Récits érotiques - Slygame
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location contre service - pinmaritime108 - 21-01-2021

Histoire écrite par Selenime

CHAPITRE 1:
Une curieuse annonceBeaucoup d’histoires commencent par une sonnerie, que ce soit celle d’un réveil ou celle d’un bahut par exemple. La mienne commence par un « merde » retentissant. Assise devant mon PC, rafraîchissant le site ParcouSup tous les quarts d’heure, j’étais très nerveuse. En mi-septembre je n’avais toujours pas d’affectation alors que l’année commençait. Ok, c’était vrai, je n’étais pas exactement la meilleure de ma classe, et mon bac je l’avais eu au rattrapage, mais là c’était rude. Le juron venait de mon affectation qui venait seulement d’apparaître. Je devais être heureuse, non ? J’avais une fac, pas la pire en plus : une parisienne. Et là deux problèmes se posaient à moi. Tout d’abord c’était Paris, une ville polluée, surpeuplée, très loin de ma Bretagne natale et de ses falaises de granit ; l’autre c’était Paris, une ville super chère pour les étudiants, ce plus encore quand on doit passer après tous les autres et récupérer les restes.Je m'étais immédiatement précipitée sur leboncoin pour chercher un logement dans mes prix. Ma famille n’est vraiment pas riche, et je ne pouvais pas leur demander de me soutenir tous les mois pour le loyer alors vus mes critères… Je ne pensais pas qu’une chambre de bonne de 6m² au sixième étage et sans ascenseur avec les sanitaires sur le palier pouvait être au-dessus de mes moyens ! Je me tournai donc vers les colocations… toutes prises, bien évidemment. Paris, cela semble être la ville en or pour les marchands de sommeil. J’étais vraiment dans la merde.On m’appela à table. Je descendis donc et essayais d’avoir l’air joyeuse. Ce n’était vraiment pas la peine d’inquiéter mes parents. L’annonce fut très bien accueillie. Ils étaient ravis que j’ai enfin mon affectation, et papa alla ouvrir une bouteille de cidre pour fêter ça. Au risque de faire dans le cliché, on n’est pas très fan de champagne, alors nous on fête les bonnes nouvelles au cidre. Et pour le logement ? T’en fais pas maman, je me débrouille. Je vais contacter la fac, ils ont sûrement des logements pour les boursiers. J’ai du donner le change, à moins que mes parents n’aient simplement eu bien trop envie de me croire pour remettre mes paroles en doute. C’était évident : tout était déjà pris depuis longtemps.Une lueur d’espoir est cependant apparue pendant le repas. La télévision avait été mise en sourdine, mais j’ai pu lire les titres des reportages et l’un d’eux m’a interpellée : les logements contre service. Pourquoi pas ? A la maison j’aidais bien à faire le ménage, la vaisselle, et autres tâches ménagères. Je pourrais bien aider un petit vieux ou une petite vieille. Il paraît qu’il y en a plein à la capitale. Je finis vite mon repas et remontai dans ma chambre rapidement pour effectuer une nouvelle recherche. Vous allez peut-être avoir du mal à me croire, mais même là il n’y avait pas foule de demandes. En fait il y avait même plus de demandes d’étudiants que de propriétaires ! Et les rares qui restaient étaient plus des descriptions de travail à temps plein que de simple aide ménagère. J’étais étudiante, si je n’avais plus le temps d’étudier, autant ne pas descendre sur Paris.C’est là que j’eus de la chance. Mon père disait toujours : « fille, dans la vie il n’y a que deux choses qui comptent : le talent et le destin ». Mon père a toujours aimé ce ton paternaliste, mais là ce qui comptait c’était le destin. J’avais rafraîchi la page mécaniquement, comme je le faisais depuis deux mois sur ParcourSup, et là une annonce apparut, toute fraîche. Elle était en plein centre de Paris, à deux pas de ma fac. Je ne pris pas le temps de lire le descriptif. Je fis apparaître le numéro de téléphone, attrapai le mien, et appelai immédiatement.- Allo ?Ce fut une voix grave qui me répondit. Assez agréable, posée, le genre qui met en confiance.
- Bonjour Monsieur, je vous appelle suite à l’annonce que vous avez postée sur leboncoin.
- Vous ne perdez pas de temps mademoiselle ! Est-ce que l’annonce vous convient ?
- Parfaitement ! Je voudrais savoir quand je pourrais commencer.
- Envoyez-moi les documents indiqués dans la description via le site et je vous répondrai d’ici demain soir, que ce soit positif ou négatif.
- Merci beaucoup Monsieur !
- Avez-vous d’autres questions ?
- Heuu… non.
- Parfait. Dans ce cas je vous souhaite une bonne soirée.

Il raccrocha et je lus rapidement l’annonce. Je restais stupéfaite.

LOCATION CONTRE SERVICES : CHAMBRE
Homme célibataire et se déplaçant beaucoup, vivant seul, offre à la location contre services une chambre chez l’habitant disposant d’une salle de douche et de toilettes privatives.
La chambre fait 20m² et est entièrement meublée. Vous aurez accès à l’ensemble de l’appartement situé en dernier étage rue Ronsard : donnant directement sur le square Louise Michel, aucun vis-à-vis.
L’intégralité des charges est comprise dans les services, y compris la fibre, l’électricité et l’eau chaude.
Les services attendus recouvrent l’ensemble des activités normales d’une vie maritale, notamment les tâches ménagères et la compagnie du propriétaire quand il sera présent.
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Re : location contre service - admirateur17 - 23-01-2021

Voilà PinMaritime qui nous sort une de ses archives ! Et bien je m'installe pour la lecture  8)


Re : location contre service - varois2603 - 24-01-2021

vivement la suite je m'installe


Re : location contre service - pinmaritime108 - 30-01-2021

Pour postuler veuillez envoyer une photocopie recto-verso de votre carte d’identité et une photo récente. De multiples photos et une analyse de sang démontrant l’absence d’IST seraient fortement appréciées.

Dans le cas où votre dossier serait retenu, je vous contacterai pour vous donner l’adresse exacte et fixer une date de visite. Le contrat de location portera sur un an renouvelable.

Putain de merde ! Où est-ce que j’étais encore allée me fourrer ? Au moins l’annonce était claire et honnête, ça je ne pouvais pas le contredire, mais là… En gros il cherchait une copine. Mais c’était n’importe quoi ! Je refermai le PC et allai me coucher. Hors de question de me compromettre là-dedans !

La nuit fut longue. Je me tournai et me retournai dans mon lit. Elle fut longue à passer, mais courte en sommeil. Je me réveillai un peu avant 6h et allai retourner voir l’annonce. Les photos étaient super tentantes, et puis là j’aurai tout le temps pour étudier. En plus, je n’avais pas de copain alors… Une idée en entraînant une autre, j’étais à 7h à l’ouverture du labo d’analyse médicale pour une prise de sang. J’étais plutôt honteuse : c’était comme d’aller acheter des capotes à la pharmacie. Je reçu dans l’après-midi par texto mes codes de connexion pour avoir mes résultats en ligne. Un peu coup d’oeil au cas où… évidemment je n’avais rien ! Et j’envoyais tous les documents, y compris celui-ci, au propriétaire. Il me fallu moins de 30 secondes pour accepter l’idée de cliquer sur « envoi » : je n’avais pas trop les moyens d’avoir des états d’âme.
Le reste de la journée fut une longue, une très longue attente. Enfin, vers 20h, je reçus une réponse :

- Bonjour Mademoiselle, votre dossier a été retenu. Vous n’êtes pas la seule sur la liste mais vous êtes très bien placée. Je vous propose de nous retrouver demain vers midi pour la visite. Si cela vous convient, nous signerons alors tout de suite.



Je répondis immédiatement par la positive. Pas la seule ? Je m’en doutais de ne pas être la seule sur les dents, mais là, je ne pouvais pas être plus rapide. Un passage rapide sur le site de la SNCF, un billet aller simple pris (je ne savais pas à quelle heure j’allais rentrer), et j’allai annoncer la bonne nouvelle à mes parents. La version officielle c’était que j’avais pu avoir un appartement pour boursiers et que je n’aurai à payer que les charges. Je sens que sinon mon père ne m’aurait pas laissé faire et que j’aurais perdu un an. Le reste de la soirée j’ai pu entendre mes parents, communistes convaincus, se féliciter des services sociaux de l’état qui étaient vraiment efficaces. Moi je découvrais le capitalisme : celui qui a l’argent a le pouvoir.CHAPITRE 2: Le contrat
Cette nuit fut plus longue que la précédente, non pas que je fusse apaisée et sereine à l’idée de ce qui allait se passer, mais pour une marmotte comme moi deux nuits courtes d’affilé tiennent de l’impossible. Je ne sais plus de quoi je rêvais mais je me réveillai tôt et avec une vague sensation de malaise. Il fallait bien présenter. J’étais plutôt du genre décontractée, il allait pourtant falloir faire un effort. La première impression, c’était là ce qui importait le plus. Il fallait qu’il me choisisse tout de suite. Je choisis donc une robe assez simple mais qui me mettrait en valeur. Je n’étais pas du genre fille de magazine. Je savais qu’il m’aurait fallu perdre 6-8 kg pour être bien, ceci dit ce léger surpoids s’accompagnait des rondeurs qui plaisent généralement aux hommes. Je n’étais pas grosse, je dirais plutôt légèrement potelée ; sans avoir de ventre, on ne voyait simplement pas mes côtes. Je peignai avec soin mes cheveux châtain clair, choisis de jolis sous-vêtements, et allai jusqu’à mettre une paire de chaussures à talons que j’avais acheté l’année précédente pour un mariage. Je ne me sentais pas à l’aise comme ça, mais ça me faisait de jolies jambes. Pour les sous-vêtements, j’espérais bien ne pas les montrer, mais se sentir belle ça aide à booster la confiance en soi. Plus qu’une touche discrète d’un parfum fleuri pour compléter le déguisement et voilà. Oui, chez nous on parle de se « déguiser en fille » dans ce genre de cas.
C’est donc bien équipée, avec un petit sac à main emprunté à ma mère (le mien faisait vraiment grand sac fourre-tout), que je me rendis à la gare. J’avais prévu large et ce fut une longue demi-heure que j’attendis sur le quai. Plusieurs hommes, de divers âges me sourirent en passant devant moi. Visiblement ma mise en plis était bien faite et je plaisais. La sensation était nouvelle et étrange. Disons que je n’ai jamais été le genre de fille qui cherche à se faire remarquer. C’était assez plaisant. J’eus la chance de ne pas avoir affaire à ces gros lourds qui sifflent et suivent dans la rue.
Le voyage en train, et son bruit rythmique si caractéristique, m’apaisa. J’ai toujours ressenti une sorte de somnolence dans ce genre de situation. Cela m’aida beaucoup à remettre de l’ordre dans mes idées avant mon arrivée à la gare. Pour le voyage dans Paris, je ne suis pas trop cruche et c’était très bien indiqué : je trouvai donc sans difficulté les correspondances pour me rendre à l’adresse que m’avait envoyé la veille le mystérieux propriétaire.

Je ne connaissais pas du tout Paris et fus agréablement surprise par le quartier qui était plutôt agréable. L’adresse me dirigea vers un belle immeuble ancien. Je cherchai son nom sur l’interphone, le cœur battant à tout rompre.

- Bonjour, c’est Louise.
- Septième étage.

L’interphone se coupa. La voix n’était pas sèche, mais je fus un peu surprise par la durée du dialogue. J’entrai dans un hall de vieille pierre. C’était une sorte de mélange harmonieux d’ancien et de nouveau. Si l’impression avait été d’impressionner les visiteurs, cela fit mouche avec moi. Mes pas résonnaient sur le marbre alors que je me dirigeais vers l’ascenseur ; je n’étais pas spécialement sportive et il était hors de question d’arriver en sueur. Arrivée au septième, le doute n’était pas permis : il n’y avait qu’une seule porte sur le pallier. Je sonnai alors et attendis quelques instants, sentant mes boyaux se nouer. La porte ne tarda pas à s’ouvrir. L’homme qui m’ouvrit était au téléphone. Il me fit signe de la main d’entrée et d’attendre là. Il se retourna presque sans me voir. Il me semble qu’il parlait alors affaire avec un associé. Je ne le su jamais, je ne lui posai jamais la question.

C’était bien la même voix grave et chaude que j’avais eu deux jours avant au téléphone. Il n’était pas laid, sans être vraiment canon. Dans la fin de la quarantaine, il portait des cheveux courts, plus sel que poivre. Un pantalon de toile gris souris, une ceinture de cuir noir, et une chemise vichy bleue à manche courtes qui découvraient deux bras solides. C’était une sorte de force tranquille, un homme aux épaules larges, un peu bedonnant et à la pilosité marquée sans être excessive. Il avait des yeux noisette, comme moi, une barbe courte, et il marchait en parlant, très énergique. Je restai là, silencieuse, attendant mon tour.

L’attente ne dura que quelques minutes au cours desquelles je laissai mon regard vagabonder. L’appartement était très classique : parquet brut au sol, meubles en bois patiné, sans doute du chêne. Il y avait une odeur de cuisine qui flottait et qui donnait rudement faim. Je n’avais pas eu l’appétit au petit déjeuner pour avaler quoi que ce soit, mon ventre me le rappelai… silencieusement, heureusement


Re : location contre service - pinmaritime108 - 30-01-2021

Il finit par raccrocher et revint vers moi. Il s’arrêta à quelques pas, me regarda, et un sourire chaleureux se dessina sur son visage.

- Enchanté Louise, je m’appelle Damien. Je propose que nous nous tutoyons. Ce sera plus simple pour la suite.
- Bonjour ! Comme vous… heu… comme tu voudras.

J’avais parlé vite, bafouillant à moitié. La situation n’était pas pour me mettre à l’aise, loin s’en fallait.

- Détends-toi, nous allons juste discuter. Suis-moi.

Il nous dirigea vers un salon plutôt confortable. Je ne me rappelle plus de ce qui s’est dit alors, mais il m’a mise à l’aise. Nous avons parlé de la vie parisienne, de la différence avec ma Bretagne, de petites choses qui m’ont permise de me détendre.

- Et donc tu es étudiante dans la fac d’à côté, mais tu t’es retrouvé bien en galère. Sois sincère, tu aurais préféré avoir un vrai appartement, ou même une chambre d’étudiante, pour toi toute seule ?
- Oui, c’est vrai. Ce n’est pas contre toi, mais ce n’est pas exactement ce que j’avais envisagé dans un premier temps.

Il éclata joyeusement de rire.

- Pour être sincère, moi non-plus. J’aurais nettement préféré trouver une vraie petite copine et prendre le temps, mais mon travail ne me laisse que peu de temps disponible. Outre la difficulté que cela représente à rencontrer quelqu’un hors du boulot, celles qui seront quand même tentées ont de fortes chances d’être des femmes cherchant seulement un bon parti.

Il était simple, direct, sincère. C’était vraiment le genre d’homme qui vous met rapidement en confiance.

- Avant qu’il n’y ait d’accord, je veux être sûr qu’il n’y ait pas de malentendu. Quand je parle de vie maritale, dans l’annonce, que comprends-tu par là ?
- Je pense que cela signifie que je vais devoir non seulement vous tenir compagnie mais aussi coucher avec vous ?
- Exactement. Est-ce que ça te convient ?

Je le regardai à nouveau. Il n’était pas vilain garçon et puis… sincèrement, avais-je le choix ?

- Parfaitement Damien.
- Cela veut aussi dire sorties, restaurants, ce genre de choses à l’occasion. Je dois pouvoir te présenter officiellement comme ma petite amie. Est-ce bon pour toi ?
- Très bien, à condition que mes parents ne le sachent pas. Je doute qu’ils soient d’accord.
- Je te comprends, ne t’en fais pas : rien sur les réseaux sociaux. Et si tout est bon…

Il alla chercher un document de quelques feuilles agrafées qu’il posa sur la table basse devant moi avec un stylo.

- Si cela te convient, paraphe chaque page et signe en bas de la dernière. Prends le temps de lire : il faut toujours entièrement lire un contrat avant de le signer, quel qu’il soit. C’est important.

Surprise par son ton paternaliste, je pris le contrat et le lus. Les choses y étaient parfaitement claires : être disponible sexuellement à la demande du propriétaire en moyenne une à deux fois par semaine, pas de rattrapage prévu après une longue absence de ce dernier, entretient partiel de l’appartement (une femme de ménage viendrait toutes les semaines), autorisation de refuser certaines pratiques… Mais aussi remise d’un double des clefs, état des lieux… excepté la partie sexuelle, le reste était un contrat de location parfaitement classique, avec même une durée de préavis d’un mois réciproque. L’ensemble me paru parfaitement honnête. Je paraphai donc chaque page et signai, le cœur battant à tout rompre. Il reprit le papier, vérifia que tout était en ordre, et se leva. Spontanément je fis de même, par mimétisme. Il me prit dans ses bras et m’embrassa, sans que je n’ai le temps de réagir. Ce fut doux, ce fut agréable, ce fut mon premier baiser.

J’avais la tête qui tournait quand il me libéra. Il me sourit en me disant :


- Alors ma chérie, je t’aide à déménager ?CHAPITRE 3: Retour aux sources


Ma chérie ?! Ces mots ne pouvaient que sonner faux. Non seulement il y avait l’étrangeté de la situation et la brusquerie de la remarque, mais aussi le fait que je n’avais encore jamais eu de petit copain, alors là… À bien y réfléchir, et au vu du contenu du contrat, la question aurait pu être légitimement prononcé, et pourtant je ne m’y retrouvais pas du tout. Damien dut le voir immédiatement à l’expression de mon visage parce que le sien prit aussitôt une moue légèrement gênée.

- Ahem… je voulais dire… Louise, désires-tu un coup de main pour déplacer tes affaires ?

Cela me redonna tout de suite le sourire. Ce n’était visiblement pas une sorte de gros butor, juste un homme qui n’était pas à l’aise avec les relations sociales. Il me fit penser au petit garçon que je gardais parfois et qui, quand il avait fait une bêtise, essayait tout de suite de passer le sujet sur autre chose. Cela avait quelque chose de mignon. Je lui souris.

- C’est gentil, mais ce ne sera pas la peine. Puisque tout est équipé ici je n’ai pas grand-chose à transporter. Et puis dans un premier temps je pense faire quelques aller-retours. Sans ça mes parents risqueraient de se morfondre. Je vais revenir avec un gros sac de voyage, et ça se fera au fil des week-ends.
- Oui, bien sûr. Alors, que comptes-tu faire dans l’immédiat ?
- Rentrer chez moi, prévenir mes parents, faire mon sac, et puis revenir samedi. Comme les cours commencent lundi, ça me laissera le temps de repérer les lieux.


Re : location contre service - pinmaritime108 - 30-01-2021

La suite fut de peu d’intérêt. Damien se montrait très courtois, et même plutôt gentil. J’en aurais presque été à me demander qui de nous deux était le plus intimidé par la situation. Il m’invita à déjeuner avec lui dans un petit restaurant tout proche où il semblait avoir ses habitudes, un bouchon lyonnais plutôt discret et très gourmand. A mon grand soulagement il ne tenta pas de me prendre la main que ce fût sur la route ou au restaurant. Il avait pris un ton très ouvert et amical, comme si nous étions amis, mais il ne cherchait pas à forcer la chose plus que cela. Visiblement il voulait me laisser un peu de temps pour me faire à la situation. Maintenant que j’y repense, j’aurais pu plus mal tomber.

Le repas fini, et une simple bise pour se dire au revoir avant de prendre le métro faite, je me retrouvai dans les transports bondés de la capitale. Son quartier était assez calme et son appartement donnait sur beaucoup de verdure ; jamais je n’aurais pu vivre dans un appartement d’un immeuble donnant sur un autre, une sorte de cage dans laquelle beaucoup s’entassent faute de choix. Le train m’éloigna de Paris et me ramena vers mes racines. Mon anxiété avait disparue. Je savais où j’allais, je savais à quoi m’en tenir, et rien que cela me permettait de voir les choses avec beaucoup plus de sérénité.
Je descendis en gare de Perros-Guirec, mon gros sac à main sous le bras et regardai alentours pour voir si quelqu’un était venu me chercher. Je fus surprise par une voix familière venant de mon dos.

- Alors la grosse vache, qu’est-ce qu’on rumine encore ?

Je fis volte-face en envoyant un coup de poing dans le ventre de mon frère. Je n’ai jamais été un gros gabarit alors que lui faisait une bonne tête de plus que moi et avait des épaules de rugbyman. Autant dire que j’avais plus de chance de me faire mal que de le faire bouger.

- Espèce de gros beauf !

Je lui sautai dans les bras. Il avait 15 mois de plus que moi, autant dire qu’on était presque jumeaux et qu’on avait jamais été séparés. Il était très taquin, j’aimais bien lui répondre… une fratrie comme tant d’autres en somme.

- Maman m’a prêté la 205. Monte, je te ramène.
- Mais qu’est-ce que tu fais là ? T’es pas sensé être à la scierie ?
- On a un stagiaire qui a réussi à bloquer la machine. Je suis au chômage technique le temps que le réparateur se pointe.
- Toujours aussi vernis, espèce de grosse feignasse. Et maintenant conduit prudemment : n’oublie pas que tu as charge d’âme.
- D’âme ? Depuis quand est-ce que les rousses ont une âme ?
- Tu peux parler, crétin des Alpes !

Et nous repartîmes pour la maison. Ce n’est pas que mon frère conduise vraiment mal. Il est du genre prudent et très à cheval sur le code de la route mais sa maîtrise du véhicule laisse à désirer. On s’y fait avec le temps… Ou du moins on essaie.

L’accueil des parents fût très chaleureux quand ils me retrouvèrent le soir. Je leur décris quelque chose de simple et de propre, des voisins discrets, tout ce que mon imagination pouvait construire de cohérent, d’idéal, mais de crédible. Ce fût une soirée crêpes-cidre pour fêter ça. Oui, je sais, on vit dans le cliché mais de un qui n’aime pas les crêpes ? De deux qui n’aime pas le cidre ? De trois c’est simple, pas cher, et franchement convivial. Oh et puis zut : on est bretons et on vous emmerde !

La fin de la soirée fut arrosée. D’après ce qu’on m’en rapporta, je dansai une bourrée avec mon frère dans un respect très approximatif des pas de danse et du mobilier, et je finis par m’effondrer de façon très peu féminine dans le canapé. Ce fût lui qui me porta jusque sur mon lit et m’y laissa cuver mon cidre.
Le lendemain, la tête un peu dans le cirage, je me levai, fis mes ablutions (indispensable après une cuite au cidre!) et traînai sur internet pour occuper mes derniers jours de vacances. J’allai passer de lycéenne à étudiante, alors je voulais rendre une dernière fois hommage à ma vie précédente en faisant ce que je fais de mieux : buller. Je me rendis cependant compte qu’inconsciemment je revenais toujours sur l’annonce que j’avais enregistrée en favoris. Je finis par me décider, pris mon portable, et envoyai un petit mot.

- Bonjour Damien. Merci beaucoup pour le déjeuner d’hier, c’était très sympa. J’ai hâte d’être à samedi et de venir emménager.

Mais qu’est-ce que je racontai ? Ça faisait genre celle qui envoie des signaux. Bon, tout ce que je disais était vrai, et puis j’avais vraiment envie de commencer l’année, mais là c’était obligé, il allait le prendre pour lui. Et alors que je me posais des questions, le message parti par erreur. Voilà qui réglai le problème. J’attendis donc la réponse. Toute la matinée. Et l’après-midi. Le message état bien reçu, et je me demandais pourquoi il ne me répondait pas. Ce ne fut que très tard que je reçu sa réponse :

- C’était avec plaisir. Tu seras la bienvenue, indique-moi juste la veille ton heure d’arrivée. Je te prie d’excuser la latence : je travaille sur un gros dossier. A samedi.221



Re : location contre service - pinmaritime108 - 10-02-2021

Mais qu’est-ce qui me prenait ? Je n’allais quand même pas commencer à me comporter comme ça ?! Faut dire que la situation avait de quoi me chambouler : moi qui était pucelle dans tous les sens du terme, que ce soit physiquement ou amoureusement, je me retrouvais officieusement-officiellement en couple avec un homme. Il allait me falloir un peu de temps pour que les choses décantent. Faut dire qu’être en couple ça représente pas mal de choses et… MERDE ! Merde merde merde merde merde !

- Dis Damien, tu ne connaîtrais pas un gynéco ?

La réponse fut beaucoup plus rapide cette fois.

- Pourquoi cette question ?
- J’ai jamais pris la pilule et le gynéco de ma mère a bien six mois d’attente.

Petite attente qui me parût bien longue.

- Je peux t’arranger ça dans la semaine qui vient, mais il faudra que je t’accompagne. Est-ce que ça te convient ?
- Aucun soucis, merci !

Le contrat qu’il m’avait fait signer était très clair sur certains points, notamment le fait qu’il ne mettrait pas de capote et le fait que la gestion de la contraception m’incombait entièrement. Si on liait ça à l’obligation des relations sexuelles régulières, je ne tenais pas à tomber enceinte !

Relations sexuelles… je frissonnai à cette idée. Non pas qu’il ait été repoussant, loin de là, et il était plutôt affable et charmant mais Damien avait tout de même l’âge de mon père, et un physique de papa plus que d’amant. Il était très loin de mes fantasmes.

C’est en ruminant ces idées que je m’endormis. La nuit fut agitée. Il ne m’en restai pas beaucoup de souvenirs au réveil et ceux-ci s’évanouir presque aussitôt. Je me rappelai seulement que ça concernait Damien et moi et qu’il me fallait vraiment changer de culotte.CHAPITRE 4: La fin des vacances
Le lendemain matin je reçu par SMS les instructions de Damien : je devais être là le vendredi en fin de matinée, et le rendez-vous chez le gynéco aurait lieu le lundi suivant dans l’après-midi. Je grimaçais pour le vendredi : j’eusse aimé rester un peu plus en Bretagne, mais comme je n‘avais pas encore les clefs, je n’étais pas vraiment en position de négocier. Pour le gynéco par contre c’était idéal ; lundi je n’avais cours que le matin, et encore ce n’étaient pas vraiment des cours, plutôt un rendez-vous pour gérer tous les détails administratifs restants tels que l’emploi du temps, l’adhésion à une sécu étudiante, etc.

Cette parenthèse fut bien courte : seulement trois jours avant que ne vint le moment de descendre sur Paris. Toute ma famille m’aida à faire mes bagages ; c’était vraiment gentil de leur part, pourtant j’avais l’impression qu’ils me poussaient ainsi dans les bras de mon logeur. Pour être honnête, le premier mot qui m’est venu était plutôt mon propriétaire, et cela aurait eût un certain sens au regard de la situation. Ces jours étaient passés très vite à m’amuser avec mes amies, à sortir, à profiter de l’air du large, à faire du bateau. J’avais sans doute cherché à me vider l’esprit, à ne pas penser au futur mais on ne peut repousser indéfiniment l’échéance.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 10-02-2021

Je montai dans le train seule. Tous travaillaient et je ne pouvais quand même pas leur demander de rater le travail juste pour me dire au revoir. J’aurais tellement aimé qu’ils soient là. J’aurais pleuré, sûrement, mais j’aurais aimé les prendre encore une fois dans mes bras. Allez, une petite claque sur la joue, et en voiture Simone ! Ne me demandez pas pourquoi Simone, c’est juste une expression de papa que j’ai gardé. Je crois que c’était en référence à un truc à la télé, un truc de dinosaures. Le claquement rythmique des roues du train au passage des rails avait toujours cet effet apaisant, presque narcotique. Je fis le voyage dans un état second. Une fois arrivée à la gare, la traversée de Paris se montra beaucoup moins agréable avec mon gros sac scout sur le dos ; vous savez, c’était ce genre de sac qui permet de mettre deux semaines de vêtements, d’éléments d’hygiène, et diverses choses. Cela tombait bien, parce que c’était très exactement ce qu’il contenait.

Arrivée en bas de l’immeuble, je sonnai. Il m’ouvrit sans attendre et sans rien dire. Je supputai qu’il devait encore être au téléphone. Sur ce point il n’y avait aucune ambiguïté : c’était effectivement un homme extrêmement pris par son travail. Le sac m’avait paru de plus en plus lourd alors que je me rapprochai de l’immeuble, et une fois dedans il pesait une tonne. J’eusse même dit qu’il semblait vouloir tomber en direction de la gare, direction la Bretagne. Allez ! Un peu d’effort ! Je poussai sur les jambes (et pris l’ascenseur parce que courageuse et masochiste ce n’est pas la même chose) et arrivai à la porte d’entrée. Celle-ci était entrouverte. Tendant l’oreille je l’entendis parler, seul. Mon intuition était confirmée. Je me refermai la porte derrière moi et marchai discrètement vers ma chambre. Il me vit de loin, me salua d’un signe de la main, et continua sa discussion.

Arrivée dans la chambre, je fermai la porte derrière moi et me mis en devoir de déballer mes affaires. Il y avait une belle armoire, une petite salle de douche, tout trouva sa place sans soucis. Ce n’est que lorsque j’arrivai au fond du sac que mon angoisse refit jour : comme une cruche j’avais placé mon ordinateur portable au fond, c’est donc lui qui avait encaissé tout le trajet. Après une rapide prière, parce que ne pas être croyante n’empêche pas de mettre toutes les chances se son côté, je le posai, le branchai, et l’allumai. Miracle ! Les choses commençaient plutôt bien jusque là.

L’ordinateur était en cours de démarrage quand on toqua à la porte.

- Oui ?
- C’est Damien, je peux entrer ?

Apparemment la courtoisie était dans sa nature, ce n’était pas juste pour m’appâter. Je soufflai de soulagement.

- Je t’en prie.

Il entra dans la pièce, jeta un coup d’œil alentours, pus sourit.

- Visiblement tu prends tes marques, c’est parfait. As-tu besoin de quelque chose ?
- Nous rien, c’est parfait. Merci.
- Vraiment ? Pas même du code wifi ?

Je le regardai, l’air bête. Il n’avait pas tort.

- Ah oui, merci beaucoup !

Il me tendit un papier et continua, sur le même ton badin :

- Tu dors avec moi cette nuit ?
- Je préfère pas, cette semaine j’ai mes règles.

La réponse était venue toute spontanément. Elle était parfaitement exacte, ce qui m’offrait une bonne excuse, mais elle était également plutôt gênante.

- Oh… je comprends. Mais ça ne va pas gêner le rendez-vous de lundi ? Je peux le rappeler.
- Pas besoin, elles vont se terminer cette nuit.

Encore une fois ma satanée spontanéité. Il faut bien retenir ça : ne pas me confier de secret sinon je risque de le révéler sans même y faire attention. Outre la gêne de l’annonce, je venais aussi de lui dire que dès la nuit suivante j’allais être disponible, super…
Il me sourit.

- Je passe récupérer ton double de clef cet après-midi, et je pars en voyage d’affaire tout le week-end, je ne rentrerai que tard dans la nuit de dimanche à lundi. Dors dans ta chambre, autant être en forme pour la rentrée, ce serait mieux que je ne te réveille pas.

A nouveau ce ton protecteur, paternaliste. Cela était vraiment étrange remis dans le contexte. Un frisson me parcouru l’échine : c’était comme de me préparer à coucher avec un papa, un peu comme s’il était le mien. J’évacuai l’idée de mon esprit aussi vite que possible. Il se retira, referma la porte, et je ne le revis pas de la journée. Il avait laissé un mot dans la cuisine indiquant que je pouvais me servir dans le frigo, ce que je fis. En bon célibataire endurci, il avait une belle réserve de plats cuisinés à réchauffer. Au moins, cela allait me simplifier l’existence. Celui que je mangeai était plutôt de bonne qualité, mais je compris vite son besoin de compagnie : manger toute seule dans cette grande cuisine, dans cet appartement silencieux, c’était assez triste. Tout était beau, mais ça manquait de vie, très loin de mon trou de hobbit breton.

Il ne revint que le soir, vers l’heure du dîner. J’obtins le double des clefs, des clefs de sécurité associées à une carte magnétique d’accès dans le hall. Il allait falloir en prendre soin : faire une copie de ce genre de matériel grèverait gravement mon budget, donc je ne pourrai pas en réclamer d’autres.
Le dîner en lui-même fut très agréable. Il se fit livrer par un petit restaurant vietnamien du quartier. Ces saveurs m’étaient complètement inconnues, mais je mangeai avec appétit. Après une soirée assez courte, Damien devant se lever tôt le lendemain matin, nous nous souhaitâmes une bonne nuit. Il vint me faire la bise, mais au lieu de viser la joue, il déposa un baiser léger sur mes lèvres. Je sentis mes joues chauffer, et j’ai donc probablement piqué un beau fard. Je lui souhaitai à nouveau une bonne nuit, bafouillant mes mots, et allai dans ma chambre.
Il avait cette odeur d’homme, une odeur de musc un peu boisée qui me plaisait beaucoup. Ses lèvres étaient douces, sa moustache chatouillait un peu ; je devais bien m’avouer qu’être embrassée était très agréable.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 10-02-2021

Le lendemain, après une belle grasse matinée, je refis le tour de l’appartement. Damien était parti en laissant juste un mot disant que je pouvais librement utiliser le frigo sans me demander à l’avenir. Logée, nourrie, et blanchie… ça c’était une incroyable offre pour une étudiante ! Mon budget allait se retrouver très fortement réduit. Je n’aurai même sans doute pas à chercher de travail. Aucune porte n’était fermée à clef. Le fou me faisait confiance. Bon, je suis honnête, mais quand même, il me connaissait à peine ! Honnête ne s’oppose pas à curieuse, je farfouillais donc un peu partout. D’après ce que je compris, Damien était une sorte de cadre haut placé dans une entreprise du CAC40. Il semblait que l’argent n’était pas vu par lui comme un facteur limitant. C’était un autre monde!Il y avait une belle chambre où il s’était installé et qui était organisée en suite parentale avec une belle douche à l’italienne, une chambre d’amis, un bureau, et un ensemble salon-salle à manger. Le tout donnait sur une terrasse arborée qui surplombait le parc. Décidément, ceux qui ont de l’argent vivent dans un autre monde. J’ai pu voir des reportages montrant comme beaucoup perdent leurs repères et deviennent infectes. Damien, lui, était resté quelqu’un d’assez simple à sa manière. Il aimait le confort mais n’avait jamais cherché à m’écraser avec ses biens.

Je passai le week-end à discuter sur Instagram avec mes amies et sur Facebook avec ma famille. Je profitai de mes dernières heures de liberté pour buller comme se doit de le faire toute vraie étudiante. Samedi passa, dimanche aussi, et quand je me levai lundi Damien était déjà reparti. Il m’avait laissé un petit mot d’encouragement pour la rentrée, seul signe de son passage. Même son lit était fait. Bon sang ! Pour moi qui étais bordélique, ça allait être difficile de suivre !

La matinée de lundi se passai lentement, très lentement. Les dossiers à faire, refaire, signer, faire tamponner… L’administration semblait avoir un goût tout particulier pour les moquettes au mur et les tampons administratifs. L’informatique ? Pensez-vous ! Bienvenue dans les années 60 !
Je pu enfin rentrer pour déjeuner. Damien m’attendait. Il avait cuisiné quelque chose, des escalopes de dinde à la crème et des pommes de terre dorées au four. C’était simple, c’était bon, et c’était socialement un peu humiliant. Il était organisé, savait cuisiner, tenait correctement son appartement ; c’étaient là toutes les valeurs traditionnellement féminines dont j’étais dépourvue. Tout en étant une féministe convaincue, mon orgueil en pris un coup. J’allais me mettre au travail ! Je ne serai pas une femme au foyer, mais j’allai apprendre à me débrouiller seule.

L’heure de partir pour le rendez-vous arriva bien vite. Damien m’emmena avec lui en voiture en direction d’une zone résidentielle cossue en banlieue parisienne. L’endroit était visiblement bourgeois, boisé, calme. Garant la voiture à proximité, il m’accompagna jusqu’à la porte à côté de laquelle trônait la plaque cuivrée annonçant :
Docteur Durieux
Médecin Gynécologue et obstétricien
Consultations sur rendez-vous
Tél : 01-02-03-04-05Le cabinet se tenait dans une petite maison entourée d’un jardin à la végétation luxuriante. Je sonnai à la porte et une femme entre deux âges vint m’ouvrir. Elle était vêtue d’une blouse blanche très simple. Elle posa le regard sur moi, puis le releva sur Damien.
- Damien, tu es ponctuel, comme toujours.
- C’est la moindre des politesses Jeanne. Je te présente Louise, la personne dont je t’ai parlé au téléphone.

J’étais surprise. Je m’attendais à un homme. Il est vrai que dans le médical on utilise encore souvent le masculin par défaut. J’étais aussi un peu soulagée à l’idée que ce fût une femme. Elle nous fit signe de la suivre, installa Damien dans la salle d’attente et me dirigea vers la salle de consultation. Pour moi qui n’étais encore jamais allée chez ce genre de toubib, ça avait pourtant quelque chose de familier : les diplômes accrochés au mur, le bureau couvert de papier divers dans un ordre parfois approximatif, le terminal pour la carte vitale, la table d’auscultation. La seule différence notable était la présence d’étriers sur cette dernière. Elle me fit m’asseoir devant le bureau et commença par un long questionnaire, prenant scrupuleusement des notes. Les questions étaient assez banales : elles portaient sur mes allergies, ma pratique du sport, le fait que j’ai ou non de l’asthme. En résumé, il s’agissait d’un rendez-vous médical comme j’en avais déjà connu.

- Très bien. Je pense avoir toutes les informations nécessaires. Veuillez vous déshabiller je vous prie, je vais vous ausculter.
- Entièrement ?
- Complètement je vous prie.

J’avais eu le léger espoir, complètement infondé, de pouvoir garder mes sous-vêtements. Au vu de ce qu’elle allait observer, c’était assez idiot. Elle commença par prendre ma mesure et mon poids. Je la vis tiquer légèrement et aller chercher un mètre ruban pour mesurer mon tour de hanches, mon tour de ventre, et mon tour de poitrine.

- Vous devriez vous mettre au sport, jeune fille. Cela n’a rien d’inquiétant, mais il est important de faire attention à son poids, surtout à votre âge.
- Oui madame.

Je baissai la tête, un peu honteuse.

- Ne bougez pas, je vais faire une palpation.

A ceux qui fantasment dessus, se faire palper la poitrine pour vérifier l’absence de grosseurs n’a rien d’agréable. Elle avait beau être une femme, elle ne se montra pas douce pour autant.

- Parfait, tout semble en ordre. Allongez-vous sur la table, les pieds dans les étriers je vous prie.

Je m’exécutai, mise très mal à l’aise. Voulant donner le change, je fis de mon mieux pour ne rien laisser paraître. Elle déplaça un tabouret, s’assit entre mes cuisses, et mit des gants. Je la sentis palper mes lèvres, les ouvrir, et observer. Elle parut surprise.

- Tiens ? Vous êtes vierge ?
- Oui madame.226


Re : location contre service - emmanolife - 12-02-2021

Elle n'est pourtant pas farouche, mais elle est encore vierge. Quel âge a-t-elle ? 18 ans ? Elle est peut-être moche... Smile


Re : location contre service - pinmaritime108 - 13-02-2021

- Avez-vous déjà eu un comportement à risque ? Je parle par exemple de sodomie sans préservatif ou d’usage de seringue hors du milieu médical ?
- Bien sûr que non !

J’étais outrée ! Elle me demandait littéralement si j’étais une fille de mauvaise vie.

- Bon, dans ce cas je ne pense pas que la batterie de tests pour les IST soit nécessaire. Je vais vous prescrire une pilule contraceptive à prendre quotidiennement. La régularité est le fondement de son efficacité, alors soyez attentive. Vous pouvez vous rhabiller.

J’allai remettre mes vêtements tandis qu’elle griffonnait l’ordonnance. Je pense que les médecins prennent des cours spéciaux en fac pour mal écrire.

- Ne tardez pas à aller la chercher : certaines pharmacies ont des stocks fluctuants. De quand datent vos dernières règles ?
- Elle se sont finies samedi matin.
- Parfait ! Vous pouvez commencer à la prendre dès ce soir. Je vous conseille cependant d’attendre un cycle complet avant toute relation non protégée : le premier mois, la protection n’est pas optimale. Ah oui, et ne vous inquiétez pas s’il y a des effets secondaires mineurs.
- Des effets secondaires ? Qu’entendez-vous par là ?
- Cela dépend des personnes. Souvent c’est une prise de poitrine modérée, parfois rien du tout. Vous verrez, mais revenez me voir si cela ne va pas.
- Merci madame.

Elle me raccompagne à la porte et alla chercher Damien qui s’enquit du résultat.

- Aucun soucis, j’ai pu lui prescrire. Fais juste attention : rien à signaler, elle est saine, mais elle a l’air féconde
- J’en ferai bon usage, ne t’en fais pas. Merci beaucoup Jeanne, à la prochaine !

Sur le chemin du retour, ces mots résonnaient dans ma tête. Bon usage ? Féconde ? Je n’étais pas une pouliche bon sang ! Damien s’arrêta en route devant une pharmacie pour que je puisse aller chercher ma plaquette de pilule. Je sentis chez lui un certain empressement, mais il ne dit rien. Ce n’est qu’une fois rentrés à l’appartement qui s’exprima.

- Prends-la dès ce soir. Cette nuit tu dors avec moi.


J’étais surprise. Il y avait dans sa voix une note de désir, d’envie refoulée. Je fus plus surprise encore quand je sentis naître au creux de mes reins comme une envolée de papillons. L’humidité qui naissait en moi ne laissait aucune place au doute : j’aimais me sentir désirée, convoitée. Ce soir j’allais devenir une femme et à l’appréhension se mêlait une impatience que jamais je n’aurais soupçonnée. CHAPITRE 6: Une première fois inoubliable


Il avait des affaires à traiter dont il n’avait pas pu s’occuper dans l’après-midi. Il parti donc, me laissant seule à l’appartement. Je me serais bien mise au travail, mais après seulement une demi-journée de cours, si l’on pouvait appeler ça des cours, je n’avais pas grand-chose à faire. J’aurais certainement mieux fait de me préparer à l’année à venir, de voir comment étaient organisés les transports en commun, tout plein de petites choses utiles qui me maqueraient par la suite si je ne m’en occupais pas tout de suite. Ça oui, j’aurais dû, mais je n’avais pas le cœur à ça.
Il faut avouer qu’à 18 ans et quelques mois, j’étais curieuse, comme toutes les filles de cet âge. Évidemment il y a les fantasmes, les peurs, les attentes et les interrogations. Chez moi tout se bousculait sans que rien ne prenne vraiment l’ascendant. Je me disais que si j’étais vraiment une fille « bien », pure et innocente, j’aurais dû me lamenter intérieurement de ce qui allait immanquablement d’arriver. Ce n’est pourtant pas ce que j’avais en tête. J’étais déchirée. D’une part ma tête me disait que c’était un mauvais moment à passer, un sacrifice cruel mais nécessaire ; d’autre part mes hanches me disaient que le temps ne passait décidément pas si vite que ça et qu’elles avaient hâte que le soir vienne. Mon imagination aussi vagabondait : comment était-il donc sous ses vêtements ? Le rêve érotique que j’avais fait il y avait quelques nuits me revint alors. Bon, il n’y avait pas à tortiller, j’avais envie, c’était vrai.

Je tournai en rond, me mettait sur YouTube pour mater une vidéo, l’interrompait, cherchai quelque chose sans savoir quoi. En fait j’étais comme un lion en cage. La trotteuse de ma montre avait tout de l’escargot anémique, un peu comme pendant ces cours de physique interminables du lycée. Je reçu alors un texto de Damien :

- Va prendre une douche et habille-toi. Une jupe, un débardeur, et rien d’autre.

Le message était plutôt court, sec. J’étais surprise.

- Rien d’autre ?
- Rien.

Ces quelques mots sur l’écran de mon portable donnait corps à l’objet de mon attente. J’allai fouiller dans mes affaires pour y choisir une jupe et un débardeur. Je les comparai, les évaluai, me demandant quel serait le meilleur accord. Maintenant je j’y pense, j’y mis peut-être autant de temps qu’à choisir mes vêtements pour mon premier rendez-vous. Cela me fit du bien : rien de tel que quelque chose sur quoi se concentrer. Je finis par opter pour une jupe plissée écossaise et un débardeur de coton noir très simple.

La douche fut un vrai bonheur. L’eau bien chaude était parfaite pour se détendre et se défaire de la tension qui m’habitait. Je me dis alors que c’était probablement pour cela qu’il me l’avait demandé et le bénis intérieurement. Je sortis de la douche, me séchai, et cherchai du regard mes sous-vêtements par la force de l’habitude. Je me repris et enfilai la jupe puis le débardeur. L’effet était étrange. Sentir le tissu à même la peau en des endroits qui n’en ont pas l’habitude donnait une étonnante impression de nudité, paradoxalement plus forte encore que lorsque j’étais réellement nue. La jupe plissée, très souple et mobile, ne demandait qu’à se retrousser tandis que le débardeur me moulait la poitrine laissant très clairement apparaître la forme de mes tétons. Le seul fait de l’enfiler en avait d’ailleurs provoqué un léger durcissement.

Je l’attendis encore pendant plus d’une heure avant qu’il ne rentre, assez tard. J’allai l’accueillir à l’entrée et son visage fatigué s’illumina aussitôt qu’il me vit. Son regard, allant de bas en haut, marqua une pause discrète mais visible lorsque son regard se posa sur ma poitrine.

- Je suppose que tu préfères manger à la maison.

La seule idée de sortir dans cette tenue me fit brutalement rougir. Cela le fit rire et il s’approcha de moi. Il posa la main sur ma hanche, me dominant d’une bonne tête, et me toisant d’un air légèrement dominateur. Je ne su pas quoi de son odeur légèrement musquée, de son assurance, ou de quelque autre chose provoqua ma réaction, mais je sentis ma poitrine pousser et mes tétons aller chercher à percer le tissu du débardeur.Il ne manqua pas de le voir, fit monter doucement sa main le long de mes hanches jusqu’à poser la main en coupole sur mon sein, comme pour le soupeser.

- Je vois que tu m’as obéis.
- Bien sûr.
- C’est bien.

Je cru qu’il allait m’embrasser à nouveau. Il se pencha un peu ; je fermai les yeux, tendant les lèvres, mais il se retira sans m’offrir les siennes. J’avais déjà pris goût au baisers, je n’aurais pas dit non à un autre.

La soirée fut étrange par bien des égards. Malgré ma tenue, elle se passa très normalement. Nous partageâmes un repas tout simple et allâmes discuter un peu au salon, comme nous l’avions fait de par le passé. J’essayais de voir où il posait les yeux, mais je n’arrivai pas à le surprendre en train de me déshabiller du regard. C’était comme une sorte de jeu du chat et de la souris, sauf que la souris avait furieusement envie de se faire attraper !

L’heure de se coucher vint enfin. Il me prit par la main et m’emmena vers la chambre. Il m’y fit entrer puis ferma la porte derrière moi, sans allumer la lumière. La pièce était plongée dans un noir profond, je n’y voyais rien. Je sentis cependant ses mains dans mon dos se poser sur mes hanches. Je me figeai alors, tendue et impatiente. Il déposa sur la base de ma nuque un baiser qui me fit frissonner de plaisir. Ses mains remontèrent de long de mes côtes, retroussant ce faisant mon débardeur. Je levai les bras pour le laisser faire, si bien qu’il ne tarda pas à atteindre puis dépasser ma poitrine. Il n s’y arrêta cependant pas, préférant d’abord me déshabiller.

Ses mains revinrent alors à mes seins qu’il prit avec douceur, soupesa dans un premier temps, comme pour mieux en évaluer la forme, puis caressa et les pressant doucement. Je sentais que mon sillon était plus inondé qu’après une pluie d’automne.
Il vint se coller à moi, glissa ses mains sous la ceinture de ma jupe dont il fit sauter le bouton. Avec un peu d’aide, elle tomba au sol. J’avais beau ne rien y voir, je savais que j’étais maintenant entièrement nue et lui entièrement habillée. Me sentir ainsi à lui, à sa merci, ne faisait qu’accentuer mon trouble et mon désir. J’étais cependant figée, incapable d’agir. Je ne savais pas quoi faire, j’avais peur de faire une gaffe, et ce que je ressentais était si bon que je ne voulais rien gâcher.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 13-02-2021

Je le sentis venir se coller contre moi, ses hanches contre les miennes. J’étais plus que prête, tout à lui quand il le voudrait. C’est là que j’entendis son téléphone sonner. Il l’avait oublié dans sa poche. Il grogne d’énervement et de frustration, visiblement en colère d’avoir été interrompu. Je vis dans la lumière de l’écran de son portable son visage se décomposer.

- Merde merde merde merde merde !


Sans dire un mot il s’enfuit de l’appartement, me laissant seule, nue, et terriblement frustrée. CHAPITRE 6: L'heure de passer à table
L’idée me vint bien de me faire plaisir toute seule vu que Damien ne semblait pas devoir revenir rapidement, mais c’eût été un peu comme se faire un macdo par dépit après l’annulation par texto d’un repas de Saint Valentin dans un resto romantique : oui on mange, mais c’est sans plaisir, sans désir, et ça vous reste sur l’estomac. Ce fut donc très déçue que j’allai me coucher. Vous allez me trouver d’une honnêteté sans faille, et je devrai en convenir, mais moi qui avait caressé l’espoir d’esquiver ce passage obligé, j’étais fermement décidée maintenant à payer ma part de loyer.
Je ne revis pas Damien pendant plusieurs jours. Je devais apprendre plusieurs années plus tard qu’une bêtise humaine à l’autre bout du globe allait mettre très sérieusement en danger la santé de son entreprise et qu’il lui avait fallu réagir dans l’instant. Et vous savez quoi ? Ce furent presque une semaine qui passa bien mieux qu’on aurait pu le croire. Une fois le moment de tension et de désir passé, et une bonne nuit de sommeil aidant, la reprise des cours m’occupa l’esprit. Je travaillais tranquillement, étais à l’aise matériellement, dans l’ensemble la vie était belle. La seule chose qui me rappelait ma situation était la sonnerie de mon téléphone, réglé à 21h, pour me rappeler la nouvelle habitude que je devais prendre. Heureusement que j’avais réglé ce réveil, sinon jamais je n’y aurais songé !

Ce fut vendredi après-midi, à mon retour de la fac, que je retrouvai Damien. Il était installé dans un fauteuil du salon en train de lire le journal. L’image tenait presque du cliché : il ne manquait plus que la pipe et le chien dormant à ses pieds. Il leva les yeux, me sourit, posa son journal et vint m’embrasser. Je lui tendis les lèvres sans faire de manière. Je fus cependant surprise de sentir ses mains venir saisir mon arrière train, sans manières lui non plus. Je n’avais jamais eu de copain, et ce genre de familiarité était nouveau pour moi, mais j’allais vite y prendre goût.

- Je crois que je te préférerais sans ce jean.
- Est-ce que je dois aller me changer ?
- Je pense que je vais pérenniser la règle : jupe et pas de sous-vêtements à la maison.

J’aurais pu rétorquer. Ce n’était pas sur notre contrat. Cela ne me vint pas à l’esprit. J’étais heureuse de sentir ses mains à nouveau et j’avais envie de les sentir plus encore, donc cela m’allait très bien.

- Est-ce que je dois aller me changer ?
- Ce serait bien si tu le faisais tout de suite.

Avec un sourire je quittai ses bras pour rejoindre ma chambre. Il eut la délicatesse de ne pas m’y suivre. Le jean vola vers la chaise à vêtements (vous savez, celle sur laquelle va retomber tout ce qui est mis mais ne vas pas tout de suite au sale) et ma culotte alla traîner au pied de mon lit. Ma chemise échoua sur la même chaise et mon soutif… devinez où ! Je repris la jupe plissée qui avait avant à peine servi, l’ajustai, et allai chercher un haut ad-hoc. Je ressenti à nouveau au contact de la jupe sur mon cul nu cette étrange sensation de nudité, plus forte encore que quand je ne portais pas de jupe. Un simple tee-shirt ample et gris fit l’affaire pour le haut. J’avais plus sexy, mais il était bien confortable.



Re : location contre service - pinmaritime108 - 13-02-2021

Je quittai ma chambre pour aller le retrouver. Quand il me vit son sourire illumina aussitôt son visage. Il me pris dans ses bras comme lorsque j’étais arrivée, m’embrasse à nouveau, et ses mains vinrent saisir mes fesses en passant sous la jupe. Je les aimais ses mains : elles étaient larges, puissantes, un peu rugueuses mais très douces dans leurs mouvements. Il y avait toujours cette force qui ne cherche pas à s’étaler.

- Tu n’as rien du tout là-dessous.
- Ce n’était pas ce que tu voulais ?
- Si, et j’en suis ravi.

Il m’embrassa à nouveau avant que je puisse répondre et sa main glissa entre mes cuisses pour effleurer mon sillon. La réaction fut immédiate : c’était l’aqua alta ! Je suis de ces femmes dont le désir suit plus ou moins le cycle mensuel et là… l’envie était à fleur de peau.

- Tu me sembles bien prête, dis-moi.

Je rougis de gêne et plongeai le visage contre son torse. C’était indéniable mais le dire aussi crûment avait quelque chose de légèrement humiliant, comme si j’étais juste un objet entre ses mains. Pourtant cette seule idée accentuait d’autant plus mon désir.
Sans que je ne puisse réagir, il me souleva soudain, m’assit sur le bord de la grande table de la salle à manger, et défit d’un geste rapide la ceinture de son pantalon. C’était une grande et lourde table de chêne cerclée de métal, le genre qui ne bougerait qu’avec une équipe de déménageurs bien costauds. Je fus surprise en sentant le froid du bois verni sous mes fesses nues. La position était sans équivoque : assise sur le bord de la table, les cuisses grandes ouvertes, et entre elles Damien qui faisait maintenant descendre au sol son boxer.

Mon regard s’arrêta sur son membre viril. Ça, pour être viril il n’y avait pas tromperie sur la marchandise. Je n’aurais pu donner de chiffre, n’étant pas de celles qui ont besoin de tout mesurer, mais il y avait de quoi satisfaire une femme. Le sexe était long, légèrement courbé sur sa gauche (je me rappelle m’être longtemps demandé si c’était comme ça pour tous les hommes) et d’une belle épaisseur. Cela n’avait rien des horreurs surdimensionnées qu’on trouve parfois sur internet, mais disons que Damien était plutôt dans la moyenne supérieure. Je fis plus attention encore à cette lourde paire de testicules qui pendaient et me fascinaient. J’ai trouvé trouvé cela plus excitant que le sexe lui-même, ne me demandez par pourquoi.

Sans plus de parole, prenant son sexe d’une main et écartant mes lèvres de l’autre, il avança le bassin pour faire glisser en moi un gland rougeâtre et de belles dimensions. Cette sensation était vraiment divine. Je me souviens encore de ce membre qui glisse en moi. Il ne fit qu’une très légère pause avant de déchirer mon hymen. Je poussai un petit cri de douleur qui le fit s’arrêter, le temps que cela se dissipe. L’excitation aidant, il n’eût pas à attendre longtemps. Il me saisit alors les hanches et vint sans précipitation glisser tout entier en moi. Je gardai les yeux sur ce sexe qui disparaissait entre mes lèvres, ébahie de le voir ainsi disparaître tout entier. Le plaisir était incroyable, tellement meilleur que mes plaisirs solitaires. Jamais je n’aurais imaginé que cela pu être aussi bon. Il finit sa course en pressant avec insistance mais toujours sans trop de force son gland contre mon col, l’ultime seuil de mon intimité.

Commença alors un long et lent mouvement de vas et vient. Son sexe, par sa taille, frottait sur mon clitoris tout au long de son trajet et s’il n’avait pas maintenu mes hanches, je me serais pas mal baladée sur la table. Je gémis sans retenu et jouis rapidement, sans que cela ne semble le ralentir ou modifier sa course. Lui-même ne dura pas longtemps, seulement quelques minutes. Après des mois d’abstinence, son endurance avait été fortement réduite. Il gémit au moment de jouir, pressant avec force son gland contre mon col et m’arrachant un nouvel orgasme. Je sentis alors son sexe tressauter en moi alors qu’il projetait avec un grognement animal de longs et puissants jets d’une semence épaisse.

Nous restâmes un peu dans cette position. A moitié allongée en arrière, appuyée sur les coudes, j’étais haletante. Lui désenflait sans se presser et reprenait son souffle. Il n’avait pas été très sportif, mais il semblait devoir quand même récupérer. Je fus celle qui finit par briser le silence :

- Ce sera comme ça à chaque fois que je ne porterai pas de sous-vêtement ?
- C’est une possibilité.
- Je pense que je vais réduire ma garde-robe alors !


Après une pause nous éclatâmes tous les deux de rire. CHAPITRE 7: De découverte en découverte


Première découverte découverte des détails techniques du sexe auxquels on ne pense pas du tout dans ses fantasmes d’adolescente :
- mais… ça sort ?!
- bien sûr. Où voulais-tu donc que ça aille ?
- bah… au fond, non ?

Il éclata de rire, un rire joyeux, léger, un qui ne me fit pas me sentir bête comme il aurait pu le faire.

- une toute petite partie oui, mais là il y en a trop. Et si j’étais toi j’irais me nettoyer.

La sensation était vraiment bizarre. Je ne dirais pas désagréable, juste bizarre. Je n’avais aucune envie de tacher la table alors je m’enfuis, la main sur le sexe, en direction des toilettes. Ce fut après le tour de la salle de bain. Je revins vers lui un peu plus fraîche. Le fier membre était désormais plu réduit, et pendait sagement. Damien avait pris le temps de le nettoyer et de l’essuyer. J’arrivai au moment où il remontait son pantalon.

- il y en avait beaucoup ! Il y en a toujours autant ?
- ça dépend des situations, ça dépend des hommes.

Le ton était badin. Il pris le temps de m’expliquer certaines choses qui me manquaient. Sa voix douce et grave était comme un cocon qui m’entourait et me réconfortait. Il m’embrasse à nouveau et laissa sa main caresser mes fesses avec désinvolture. J’avais à peine découvert le sexe, et j’adorais.

Le week-end fut plus calme : il avait accumulé beaucoup de stress mental et physique au cours de la semaine, et moi j’avais déjà du travail. Nous mangeâmes ensemble, prirent le temps de discuter un peu, mais il n’y eut pas plus d’action. Je pris très vite l’habitude de rester sans sous-vêtement. C’était plutôt agréable une fois la première étape passée. J’avais juste un peu mal aux seins. Je me demandais si cela avait à voir avec le sexe, mais je ne voyais vraiment pas pourquoi. Les cours ne reprenaient que mardi. C’est à ce moment là que je pris à nouveau un soutif. Soyons sincères : se balader sans c’est agréable, mais ne pas en avoir dans la rue, surtout quand elle n’est pas vraiment petite, c’est une très bonne façon de se faire harceler par tous les gros lourds. Ce fut alors ma surprise : il me paraissait un peu petit. Je du changer d’accroche pour l’agrafe, ce que je n’avais jamais fait. Mes pensées au cours de la journée me dirigèrent vers la bonne réponse : ma pilule commençait déjà à faire effet.

Cette idée me travailla pas mal tout au long de la journée et, une fois rentrée, ce fut avec plaisir que j’abandonnai soutif et culotte. Je choisis même un débardeur plutôt moulant, d’autant plus maintenant que j’avais pris un peu de poitrine, qui me mettait plutôt en valeur. Pour le bas une jupe ample et mi-longue, m’arrivant juste au-dessus du genou, ferait parfaitement l’affaire. En étudiante studieuse et sérieuse, je me mis sagement au travail dès mon changement effectué. Je n’avais jamais vraiment été une élève modèle, mais là je sentais très clairement la différence de difficulté avec le lycée, et si je ne m’accrochais pas tout de suite, l’année allait sérieusement être compromise. Je ne me voyais pas rentrer à la maison en disant à mes parents que j’avais échoué par fainéantise.

Pour moi qui n’y étais pas encore habituée, le mouvement du débardeur contre ma poitrine avait tendance à garder mes tétons bien dressés et mon envie présente. C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’entendis la clef tourner dans la serrure de la porte d’entrée. Le temps avait passé, il était presque 20h, pas loin de l’heure de dîner. J’allais sans doute m’y essayer cette fois-ci. Les plats cuisinés de Damien étaient bon, aucun doute, mais un peu de produits frais ne me feraient pas de mal, sinon j’allais prendre du poids comme lui.
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Re : location contre service - pinmaritime108 - 21-02-2021

J’allai à grandes enjambées vers l’entrée, ravie de le retrouver, et mon élan fut stoppé par la présence d’un autre homme, d’un âge similaire, derrière lui. Cet inconnu était grand, mince, ses cheveux gris et courts étaient disciplinés. Il portait un costard-cravate noir plutôt élégant et des chaussures de cuir que je n’aurais pas pu me payer en y mettant toutes mes économies, certes maigres. En me voyant, l’homme esquissa un sourire discret. La forme de sa bouche indiquait qu’il ne devait pas être du genre à rire tous les jours.

- Bonsoir Louise, je te présente Charles de Robespierre, un collègue. Charles, voici Louise, ma compagne.

Il me tendit la main.

- Enchanté Louise, vous pouvez m’appeler Charles.
- Oh… je vous prie de m’excuser, Damien ne m’avait pas prévenu. Je suis enchantée de même.

Si l’homme avait parfaitement pu voir la forme de ma poitrine, il avait eu la délicatesse de ne pas y arrêter son regard. Damien nous installa au salon pour discuter un peu. Je m’éclipsai pour aller chercher des boissons, et surtout pour ne plus m’exposer ainsi. Damien arriva peu après à ma suite dans la cuisine et me pelota les fesses un peu brusquement. Il avait mis de la musique dans le salon, du jazz à un niveau réduit mais qui serait suffisant pour couvrir nos voix si nous chuchotions, ce que je fis.

- Damien ! Je suis à poil là-dessous !
- Oh oui, et j’adore ça.

Toujours collé dans mon dos je sentis l’une de ses mains remonter sous mon débardeur pour jouer avec mon sein. Celui-ci réagit immédiatement et je du retenir un gémissement de plaisir.

- Mais il peut tout voir !
- Pas tout Louise, tu es habillée.
- À peine !
- Tu es à moi, toute à moi.

Sa voix était chargée de désir, et j’en avais aussi envie, terriblement envie. Si Charles n’avait pas été là, je lui aurais sans doute sauté dessus, mais là ça me gênait.

- Je ne veux pas qu’il me voit.

Ma voix était implorante, il me répondit avec force et assurance.

- Tu vas revenir avec les boissons et tu seras seins nus.

Ce n’était pas un ton qui prêtait à la discussion. J’étais toute chamboulée et il reparti avant que je ne puisse réagir. Je restai là, dans la cuisine, devant le plateau d’apéritifs et de boissons. Jamais je ne l’aurai fait auparavant. Je n’étais pas spécialement pudique, mais c’était un inconnu, et on parlait de mon intimité. Il y avait dans la voix de Damien une puissance, une autorité qui me donnait envie de lui obéir. Je pris mon courage à deux mains, retirai difficilement mon débardeur et le posai sur le dossier d’une chaise. Je pris alors le plateau, respirai à nouveau profondément, et revins vers le salon.

- Désirez-vous boire quelque chose ?


Cette fois Charles regarda directement ma poitrine. J’aurais voulu la cacher, mais le plateau m’entravait les bras. Il y avait dans les yeux de Damien un éclat de désir et de fierté qui me fit comprendre que pour la première fois de ma vie je faisais cela pour lui, pas pour moi. CHAPITRE 8: La prise en main

- C’est bon Louise, tu peux poser le plateau.

Je me penchai, posai le plateau sur la table base en verre, et restai là, perdue, incapable de savoir quoi faire. C’était le regard de Charles qui me perturbait le plus. Il n’était pas comme comme celui de Damien, chargé de désir. Charles était froid et calculateur. Devant lui j’avais plutôt l’impression d’être une génisse qu’on estime pour voir ce qu’on peut en tirer. Ce fut Damien qui me sauva.

- Merci Louise, tu peux te retirer.

Je partis vers ma chambre sans demander mon reste. A peine la porte fermée, j’allai chercher de quoi m’habiller plus chaudement : des sous-vêtements, un jean, et un pull ample. Je pris tout ce qui pouvait servir à me dissimuler aux yeux de Charles si je devais le recroiser. La chose n’arriva d’ailleurs pas ; l’homme prit congé environ 30 minutes plus tard. Je fus soulagée d’entendre la porte d’entrée se refermer. Damien vint alors toquer à ma porte.

- Louise ? Je peux entrer ?

Je ne répondis pas. J’avais repris mes études pour détourner mon attention vers autre chose. Je l’avais entendu, bien sûr, mais je n’y avais pas vraiment prêté attention. Il ouvrit la porte et vint vers moi, m’entourant de ses bras en restant dans mon dos. Il avait cette force douce, cette odeur d’homme, tout ce qu’il fallait pour m’apaiser.

- Tu ne sembles pas avoir aimé.
- Il était si froid.
- Oui, c’est un gestionnaire, pas trop un humain. Je savais qu’il ne montrerait pas de désir.
- J’aurais encore préféré.
- Vraiment ?

Il me leva, me retourna pour lui faire face, et m’embrassa très doucement, avec une tendresse qui me fit fondre.
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Re : location contre service - pinmaritime108 - 22-02-2021

- Pourquoi as-tu fait ça ?
- Je suis si fier de toi.
- Tu ne me réponds pas.
- Si justement. Je suis si fier de t’avoir qui j’ai envie de le faire savoir à d’autres.
- Oui mais, comme ça ?
- Et pourquoi pas ? Tu m’appartiens après tout.

Alors ça, ça n’avait jamais été stipulé dans le contrat. L’idée était pourtant assez attrayante. Il y avait là une sorte d’abandon, une façon de profiter tout en pouvant se dire que ce n’est pas notre faute, que nous ne sommes pas aux commandes. Je sentis ses mains descendre sous mes hanches pour saisir et peloter mes fesses. C’est fou comme ses mains pouvaient me faire de l’effet. Il commença à défaire le bouton de mon jean, puis il fit passer ses doigts sous la ceinture, saisit mon jean et ma culotte, et les fit descendre tous les deux d’un coup sur mes chevilles. Il se redressa pour m’embrasser à nouveau. Je profitai de ses baisers tout en tortillant mes chevilles pour me débarrasser du tissu qui les entravait.Vinrent ensuite mon pull, mon tee-shirt, mon soutif.
Je ne restais pas inactive pour autant, et avec une envie grandissante je me mis à défaire les boutons de sa chemise pour le déshabiller. Il m’aida et bien vite nous nous retrouvâmes tous nus dans ma chambre.
Pour la première fois je le regardai tout nu. Non, il n’était pas spécialement appétissant physiquement. Il y avait tout d’abord sa bedaine, trop grosse, sa pilosité trop marquée, et son âge commençait véritablement à se voir. Je n’eus pas plus de temps de l’observer : il me poussa et je tombai à la renverse, sur le dos, sur mon lit. Il vint s’allonger sur moi, se tenant sur les mains pour ne pas m’écraser. Son sexe trouva tout de suite son chemin et il glissa en moi sans plus de cérémonie. Il m’écrasait de son poids, de sa force. Ce n’était pas vraiment agréable cette fois. Je me sentais entièrement à sa merci. Il vint me peloter la poitrine tout en commençant un mouvement de vas et vient lent et ample. Même si mon coeur n’y était pas vraiment, mon corps, lui, réagit immédiatement. Je sentis le plaisir m’inonder et il me fit jouir sans difficulté. Lorsqu’il m’entendit crier de plaisir il s’arrêta et se retira. J’en voulais plus, j’étais frustrée à nouveau. Je grognais de le sentir se retirer alors que lui n’avait pas fini.

- A quatre pattes !

C’était un ordre, court et sec. J’obéis sans discuter.

- La tête contre le lit. Creuse le dos, cambre-toi.

J’ignorais ce qu’il voulait mais j’obéis. D’abord par curiosité, ensuite parce que son ton n’invitait pas au dialogue. Je sentis le lit se soulever alors qu’il le quittait, et il partit de la pièce. Surprise, je restai en position. De là où j’étais, je ne pouvais rien voir. Il revint bientôt, me tir par les hanches pour me positionner au bord du lit, et il glissa en moi. La position était idéale pour une pénétration, et il saisit fermement mes hanches au moment où, d’un fort coup de hanches, il projeta son gland contre mon col. Son coup me coupa le souffle et j’eusse été projetée en avant s’il ne m’avait pas fermement retenue. Je ressentis une très légère douleur mais surtout un plaisir intense.

- Alors, tu aimes ça ?
- Oh oui !
- Tu en veux encore ?
- Oui !

Nouveau coup de hanches, aussi puissant. J’en tremblais de plaisir.

- Tu connais cette position ?
- La levrette ?
- Oui, et tu sais pourquoi ça s’appelle ainsi ?
- Parce que je suis positionnée comme une chienne ?
- Et tu aimes ça ?

Nouveau coup de hanches.

- Oui !
- Et tu aimes être une chienne ?

Coup de hanches.

- J’adore !

Je le sentis alors se pencher sur le côté, ramasser quelque chose posé sur le lit et revenir sur moi. Il passa autour de mon cou un collier de cuir. J’allais m’indigner lorsqu’il reprit ses mouvements, mais cette fois il les enchaînait à l’envie. L’orgasme vint vite, dura longtemps, et fut terriblement fort. Il finit par s’arrêter, me laissant pantelante.