Chapitre 5 - Week-end de la Fête nationale suisse (4)
Samedi 1er août 1964, maison de Frédéric, Lausanne
Dominique s’avança vers la mère de Daniel et lui serra la main en disant :
— Bonjour Madame, ravie de faire votre connaissance.
— Bonjour… euh, Mademoiselle ? Monsieur ?
— Appelez-moi Dominique, vous ne risquez pas de vous tromper.
— Bonjour Dominique. Vous êtes… comment dire…
— Je suis une femme transgenre, je suis une femme avec un corps d’homme.
— Et cela ne vous dérange pas ?
— Je ne peux pas vous répondre en quelques minutes.
— Bonjour Dominique, dit le père en la saluant, je vous propose de venir nous trouver à Berne lorsque notre logement sera aménagé. Nous ferons plus ample connaissance et vous pourrez nous expliquer ce qui vous a incité à faire ce choix.
— Bonne idée, dit Denise, mais vous comprendrez que tout ceci est inattendu, j’aurai besoin de temps pour m’y faire.
— Je comprends très bien, dit Dom, vous devez aussi être fatigués après ce long voyage et ce n’était pas le moment idéal pour vous en parler.
— J’aurais encore une question, mon fils est-il… homosexuel ?
— Difficile à dire. Qu’en penses-tu, Daniel ?
— Je ne sais pas, et cela n’a pas beaucoup d’importance, c’est notre intimité, pour les autres nous serons un homme et une femme.
Dominique était sûre que Daniel préférait les corps masculins, elle en était satisfaite, cela lui éviterait une opération dangereuse et aux résultats aléatoires. Elle ajouta :
— Même si vous ne nous aviez pas surpris nus, nous ne vous l’aurions pas caché.
— J’apprécie cette franchise, dit le père.
Le père de Frédéric intervint :
— Les présentations sont faites, je vous souhaite à toutes et à tous une cordiale bienvenue et une bonne soirée. Nous allons nous rafraîchir et nous préparer pour le souper. Je préfèrerais qu’il soit… habillé, mais pas de code vestimentaire, chacun fait comme il le désire.
Dominique dit à Daniel :
— Tu es rassuré ? Ça ne s’est pas trop mal passé.
— Mes parents sont diplomates, ils ont l’habitude de cacher leurs émotions, cela a quand même dû leur faire un choc.
— Laisse-leur le temps d’assimiler, allons nous changer.
Frédéric demanda à Stefan et Peter :
— Voulez-vous vous doucher à l’intérieur ?
— Avec tout ce monde ? répondit Stefan, il faudra faire la queue. On se douchera vers le bassin.
— Moi aussi, dit Koen.
— Je pense que tu veux les mater, fit Frédéric.
— Oui, on pourrait se branler.
— On pourrait nous voir depuis la maison, on se rattrapera ce soir. Je vais vous chercher des linges pour nous sécher, du savon et du shampoing.
Les quatre amis se trempèrent dans le bassin pour se rafraîchir.
— Les soirées se déroulent-elles ici comme chez Graf & de Bruson ? demanda Stefan.
— Non, je n’ai jamais assisté à de telles orgies, répondit Frédéric en riant.
— Pas de Temple de la Volupté ? s’enquit Koen.
— Il y en a peut-être un à la cave, caché derrière des bouteilles poussiéreuses. Il faudra que je demande à mon père.
— Ta mère saurait, dit Peter.
— Mes parents ne sont pas des hippies, mais des adeptes de l’amour libre.
— Et tes sœurs, aussi des adeptes de l’amour libre ? demanda Stefan.
— Je ne sais pas, pourquoi me demandes-tu cela ? Tu aimerais coucher avec elles ?
Stefan rougit.
— J’aimerais bien essayer une fois de faire l’amour à une fille.
— Pourquoi pas ? dit Koen, tu dois connaître l’échelle de Kinsey.
— Non, je ne la connais pas, je ne suis pas un scientifique, moi.
Koen expliqua que chaque personne pouvait se situer sur cette échelle entre l’hétérosexualité et l’homosexualité.
— Tu serais choqué si je faisais l’amour à l’une de tes sœurs ? demanda Stefan.
— Je ne suis pas le gardien de mes sœurs, elles font ce qu’elles veulent. Je craindrais plutôt leurs petits amis.
— Et moi, fit Peter, je pourrais aussi être jaloux.
— Tu n’as qu’à faire l’amour avec l’autre sœur, dit Koen.
— Vous serez sûrement déçus, dit Frédéric, entre la théorie de l’amour libre et la pratique il y a une différence. Enfin, on verra bien, avec des jeunes bourrés d’hormones il faut s’attendre à tout.
— Il faut encore pouvoir bander devant une fille, ajouta Koen.
— Oui, tu en sais quelque chose.
— En tout cas, je suis sûr que Stefan bande devant les garçons, dit Peter en caressant le pénis dressé de son ami.
— On ne doit pas se branler, dit Stefan.
— Dans l’eau on ne nous voit pas.
— Il a raison, dit Koen en se saisissant de la bite de Frédéric qui soupira.
— Vous êtes incorrigibles.
— Les hormones…
Les garçons se branlèrent rapidement avant de se doucher et de s’habiller pour le souper. Stefan grilla les viandes, Peter avait apporté des fromages d’alpages, ils terminèrent par de la tarte aux pommes et des meringues de Meiringen à la double crème de la Gruyère.
Peter chanta ensuite a cappella, il n’avait pas eu le temps de répéter au piano avec l’une des sœurs. Il termina par le cantique suisse, l’hymne national. Charles prit la parole en allemand pour le féliciter :
— Mon fils a bien fait de t’inviter avec Stefan, nous avons été séduits par vos prestations. Je vous souhaite plein succès dans la suite de vos apprentissages et n’hésitez pas à revenir un jour où une chambre d’amis sera libre.
Tout le monde se leva pour les applaudir. Ils regardèrent ensuite les feux d’artifice tirés pour la Fête nationale. Les parents, très fatigués, prirent congé pour aller dormir.
Dans le parc, il y avait un foyer. Koen, ancien scout, prépara un feu et l’alluma, alors qu’en même temps de grands feux de joie brûlaient aux quatre coins de la Suisse. Les jeunes gens s’assirent autour sur des anciennes couvertures militaires posées sur l’herbe. Il faisait encore chaud, ils se déshabillèrent entièrement. Ils avaient des bouteilles de bière et d’eau dans une glacière.
Guy sortit une boîte en fer de la poche de son pantalon et roula un joint.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Koen.
— Du haschisch.
— Mais, c’est dangereux !
— Ce n’est pas nécessaire de mourir en bonne santé sans avoir profité de la vie. Je ne t’oblige pas à en fumer, mais il me semble que tu as bu de l’alcool ce soir, c’est aussi dangereux.
— Tu peux essayer pour te rendre compte de l’effet, dit Frédéric, pour voir si cela te fait bander, une expérience scientifique en quelque sorte.
— Oui, de ce point de vue ce serait possible. Le professeur Latte m’a aussi proposé d’expérimenter le LSD lorsque j’irai le trouver.
— Tu vois, tu te dévergondes.
Ils firent tourner le joint et chacun put goûter au fruit défendu.
Il faisait nuit, Koen rajouta quelques bûches dans le feu. Jacques dit soudain :
— J’aimerais vous demander quelque chose, les gars, vous êtes tous des pé… des homos, cela ne doit pas vous déranger.
— On t’écoute.
— Je ne suis pas un pédé, mais j’aurais envie de sucer une fois un mec pour essayer.
— Ça ne nous dérange pas, dit Koen, tu connais l’échelle de Kinsey ?
— Non, mais tu m’expliqueras une autre fois.
— Et Michèle est d’accord ? fit Frédéric.
— Oui, dit-elle, je suis d’accord, à une seule condition…
Samedi 1er août 1964, maison de Frédéric, Lausanne
Dominique s’avança vers la mère de Daniel et lui serra la main en disant :
— Bonjour Madame, ravie de faire votre connaissance.
— Bonjour… euh, Mademoiselle ? Monsieur ?
— Appelez-moi Dominique, vous ne risquez pas de vous tromper.
— Bonjour Dominique. Vous êtes… comment dire…
— Je suis une femme transgenre, je suis une femme avec un corps d’homme.
— Et cela ne vous dérange pas ?
— Je ne peux pas vous répondre en quelques minutes.
— Bonjour Dominique, dit le père en la saluant, je vous propose de venir nous trouver à Berne lorsque notre logement sera aménagé. Nous ferons plus ample connaissance et vous pourrez nous expliquer ce qui vous a incité à faire ce choix.
— Bonne idée, dit Denise, mais vous comprendrez que tout ceci est inattendu, j’aurai besoin de temps pour m’y faire.
— Je comprends très bien, dit Dom, vous devez aussi être fatigués après ce long voyage et ce n’était pas le moment idéal pour vous en parler.
— J’aurais encore une question, mon fils est-il… homosexuel ?
— Difficile à dire. Qu’en penses-tu, Daniel ?
— Je ne sais pas, et cela n’a pas beaucoup d’importance, c’est notre intimité, pour les autres nous serons un homme et une femme.
Dominique était sûre que Daniel préférait les corps masculins, elle en était satisfaite, cela lui éviterait une opération dangereuse et aux résultats aléatoires. Elle ajouta :
— Même si vous ne nous aviez pas surpris nus, nous ne vous l’aurions pas caché.
— J’apprécie cette franchise, dit le père.
Le père de Frédéric intervint :
— Les présentations sont faites, je vous souhaite à toutes et à tous une cordiale bienvenue et une bonne soirée. Nous allons nous rafraîchir et nous préparer pour le souper. Je préfèrerais qu’il soit… habillé, mais pas de code vestimentaire, chacun fait comme il le désire.
Dominique dit à Daniel :
— Tu es rassuré ? Ça ne s’est pas trop mal passé.
— Mes parents sont diplomates, ils ont l’habitude de cacher leurs émotions, cela a quand même dû leur faire un choc.
— Laisse-leur le temps d’assimiler, allons nous changer.
Frédéric demanda à Stefan et Peter :
— Voulez-vous vous doucher à l’intérieur ?
— Avec tout ce monde ? répondit Stefan, il faudra faire la queue. On se douchera vers le bassin.
— Moi aussi, dit Koen.
— Je pense que tu veux les mater, fit Frédéric.
— Oui, on pourrait se branler.
— On pourrait nous voir depuis la maison, on se rattrapera ce soir. Je vais vous chercher des linges pour nous sécher, du savon et du shampoing.
Les quatre amis se trempèrent dans le bassin pour se rafraîchir.
— Les soirées se déroulent-elles ici comme chez Graf & de Bruson ? demanda Stefan.
— Non, je n’ai jamais assisté à de telles orgies, répondit Frédéric en riant.
— Pas de Temple de la Volupté ? s’enquit Koen.
— Il y en a peut-être un à la cave, caché derrière des bouteilles poussiéreuses. Il faudra que je demande à mon père.
— Ta mère saurait, dit Peter.
— Mes parents ne sont pas des hippies, mais des adeptes de l’amour libre.
— Et tes sœurs, aussi des adeptes de l’amour libre ? demanda Stefan.
— Je ne sais pas, pourquoi me demandes-tu cela ? Tu aimerais coucher avec elles ?
Stefan rougit.
— J’aimerais bien essayer une fois de faire l’amour à une fille.
— Pourquoi pas ? dit Koen, tu dois connaître l’échelle de Kinsey.
— Non, je ne la connais pas, je ne suis pas un scientifique, moi.
Koen expliqua que chaque personne pouvait se situer sur cette échelle entre l’hétérosexualité et l’homosexualité.
— Tu serais choqué si je faisais l’amour à l’une de tes sœurs ? demanda Stefan.
— Je ne suis pas le gardien de mes sœurs, elles font ce qu’elles veulent. Je craindrais plutôt leurs petits amis.
— Et moi, fit Peter, je pourrais aussi être jaloux.
— Tu n’as qu’à faire l’amour avec l’autre sœur, dit Koen.
— Vous serez sûrement déçus, dit Frédéric, entre la théorie de l’amour libre et la pratique il y a une différence. Enfin, on verra bien, avec des jeunes bourrés d’hormones il faut s’attendre à tout.
— Il faut encore pouvoir bander devant une fille, ajouta Koen.
— Oui, tu en sais quelque chose.
— En tout cas, je suis sûr que Stefan bande devant les garçons, dit Peter en caressant le pénis dressé de son ami.
— On ne doit pas se branler, dit Stefan.
— Dans l’eau on ne nous voit pas.
— Il a raison, dit Koen en se saisissant de la bite de Frédéric qui soupira.
— Vous êtes incorrigibles.
— Les hormones…
Les garçons se branlèrent rapidement avant de se doucher et de s’habiller pour le souper. Stefan grilla les viandes, Peter avait apporté des fromages d’alpages, ils terminèrent par de la tarte aux pommes et des meringues de Meiringen à la double crème de la Gruyère.
Peter chanta ensuite a cappella, il n’avait pas eu le temps de répéter au piano avec l’une des sœurs. Il termina par le cantique suisse, l’hymne national. Charles prit la parole en allemand pour le féliciter :
— Mon fils a bien fait de t’inviter avec Stefan, nous avons été séduits par vos prestations. Je vous souhaite plein succès dans la suite de vos apprentissages et n’hésitez pas à revenir un jour où une chambre d’amis sera libre.
Tout le monde se leva pour les applaudir. Ils regardèrent ensuite les feux d’artifice tirés pour la Fête nationale. Les parents, très fatigués, prirent congé pour aller dormir.
Dans le parc, il y avait un foyer. Koen, ancien scout, prépara un feu et l’alluma, alors qu’en même temps de grands feux de joie brûlaient aux quatre coins de la Suisse. Les jeunes gens s’assirent autour sur des anciennes couvertures militaires posées sur l’herbe. Il faisait encore chaud, ils se déshabillèrent entièrement. Ils avaient des bouteilles de bière et d’eau dans une glacière.
Guy sortit une boîte en fer de la poche de son pantalon et roula un joint.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Koen.
— Du haschisch.
— Mais, c’est dangereux !
— Ce n’est pas nécessaire de mourir en bonne santé sans avoir profité de la vie. Je ne t’oblige pas à en fumer, mais il me semble que tu as bu de l’alcool ce soir, c’est aussi dangereux.
— Tu peux essayer pour te rendre compte de l’effet, dit Frédéric, pour voir si cela te fait bander, une expérience scientifique en quelque sorte.
— Oui, de ce point de vue ce serait possible. Le professeur Latte m’a aussi proposé d’expérimenter le LSD lorsque j’irai le trouver.
— Tu vois, tu te dévergondes.
Ils firent tourner le joint et chacun put goûter au fruit défendu.
Il faisait nuit, Koen rajouta quelques bûches dans le feu. Jacques dit soudain :
— J’aimerais vous demander quelque chose, les gars, vous êtes tous des pé… des homos, cela ne doit pas vous déranger.
— On t’écoute.
— Je ne suis pas un pédé, mais j’aurais envie de sucer une fois un mec pour essayer.
— Ça ne nous dérange pas, dit Koen, tu connais l’échelle de Kinsey ?
— Non, mais tu m’expliqueras une autre fois.
— Et Michèle est d’accord ? fit Frédéric.
— Oui, dit-elle, je suis d’accord, à une seule condition…
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