Chapitre 7 - Week-end japonais (6)
Samedi 8 août 1964, Ambassade du Japon, Berne
Hiroshi continua son récit :
— Cela m’a aussi fait bander de le voir se branler, j’ai pris mon pénis dans ma main. J’avais peur qu’on nous surprenne et ça a été assez rapide.
— Vous l’avez fait plusieurs fois ? demanda Koen.
— Non, c’était le dernier jour de mes vacances. Nous sommes rentrés ensemble, il n’habitait pas loin de la maison de ma grand-mère. Je n’ai pas osé lui demander s’il était homosexuel et nous n’avons pas reparlé de cette branlette. Ma grand-mère nous a vus par la fenêtre, elle m’a dit qu’elle connaissait bien la mère d’Aiichirō qui lui avait confié que son fils préférait les garçons aux filles, et elle m’a évidemment demandé si c’était aussi le cas pour moi. J’étais assez gêné, je ne savais pas que répondre, surtout j’ignorais ce que ma grand-mère pensait de l’amour entre deux hommes. J’ai donc hésité et j’ai finalement dit que c’était une simple amitié. Ma grand-mère m’a alors révélé que la gardienne des bains nous avait vu nous branler grâce à un miroir de surveillance et qu’elle lui avait téléphoné. J’étais catastrophé.
— La gardienne des bains connaissait ta grand-mère ? s’étonna Frédéric.
— C’est un petit village, tout le monde se connaît. Ma grand-mère m’a tout de suite dit de ne pas m’inquiéter, qu’elle savait bien que les jeunes se masturbaient, mon père le faisait aussi. Elle pensait cependant que j’étais homosexuel et elle m’a demandé si je voulais le découvrir. J’ai été intrigué et je lui ai demandé des précisions.
— Comment avait-elle découvert ton homosexualité ? demanda Koen.
— Je ne sais pas, peut-être des discussions avec ma mère car j’ai appris plus tard qu’elle s’en doutait aussi. Ma grand-mère est bouddhiste, comme le reste de ma famille. Elle m’a alors expliqué que des pratiques d’initiation homosexuelle se déroulaient au monastère du Mont Kōya, sans que cela soit public. Elle m’a proposé d’y passer quelques semaines dans le camp dont je vous ai déjà parlé.
— Et comment ta grand-mère savait que de telles pratiques s’y déroulaient ? questionna Laertes.
— Elle habite à Hashimoto, tout près du Mont Kōya, mon oncle travaille au musée Kōyasan Reihokan et le lui a dit. Il y a une belle collection d’estampes érotiques avec des hommes dans ce musée, j’ai pu les voir lors de mon séjour, elles ne sont normalement pas accessibles au public.
— Ça m’intéresse, on devrait y aller, dit Koen à Frédéric. Ton père pourrait-il nous payer le voyage ?
— Je suis sûr que ma grand-mère serait ravie de vous héberger chez elle quelques jours, fit Hiroshi, si vous allez au sentō.
— Avec plaisir, on pourra se branler avec ton Aiichirō. Il a une belle queue ?
— Tous les Japonais ont une belle queue !
Frédéric soupira :
— Il n’y aura pas assez de jours dans l’année, apprends d’abord le japonais pour que tu puisses communiquer avec ce jeune homme.
— Pas de problème, je m’y mets dès lundi. J’aurais encore une question, Hiroshi-kun, as-tu déjà enculé Laertes avec l’expérience que tu as acquise lors ce séjour ?
— Si on te demande tu diras que tu ne sais pas.
Hiroshi se tourna vers son compagnon :
— On peut le lui dire ? Qu’en penses-tu, Laertes-kun ?
— Oui, tu peux.
— Non, on voulait le faire pour la première fois ce soir, dans une ambiance japonaise zen plus propice à l’amour que les lits de l’école.
— Je pourrais vous donner des conseils, fit Koen.
— Je ne sais pas si c’était une bonne idée d’ouvrir les cloisons entre les chambres, dit Frédéric, on pourra les refermer si Koen vous importune.
— On en reparlera plus tard, dit Hiroshi, c’est l’heure du souper.
Le cuisinier de l’ambassade leur servit des steaks qu’il grilla devant eux. Hiroshi s’excusa car ce n’était pas du bœuf de Kobe, le budget ne permettant pas d’en servir trop souvent. Et, si le vin rouge était aussi suisse, un Pinot Noir des Grisons, le saké était authentiquement japonais.
Après le repas, le Japonais leur présenta des films dans une salle de conférences, dont l’un montrait les essais sur la nouvelle ligne de trains à grande vitesse appelée Shinkansen Tōkaidō, ligne qui serait inaugurée juste avant les Jeux olympiques.
Les amis décidèrent de se coucher tôt car ils commençaient à bâiller en regardant les cerisiers en fleurs. Les chambres n’avaient pas de fenêtres mais une paroi translucide blanche avec des silhouettes d’arbres. On pouvait varier l’intensité de l’éclairage. Le sol était couvert de tatamis et le lit était un futon sur lequel avait été déposé un pyjama.
— On ne dort pas nu ? s’étonna Koen.
— Le pyjama est un cadeau offert par la chambre de commerce Suisse-Japon, tout comme les fundoshi offerts par l’office du tourisme, par contre pas les kimonos, toujours une question de budget.
— Pas de souci, fit Frédéric, merci pour ces cadeaux. Je vais dormir avec Koen dans la chambre du milieu. Voulez-vous qu’on referme la cloison ?
Laertes et Hiroshi se consultèrent, les chambres étant petites et pouvant donner de la claustrophobie sans fenêtres, ils dirent que ce n’était pas nécessaire si Koen se taisait.
— Je lui donnerai une sucette, dit Frédéric en riant, comme cela il aura la bouche pleine.
Samedi 8 août 1964, Ambassade du Japon, Berne
Hiroshi continua son récit :
— Cela m’a aussi fait bander de le voir se branler, j’ai pris mon pénis dans ma main. J’avais peur qu’on nous surprenne et ça a été assez rapide.
— Vous l’avez fait plusieurs fois ? demanda Koen.
— Non, c’était le dernier jour de mes vacances. Nous sommes rentrés ensemble, il n’habitait pas loin de la maison de ma grand-mère. Je n’ai pas osé lui demander s’il était homosexuel et nous n’avons pas reparlé de cette branlette. Ma grand-mère nous a vus par la fenêtre, elle m’a dit qu’elle connaissait bien la mère d’Aiichirō qui lui avait confié que son fils préférait les garçons aux filles, et elle m’a évidemment demandé si c’était aussi le cas pour moi. J’étais assez gêné, je ne savais pas que répondre, surtout j’ignorais ce que ma grand-mère pensait de l’amour entre deux hommes. J’ai donc hésité et j’ai finalement dit que c’était une simple amitié. Ma grand-mère m’a alors révélé que la gardienne des bains nous avait vu nous branler grâce à un miroir de surveillance et qu’elle lui avait téléphoné. J’étais catastrophé.
— La gardienne des bains connaissait ta grand-mère ? s’étonna Frédéric.
— C’est un petit village, tout le monde se connaît. Ma grand-mère m’a tout de suite dit de ne pas m’inquiéter, qu’elle savait bien que les jeunes se masturbaient, mon père le faisait aussi. Elle pensait cependant que j’étais homosexuel et elle m’a demandé si je voulais le découvrir. J’ai été intrigué et je lui ai demandé des précisions.
— Comment avait-elle découvert ton homosexualité ? demanda Koen.
— Je ne sais pas, peut-être des discussions avec ma mère car j’ai appris plus tard qu’elle s’en doutait aussi. Ma grand-mère est bouddhiste, comme le reste de ma famille. Elle m’a alors expliqué que des pratiques d’initiation homosexuelle se déroulaient au monastère du Mont Kōya, sans que cela soit public. Elle m’a proposé d’y passer quelques semaines dans le camp dont je vous ai déjà parlé.
— Et comment ta grand-mère savait que de telles pratiques s’y déroulaient ? questionna Laertes.
— Elle habite à Hashimoto, tout près du Mont Kōya, mon oncle travaille au musée Kōyasan Reihokan et le lui a dit. Il y a une belle collection d’estampes érotiques avec des hommes dans ce musée, j’ai pu les voir lors de mon séjour, elles ne sont normalement pas accessibles au public.
— Ça m’intéresse, on devrait y aller, dit Koen à Frédéric. Ton père pourrait-il nous payer le voyage ?
— Je suis sûr que ma grand-mère serait ravie de vous héberger chez elle quelques jours, fit Hiroshi, si vous allez au sentō.
— Avec plaisir, on pourra se branler avec ton Aiichirō. Il a une belle queue ?
— Tous les Japonais ont une belle queue !
Frédéric soupira :
— Il n’y aura pas assez de jours dans l’année, apprends d’abord le japonais pour que tu puisses communiquer avec ce jeune homme.
— Pas de problème, je m’y mets dès lundi. J’aurais encore une question, Hiroshi-kun, as-tu déjà enculé Laertes avec l’expérience que tu as acquise lors ce séjour ?
— Si on te demande tu diras que tu ne sais pas.
Hiroshi se tourna vers son compagnon :
— On peut le lui dire ? Qu’en penses-tu, Laertes-kun ?
— Oui, tu peux.
— Non, on voulait le faire pour la première fois ce soir, dans une ambiance japonaise zen plus propice à l’amour que les lits de l’école.
— Je pourrais vous donner des conseils, fit Koen.
— Je ne sais pas si c’était une bonne idée d’ouvrir les cloisons entre les chambres, dit Frédéric, on pourra les refermer si Koen vous importune.
— On en reparlera plus tard, dit Hiroshi, c’est l’heure du souper.
Le cuisinier de l’ambassade leur servit des steaks qu’il grilla devant eux. Hiroshi s’excusa car ce n’était pas du bœuf de Kobe, le budget ne permettant pas d’en servir trop souvent. Et, si le vin rouge était aussi suisse, un Pinot Noir des Grisons, le saké était authentiquement japonais.
Après le repas, le Japonais leur présenta des films dans une salle de conférences, dont l’un montrait les essais sur la nouvelle ligne de trains à grande vitesse appelée Shinkansen Tōkaidō, ligne qui serait inaugurée juste avant les Jeux olympiques.
Les amis décidèrent de se coucher tôt car ils commençaient à bâiller en regardant les cerisiers en fleurs. Les chambres n’avaient pas de fenêtres mais une paroi translucide blanche avec des silhouettes d’arbres. On pouvait varier l’intensité de l’éclairage. Le sol était couvert de tatamis et le lit était un futon sur lequel avait été déposé un pyjama.
— On ne dort pas nu ? s’étonna Koen.
— Le pyjama est un cadeau offert par la chambre de commerce Suisse-Japon, tout comme les fundoshi offerts par l’office du tourisme, par contre pas les kimonos, toujours une question de budget.
— Pas de souci, fit Frédéric, merci pour ces cadeaux. Je vais dormir avec Koen dans la chambre du milieu. Voulez-vous qu’on referme la cloison ?
Laertes et Hiroshi se consultèrent, les chambres étant petites et pouvant donner de la claustrophobie sans fenêtres, ils dirent que ce n’était pas nécessaire si Koen se taisait.
— Je lui donnerai une sucette, dit Frédéric en riant, comme cela il aura la bouche pleine.
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