21-04-2021, 08:48 AM
Dav : « Désolé, mais il faut que je me soulage !
Moi : Tu fais comme chez toi !
Dav : Mais toi, ne reste pas comme ça, lâche la pression !
Inutile de me le dire deux fois. Je place ma main sur ma protubérance dressée et je m’applique à y exercer de mouvements de va et vient. Puis je m’arrête, je pense à Julien et je me demande si je fais bien de faire ça ! David s’aperçoit que je ne fais plus aucun mouvement. Il me regarde et dit :
Dav : Phil, ça ne va pas ?
Moi : Je pense à Julien et je me demande si j’ai raison de faire ça à tes côtés !
Dav : Tu sais Phil, il se pourrait aussi que Julien se fasse lui aussi du bien de son côté ce matin, alors tu fais ce que tu veux, mais ne te formalise pas avec ça, je suis certain que ton chéri ne te reprochera pas cette branlette côte à côte avec chacun son propre sexe !
Moi : Je ne sais pas. Bon je vais poursuivre mais j’en parlerai avec Juju en rentrant !
Dav : Très bien Phil. N’aie pas de remord ! »
Je reprends alors ma masturbation, mon bâton de chair retrouve de la vigueur. Je me concentre sur l’image de Julien, tout comme je l’ai fait hier soir. Plus rien n’a d’importance, je ne me soucie pas de David, c’est mon Juju qui m’est présent à l’esprit. Je suis à nouveau dans ma bulle, dans un monde ouaté, monde que je partage avec Julien, même s’il n’est pas à mes côtés. Je ne sais pas combien de temps je suis resté à me procurer du plaisir, c’est au moment de jouir et de vivre encore très fort l’orgasme, que je suis partiellement sorti de mon monde ! J’ai du sperme sur le visage et bien entendu sur tout le torse. Je reste alors sans bouger, savourant toute l’intensité ressentie.
Dav : Alors là mon cousin, tu as mis toute la sauce !
Moi : Heu !
Dav : Je suis certain que tu as pensé à Julien !
Moi : Oui, je l’aime comme tu ne peux l’imaginer !
Dav : Ça je le sais bien Phil, vous êtes un super couple et je vous aime bien !
Moi : Merci David, ça me touche !
Dav : Tiens voilà un essuie-tout pour que tu puisse ôter les traces de ta jouissance.
Moi : Merci.
Je me rends compte qu’il y en a même sur la taie d’oreiller. Je tente de l’essuyer mais il reste une auréole.
Dav : Alors là mon cher chapeau, tu es un champion. Je ne parviens pas à aller plus haut que le bas de mon sternum !
Moi : Tu vois ce que l’amour peut procurer comme ressources !
Dav : Allez, arrête, tu vas me faire rougir. Non, tu es super Phil !
Nous nous levons pour prendre une bonne douche. Nous croisons Nathan et Manu qui viennent de se laver. Nathan nous fait la bise ainsi que Manu. Nat me regarde et dit :
Nat : J’ai entendu quelques râles de jouissance hier soir, c’est toi Phil ?
Moi : Heu, je pense que oui !
Nat : Tu étais seul ?
Moi : Oui évidemment !
Nat : Oups alors tu devais être chaud comme une baraque à frites !
Dav : Je le crois aussi Nat, mais laissons notre cousin tranquille, j’imagine qu’il devait penser à son chéri !
Nat : Oui, excuse-moi Phil, je peux comprendre.
Moi : Merci Nat, cela ne me gêne pas plus que ça tu sais ; ce sont les choses de la vie !
Nat : Tu as raison. Bonne douche !
Dav et Moi : Merci. »
Nous prenons notre douche l’un après l’autre. Nous aurions pu la prendre ensemble, mais je pense que c’est mieux comme ça. Pendant que je me lavais sous le jet d’eau bien chaude, David se rasait. Oui il commence à avoir du poil au menton, mais il y a assez bien de « trous » dans sa toison. Nous nous séchons pour ensuite aller chacun dans notre chambre pour nous vêtir avant de prendre le petit déjeuner avec les autres.
Une fois à table, aucune allusion, n’a été faite concernant les bruits de la veille au soir. Ma tante nous a préparer quelques crêpes pour ce matin. Il y a comme d’habitude assez à manger pour dix. Je me sers du café pour manger deux tartines à la confiture avant de prendre une crêpe au sucre roux. Ma tante me regarde et je suis certain qu’elle va me demander quelle est la décision que j’ai prise concernant mon retour.
Fra : « Alors mon cher neveu, qu’as-tu décidé ? Restes-tu encore un jour ou bien rentres-tu ce matin à Bruxelles ?
Moi : Je m’attendais à ta question Tante Françoise, je vais rester encore un jour avec vous, je pense que ça me fera le plus grand bien.
Fra : J’en suis très heureuse. Tu as bien fait de patienter et de laisser la nuit pour réfléchir.
Moi : Merci Tante.
Fra : Bon les enfants, vous allez faire quoi aujourd’hui ?
Nat : J’ai envie de retourner à la piscine, ou alors faire du vélo s’il ne pleut pas !
Fra : Fort bien, et vous deux Phil et David, qu’allez-vous faire ?
Dav : C’est une bonne idée que d’aller nager, pour le reste nous verrons bien en fonction du temps.
Fra : Très bien. Ce que je vous propose éventuellement c’est d’aller au cinéma en fin d’après-midi !
Tous : Super, c’est génial.
Fra : Vous aurez le temps de choisir le film après le dîner. Bon maintenant allez préparer vos sacs de piscine. Je pense qu’il serait bien d’y aller à pied, il ne pleut pas et cela vous fera le plus grand bien de prendre un bon bol d’air !
Tous : Oui, c’est une bonne idée. »
Nous montons pour préparer nos sacs. David me passe une paire de lunettes de nage, je suis très heureux car de cette façon je n’aurai pas les yeux rougis par le chlore. Nous sommes prêts tous les quatre. Tante Françoise donne de l’argent à David pour l’entrée au bassin de natation ainsi que pour une collation qui sera prise à l’issue de notre baignade !
Il fait toujours très bon ce matin. Nous en profitons pour passer par le parc, c’est plus agréable que de passer par les rues où les voitures circulent constamment. Nous sommes deux par deux sur les trottoirs ou dans les allées du parc. Nous bavardons et parlons de tout et de rien. C’est de musique dont il est beaucoup question avec David. Nathan et Manu parlent plus tôt de sport. Bref le trajet vers la piscine est avalé sans avoir l’impression d’être si long en définitive.
Nous sommes dans les vestiaires. Il n’y a pas beaucoup de monde et nous disposons chacun d’une cabine. Nathan et Manu ont préféré être seuls, chacun dans une cabine car on ne sait jamais si l’un ou l’autre homophobe ne traîne pas dans le coin !
Nous nageons en nous amusant. Parfois une course est organisée pour notre plus grand bonheur. Il n’y a qu’une vingtaine de nageurs ce qui fait que nous avons souvent un couloir de nage de libre rien que pour nous. C’est très sympa de nager avec des lunettes, car je peux mieux voir lorsque je suis sous l’eau ou lorsque je suis éclaboussé. Nous sommes depuis près d’une heure trente dans l’eau et il est temps de rejoindre les vestiaires.
Une fois que nous sommes habillés nous nous rendons à la cafétéria du complexe sportif. Nous prenons chacun une limonade. Nous nous demandons ce que nous pourrions aller voir comme film en fin de journée. Manu nous signale qu’il y a « Le Gendarme en Balade » avec Louis de Funès et Michel Galabru actuellement au cinéma au centre-ville. Nous sommes emballés par cette proposition. David regarde l’heure, il est temps de renter pour le dîner.
Le trajet de retour se fait presque au pas de course car il a commencé à pleuvoir depuis la sortie de la cafétéria. Nous marquons une pause à l’entrée d’une grande surface, question de se protéger de la pluie mais surtout pour reprendre notre souffle. Nous restons là environ cinq minutes et ensuite nous reprenons notre chemin vers la maison. Nous sommes trempés lorsque nous passons le seuil d’entrée. Ma tante nous demande d’aller vite nous sécher, de nous changer et de mettre nos vêtements mouillés à sécher sur les fils à linge dans le garage.
Nous nous dirigeons vers la salle de bain en vue de nous dévêtir et de nous sécher. Je vois que Manu semble avoir froid. Je lui dis qu’il ferait bien de prendre une bonne douche bien chaude pour se requinquer. C’est alors chose faite, Manu est sous le jet bien chaud et il est rejoint par Nathan. De mon côté, je me sèche avec un drap de bain et je vais dans la chambre pour m’habiller. Je regarde dans mon sac, je n’ai plus de slip. Bon qu’à cela ne tienne je vais voir David qui lui aussi est dans sa chambre. Je lui demande s’il ne veut pas me passer un de ses slips. Il m’en remet alors un bleu-ciel. Je l’enfile, il me va bien. Je retourne me vêtir pour ensuite rejoindre les autres à table pour le dîner.
Nous sommes enfin assis autour de la table. Comme repas nous avons droit à du pain avec de la charcuterie et du fromage. Tante Françoise nous signale que pour le souper, elle nous propose d’aller manger dans un restaurant italien à l’issue de la séance de cinéma. Nous sommes tous enchantés et remercions ma tante pour cette excellente idée.
En ce début d’après-midi nous nous retrouvons dans la chambre de David et nous écoutons un disque de « Led Zeppelin », le n°3 qui était sorti en octobre 1970. Nous sommes ravis d’écouter ce super groupe. Il faut dire que j’aime particulièrement les vinyles portant les n°1 et 2. Puis je suis fan du guitariste : Jimmy Page. Alors que nous arrivons à la fin de la face « B », on entend frapper à la porte de la chambre. David ouvre et voit que c’est Élisabeth qui est là. Il l’embrasse et l’invite à entrer. Elle nous fait la bise et écoute les dernières minutes du disque avec nous.
David est heureux de retrouver sa dulcinée. Elle est aussi de la partie pour la séance cinéma. David lui raconte notre matinée se résumant à deux épisodes mouillés, l’un dans l’eau de la piscine et l’autre par la pluie qui tombait. Elle s’est mise à sourire nous imaginant tous les quatre trempés comme des soupes !
Il est temps de prendre le bus pour aller au cinéma au centre-ville. Il pleut toujours, mais nettement moins fort qu’en fin de matinée. Nous arrivons bien à temps pour la séance de dix-sept heures, soit presque trente minutes à l’avance. Nous avons le temps et nous regardons les grandes affiches des prochains films qui seront projetés dans une quinzaine de jours. Le monde arrive, c’est vrai qu’avec le temps pluvieux de cette journée, pas mal de jeunes ont décidé de visionner un film plutôt que de rester coincés chez eux.
La séance commence. Il ne faut pas longtemps pour entendre déjà les premiers rires. Bref nous passons un super moment. C’est un peu comme si le temps s’était arrêté durant une heure et demie. Une fois que le mot « FIN » apparaît sur l’écran, nous nous levons de nos fauteuils. C’est dans une espèce de cohue amusante que nous quittons la salle et le cinéma. On peut voir sur les visages de ceux qui sortent de larges sourires. Ça fait du bien au vu de la grisaille de la journée. Enfin il ne pleut plus. Nous nous décidons à chercher le restaurant italien que la maman des deux frères nous a indiqué. Nous trouvons donc cet établissement. Nous entrons et David demande une table pour cinq. Le serveur nous installe à une table de six. Il ôte un des couverts et nous apporte cinq cartes de menu. Nous lui demandons d’apporter une bouteille d’eau, trois cocas et deux limonades citron.
Nous choisissons de prendre des pizzas. Chacun ayant évidemment une envie différente des autres convives. David nous signale aussi que tante Françoise lui a donné assez d’argent pour que nous prenions aussi un dessert et éventuellement du vin en mangeant. Le serveur arrive et prend alors la commande des pizzas et d’une bouteille de chianti.
Nous sommes servis tous les cinq en même temps par deux serveurs, celui qui a pris la commande et son collègue. C’est agréable de voir combien ils font attention aux clients dans cet établissement. David les remercie. Nous mangeons de bon appétit, les pizzas sont délicieuses ainsi que le vin. David appelle le serveur en lui demandant une seconde bouteille de vin. Il est vrai qu’à cinq, cela ne fait qu’un verre et un petit peu par bouteille.
Nous prenons des desserts. Pour Élisabeth et Manu ce sera tiramisu et pour nous autres, trois glaces, un café liégeois pour David, une dame blanche pour Nathan et une Brésilienne pour moi. Nous mangeons tranquillement nos desserts lorsque Manu nous signale qu’il voit les deux jeunes de l’autre jour, Martin et Aurélien. Ils viennent d’entrer dans le restaurant. Je me tourne un peu et je le reconnais. Je vois qu’ils ont le visage tuméfié. Directement je pense qu’ils ont dû faire face à une attaque homophobe. Je ne sais que faire. Puis je fais part de ma réflexion aux autres. Je ne suis pas tranquille. Je me lève et je leur fait signe de venir à la table si situant juste à côté de la nôtre.
Je leur dis bonjour sans rien leur demander. Je n’ai pas envie de passer pour le curieux qui est à l’affût de tous les incidents qui peuvent se passer. Ils prennent place après nous avoir salué. C’est Martin qui me regarde puis il se tourne vers Nathan et Manu. Je pense que j’ai raison, ils se sont fait attaquer parce qu’ils sont gays. J’ai le ventre qui se noue : j’ai mal pour eux !
Moi : Tu fais comme chez toi !
Dav : Mais toi, ne reste pas comme ça, lâche la pression !
Inutile de me le dire deux fois. Je place ma main sur ma protubérance dressée et je m’applique à y exercer de mouvements de va et vient. Puis je m’arrête, je pense à Julien et je me demande si je fais bien de faire ça ! David s’aperçoit que je ne fais plus aucun mouvement. Il me regarde et dit :
Dav : Phil, ça ne va pas ?
Moi : Je pense à Julien et je me demande si j’ai raison de faire ça à tes côtés !
Dav : Tu sais Phil, il se pourrait aussi que Julien se fasse lui aussi du bien de son côté ce matin, alors tu fais ce que tu veux, mais ne te formalise pas avec ça, je suis certain que ton chéri ne te reprochera pas cette branlette côte à côte avec chacun son propre sexe !
Moi : Je ne sais pas. Bon je vais poursuivre mais j’en parlerai avec Juju en rentrant !
Dav : Très bien Phil. N’aie pas de remord ! »
Je reprends alors ma masturbation, mon bâton de chair retrouve de la vigueur. Je me concentre sur l’image de Julien, tout comme je l’ai fait hier soir. Plus rien n’a d’importance, je ne me soucie pas de David, c’est mon Juju qui m’est présent à l’esprit. Je suis à nouveau dans ma bulle, dans un monde ouaté, monde que je partage avec Julien, même s’il n’est pas à mes côtés. Je ne sais pas combien de temps je suis resté à me procurer du plaisir, c’est au moment de jouir et de vivre encore très fort l’orgasme, que je suis partiellement sorti de mon monde ! J’ai du sperme sur le visage et bien entendu sur tout le torse. Je reste alors sans bouger, savourant toute l’intensité ressentie.
Dav : Alors là mon cousin, tu as mis toute la sauce !
Moi : Heu !
Dav : Je suis certain que tu as pensé à Julien !
Moi : Oui, je l’aime comme tu ne peux l’imaginer !
Dav : Ça je le sais bien Phil, vous êtes un super couple et je vous aime bien !
Moi : Merci David, ça me touche !
Dav : Tiens voilà un essuie-tout pour que tu puisse ôter les traces de ta jouissance.
Moi : Merci.
Je me rends compte qu’il y en a même sur la taie d’oreiller. Je tente de l’essuyer mais il reste une auréole.
Dav : Alors là mon cher chapeau, tu es un champion. Je ne parviens pas à aller plus haut que le bas de mon sternum !
Moi : Tu vois ce que l’amour peut procurer comme ressources !
Dav : Allez, arrête, tu vas me faire rougir. Non, tu es super Phil !
Nous nous levons pour prendre une bonne douche. Nous croisons Nathan et Manu qui viennent de se laver. Nathan nous fait la bise ainsi que Manu. Nat me regarde et dit :
Nat : J’ai entendu quelques râles de jouissance hier soir, c’est toi Phil ?
Moi : Heu, je pense que oui !
Nat : Tu étais seul ?
Moi : Oui évidemment !
Nat : Oups alors tu devais être chaud comme une baraque à frites !
Dav : Je le crois aussi Nat, mais laissons notre cousin tranquille, j’imagine qu’il devait penser à son chéri !
Nat : Oui, excuse-moi Phil, je peux comprendre.
Moi : Merci Nat, cela ne me gêne pas plus que ça tu sais ; ce sont les choses de la vie !
Nat : Tu as raison. Bonne douche !
Dav et Moi : Merci. »
Nous prenons notre douche l’un après l’autre. Nous aurions pu la prendre ensemble, mais je pense que c’est mieux comme ça. Pendant que je me lavais sous le jet d’eau bien chaude, David se rasait. Oui il commence à avoir du poil au menton, mais il y a assez bien de « trous » dans sa toison. Nous nous séchons pour ensuite aller chacun dans notre chambre pour nous vêtir avant de prendre le petit déjeuner avec les autres.
Une fois à table, aucune allusion, n’a été faite concernant les bruits de la veille au soir. Ma tante nous a préparer quelques crêpes pour ce matin. Il y a comme d’habitude assez à manger pour dix. Je me sers du café pour manger deux tartines à la confiture avant de prendre une crêpe au sucre roux. Ma tante me regarde et je suis certain qu’elle va me demander quelle est la décision que j’ai prise concernant mon retour.
Fra : « Alors mon cher neveu, qu’as-tu décidé ? Restes-tu encore un jour ou bien rentres-tu ce matin à Bruxelles ?
Moi : Je m’attendais à ta question Tante Françoise, je vais rester encore un jour avec vous, je pense que ça me fera le plus grand bien.
Fra : J’en suis très heureuse. Tu as bien fait de patienter et de laisser la nuit pour réfléchir.
Moi : Merci Tante.
Fra : Bon les enfants, vous allez faire quoi aujourd’hui ?
Nat : J’ai envie de retourner à la piscine, ou alors faire du vélo s’il ne pleut pas !
Fra : Fort bien, et vous deux Phil et David, qu’allez-vous faire ?
Dav : C’est une bonne idée que d’aller nager, pour le reste nous verrons bien en fonction du temps.
Fra : Très bien. Ce que je vous propose éventuellement c’est d’aller au cinéma en fin d’après-midi !
Tous : Super, c’est génial.
Fra : Vous aurez le temps de choisir le film après le dîner. Bon maintenant allez préparer vos sacs de piscine. Je pense qu’il serait bien d’y aller à pied, il ne pleut pas et cela vous fera le plus grand bien de prendre un bon bol d’air !
Tous : Oui, c’est une bonne idée. »
Nous montons pour préparer nos sacs. David me passe une paire de lunettes de nage, je suis très heureux car de cette façon je n’aurai pas les yeux rougis par le chlore. Nous sommes prêts tous les quatre. Tante Françoise donne de l’argent à David pour l’entrée au bassin de natation ainsi que pour une collation qui sera prise à l’issue de notre baignade !
Il fait toujours très bon ce matin. Nous en profitons pour passer par le parc, c’est plus agréable que de passer par les rues où les voitures circulent constamment. Nous sommes deux par deux sur les trottoirs ou dans les allées du parc. Nous bavardons et parlons de tout et de rien. C’est de musique dont il est beaucoup question avec David. Nathan et Manu parlent plus tôt de sport. Bref le trajet vers la piscine est avalé sans avoir l’impression d’être si long en définitive.
Nous sommes dans les vestiaires. Il n’y a pas beaucoup de monde et nous disposons chacun d’une cabine. Nathan et Manu ont préféré être seuls, chacun dans une cabine car on ne sait jamais si l’un ou l’autre homophobe ne traîne pas dans le coin !
Nous nageons en nous amusant. Parfois une course est organisée pour notre plus grand bonheur. Il n’y a qu’une vingtaine de nageurs ce qui fait que nous avons souvent un couloir de nage de libre rien que pour nous. C’est très sympa de nager avec des lunettes, car je peux mieux voir lorsque je suis sous l’eau ou lorsque je suis éclaboussé. Nous sommes depuis près d’une heure trente dans l’eau et il est temps de rejoindre les vestiaires.
Une fois que nous sommes habillés nous nous rendons à la cafétéria du complexe sportif. Nous prenons chacun une limonade. Nous nous demandons ce que nous pourrions aller voir comme film en fin de journée. Manu nous signale qu’il y a « Le Gendarme en Balade » avec Louis de Funès et Michel Galabru actuellement au cinéma au centre-ville. Nous sommes emballés par cette proposition. David regarde l’heure, il est temps de renter pour le dîner.
Le trajet de retour se fait presque au pas de course car il a commencé à pleuvoir depuis la sortie de la cafétéria. Nous marquons une pause à l’entrée d’une grande surface, question de se protéger de la pluie mais surtout pour reprendre notre souffle. Nous restons là environ cinq minutes et ensuite nous reprenons notre chemin vers la maison. Nous sommes trempés lorsque nous passons le seuil d’entrée. Ma tante nous demande d’aller vite nous sécher, de nous changer et de mettre nos vêtements mouillés à sécher sur les fils à linge dans le garage.
Nous nous dirigeons vers la salle de bain en vue de nous dévêtir et de nous sécher. Je vois que Manu semble avoir froid. Je lui dis qu’il ferait bien de prendre une bonne douche bien chaude pour se requinquer. C’est alors chose faite, Manu est sous le jet bien chaud et il est rejoint par Nathan. De mon côté, je me sèche avec un drap de bain et je vais dans la chambre pour m’habiller. Je regarde dans mon sac, je n’ai plus de slip. Bon qu’à cela ne tienne je vais voir David qui lui aussi est dans sa chambre. Je lui demande s’il ne veut pas me passer un de ses slips. Il m’en remet alors un bleu-ciel. Je l’enfile, il me va bien. Je retourne me vêtir pour ensuite rejoindre les autres à table pour le dîner.
Nous sommes enfin assis autour de la table. Comme repas nous avons droit à du pain avec de la charcuterie et du fromage. Tante Françoise nous signale que pour le souper, elle nous propose d’aller manger dans un restaurant italien à l’issue de la séance de cinéma. Nous sommes tous enchantés et remercions ma tante pour cette excellente idée.
En ce début d’après-midi nous nous retrouvons dans la chambre de David et nous écoutons un disque de « Led Zeppelin », le n°3 qui était sorti en octobre 1970. Nous sommes ravis d’écouter ce super groupe. Il faut dire que j’aime particulièrement les vinyles portant les n°1 et 2. Puis je suis fan du guitariste : Jimmy Page. Alors que nous arrivons à la fin de la face « B », on entend frapper à la porte de la chambre. David ouvre et voit que c’est Élisabeth qui est là. Il l’embrasse et l’invite à entrer. Elle nous fait la bise et écoute les dernières minutes du disque avec nous.
David est heureux de retrouver sa dulcinée. Elle est aussi de la partie pour la séance cinéma. David lui raconte notre matinée se résumant à deux épisodes mouillés, l’un dans l’eau de la piscine et l’autre par la pluie qui tombait. Elle s’est mise à sourire nous imaginant tous les quatre trempés comme des soupes !
Il est temps de prendre le bus pour aller au cinéma au centre-ville. Il pleut toujours, mais nettement moins fort qu’en fin de matinée. Nous arrivons bien à temps pour la séance de dix-sept heures, soit presque trente minutes à l’avance. Nous avons le temps et nous regardons les grandes affiches des prochains films qui seront projetés dans une quinzaine de jours. Le monde arrive, c’est vrai qu’avec le temps pluvieux de cette journée, pas mal de jeunes ont décidé de visionner un film plutôt que de rester coincés chez eux.
La séance commence. Il ne faut pas longtemps pour entendre déjà les premiers rires. Bref nous passons un super moment. C’est un peu comme si le temps s’était arrêté durant une heure et demie. Une fois que le mot « FIN » apparaît sur l’écran, nous nous levons de nos fauteuils. C’est dans une espèce de cohue amusante que nous quittons la salle et le cinéma. On peut voir sur les visages de ceux qui sortent de larges sourires. Ça fait du bien au vu de la grisaille de la journée. Enfin il ne pleut plus. Nous nous décidons à chercher le restaurant italien que la maman des deux frères nous a indiqué. Nous trouvons donc cet établissement. Nous entrons et David demande une table pour cinq. Le serveur nous installe à une table de six. Il ôte un des couverts et nous apporte cinq cartes de menu. Nous lui demandons d’apporter une bouteille d’eau, trois cocas et deux limonades citron.
Nous choisissons de prendre des pizzas. Chacun ayant évidemment une envie différente des autres convives. David nous signale aussi que tante Françoise lui a donné assez d’argent pour que nous prenions aussi un dessert et éventuellement du vin en mangeant. Le serveur arrive et prend alors la commande des pizzas et d’une bouteille de chianti.
Nous sommes servis tous les cinq en même temps par deux serveurs, celui qui a pris la commande et son collègue. C’est agréable de voir combien ils font attention aux clients dans cet établissement. David les remercie. Nous mangeons de bon appétit, les pizzas sont délicieuses ainsi que le vin. David appelle le serveur en lui demandant une seconde bouteille de vin. Il est vrai qu’à cinq, cela ne fait qu’un verre et un petit peu par bouteille.
Nous prenons des desserts. Pour Élisabeth et Manu ce sera tiramisu et pour nous autres, trois glaces, un café liégeois pour David, une dame blanche pour Nathan et une Brésilienne pour moi. Nous mangeons tranquillement nos desserts lorsque Manu nous signale qu’il voit les deux jeunes de l’autre jour, Martin et Aurélien. Ils viennent d’entrer dans le restaurant. Je me tourne un peu et je le reconnais. Je vois qu’ils ont le visage tuméfié. Directement je pense qu’ils ont dû faire face à une attaque homophobe. Je ne sais que faire. Puis je fais part de ma réflexion aux autres. Je ne suis pas tranquille. Je me lève et je leur fait signe de venir à la table si situant juste à côté de la nôtre.
Je leur dis bonjour sans rien leur demander. Je n’ai pas envie de passer pour le curieux qui est à l’affût de tous les incidents qui peuvent se passer. Ils prennent place après nous avoir salué. C’est Martin qui me regarde puis il se tourne vers Nathan et Manu. Je pense que j’ai raison, ils se sont fait attaquer parce qu’ils sont gays. J’ai le ventre qui se noue : j’ai mal pour eux !