21-05-2021, 10:17 AM
Voici donc la fin de ce récit, une fin toute relative car je sens que je vais avoir besoin de savoir ce que devient Ludovico auquel je me suis attaché : une suite sous le même titre ou un autre, devra suivre à l'occasion !
Merci à tous ceux qui m'ont lu.
J'avais lu qu'en France, à Paris notamment, il était de bon ton d'arriver en retard lors d'invitations privées. Quoique mourant de faim, je patientais calmement en me disant que c'était peut-être la même chose en Italie - de toute évidence, avec son prénom, Ludovico n'était pas Parisien – mais peu avant 19h30, de mauvais humeur, je m'apprêtais à enlever son couvert lorsque je le vis arriver. Je m'empressais de descendre pour qu'il ne s'égare pas dans le dédales des couloirs. Je l'accueillis avec grand sourire l'embrassai amicalement sur la joue alors qu'il me rendait mon sourire, mais un peu crispé.
- Ludo / Excuse-moi de mon retard, mais Son Eminence s'intéressait à notre programme et ce que je lui ai raconté du vieux pont en pierre a semblé beaucoup l'intéresser. Je ne serais pas surpris qu'un de ces prochains jours il te demande de l'emmener là-bas.
- Moi / Pour un homme de son âge, cela risque d'être beaucoup trop difficile pour lui, non ?
- Ludo / Je ne pense pas, d'abord il n'est pas si âgé, c'est même un des plus jeunes de son rang et je dois dire qu'il a encore bon pied
- Moi / On verra bien, en attendant suis moi dans notre petite cantine. Elle est à disposition des internes lorsque nous avons envie de nous préparer quelque chose de simple ou de fêter entre nous un anniversaire. C'est très agréable et c'est un endroit où nous aimons nous tenir volontiers pour discuter.
J'avais dressé la table que j'avais recouverte, à une des extrémités, d'une petite nappe pour que cela soit plus accueillant. Un beau plat des meilleures charcuteries de notre vallée étaient disposées sur un plat, un peu ébréché, et un autre plat offrait 3-4 sortes de fromages. Franchement, j'étais assez satisfait de ma présentation et je me réjouissais de passer à table. Ludovico était bien entendu en soutane noire avec un petit col romain qui entourait son cou. Sa soutane cachait un joli trésor que je n'avais pas encore remarqué lorsqu'il sortit une bouteille de vin rouge provenant des pentes du Vésuve. Le drame, je n'avais pas de verres adéquats mais j'allais vite chez le concierge qui m'en fournit deux avec un grand sourire tout en me rendant attentif que je n'avais pas tellement l'habitude du vin. Je l'embrassais pour le remercier, je l'adorais, il m'avait connu tout jeune et il me le rendait bien.
Les deux plats étaient bien garnis et il n'en resta plus une miette. C'est avec la bouteille encore bien remplie sous le bras que nous avons rejoint ma chambre. Ludo avait marqué un instant d'hésitation lorsque je lui avais proposé de monter à l'étage mais je lui ai fait du chantage en affirmant que me laisser avec cette bouteille que je serais évidemment obligé de boire seul relevait de la tentation ; que la tentation était proscrite dans l'Eglise dont il relevait, enfin j'avais la certitude que Son Eminence approuverait mes dires ! En évoquant le prélat, je fus pris d'un inextinguible fou rire lorsque je l'imaginais se préparant dans ma chambre à ôter sa soutane et en filant un de mes slips. Ludo n'arrivait plus à retrouver son calme.
Le vin du Vésuve avait été apprécié, la bouteille était aux deux-tiers vide, nous étions joyeux, je lui avais brièvement raconté ma vie passée presque entièrement dans ce village, dans cette chambre qui était, avec Gino, mon chez moi. Il y a deux ans, le Père-Abbé m'avait proposé de disposer de cette chambre pour moi seul ce que, pour le grand soulagement de mon camarade, j'avais catégoriquement refusé. Tout comme moi, Gino faisait également partie des anciens, de loin pas aussi longtemps que moi et il fut décidé que nous serions transférés dans deux chambres reliées par une porte coulissante. Nous aurions ainsi une pièce, la plus petite, avec nos deux lits jumeaux et la plus spacieuse serait notre salle de travail et de "réception". En revanche, la salle de bain était toujours aussi minuscule ce qui ne nous dérangeait guère car en nous contorsionnant nous pouvions nous doucher et nous laver ensemble. Nous pouvions également… mais bon, passons !
Ludovico s'était spontanément installé sur mon lit, le dos appuyé contre le mur et moi à ses côtés. La fenêtre était grande ouverte pour laisser entrer un peu de fraîcheur, on percevait au loin les cloches d'un troupeau de vaches et, plus proche, le bruit d'une fontaine. Je n'avais pas allumé l'éclairage, seul la pleine lune éclairait la petite pièce. C'était idyllique, nous étions légèrement ivres, surtout moi. J'étais torse nu et ne portais qu'une légère culotte de sport, assez évasée, qui me donnait presque l'impression de ne rien porter ! Ludo avait toujours son inséparable soutane noire mais il avait déboutonné une partie des boutons supérieurs mais également, dans une moindre mesure, ceux du bas. Je n'y prêtais pas véritablement attention mais je remarquais que Ludo, silencieux et pensif depuis un bon moment, avait le regard fixé en direction, quoique discrètement, vers mon entre-jambe. De ce moment, je sentis que mon sexe se transformait lentement, excité par son regard mais encore plus par les pans de son vêtement qui découvraient une large partie de ses jambes imberbes, assez haut pour que je puisse remarquer qu'il portait le petit slip que je lui avait prêté et qu'il avait subrepticement emporté avec lui. En pensant à Gino, j'arrivais à ce stade en zone familière. Rapidement, mon sexe prit une rigidité à toute épreuve et je compris que, seul ou non, il faudrait que je m'épanche. Ludo avait toujours le regard rivé sur ma culotte dont les larges échancrures ne devaient plus cacher grand-chose. Mais Ludovico était un ecclésiastique et à ce titre je ne pouvais que le respecter, je m'interdisais de prendre la plus petite initiative. Je pouvais éventuellement le tenter en restant immobile et imaginant ce qu'il pouvait voir, ce qu'il souhaitait voir, ce qu'il aimerait, peut-être, toucher. À mon avis, il ne pouvait pas ne pas voir l'agitation entre mes jambes, il ne pouvait pas ne pas humer mon odeur de jeune mâle en rut. Franchirait-il l'ultime obstacle ? J'attendais sereinement car pour moi ce ne serait pas une découverte, sinon celle d'une certaine partie de son corps, mais pour lui il risquait de perdre sinon son pucelage, tous au moins sa candeur. Je le regarde, il a des yeux noirs qui brillent, j'attends en sachant qu'il allait bientôt, très vite céder à la tentation d'aimer son prochain. J'attends.
Aparté
Il y a parfois des hasards troublants. Je mène actuellement deux récits de front mais indépendamment l'un de l'autre. Lorsque je suis avec Claude et Antoine dans la "ville sinistrée" je suis totalement avec eux. De même avec Matthias dans "la vie au couvent" je vis avec Ludovico. Or il se trouve que dans ces deux histoires, les héros en sont exactement au même stade. Les deux voisins du concert sont dans la chambre de Claude et Antoine tous les quatre se regardent en se demandant un peu ce qu'ils font à cette endroit. Ludovico est dans chambre d'internat et ne sait pas ce qu'il va décider. Cela me cause un sérieux problème car je ne peux décemment pas faire un copier-coller, ce serait en quelque sorte vous insulter. Je dois donc choisir entre les extrêmes : violence ou douceur, acceptation ou renoncement, regarder ou participer, être en érection ou impuissant, hétéro ou gay, aimer avec passion ou être dégouté… Je vais donc décider, ce sera la surprise, tant pour vous que pour moi-même car j'ai décidé de ne rien décider et de laisser courir mes doigts sur mon clavier.
Franchement, j'ai attendu longtemps. En vacances, je n'étais pas vraiment pressé et j'étais et je n'avais aucune raison d'être stressé. Pour passer le temps, je jouais au jeu des pronostics : par moment le score était proche du cent-pour-cent en ma faveur en justifiant cette position par la force millénaire des hormones reproductives. Cela accentuait la rigidité de mon organe. J'étais également capable de me raisonner, non, ce n'est pas possible qu'un secrétaire de la Curie puisse faire fit de son engagement et se laisser aller à des actes totalement bannis du catéchisme. Le même organe reprenait alors une position plus compatible avec la bienséance et le respect que je devais à mon invité.
Je l'observais mon Ludovico, il passait de la pâleur au rouge, il ignorait sa soutane ou malmenait les quelques boutons encore fermés. Il avait les mains sagement posées sur ses genoux ou se rapprochant de mes cuisses bien proches de son corps. Il était impassible mais également comme pris de soubresauts qui me laissait craindre qu'il ne gâche la soirée à laquelle je rêvais de plus en plus. D'un mouvement brusque il venait de retirer sa main qui avait effleuré la mienne avec pour effet de faire remonter sa soutane, haut, très haut sur ses cuisses, découvrant d'un seul coup non seulement son slip, en fait le mien, mais surtout la forme prometteuse de son membre et également une large tache humide sur le tissu. Il était temps que j'intervienne : avec infiniment de précaution je me penchais vers lui, mes lèvres s'approchaient des siennes qui laissaient perler une salive qui ne demandait qu'à se mêler à la mienne. Ma langue pointait déjà légèrement hors de sa caverne, elle se fit légère comme une plume en établissant le premier contact, tentatrice en salivant, audacieuse en appuyant sur le point faible d'une défense prête à cesser sa résistance, fouineuse en profitant de la curiosité adverse. La porte était ébranlée, il n'y avait plus qu'à pénétrer dans le domaine d'un ennemi qui n'attendrait que cela, qui était prêt à capituler… qui capitulait. L'approche avait été longue et laborieuse, la munition était abondante, les petits soldats trépignaient d'impatience devant la sortie encore fermée mais déjà entrouverte, nos salives s'épanchant sur nos mentons, dégoulinant sur nos poitrines, tombant goutte à goutte sur ma légère culotte, sur mon slip bleu que plus aucun bouton ne protégeait. Il avait du retard à rattraper mon "petit curé", il s'en donnait à cœur joie avec sa langue qui s'enroulait autour de la mienne qui ne demandait que ça. Il y eut des excursions à l'extérieur, sa langue rose me léchait avec avidité, derrière les oreilles, dans mon cou et jusque sur mes tétons fièrement érigés pour témoigner du plaisir qu'ils prenaient, que tout mon corps prenait jusque dans ses recoins les plus secrets. "Mon" slip n'était plus humide, il était mouillé au point qu'il devenait transparent, c'était comme si je le voyais dans sa nudité. Ludo avait les yeux fermés, il découvrait un monde qu'il pressentait et qu'il découvrait brusquement, avec toute la douceur que je pouvais lui donner, je ne voulais surtout pas le brusquer, lui donner une raison qu'il ne souhaitait visiblement pas pour tout arrêter. J'avais chaud, je transpirais comme jamais, ma culotte ne couvrait plus que la moitié de mes fesses, devant il n'y avait que mon sexe pour la retenir. Je n'en pouvais plus, je sentais l'envie qui me serrait les testicules. Je me penchai, sur son pubis, je posai fermement ma bouche sur mon slip qui cachait encore son sexe dont le gland rose et déjà gluant pointait sur le côté. Ma résistance faiblissait, mon envie grandissait, j'en voulais plus et ce plus était en train d'arriver. Ce sont deux cris qui jaillirent ensemble de nos poitrines pour exprimer tout le plaisir, l'ivresse que nous ressentions à ce moment bien précis. Là également, il devait avoir du retard le petit Ludo car ce sont des jets aussi nombreux et durables qu'abondants qui sortirent de son sexe, qui se répandirent sur ses testicules et jusque dans sa raie, tout cela dans mon slip bleu dont j'allais lui faire cadeau à moins qu'il ne me le rendît pour que je puisse continuer à humer son odeur. Ma propre situation n'était guère meilleure : je n'avais pas de slip, mon sperme coulait lentement le long de mes cuisses.
Nous sommes restés avachis sur mon lit. Vers deux heures du matin, je compris qu'il éjaculait à nouveau et pourtant je ne l'avais pas retouché. Il s'est levé après ce nouvel épanchement, il en avait véritablement partout et c'est avec un sourire qu'il me dit "Ce n'est pas vraiment confortable mais… merci. A bientôt !" Je l'ai vu par la fenêtre, il plongea sa tête dans la fontaine et disparut.
Je ne l'ai jamais revu, il avait dû rentrer en Italie pour des raisons familiales.
Le lendemain, Son Eminence me demanda si je pouvais remplacer Ludovico pour les jours qui lui restaient à passer dans nos montagnes. La veille de son départ, il me pria de l'accompagner au pont de pierre et à la baignoire où Ludo et moi nous étions baignés. S.E. était un homme empreint d'une très grande finesse, comprenant les choses sans qu'il soit nécessaire de les lui préciser. En quittant la baignoire, avant qu'elle ne disparaisse après le premier virage, il s'arrêta, resta pensif, me fit un clin d'œil avec un beau et bon sourire, marquant en même temps une certaine nostalgie : "Vous deviez être beaux tous les deux nus dans ce bassin". Un geste spontané me poussa à l'embrasser sur la joue, je lui murmurais : "est-ce que vous pourrez lui pardonner ?" Il répondit : "Ne t'inquiète pas, c'est déjà fait".
F I N
Merci à tous ceux qui m'ont lu.
J'avais lu qu'en France, à Paris notamment, il était de bon ton d'arriver en retard lors d'invitations privées. Quoique mourant de faim, je patientais calmement en me disant que c'était peut-être la même chose en Italie - de toute évidence, avec son prénom, Ludovico n'était pas Parisien – mais peu avant 19h30, de mauvais humeur, je m'apprêtais à enlever son couvert lorsque je le vis arriver. Je m'empressais de descendre pour qu'il ne s'égare pas dans le dédales des couloirs. Je l'accueillis avec grand sourire l'embrassai amicalement sur la joue alors qu'il me rendait mon sourire, mais un peu crispé.
- Ludo / Excuse-moi de mon retard, mais Son Eminence s'intéressait à notre programme et ce que je lui ai raconté du vieux pont en pierre a semblé beaucoup l'intéresser. Je ne serais pas surpris qu'un de ces prochains jours il te demande de l'emmener là-bas.
- Moi / Pour un homme de son âge, cela risque d'être beaucoup trop difficile pour lui, non ?
- Ludo / Je ne pense pas, d'abord il n'est pas si âgé, c'est même un des plus jeunes de son rang et je dois dire qu'il a encore bon pied
- Moi / On verra bien, en attendant suis moi dans notre petite cantine. Elle est à disposition des internes lorsque nous avons envie de nous préparer quelque chose de simple ou de fêter entre nous un anniversaire. C'est très agréable et c'est un endroit où nous aimons nous tenir volontiers pour discuter.
J'avais dressé la table que j'avais recouverte, à une des extrémités, d'une petite nappe pour que cela soit plus accueillant. Un beau plat des meilleures charcuteries de notre vallée étaient disposées sur un plat, un peu ébréché, et un autre plat offrait 3-4 sortes de fromages. Franchement, j'étais assez satisfait de ma présentation et je me réjouissais de passer à table. Ludovico était bien entendu en soutane noire avec un petit col romain qui entourait son cou. Sa soutane cachait un joli trésor que je n'avais pas encore remarqué lorsqu'il sortit une bouteille de vin rouge provenant des pentes du Vésuve. Le drame, je n'avais pas de verres adéquats mais j'allais vite chez le concierge qui m'en fournit deux avec un grand sourire tout en me rendant attentif que je n'avais pas tellement l'habitude du vin. Je l'embrassais pour le remercier, je l'adorais, il m'avait connu tout jeune et il me le rendait bien.
Les deux plats étaient bien garnis et il n'en resta plus une miette. C'est avec la bouteille encore bien remplie sous le bras que nous avons rejoint ma chambre. Ludo avait marqué un instant d'hésitation lorsque je lui avais proposé de monter à l'étage mais je lui ai fait du chantage en affirmant que me laisser avec cette bouteille que je serais évidemment obligé de boire seul relevait de la tentation ; que la tentation était proscrite dans l'Eglise dont il relevait, enfin j'avais la certitude que Son Eminence approuverait mes dires ! En évoquant le prélat, je fus pris d'un inextinguible fou rire lorsque je l'imaginais se préparant dans ma chambre à ôter sa soutane et en filant un de mes slips. Ludo n'arrivait plus à retrouver son calme.
Le vin du Vésuve avait été apprécié, la bouteille était aux deux-tiers vide, nous étions joyeux, je lui avais brièvement raconté ma vie passée presque entièrement dans ce village, dans cette chambre qui était, avec Gino, mon chez moi. Il y a deux ans, le Père-Abbé m'avait proposé de disposer de cette chambre pour moi seul ce que, pour le grand soulagement de mon camarade, j'avais catégoriquement refusé. Tout comme moi, Gino faisait également partie des anciens, de loin pas aussi longtemps que moi et il fut décidé que nous serions transférés dans deux chambres reliées par une porte coulissante. Nous aurions ainsi une pièce, la plus petite, avec nos deux lits jumeaux et la plus spacieuse serait notre salle de travail et de "réception". En revanche, la salle de bain était toujours aussi minuscule ce qui ne nous dérangeait guère car en nous contorsionnant nous pouvions nous doucher et nous laver ensemble. Nous pouvions également… mais bon, passons !
Ludovico s'était spontanément installé sur mon lit, le dos appuyé contre le mur et moi à ses côtés. La fenêtre était grande ouverte pour laisser entrer un peu de fraîcheur, on percevait au loin les cloches d'un troupeau de vaches et, plus proche, le bruit d'une fontaine. Je n'avais pas allumé l'éclairage, seul la pleine lune éclairait la petite pièce. C'était idyllique, nous étions légèrement ivres, surtout moi. J'étais torse nu et ne portais qu'une légère culotte de sport, assez évasée, qui me donnait presque l'impression de ne rien porter ! Ludo avait toujours son inséparable soutane noire mais il avait déboutonné une partie des boutons supérieurs mais également, dans une moindre mesure, ceux du bas. Je n'y prêtais pas véritablement attention mais je remarquais que Ludo, silencieux et pensif depuis un bon moment, avait le regard fixé en direction, quoique discrètement, vers mon entre-jambe. De ce moment, je sentis que mon sexe se transformait lentement, excité par son regard mais encore plus par les pans de son vêtement qui découvraient une large partie de ses jambes imberbes, assez haut pour que je puisse remarquer qu'il portait le petit slip que je lui avait prêté et qu'il avait subrepticement emporté avec lui. En pensant à Gino, j'arrivais à ce stade en zone familière. Rapidement, mon sexe prit une rigidité à toute épreuve et je compris que, seul ou non, il faudrait que je m'épanche. Ludo avait toujours le regard rivé sur ma culotte dont les larges échancrures ne devaient plus cacher grand-chose. Mais Ludovico était un ecclésiastique et à ce titre je ne pouvais que le respecter, je m'interdisais de prendre la plus petite initiative. Je pouvais éventuellement le tenter en restant immobile et imaginant ce qu'il pouvait voir, ce qu'il souhaitait voir, ce qu'il aimerait, peut-être, toucher. À mon avis, il ne pouvait pas ne pas voir l'agitation entre mes jambes, il ne pouvait pas ne pas humer mon odeur de jeune mâle en rut. Franchirait-il l'ultime obstacle ? J'attendais sereinement car pour moi ce ne serait pas une découverte, sinon celle d'une certaine partie de son corps, mais pour lui il risquait de perdre sinon son pucelage, tous au moins sa candeur. Je le regarde, il a des yeux noirs qui brillent, j'attends en sachant qu'il allait bientôt, très vite céder à la tentation d'aimer son prochain. J'attends.
Aparté
Il y a parfois des hasards troublants. Je mène actuellement deux récits de front mais indépendamment l'un de l'autre. Lorsque je suis avec Claude et Antoine dans la "ville sinistrée" je suis totalement avec eux. De même avec Matthias dans "la vie au couvent" je vis avec Ludovico. Or il se trouve que dans ces deux histoires, les héros en sont exactement au même stade. Les deux voisins du concert sont dans la chambre de Claude et Antoine tous les quatre se regardent en se demandant un peu ce qu'ils font à cette endroit. Ludovico est dans chambre d'internat et ne sait pas ce qu'il va décider. Cela me cause un sérieux problème car je ne peux décemment pas faire un copier-coller, ce serait en quelque sorte vous insulter. Je dois donc choisir entre les extrêmes : violence ou douceur, acceptation ou renoncement, regarder ou participer, être en érection ou impuissant, hétéro ou gay, aimer avec passion ou être dégouté… Je vais donc décider, ce sera la surprise, tant pour vous que pour moi-même car j'ai décidé de ne rien décider et de laisser courir mes doigts sur mon clavier.
Franchement, j'ai attendu longtemps. En vacances, je n'étais pas vraiment pressé et j'étais et je n'avais aucune raison d'être stressé. Pour passer le temps, je jouais au jeu des pronostics : par moment le score était proche du cent-pour-cent en ma faveur en justifiant cette position par la force millénaire des hormones reproductives. Cela accentuait la rigidité de mon organe. J'étais également capable de me raisonner, non, ce n'est pas possible qu'un secrétaire de la Curie puisse faire fit de son engagement et se laisser aller à des actes totalement bannis du catéchisme. Le même organe reprenait alors une position plus compatible avec la bienséance et le respect que je devais à mon invité.
Je l'observais mon Ludovico, il passait de la pâleur au rouge, il ignorait sa soutane ou malmenait les quelques boutons encore fermés. Il avait les mains sagement posées sur ses genoux ou se rapprochant de mes cuisses bien proches de son corps. Il était impassible mais également comme pris de soubresauts qui me laissait craindre qu'il ne gâche la soirée à laquelle je rêvais de plus en plus. D'un mouvement brusque il venait de retirer sa main qui avait effleuré la mienne avec pour effet de faire remonter sa soutane, haut, très haut sur ses cuisses, découvrant d'un seul coup non seulement son slip, en fait le mien, mais surtout la forme prometteuse de son membre et également une large tache humide sur le tissu. Il était temps que j'intervienne : avec infiniment de précaution je me penchais vers lui, mes lèvres s'approchaient des siennes qui laissaient perler une salive qui ne demandait qu'à se mêler à la mienne. Ma langue pointait déjà légèrement hors de sa caverne, elle se fit légère comme une plume en établissant le premier contact, tentatrice en salivant, audacieuse en appuyant sur le point faible d'une défense prête à cesser sa résistance, fouineuse en profitant de la curiosité adverse. La porte était ébranlée, il n'y avait plus qu'à pénétrer dans le domaine d'un ennemi qui n'attendrait que cela, qui était prêt à capituler… qui capitulait. L'approche avait été longue et laborieuse, la munition était abondante, les petits soldats trépignaient d'impatience devant la sortie encore fermée mais déjà entrouverte, nos salives s'épanchant sur nos mentons, dégoulinant sur nos poitrines, tombant goutte à goutte sur ma légère culotte, sur mon slip bleu que plus aucun bouton ne protégeait. Il avait du retard à rattraper mon "petit curé", il s'en donnait à cœur joie avec sa langue qui s'enroulait autour de la mienne qui ne demandait que ça. Il y eut des excursions à l'extérieur, sa langue rose me léchait avec avidité, derrière les oreilles, dans mon cou et jusque sur mes tétons fièrement érigés pour témoigner du plaisir qu'ils prenaient, que tout mon corps prenait jusque dans ses recoins les plus secrets. "Mon" slip n'était plus humide, il était mouillé au point qu'il devenait transparent, c'était comme si je le voyais dans sa nudité. Ludo avait les yeux fermés, il découvrait un monde qu'il pressentait et qu'il découvrait brusquement, avec toute la douceur que je pouvais lui donner, je ne voulais surtout pas le brusquer, lui donner une raison qu'il ne souhaitait visiblement pas pour tout arrêter. J'avais chaud, je transpirais comme jamais, ma culotte ne couvrait plus que la moitié de mes fesses, devant il n'y avait que mon sexe pour la retenir. Je n'en pouvais plus, je sentais l'envie qui me serrait les testicules. Je me penchai, sur son pubis, je posai fermement ma bouche sur mon slip qui cachait encore son sexe dont le gland rose et déjà gluant pointait sur le côté. Ma résistance faiblissait, mon envie grandissait, j'en voulais plus et ce plus était en train d'arriver. Ce sont deux cris qui jaillirent ensemble de nos poitrines pour exprimer tout le plaisir, l'ivresse que nous ressentions à ce moment bien précis. Là également, il devait avoir du retard le petit Ludo car ce sont des jets aussi nombreux et durables qu'abondants qui sortirent de son sexe, qui se répandirent sur ses testicules et jusque dans sa raie, tout cela dans mon slip bleu dont j'allais lui faire cadeau à moins qu'il ne me le rendît pour que je puisse continuer à humer son odeur. Ma propre situation n'était guère meilleure : je n'avais pas de slip, mon sperme coulait lentement le long de mes cuisses.
Nous sommes restés avachis sur mon lit. Vers deux heures du matin, je compris qu'il éjaculait à nouveau et pourtant je ne l'avais pas retouché. Il s'est levé après ce nouvel épanchement, il en avait véritablement partout et c'est avec un sourire qu'il me dit "Ce n'est pas vraiment confortable mais… merci. A bientôt !" Je l'ai vu par la fenêtre, il plongea sa tête dans la fontaine et disparut.
Je ne l'ai jamais revu, il avait dû rentrer en Italie pour des raisons familiales.
Le lendemain, Son Eminence me demanda si je pouvais remplacer Ludovico pour les jours qui lui restaient à passer dans nos montagnes. La veille de son départ, il me pria de l'accompagner au pont de pierre et à la baignoire où Ludo et moi nous étions baignés. S.E. était un homme empreint d'une très grande finesse, comprenant les choses sans qu'il soit nécessaire de les lui préciser. En quittant la baignoire, avant qu'elle ne disparaisse après le premier virage, il s'arrêta, resta pensif, me fit un clin d'œil avec un beau et bon sourire, marquant en même temps une certaine nostalgie : "Vous deviez être beaux tous les deux nus dans ce bassin". Un geste spontané me poussa à l'embrasser sur la joue, je lui murmurais : "est-ce que vous pourrez lui pardonner ?" Il répondit : "Ne t'inquiète pas, c'est déjà fait".
F I N