21-05-2021, 09:50 AM
(Modification du message : 21-05-2021, 09:52 AM par Philou0033.)
Chapitre 27.
Nouveaux horizons.
Nous profitons de ce moment de tranquillité et c’est trois couples qui sont enlacés. Mes parents se tiennent par la taille, les deux filles sont dans les bras l’une de l’autre, Julien et moi sommes également enlacés. Nous nous embrassons de temps à autre. Les filles font de même. Je vois alors que mes parents eux aussi sont pris par ce moment comme hors du temps. Ils finissent eux aussi pour se coller l’un à l’autre et à s’embrasser.
Il se fait tard et je vois que Juju commence à bailler. Je souhaite saluer mes parents, mais papa me demande de les laisser tranquille. Je remarque alors qu’en fait mon père à la gaule, il bande. Je comprends tout de suite et nous sortons Julien et moi de la piscine, j’invite les filles à faire de même. Je ne sais pas si elles ont compris, mais elles sortent également de l’eau !
Je suis heureux de savoir que mes parents éprouvent encore du désir l’un pour l’autre. Nous nous séchons sur la terrasse, laissant maman et papa dans l’intimité de leur couple. C’est Delphine qui vient près de moi et me glisse à l’oreille :
Del : « Je me suis demandé pourquoi tu voulais qu’on sorte de la piscine, mais je pense avoir compris !
Moi : Oui, je voulais laisser à nos parents un peu d’intimité.
Del : Je crois que papa montrait un certain attrait pour maman.
Moi : C’est le moins qu’on puisse dire, il était heu … très chaud si tu vois ce que je veux dire !
Del : Oups, oui, il bandait !
Moi : Exactement.
Del : Tu as très bien fait Phil de nous demander de quitter la piscine. Puis, ils peuvent bien avoir un moment coquin à deux !
Moi : Exactement. »
Nous rentrons dans la maison. Nous n’avons qu’une envie, c’est de nous retrouver aussi dans l’intimité de notre chambre. Je laisse Juju monter les marches de l’escalier en se tenant bien la rampe. Il se débrouille très bien. Je suis certain que dans huit jours, il montera les marches « quatre à quatre » !
Une fois la porte fermée, nous nous étendons sur mon lit et nous nous embrassons à pleine bouche. Nos langues se retrouvent et se cajolent dans une farandole déjà connue et appréciée. Nos mains ne restent pas immobiles, elles parcourent nos torses, nos épaules, nos bras et par moment elles se posent sur nos protubérances. Nos regards sont plongés l’un dans l’autre. Nos yeux brillent et étincellent de mille reflets. Nous savons que nous allons nous cajoler une nouvelle fois. Je me serre contre mon chéri, nos attributs sont collés l’un à l’autre. Sans rien dire, nous posons chacun une main sur les deux barres de chair réunies et nous nous appliquons à calquer nos mouvements en vue de nous faire monter au ciel. C’est attentif l’un à l’autre, dans une masturbation partagée, que nous entrons dans notre monde, que nous nous installons sur notre nuage, comme si nous étions seuls au monde. Plus rien n’a d’importance, sauf l’amour qui nous unit. Nous ressentons la même chose, au même moment, ensemble, unis par cette branlette commune. Nos râles en disent long sur l’intensité des sensations ressenties. Nos bouches se rejoignent et les yeux clos nous savourons ce moment hors du temps. Puis, de concert nous sentons chacun que nous sommes près de l’explosion, nous arrivons en même temps au point de non-retour. Ensuite c’est la libération, l’extase qui nous prend. Nous laissons notre semence se mêler l’une à l’autre. Nous jouissons ensemble pour notre plus grand bonheur, bonheur attendu de part et d’autre mais aussi partagé. Nous nous embrassons alors plusieurs minutes, ayant oublié de nous essuyer. Mon lit est taché de nos semences, ce n’est rien, au moins c’est la preuve que nous nous aimons !
Nous passons par la salle de bain pour faire un brin de toilette. Nous essuyons quand même un peu le drap avant de nous recoucher, dans les bras l’un de l’autre en nous susurrant des « je t’aime ». Nos regards se croisent et restent plongés l’un dans l’autre. Puis, ivres de sommeil, nous nous laissons couler dans les bras de Morphée !
Aujourd’hui c’est un horaire bouleversé. Martin, le kiné vient l’après-midi, car en matinée c’est la clôture de l’inscription à la FAC de droit. Julien doit remettre son dossier et terminer toutes les dernières formalités. Pour ma part, c’est l’occasion d’aller voir les locaux de la FAC des sciences et plus particulièrement les labos de chimie.
Après un bon petit déjeuner nous nous apprêtons à partir avec maman et papa. Comme cela, nous pourrons passer un peu de temps ensemble, puis les deux filles sont parties faire une activités avec d’autres copines. Papa dit à Julien qu’il prend quand même la chaise roulante au cas où elle serait utile en fonction de la longueur des trajets. Julien accepte cette idée mais, j’en suis certain, dans sa tête il pense que les béquilles lui suffiront !
Nous voilà en route. Il nous faut environ vingt-cinq minutes en voiture de la maison jusqu’au centre universitaire. Papa se gare près de la FAC de droit. Nous commençons donc par la finaliser l’inscription de mon chéri. Heureusement l’accueil et le secrétariat sont proches de l’entrée du bâtiment. Nous entrons dans un grand hall et suivons les indications sur les pictogrammes. Il n’y a qu’une vingtaine de mètres à parcourir. Julien a ses béquilles pour se déplacer.
L’accueil est très chaleureux. L’employée propose à Julien de prendre place dans le bureau même plutôt que de rester debout devant le guichet. Maman est surprise de voir l’attention qui est portée à Julien. Le seul fait qu’il soit avec des béquilles fait réagir les gens de manière positive, ce n’est pas le cas partout, que du contraire ; il y a toujours des personnes qui prennent les gens avec des béquilles ou en chaise roulante pour des bêtes de foire !
L’employée revoit avec Julien tous les documents. Puis elle arrive sur la partie consacrée aux informations relatives aux parents …etc. Elle regarde Julien et se rend compte qu’il est venu avec ses tuteurs, papa ayant remis une attestation en bonne et due forme relative aux tuteurs légaux de Julien. La voix de l’employée a changé, elle est encore plus douce. Elle demande alors à Julien :
Emp : « Julien, que vous est-il arrivé pour que vous vous déplaciez avec des béquilles ? Si ce n’est pas indiscret !
Jul : Oh, heu … c’est à la suite d’un accident de voiture !
Emp : Je suppose que vous serez bientôt sur pied, si je puis dire ?
Jul : Oui, je vais avoir fini ma revalidation dans une dizaine de jours.
Emp : Vous m’en voyez ravie. Je vois que vous avez des tuteurs légaux, je suppose donc que vos parents ne sont plus de ce monde. Si vous le souhaitez nous avons aussi un service social qui est à votre disposition pour toutes les démarches éventuelles et ce bien entendu en rapport avec vos désirs et ceux de vos tuteurs.
Jul : C’est gentil, mais mon tuteur, j’allais dire mon beau-père, s’occupe de tout avec ma grande sœur.
Emp : C’est très bien. Je pense que votre dossier est en ordre et bien complet. Je vous remercie madame et monsieur d’avoir accompagné Julien.
Pap : Merci à vous. Ce que Julien n’a pas dit, mais je crois que c’est important de le signaler, c’est que ses blessures sont les conséquences de l’accident impliquant ses parents au cours duquel ceux-ci ont perdu la vie !
Emp : Je suis franchement désolée, j’aurai peut-être dû vous demander ce genre de chose, mais c’est tellement délicat.
Jul : Merci, mais je suis très bien entouré, vous pouvez être tranquille de ce côté-là.
Emp : Parfais. Bienvenue en FAC de Droit Julien. »
Nous quittons l’employée qui a senti que Julien était très bien entouré. J’avais peur que papa ne parle de l’orientation sexuelle de Julien, mais il n’en était rien. Je sais qu’il ne le ferait pas sans l’accord de Julien et le mien. Avant de quitter le secrétariat l’employée remet à Julien un plan du campus et en annexe les renseignements concernant les auditoriums et les heures de cours pour toutes les branches. Avec ça il saura comment se déplacer et se repérer dans le campus.
Nous nous décidons à aller voir la FAC des sciences pour que je puisse d’une part vérifier si mon dossier est bien complet et d’autre part de me rendre compte des divers locaux et labos où sont donnés les cours et les travaux pratiques. En regardant le plan Julien me dit que finalement la section sciences est à environ cinq cents à six cents mètres d’où nous nous trouvons. Papa demande à Julien s’il ne ferait pas mieux de prendre la chaise roulante.
Julien ne sait pas trop, il sait qu’il pourra aller jusqu’à la FAC des sciences mais pour le retour c’est autre chose, surtout si on va visiter l’un ou l’autre amphi ou labo. Il décide donc de prendre la chaise roulante tout en disant qu’il ne faut pas brûler les étapes et qu’il doit songer à être en forme pour les séances de kiné qui lui paraissent importantes. Donc c’est avec la chaise que nous poursuivons notre déplacement sur le campus.
Nous arrivons dix minutes plus tard devant l’entrée de l’administration de la FAC des sciences. Nous sommes semble-t-il cinq personnes qui font la file. Nous devons donc patienter et attendre notre tour, non, mon tour. Nous en profitons pour parler de ce que nous avons déjà vu du campus. C’est vrai que ça change d’une école secondaire où il y a plus huit cents élèves, ici c’est vraiment autre chose, il y en a des milliers.
Alors que nous patientons je vois s’avancer vers nous Axel, c’est un gars de mon ancienne école, de ma classe. Il est accompagné de ses parents, que j’avais déjà vus, et d’un autre jeune que je ne connais pas. Axel me voit et marque un temps d’arrêt. Son visage rosit. Je décide de m’avancer vers lui. Je le salue et lui demande :
Moi : « Salut Axel, tu t’inscris à la FAC des sciences ? Dans quelle branche ?
Axe : Salut Phil, oui en physique.
Moi : Super, moi c’est en chimie.
Axe : Je m’en doute, sachant que tu aimes la chimie et d’autant plus que tu as présenté ton examen de maturité dans cette matière !
Moi : Oui, bien vu. (Me tournant vers ses parents) Bonjour madame, bonjour monsieur.
Mam Ax : Bonjour Phil, j’ai entendu Axel prononcer ton nom. Vous étiez dans la même classe si je ne me trompe pas ?
Moi : Oui, nous étions ensemble en scientifique « B ».
Mam Ax : Tu es avec tes parents je suppose ?
Moi : Oui, je vais vous présenter. Voilà ma maman Fanny et mon papa Alain.
Mam : Bonjour madame, bonjour monsieur, nous nous sommes déjà vus à l’école de nos fils.
Les deux pères ayant déjà eu l’occasion de se rencontrer lors de réunion de parents discutent entre eux.
Mam Ax : Le jeune homme en chaise roulante est avec vous, ce n’est pas votre second fils.
Mam : Non, c’est un ami de Phil. Il a été victime d’un accident de la circulation au début des vacances.
Je laisse les mamans discuter entre elles. Je rejoins Juju qui n’a pas bouger de place. Axel me suit ainsi que le jeune qui l’accompagne. Je demande alors à Axel :
Moi : Axel, c’est un ami qui t’accompagne ?
Axe : Oui, c’est Thomas, nous allons nous inscrire dans la FAC de Physique. Et tu es avec ?
Moi : C’est Julien, mon ami. Il est inscrit en FAC de Droit.
Axe : Super, je ne veux pas être indiscret, je sais que tu es gay, c’est ton petit-copain ?
Moi : Heu, … oui Axel, Julien est mon petit-ami !
Axe : Très heureux pour vous. Je dois te dire que Thomas … est mon petit-ami aussi !
Moi : Je ne savais pas que tu étais homo.
Axe : Je n’ai jamais osé dire quoi que ce soit. Tu sais j’avais tellement honte et puis tellement peur d’être pris pour la tête de turc que j’ai préféré ne rien dire.
Moi : Pour moi ça a été différent, l’école le savait et ça s’est plutôt bien passé. En tout cas félicitations à vous deux.
Axe : À toi aussi Phil. Si tu veux, on peut prendre un verre après les formalités qui restent à faire !
Moi : Pour moi c’est OK. Je vais demander à mes parents. »
Les quatre parents sont enchantés de savoir que leur fils a trouvé une connaissance pour entamer le début de l’année académique. Ils décident donc que nous prenions tous le pot de l’amitié à l’issue des démarches administratives.
Je connaissais Axel comme bon élève mais nous n’avons pratiquement pas eu l’occasion de discuter sérieusement ensemble. Je ne sais donc pas grand-chose de lui. C’est l’occasion de mieux se connaître, puis nous aurons l’occasion de nous rencontrer car même en chimie, nous avons des cours de physique. Julien découvre celui qui a été dans ma classe et son copain. Julien me glisse à l’oreille : « Je trouve qu’ils vont bien ensemble ».
Nouveaux horizons.
Nous profitons de ce moment de tranquillité et c’est trois couples qui sont enlacés. Mes parents se tiennent par la taille, les deux filles sont dans les bras l’une de l’autre, Julien et moi sommes également enlacés. Nous nous embrassons de temps à autre. Les filles font de même. Je vois alors que mes parents eux aussi sont pris par ce moment comme hors du temps. Ils finissent eux aussi pour se coller l’un à l’autre et à s’embrasser.
Il se fait tard et je vois que Juju commence à bailler. Je souhaite saluer mes parents, mais papa me demande de les laisser tranquille. Je remarque alors qu’en fait mon père à la gaule, il bande. Je comprends tout de suite et nous sortons Julien et moi de la piscine, j’invite les filles à faire de même. Je ne sais pas si elles ont compris, mais elles sortent également de l’eau !
Je suis heureux de savoir que mes parents éprouvent encore du désir l’un pour l’autre. Nous nous séchons sur la terrasse, laissant maman et papa dans l’intimité de leur couple. C’est Delphine qui vient près de moi et me glisse à l’oreille :
Del : « Je me suis demandé pourquoi tu voulais qu’on sorte de la piscine, mais je pense avoir compris !
Moi : Oui, je voulais laisser à nos parents un peu d’intimité.
Del : Je crois que papa montrait un certain attrait pour maman.
Moi : C’est le moins qu’on puisse dire, il était heu … très chaud si tu vois ce que je veux dire !
Del : Oups, oui, il bandait !
Moi : Exactement.
Del : Tu as très bien fait Phil de nous demander de quitter la piscine. Puis, ils peuvent bien avoir un moment coquin à deux !
Moi : Exactement. »
Nous rentrons dans la maison. Nous n’avons qu’une envie, c’est de nous retrouver aussi dans l’intimité de notre chambre. Je laisse Juju monter les marches de l’escalier en se tenant bien la rampe. Il se débrouille très bien. Je suis certain que dans huit jours, il montera les marches « quatre à quatre » !
Une fois la porte fermée, nous nous étendons sur mon lit et nous nous embrassons à pleine bouche. Nos langues se retrouvent et se cajolent dans une farandole déjà connue et appréciée. Nos mains ne restent pas immobiles, elles parcourent nos torses, nos épaules, nos bras et par moment elles se posent sur nos protubérances. Nos regards sont plongés l’un dans l’autre. Nos yeux brillent et étincellent de mille reflets. Nous savons que nous allons nous cajoler une nouvelle fois. Je me serre contre mon chéri, nos attributs sont collés l’un à l’autre. Sans rien dire, nous posons chacun une main sur les deux barres de chair réunies et nous nous appliquons à calquer nos mouvements en vue de nous faire monter au ciel. C’est attentif l’un à l’autre, dans une masturbation partagée, que nous entrons dans notre monde, que nous nous installons sur notre nuage, comme si nous étions seuls au monde. Plus rien n’a d’importance, sauf l’amour qui nous unit. Nous ressentons la même chose, au même moment, ensemble, unis par cette branlette commune. Nos râles en disent long sur l’intensité des sensations ressenties. Nos bouches se rejoignent et les yeux clos nous savourons ce moment hors du temps. Puis, de concert nous sentons chacun que nous sommes près de l’explosion, nous arrivons en même temps au point de non-retour. Ensuite c’est la libération, l’extase qui nous prend. Nous laissons notre semence se mêler l’une à l’autre. Nous jouissons ensemble pour notre plus grand bonheur, bonheur attendu de part et d’autre mais aussi partagé. Nous nous embrassons alors plusieurs minutes, ayant oublié de nous essuyer. Mon lit est taché de nos semences, ce n’est rien, au moins c’est la preuve que nous nous aimons !
Nous passons par la salle de bain pour faire un brin de toilette. Nous essuyons quand même un peu le drap avant de nous recoucher, dans les bras l’un de l’autre en nous susurrant des « je t’aime ». Nos regards se croisent et restent plongés l’un dans l’autre. Puis, ivres de sommeil, nous nous laissons couler dans les bras de Morphée !
Aujourd’hui c’est un horaire bouleversé. Martin, le kiné vient l’après-midi, car en matinée c’est la clôture de l’inscription à la FAC de droit. Julien doit remettre son dossier et terminer toutes les dernières formalités. Pour ma part, c’est l’occasion d’aller voir les locaux de la FAC des sciences et plus particulièrement les labos de chimie.
Après un bon petit déjeuner nous nous apprêtons à partir avec maman et papa. Comme cela, nous pourrons passer un peu de temps ensemble, puis les deux filles sont parties faire une activités avec d’autres copines. Papa dit à Julien qu’il prend quand même la chaise roulante au cas où elle serait utile en fonction de la longueur des trajets. Julien accepte cette idée mais, j’en suis certain, dans sa tête il pense que les béquilles lui suffiront !
Nous voilà en route. Il nous faut environ vingt-cinq minutes en voiture de la maison jusqu’au centre universitaire. Papa se gare près de la FAC de droit. Nous commençons donc par la finaliser l’inscription de mon chéri. Heureusement l’accueil et le secrétariat sont proches de l’entrée du bâtiment. Nous entrons dans un grand hall et suivons les indications sur les pictogrammes. Il n’y a qu’une vingtaine de mètres à parcourir. Julien a ses béquilles pour se déplacer.
L’accueil est très chaleureux. L’employée propose à Julien de prendre place dans le bureau même plutôt que de rester debout devant le guichet. Maman est surprise de voir l’attention qui est portée à Julien. Le seul fait qu’il soit avec des béquilles fait réagir les gens de manière positive, ce n’est pas le cas partout, que du contraire ; il y a toujours des personnes qui prennent les gens avec des béquilles ou en chaise roulante pour des bêtes de foire !
L’employée revoit avec Julien tous les documents. Puis elle arrive sur la partie consacrée aux informations relatives aux parents …etc. Elle regarde Julien et se rend compte qu’il est venu avec ses tuteurs, papa ayant remis une attestation en bonne et due forme relative aux tuteurs légaux de Julien. La voix de l’employée a changé, elle est encore plus douce. Elle demande alors à Julien :
Emp : « Julien, que vous est-il arrivé pour que vous vous déplaciez avec des béquilles ? Si ce n’est pas indiscret !
Jul : Oh, heu … c’est à la suite d’un accident de voiture !
Emp : Je suppose que vous serez bientôt sur pied, si je puis dire ?
Jul : Oui, je vais avoir fini ma revalidation dans une dizaine de jours.
Emp : Vous m’en voyez ravie. Je vois que vous avez des tuteurs légaux, je suppose donc que vos parents ne sont plus de ce monde. Si vous le souhaitez nous avons aussi un service social qui est à votre disposition pour toutes les démarches éventuelles et ce bien entendu en rapport avec vos désirs et ceux de vos tuteurs.
Jul : C’est gentil, mais mon tuteur, j’allais dire mon beau-père, s’occupe de tout avec ma grande sœur.
Emp : C’est très bien. Je pense que votre dossier est en ordre et bien complet. Je vous remercie madame et monsieur d’avoir accompagné Julien.
Pap : Merci à vous. Ce que Julien n’a pas dit, mais je crois que c’est important de le signaler, c’est que ses blessures sont les conséquences de l’accident impliquant ses parents au cours duquel ceux-ci ont perdu la vie !
Emp : Je suis franchement désolée, j’aurai peut-être dû vous demander ce genre de chose, mais c’est tellement délicat.
Jul : Merci, mais je suis très bien entouré, vous pouvez être tranquille de ce côté-là.
Emp : Parfais. Bienvenue en FAC de Droit Julien. »
Nous quittons l’employée qui a senti que Julien était très bien entouré. J’avais peur que papa ne parle de l’orientation sexuelle de Julien, mais il n’en était rien. Je sais qu’il ne le ferait pas sans l’accord de Julien et le mien. Avant de quitter le secrétariat l’employée remet à Julien un plan du campus et en annexe les renseignements concernant les auditoriums et les heures de cours pour toutes les branches. Avec ça il saura comment se déplacer et se repérer dans le campus.
Nous nous décidons à aller voir la FAC des sciences pour que je puisse d’une part vérifier si mon dossier est bien complet et d’autre part de me rendre compte des divers locaux et labos où sont donnés les cours et les travaux pratiques. En regardant le plan Julien me dit que finalement la section sciences est à environ cinq cents à six cents mètres d’où nous nous trouvons. Papa demande à Julien s’il ne ferait pas mieux de prendre la chaise roulante.
Julien ne sait pas trop, il sait qu’il pourra aller jusqu’à la FAC des sciences mais pour le retour c’est autre chose, surtout si on va visiter l’un ou l’autre amphi ou labo. Il décide donc de prendre la chaise roulante tout en disant qu’il ne faut pas brûler les étapes et qu’il doit songer à être en forme pour les séances de kiné qui lui paraissent importantes. Donc c’est avec la chaise que nous poursuivons notre déplacement sur le campus.
Nous arrivons dix minutes plus tard devant l’entrée de l’administration de la FAC des sciences. Nous sommes semble-t-il cinq personnes qui font la file. Nous devons donc patienter et attendre notre tour, non, mon tour. Nous en profitons pour parler de ce que nous avons déjà vu du campus. C’est vrai que ça change d’une école secondaire où il y a plus huit cents élèves, ici c’est vraiment autre chose, il y en a des milliers.
Alors que nous patientons je vois s’avancer vers nous Axel, c’est un gars de mon ancienne école, de ma classe. Il est accompagné de ses parents, que j’avais déjà vus, et d’un autre jeune que je ne connais pas. Axel me voit et marque un temps d’arrêt. Son visage rosit. Je décide de m’avancer vers lui. Je le salue et lui demande :
Moi : « Salut Axel, tu t’inscris à la FAC des sciences ? Dans quelle branche ?
Axe : Salut Phil, oui en physique.
Moi : Super, moi c’est en chimie.
Axe : Je m’en doute, sachant que tu aimes la chimie et d’autant plus que tu as présenté ton examen de maturité dans cette matière !
Moi : Oui, bien vu. (Me tournant vers ses parents) Bonjour madame, bonjour monsieur.
Mam Ax : Bonjour Phil, j’ai entendu Axel prononcer ton nom. Vous étiez dans la même classe si je ne me trompe pas ?
Moi : Oui, nous étions ensemble en scientifique « B ».
Mam Ax : Tu es avec tes parents je suppose ?
Moi : Oui, je vais vous présenter. Voilà ma maman Fanny et mon papa Alain.
Mam : Bonjour madame, bonjour monsieur, nous nous sommes déjà vus à l’école de nos fils.
Les deux pères ayant déjà eu l’occasion de se rencontrer lors de réunion de parents discutent entre eux.
Mam Ax : Le jeune homme en chaise roulante est avec vous, ce n’est pas votre second fils.
Mam : Non, c’est un ami de Phil. Il a été victime d’un accident de la circulation au début des vacances.
Je laisse les mamans discuter entre elles. Je rejoins Juju qui n’a pas bouger de place. Axel me suit ainsi que le jeune qui l’accompagne. Je demande alors à Axel :
Moi : Axel, c’est un ami qui t’accompagne ?
Axe : Oui, c’est Thomas, nous allons nous inscrire dans la FAC de Physique. Et tu es avec ?
Moi : C’est Julien, mon ami. Il est inscrit en FAC de Droit.
Axe : Super, je ne veux pas être indiscret, je sais que tu es gay, c’est ton petit-copain ?
Moi : Heu, … oui Axel, Julien est mon petit-ami !
Axe : Très heureux pour vous. Je dois te dire que Thomas … est mon petit-ami aussi !
Moi : Je ne savais pas que tu étais homo.
Axe : Je n’ai jamais osé dire quoi que ce soit. Tu sais j’avais tellement honte et puis tellement peur d’être pris pour la tête de turc que j’ai préféré ne rien dire.
Moi : Pour moi ça a été différent, l’école le savait et ça s’est plutôt bien passé. En tout cas félicitations à vous deux.
Axe : À toi aussi Phil. Si tu veux, on peut prendre un verre après les formalités qui restent à faire !
Moi : Pour moi c’est OK. Je vais demander à mes parents. »
Les quatre parents sont enchantés de savoir que leur fils a trouvé une connaissance pour entamer le début de l’année académique. Ils décident donc que nous prenions tous le pot de l’amitié à l’issue des démarches administratives.
Je connaissais Axel comme bon élève mais nous n’avons pratiquement pas eu l’occasion de discuter sérieusement ensemble. Je ne sais donc pas grand-chose de lui. C’est l’occasion de mieux se connaître, puis nous aurons l’occasion de nous rencontrer car même en chimie, nous avons des cours de physique. Julien découvre celui qui a été dans ma classe et son copain. Julien me glisse à l’oreille : « Je trouve qu’ils vont bien ensemble ».