsable de chantier avait demandé à Jean-Pierre s’il était d’accord de s’occuper avec certains d’entre nous de la chambre de visite destinée à accueillir l’ensemble des conduits à implanter dans la tranchée avant leur entrée au niveau du sous-sol de l’habitation et de la déviation en direction de l’étable. Cette section en direction de l’étable ayant été terminée il y a peu. Jean-Pierre avait accepté. Les pièces à implanter étaient numérotées et placées à environ cinq mètres de l’endroit prévu. Les dimensions de cette construction avaient septante centimètres sur septante et nonante centimètres de profondeur. A cet emplacement le sol était relativement meuble, ce qui facilitait le travail.
Jean-Pierre avait dès lors fait deux équipes de travail. Elles étaient réparties sur un quota réparti d’un tiers sur deux tiers. J’avais dit à Ben que nous pouvions nous séparer pour travailler en vue de montrer que nous ne devions pas toujours être ensemble. Ben avait accepté, j’en avais fait part à Gaby qui avait approuvé. Finalement Ben allait s’occuper de la fosse de distribution, tandis que j’allais travailler au niveau de la tranchée elle-même.
Une fois les tâches réparties nous avions commencé le travail. Nous y avions donné les premiers coups. Des coups de pioches, des coups de bêches et de pelles. Parfois nous tombions sur de la roche malgré tout assez friable. Nous utilisions alors les pics et les masses. Les brouettes servaient tant au niveau de la tranchée qu’au niveau de la chambre de transit. Nous nous donnions à fond et nous ne nous étions pas rendus compte qu’il était déjà midi trente. C’est la fermière qui était venue nous apporter de quoi nous désaltérer et qui nous avait annoncé qu’il était déjà midi trente. Cette brave dame avait apporté du thé froid à la menthe et citron. Cette boisson était la bienvenue et tellement rafraîchissante.
Nous avions donc manger le casse-croûte offert par la municipalité de très bon appétit. Le travail donne faim et bien entendu nous les ados, nous avions une faim de loup. Les enfants de la fermière s’étaient joints à nous lorsque nous avions terminé notre repas. Ils avaient deux plaques de chocolat et ils nous donnaient à chacun un beau carreau. Le chocolat était délicieux. Alex qui parlait un peu l’allemand servait de traducteur. Les enfants étaient heureux d’être compris. Le plus âgé, qui devait avoir dix ans expliquait que son papa était accidenté et qu’il ne savait plus travailler pour le moment et que les travaux que nous faisions étaient indispensable pour le bon fonctionnement de la ferme, surtout à l’approche de l’hiver.
Nous avions travaillé d’arrachepied jusqu’à dix-sept heures. Nous avions eu droit à une collation vers quinze heures trente. La fermière nous avait donné du gâteau et du thé froid. Cette femme était très gentille et elle savait qu’elle avait besoin de nous pour ces travaux. Lorsqu’il était temps de quitter le chantier, la fermière était venue à notre rencontre pour venir nous enlacer chacun l’un après l’autre. C’était un moment très émouvant. Cette femme partageait un moment de fraternité avec chacun d’entre nous. Je n’étais pas le seul à avoir les larmes aux yeux, plus de la moitié des pionniers avaient les yeux humides. Quel très beau moment plein d’humanité au sens noble du terme ! Nous avions pris place en silence dans le bus qui devait nous ramener vers le camp.
Une fois tous installés, toujours dans un silence assez prenant, Jean-Pierre avait pris la parole :
J-P : « Je suis super content de vous les gars. Vous avez été à la hauteur de la tâche. De plus vous avez des tripes les gars, vous êtes de supers mecs et en plus vous avez le cœur sur la main. »
Personne n’avait répondu à cette phrase. Nous étions encore sous le choc de voir cette femme qui attendait tellement de nous. Nous aurions voulu en faire d’avantage, mais la journée arrivait à sa fin.
J-P : « La fermière m’a dit de vous remercier chacun d’entre vous. Je puis vous dire que vous avez été exemplaires ! »
Comme seule réponse, nous avions tous applaudis. J’étais tellement heureux de pouvoir rendre service à cette famille, et que les courbatures n’étaient rien en comparaison avec le bonheur d’être au service de son prochain. C’était cela être scout. Ben était assis à mes côtés dans le bus et je pouvais voir dans son regard tout le bonheur qu’il avait lui aussi eu à se mettre à disposition de cette famille dans le besoin.
C’est Alex qui avait commencé à chanter, nous lui avions emboité le pas, nous chantions tous dans le bus sur le trajet de retour. Une nouvelle fois quel moment d’intensité. Nous étions tous unis autour de ce beau projet.
En y prêtant plus attention j’entendais comme un bruit assez faible de tissus frôlé. Cela venait de derrière moi, donc du côté de Gaby. Je m’étais retourné doucement en tâchant de faire le moins de bruit possible. Puis le spectacle que j’ai vu m’a fait sourire. Je voyais Gaby les yeux fermés, toujours dans son sac de couchage, occupé à faire des mouvements visibles au niveau de son pénis. J’étais certain qu’il était occupé à se masturber. Je le regardais faire lorsqu’il ouvrit les yeux et qu’il tourna sa tête vers moi. Il fut surpris et arrêta tout de suite ses mouvements masturbatoires. Puis ayant avalé deux fois sa salive, Gaby avait ouvert la bouche pour dire :
Gab : « Désolé Phil, mais j’avais tellement envie de me soulager.
Moi : Mais Gaby, tu n’as pas à être désolé, c’est normal qu’à notre âge qu’on se masturbe régulièrement et puis surement qu’avec la gaule du matin !
Gab : Merci Phil, bon je ne sais pas si…
Moi : Pas de problème Gaby, soulage-toi !
Ben : Que se passe-t-il ? Vous êtes déjà réveillés !
Moi : Oui Ben on est réveillés. Gaby et moi nous parlions de la gaule du matin !
Ben : Ah, oui ça m’arrive tous les matins, d’ailleurs je bande ferme.
Gab : Merci Phil, mais je vais dire exactement ce qui se passe. Bon Ben, j’étais en train de me branler et Phil l’a remarqué.
Ben : Mais ce n’est pas un problème. D’ailleurs je pense que je vais me branler aussi si cela ne vous dérange pas !
Moi : Je suis partant aussi.
Gab : Bon je pense que je vais reprendre où je m’étais arrêté.
Nous avions chacun notre sexe en main et nous nous paluchions sans vergogne. J’avais pris le rouleau d’essuie-tout pour nous essuyer la queue une fois notre petite affaire terminée. Gaby avait repris sa masturbation. De mon côté, j’avais ouvert mon sac de couchage pour me branler à l’aire libre, voyant ça Ben avait fait de même. Gaby ouvrait de grands yeux, il ne s’attendait pas à ça. Finalement il avait fait comme nous. J’avais dit :
Moi : Tu vois Gaby, c’est pour ne pas saloper le sac de couchage qu’on fait ça par-dessus !
Gab : Bonne idée. »
Gaby avait une belle queue, elle devait faire au moins quinze centimètres, assez large et circoncise, sa toison pubienne était noire et ses deux couilles étaient déjà assez velues aussi. Bref nous étions tous les trois concentrés sur notre propre satisfaction. J’aurais bien voulu prendre le pénis de Ben en main pour le branler, mais comme Gaby était avec nous, je voulais lui montrer que nous pouvions nous tenir, enfin, nous nous branlions quand même ensemble, soit côte à côte !
Je trouvais ça très marrant par ailleurs. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit Gaby qui ait commencé le premier. Je me doutais bien sûr que ce genre d’activité allait se produire sous la tente, mais pas de sitôt et encore moins venant de la part de Gaby.
Nous nous regardions souvent, Gaby me regardait ainsi que Ben, moi je regardais souvent Gaby car c’était une première de le voir comme ça. Puis Ben lui étant à l’opposé de Gaby, il tentait de voir mais il me reluquait plutôt. Nous avions presque tous les trois pris le même rythme. Puis finalement je me doutais bien que nous allions éjaculer presque en même temps. Effectivement c’est qui arriva. Nous avions chacun éjaculé sur notre ventre et notre torse. Nous nous étions même mis à rire de la situation, de cette première ! J’avais alors passé deux feuilles de papier absorbant à chacun de mes amis. Puis à leur grand étonnement j’avais sorti un petit sac en vue d’y mettre les papiers souillés. Gaby m’avait alors dit :
Gab : « Dis Phil, tu as pensé à tout.
Moi : Oui Gaby, je pense que pour un camp il vaut mieux être très prévoyant !
Ben : Tu sais Gaby, Phil est super organisé, enfin bon, je vais te le dire, il a même des capotes et du gel.
Gab : Oh, eh bien tu m’étonnes Phil. Mais cela ne me dérange pas du tout, c’est pour votre sécurité et nous en avons parlé chez moi l’autre jour.
Moi : Merci Gaby. Tu es très compréhensif. Bon je crois qu’il est temps de se lever. »
Nous nous étions levés, quelque peu habillés pour nous rendre aux douches. Nous y faisions la file avec notre serviette de bain sous le bras et le flacon de gel douche à la main. J’avais pu voir que certains pionniers des autres unités allaient par deux dans les douches. J’avais dit à Ben que ce serait plus rapide. Une fois notre tour, nous étions rentrés à deux dans une des douches qui venait de se libérer. Nous nous étions lavés mutuellement dans cette petite douche. Nous n’avions pas trainé pour ne pas avoir à subir de commentaire.
Le petit-déjeuner avait été pris à notre campement. C’était Fabrice qui avait fait le café et le cacao. Une fois ce premier repas de la journée avalé, Jean-Pierre nous avait dit que nous allions travailler durant deux jours au chantier. Nous nous étions alors préparés avec tout le matériel apporté. Un bus nous conduisait ensuite sur le chantier lui-même distant d’une quinzaine de kilomètres du camp. Dans le bus il y avait également dans deux caisses le casse-croûte pour le midi. En effet c’était la municipalité qui offrait le repas à ceux qui travaillaient.
Le chantier débutait par l’accueil d’un responsable de la localité chargé de l’étude et de l’exécution des travaux. Il nous avait indiqué sur place les prescriptions à suivre ainsi que les prérogatives de sécurité à appliquer. Le chantier avait été balisé et nous avions une tolérance de dix centimètres de part et d’autre de la tranchée. Cette dernière devait avoir une profondeur d’au moins soixante centimètres jusqu’à quatre-vingts centimètres au plus profond. La tranchée devait avoir une longueur de vingt-trois mètres septante sur une largeur de quarante-cinq centimètres. Des bêches, des pelles ainsi que des pioches avaient été mises à notre disposition. Trois brouettes étaient disponibles pour ce chantier.
Nous avions apporté avec nous vingt paires de gants de travail, quatre pelles pliables, deux pics ainsi que deux masses. Nous avions donc de quoi travailler.
L’espace où devait être creusé la tranchée avait été matérialisé au sol par de la bombe de couleur. Des piquets métalliques avaient été ajouter en vue de bien délimiter l’espace de travail.
Le responsable de chantier avait demandé à Jean-Pierre s’il était d’accord de s’occuper avec certains d’entre nous de la chambre de visite destinée à accueillir l’ensemble des conduits à implanter dans la tranchée avant leur entrée au niveau du sous-sol de l’habitation et de la déviation en direction de l’étable. Cette section en direction de l’étable ayant été terminée il y a peu. Jean-Pierre avait accepté. Les pièces à implanter étaient numérotées et placées à environ cinq mètres de l’endroit prévu. Les dimensions de cette construction avaient septante centimètres sur septante et nonante centimètres de profondeur. A cet emplacement le sol était relativement meuble, ce qui facilitait le travail.
Jean-Pierre avait dès lors fait deux équipes de travail. Elles étaient réparties sur un quota réparti d’un tiers sur deux tiers. J’avais dit à Ben que nous pouvions nous séparer pour travailler en vue de montrer que nous ne devions pas toujours être ensemble. Ben avait accepté, j’en avais fait part à Gaby qui avait approuvé. Finalement Ben allait s’occuper de la fosse de distribution, tandis que j’allais travailler au niveau de la tranchée elle-même.
Une fois les tâches réparties nous avions commencé le travail. Nous y avions donné les premiers coups. Des coups de pioches, des coups de bêches et de pelles. Parfois nous tombions sur de la roche malgré tout assez friable. Nous utilisions alors les pics et les masses. Les brouettes servaient tant au niveau de la tranchée qu’au niveau de la chambre de transit. Nous nous donnions à fond et nous ne nous étions pas rendus compte qu’il était déjà midi trente. C’est la fermière qui était venue nous apporter de quoi nous désaltérer et qui nous avait annoncé qu’il était déjà midi trente. Cette brave dame avait apporté du thé froid à la menthe et citron. Cette boisson était la bienvenue et tellement rafraîchissante.
Nous avions donc manger le casse-croûte offert par la municipalité de très bon appétit. Le travail donne faim et bien entendu nous les ados, nous avions une faim de loup. Les enfants de la fermière s’étaient joints à nous lorsque nous avions terminé notre repas. Ils avaient deux plaques de chocolat et ils nous donnaient à chacun un beau carreau. Le chocolat était délicieux. Alex qui parlait un peu l’allemand servait de traducteur. Les enfants étaient heureux d’être compris. Le plus âgé, qui devait avoir dix ans expliquait que son papa était accidenté et qu’il ne savait plus travailler pour le moment et que les travaux que nous faisions étaient indispensable pour le bon fonctionnement de la ferme, surtout à l’approche de l’hiver.
Nous avions travaillé d’arrachepied jusqu’à dix-sept heures. Nous avions eu droit à une collation vers quinze heures trente. La fermière nous avait donné du gâteau et du thé froid. Cette femme était très gentille et elle savait qu’elle avait besoin de nous pour ces travaux. Lorsqu’il était temps de quitter le chantier, la fermière était venue à notre rencontre pour venir nous enlacer chacun l’un après l’autre. C’était un moment très émouvant. Cette femme partageait un moment de fraternité avec chacun d’entre nous. Je n’étais pas le seul à avoir les larmes aux yeux, plus de la moitié des pionniers avaient les yeux humides. Quel très beau moment plein d’humanité au sens noble du terme ! Nous avions pris place en silence dans le bus qui devait nous ramener vers le camp.
Une fois tous installés, toujours dans un silence assez prenant, Jean-Pierre avait pris la parole :
J-P : « Je suis super content de vous les gars. Vous avez été à la hauteur de la tâche. De plus vous avez des tripes les gars, vous êtes de supers mecs et en plus vous avez le cœur sur la main. »
Personne n’avait répondu à cette phrase. Nous étions encore sous le choc de voir cette femme qui attendait tellement de nous. Nous aurions voulu en faire d’avantage, mais la journée arrivait à sa fin.
J-P : « La fermière m’a dit de vous remercier chacun d’entre vous. Je puis vous dire que vous avez été exemplaires ! »
Comme seule réponse, nous avions tous applaudis. J’étais tellement heureux de pouvoir rendre service à cette famille, et que les courbatures n’étaient rien en comparaison avec le bonheur d’être au service de son prochain. C’était cela être scout. Ben était assis à mes côtés dans le bus et je pouvais voir dans son regard tout le bonheur qu’il avait lui aussi eu à se mettre à disposition de cette famille dans le besoin.
C’est Alex qui avait commencé à chanter, nous lui avions emboité le pas, nous chantions tous dans le bus sur le trajet de retour. Une nouvelle fois quel moment d’intensité. Nous étions tous unis autour de ce beau projet.