24-04-2021, 10:30 AM
Chapitre 3
Dérapage !
Marie semblait elle aussi avoir entendu cette phrase. Puis en entrant en classe une nouvelle fois « Tiens le PD est toujours là ! ». La prof de français n’avait probablement rien entendu, mais Romain, Marie et Isabelle, très bien. Une fois tous les élèves installés, c’est Romain qui étant toujours debout, avait haussé le ton en disant :
Rom : « Il y a des imbéciles dans cette classe qui feraient bien de se taire avant de dire n’importe quoi. Phil est gars super et il ne mérite pas d’être insulté de la sorte.
Didier : Oui mais je n’aime pas les « PD ».
Mar : Et alors, c’est pour ça que tu l’insultes, il ne t’a rien fait !
Moi : Et alors ça te dérange mec !»
Isa : C’est vrai, c’est tellement facile de suivre les autres sans même se rendre compte de ce qu’ils font, certains ne sont que des moutons et qui suivent bêtement sans même se poser de questions.
Jus : Vous n’être que des lâches ceux qui se comportent de la sorte. Phil est un super gars, alors il est question de le laisser tranquille.
Didier : Et tu crois que tu vas faire la loi ici Justin.
Moi : Mais tu te prends pour qui, connard !
Mar : Tu vas en attraper une dans ta figure de petit lâche !
Rom : Tu ne te rends pas compte que nous sommes au moins quatre ou cinq à être du côté de Phil. Alors tu écrases Didier. De toute façon ton amitié ne vaut rien à mes yeux ! Tu n’es qu’un petit con.
Prof : Je crois que tout a été dit. Le premier qui agit encore de la sorte envers Philippe se verra exclu une semaine de l’établissement. A bon entendeur !
Rom : Merci madame, merci de soutenir Phil.
Prof : Il n’y a pas de problème, je serai attentive ainsi que les autres professeurs quant au respect de la vie privée de Philippe. Je vois que certains d’entre vous sont prêts à défendre bec et ongles leur camarade et je trouve cela très bien et je les en remercie.
Moi : Merci madame.
Je ne veux juste dire qu’une chose. Vous ne connaissez pas grand-chose de ma vie à l’exception de certains. Je n’ai jamais rien fait, je n’ai jamais montré quoi que ce soit et c’est juste parce que Emmanuel a dit ça durant les classes de neige et ce n’est pas pour cela que je dois devenir le bouc émissaire de la classe. Puis si vous voulez le savoir, oui je suis gay et alors. Ça ne regarde que moi. Mon petit ami n’est pas dans cette école et vous le savez, je sais me tenir, alors laisser moi tranquille ! Foutez-moi la paix !
Des larmes voulaient couler sur mes joues, mais je me retenais. C’est Marie et Justin qui s’étaient avancés près de moi pour me calmer. J’avais les boules, j’allais m’énerver, il fallait que je me calme à tout prix. C’est ensuite la prof qui était venue près de moi et qui m’avait dit qu’elle allait elle aussi me soutenir. Elle ajouta :
Prof : Vous vous rendez compte du mal que certains peuvent faire à un élève qui n’a rien demandé. La seule chose qu’il veut c’est de suivre le cours avec vous, sans plus ! Alors un peu de respect, que diable.
Mar : Merci madame. Merci pour Phil. »
Je m’étais alors assis. J’aurais été incapable de suivre le cours. J’étais resté, prostré, à ma place. Didier et certains autres n’osaient plus me regarder. Ils regardaient leurs souliers. La tension était à son comble. Je voyais la prof qui fulminait. Je savais qu’elle était au courant de tout par le prof de math, au courant de ce que j’avais subi. Il fallait que je retrouve le calme et une certaine sérénité intérieure.
Je n’avais pas entendu grand-chose du cours de français. La prof était venue me trouver à la fin du cours. Elle m’a dit qu’elle serait attentive à ce que je puisse être tranquille à l’école et qu’elle avait demandé à Marie de revoir le cours avec moi par après.
Nous étions à la récréation. J’étais allé m’asseoir à l’endroit habituel en compagnie de Marie et d’Isabelle. J’étais encore bouleversé de ce qui s’était passé. Marie m’avait dit qu’elle avait été étonnée de la réaction de Didier en particulier. C’est à ce moment-là que Romain et Justin étaient venus nous rejoindre. J’avais alors pu les remercier pour leur réaction.
Alors que nous discutions, Chloé, Murielle, Jean-Mathieu, Roger et Charles s’étaient avancés vers notre groupe. Romain s’était déjà levé, sur la défensive. Puis c’est Charles qui avait dit :
Cha : « Pas de souci, c’est juste pour monter qu’on est avec vous et surtout avec toi Phil !
Chloé : Oui Phil, on a été stupéfait de voir comment certains t’ont traité. Alors nous sommes cinq en plus pour te soutenir. Cela fait déjà quelques années que nous nous connaissons comme copain de classe et dieu sait que jamais tu ne t’es mal comporté, que du contraire, tu sais te tenir.
J-M : Tu sais Phil, je pensais bien que tu étais gay, mais je ne t’en avais jamais dit mot. C’est ta vie privée et je la respecte. C’est cela que je ne supporte pas la réaction de certains, ils ne respectent rien.
Mur et Rog : On est avec toi Phil. »
J’étais là, les bras ballants, ne sachant dire aucun mot. J’étais partagé entre deux sentiments, l’un c’est du bonheur de voir qu’il y avait des jeunes de ma classe qui montraient qu’ils n’étaient pas d’accord sur ce qui s’était passé et le second, c’était une envie de tout casser. Heureusement que Romain et Marie étaient près de moi.
Nous n’avions eu que deux heures de cours et j’étais déjà anéanti ! J’aurai voulu ne pas être présent pour cette reprise de cours. Tout, tout revenait en images dans ma tête. Mais pourquoi tant de haine. J’étais encore une fois maltraité uniquement parce que j’étais seulement un peu différent des autres garçons. Puis c’est la sonnerie de reprise des cours qui m’avait fait sortir de ma bulle.
Nous nous étions rendus en classe. C’était cours de math avec Mr Martin. Dès son entrée en classe on pouvait voir que Mr Martin était énervé. Il avait sans doute été mis au courant par la prof de français. D’un ton sec il avait demandé aux élèves de s’asseoir à leur place.
Mr M : « Ce que je viens d’apprendre me choque au plus haut point. Il y a certains élèves de cette classe qui n’ont plus leur place ici. C’est intolérable ! Je vous dis haut et fort, et en accord avec la direction, l’homophobie ne sera pas tolérée dans cette école et surtout dans cette classe. C’est au même titre que le racisme et tout autre forme de discrimination. Vous avez un camarade de classe qui reste calme, qui ne fait pas parler de lui, qui est ouvert aux autres et certains le traitent comme un pestiféré car il n’a pas la même orientation sexuelle que les autres. L’exclusion de votre camarade Emmanuel n’a pas suffi à vous faire comprendre. Le prochain sera peut-être Didier, qui selon ma collègue, n’aime pas les PD !
Rom : Excusez-moi d’intervenir Mr Martin, mais il y a une dizaine d’élèves de la classe qui ne comprennent pas l’attitude d’une minorité et de ceux qui ne se positionnent pas, qui suivent sans même se rendre compte qu’ils agissent comme des moutons ! Bref ceux qui n’acceptent pas Phil tel qu’il est, n’ont plus d’intérêt pour nous qui sommes aux côtés de Phil.
Mr M : Merci pour ton intervention Romain. Je sais que toi et certains de tes camarades vous êtes du côté de Phil. Que les autres qui ne prononcent jamais aient au moins le courage de leur opinion ! Pour les autres, toute incartade fera l’objet d’un revoir de huit jours minimum et voire peut-être l’exclusion définitive, comme Emmanuel. J’espère que je me suis bien fait comprendre !
Mar : Que ceux qui soutiennent Phil se lèvent !
Plus de quinze élèves s’étaient levés. Seul quatre élèves étaient encore assis, il y avait Didier, Marius, Maximilien et Romuald. J’étais étonné de voir que presque tous les élèves s’étaient levés pour me soutenir. J’avais les larmes qui me mouillaient les joues. Mr Martin avait alors fait asseoir tout le monde. Puis il avait fait lever les quatre élèves qui n’avaient pas adhéré à mon soutien. Il avait alors dit :
Mr M : Vous voilà maintenant le point de mire de vos camarades. Le moindre pas de côté et vous allez le sentir passer. Je vous conseille de rester calme, de vous faire oublier, de vous écraser. »
Monsieur Martin avait alors commencé son cours. J’étais encore sous le choc. J’aurais été incapable de savoir ce que nous avions vu comme matière. J’étais dans un état de stress assez prononcé. J’aurai voulu ne jamais connaître cette journée. A l’issue du cours, monsieur Martin était allé me voir. Il voulait savoir si je voulais rentrer chez moi ou alors rester jusqu’à l’issue des cours. Je ne savais pas quoi répondre. C’est Romain et Marie qui avaient dit qu’ils resteraient avec moi tout le reste de la journée.
Je n’avais pas su manger lors du repas à la cantine. J’aurais été incapable d’avaler quoi que ce soit. J’avais juste bu un peu d’eau. Romain et Marie étaient près de moi et ne disaient rien, ils étaient seulement là, près de moi. Ils me tenaient compagnie. Les cours de l’après-midi s’étaient succédé. Il y avait eu histoire et ensuite physique. J’avais pu suivre le cours de physique, mais pour l’histoire c’était autre chose. Marie m’avait dit qu’elle me donnerait tous les renseignements voulus pour les cours de cette journée.
Plus aucune remarque ne m’avait été faite durant cette journée. Marie et Romain m’avaient dit qu’ils m’accompagneraient sur le trajet de retour à la maison. Je les avais remerciés. Une fois la sonnerie de la fin des cours eût retenti, j’avais pris mes affaires et en compagnie de mes deux amis nous avions quitté l’école. Nous avions été rejoints en chemin par Isabelle et Justin. A cinq nous avions fait le trajet jusqu’à la maison. C’était Anne qui était présente. Elle m’avait vu renter dans un état déplorable, la mine défaite, les yeux rouges. Elle avait tout de suite compris. Elle fulminait, elle s’énervait. Puis un fois un peu calmée, c’est Marie et Romain qui lui avaient expliqué ce qui s’était passé. Anne les avait remerciés. Puis Romain et Justin étaient partis pour rentrer chez eux. Marie et Isabelle tenaient à être auprès de moi.
Une fois que maman fut rentrée, mes deux amies avaient pris congé. Maman elle aussi avait tout de suite compris. Elle m’avait pris dans ses bras. C’est Anne qui s’était occupée de préparer le repas du soir. Finalement je m’étais endormi dans le divan. Ce n’est que quand papa et Jean furent rentrés que je m’étais réveillé. Je voyais que Jean était mal à l’aise tellement j’avais la mine défaite. Personne ne m’avait posé de question, de toute façon je ne voulais pas parler de ce qui s’était passé au bahut.
Je n’avais mangé qu’un morceau de pain au souper. Personne ne parlait ou n’osait parler. Je m’étais décidé de dire un mot avant de monter dans ma chambre. J’avais dit à ma famille de ne pas s’inquiéter, que j’allais me relever, que demain serait un autre jour. Bref je voulais rassurer mes proches.
Dérapage !
Marie semblait elle aussi avoir entendu cette phrase. Puis en entrant en classe une nouvelle fois « Tiens le PD est toujours là ! ». La prof de français n’avait probablement rien entendu, mais Romain, Marie et Isabelle, très bien. Une fois tous les élèves installés, c’est Romain qui étant toujours debout, avait haussé le ton en disant :
Rom : « Il y a des imbéciles dans cette classe qui feraient bien de se taire avant de dire n’importe quoi. Phil est gars super et il ne mérite pas d’être insulté de la sorte.
Didier : Oui mais je n’aime pas les « PD ».
Mar : Et alors, c’est pour ça que tu l’insultes, il ne t’a rien fait !
Moi : Et alors ça te dérange mec !»
Isa : C’est vrai, c’est tellement facile de suivre les autres sans même se rendre compte de ce qu’ils font, certains ne sont que des moutons et qui suivent bêtement sans même se poser de questions.
Jus : Vous n’être que des lâches ceux qui se comportent de la sorte. Phil est un super gars, alors il est question de le laisser tranquille.
Didier : Et tu crois que tu vas faire la loi ici Justin.
Moi : Mais tu te prends pour qui, connard !
Mar : Tu vas en attraper une dans ta figure de petit lâche !
Rom : Tu ne te rends pas compte que nous sommes au moins quatre ou cinq à être du côté de Phil. Alors tu écrases Didier. De toute façon ton amitié ne vaut rien à mes yeux ! Tu n’es qu’un petit con.
Prof : Je crois que tout a été dit. Le premier qui agit encore de la sorte envers Philippe se verra exclu une semaine de l’établissement. A bon entendeur !
Rom : Merci madame, merci de soutenir Phil.
Prof : Il n’y a pas de problème, je serai attentive ainsi que les autres professeurs quant au respect de la vie privée de Philippe. Je vois que certains d’entre vous sont prêts à défendre bec et ongles leur camarade et je trouve cela très bien et je les en remercie.
Moi : Merci madame.
Je ne veux juste dire qu’une chose. Vous ne connaissez pas grand-chose de ma vie à l’exception de certains. Je n’ai jamais rien fait, je n’ai jamais montré quoi que ce soit et c’est juste parce que Emmanuel a dit ça durant les classes de neige et ce n’est pas pour cela que je dois devenir le bouc émissaire de la classe. Puis si vous voulez le savoir, oui je suis gay et alors. Ça ne regarde que moi. Mon petit ami n’est pas dans cette école et vous le savez, je sais me tenir, alors laisser moi tranquille ! Foutez-moi la paix !
Des larmes voulaient couler sur mes joues, mais je me retenais. C’est Marie et Justin qui s’étaient avancés près de moi pour me calmer. J’avais les boules, j’allais m’énerver, il fallait que je me calme à tout prix. C’est ensuite la prof qui était venue près de moi et qui m’avait dit qu’elle allait elle aussi me soutenir. Elle ajouta :
Prof : Vous vous rendez compte du mal que certains peuvent faire à un élève qui n’a rien demandé. La seule chose qu’il veut c’est de suivre le cours avec vous, sans plus ! Alors un peu de respect, que diable.
Mar : Merci madame. Merci pour Phil. »
Je m’étais alors assis. J’aurais été incapable de suivre le cours. J’étais resté, prostré, à ma place. Didier et certains autres n’osaient plus me regarder. Ils regardaient leurs souliers. La tension était à son comble. Je voyais la prof qui fulminait. Je savais qu’elle était au courant de tout par le prof de math, au courant de ce que j’avais subi. Il fallait que je retrouve le calme et une certaine sérénité intérieure.
Je n’avais pas entendu grand-chose du cours de français. La prof était venue me trouver à la fin du cours. Elle m’a dit qu’elle serait attentive à ce que je puisse être tranquille à l’école et qu’elle avait demandé à Marie de revoir le cours avec moi par après.
Nous étions à la récréation. J’étais allé m’asseoir à l’endroit habituel en compagnie de Marie et d’Isabelle. J’étais encore bouleversé de ce qui s’était passé. Marie m’avait dit qu’elle avait été étonnée de la réaction de Didier en particulier. C’est à ce moment-là que Romain et Justin étaient venus nous rejoindre. J’avais alors pu les remercier pour leur réaction.
Alors que nous discutions, Chloé, Murielle, Jean-Mathieu, Roger et Charles s’étaient avancés vers notre groupe. Romain s’était déjà levé, sur la défensive. Puis c’est Charles qui avait dit :
Cha : « Pas de souci, c’est juste pour monter qu’on est avec vous et surtout avec toi Phil !
Chloé : Oui Phil, on a été stupéfait de voir comment certains t’ont traité. Alors nous sommes cinq en plus pour te soutenir. Cela fait déjà quelques années que nous nous connaissons comme copain de classe et dieu sait que jamais tu ne t’es mal comporté, que du contraire, tu sais te tenir.
J-M : Tu sais Phil, je pensais bien que tu étais gay, mais je ne t’en avais jamais dit mot. C’est ta vie privée et je la respecte. C’est cela que je ne supporte pas la réaction de certains, ils ne respectent rien.
Mur et Rog : On est avec toi Phil. »
J’étais là, les bras ballants, ne sachant dire aucun mot. J’étais partagé entre deux sentiments, l’un c’est du bonheur de voir qu’il y avait des jeunes de ma classe qui montraient qu’ils n’étaient pas d’accord sur ce qui s’était passé et le second, c’était une envie de tout casser. Heureusement que Romain et Marie étaient près de moi.
Nous n’avions eu que deux heures de cours et j’étais déjà anéanti ! J’aurai voulu ne pas être présent pour cette reprise de cours. Tout, tout revenait en images dans ma tête. Mais pourquoi tant de haine. J’étais encore une fois maltraité uniquement parce que j’étais seulement un peu différent des autres garçons. Puis c’est la sonnerie de reprise des cours qui m’avait fait sortir de ma bulle.
Nous nous étions rendus en classe. C’était cours de math avec Mr Martin. Dès son entrée en classe on pouvait voir que Mr Martin était énervé. Il avait sans doute été mis au courant par la prof de français. D’un ton sec il avait demandé aux élèves de s’asseoir à leur place.
Mr M : « Ce que je viens d’apprendre me choque au plus haut point. Il y a certains élèves de cette classe qui n’ont plus leur place ici. C’est intolérable ! Je vous dis haut et fort, et en accord avec la direction, l’homophobie ne sera pas tolérée dans cette école et surtout dans cette classe. C’est au même titre que le racisme et tout autre forme de discrimination. Vous avez un camarade de classe qui reste calme, qui ne fait pas parler de lui, qui est ouvert aux autres et certains le traitent comme un pestiféré car il n’a pas la même orientation sexuelle que les autres. L’exclusion de votre camarade Emmanuel n’a pas suffi à vous faire comprendre. Le prochain sera peut-être Didier, qui selon ma collègue, n’aime pas les PD !
Rom : Excusez-moi d’intervenir Mr Martin, mais il y a une dizaine d’élèves de la classe qui ne comprennent pas l’attitude d’une minorité et de ceux qui ne se positionnent pas, qui suivent sans même se rendre compte qu’ils agissent comme des moutons ! Bref ceux qui n’acceptent pas Phil tel qu’il est, n’ont plus d’intérêt pour nous qui sommes aux côtés de Phil.
Mr M : Merci pour ton intervention Romain. Je sais que toi et certains de tes camarades vous êtes du côté de Phil. Que les autres qui ne prononcent jamais aient au moins le courage de leur opinion ! Pour les autres, toute incartade fera l’objet d’un revoir de huit jours minimum et voire peut-être l’exclusion définitive, comme Emmanuel. J’espère que je me suis bien fait comprendre !
Mar : Que ceux qui soutiennent Phil se lèvent !
Plus de quinze élèves s’étaient levés. Seul quatre élèves étaient encore assis, il y avait Didier, Marius, Maximilien et Romuald. J’étais étonné de voir que presque tous les élèves s’étaient levés pour me soutenir. J’avais les larmes qui me mouillaient les joues. Mr Martin avait alors fait asseoir tout le monde. Puis il avait fait lever les quatre élèves qui n’avaient pas adhéré à mon soutien. Il avait alors dit :
Mr M : Vous voilà maintenant le point de mire de vos camarades. Le moindre pas de côté et vous allez le sentir passer. Je vous conseille de rester calme, de vous faire oublier, de vous écraser. »
Monsieur Martin avait alors commencé son cours. J’étais encore sous le choc. J’aurais été incapable de savoir ce que nous avions vu comme matière. J’étais dans un état de stress assez prononcé. J’aurai voulu ne jamais connaître cette journée. A l’issue du cours, monsieur Martin était allé me voir. Il voulait savoir si je voulais rentrer chez moi ou alors rester jusqu’à l’issue des cours. Je ne savais pas quoi répondre. C’est Romain et Marie qui avaient dit qu’ils resteraient avec moi tout le reste de la journée.
Je n’avais pas su manger lors du repas à la cantine. J’aurais été incapable d’avaler quoi que ce soit. J’avais juste bu un peu d’eau. Romain et Marie étaient près de moi et ne disaient rien, ils étaient seulement là, près de moi. Ils me tenaient compagnie. Les cours de l’après-midi s’étaient succédé. Il y avait eu histoire et ensuite physique. J’avais pu suivre le cours de physique, mais pour l’histoire c’était autre chose. Marie m’avait dit qu’elle me donnerait tous les renseignements voulus pour les cours de cette journée.
Plus aucune remarque ne m’avait été faite durant cette journée. Marie et Romain m’avaient dit qu’ils m’accompagneraient sur le trajet de retour à la maison. Je les avais remerciés. Une fois la sonnerie de la fin des cours eût retenti, j’avais pris mes affaires et en compagnie de mes deux amis nous avions quitté l’école. Nous avions été rejoints en chemin par Isabelle et Justin. A cinq nous avions fait le trajet jusqu’à la maison. C’était Anne qui était présente. Elle m’avait vu renter dans un état déplorable, la mine défaite, les yeux rouges. Elle avait tout de suite compris. Elle fulminait, elle s’énervait. Puis un fois un peu calmée, c’est Marie et Romain qui lui avaient expliqué ce qui s’était passé. Anne les avait remerciés. Puis Romain et Justin étaient partis pour rentrer chez eux. Marie et Isabelle tenaient à être auprès de moi.
Une fois que maman fut rentrée, mes deux amies avaient pris congé. Maman elle aussi avait tout de suite compris. Elle m’avait pris dans ses bras. C’est Anne qui s’était occupée de préparer le repas du soir. Finalement je m’étais endormi dans le divan. Ce n’est que quand papa et Jean furent rentrés que je m’étais réveillé. Je voyais que Jean était mal à l’aise tellement j’avais la mine défaite. Personne ne m’avait posé de question, de toute façon je ne voulais pas parler de ce qui s’était passé au bahut.
Je n’avais mangé qu’un morceau de pain au souper. Personne ne parlait ou n’osait parler. Je m’étais décidé de dire un mot avant de monter dans ma chambre. J’avais dit à ma famille de ne pas s’inquiéter, que j’allais me relever, que demain serait un autre jour. Bref je voulais rassurer mes proches.