03-04-2021, 03:44 PM
- Je vois ça. Mais cela ne te ferait pas plaisir ?
- Ça dépend : tu me préfères avec ou sans ?
- Sans, il n’y a aucun doute là-dessus. Dans ce cas là, je te propose de porter autre chose, de plus intime.
- Plus intime que de la lingerie ?
Là il piquait ma curiosité. Pensait-il à une sorte de sex-toy ? Pourquoi pas, il en avait déjà fait usage, mais pas si souvent.
- A quoi penses-tu ?
- A un tatouage. J’aimerais que tu portes ma marque.
Tout ce qui était piercing ou tatouage, ce n’était pas vraiment mon truc. Je n’en avais aucun, et l’idée de me faire piquer volontairement pour autre chose qu’un vaccin ne me tentait pas vraiment.
- Ta marque ? Tu veux dire un truc du genre « propriété de Damien, ne pas toucher ? »
Il éclata de rire.
- Non, je pensais à quelque chose de plus discret. En l’occurrence mon symbole serait plutôt un petit D dans un carreau, comme les carreaux des cartes. Il ne ferait pas plus de trois centimètres de côté et se trouverait sur ta fesse.
Bon, déjà la fesse c’est pas la partie la plus sensible du corps, ça c’était le bon point. L’endroit devrait être discret et peu visible, autre bon point, et enfin ce genre de tatouage serait assez neutre pour qui ne connaît pas le symbole, troisième bon point. Restait l’aiguille…
- Et si je dis oui, qu’est-ce que je gagne ?
- Je te pardonne ta seconde tromperie.
Ah oui, je l’avais presque oubliée celle-là.
- Bon, je suppose que je peux faire cet effort.
- Parfait ! Quand tu auras petit-déjeuné, vas prendre ta laisse et ton collier, on va voir le médecin.
- Quel médecin ?
- Aurais-tu déjà oublié la troisième condition ?
CHAPITRE 23: Petite balade
Mes yeux s’arrondirent. La troisième condition ? Plus d’une semaine s’était écoulée et j’étais du genre à ne pas retenir les choses si facilement. Il me revenait sans mal qu’il y avait bien trois conditions, mais alors la dernière… Mon expression dût être assez explicite parce que Damien éclata de rire et secoua la tête. Je me sentis penaude, un peu comme peut l’être une petite fille qui se fait gourmander pour avoir été trop tête-en-l’air.
- Allons Louise, essaie donc de faire attention. Il s’agissait de la visite chez le médecin.
Ah mais oui ! Étais-je sotte ! La demande concernant la laisse et le collier me sembla d’autant plus incongrue. Pensait-il jouer avec moi avant, ou peut-être sur le chemin du retour ? Cela, c’était son affaire. Je n’avais pas à le questionner dessus. Je lui souris donc simplement en guise d’assentiment, puis je me dirigeai vers ma chambre pour y choisir de quoi me vêtir. Connaissant bien ses goûts, j’optai pour une longue robe blanche cintrée très simple et confortable mais dont la coupe lui conviendrai parfaitement à ses goûts un peu ancien. J’hésitai un peu à mettre des sous-vêtements, puisque j’allai chez le médecin, mais puisqu’il s’agissait de l’un de ses amis, m’avait-il dit, celui-ci serait probablement au courant de ses penchants. Je décidait donc finalement de me contenter de la robe légère et de sandales pour tout vêtement.
Il s’était arrêté à la porte de ma chambre, appuyé contre le chambranle. Son sourire appréciateur me vint droit au cœur comme un compliment. Je lui sautai au cou pour l’embrasser. Ses mains se posèrent alors sur ma taille et il me fit voler autour de lui tout en maintenant avec beaucoup de délicatesse ses lèvres sur les miennes. Lorsqu’il me posa, je me blottis quelques instants contre son cœur avant de m’en séparer pour m’avancer vers la porte.
- Alors, est-ce qu’on y va ?
Il prit ma main et nous quittâmes l’appartement. Nous prîmes la voiture garée à deux rues de là. J’aimais ce confort que donnent les grands sièges de cuir, cette impression de cocon qu’apportent les vitres teintées et le silence remarquable à l’intérieur de l’habitacle. La vieille 205 de mon frère en était l’exact opposée sur tous ces points. Le moteur ronronnait alors que nous quittâmes Paris. Damien conduisait prudemment et avec fluidité. Je regardais l’architecture changer tandis que nous allâmes des beaux quartiers vers ceux plus résidentiels, et enfin apparurent les premiers champs. Ce médecin n’habitait pas la porte d’à côté, pour le moins. Damien prit des petites routes de campagnes, serpentant entre prairies et bosquets, puis forêts. Il descendit les vitres pour laisser entrer une odeur d’humus et d’herbe rendue humide par la pluie qui était tombée en fin de nuit dernière. Il finit par prendre un chemin de forêt et s’arrêta dans un recoin isolé. Je tournai vers lui un regard interrogateur.
- Descend et vas ouvrir le coffre. Tu saura quoi faire.
Ne comprenant pas bien, je descendis, fis le tour de la voiture et ouvris le haillon. Bien calée, j’y trouvai une longue boite de bois clair sans inscription ni fioriture, close par un fermoir en métal. Une fois ouverte, tout fut clair : Il y avait là une laisse, un large collier dont le cuir portait mon nom gravé, ainsi qu’une sorte de cône de plastique arrondi dont la base s’ornait de ce qui ressemblait furieusement à une queue de chien. La surface était très douce et légèrement souple mais cachait un cœur plus ferme. Je regardai alentour et tandis l’oreille. Il n’y avait autre signe de l’homme que de lointain bruits de voiture, probablement sur une grande nationale ou une autoroute. Le reste n’était que bruissements de feuilles et chants d’oiseaux. Je commençai par retirer ma robe, mis le collier et pris la laisse et l’autre étrange objet. Revenue à la hauteur de la vitre baissée de Damien, je lui tandis la laisse et lui montrai l’objet inconnu.
- Je suppose que tu ne sais pas ce que c’est.
- Non Damien, je n’en ai aucune idée.
- Ne t’en fais pas, tu le sauras très vite. Range ta robe dans le coffre, garde la laisse et l’objet avec toi et remonte en voiture.
Il dut voir mes yeux effarés parce qu’il ajouta aussitôt :
- Ne t’en fais pas, les vitres sont teintées et on ne voit rien de l’extérieur.
A moitié rassurée seulement je montai à côté de lui. Le contact du cuir sur mon cul nu me fit une impression toute différente : celle d’être plus nue encore qu’une seconde auparavant. Je mis ma ceinture et la voiture reparti. Nous croisâmes évidemment d’autres véhicules. J’eus beau chercher, personne ne semblait regarder dans ma direction, et ce même quand nous étions arrêtés au feu rouge. Les seuls regards semblaient plutôt destinés à la voiture, notamment au trident qui ornait sa calandre. Les vitres à peine entre-ouvertes pour laisser passer un filet d’air, cela ressemblait surtout à une balade en campagne.
À la sortie d’un village, je fus prise de panique quand une sirène de voiture se fit entendre derrière nous. Elle nous rattrapa rapidement et fit signe à Damien de se ranger sur le côté. Je me ratatinai dans mon siège, morte de peur qu’on puisse me voir ainsi. Damien posa alors la main sur ma cuisse, me rassurant immédiatement, et il se rangea sagement. Il coupa le moteur et attendit. Deux hommes sortir de la voiture de police. Le premier, un homme d’une trentaine d’année environ, s’approcha pour noter semblerait-il le numéro de plaque avant de retourner à son véhicule. L’autre, un homme d’une bonne cinquantaine d’année et dont l’épaisse barbe moins poivre que sel s’ornait d’une magnifique moustache se porta à la hauteur de Damien, lequel descendit sa vitre sans attendre.
- Bonjour monsieur l’agent, que puis-je pour vous ?
Me voyant, l’homme se figea et sa main descendit lentement vers son côté.
- Est-ce que tout va bien mademoiselle ?
La méprise me fit sourire et c’est très chaleureusement que je lui répondis :
- Parfaitement bien monsieur l’agent !
C’était peut-être idiot, et certainement déplacé, mais j’adorais l’effort visible que faisait l’agent pour ne pas regarder ma poitrine et même descendre plus bas. Damien m’avait appris à aimer me sentir désirable. L’homme se comportait en parfait gentilhomme tout en me complimentant bien malgré lui. Il toussa pour se donner une constance et se redressa afin de ne plus pouvoir voir que Damien.
- Vous savez que vous n’avez pas le droit de rouler avec un pare-brise teinté ?
- Vous faites erreur monsieur l’agent. J’ai une dérogation. Je vous invite à regarder le document qui se trouve avec ma carte grise.
Damien les lui tendit alors. L’agent, tout décontenancé par ma présence, en avait oublié de demander les papiers du véhicule et le permis de conduire. Après vérification il nous souhaita bonne route et se retira. Nous reprîmes la route. J’étais souriante et fière, Damien rayonnait de même. Nous plaisantâmes sur ce qu’il allait dire à son collègue et la probable jalousie du plus jeune.
Après quelques kilomètres de plus, la voiture prit un chemin de terre battue s’ouvrant dans une grande haie, l’entrée discrète d’un domaine privé très boisé. Après un tournant nous cachant complètement de la route, Damien arrêta la voiture. Une grande demeure était visible à un peu plus d’une centaine de mètres de là.
- Nous y sommes. Descends et attache le collier, je m’occupe du reste.
J’obéis sans discuter. Il vint vérifier que le mousqueton était bien accroché et ouvrit la boite à gant dans laquelle se trouvait un tube de lubrifiant.
- Mets-toi à quatre pattes sur la siège, le cul vers dehors, comme pour une levrette.
- Tu ne penses pas le faire ici ?!
- Ne discute pas !
Son ton n’invitait pas au dialogue. Après tout j’étais en punition. Je n’avais pas spécialement envie tout de suite, mais l’appétit vient en mangeant dit-on. Je me positionnais donc. Je fus surprise de sentir le contact froid du gel contre mon anus qui se contracta instinctivement. Ce n’était pourtant pas là le goût de Damien. Je ne dis rien, me demandant ce qu’il allait se passer. Usant de ses doigts, de caresses, et de mots rassurants, il parvint à me détendre et je sentis quelque chose entrer en moi. Ce n’est qu’alors que je compris l’usage de l’étrange objet. Il me fit ensuite sortir de la voiture et me tenir debout. Ce corps étranger en moi n’était pas vraiment désagréable, mais il était vraiment perturbant. Damien me tira avec la laisse vers la demeure. Je le suivi, trébuchant. Le gros gravier n’était pas spécialement désagréable sous mes pieds nus. J’avais plutôt peur d’être vue ainsi. Ma surprise fut surtout de voir la plaque située à l’entrée du bâtiment :
Docteur Mandriva
Vétérinaire
- Ça dépend : tu me préfères avec ou sans ?
- Sans, il n’y a aucun doute là-dessus. Dans ce cas là, je te propose de porter autre chose, de plus intime.
- Plus intime que de la lingerie ?
Là il piquait ma curiosité. Pensait-il à une sorte de sex-toy ? Pourquoi pas, il en avait déjà fait usage, mais pas si souvent.
- A quoi penses-tu ?
- A un tatouage. J’aimerais que tu portes ma marque.
Tout ce qui était piercing ou tatouage, ce n’était pas vraiment mon truc. Je n’en avais aucun, et l’idée de me faire piquer volontairement pour autre chose qu’un vaccin ne me tentait pas vraiment.
- Ta marque ? Tu veux dire un truc du genre « propriété de Damien, ne pas toucher ? »
Il éclata de rire.
- Non, je pensais à quelque chose de plus discret. En l’occurrence mon symbole serait plutôt un petit D dans un carreau, comme les carreaux des cartes. Il ne ferait pas plus de trois centimètres de côté et se trouverait sur ta fesse.
Bon, déjà la fesse c’est pas la partie la plus sensible du corps, ça c’était le bon point. L’endroit devrait être discret et peu visible, autre bon point, et enfin ce genre de tatouage serait assez neutre pour qui ne connaît pas le symbole, troisième bon point. Restait l’aiguille…
- Et si je dis oui, qu’est-ce que je gagne ?
- Je te pardonne ta seconde tromperie.
Ah oui, je l’avais presque oubliée celle-là.
- Bon, je suppose que je peux faire cet effort.
- Parfait ! Quand tu auras petit-déjeuné, vas prendre ta laisse et ton collier, on va voir le médecin.
- Quel médecin ?
- Aurais-tu déjà oublié la troisième condition ?
CHAPITRE 23: Petite balade
Mes yeux s’arrondirent. La troisième condition ? Plus d’une semaine s’était écoulée et j’étais du genre à ne pas retenir les choses si facilement. Il me revenait sans mal qu’il y avait bien trois conditions, mais alors la dernière… Mon expression dût être assez explicite parce que Damien éclata de rire et secoua la tête. Je me sentis penaude, un peu comme peut l’être une petite fille qui se fait gourmander pour avoir été trop tête-en-l’air.
- Allons Louise, essaie donc de faire attention. Il s’agissait de la visite chez le médecin.
Ah mais oui ! Étais-je sotte ! La demande concernant la laisse et le collier me sembla d’autant plus incongrue. Pensait-il jouer avec moi avant, ou peut-être sur le chemin du retour ? Cela, c’était son affaire. Je n’avais pas à le questionner dessus. Je lui souris donc simplement en guise d’assentiment, puis je me dirigeai vers ma chambre pour y choisir de quoi me vêtir. Connaissant bien ses goûts, j’optai pour une longue robe blanche cintrée très simple et confortable mais dont la coupe lui conviendrai parfaitement à ses goûts un peu ancien. J’hésitai un peu à mettre des sous-vêtements, puisque j’allai chez le médecin, mais puisqu’il s’agissait de l’un de ses amis, m’avait-il dit, celui-ci serait probablement au courant de ses penchants. Je décidait donc finalement de me contenter de la robe légère et de sandales pour tout vêtement.
Il s’était arrêté à la porte de ma chambre, appuyé contre le chambranle. Son sourire appréciateur me vint droit au cœur comme un compliment. Je lui sautai au cou pour l’embrasser. Ses mains se posèrent alors sur ma taille et il me fit voler autour de lui tout en maintenant avec beaucoup de délicatesse ses lèvres sur les miennes. Lorsqu’il me posa, je me blottis quelques instants contre son cœur avant de m’en séparer pour m’avancer vers la porte.
- Alors, est-ce qu’on y va ?
Il prit ma main et nous quittâmes l’appartement. Nous prîmes la voiture garée à deux rues de là. J’aimais ce confort que donnent les grands sièges de cuir, cette impression de cocon qu’apportent les vitres teintées et le silence remarquable à l’intérieur de l’habitacle. La vieille 205 de mon frère en était l’exact opposée sur tous ces points. Le moteur ronronnait alors que nous quittâmes Paris. Damien conduisait prudemment et avec fluidité. Je regardais l’architecture changer tandis que nous allâmes des beaux quartiers vers ceux plus résidentiels, et enfin apparurent les premiers champs. Ce médecin n’habitait pas la porte d’à côté, pour le moins. Damien prit des petites routes de campagnes, serpentant entre prairies et bosquets, puis forêts. Il descendit les vitres pour laisser entrer une odeur d’humus et d’herbe rendue humide par la pluie qui était tombée en fin de nuit dernière. Il finit par prendre un chemin de forêt et s’arrêta dans un recoin isolé. Je tournai vers lui un regard interrogateur.
- Descend et vas ouvrir le coffre. Tu saura quoi faire.
Ne comprenant pas bien, je descendis, fis le tour de la voiture et ouvris le haillon. Bien calée, j’y trouvai une longue boite de bois clair sans inscription ni fioriture, close par un fermoir en métal. Une fois ouverte, tout fut clair : Il y avait là une laisse, un large collier dont le cuir portait mon nom gravé, ainsi qu’une sorte de cône de plastique arrondi dont la base s’ornait de ce qui ressemblait furieusement à une queue de chien. La surface était très douce et légèrement souple mais cachait un cœur plus ferme. Je regardai alentour et tandis l’oreille. Il n’y avait autre signe de l’homme que de lointain bruits de voiture, probablement sur une grande nationale ou une autoroute. Le reste n’était que bruissements de feuilles et chants d’oiseaux. Je commençai par retirer ma robe, mis le collier et pris la laisse et l’autre étrange objet. Revenue à la hauteur de la vitre baissée de Damien, je lui tandis la laisse et lui montrai l’objet inconnu.
- Je suppose que tu ne sais pas ce que c’est.
- Non Damien, je n’en ai aucune idée.
- Ne t’en fais pas, tu le sauras très vite. Range ta robe dans le coffre, garde la laisse et l’objet avec toi et remonte en voiture.
Il dut voir mes yeux effarés parce qu’il ajouta aussitôt :
- Ne t’en fais pas, les vitres sont teintées et on ne voit rien de l’extérieur.
A moitié rassurée seulement je montai à côté de lui. Le contact du cuir sur mon cul nu me fit une impression toute différente : celle d’être plus nue encore qu’une seconde auparavant. Je mis ma ceinture et la voiture reparti. Nous croisâmes évidemment d’autres véhicules. J’eus beau chercher, personne ne semblait regarder dans ma direction, et ce même quand nous étions arrêtés au feu rouge. Les seuls regards semblaient plutôt destinés à la voiture, notamment au trident qui ornait sa calandre. Les vitres à peine entre-ouvertes pour laisser passer un filet d’air, cela ressemblait surtout à une balade en campagne.
À la sortie d’un village, je fus prise de panique quand une sirène de voiture se fit entendre derrière nous. Elle nous rattrapa rapidement et fit signe à Damien de se ranger sur le côté. Je me ratatinai dans mon siège, morte de peur qu’on puisse me voir ainsi. Damien posa alors la main sur ma cuisse, me rassurant immédiatement, et il se rangea sagement. Il coupa le moteur et attendit. Deux hommes sortir de la voiture de police. Le premier, un homme d’une trentaine d’année environ, s’approcha pour noter semblerait-il le numéro de plaque avant de retourner à son véhicule. L’autre, un homme d’une bonne cinquantaine d’année et dont l’épaisse barbe moins poivre que sel s’ornait d’une magnifique moustache se porta à la hauteur de Damien, lequel descendit sa vitre sans attendre.
- Bonjour monsieur l’agent, que puis-je pour vous ?
Me voyant, l’homme se figea et sa main descendit lentement vers son côté.
- Est-ce que tout va bien mademoiselle ?
La méprise me fit sourire et c’est très chaleureusement que je lui répondis :
- Parfaitement bien monsieur l’agent !
C’était peut-être idiot, et certainement déplacé, mais j’adorais l’effort visible que faisait l’agent pour ne pas regarder ma poitrine et même descendre plus bas. Damien m’avait appris à aimer me sentir désirable. L’homme se comportait en parfait gentilhomme tout en me complimentant bien malgré lui. Il toussa pour se donner une constance et se redressa afin de ne plus pouvoir voir que Damien.
- Vous savez que vous n’avez pas le droit de rouler avec un pare-brise teinté ?
- Vous faites erreur monsieur l’agent. J’ai une dérogation. Je vous invite à regarder le document qui se trouve avec ma carte grise.
Damien les lui tendit alors. L’agent, tout décontenancé par ma présence, en avait oublié de demander les papiers du véhicule et le permis de conduire. Après vérification il nous souhaita bonne route et se retira. Nous reprîmes la route. J’étais souriante et fière, Damien rayonnait de même. Nous plaisantâmes sur ce qu’il allait dire à son collègue et la probable jalousie du plus jeune.
Après quelques kilomètres de plus, la voiture prit un chemin de terre battue s’ouvrant dans une grande haie, l’entrée discrète d’un domaine privé très boisé. Après un tournant nous cachant complètement de la route, Damien arrêta la voiture. Une grande demeure était visible à un peu plus d’une centaine de mètres de là.
- Nous y sommes. Descends et attache le collier, je m’occupe du reste.
J’obéis sans discuter. Il vint vérifier que le mousqueton était bien accroché et ouvrit la boite à gant dans laquelle se trouvait un tube de lubrifiant.
- Mets-toi à quatre pattes sur la siège, le cul vers dehors, comme pour une levrette.
- Tu ne penses pas le faire ici ?!
- Ne discute pas !
Son ton n’invitait pas au dialogue. Après tout j’étais en punition. Je n’avais pas spécialement envie tout de suite, mais l’appétit vient en mangeant dit-on. Je me positionnais donc. Je fus surprise de sentir le contact froid du gel contre mon anus qui se contracta instinctivement. Ce n’était pourtant pas là le goût de Damien. Je ne dis rien, me demandant ce qu’il allait se passer. Usant de ses doigts, de caresses, et de mots rassurants, il parvint à me détendre et je sentis quelque chose entrer en moi. Ce n’est qu’alors que je compris l’usage de l’étrange objet. Il me fit ensuite sortir de la voiture et me tenir debout. Ce corps étranger en moi n’était pas vraiment désagréable, mais il était vraiment perturbant. Damien me tira avec la laisse vers la demeure. Je le suivi, trébuchant. Le gros gravier n’était pas spécialement désagréable sous mes pieds nus. J’avais plutôt peur d’être vue ainsi. Ma surprise fut surtout de voir la plaque située à l’entrée du bâtiment :
Docteur Mandriva
Vétérinaire