02-08-2020, 08:32 AM
Chapitre 128 : Le temps des semailles, deuxième semaine sixième jour (Eldarian)
« Au fond du cul-de-basse-fosse »
Eldarian termine de nourrir le corps qu’il occupe avec une satisfaction telle qu’un sourire épanoui illumine alors ses traits, sentant bien ses forces revenir et avec, la libido naturelle d’un jeune de son âge après plusieurs jours d’abstinence.
Il jette un œil rapide vers l’homme prostré afin de s’assurer qu’il n’a pas le regard porté sur lui, baissant ensuite les yeux vers ses hauts-de-chausses visiblement déformés par une envie qui n’aura de cesse que quand il l’aura assouvie.
Eldarian éprouve une certaine curiosité en même temps qu’une gêne à se résoudre à faire ce qu’il a à faire, n’étant pas dans son corps et de ce fait, ayant l’impression de faire le voyeur sur l’intimité de son frère.
Pourtant il y est habitué, ne serait-ce déjà que pour assouvir d’autres besoins naturels mais ces fois-là il n’y avait pas réellement prêté attention alors qu’à présent la raideur qu’il ressent est tout autre.
Il palpe d’une main timide l’excroissance sur toute sa longueur, n’y trouvant rien de plus que dans ses impressions habituelles et prouvant encore une fois si le besoin s’en faisait sentir combien il est semblable en tout point à son frère.
Du coup Eldarian n’hésite plus, baissant ses hauts-de-chausses d’un geste souple en soulevant son bassin pour lui faciliter les choses et découvrant enfin le sexe en pâmoison qui une fois libéré vient se plaquer sur ses abdos d’un bruit sec qui le fait sourire.
- Eh bien mon frère, quand tu en tiens une bonne ce n’est pas du chiqué pour toi non plus !!
Il caresse un moment la hampe bien droite surmontée de son chapeau tout rose une fois débarrassée de son prépuce, puis n’y tenant plus de l’envie qui lui prend les reins, il l’attrape fermement pour lui donner les va-et-vient nécessaires à un soulagement rapide.
Eldarian en est presque au point de non-retour quand plusieurs faits se déroulent soudainement autour de lui, cela commence par des bruits venant de plus haut dans les étages des sous-sols de la citadelle et descendant une à une les marches de pierre, suivi par un bruissement non loin de lui qui indique que son malheureux compagnon de cellule est toujours en vie et qu’il change lentement de position.
Eldarian bien qu’il soit conscient de ces changements autour de lui, en est arrivé à un stade où il ne peut plus rien arrêter et ses reins brusquement se soulèvent alors que l’orgasme lui tombe dessus tel une avalanche de sensations.
***/***
- Arrhhh !!
Voldarian regarde son fils avec un mouvement de vive surprise devant son expression tétanisée à laquelle il ne se serait certes pas attendu.
- Qu’y a-t-il mon fils ?? Tu ne te sens pas bien ? Quelque chose est arrivé dans les cachots ??
Eldarian n’en est pas moins surpris que son père du changement que perçoivent ses sens, sa main partant vers son aine pour en constater la raison apparente.
Il lui faut encore quelques instants pour se remettre de ses émotions avant de partir dans un énorme éclat de rire en pensant à ce que son frère va découvrir de ses petits épanchements génitaux.
- Hi ! Hi !
- (Voldarian) Mais enfin que se passe-t-il ?
- C’est assez gênant à expliquer père, sache juste que je ne m’attendais vraiment pas à me retrouver dans mon corps aussi rapidement et que mon frère va être lui aussi surpris de ce qu’il va découvrir en ouvrant les yeux.
- Mais encore ??
- Heu !! Disons que je soulageais une certaine…tension, après le bon repas revigorant que m’avait si généreusement offert mon frère ! Hi ! Hi !
***/***
Loup ressent une soudaine décharge d’énergie venant de tout son corps, ses mains se retrouvant recouvertes d’un liquide chaud et poisseux qu’il ne connaît que trop bien.
Une fois l’effet de surprise passé, son regard se porte vers son bas-ventre où son sexe lentement commence à dégonfler pour reprendre sagement sa forme au repos.
- Et bien il y en a au moins un qui s’amuse bien de cette situation !! Le salop m’en a foutu partout !! Attends un peu qu’on se retrouve et tu me paieras ça mon gaillard ! Hi ! Hi !
Ce n’est qu’une fois rhabillé à la va-vite qu’il perçoit à son tour les bruits de pas se dirigeant vers sa cellule, un début de panique le prend qu’ils s’aperçoivent des changements qu’il y a apportés pour son bien-être et il lui faut quelques secondes pour se reprendre suffisamment afin de réfléchir aux options qu’il a avant que l’irréparable n’arrive.
Les pas ne sont plus qu’un étage plus haut quand enfin une idée lui vient à l’esprit ainsi que les mots en langue ancienne qui lui permettront de la réaliser, sachant bien qu’après ça il sera tranquille le temps que des secours arrivent.
Loup pense donc très fortement au sort qu’il jette avec toute la volonté dont il est capable, attendant ensuite nerveusement d’en connaître le résultat en priant pour que ça ait marché.
***/***
Les pas arrivent très près, l’homme descendant les dernières marches, avec dans ses mains l’eau et la nourriture qu’il apporte au prisonnier sur l’ordre de l’archiprêtre.
Il est tout d’abord surpris de se retrouver sur un nouveau palier intermédiaire avec une nouvelle série de marches à descendre, certain qu’il était d’avoir descendu tous les niveaux.
Il hausse les épaules en se disant qu’il a dû mal compter et emprunte l’escalier humide menant du moins le croit-il vers le cul-de-basse-fosse où le maître guerrier attend la sinistre fin qui lui a été réservée.
***/***
Loup soupire de soulagement en entendant les pas à quelques mètres à peine de lui disparaître d’un coup pour réapparaître un étage plus haut en revenant vers lui après un laps d’hésitation de la part de celui qui venait sans doute encore une fois le questionner ou encore voir dans quel état il était déjà avec le manque d’eau et de nourriture.
- Bien !! Voilà une bonne chose de faite !! Le temps qu’il comprenne qu’il tourne en boucle, je suis tranquille un moment !!
Chapitre 129 : Le temps des semailles, deuxième semaine sixième jour (Loup)
Du coup il se sent beaucoup mieux et peut donc avec un petit sourire en coin montrant combien il aurait aimé profiter du petit traitement qu’Eldarian s’était autorisé à faire, comprenant bien malgré tout que le moment n’est plus opportun pour en remettre une couche et ce même si ce n’est pas l’envie qui lui manque.
Loup soupire donc en réajustant correctement cette fois ses hauts-de-chausses, repensant également à la petite conversation qu’il a eue avec Lorgan avant de réintégrer son corps.
***/***
Quittant pour quelques instants Voldarian, il s’est alors dirigé vers le jeune Elfe qui remplit de plus en plus ses pensées au fur et à mesure du temps qui passe.
Il le trouve comme à son habitude seul assis le long d’un arbre, alors que Durin, Conrad et Aerandir, se tapent déjà le bout de gras à peine levés.
Loup s’arrange pour être suffisamment bruyant afin de ne pas faire peur à son ami, ne pensant manifestement plus à ce qu’il est et qu’il serait difficile à quiconque de lui créer une telle frayeur.
Lorgan bien entendu perçoit les pas qui s'approchent vers lui, pouvant même faire la différence entre Loup et Eldarian sur la façon unique qu’ils ont chacun pour se déplacer
Un sourire vient alors illuminer le visage du jeune Elfe, heureux que Loup soit encore là et qu’il ait éprouvé le besoin de venir lui parler avant de reprendre l’usage de son corps dans le cachot.
Lorgan a suivi toute la conversation qu’a eue son copain avec son père, manquant plusieurs fois de se manifester pour marquer son désaccord sur une décision qui met la vie de Loup en péril.
Il lui a bien fallu toutefois concéder qu’il y avait beaucoup de justesse dans leur raisonnement et lui aussi doit également admettre qu’Eldarian sera plus utile avec eux pour tenter de délivrer Loup.
Aussi c’est avec un ton de voix se voulant rassuré, qu’il interpelle son ami alors que celui-ci en est encore à s’avancer derrière son dos.
- Tu viens me dire au revoir ?
- J’éprouvais le besoin de te parler, il y a des choses que tu dois savoir et ce même si je te crois encore trop jeune pour les comprendre réellement.
- Ces quelques semaines auprès de toi m’ont grandement fait mûrir, plus que tu pourrais le croire !!
Loup hésite un bref instant, se positionnant face à au jeune Elfe pour que leurs regards se figent l’un dans l’autre et c’est d’une voix fortement marquée par l’émotion, mais aussi par la crainte d’une réaction négative de la part de Lorgan, qu’il reprend la parole.
- Pourrais-tu rester ami avec un garçon qui t’avouerait t’aimer ??
- Et pourquoi non, c’est un sentiment qui ne se commande pas et j’apprécierais aussi cette franchise de sa part de me l’avoir avoué !! Et toi ?? Le pourrais-tu ??
- Si mes sentiments sont semblables, sans aucun doute !!
- Et s’ils ne le sont pas ??
- Je mettrais alors les choses au point de façon à ce qu’il comprenne que mon amitié pour lui ne pourrait rester identique que s’il ne m’en parlait plus et garde ses sentiments pour lui seul.
Loup accentue son regard dans celui de Lorgan.
- Tu as bien compris que ma question était pour toi n’est-ce pas ??
- Bien sûr !! Comme je te l’ai dit, j’ai beaucoup mûri depuis notre première rencontre et je dois bien t’avouer qu’il me serait difficile pour ne pas dire impossible maintenant de vivre loin de toi, si j’attendais que tu en parles le premier c’est juste parce que j’avais cru comprendre qu’avec Gaétan c’était sérieux et que tu n’éprouvais pour moi que de l’amitié.
- J’aime beaucoup Gaétan, mais ce n’est rien envers ce que j’éprouve pour toi et si j’ai voulu que tu l’apprennes aujourd’hui, c’est à cause du danger qui rôde autour de ma personne !! Je ne voulais pas qu’il m’arrive quelque chose sans que tu connaisses l’amour que je te porte… tu comprends ça ??
Lorgan se lève d’un bond souple, venant prendre Loup dans ses bras avec dans les yeux une tristesse que le jeune rouquin comprend comme la réciprocité de ses sentiments envers le jeune Elfe à la beauté transcendée par l’amour qu’il lui porte.
- Nous viendrons à ton secours et il ne t’arrivera rien de fâcheux, je n’y survivrais pas !!
- Tu m’aimes donc toi aussi ??
- Comment pouvais-tu en douter !! Seulement tu devras mettre les choses au point avec Gaétan avant d’espérer que nous allions plus loin que ces aveux !!
Loup ose quand même plaquer doucement ses lèvres sur celles de son ami en lui donnant un doux et chaste baiser, il sourit en voyant les yeux de Lorgan se refermer tout en sentant son corps trembler brièvement au contact de sa bouche posée sur la sienne.
Il lui faut un véritable effort de volonté pour se séparer de lui, sa main passant doucement sur son visage en une douce caresse.
- Quand tout ceci sera fini, nous reprendrons cette conversation et je peux t’assurer que plus un seul nuage ou doute ne planera entre nous… je t’aime Lorgan !!
Le jeune Elfe rouvre les yeux en laissant échapper les quelques larmes qu’il retenait du bonheur qu’il ressentait des paroles de son ami.
- Moi aussi je t’aime, fais attention à toi et rappelle-toi que nous ferons tout pour te sortir de là !!
Lorgan n’a pas terminé sa phrase que déjà son ami s’en retourne vers son père, il assiste alors au retour d’Eldarian dans son corps et sursaute de surprise en l’entendant pousser ce cri, ou plutôt ce gémissement qui sort de sa gorge en n’en comprenant bien entendu pas la raison.
Chapitre 130 : Le temps des semailles, deuxième semaine septième jour (Wulfoald)
C’est le gémissement lancinant venant de l’autre cellule qui réveille Loup ce matin-là. Il augmente l’intensité lumineuse du sous-sol qu’il avait baissée durant la nuit pour son confort de sommeil et se tourne ensuite vers son misérable compagnon d’enfermement, apercevant son visage émacié par le manque de nourriture se diriger vers lui.
- Vous allez bien monsieur ?? Je n’ai pu faire mieux hier pour soulager vos souffrances, mon père voudrait que je vous aide à vous trancher la main mais seulement je ne peux m’y résoudre.
Une voix faible s’échappe alors de la bouche du vieillard, si faible que ne serait-ce l’oreille particulièrement perçante de Loup il n’aurait pu l’entendre.
Le langage étrange lui pose un instant problème avant qu’il ne se rende compte que l’homme parle en ancien, quelques mots lui deviennent alors suffisamment compréhensible pour qu’il s’efforce de les relier entre eux afin de donner un sens à ses paroles.
Loup écoute sidéré ce qui semble donner raison à la décision de Voldarian, le vieillard précisant bien que c’est la seule solution au vu de la situation dans laquelle ils se trouvent aussi bien l’un que l’autre et que seulement alors il pourra enfin ne plus être parcouru par cette souffrance qui lui ôte toute velléité de penser.
- Permettez-moi de prendre quelques instants de réflexion avant d’en arriver à cette extrémité, il y a sans doute une autre solution qui évitera d’en arriver là !!
Un geignement sinistre lui parvient en guise de réponse, laissant Loup proche d’accéder à sa demande au plus vite et de ne pas tergiverser plus longtemps alors que son compagnon de cellule est visiblement au bout du rouleau.
Pourtant quelque chose le retient encore, son esprit cherchant désespérément une solution autre que celle à laquelle il n’arrive toujours pas à se résoudre et c’est en fixant les barreaux de sa cage mais plus précisément l’énorme serrure, que l’idée lui vient alors lumineuse comme un soleil.
Il cherche dans sa mémoire la traduction des mots qui lui viennent à l’esprit et une fois chose faite, lance toute sa volonté dans le sort en fixant intensément le verrou qui commence alors à rougir en dégageant une fumée âcre pour fondre rapidement en larmes de feu et d’acier retombant sur le sol.
Un coup de pied ferme fait s’ouvrir la porte à la volée, Loup fixant son esprit sur la serrure de l’autre cellule qui comme la première ne résiste pas plus longtemps au sort lancé avec toujours autant de force.
Loup s’élance alors jusqu’au vieillard pour s’agenouiller devant lui et commencer à le libérer du gant en maille d’acier, faisant fondre à son tour la goupille sertie qui le maintenait serré autour de son poignet.
Il ne lui reste plus qu’à prendre en main celle squelettique du vieillard, qu’il laisse pendre vers le sol pour que l’anneau s’en échappe et ne s’éteigne enfin de cette lueur malsaine qu’il avait jusque-là.
Le jeune rouquin l’écrase alors d’un pied ferme jusqu’à ce que la terre battue de la cellule ne le recouvre entièrement, son attention se reportant ensuite sur les traits du vieil homme visiblement soulagé de ne plus rien ressentir que les douleurs de son propre corps.
L’heure qui suit n’est utilisée qu’à nourrir lentement son compagnon d’infortune, jusqu’à ce qu’il s’endorme malgré les cris de plus en plus nombreux venant de l’escalier de ceux qui enfin comprennent qu’ils ont été bernés et cherchent désespérément une solution pour les atteindre.
***/***
« Six jours plus tard »
Loup comme plusieurs fois par jour, humecte les lèvres du vieil homme qui ne s’est toujours pas réveillé depuis qu’il l’a libéré de l’anneau maléfique.
Les pensées du garçon depuis tout ce temps, ont été à tenter de comprendre qui est en définitive cet homme et surtout depuis combien de temps il est enfermé dans cette geôle sans aucune nourriture ni eau avec ces seules terribles souffrances occasionnées par la folie d’un homme se prétendant le représentant du seul dieu.
En pensant à l’archiprêtre, Loup se dit qu’il aura mis du temps à comprendre que désormais ce niveau d’oubliettes ne lui est plus accessible car ce n’est que depuis la veille que plus aucun bruit ne vient troubler leur solitude.
Il va pour retourner dans sa cellule jusqu’à ce qu’il soit de nouveau temps de s’occuper à hydrater le pauvre homme, quand il sent une main décharnée le retenir faiblement par la manche de son haut de corps.
La surprise le fige un instant avant que son regard ne se reporte dans celui du vieillard qui le fixe intensément, ayant retrouvé visiblement une certaine force dans ce long sommeil réparateur.
Ses yeux ressemblent à s’y méprendre à ceux de son père, ne serait-ce le fait qu’ils sont ternes et que le jaune de ses iris est comme fané, loin de ceux irisés de Voldarian.
Quelque chose en Loup lui dit que cet homme arrive à la fin de sa vie et qu’il lui a fallu une force de volonté hors du commun pour garder cette étincelle qui le maintient encore en ce monde, comme s’il avait un important secret en gage qu’il lui fallait révéler à une personne de confiance avant de se laisser aller vers la mort.
Un son sort alors des lèvres exsangues de son compagnon qui s’accroche toujours à lui, ne voulant ou plutôt craignant certainement qu’il ne s’en aille et ne l’écoute lui révéler son histoire.
- Wulfoald !!
- Que veut dire ce mot ??
- C’est mon nom !!
- Ah !! Enchanté alors, moi c’est Loup !!
L’homme semble étonné que son nom n’amène pas plus de réaction ou au moins de souvenirs à ce garçon portant pourtant la marque flamboyante de ce qu’il ne peut qu’être, surtout après ce qu’il lui a vu faire pour le sauver.
- En quelle "double lune" sommes-nous ??
- Nous sommes la mille vingt huitième « double lune » après la grande fracture !! Pourquoi cette question ?? Depuis combien de temps vous retient-on dans cette cellule ??
Les paupières du vieil homme se ferment sous le choc de ce qu’il vient d’apprendre, il reste quelques secondes ainsi avant de se reprendre et de rouvrir les yeux, observant intensément une fois encore le jeune homme qui lui apporte le secours auquel il ne croyait plus.
- Cela fait quelque huit cents « doubles lunes » mon garçon !!
« Au fond du cul-de-basse-fosse »
Eldarian termine de nourrir le corps qu’il occupe avec une satisfaction telle qu’un sourire épanoui illumine alors ses traits, sentant bien ses forces revenir et avec, la libido naturelle d’un jeune de son âge après plusieurs jours d’abstinence.
Il jette un œil rapide vers l’homme prostré afin de s’assurer qu’il n’a pas le regard porté sur lui, baissant ensuite les yeux vers ses hauts-de-chausses visiblement déformés par une envie qui n’aura de cesse que quand il l’aura assouvie.
Eldarian éprouve une certaine curiosité en même temps qu’une gêne à se résoudre à faire ce qu’il a à faire, n’étant pas dans son corps et de ce fait, ayant l’impression de faire le voyeur sur l’intimité de son frère.
Pourtant il y est habitué, ne serait-ce déjà que pour assouvir d’autres besoins naturels mais ces fois-là il n’y avait pas réellement prêté attention alors qu’à présent la raideur qu’il ressent est tout autre.
Il palpe d’une main timide l’excroissance sur toute sa longueur, n’y trouvant rien de plus que dans ses impressions habituelles et prouvant encore une fois si le besoin s’en faisait sentir combien il est semblable en tout point à son frère.
Du coup Eldarian n’hésite plus, baissant ses hauts-de-chausses d’un geste souple en soulevant son bassin pour lui faciliter les choses et découvrant enfin le sexe en pâmoison qui une fois libéré vient se plaquer sur ses abdos d’un bruit sec qui le fait sourire.
- Eh bien mon frère, quand tu en tiens une bonne ce n’est pas du chiqué pour toi non plus !!
Il caresse un moment la hampe bien droite surmontée de son chapeau tout rose une fois débarrassée de son prépuce, puis n’y tenant plus de l’envie qui lui prend les reins, il l’attrape fermement pour lui donner les va-et-vient nécessaires à un soulagement rapide.
Eldarian en est presque au point de non-retour quand plusieurs faits se déroulent soudainement autour de lui, cela commence par des bruits venant de plus haut dans les étages des sous-sols de la citadelle et descendant une à une les marches de pierre, suivi par un bruissement non loin de lui qui indique que son malheureux compagnon de cellule est toujours en vie et qu’il change lentement de position.
Eldarian bien qu’il soit conscient de ces changements autour de lui, en est arrivé à un stade où il ne peut plus rien arrêter et ses reins brusquement se soulèvent alors que l’orgasme lui tombe dessus tel une avalanche de sensations.
***/***
- Arrhhh !!
Voldarian regarde son fils avec un mouvement de vive surprise devant son expression tétanisée à laquelle il ne se serait certes pas attendu.
- Qu’y a-t-il mon fils ?? Tu ne te sens pas bien ? Quelque chose est arrivé dans les cachots ??
Eldarian n’en est pas moins surpris que son père du changement que perçoivent ses sens, sa main partant vers son aine pour en constater la raison apparente.
Il lui faut encore quelques instants pour se remettre de ses émotions avant de partir dans un énorme éclat de rire en pensant à ce que son frère va découvrir de ses petits épanchements génitaux.
- Hi ! Hi !
- (Voldarian) Mais enfin que se passe-t-il ?
- C’est assez gênant à expliquer père, sache juste que je ne m’attendais vraiment pas à me retrouver dans mon corps aussi rapidement et que mon frère va être lui aussi surpris de ce qu’il va découvrir en ouvrant les yeux.
- Mais encore ??
- Heu !! Disons que je soulageais une certaine…tension, après le bon repas revigorant que m’avait si généreusement offert mon frère ! Hi ! Hi !
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Loup ressent une soudaine décharge d’énergie venant de tout son corps, ses mains se retrouvant recouvertes d’un liquide chaud et poisseux qu’il ne connaît que trop bien.
Une fois l’effet de surprise passé, son regard se porte vers son bas-ventre où son sexe lentement commence à dégonfler pour reprendre sagement sa forme au repos.
- Et bien il y en a au moins un qui s’amuse bien de cette situation !! Le salop m’en a foutu partout !! Attends un peu qu’on se retrouve et tu me paieras ça mon gaillard ! Hi ! Hi !
Ce n’est qu’une fois rhabillé à la va-vite qu’il perçoit à son tour les bruits de pas se dirigeant vers sa cellule, un début de panique le prend qu’ils s’aperçoivent des changements qu’il y a apportés pour son bien-être et il lui faut quelques secondes pour se reprendre suffisamment afin de réfléchir aux options qu’il a avant que l’irréparable n’arrive.
Les pas ne sont plus qu’un étage plus haut quand enfin une idée lui vient à l’esprit ainsi que les mots en langue ancienne qui lui permettront de la réaliser, sachant bien qu’après ça il sera tranquille le temps que des secours arrivent.
Loup pense donc très fortement au sort qu’il jette avec toute la volonté dont il est capable, attendant ensuite nerveusement d’en connaître le résultat en priant pour que ça ait marché.
***/***
Les pas arrivent très près, l’homme descendant les dernières marches, avec dans ses mains l’eau et la nourriture qu’il apporte au prisonnier sur l’ordre de l’archiprêtre.
Il est tout d’abord surpris de se retrouver sur un nouveau palier intermédiaire avec une nouvelle série de marches à descendre, certain qu’il était d’avoir descendu tous les niveaux.
Il hausse les épaules en se disant qu’il a dû mal compter et emprunte l’escalier humide menant du moins le croit-il vers le cul-de-basse-fosse où le maître guerrier attend la sinistre fin qui lui a été réservée.
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Loup soupire de soulagement en entendant les pas à quelques mètres à peine de lui disparaître d’un coup pour réapparaître un étage plus haut en revenant vers lui après un laps d’hésitation de la part de celui qui venait sans doute encore une fois le questionner ou encore voir dans quel état il était déjà avec le manque d’eau et de nourriture.
- Bien !! Voilà une bonne chose de faite !! Le temps qu’il comprenne qu’il tourne en boucle, je suis tranquille un moment !!
Chapitre 129 : Le temps des semailles, deuxième semaine sixième jour (Loup)
Du coup il se sent beaucoup mieux et peut donc avec un petit sourire en coin montrant combien il aurait aimé profiter du petit traitement qu’Eldarian s’était autorisé à faire, comprenant bien malgré tout que le moment n’est plus opportun pour en remettre une couche et ce même si ce n’est pas l’envie qui lui manque.
Loup soupire donc en réajustant correctement cette fois ses hauts-de-chausses, repensant également à la petite conversation qu’il a eue avec Lorgan avant de réintégrer son corps.
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Quittant pour quelques instants Voldarian, il s’est alors dirigé vers le jeune Elfe qui remplit de plus en plus ses pensées au fur et à mesure du temps qui passe.
Il le trouve comme à son habitude seul assis le long d’un arbre, alors que Durin, Conrad et Aerandir, se tapent déjà le bout de gras à peine levés.
Loup s’arrange pour être suffisamment bruyant afin de ne pas faire peur à son ami, ne pensant manifestement plus à ce qu’il est et qu’il serait difficile à quiconque de lui créer une telle frayeur.
Lorgan bien entendu perçoit les pas qui s'approchent vers lui, pouvant même faire la différence entre Loup et Eldarian sur la façon unique qu’ils ont chacun pour se déplacer
Un sourire vient alors illuminer le visage du jeune Elfe, heureux que Loup soit encore là et qu’il ait éprouvé le besoin de venir lui parler avant de reprendre l’usage de son corps dans le cachot.
Lorgan a suivi toute la conversation qu’a eue son copain avec son père, manquant plusieurs fois de se manifester pour marquer son désaccord sur une décision qui met la vie de Loup en péril.
Il lui a bien fallu toutefois concéder qu’il y avait beaucoup de justesse dans leur raisonnement et lui aussi doit également admettre qu’Eldarian sera plus utile avec eux pour tenter de délivrer Loup.
Aussi c’est avec un ton de voix se voulant rassuré, qu’il interpelle son ami alors que celui-ci en est encore à s’avancer derrière son dos.
- Tu viens me dire au revoir ?
- J’éprouvais le besoin de te parler, il y a des choses que tu dois savoir et ce même si je te crois encore trop jeune pour les comprendre réellement.
- Ces quelques semaines auprès de toi m’ont grandement fait mûrir, plus que tu pourrais le croire !!
Loup hésite un bref instant, se positionnant face à au jeune Elfe pour que leurs regards se figent l’un dans l’autre et c’est d’une voix fortement marquée par l’émotion, mais aussi par la crainte d’une réaction négative de la part de Lorgan, qu’il reprend la parole.
- Pourrais-tu rester ami avec un garçon qui t’avouerait t’aimer ??
- Et pourquoi non, c’est un sentiment qui ne se commande pas et j’apprécierais aussi cette franchise de sa part de me l’avoir avoué !! Et toi ?? Le pourrais-tu ??
- Si mes sentiments sont semblables, sans aucun doute !!
- Et s’ils ne le sont pas ??
- Je mettrais alors les choses au point de façon à ce qu’il comprenne que mon amitié pour lui ne pourrait rester identique que s’il ne m’en parlait plus et garde ses sentiments pour lui seul.
Loup accentue son regard dans celui de Lorgan.
- Tu as bien compris que ma question était pour toi n’est-ce pas ??
- Bien sûr !! Comme je te l’ai dit, j’ai beaucoup mûri depuis notre première rencontre et je dois bien t’avouer qu’il me serait difficile pour ne pas dire impossible maintenant de vivre loin de toi, si j’attendais que tu en parles le premier c’est juste parce que j’avais cru comprendre qu’avec Gaétan c’était sérieux et que tu n’éprouvais pour moi que de l’amitié.
- J’aime beaucoup Gaétan, mais ce n’est rien envers ce que j’éprouve pour toi et si j’ai voulu que tu l’apprennes aujourd’hui, c’est à cause du danger qui rôde autour de ma personne !! Je ne voulais pas qu’il m’arrive quelque chose sans que tu connaisses l’amour que je te porte… tu comprends ça ??
Lorgan se lève d’un bond souple, venant prendre Loup dans ses bras avec dans les yeux une tristesse que le jeune rouquin comprend comme la réciprocité de ses sentiments envers le jeune Elfe à la beauté transcendée par l’amour qu’il lui porte.
- Nous viendrons à ton secours et il ne t’arrivera rien de fâcheux, je n’y survivrais pas !!
- Tu m’aimes donc toi aussi ??
- Comment pouvais-tu en douter !! Seulement tu devras mettre les choses au point avec Gaétan avant d’espérer que nous allions plus loin que ces aveux !!
Loup ose quand même plaquer doucement ses lèvres sur celles de son ami en lui donnant un doux et chaste baiser, il sourit en voyant les yeux de Lorgan se refermer tout en sentant son corps trembler brièvement au contact de sa bouche posée sur la sienne.
Il lui faut un véritable effort de volonté pour se séparer de lui, sa main passant doucement sur son visage en une douce caresse.
- Quand tout ceci sera fini, nous reprendrons cette conversation et je peux t’assurer que plus un seul nuage ou doute ne planera entre nous… je t’aime Lorgan !!
Le jeune Elfe rouvre les yeux en laissant échapper les quelques larmes qu’il retenait du bonheur qu’il ressentait des paroles de son ami.
- Moi aussi je t’aime, fais attention à toi et rappelle-toi que nous ferons tout pour te sortir de là !!
Lorgan n’a pas terminé sa phrase que déjà son ami s’en retourne vers son père, il assiste alors au retour d’Eldarian dans son corps et sursaute de surprise en l’entendant pousser ce cri, ou plutôt ce gémissement qui sort de sa gorge en n’en comprenant bien entendu pas la raison.
Chapitre 130 : Le temps des semailles, deuxième semaine septième jour (Wulfoald)
C’est le gémissement lancinant venant de l’autre cellule qui réveille Loup ce matin-là. Il augmente l’intensité lumineuse du sous-sol qu’il avait baissée durant la nuit pour son confort de sommeil et se tourne ensuite vers son misérable compagnon d’enfermement, apercevant son visage émacié par le manque de nourriture se diriger vers lui.
- Vous allez bien monsieur ?? Je n’ai pu faire mieux hier pour soulager vos souffrances, mon père voudrait que je vous aide à vous trancher la main mais seulement je ne peux m’y résoudre.
Une voix faible s’échappe alors de la bouche du vieillard, si faible que ne serait-ce l’oreille particulièrement perçante de Loup il n’aurait pu l’entendre.
Le langage étrange lui pose un instant problème avant qu’il ne se rende compte que l’homme parle en ancien, quelques mots lui deviennent alors suffisamment compréhensible pour qu’il s’efforce de les relier entre eux afin de donner un sens à ses paroles.
Loup écoute sidéré ce qui semble donner raison à la décision de Voldarian, le vieillard précisant bien que c’est la seule solution au vu de la situation dans laquelle ils se trouvent aussi bien l’un que l’autre et que seulement alors il pourra enfin ne plus être parcouru par cette souffrance qui lui ôte toute velléité de penser.
- Permettez-moi de prendre quelques instants de réflexion avant d’en arriver à cette extrémité, il y a sans doute une autre solution qui évitera d’en arriver là !!
Un geignement sinistre lui parvient en guise de réponse, laissant Loup proche d’accéder à sa demande au plus vite et de ne pas tergiverser plus longtemps alors que son compagnon de cellule est visiblement au bout du rouleau.
Pourtant quelque chose le retient encore, son esprit cherchant désespérément une solution autre que celle à laquelle il n’arrive toujours pas à se résoudre et c’est en fixant les barreaux de sa cage mais plus précisément l’énorme serrure, que l’idée lui vient alors lumineuse comme un soleil.
Il cherche dans sa mémoire la traduction des mots qui lui viennent à l’esprit et une fois chose faite, lance toute sa volonté dans le sort en fixant intensément le verrou qui commence alors à rougir en dégageant une fumée âcre pour fondre rapidement en larmes de feu et d’acier retombant sur le sol.
Un coup de pied ferme fait s’ouvrir la porte à la volée, Loup fixant son esprit sur la serrure de l’autre cellule qui comme la première ne résiste pas plus longtemps au sort lancé avec toujours autant de force.
Loup s’élance alors jusqu’au vieillard pour s’agenouiller devant lui et commencer à le libérer du gant en maille d’acier, faisant fondre à son tour la goupille sertie qui le maintenait serré autour de son poignet.
Il ne lui reste plus qu’à prendre en main celle squelettique du vieillard, qu’il laisse pendre vers le sol pour que l’anneau s’en échappe et ne s’éteigne enfin de cette lueur malsaine qu’il avait jusque-là.
Le jeune rouquin l’écrase alors d’un pied ferme jusqu’à ce que la terre battue de la cellule ne le recouvre entièrement, son attention se reportant ensuite sur les traits du vieil homme visiblement soulagé de ne plus rien ressentir que les douleurs de son propre corps.
L’heure qui suit n’est utilisée qu’à nourrir lentement son compagnon d’infortune, jusqu’à ce qu’il s’endorme malgré les cris de plus en plus nombreux venant de l’escalier de ceux qui enfin comprennent qu’ils ont été bernés et cherchent désespérément une solution pour les atteindre.
***/***
« Six jours plus tard »
Loup comme plusieurs fois par jour, humecte les lèvres du vieil homme qui ne s’est toujours pas réveillé depuis qu’il l’a libéré de l’anneau maléfique.
Les pensées du garçon depuis tout ce temps, ont été à tenter de comprendre qui est en définitive cet homme et surtout depuis combien de temps il est enfermé dans cette geôle sans aucune nourriture ni eau avec ces seules terribles souffrances occasionnées par la folie d’un homme se prétendant le représentant du seul dieu.
En pensant à l’archiprêtre, Loup se dit qu’il aura mis du temps à comprendre que désormais ce niveau d’oubliettes ne lui est plus accessible car ce n’est que depuis la veille que plus aucun bruit ne vient troubler leur solitude.
Il va pour retourner dans sa cellule jusqu’à ce qu’il soit de nouveau temps de s’occuper à hydrater le pauvre homme, quand il sent une main décharnée le retenir faiblement par la manche de son haut de corps.
La surprise le fige un instant avant que son regard ne se reporte dans celui du vieillard qui le fixe intensément, ayant retrouvé visiblement une certaine force dans ce long sommeil réparateur.
Ses yeux ressemblent à s’y méprendre à ceux de son père, ne serait-ce le fait qu’ils sont ternes et que le jaune de ses iris est comme fané, loin de ceux irisés de Voldarian.
Quelque chose en Loup lui dit que cet homme arrive à la fin de sa vie et qu’il lui a fallu une force de volonté hors du commun pour garder cette étincelle qui le maintient encore en ce monde, comme s’il avait un important secret en gage qu’il lui fallait révéler à une personne de confiance avant de se laisser aller vers la mort.
Un son sort alors des lèvres exsangues de son compagnon qui s’accroche toujours à lui, ne voulant ou plutôt craignant certainement qu’il ne s’en aille et ne l’écoute lui révéler son histoire.
- Wulfoald !!
- Que veut dire ce mot ??
- C’est mon nom !!
- Ah !! Enchanté alors, moi c’est Loup !!
L’homme semble étonné que son nom n’amène pas plus de réaction ou au moins de souvenirs à ce garçon portant pourtant la marque flamboyante de ce qu’il ne peut qu’être, surtout après ce qu’il lui a vu faire pour le sauver.
- En quelle "double lune" sommes-nous ??
- Nous sommes la mille vingt huitième « double lune » après la grande fracture !! Pourquoi cette question ?? Depuis combien de temps vous retient-on dans cette cellule ??
Les paupières du vieil homme se ferment sous le choc de ce qu’il vient d’apprendre, il reste quelques secondes ainsi avant de se reprendre et de rouvrir les yeux, observant intensément une fois encore le jeune homme qui lui apporte le secours auquel il ne croyait plus.
- Cela fait quelque huit cents « doubles lunes » mon garçon !!
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