03-04-2021, 11:47 AM
Je me pointai à l’heure dite et attendis l’arrivée d’Aurore. La fac était vide et silencieuse, mis à part quelques bruits de pas qui résonnaient au loin. Il s’agissait probablement des administratifs, mais peu m’importait. Aurore arriva avec un peu de retard, rien de méchant, mais pour moi qui étais plutôt du genre à cheval sur la ponctualité, cela me fit tiquer. Elle avait le même genre de tenue que moi, ce qui me rassura quant à mes choix.
- Alors, t’es prête à t’enjailler ?
- A me quoi ?
- A t’éclater, ma petite ingénue !
Je hochais la tête. Je n’eus pas le temps de dire autre chose : elle me prit la main et m’entraina à sa suite. Aurore était plutôt du genre fine et sportive, et elle allongeait les jambes me forçant presque à trottiner derrière elle. Heureusement le chemin n’était pas bien long : à peine quelques centaines de mètres. Elle finit par s’arrêter devant une porte isolée cise dans un grand mur lisse. C’était l’exemple même de la porte de service. Quelques coup secs et un grand gaillard vint nous ouvrir. Il était brun, plutôt mince, et avait un tee-shirt arborant un manchot rigolo et un texte en anglais que je n’eus pas le temps de déchiffrer. Il semblait connaître Aurore : il s’effaça tout de suite avant qu’elle ne lui rentre dedans, m’emmenant à sa suite dans un défilé de couloirs. Je me demandais où aurait lieu la fête : ce n’étaient que des salles informatiques avec des garçons et des filles fiévreusement penchés sur leur écran.
Je finis par me retrouver dans une grande salle pleine de portables et de câbles où une foule d’étudiants discutaient par groupes de 3 ou 4 autour de machines qui ronronnaient. Les fenêtres avaient été ouvertes mais il faisait tout de même bien chaud. Elle me dirigea jusqu’à un garçon un peu plus âgé que moi qui semblait donner des directives ou des conseils à ceux qui venaient le voir.
- Bonjour Luca, je te présente Louise.
- Salut Louise ! C’est toujours agréable de voir une nouvelle tête.
- C’est une noob totale. Je me suis dit que tu pourrais la déniaiser.
Là mes yeux se firent ronds. Déniaiser ?! Ah mais non ! Déjà Damien s’est était déjà occupé, et puis même s’il était mignon je n’étais pas là pour ça, et enfin je n’en avais pas envie. Il dû comprendre en me voyant parce qu’il éclata de rire.
- C’est ta première fois à une install party, n’est-ce pas ?
- Bah oui… en fin je veux dire que je l’ai déjà fait, mais pas comme ça…
- Détends-toi. Ici on compare et on installe(bla bla bla)
Le reste fut du langage d’informaticien. Je m’étais retrouvée à une soirée de jeux en réseau sans internet et d’installation d’un truc genre window mais gratuit. Ils n’avaient pas l’air méchants, mais je ne laissai personne toucher à mon PC. A la télévision on parle bien assez de tous les virus et logiciels espions, je n’allais pas donner toutes mes données personnelles à des inconnus.
Pour la danse c’était mort. Pour la musique, il fallait aimer celle des jeux vidéo (certaines sont pas mal en fait). J’étais vraiment déçue.
Heureusement, Luca me prit sous son aile et je passai une soirée plutôt agréable. A bien y regarder il était plutôt mignon comme garçon. A peine deux ou trois centimètres de plus que moi, brun, les yeux noisette rieurs, le sourire toujours aux lèvres. Visiblement il ne donnait jamais d’ordre : les autres venaient d’eux-même à lui. C’était une sorte de leader naturel, il avait un charisme indéniable. Il y avait un détail aussi : contrairement à beaucoup de garçons, son regard était fixé dans le mien, ou se baladait parfois dans mes cheveux. Lui ne passait pas son temps entre mes yeux et ma poitrine. C’était reposant.
Nous discutâmes de tout et de rien, de la fac, de la vie étudiante. Je lui parlais de mon logement chez l’habitant sans préciser les détails du contrat ou leur application. Il était à la fois discret et curieux, juste ce qu’il fallait. Je ne vous ferai pas un dessin, je craquais doucement sur lui à mesure que la soirée avançait. Ce fut pourtant lui qui finit par me faire remarquer l’heure tardive et m’invita à rentrer chez moi pour ne pas rater le train du lendemain. Malgré des jérémiades de plusieurs participants, il insista même pour me raccompagner jusqu’à la porte de mon immeuble afin que je ne sois pas seule dans les rues de Paris à une heure très avancée de la nuit.
Il fut in gentleman jusqu’au bout. Je n’aurais vraiment pas été mécontente s’il m’avait volé un baiser, mais non. Il me souhaita simplement une bonne fin de soirée et s’en fut. J’étais d’humeur très romantique en rentrant dans ma chambre. Je m’endormis le sourire aux lèvres.
Je ne m’endormis même que trop bien ! Je me réveillai en sursaut le lendemain matin, ayant oublié de régler mon réveil. Il me restait à peine le temps de me lever et de courir après le train. Je me mis à fourrer à la va-vite mes affaires dans un grand sac, que ce fussent mes vêtements, affaires de toilettes ou ma pilule qui traînait sur ma table de chevet. Les escaliers furent descendus quatre à quatre et après une course qui me permit de sauter in extremis dans un métro en partance, j’arrivai finalement à la gare avec la très confortable avance de 5 minutes. 2 bonnes minutes passées à trouver comment composter ce satané billet dans ses quatre put*** de sens et hop, dans le train !
- Alors, t’es prête à t’enjailler ?
- A me quoi ?
- A t’éclater, ma petite ingénue !
Je hochais la tête. Je n’eus pas le temps de dire autre chose : elle me prit la main et m’entraina à sa suite. Aurore était plutôt du genre fine et sportive, et elle allongeait les jambes me forçant presque à trottiner derrière elle. Heureusement le chemin n’était pas bien long : à peine quelques centaines de mètres. Elle finit par s’arrêter devant une porte isolée cise dans un grand mur lisse. C’était l’exemple même de la porte de service. Quelques coup secs et un grand gaillard vint nous ouvrir. Il était brun, plutôt mince, et avait un tee-shirt arborant un manchot rigolo et un texte en anglais que je n’eus pas le temps de déchiffrer. Il semblait connaître Aurore : il s’effaça tout de suite avant qu’elle ne lui rentre dedans, m’emmenant à sa suite dans un défilé de couloirs. Je me demandais où aurait lieu la fête : ce n’étaient que des salles informatiques avec des garçons et des filles fiévreusement penchés sur leur écran.
Je finis par me retrouver dans une grande salle pleine de portables et de câbles où une foule d’étudiants discutaient par groupes de 3 ou 4 autour de machines qui ronronnaient. Les fenêtres avaient été ouvertes mais il faisait tout de même bien chaud. Elle me dirigea jusqu’à un garçon un peu plus âgé que moi qui semblait donner des directives ou des conseils à ceux qui venaient le voir.
- Bonjour Luca, je te présente Louise.
- Salut Louise ! C’est toujours agréable de voir une nouvelle tête.
- C’est une noob totale. Je me suis dit que tu pourrais la déniaiser.
Là mes yeux se firent ronds. Déniaiser ?! Ah mais non ! Déjà Damien s’est était déjà occupé, et puis même s’il était mignon je n’étais pas là pour ça, et enfin je n’en avais pas envie. Il dû comprendre en me voyant parce qu’il éclata de rire.
- C’est ta première fois à une install party, n’est-ce pas ?
- Bah oui… en fin je veux dire que je l’ai déjà fait, mais pas comme ça…
- Détends-toi. Ici on compare et on installe(bla bla bla)
Le reste fut du langage d’informaticien. Je m’étais retrouvée à une soirée de jeux en réseau sans internet et d’installation d’un truc genre window mais gratuit. Ils n’avaient pas l’air méchants, mais je ne laissai personne toucher à mon PC. A la télévision on parle bien assez de tous les virus et logiciels espions, je n’allais pas donner toutes mes données personnelles à des inconnus.
Pour la danse c’était mort. Pour la musique, il fallait aimer celle des jeux vidéo (certaines sont pas mal en fait). J’étais vraiment déçue.
Heureusement, Luca me prit sous son aile et je passai une soirée plutôt agréable. A bien y regarder il était plutôt mignon comme garçon. A peine deux ou trois centimètres de plus que moi, brun, les yeux noisette rieurs, le sourire toujours aux lèvres. Visiblement il ne donnait jamais d’ordre : les autres venaient d’eux-même à lui. C’était une sorte de leader naturel, il avait un charisme indéniable. Il y avait un détail aussi : contrairement à beaucoup de garçons, son regard était fixé dans le mien, ou se baladait parfois dans mes cheveux. Lui ne passait pas son temps entre mes yeux et ma poitrine. C’était reposant.
Nous discutâmes de tout et de rien, de la fac, de la vie étudiante. Je lui parlais de mon logement chez l’habitant sans préciser les détails du contrat ou leur application. Il était à la fois discret et curieux, juste ce qu’il fallait. Je ne vous ferai pas un dessin, je craquais doucement sur lui à mesure que la soirée avançait. Ce fut pourtant lui qui finit par me faire remarquer l’heure tardive et m’invita à rentrer chez moi pour ne pas rater le train du lendemain. Malgré des jérémiades de plusieurs participants, il insista même pour me raccompagner jusqu’à la porte de mon immeuble afin que je ne sois pas seule dans les rues de Paris à une heure très avancée de la nuit.
Il fut in gentleman jusqu’au bout. Je n’aurais vraiment pas été mécontente s’il m’avait volé un baiser, mais non. Il me souhaita simplement une bonne fin de soirée et s’en fut. J’étais d’humeur très romantique en rentrant dans ma chambre. Je m’endormis le sourire aux lèvres.
Je ne m’endormis même que trop bien ! Je me réveillai en sursaut le lendemain matin, ayant oublié de régler mon réveil. Il me restait à peine le temps de me lever et de courir après le train. Je me mis à fourrer à la va-vite mes affaires dans un grand sac, que ce fussent mes vêtements, affaires de toilettes ou ma pilule qui traînait sur ma table de chevet. Les escaliers furent descendus quatre à quatre et après une course qui me permit de sauter in extremis dans un métro en partance, j’arrivai finalement à la gare avec la très confortable avance de 5 minutes. 2 bonnes minutes passées à trouver comment composter ce satané billet dans ses quatre put*** de sens et hop, dans le train !