25-05-2021, 11:09 AM
Nous étions arrivés chez Gaby, il était presque onze heures. J’avais appuyé sur la sonnette. C’est Gaby qui était venu nous ouvrir. Il avait l’air souriant. Je décelais quand même comme un peu de malaise dans ses yeux. Nous sommes arrivés dans le living où nous avions été accueillis par sa maman. Il y avait aussi son petit frère Léon, il était chez les scouts depuis plus d’un an. C’est la maman de Gabriel qui avait dit :
Dan : « Bonjour les garçons, vous êtes les amis scouts de Gaby, je suis heureuse de vous voir.
Moi et Ben : Bonjour madame.
Dan : Vous pouvez m’appeler Danielle, ce sera bien plus convivial !
Moi : Oui, merci Danielle. Moi c’est Philippe, Phil pour les intimes, soit pour presque tout le monde d’ailleurs !
Ben : Pour moi aussi c’est une bonne idée. Moi c’est Benoît ou alors plus court Ben.
Gab : Au fait voilà mon frère Léon, vous le connaissez.
Ben : Oui, bien sûr, on le connait. Salut Léon.
Moi : Salut Léon !
Léo : Bonjour les gars !
Dan : Très bien les garçons. Gaby m’a souvent parlé de vous. Il vous apprécie et c’est lui qui souhaitait vous voir avant le camp. Je vous propose d’aller dans sa chambre pour être plus tranquille.
Gab : Vous venez, on va dans mon antre. »
Nous avions suivi Gaby à l’étage. Il nous fit entrer dans sa chambre. C’était une belle chambre avec divers posters aux murs. Il y en avait un des « Rolling-Stone », un de « David Bowie », un autre encore de « Deep-purple », et encore un de « Led Zeppelin ». Une installation hi-fi était placée sur un meuble bas lequel était entouré de deux gros baffles.
Gaby nous nous proposa de nous asseoir sur son lit tandis que lui s’était assis sur un pouf. Enfin Gaby avait pris la parole.
Gab : « Bon les gars, vous vous demandez pourquoi j’ai souhaité vous voir. Il y a plusieurs raisons. Bon la première c’est que je me suis rendu compte que j’avais été trop loin lorsque je m’étais permis de parler de votre orientation sexuelle à Emmanuel. Je croyais que cela n’aurait pas d’incidence, mais ce ne fut pas le cas et je veux encore m’en excuser.
Moi : Tu sais Gaby, pour moi c’est oublié, je te considère comme un copain, je dirais presque comme un ami.
Gab : Merci Phil. Puis je vous apprécie tous les deux. Nous allons nous trouver dans la même équipe et donc dans la même tente. Le camp va durer presque deux semaines et je me doute bien que cela ne va pas être facile pour vous, en fait pour avoir un peu d’intimité.
Ben : Tu veux en venir où Gaby ?
Gab : Je pensais qu’on pourrait trouver un arrangement. Je suis sûr que nous aurons un hike durant le camp et peut-être d’autres moments, où nous ne serons que nous trois, je vous laisserai du temps pour que vous puissiez vous aimer alors que moi j’irai faire un tour plus loin.
Moi : Oh Gaby, c’est incroyable. Je ne savais pas comment nous allions faire Ben et moi pour avoir un moment d’intimité à deux et c’est toi qui le propose. On comptait t’en parler ! Gaby tu es un très chic gars.
Ben : Merci Gaby, tu es génial !
Gab : Je vous dois bien ça. Puis moi aussi je voudrai aussi avoir quelques moments d’intimité pour, enfin vous voyez ce que je veux dire.
Nous avions éclaté de rire. Bien entendu que nous savions très bien que la majorité des ados se branlaient régulièrement pour ne pas dire tous les jours ! Nous étions tout à fait rassurés par les propos tenus par Gaby.
Puis Gaby nous avait regardé. Il semblait un peu plus embêté, comme s’il devait prendre sur lui pour poursuivre notre conversation. Il avait les yeux qui indiquaient qu’il cherchait un point d’appui ou quelque chose à quoi se raccrocher. Voyant que Gaby n’était pas très bien je lui avais demandé :
Moi : Gaby, ça n’a pas l’air d’aller. Il y a quelque chose que tu voudrais dire et tu ne trouves pas les mots, c’est ça !
Gab : Oui Phil, je voulais vous dire aussi que, enfin bon… j’ai l’air costaux comme ça mais je dois reconnaître que j’ai comme qui dirait le mal de l’altitude.
Ben : Le mal de l’altitude !
Gab : Oui Ben, parfois j’ai des troubles lorsque je suis en altitude. Je voulais vous en parler car j’ai confiance en vous deux. J’aurai probablement besoin de votre soutien lors du camp en Suisse.
Moi : Mais pas de problème mon pote, on sera là à tes côtés. C’est ça qui te chagrinait !
Gab : Oui, c’est bête de ma part.
Moi : Non Gaby ce n’est pas bête de ta part. Tu as très bien fait de nous en parler.
Gab : Merci, vous êtes de véritables amis pour moi.
Ben : Mais de rien Gaby. Je crois qu’on va passer un très bon camp !
Moi : Alors si tu as le moindre problème, tu pourras compter sur nous. »
On entendait Danielle, la maman de Gaby, appeler depuis le rez-de-chaussée « A table ! ». Nous nous étions alors levés pour nous rendre tous les trois dans la salle à manger. Léon était déjà à sa place. Danielle avait préparé un macaroni jambon-fromage avec une sauce béchamel. Nous nous étions placés en face de Gaby et de Léon.
Une fois servi nous avions commencé à manger tout en continuant à discuter. C’est Danielle qui avait repris la parole :
Dan : « Voilà les jeunes, vous avez pu vous entendre concernant le camp et vous avez aussi appris l’angoisse de Gabriel concernant sa phobie de l’altitude !
Moi : Oui, il n’y a aucun souci à avoir, nous savons que Gaby sera là pour nous et que nous aussi, on sera là pour aider Gaby en cas de besoin.
Dan : Je suis heureuse de l’apprendre.
Gab : Tu sais maman je suis très heureux de partir au camp avec Phil et Ben, ce sont de véritables compagnons sur qui on peut compter.
Dan : Je te l’avais dit Gaby, qu’il te serait plus facile pour toi de mettre les choses à plat, cartes sur table, que de ne rien dire et peut-être d’être mal perçu par les autres. Tu sais maintenant que tu auras du soutien.
Moi : Nous serons toujours présents pour Gaby, le passé est derrière nous et nous devons aller de l’avant.
Dan : Tu fais allusion à ce qui s’est passé avec son copain Emmanuel, enfin ancien copain !
Moi : Oui Danielle, pour moi l’affaire est close et nous sommes partis sur de nouvelles bases.
Dan : J’en suis très heureuse Phil. Ce que tu es, tout comme Ben, ne regarde que vous et Gaby l’a très bien compris. De plus il m’a dit que vous étiez toujours très corrects et très sérieux. Je vous en félicite !
Ben : Merci Danielle. Je ne savais pas que Gaby avait été si loin dans les explications nous concernant. Mais cela ne nous dérange pas du tout.
Gab : Vous savez que c’est vous qui nous donnez des leçons. Vous êtes disponibles pour rendre service, vous avez le souci de l’autre et c’est par votre attitude que vous m’avez ouvert les yeux.
Léo : Gaby parle souvent de vous avec nos parents. Ce que je sais c’est que vous êtres deux amis pour mon frère. Puis si vous êtes homos, cela ne me dérange pas, ça vous regarde !
Dan : Mais enfin Léon, on ne parle pas comme ça !
Moi : Ce n’est rien Danielle. Je te remercie Léon. Tu peux remarquer que nous sommes des ados comme les autres. Le reste, comme tu le dis, c’est notre affaire.
Gab : C’est vrai ce que dit Phil, pour moi c’est un ami comme n’importe quel autre et c’est valable aussi pour Ben.
Léo : Je sais, mais je voulais que tes amis sachent que j’étais au courant et qu’ils sont super géniaux, et je l’avais déjà remarqué à la troupe.
Dan : Bon, je pense qu’il est temps de passer au dessert. »
Je savais que les scouts étaient au courant de notre homosexualité à Ben et à moi. Je me doutais que Gaby avait dû en parler à ses parents puise qu’il avait été privé de camp de Pâques pour l’affaire d’Emmanuel. Il était donc tout à fait logique que Léon ait été mis au courant. Danielle avait elle aussi l’esprit très ouvert. Ce repas avec la famille de Gaby avait pu encore nous rapprocher un peu plus, tissant une amitié véritable entre deux homos et un hétéro. Mais nous savions Ben et moi que nous devions toujours rester sur nos gardes.
Dan : « Bonjour les garçons, vous êtes les amis scouts de Gaby, je suis heureuse de vous voir.
Moi et Ben : Bonjour madame.
Dan : Vous pouvez m’appeler Danielle, ce sera bien plus convivial !
Moi : Oui, merci Danielle. Moi c’est Philippe, Phil pour les intimes, soit pour presque tout le monde d’ailleurs !
Ben : Pour moi aussi c’est une bonne idée. Moi c’est Benoît ou alors plus court Ben.
Gab : Au fait voilà mon frère Léon, vous le connaissez.
Ben : Oui, bien sûr, on le connait. Salut Léon.
Moi : Salut Léon !
Léo : Bonjour les gars !
Dan : Très bien les garçons. Gaby m’a souvent parlé de vous. Il vous apprécie et c’est lui qui souhaitait vous voir avant le camp. Je vous propose d’aller dans sa chambre pour être plus tranquille.
Gab : Vous venez, on va dans mon antre. »
Nous avions suivi Gaby à l’étage. Il nous fit entrer dans sa chambre. C’était une belle chambre avec divers posters aux murs. Il y en avait un des « Rolling-Stone », un de « David Bowie », un autre encore de « Deep-purple », et encore un de « Led Zeppelin ». Une installation hi-fi était placée sur un meuble bas lequel était entouré de deux gros baffles.
Gaby nous nous proposa de nous asseoir sur son lit tandis que lui s’était assis sur un pouf. Enfin Gaby avait pris la parole.
Gab : « Bon les gars, vous vous demandez pourquoi j’ai souhaité vous voir. Il y a plusieurs raisons. Bon la première c’est que je me suis rendu compte que j’avais été trop loin lorsque je m’étais permis de parler de votre orientation sexuelle à Emmanuel. Je croyais que cela n’aurait pas d’incidence, mais ce ne fut pas le cas et je veux encore m’en excuser.
Moi : Tu sais Gaby, pour moi c’est oublié, je te considère comme un copain, je dirais presque comme un ami.
Gab : Merci Phil. Puis je vous apprécie tous les deux. Nous allons nous trouver dans la même équipe et donc dans la même tente. Le camp va durer presque deux semaines et je me doute bien que cela ne va pas être facile pour vous, en fait pour avoir un peu d’intimité.
Ben : Tu veux en venir où Gaby ?
Gab : Je pensais qu’on pourrait trouver un arrangement. Je suis sûr que nous aurons un hike durant le camp et peut-être d’autres moments, où nous ne serons que nous trois, je vous laisserai du temps pour que vous puissiez vous aimer alors que moi j’irai faire un tour plus loin.
Moi : Oh Gaby, c’est incroyable. Je ne savais pas comment nous allions faire Ben et moi pour avoir un moment d’intimité à deux et c’est toi qui le propose. On comptait t’en parler ! Gaby tu es un très chic gars.
Ben : Merci Gaby, tu es génial !
Gab : Je vous dois bien ça. Puis moi aussi je voudrai aussi avoir quelques moments d’intimité pour, enfin vous voyez ce que je veux dire.
Nous avions éclaté de rire. Bien entendu que nous savions très bien que la majorité des ados se branlaient régulièrement pour ne pas dire tous les jours ! Nous étions tout à fait rassurés par les propos tenus par Gaby.
Puis Gaby nous avait regardé. Il semblait un peu plus embêté, comme s’il devait prendre sur lui pour poursuivre notre conversation. Il avait les yeux qui indiquaient qu’il cherchait un point d’appui ou quelque chose à quoi se raccrocher. Voyant que Gaby n’était pas très bien je lui avais demandé :
Moi : Gaby, ça n’a pas l’air d’aller. Il y a quelque chose que tu voudrais dire et tu ne trouves pas les mots, c’est ça !
Gab : Oui Phil, je voulais vous dire aussi que, enfin bon… j’ai l’air costaux comme ça mais je dois reconnaître que j’ai comme qui dirait le mal de l’altitude.
Ben : Le mal de l’altitude !
Gab : Oui Ben, parfois j’ai des troubles lorsque je suis en altitude. Je voulais vous en parler car j’ai confiance en vous deux. J’aurai probablement besoin de votre soutien lors du camp en Suisse.
Moi : Mais pas de problème mon pote, on sera là à tes côtés. C’est ça qui te chagrinait !
Gab : Oui, c’est bête de ma part.
Moi : Non Gaby ce n’est pas bête de ta part. Tu as très bien fait de nous en parler.
Gab : Merci, vous êtes de véritables amis pour moi.
Ben : Mais de rien Gaby. Je crois qu’on va passer un très bon camp !
Moi : Alors si tu as le moindre problème, tu pourras compter sur nous. »
On entendait Danielle, la maman de Gaby, appeler depuis le rez-de-chaussée « A table ! ». Nous nous étions alors levés pour nous rendre tous les trois dans la salle à manger. Léon était déjà à sa place. Danielle avait préparé un macaroni jambon-fromage avec une sauce béchamel. Nous nous étions placés en face de Gaby et de Léon.
Une fois servi nous avions commencé à manger tout en continuant à discuter. C’est Danielle qui avait repris la parole :
Dan : « Voilà les jeunes, vous avez pu vous entendre concernant le camp et vous avez aussi appris l’angoisse de Gabriel concernant sa phobie de l’altitude !
Moi : Oui, il n’y a aucun souci à avoir, nous savons que Gaby sera là pour nous et que nous aussi, on sera là pour aider Gaby en cas de besoin.
Dan : Je suis heureuse de l’apprendre.
Gab : Tu sais maman je suis très heureux de partir au camp avec Phil et Ben, ce sont de véritables compagnons sur qui on peut compter.
Dan : Je te l’avais dit Gaby, qu’il te serait plus facile pour toi de mettre les choses à plat, cartes sur table, que de ne rien dire et peut-être d’être mal perçu par les autres. Tu sais maintenant que tu auras du soutien.
Moi : Nous serons toujours présents pour Gaby, le passé est derrière nous et nous devons aller de l’avant.
Dan : Tu fais allusion à ce qui s’est passé avec son copain Emmanuel, enfin ancien copain !
Moi : Oui Danielle, pour moi l’affaire est close et nous sommes partis sur de nouvelles bases.
Dan : J’en suis très heureuse Phil. Ce que tu es, tout comme Ben, ne regarde que vous et Gaby l’a très bien compris. De plus il m’a dit que vous étiez toujours très corrects et très sérieux. Je vous en félicite !
Ben : Merci Danielle. Je ne savais pas que Gaby avait été si loin dans les explications nous concernant. Mais cela ne nous dérange pas du tout.
Gab : Vous savez que c’est vous qui nous donnez des leçons. Vous êtes disponibles pour rendre service, vous avez le souci de l’autre et c’est par votre attitude que vous m’avez ouvert les yeux.
Léo : Gaby parle souvent de vous avec nos parents. Ce que je sais c’est que vous êtres deux amis pour mon frère. Puis si vous êtes homos, cela ne me dérange pas, ça vous regarde !
Dan : Mais enfin Léon, on ne parle pas comme ça !
Moi : Ce n’est rien Danielle. Je te remercie Léon. Tu peux remarquer que nous sommes des ados comme les autres. Le reste, comme tu le dis, c’est notre affaire.
Gab : C’est vrai ce que dit Phil, pour moi c’est un ami comme n’importe quel autre et c’est valable aussi pour Ben.
Léo : Je sais, mais je voulais que tes amis sachent que j’étais au courant et qu’ils sont super géniaux, et je l’avais déjà remarqué à la troupe.
Dan : Bon, je pense qu’il est temps de passer au dessert. »
Je savais que les scouts étaient au courant de notre homosexualité à Ben et à moi. Je me doutais que Gaby avait dû en parler à ses parents puise qu’il avait été privé de camp de Pâques pour l’affaire d’Emmanuel. Il était donc tout à fait logique que Léon ait été mis au courant. Danielle avait elle aussi l’esprit très ouvert. Ce repas avec la famille de Gaby avait pu encore nous rapprocher un peu plus, tissant une amitié véritable entre deux homos et un hétéro. Mais nous savions Ben et moi que nous devions toujours rester sur nos gardes.