12-05-2021, 09:13 AM
Nous passons à table. Les convives sont étonnés de voir que la viande est cuite juste comme il faut ! Les morceaux sont cuits différemment selon la nature de la viande. Tout le monde s’y retrouve.
Les parents Gillard sont impressionnés de voir comment Stéphanie et Julien s’occupent de la succession. Ils se rendent compte que ce n’est pas évident et que papa y est pour beaucoup. Ils remercient aussi pour les vêtements qui sont à disposition. Nadine répète qu’elle donnera une compensation pour les effets qui seront repris.
Les discussions vont bon train entre les adultes. Les enfants Gillard ne sont pas difficiles, ils mangent de tout, sans rechigner. Je remarque cependant que Jean me regarde souvent de même que Julien. Je me demande pourquoi ! Est-il en train de se poser des questions sur le fait que nous soyons homos ? C’est vrai qu’à 13 ans c’est l’âge où les hormones travaillent beaucoup dans ce corps d’ado en devenir ! Nous passons au dessert, c’est une salade de fruits concoctée par maman et Delphine.
Il se fait tard et nos invités repartent. Ils vont passer leur première nuit dans la maison d’enfance de Stéphanie et Julien. Je suis certain que ça fait leur fait quelque chose ! Je pense qu’il est temps d’aller nous doucher et ensuite nous mettre au lit. Je propose à mon Juju d’amour de nous doucher au rez-de-chaussée avant de monter dans ma chambre : proposition acceptée !
Nous sommes ensemble sous le jet d’eau dans la douche à l’italienne de la chambre médicalisée. Nous nous savonnons mutuellement. Inutile de dire que nos attributs ont pris de proportions non négligeables ! Je pose ma main sur le pénis dressé de Julien et je commence des mouvements d’aller et retour le long de cette belle hampe. Sans attendre Juju fait de même avec mon appendice gorgé de sang. Nous nous masturbons en nous regardant dans les yeux. Nos respirations se sont accentuées, nos râles de satisfaction se font de plus en plus sonores ! Nos bouches se rapprochent, nos lèvres se touchent, elles se collent et se décollent pour enfin rester soudées laissant alors passer nos langues qui entrent dans une sarabande déjà mille fois exécutée. Nos mains restent actives et s’occupent de nos phallus. Nous doigts s’attardent parfois sur nos capuchons roses, les caressant pour notre plus grand bonheur. Nous sommes comme transportés sur une autre planète, un monde différent, notre monde de bonheur et de sensations divines. Juju accélère le mouvement, je me calque sur son rythme et c’est donc à l’unisson que nous nous approchons de la jouissance, de l’orgasme tant attendu depuis des heures et des heures ! Ça y est, nous avons dépassé le stade de non-retour, nos muscles se contactent et c’est dans un râle commun que nous jouissons de concert ! Nos bouches se retrouvent et nous nous embrassons sans retenue. Nous attendons un moment que la pression retombe pour enfin nous laver et effacer toute trace de notre jouissance.
Nous avons le sourire aux lèvres en quittant cette pièce. Nous nous dirigeons vers l’escalier et nous le montons doucement, rien qu’à deux. Ce n’est quand parvenant à l’étage qu’on entend papa nous demander si nous avons besoin d’aide. Nous le remercions et nous entrons dans ma chambre. Nous nous couchons sur mon lit et nous nous embrassons avant de nous glisser, nus, sous la couette !
Le jour est levé. J’ouvre les yeux et je vois que Julien me regarde. Nos regards se croisent : les yeux de Julien sont remplis d’étincelles, signe qu’il apprécie d’être là, couché à côté de moi ! Je sais qu’il m’aime et je fais passer le même message par mes yeux. Nos visages se rapprochent, nos lèvres se frôlent, elles se touchent, elles se collent et enfin restent soudées pour un baiser qui ne fait que commencer. Nos langues passent le passage émaillé pour enfin se retrouver. Elles s’enroulent l’une dans l’autre, elles entrent dans une folle farandole mille et mille fois dansée. Nos yeux sont fermés, nous sommes dans notre bulle, dans notre monde d’amour. Je ne sais pas depuis combien de temps nous nous embrassons, mais je resterais bien volontiers comme ça toute ma vie !
Nous sommes sortis de notre rêverie par les bruits qui proviennent du hall de nuit. Les deux filles sont déjà levées et elles parlent à haute voix. C’est semble-t-il une discussion concernant la maison et certains objets à récupérer. Nous décidons de nous lever. Nous passons par la salle de bain, question de se rafraîchir. J’aide mon Juju pour se laver sous la douche car aucune barre de maintient n’y est implantée. Nous nous habillons ensuite en vue de rejoindre le reste de la famille pour le petit déjeuner. Alors que nous avançons vers l’escalier, nous voyons maman qui vient à notre rencontre. Nous lui disons bonjour et l’embrassons. Elle m’aide pour que Julien puisse descendre en toute sécurité.
Nous saluons les deux filles. Papa est déjà parti car il avait un rendez-vous de travail. Je vois que les filles sont taiseuses, elles ont la mine renfrognée, se seraient-elles disputées ? Si c’est au sujet de la maison, c’est dommage car tout semblait bien se passer. Je vois que Julien a aussi un regard interrogateur vis-à-vis de sa sœur, mais il ne dit rien. Je pense qu’il ne souhaite pas rentrer dans une discussion ne connaissant pas les tenants et les aboutissants ! Bref le premier repas de la journée se passe dans une atmosphère assez pesante.
Ayant à peine fini de manger, les filles quittent la table et sortent dans le jardin. Je suis certain que c’est pour que nous n’entendions pas ce qu’elles se disent. Cela ne fait rien j’aide maman à débarrasser la table et à tout mettre dans le lave-vaisselle. Ensuite j’aide Juju à aller dans la chambre médicalisée car le nouveau kiné va bientôt arriver pour la rééducation.
On sonne à la porte, je vais ouvrir car c’est l’heure prévue de la séance pour Julien. J’ouvre la porte et je vois un homme, la quarantaine, chauve et portant le collier. Il est assez trapu et fait environ un mètre septante-cinq. Il a avec lui un sac de sport. Il me sourit, il a l’air assez sympa. Il se présente :
Mar : « Bonjour, je suis Martin DELPORTE, le kiné.
Moi : Bonjour, je suis Philippe, ou Phil pour les habitués.
Mar : Oui, c’est juste mon frère m’avait parlé de toi.
Moi : Votre frère ?
Mar : Oui, je suis le frère du Docteur Simon DELPORTE, votre médecin de famille !
Moi : Woua, désolé, … bienvenue, entrez !
Mar : Je viens pour Julien DUMOULIN.
Moi : Oui, nous vous attendions. Je vais vous conduire à lui.
Mar : Merci.
Je précède le kiné et le conduis jusqu’à Julien. Je frappe à la porte et entre accompagné de Martin DELPORTE. Julien salue le nouvel arrivant. Je le présente :
Moi : Juju, c’est le nouveau kiné, c’est Martin DELPORTE, le frère de notre médecin de famille.
Mar : Bonjour Julien. Je suis là pour peaufiner ta rééducation. Tu es presque au bout à ce qu’on m’a dit.
Jul : Bonjour monsieur.
Mar : Tu peux m’appeler par mon prénom, Martin.
Jul : Parfait Martin.
Moi : Je vous laisse. À toute ! »
Je sors et referme la porte. Il a l’air vraiment sympa ce Martin. Je rejoins maman et je lui explique la venue du kiné en lui précisant qu’il est le frère de notre médecin. Maman était au courant, c’est le docteur Simon DELPORTE qui a conseillé son frère car il est habitué à finir les rééducations de personnes ayant subi un traumatisme tel que celui de mon chéri.
Un bon quart d’heure après le début de la séance de kiné, je vois que Julien et Martin sortent de la maison et vont dans le jardin. Julien est nu-pied et déambule sur la pelouse, Martin étant à côté de lui pour le retenir s’il le fallait. Juju n’est pas avec ses béquilles, il se tient debout sans rien pour se retenir à part le bras de Martin qui est à quelques centimètres de sa main droite. Je me dis que c’est fort d’aller si vite pour que Julien retrouve de la mobilité. Martin est kiné, donc il sait très bien ce qu’il fait, de plus, connaissant le docteur Simon DELPOPRTE, il sait qu’on peut compter sur son professionnalisme pour mener à bien sa mission. Je rejoins maman et lui fait part de ce que j’ai vu. Elle regarde et est aussi interpellée par ce qu’elle voit. Elle pense la même chose que moi, c’est qu’il y va « franco » le nouveau kiné.
L’heure de rééducation est terminée. Julien est épuisé, il s’assied sur une chaise de la salle à manger. Il est en nage ! Il va devoir prendre une bonne douche. Martin dit à Julien :
Mar : « Tu as très bien travaillé Julien. Demain nous ferons des exercices dans la piscine.
Jul : Merci Martin, je suis claqué !
Mar : Je veux bien te croire mais je trouve que tu as déjà très bien progressé.
Jul : Merci.
Mar : (Martin s’adresse à maman) Bonjour madame.
Mam : Bonjour monsieur, je vois que tout se passe bien. Votre frère m’a dit tout le bien de votre méthode de rééducation, alors nous comptons sur vous pour que Julien soit vite sur pieds.
Mar : Pas de souci, je pense que dans huit à dix jours il sera capable de se promener sans aucune difficulté.
Mam : Merci à vous. Donc demain c’est du travail en piscine avec Julien ?
Mar : Oui parfaitement, le travail dans l’eau permet de progresser d’une autre façon en fonction de la résistance de l’eau mais aussi de sa portance relative.
Mam : Parfait. Bonne journée et à demain.
Mar : Bonne journée à vous tous, à demain. »
Je reconduis Martin à la porte de la maison et rejoins ensuite Juju. Il est lessivé. Il me demande de l’aider pour aller se doucher dans la chambre médicalisée. Je l’accompagne et je lui donne sa douche. Une fois séché Julien s’allonge sur le lit pour récupérer un moment. Je lui dis que je viendrai le chercher peu avant le dîner. Je laisse mon chéri se reposer après tous les efforts consentis lors de sa séance de kiné.
Comme il fait bon, je compte en profiter. Je préviens maman que je vais me plonger dans la piscine. Je vais donc me mettre à l’eau, nu comme d’habitude, pour profiter de ce moment pour me relaxer moi aussi. Alors que je barbote, j’entends les deux filles qui discutent toujours. Je ne m’en mêle pas, elles sont assez grandes pour trouver une solution. Il sera encore temps que les parents s’en occupent si le besoin s’en fait sentir.
Je sors de l’eau et me sèche. Je rentre dans la maison et j’aide maman à la préparation du repas. Ce midi c’est un plat froid, soit du pain de viande accompagné de salade, de tomates, de carottes rappées et de betteraves rouges au vinaigre ainsi que de pommes de terre à la mayonnaise. Je m’occupe de couper les tomates en rondelles et de mettre par-dessus des petits oignons finement coupés, des radis en lamelles, des éclats de noix et du persil. Chacun mettra de la vinaigrette en fonction de ses goûts. Ah oui, il y a trois sortes différentes.
Je vais dans la chambre pour réveiller Julien. Il dort et c’est doucement, en lui caressant le visage et les cheveux, que je réveille mon joli petit loir. Une fois les yeux ouverts, Juju s’avance vers moi et dépose ses lèvres sur les miennes. Nous nous embrassons à pleine bouche. Un fois notre baiser terminé, je signale à mon chéri qu’il est temps d’aller manger. Je l’aide à se lever. Julien semble beaucoup plus stable sur ses pieds. Il s’aide quand même de ses béquilles. Nous nous rendons sur la terrasse après nous être rhabillés.
En arrivant sur la terrasse je vois que papa est déjà revenu et qu’il discute avec maman. Je vais embrasser mon père, Julien me suit et fait de même. Papa nous sourit, il nous regarde et son sourire s’élargit encore ! Je regarde Juju qui lui aussi me regarde, nous nous demandons pour quelle raison il nous dévisage ainsi, d’une manière si souriante avec peut-être les yeux plus brillants que d’habitude ! Puis papa nous dit :
Pap : « J’ai devant moi deux garçons supers. Votre entente, votre disponibilité fait tellement plaisir à voir. L’un soutient l’autre, mais l’autre apporte lui aussi une autre forme de soutient. J’ai l’impression que j’ai deux pièces de puzzle devant moi et qu’elles s’emboitent parfaitement. Je suis très fier de vous !
Jul et moi : Heu … (nous ne savons pas dire un mot).
Mam : Oui les garçons vous êtes un exemple d’amour partagé pour nous. Vous n’êtes pas que vous deux, vous êtes deux avec nous, avec la famille. Toujours à songer aux autres.
Pap : Oui, je vous trouve tous les deux bien plus fort que nous. Toi Julien, toi qui as souffert dans ta chair mais aussi dans ta conscience à la suite de cet abominable accident, mais toi aussi Phil, tu es resté non seulement au chevet de ton chéri mais aussi tu as aidé Stéphanie et ta sœur.
Mam : Julien tu as fait preuve d’une telle abnégation face à l’épreuve que tu vivais. Phil tu as su trouver ta place sans être trop envahissant en laissant les autres respirer. Vous êtes tous les deux incroyables.
Pap : Nous tenions, votre mère et moi à vous le dire, car vous méritez d’être ainsi félicités. Je ne doute pas que l’avenir sera plus rose tant pour vous deux que pour vos sœurs !
Moi : Merci. Vous pouvez être certains que nous allons Juju et moi croquer la vie à pleines dents en restant attentifs aux autres et à rester sur le droit chemin !
Jul : Je ne sais pas quoi dire. Je pense que « merci » est le mot qui convient. Merci Maman Fanny, merci Papa Alain !
Je vois des larmes qui coulent doucement sur les joues de mon chéri. Mes yeux s’humidifient aussi, je ne peux retenir mes larmes après les propos de mes parents, de nos parents. Nous nous enlaçons tous les quatre.
Pap : Nous serons toujours là pour vous, ça vous pouvez y compter.
Moi : Merci Papa, merci Maman.
Je vois que les filles reviennent près de nous. Elles n’étaient pas loin, elles se trouvaient à côté du pare-vent de la terrasse. Elles ont les yeux rouges, elles ont pleuré elles aussi. Delphine vient près de maman et lui fait un câlin. Puis elle dit :
Del : Je vous demande de bien vouloir m’excuser pour mon comportement. Nous avons agi comme des gamines.
Sté : Oui, je vous demande aussi de m’excuser. Je dois être honnête et vous dire que je n’ai fait que penser à moi ces derniers jours.
Mam : Je vous comprend les filles, mais que s’est-il passé pour que vous vous disputiez comme ça ?
Sté : J’en ai trop fait, ou disons que j’en ai trop demandé à Delphine. J’envahissais de plus en plus son domaine, ses affaires. Je voulais tout avoir près de moi dans la chambre que nous partageons.
Mam : Je vois ce que tu veux dire Stéphanie. Je sais que ce n’est pas évident pour une jeune fille de vingt ans de devoir changer beaucoup de choses dans sa vie et de partager des moments difficiles avec les autres.
Del : Nous avons trouvé un modus vivendi pour que nous ayons notre place chacune dans notre couple mais aussi avec vous.
Sté : Je veux demander à Julien et à Phil aussi de m’excuser pour mon comportement. Je me rends maintenant compte de la complicité et de l’engagement qui vous unis. Phil tu t’es dévoué pour mon frère au-delà de ce qu’on peut imaginer. J’ai entendu les paroles que tes parents ont prononcées il y a quelques minutes. Pour moi aussi vous êtes tous les deux extraordinaires.
Jul : Merci Steph, merci Delphine, bien entendu qu’on sait que ça n’a pas été facile pour vous non plus. Je sais que Phil ne dira rien, il est trop sensible.
Moi : Heu, mais non …
Jul : Tu vois mon amour, tu es tellement occupé à penser aux autres, qu’il va être temps que je sois sur pieds pour que je m’occupe un peu de toi ! »
Éclats de rire général. Moi je suis devenu de plus en plus rouge. Je sais bien que je suis sensible, mais c’est dans ma nature. J’ai compris pourquoi les parents nous ont fait ce laïus, ils voulaient qu’on sache qu’ils sont très fiers de nous. Puis les filles aussi ont eu leur part de soucis. Nous sommes une famille unie, nous pouvons compter sur tous les membres pour nous soutenir mutuellement. Je suis fier de mes parents.
Les parents Gillard sont impressionnés de voir comment Stéphanie et Julien s’occupent de la succession. Ils se rendent compte que ce n’est pas évident et que papa y est pour beaucoup. Ils remercient aussi pour les vêtements qui sont à disposition. Nadine répète qu’elle donnera une compensation pour les effets qui seront repris.
Les discussions vont bon train entre les adultes. Les enfants Gillard ne sont pas difficiles, ils mangent de tout, sans rechigner. Je remarque cependant que Jean me regarde souvent de même que Julien. Je me demande pourquoi ! Est-il en train de se poser des questions sur le fait que nous soyons homos ? C’est vrai qu’à 13 ans c’est l’âge où les hormones travaillent beaucoup dans ce corps d’ado en devenir ! Nous passons au dessert, c’est une salade de fruits concoctée par maman et Delphine.
Il se fait tard et nos invités repartent. Ils vont passer leur première nuit dans la maison d’enfance de Stéphanie et Julien. Je suis certain que ça fait leur fait quelque chose ! Je pense qu’il est temps d’aller nous doucher et ensuite nous mettre au lit. Je propose à mon Juju d’amour de nous doucher au rez-de-chaussée avant de monter dans ma chambre : proposition acceptée !
Nous sommes ensemble sous le jet d’eau dans la douche à l’italienne de la chambre médicalisée. Nous nous savonnons mutuellement. Inutile de dire que nos attributs ont pris de proportions non négligeables ! Je pose ma main sur le pénis dressé de Julien et je commence des mouvements d’aller et retour le long de cette belle hampe. Sans attendre Juju fait de même avec mon appendice gorgé de sang. Nous nous masturbons en nous regardant dans les yeux. Nos respirations se sont accentuées, nos râles de satisfaction se font de plus en plus sonores ! Nos bouches se rapprochent, nos lèvres se touchent, elles se collent et se décollent pour enfin rester soudées laissant alors passer nos langues qui entrent dans une sarabande déjà mille fois exécutée. Nos mains restent actives et s’occupent de nos phallus. Nous doigts s’attardent parfois sur nos capuchons roses, les caressant pour notre plus grand bonheur. Nous sommes comme transportés sur une autre planète, un monde différent, notre monde de bonheur et de sensations divines. Juju accélère le mouvement, je me calque sur son rythme et c’est donc à l’unisson que nous nous approchons de la jouissance, de l’orgasme tant attendu depuis des heures et des heures ! Ça y est, nous avons dépassé le stade de non-retour, nos muscles se contactent et c’est dans un râle commun que nous jouissons de concert ! Nos bouches se retrouvent et nous nous embrassons sans retenue. Nous attendons un moment que la pression retombe pour enfin nous laver et effacer toute trace de notre jouissance.
Nous avons le sourire aux lèvres en quittant cette pièce. Nous nous dirigeons vers l’escalier et nous le montons doucement, rien qu’à deux. Ce n’est quand parvenant à l’étage qu’on entend papa nous demander si nous avons besoin d’aide. Nous le remercions et nous entrons dans ma chambre. Nous nous couchons sur mon lit et nous nous embrassons avant de nous glisser, nus, sous la couette !
Le jour est levé. J’ouvre les yeux et je vois que Julien me regarde. Nos regards se croisent : les yeux de Julien sont remplis d’étincelles, signe qu’il apprécie d’être là, couché à côté de moi ! Je sais qu’il m’aime et je fais passer le même message par mes yeux. Nos visages se rapprochent, nos lèvres se frôlent, elles se touchent, elles se collent et enfin restent soudées pour un baiser qui ne fait que commencer. Nos langues passent le passage émaillé pour enfin se retrouver. Elles s’enroulent l’une dans l’autre, elles entrent dans une folle farandole mille et mille fois dansée. Nos yeux sont fermés, nous sommes dans notre bulle, dans notre monde d’amour. Je ne sais pas depuis combien de temps nous nous embrassons, mais je resterais bien volontiers comme ça toute ma vie !
Nous sommes sortis de notre rêverie par les bruits qui proviennent du hall de nuit. Les deux filles sont déjà levées et elles parlent à haute voix. C’est semble-t-il une discussion concernant la maison et certains objets à récupérer. Nous décidons de nous lever. Nous passons par la salle de bain, question de se rafraîchir. J’aide mon Juju pour se laver sous la douche car aucune barre de maintient n’y est implantée. Nous nous habillons ensuite en vue de rejoindre le reste de la famille pour le petit déjeuner. Alors que nous avançons vers l’escalier, nous voyons maman qui vient à notre rencontre. Nous lui disons bonjour et l’embrassons. Elle m’aide pour que Julien puisse descendre en toute sécurité.
Nous saluons les deux filles. Papa est déjà parti car il avait un rendez-vous de travail. Je vois que les filles sont taiseuses, elles ont la mine renfrognée, se seraient-elles disputées ? Si c’est au sujet de la maison, c’est dommage car tout semblait bien se passer. Je vois que Julien a aussi un regard interrogateur vis-à-vis de sa sœur, mais il ne dit rien. Je pense qu’il ne souhaite pas rentrer dans une discussion ne connaissant pas les tenants et les aboutissants ! Bref le premier repas de la journée se passe dans une atmosphère assez pesante.
Ayant à peine fini de manger, les filles quittent la table et sortent dans le jardin. Je suis certain que c’est pour que nous n’entendions pas ce qu’elles se disent. Cela ne fait rien j’aide maman à débarrasser la table et à tout mettre dans le lave-vaisselle. Ensuite j’aide Juju à aller dans la chambre médicalisée car le nouveau kiné va bientôt arriver pour la rééducation.
On sonne à la porte, je vais ouvrir car c’est l’heure prévue de la séance pour Julien. J’ouvre la porte et je vois un homme, la quarantaine, chauve et portant le collier. Il est assez trapu et fait environ un mètre septante-cinq. Il a avec lui un sac de sport. Il me sourit, il a l’air assez sympa. Il se présente :
Mar : « Bonjour, je suis Martin DELPORTE, le kiné.
Moi : Bonjour, je suis Philippe, ou Phil pour les habitués.
Mar : Oui, c’est juste mon frère m’avait parlé de toi.
Moi : Votre frère ?
Mar : Oui, je suis le frère du Docteur Simon DELPORTE, votre médecin de famille !
Moi : Woua, désolé, … bienvenue, entrez !
Mar : Je viens pour Julien DUMOULIN.
Moi : Oui, nous vous attendions. Je vais vous conduire à lui.
Mar : Merci.
Je précède le kiné et le conduis jusqu’à Julien. Je frappe à la porte et entre accompagné de Martin DELPORTE. Julien salue le nouvel arrivant. Je le présente :
Moi : Juju, c’est le nouveau kiné, c’est Martin DELPORTE, le frère de notre médecin de famille.
Mar : Bonjour Julien. Je suis là pour peaufiner ta rééducation. Tu es presque au bout à ce qu’on m’a dit.
Jul : Bonjour monsieur.
Mar : Tu peux m’appeler par mon prénom, Martin.
Jul : Parfait Martin.
Moi : Je vous laisse. À toute ! »
Je sors et referme la porte. Il a l’air vraiment sympa ce Martin. Je rejoins maman et je lui explique la venue du kiné en lui précisant qu’il est le frère de notre médecin. Maman était au courant, c’est le docteur Simon DELPORTE qui a conseillé son frère car il est habitué à finir les rééducations de personnes ayant subi un traumatisme tel que celui de mon chéri.
Un bon quart d’heure après le début de la séance de kiné, je vois que Julien et Martin sortent de la maison et vont dans le jardin. Julien est nu-pied et déambule sur la pelouse, Martin étant à côté de lui pour le retenir s’il le fallait. Juju n’est pas avec ses béquilles, il se tient debout sans rien pour se retenir à part le bras de Martin qui est à quelques centimètres de sa main droite. Je me dis que c’est fort d’aller si vite pour que Julien retrouve de la mobilité. Martin est kiné, donc il sait très bien ce qu’il fait, de plus, connaissant le docteur Simon DELPOPRTE, il sait qu’on peut compter sur son professionnalisme pour mener à bien sa mission. Je rejoins maman et lui fait part de ce que j’ai vu. Elle regarde et est aussi interpellée par ce qu’elle voit. Elle pense la même chose que moi, c’est qu’il y va « franco » le nouveau kiné.
L’heure de rééducation est terminée. Julien est épuisé, il s’assied sur une chaise de la salle à manger. Il est en nage ! Il va devoir prendre une bonne douche. Martin dit à Julien :
Mar : « Tu as très bien travaillé Julien. Demain nous ferons des exercices dans la piscine.
Jul : Merci Martin, je suis claqué !
Mar : Je veux bien te croire mais je trouve que tu as déjà très bien progressé.
Jul : Merci.
Mar : (Martin s’adresse à maman) Bonjour madame.
Mam : Bonjour monsieur, je vois que tout se passe bien. Votre frère m’a dit tout le bien de votre méthode de rééducation, alors nous comptons sur vous pour que Julien soit vite sur pieds.
Mar : Pas de souci, je pense que dans huit à dix jours il sera capable de se promener sans aucune difficulté.
Mam : Merci à vous. Donc demain c’est du travail en piscine avec Julien ?
Mar : Oui parfaitement, le travail dans l’eau permet de progresser d’une autre façon en fonction de la résistance de l’eau mais aussi de sa portance relative.
Mam : Parfait. Bonne journée et à demain.
Mar : Bonne journée à vous tous, à demain. »
Je reconduis Martin à la porte de la maison et rejoins ensuite Juju. Il est lessivé. Il me demande de l’aider pour aller se doucher dans la chambre médicalisée. Je l’accompagne et je lui donne sa douche. Une fois séché Julien s’allonge sur le lit pour récupérer un moment. Je lui dis que je viendrai le chercher peu avant le dîner. Je laisse mon chéri se reposer après tous les efforts consentis lors de sa séance de kiné.
Comme il fait bon, je compte en profiter. Je préviens maman que je vais me plonger dans la piscine. Je vais donc me mettre à l’eau, nu comme d’habitude, pour profiter de ce moment pour me relaxer moi aussi. Alors que je barbote, j’entends les deux filles qui discutent toujours. Je ne m’en mêle pas, elles sont assez grandes pour trouver une solution. Il sera encore temps que les parents s’en occupent si le besoin s’en fait sentir.
Je sors de l’eau et me sèche. Je rentre dans la maison et j’aide maman à la préparation du repas. Ce midi c’est un plat froid, soit du pain de viande accompagné de salade, de tomates, de carottes rappées et de betteraves rouges au vinaigre ainsi que de pommes de terre à la mayonnaise. Je m’occupe de couper les tomates en rondelles et de mettre par-dessus des petits oignons finement coupés, des radis en lamelles, des éclats de noix et du persil. Chacun mettra de la vinaigrette en fonction de ses goûts. Ah oui, il y a trois sortes différentes.
Je vais dans la chambre pour réveiller Julien. Il dort et c’est doucement, en lui caressant le visage et les cheveux, que je réveille mon joli petit loir. Une fois les yeux ouverts, Juju s’avance vers moi et dépose ses lèvres sur les miennes. Nous nous embrassons à pleine bouche. Un fois notre baiser terminé, je signale à mon chéri qu’il est temps d’aller manger. Je l’aide à se lever. Julien semble beaucoup plus stable sur ses pieds. Il s’aide quand même de ses béquilles. Nous nous rendons sur la terrasse après nous être rhabillés.
En arrivant sur la terrasse je vois que papa est déjà revenu et qu’il discute avec maman. Je vais embrasser mon père, Julien me suit et fait de même. Papa nous sourit, il nous regarde et son sourire s’élargit encore ! Je regarde Juju qui lui aussi me regarde, nous nous demandons pour quelle raison il nous dévisage ainsi, d’une manière si souriante avec peut-être les yeux plus brillants que d’habitude ! Puis papa nous dit :
Pap : « J’ai devant moi deux garçons supers. Votre entente, votre disponibilité fait tellement plaisir à voir. L’un soutient l’autre, mais l’autre apporte lui aussi une autre forme de soutient. J’ai l’impression que j’ai deux pièces de puzzle devant moi et qu’elles s’emboitent parfaitement. Je suis très fier de vous !
Jul et moi : Heu … (nous ne savons pas dire un mot).
Mam : Oui les garçons vous êtes un exemple d’amour partagé pour nous. Vous n’êtes pas que vous deux, vous êtes deux avec nous, avec la famille. Toujours à songer aux autres.
Pap : Oui, je vous trouve tous les deux bien plus fort que nous. Toi Julien, toi qui as souffert dans ta chair mais aussi dans ta conscience à la suite de cet abominable accident, mais toi aussi Phil, tu es resté non seulement au chevet de ton chéri mais aussi tu as aidé Stéphanie et ta sœur.
Mam : Julien tu as fait preuve d’une telle abnégation face à l’épreuve que tu vivais. Phil tu as su trouver ta place sans être trop envahissant en laissant les autres respirer. Vous êtes tous les deux incroyables.
Pap : Nous tenions, votre mère et moi à vous le dire, car vous méritez d’être ainsi félicités. Je ne doute pas que l’avenir sera plus rose tant pour vous deux que pour vos sœurs !
Moi : Merci. Vous pouvez être certains que nous allons Juju et moi croquer la vie à pleines dents en restant attentifs aux autres et à rester sur le droit chemin !
Jul : Je ne sais pas quoi dire. Je pense que « merci » est le mot qui convient. Merci Maman Fanny, merci Papa Alain !
Je vois des larmes qui coulent doucement sur les joues de mon chéri. Mes yeux s’humidifient aussi, je ne peux retenir mes larmes après les propos de mes parents, de nos parents. Nous nous enlaçons tous les quatre.
Pap : Nous serons toujours là pour vous, ça vous pouvez y compter.
Moi : Merci Papa, merci Maman.
Je vois que les filles reviennent près de nous. Elles n’étaient pas loin, elles se trouvaient à côté du pare-vent de la terrasse. Elles ont les yeux rouges, elles ont pleuré elles aussi. Delphine vient près de maman et lui fait un câlin. Puis elle dit :
Del : Je vous demande de bien vouloir m’excuser pour mon comportement. Nous avons agi comme des gamines.
Sté : Oui, je vous demande aussi de m’excuser. Je dois être honnête et vous dire que je n’ai fait que penser à moi ces derniers jours.
Mam : Je vous comprend les filles, mais que s’est-il passé pour que vous vous disputiez comme ça ?
Sté : J’en ai trop fait, ou disons que j’en ai trop demandé à Delphine. J’envahissais de plus en plus son domaine, ses affaires. Je voulais tout avoir près de moi dans la chambre que nous partageons.
Mam : Je vois ce que tu veux dire Stéphanie. Je sais que ce n’est pas évident pour une jeune fille de vingt ans de devoir changer beaucoup de choses dans sa vie et de partager des moments difficiles avec les autres.
Del : Nous avons trouvé un modus vivendi pour que nous ayons notre place chacune dans notre couple mais aussi avec vous.
Sté : Je veux demander à Julien et à Phil aussi de m’excuser pour mon comportement. Je me rends maintenant compte de la complicité et de l’engagement qui vous unis. Phil tu t’es dévoué pour mon frère au-delà de ce qu’on peut imaginer. J’ai entendu les paroles que tes parents ont prononcées il y a quelques minutes. Pour moi aussi vous êtes tous les deux extraordinaires.
Jul : Merci Steph, merci Delphine, bien entendu qu’on sait que ça n’a pas été facile pour vous non plus. Je sais que Phil ne dira rien, il est trop sensible.
Moi : Heu, mais non …
Jul : Tu vois mon amour, tu es tellement occupé à penser aux autres, qu’il va être temps que je sois sur pieds pour que je m’occupe un peu de toi ! »
Éclats de rire général. Moi je suis devenu de plus en plus rouge. Je sais bien que je suis sensible, mais c’est dans ma nature. J’ai compris pourquoi les parents nous ont fait ce laïus, ils voulaient qu’on sache qu’ils sont très fiers de nous. Puis les filles aussi ont eu leur part de soucis. Nous sommes une famille unie, nous pouvons compter sur tous les membres pour nous soutenir mutuellement. Je suis fier de mes parents.