03-04-2021, 03:36 PM
Le voyage me permit de retrouver mes esprits. La Bretagne, son air pur, ses embruns, son vent revigorant, sa nature verdoyante ! La maison était vide. Cette fois je pris le temps d’appeler bien fort et d’écouter pour voir si l’eau coulait, histoire d’éviter une autre bévue. Personne. Je fis le tour du frigo, autant pour en voir le contenu que pour lire les messages qu’on s’y laissait. Parfait ! Des petites courses, un bisou à Saiorse qui s’ennuyait à mourir à l’accueil du salon de son esthéticienne, et je rentrai pour me mettre aux fourneaux. Je m’étais entraînée sur quelques plats : c’était l’occasion de faire plaisir à ma famille.
Maman fut la première à rentrer, maugréant sur l’état de la route, comme souvent. Papa la suivit de peu, les yeux vissés sur son journal. Loïc fut le dernier. Il était resté prendre l’apéro avec des collègues. Ma cuisine ne valait ni celle de maman ni celle de papa, mais Loïc reconnu que c’était correct, et venant de lui je savais que c’était un compliment. Je leur racontai ma mésaventure de la veille. Ils se regardèrent d’un ton entendu. Papa alla chercher son violon, maman un tambourin, et Loïc me donna le bras. Je l’eus ma danse ! Je réussis même ce soir là à ne rien renverser. J’aimerais vous en dire tellement plus. C’est le genre de moment qu’il faut vivre, et dont toute transcription ne serait qu’un pâle reflet. Je m’abstiendrai donc et me contenterai de vous dire qu’on a bien ri, bien dansé, et que nous nous sommes séparés fatigués et heureux.
Je me retrouvai seule dans ma chambre, complètement claquée. Je vidai grossièrement mon sac, pris ma pilule, et au dodo !
CHAPITRE 19: Des chaleurs bien malvenues
Je me réveillai en sueur en plein milieu de la nuit. J’avais fait un rêve vraiment très coquin dont l’histoire disparaissait déjà de mon esprit mais qui ne m’avait pas laissée de marbre. J’avais envie, très envie. Un coup d’œil rapide à mon portable me renseigna vite : presque 4h30 du matin. La maison était silencieuse, à l’exception des ronflements coordonnés de mes parents. Même dans le sommeil ils s’entendaient bien. Éclairée par une lune presque pleine régnant sur un ciel sans nuage, ma chambre avait pris un aspect éthéré. Je me redressai dans mon lit. J’avais sommeil, mais pas envie de dormir. J’étais énervée, excitée. Je sentais mon pyjama me gêner. Vivre avec Damien m’avait donné certaines habitudes, et ce vêtement de nuit me semblait maintenant superflux, presque irritant. Je m’en débarrassais et me sentis tout de suite un peu mieux.
Il ne faisait pas froid dans la maison, pourtant je me sentais bien pointer. J’avais envie de Damien. En fait non : j’avais envie d’un homme. Mon esprit se reporta sur la dernière fois que lui et moi nous avions fait un gros câlin ; grossière erreur : j’en avais encore plus envie maintenant. A cette heure-ci je me doutais bien qu’il dormait, impossible de le joindre. De toutes façons il était sur Paris ; il n’allait certainement pas prendre la voiture pour venir à moi. Quand bien même il le ferait, il ne serait ici que dans plusieurs heures, et j’avais envie maintenant. Je descendis à la cuisine pour me faire un verre de lait chaud, cela m’apaiserait sûrement. J’étais sur le point d’ouvrir le frigo quand j’entendis des pas dans les escaliers. Je me cachai tout de suite dans l’ombre de l’armoire. J’étais seins nus et en petite culotte, pas l’état dans lequel on aime être surprise. C’était Loïc qui avait apparemment la même idée que moi. Il était juste en boxer, les cheveux en bataille. Il essayait visiblement de ne pas faire de bruit, mais lui et moi nous n’avions pas exactement le même gabarit. Bien cachée, je ne pu m’empêcher de le dévorer du regard. Il avait un cul à tomber, un beau petit cul qu’on voudrait mordiller et tripoter. Son dos n’était pas en reste : bien large et musclé, mais pas de ces muscles de « sportifs » de salle de sport : c’était un corps forgé par le travail. Lorsqu’il repartit je humai son odeur. Elle n’était pas boisée comme celle de Damien, mais elle était un peu musquée, un peu brute. Je sentis ma culotte s’inonder un peu plus. Je commençai à m’imaginer les cuisses ouvertes devant lui avant de me reprendre. C’était mon frère, bordel !
Je pris mon verre de lait chaud et remontai dans ma chambre. Mon envie ne se calmait pas, pire encore, elle s’accentuait. Saisissant la plaquette de pilules, je compris mon erreur : elle ressemblait bien à la mienne, mais à bien y regarder elle ne l’était pas. Les pilules, plus petites et de taille différentes, m’étaient bien connues. Il s’agissait d’une plaquette de la pilule spéciale femelle que m’avait donné Damien. J’étais en chaleur, impossible de le nier. J’avais envie, de plus en plus. Je pris mon téléphone et envoyai un texto à Damien, paniquée. Il devait m’aider et vite. Et moi je devais tenir. Mais plus le temps passai et plus les images salaces s’accumulaient dans mon esprit.
Je me débarrassai de ma culotte, la jetai dans un coin, et entrepris de me satisfaire manuellement. J’étais trempée ! Le plaisir vint très vite, c’était délicieux, et les images pour illustrer mes actions me venaient sans peine en tête. Je me voyais revenue au lycée. J’étais en cours de SVT et le beau prof m’invitait à venir sur sa paillasse pour illustrer la reproduction sexuée. Il me prenait devant toute la classe. Les autres filles crevaient de jalousie, les garçons fantasmaient sur moi et moi je me faisais fécondée comme dans le livre… Mais le plaisir arrivé je compris que cela ne m’aidait pas. Il me fallait un homme, et tout de suite. Non seulement mon désir ne s’était pas calmé, mais maintenant j’étais encore plus excitée que jamais. J’essayai de me rappeler ce qu’avait dit Damien : plusieurs heures ou jusqu’à ce que la personne qui a pris la pilule ait connu un homme…
Un coup d’oeil au portable : pas de réponse de Damien et il était… 5h12 ! Merde ! Le temps ne passait vraiment pas. Un homme, il me fallait un homme. Cette idée tournait dans mon esprit jusqu’à en devenir une obsession. Je sortis de ma chambre. En tendant l’oreille je finis par percevoir un bruit très faible : il venait de la chambre de Loïc. En m’approchant à pas de loup je finis par comprendre. Par la porte entre-ouverte je pouvais voir un porno qui passait sur son ordinateur. Lui regardait sans se toucher, tout du moins je ne voyais pas de mouvement, mais cela m’excita d’avantage. Les parents dormaient dans leur chambre à l’autre bout de la maison, et ils avaient le sommeil lourd. J’entrai sur la pointe des pieds et refermai la porte derrière moi. Loïc entendit la porte se fermer, réduit d’un coup la fenêtre, coupant le son, et se retourna vers moi. Son boxer était déformé par une belle érection qui me mettait plus encore l’eau à la bouche.
Moitié chuchotant :
- Louise ?! Mais qu’est-ce que tu fous là ?
- Je me sens seule, comme toi.
J’avais tellement envie que je ne pensais plus à rien d’autre. Voir son regard revenir sans cesse à ma poitrine, voir un peu plus bas, me plaisait beaucoup. Il voulait visiblement dire quelque chose, mais semblait hypnotisé par mon corps.
- C’est con qu’on s’amuse chacun dans son coin, non ?
- T’es ma sœur quand même !
- Je suis aussi, et surtout, une femme.
Je m’avançai vers lui, la lumière de l’écran m’éclairant mieux.
- J’ai très envie, pas toi ?
Il se tourna instinctivement vers l’écran de son ordinateur, sans doute un peu coupable.
- Bah si, mais toi…
- Je ne te plaît pas ?
Il eût l’honnêteté de me regarder des pieds à la tête avant de répondre.
- Sincèrement si, beaucoup. Mais t’es ma sœur quand même.
J’avançai vers lui et coupait son écran, me penchant au-dessus de lui au passage et venant effleurer son visage avec ma poitrine. Il ne se recula pas. Sans cette lumière, les volets étant fermés, la pièce se retrouva plongée dans une obscurité totale.
- Dans le noir, je suis juste une femme, non ?
- Un peu oui, mais…
Je lui pris la main et la posa sur mon sein. Ce fut le déclic. Il commença à me le caresser, jouant volontiers avec mon téton. Je gémis doucement de plaisir. Enfin ! J’en avait tellement envie que ça m’en faisait presque mal. Je sentis ensuite sa bouche, puis sa langue, se poser sur mon autre sein. J’étais aux anges. Il avait à l’évidence vraiment très envie. Les préliminaires ne durèrent que quelques minutes avant qu’il ne me pousse sur le lit, en levrette. Je me positionnai bien, comme Damien me l’avait appris. Je le sentis guider son sexe en moi. Il glissa sans mal, me faisant ronronner de plaisir. Les deux mains saisissant fermement mes hanches, il commença un mouvement plus brutal, plus animal. Je pris son oreiller pour étouffer mes cris de plaisir. Il était moins bien bâti que Damien, mais beaucoup plus vigoureux. Je sentais à chaque avancée sa bourse venir taper sur mon pubis.
Mon orgasme ne tarda pas. Et il continuait, vigoureusement, régulièrement. Le plaisir ne se calmait pas tant qu’il maintenait la cadence. C’était si fort que j’en avais du mal à respirer. Un second orgasme vint un peu plus tard. Le troisième commençait tout juste à pointer le bout de son nez quand je le sentis se crisper. Pressant son sexe de toutes ses forces au fond de moi, et m’arrachant un grognement de plaisir, il se mit à jouir. Jet après jet, je sentais sa semence m’envahir, calmant enfin le feu qui me brûlait de l’intérieur.
Toujours planté en moi, je l’entendis me dire d’une petite voix :
- Louise ?
- Oui ?
- J’ai joui.
- Je sais, je l’ai senti.
- Je suis désolé.
- Pourquoi ? C’est ce que je voulais.
CHAPITRE 20: Erreurs et conséquences
Nous restâmes quelques temps dans cette position, dans le silence, jusqu’à ce que je le sente rétrécir. Ses mains toujours sur mes hanches, mon cul toujours offert, les hormones se calmaient et nos esprits s’éclaircissaient. La pulsion animale passée, nous ne savions que dire, ni l’un ni l’autre. Il fut le premier à prendre la parole.
- Je… je vais me retirer et m’essuyer.
- Moi aussi.
Je le sentis effectivement se retirer et ses pas le menèrent à la salle de bain. Je me dépêchais pour ma part en direction des toilettes. Sur ce point il était moins généreux que Damien, mais je restais assise sur le trône. Je n’avais pas envie de le croiser. J’étais honteuse : c’était moi qui l’avais cherché, indéniablement, et lui avait essayé de me repousser avant de succomber à la tentation. J’aurais voulu lui en vouloir, c’eût été tellement plus simple, mais je ne pouvais nier l’évidence. J’avais peur de sortir, peur de croiser son regard. Qu’allait-il ressentir ? De l’envie ? Du dégoût ? Du reproche ? Dans tous les cas il me faudrait bien assumer mes responsabilités. Il y avait aussi Damien : je l’avais trompé. Notre couple avait beau être bâti sur des bases discutables, j’avais très clairement violé le contrat. Il serait parfaitement en droit de le révoquer.
Je finis par sortir. Loïc avait quitté la salle de bain et avait rejoint sa chambre. Sa porte était entrouverte, la lumière toujours coupée. J’hésitai longuement à entrer, puis finis par retourner à ma chambre. Je pris mon portable pour écrire un long texto à Damien. Je lui y expliquai tout ce qui s’était passé, les raisons de ce qui s’était passé, et j’y présentai mes excuses. Je restai là, à regarder mon portable, à attendre sa réponse. La fatigue fut trop forte. Sans m’en rendre compte, je m’endormis, téléphone à la main. C’est la lumière du jour qui me réveilla. Je me mis aussitôt en quête du portable qui avait glissé sous l’oreiller. Il était 10h passées. Loïc était déjà au travail, papa et maman sans doute au marché. Damien avait répondu.
Tu as commis une faute. Je comprends que cela vienne d’une erreur, mais tu as tout de même rompu le contrat. Tu seras tout de même la bienvenue, et j’effacerai l’ardoise, si tu te plies à ces trois punitions :
1) plus de pilule contraceptive jusqu’à tes prochaines règles : assume ton comportement de chienne en chaleur
2) deux pilules spéciales ce soir avant de te coucher : à toi de voir si tu peux te contenir
3) une visite chez un médecin de ma connaissance la semaine prochaine
Le message datait de plus de deux heures. Il allait croire que j’hésitais, ou même que je ne voulais pas lui répondre. Je mis ma main sur mon ventre. Pour la première condition, le risque était clair : me retrouver mère avant la fin de ma première année de fac… peut-être même de mon frère. Je savais bien qu’il y avait des solutions pour pallier à des débuts de grossesse non désirée, mais en aurais-je le courage si je découvrais que j’accueillais la vie ? C’était sans doute la plus dure des trois conditions, tant les conséquences pouvaient être lourdes. J’hésitai longuement. Il était toujours possible de tricher avec Damien, dans le pire des cas. Pourtant je ne le voulais pas.
La seconde condition était une très dure mise à l’épreuve. J’avais cédé avec une seule pilule, alors avec deux ? Les effets étaient-ils cumulatifs ? Je me doutais que, derrière, Damien voulait probablement en profiter pour tester un nouveau dosage en m’utilisant comme cobaye. Et si j’échouais à nouveau ? Dans ce cas la première condition allait sans doute devenir caduque de toutes façons. Quelque part c’était presque souhaitable : cela me libérait d’une décision très difficile.
Pour la troisième condition, elle me semblait couler de source : quelques tests après des rapports non protégés avec une personne qui lui était inconnue, cela me semblait parfaitement sain et normal. Il voulait aussi se protéger, je ne pouvais pas lui en vouloir de s’assurer de ma bonne santé également.
Je finis par lui répondre « oui », ce à quoi je n’eus pas d’autre réponse. La chose était claire, et Damien n’était pas du genre à maintenir une conversation jugée inutile. La journée durant j’essayais de me changer les idées, que ce fût par une grande balade ou par le tour des quelques copines qui habitaient encore au village. La plupart étaient parties pour faire leurs études, comme moi, et toutes n’étaient pas aussi attachées que moi au granit rose battu par les vents. Loïc fit deux heures supplémentaires et ne rentra que pour le dîner. Ne pas le croiser permit de repousser l’échéance. Il me fallu bien lui faire face à table. Il se montra enjoué, comme toujours, mais s’il réussi à donner le change aux parents, je sentais que c’était forcé. Il évitait de croiser mon regard et ses yeux revinrent plusieurs fois sur ma poitrine avant qu’il ne se reprenne, chose qu’il n’avait jamais faite avant. Nous eûmes droit au film du samedi soir, cette fois un vieux western dans lequel on se flinguait à tour de bras. Ce fut ensuite la direction des chambres, après le brossage de dents. Je pris ma plaquette de pilules, en sortis deux, hésitai un moment, puis après un long soupir les avala bien vite. Je me mis au lit, espérant sans trop y croire que ma journée me donnerait assez sommeil pour contrecarrer mes pulsions. Je m’endormis très vite, mais à nouveau je commençai à faire un rêve plus qu’érotique. J’en fus tirée par des coups à ma porte. Ils n’étaient pas forts, mais j’avais le sommeil léger cette nuit. A mi-voix j’invitai la personne à entrer. Ce fut Loïc qui se présenta, fermant la porte derrière lui. Il était en tee-shirt et en boxer, juste éclairé par la Lune.
- Il faut qu’on parle, je peux m’asseoir ?
Je lui montrai ma chaise tout en me redressant pour m’asseoir dans mon lit. J’avais une culotte et un tee-shirt moi aussi, et j’étais bien contente de les avoir mis : en me redressant je sentis bien le tissu frotter sur mes tétons bien durs. Je sentais mes ovaires danser la samba mais j’essayais de rester impassible en apparence. Après un silence, il reprit la parole.
- Pour hier, j’aurais pas dû…
- Attends ! C’est pas toi, c’est moi. Je veux dire, c’est moi qui suis venue à toi, c’est moi qui t’ai allumé.
- J’aurais dû te repousser.
- N’essaye pas de tout prendre sur toi, ce n’est pas juste. C’est moi, j’en avais très envie.
- Mais… t’es pas amoureuse de moi, hein ?
- Non ! Enfin, je veux dire que je t’aime, comme un frère, mais hier c’était vraiment physique. Ça ne t’arrive jamais d’avoir vraiment très envie ?
Maman fut la première à rentrer, maugréant sur l’état de la route, comme souvent. Papa la suivit de peu, les yeux vissés sur son journal. Loïc fut le dernier. Il était resté prendre l’apéro avec des collègues. Ma cuisine ne valait ni celle de maman ni celle de papa, mais Loïc reconnu que c’était correct, et venant de lui je savais que c’était un compliment. Je leur racontai ma mésaventure de la veille. Ils se regardèrent d’un ton entendu. Papa alla chercher son violon, maman un tambourin, et Loïc me donna le bras. Je l’eus ma danse ! Je réussis même ce soir là à ne rien renverser. J’aimerais vous en dire tellement plus. C’est le genre de moment qu’il faut vivre, et dont toute transcription ne serait qu’un pâle reflet. Je m’abstiendrai donc et me contenterai de vous dire qu’on a bien ri, bien dansé, et que nous nous sommes séparés fatigués et heureux.
Je me retrouvai seule dans ma chambre, complètement claquée. Je vidai grossièrement mon sac, pris ma pilule, et au dodo !
CHAPITRE 19: Des chaleurs bien malvenues
Je me réveillai en sueur en plein milieu de la nuit. J’avais fait un rêve vraiment très coquin dont l’histoire disparaissait déjà de mon esprit mais qui ne m’avait pas laissée de marbre. J’avais envie, très envie. Un coup d’œil rapide à mon portable me renseigna vite : presque 4h30 du matin. La maison était silencieuse, à l’exception des ronflements coordonnés de mes parents. Même dans le sommeil ils s’entendaient bien. Éclairée par une lune presque pleine régnant sur un ciel sans nuage, ma chambre avait pris un aspect éthéré. Je me redressai dans mon lit. J’avais sommeil, mais pas envie de dormir. J’étais énervée, excitée. Je sentais mon pyjama me gêner. Vivre avec Damien m’avait donné certaines habitudes, et ce vêtement de nuit me semblait maintenant superflux, presque irritant. Je m’en débarrassais et me sentis tout de suite un peu mieux.
Il ne faisait pas froid dans la maison, pourtant je me sentais bien pointer. J’avais envie de Damien. En fait non : j’avais envie d’un homme. Mon esprit se reporta sur la dernière fois que lui et moi nous avions fait un gros câlin ; grossière erreur : j’en avais encore plus envie maintenant. A cette heure-ci je me doutais bien qu’il dormait, impossible de le joindre. De toutes façons il était sur Paris ; il n’allait certainement pas prendre la voiture pour venir à moi. Quand bien même il le ferait, il ne serait ici que dans plusieurs heures, et j’avais envie maintenant. Je descendis à la cuisine pour me faire un verre de lait chaud, cela m’apaiserait sûrement. J’étais sur le point d’ouvrir le frigo quand j’entendis des pas dans les escaliers. Je me cachai tout de suite dans l’ombre de l’armoire. J’étais seins nus et en petite culotte, pas l’état dans lequel on aime être surprise. C’était Loïc qui avait apparemment la même idée que moi. Il était juste en boxer, les cheveux en bataille. Il essayait visiblement de ne pas faire de bruit, mais lui et moi nous n’avions pas exactement le même gabarit. Bien cachée, je ne pu m’empêcher de le dévorer du regard. Il avait un cul à tomber, un beau petit cul qu’on voudrait mordiller et tripoter. Son dos n’était pas en reste : bien large et musclé, mais pas de ces muscles de « sportifs » de salle de sport : c’était un corps forgé par le travail. Lorsqu’il repartit je humai son odeur. Elle n’était pas boisée comme celle de Damien, mais elle était un peu musquée, un peu brute. Je sentis ma culotte s’inonder un peu plus. Je commençai à m’imaginer les cuisses ouvertes devant lui avant de me reprendre. C’était mon frère, bordel !
Je pris mon verre de lait chaud et remontai dans ma chambre. Mon envie ne se calmait pas, pire encore, elle s’accentuait. Saisissant la plaquette de pilules, je compris mon erreur : elle ressemblait bien à la mienne, mais à bien y regarder elle ne l’était pas. Les pilules, plus petites et de taille différentes, m’étaient bien connues. Il s’agissait d’une plaquette de la pilule spéciale femelle que m’avait donné Damien. J’étais en chaleur, impossible de le nier. J’avais envie, de plus en plus. Je pris mon téléphone et envoyai un texto à Damien, paniquée. Il devait m’aider et vite. Et moi je devais tenir. Mais plus le temps passai et plus les images salaces s’accumulaient dans mon esprit.
Je me débarrassai de ma culotte, la jetai dans un coin, et entrepris de me satisfaire manuellement. J’étais trempée ! Le plaisir vint très vite, c’était délicieux, et les images pour illustrer mes actions me venaient sans peine en tête. Je me voyais revenue au lycée. J’étais en cours de SVT et le beau prof m’invitait à venir sur sa paillasse pour illustrer la reproduction sexuée. Il me prenait devant toute la classe. Les autres filles crevaient de jalousie, les garçons fantasmaient sur moi et moi je me faisais fécondée comme dans le livre… Mais le plaisir arrivé je compris que cela ne m’aidait pas. Il me fallait un homme, et tout de suite. Non seulement mon désir ne s’était pas calmé, mais maintenant j’étais encore plus excitée que jamais. J’essayai de me rappeler ce qu’avait dit Damien : plusieurs heures ou jusqu’à ce que la personne qui a pris la pilule ait connu un homme…
Un coup d’oeil au portable : pas de réponse de Damien et il était… 5h12 ! Merde ! Le temps ne passait vraiment pas. Un homme, il me fallait un homme. Cette idée tournait dans mon esprit jusqu’à en devenir une obsession. Je sortis de ma chambre. En tendant l’oreille je finis par percevoir un bruit très faible : il venait de la chambre de Loïc. En m’approchant à pas de loup je finis par comprendre. Par la porte entre-ouverte je pouvais voir un porno qui passait sur son ordinateur. Lui regardait sans se toucher, tout du moins je ne voyais pas de mouvement, mais cela m’excita d’avantage. Les parents dormaient dans leur chambre à l’autre bout de la maison, et ils avaient le sommeil lourd. J’entrai sur la pointe des pieds et refermai la porte derrière moi. Loïc entendit la porte se fermer, réduit d’un coup la fenêtre, coupant le son, et se retourna vers moi. Son boxer était déformé par une belle érection qui me mettait plus encore l’eau à la bouche.
Moitié chuchotant :
- Louise ?! Mais qu’est-ce que tu fous là ?
- Je me sens seule, comme toi.
J’avais tellement envie que je ne pensais plus à rien d’autre. Voir son regard revenir sans cesse à ma poitrine, voir un peu plus bas, me plaisait beaucoup. Il voulait visiblement dire quelque chose, mais semblait hypnotisé par mon corps.
- C’est con qu’on s’amuse chacun dans son coin, non ?
- T’es ma sœur quand même !
- Je suis aussi, et surtout, une femme.
Je m’avançai vers lui, la lumière de l’écran m’éclairant mieux.
- J’ai très envie, pas toi ?
Il se tourna instinctivement vers l’écran de son ordinateur, sans doute un peu coupable.
- Bah si, mais toi…
- Je ne te plaît pas ?
Il eût l’honnêteté de me regarder des pieds à la tête avant de répondre.
- Sincèrement si, beaucoup. Mais t’es ma sœur quand même.
J’avançai vers lui et coupait son écran, me penchant au-dessus de lui au passage et venant effleurer son visage avec ma poitrine. Il ne se recula pas. Sans cette lumière, les volets étant fermés, la pièce se retrouva plongée dans une obscurité totale.
- Dans le noir, je suis juste une femme, non ?
- Un peu oui, mais…
Je lui pris la main et la posa sur mon sein. Ce fut le déclic. Il commença à me le caresser, jouant volontiers avec mon téton. Je gémis doucement de plaisir. Enfin ! J’en avait tellement envie que ça m’en faisait presque mal. Je sentis ensuite sa bouche, puis sa langue, se poser sur mon autre sein. J’étais aux anges. Il avait à l’évidence vraiment très envie. Les préliminaires ne durèrent que quelques minutes avant qu’il ne me pousse sur le lit, en levrette. Je me positionnai bien, comme Damien me l’avait appris. Je le sentis guider son sexe en moi. Il glissa sans mal, me faisant ronronner de plaisir. Les deux mains saisissant fermement mes hanches, il commença un mouvement plus brutal, plus animal. Je pris son oreiller pour étouffer mes cris de plaisir. Il était moins bien bâti que Damien, mais beaucoup plus vigoureux. Je sentais à chaque avancée sa bourse venir taper sur mon pubis.
Mon orgasme ne tarda pas. Et il continuait, vigoureusement, régulièrement. Le plaisir ne se calmait pas tant qu’il maintenait la cadence. C’était si fort que j’en avais du mal à respirer. Un second orgasme vint un peu plus tard. Le troisième commençait tout juste à pointer le bout de son nez quand je le sentis se crisper. Pressant son sexe de toutes ses forces au fond de moi, et m’arrachant un grognement de plaisir, il se mit à jouir. Jet après jet, je sentais sa semence m’envahir, calmant enfin le feu qui me brûlait de l’intérieur.
Toujours planté en moi, je l’entendis me dire d’une petite voix :
- Louise ?
- Oui ?
- J’ai joui.
- Je sais, je l’ai senti.
- Je suis désolé.
- Pourquoi ? C’est ce que je voulais.
CHAPITRE 20: Erreurs et conséquences
Nous restâmes quelques temps dans cette position, dans le silence, jusqu’à ce que je le sente rétrécir. Ses mains toujours sur mes hanches, mon cul toujours offert, les hormones se calmaient et nos esprits s’éclaircissaient. La pulsion animale passée, nous ne savions que dire, ni l’un ni l’autre. Il fut le premier à prendre la parole.
- Je… je vais me retirer et m’essuyer.
- Moi aussi.
Je le sentis effectivement se retirer et ses pas le menèrent à la salle de bain. Je me dépêchais pour ma part en direction des toilettes. Sur ce point il était moins généreux que Damien, mais je restais assise sur le trône. Je n’avais pas envie de le croiser. J’étais honteuse : c’était moi qui l’avais cherché, indéniablement, et lui avait essayé de me repousser avant de succomber à la tentation. J’aurais voulu lui en vouloir, c’eût été tellement plus simple, mais je ne pouvais nier l’évidence. J’avais peur de sortir, peur de croiser son regard. Qu’allait-il ressentir ? De l’envie ? Du dégoût ? Du reproche ? Dans tous les cas il me faudrait bien assumer mes responsabilités. Il y avait aussi Damien : je l’avais trompé. Notre couple avait beau être bâti sur des bases discutables, j’avais très clairement violé le contrat. Il serait parfaitement en droit de le révoquer.
Je finis par sortir. Loïc avait quitté la salle de bain et avait rejoint sa chambre. Sa porte était entrouverte, la lumière toujours coupée. J’hésitai longuement à entrer, puis finis par retourner à ma chambre. Je pris mon portable pour écrire un long texto à Damien. Je lui y expliquai tout ce qui s’était passé, les raisons de ce qui s’était passé, et j’y présentai mes excuses. Je restai là, à regarder mon portable, à attendre sa réponse. La fatigue fut trop forte. Sans m’en rendre compte, je m’endormis, téléphone à la main. C’est la lumière du jour qui me réveilla. Je me mis aussitôt en quête du portable qui avait glissé sous l’oreiller. Il était 10h passées. Loïc était déjà au travail, papa et maman sans doute au marché. Damien avait répondu.
Tu as commis une faute. Je comprends que cela vienne d’une erreur, mais tu as tout de même rompu le contrat. Tu seras tout de même la bienvenue, et j’effacerai l’ardoise, si tu te plies à ces trois punitions :
1) plus de pilule contraceptive jusqu’à tes prochaines règles : assume ton comportement de chienne en chaleur
2) deux pilules spéciales ce soir avant de te coucher : à toi de voir si tu peux te contenir
3) une visite chez un médecin de ma connaissance la semaine prochaine
Le message datait de plus de deux heures. Il allait croire que j’hésitais, ou même que je ne voulais pas lui répondre. Je mis ma main sur mon ventre. Pour la première condition, le risque était clair : me retrouver mère avant la fin de ma première année de fac… peut-être même de mon frère. Je savais bien qu’il y avait des solutions pour pallier à des débuts de grossesse non désirée, mais en aurais-je le courage si je découvrais que j’accueillais la vie ? C’était sans doute la plus dure des trois conditions, tant les conséquences pouvaient être lourdes. J’hésitai longuement. Il était toujours possible de tricher avec Damien, dans le pire des cas. Pourtant je ne le voulais pas.
La seconde condition était une très dure mise à l’épreuve. J’avais cédé avec une seule pilule, alors avec deux ? Les effets étaient-ils cumulatifs ? Je me doutais que, derrière, Damien voulait probablement en profiter pour tester un nouveau dosage en m’utilisant comme cobaye. Et si j’échouais à nouveau ? Dans ce cas la première condition allait sans doute devenir caduque de toutes façons. Quelque part c’était presque souhaitable : cela me libérait d’une décision très difficile.
Pour la troisième condition, elle me semblait couler de source : quelques tests après des rapports non protégés avec une personne qui lui était inconnue, cela me semblait parfaitement sain et normal. Il voulait aussi se protéger, je ne pouvais pas lui en vouloir de s’assurer de ma bonne santé également.
Je finis par lui répondre « oui », ce à quoi je n’eus pas d’autre réponse. La chose était claire, et Damien n’était pas du genre à maintenir une conversation jugée inutile. La journée durant j’essayais de me changer les idées, que ce fût par une grande balade ou par le tour des quelques copines qui habitaient encore au village. La plupart étaient parties pour faire leurs études, comme moi, et toutes n’étaient pas aussi attachées que moi au granit rose battu par les vents. Loïc fit deux heures supplémentaires et ne rentra que pour le dîner. Ne pas le croiser permit de repousser l’échéance. Il me fallu bien lui faire face à table. Il se montra enjoué, comme toujours, mais s’il réussi à donner le change aux parents, je sentais que c’était forcé. Il évitait de croiser mon regard et ses yeux revinrent plusieurs fois sur ma poitrine avant qu’il ne se reprenne, chose qu’il n’avait jamais faite avant. Nous eûmes droit au film du samedi soir, cette fois un vieux western dans lequel on se flinguait à tour de bras. Ce fut ensuite la direction des chambres, après le brossage de dents. Je pris ma plaquette de pilules, en sortis deux, hésitai un moment, puis après un long soupir les avala bien vite. Je me mis au lit, espérant sans trop y croire que ma journée me donnerait assez sommeil pour contrecarrer mes pulsions. Je m’endormis très vite, mais à nouveau je commençai à faire un rêve plus qu’érotique. J’en fus tirée par des coups à ma porte. Ils n’étaient pas forts, mais j’avais le sommeil léger cette nuit. A mi-voix j’invitai la personne à entrer. Ce fut Loïc qui se présenta, fermant la porte derrière lui. Il était en tee-shirt et en boxer, juste éclairé par la Lune.
- Il faut qu’on parle, je peux m’asseoir ?
Je lui montrai ma chaise tout en me redressant pour m’asseoir dans mon lit. J’avais une culotte et un tee-shirt moi aussi, et j’étais bien contente de les avoir mis : en me redressant je sentis bien le tissu frotter sur mes tétons bien durs. Je sentais mes ovaires danser la samba mais j’essayais de rester impassible en apparence. Après un silence, il reprit la parole.
- Pour hier, j’aurais pas dû…
- Attends ! C’est pas toi, c’est moi. Je veux dire, c’est moi qui suis venue à toi, c’est moi qui t’ai allumé.
- J’aurais dû te repousser.
- N’essaye pas de tout prendre sur toi, ce n’est pas juste. C’est moi, j’en avais très envie.
- Mais… t’es pas amoureuse de moi, hein ?
- Non ! Enfin, je veux dire que je t’aime, comme un frère, mais hier c’était vraiment physique. Ça ne t’arrive jamais d’avoir vraiment très envie ?