03-04-2021, 11:45 AM
J’obéis, écartai les cuisses et retroussai ma jupe sous le regard du garçon. Je ne sais pas pourquoi, mais me faire observer comme ça avait quelque chose d’émoustillant, comme quand ça avait été Charles. Je ne voulais pas pour autant le lui montrer. Je pris donc le lubrifiant, en badigeonnais l’oeuf, et me mis en devoir de le mettre en position. Il glissa sans mal, sous le regard attentif de l’observateur. Maintenant, impossible de le retirer sans le petit bâton aimanté de Damien. Le garçon récupéra l’écrin, le bâton de lubrifiant, et se remit au travail comme si de rien n’était. Moi j’étais sidérée, incapable de reprendre le travail. D’abord je le sentais bien en moi, ensuite la situation était surréaliste. L’heure de cours ne tarda pas à se finir. Je le vis partir sans un mot et ne devais plus le revoir, excepté en se croisant ponctuellement dans les couloirs ou dans certains cours.
Lorsque je me levai pour sortir de l’amphi, je sentis l’œuf bouger en moi. Il bougeait à chaque mouvement de hanches, quand je marchai, et plus encore quand je montai ou descendais les escaliers. C’était plutôt agréable et ça me faisait penser à Damien, ce que je trouvais assez plaisant en fait. Les cours n’étaient pas longs le mercredi, et alors que je me dirigeais vers la sortie de la fac, je le sentis qui se mit à vibrer en moi. C’était une vibration douce, très agréable et légèrement stimulante. Mon téléphone vibra à son tour. C’était un message de Damien :
Les cours sont finis. Tu en as pour un peu moins de 20 minutes pour rentrer. A partir de maintenant la force de l’œuf va augmenter toutes les cinq minutes. Tu ferais mieux de ne pas tarder.
Je me souvenais très bien de ce que j’avais ressenti la première fois. Je serrai donc la main sur mon cartable de cours et je pressai le pas. Je me rendis cependant compte bien vite que trop le presser ne m’aiderait pas : cela accentuait le mouvement que l’œuf faisait au fond de moi.
J’étais en route quand je sentis la vibration se faire plus forte. Ce qui était un doux ronronnement commençait à grogner plus. Surprise, je m’arrêtai sur place à ce moment. Faisant semblant de m’intéresser à une vitrine, je laissai passer quelques instants pour m’adapter avant de reprendre ma route, à un rythme moins soutenu que je ne l’aurais voulu. Ce fut sans doute la plus longue observation de ma vie à travers la vitrine d’un cuisiniste.
J’arrivai dans mon quartier quand l’œuf reprit un peu plus de vigueur. En force 3 il était de même intensité que la première fois que je l’avais connu. Il bougeait en moi, je le sentais, et c’était assez excitant. Impossible de me calmer. Je pinçai les lèvres et avançai, essayant de garder ma contenance. Les images de la soirée, à quatre pattes et dominée par mon maître, me devenait. Voilà qui n’allait pas aider ma libido à se calmer.
J’arrivai au coin de ma rue quand la force 4 fit son apparition. Les vibrations, plus fortes, se transmettaient maintenant à travers mes hanches et me faisaient vibrer dans bien des sens. Je me sentais trempée, troublée, et je n’avançai plus qu’à petits pas, faisant attention à bien garder une trajectoire droite. Je pense que j’arrivai assez bien à donner le change. J’étais, pourtant, fortement ralentie. Je parvins enfin à la porte de mon immeuble que je refermai avec bonheur derrière moi.
C’est à ce moment précis que l’intensité augmenta encore, m’arrachant malgré moi un gémissement de plaisir. Je marchai, m’aidant des murs, et pris l’ascenseur. Sur la table de la cuisine je trouvai enfin l’outil libérateur.Il y avait un mot plié à côté. Il allait attendre ! Je me libérai vite de l’œuf et m’effondrai, épuisée. Le jouet faisait un boucan du diable à résonner sur la table. J’allai le rincer puis l’éteignis. Je nettoyais la table et mon attention se posa sur la mot. Il était bien évidemment de Damien.
Alors, tu as aimé ? Si oui, je compte t’échanger pour le week-end contre les chiennes de Guillaume. Dans le cas contraire, il y a sur ta table de chevet la même pilule que celle de dimanche. A toi de voir où va ta préférence.
CHAPITRE 17: La belle aux bois dormants
J’attrapai alors mon téléphone portable pour lui envoyer un message :
Et si je te propose un troisième choix ?
Il était en plein travail : je me doutais qu’il risquai de mettre un peu de temps à répondre. Cela m’allait plutôt bien de toutes façons. Direction la douche, j’en avais besoin ! Et puis, puisque c’est à cause de lui que j’en avais besoin, il me semblait tout naturel d’utiliser sa salle de bain. L’eau bien chaude était parfaite pour me décontracter après cette épreuve. Certes c’était excitant, mais un peu d’apaisement ne me ferait pas de mal.
Petit coup d’œil en sortant de la douche : toujours rien. Je pris donc le temps de déjeuner, et c’est alors qu’attaquais un yaourt aux fruits (fraises pour les plus curieux) que mon téléphone vibra enfin. Il était probablement lui-même en pause pour déjeuner.
Je suis toujours intéressé par de nouvelles initiatives. A quoi penses-tu ?
J’ai bien aimé, mais Charles ne me tente pas vraiment. Il a vraiment un côté pervers-malsain qui ne me revient pas. Pour la pilule, il me semble qu’elle peut contrarier l’effet de ma pilule contraceptive donc c’est plutôt risqué. Et si je venais te faire une petite gâterie au travail ?
Je souriais à l’idée de la méchante érection que j’étais probablement en train de lui infliger. Il mit plusieurs minutes à répondre. Je pensais qu’il pesait probablement le pour et le contre, mais elle fut moins drôle.
Je suis actuellement à Prague pour deux jours. J’espère que tu ne pensais pas prendre la pilule tout de suite. Pour ce qui est de la gâterie, je ne dirais pas non, mais ça risque d’être compliqué.
Ah non ! Zut ! Moi qui en avais envie. S’il se met à me faire le coup de la migraine, je vais bougonner plus qu’à mon tour ! Ce n’était pas que j’étais une folle du derrière, mais le sexe c’était quand même une activité plutôt sympa, et puis ça marchait bien avec lui. Moi qui pensais rentrer ce week-end en famille… En plus je n’avais pas cours vendredi à cause d’un truc administratif optionnel (et donc zappé : j’étais une étudiante assez typique), donc je n’avais pas trop envie de rater l’occasion.
Est-ce que ça pourra attendre lundi ? Je pensais rentrer en Bretagne ce week-end ?
Bien sûr ! Pas de problème. Tant que tu es à moi au retour, ça roule.
A lui ? Aucun soucis : ça j’aimais bien. J’allais donc avoir l’appartement pour moi toute seule ce soir et le lendemain. J’aurais pu essayer d’organiser une soirée, mais vu que je ne m’y connaissais pas trop… La dernière soirée que j’avais organisé avait été une soirée pyjama et chamallows, donc je ne savais pas trop si ça comptait. Je finis par décider de passer une soirée toute simple à travailler.
Le lendemain matin fut occupé par le cours de madame Bergère. La légende voulait que c’était elle qui avait inventé l’idée de s’endormir en comptant les moutons. Elle avait un ton monocorde, une voix douce et grave, et un débit tellement régulier que la moitié des efforts à fournir pendant son cours consistaient à rester éveillée. A côté de moi, qui dodelinais de la tête, soyons sincère, une fille châtain avait la tête qui s’était posée sur la tablette de l’amphi. La bouche entrouverte, son souffle régulier et lent laissait seulement présager un entretien avec Morphée lorsqu’un fin filet de bave vint le confirmer. Je lui donnai un coup de pied léger pour qu’elle ne macule pas son bloc note. Le coup dû être par trop appuyé : elle se redressa brusquement, les yeux grand ouverts, en s’exclamant :
- Hein ? Quoi ?
- Y a-t-il un soucis mademoiselle ?
Par chance pour elle, elle avait la répartie suffisante.
- Je vous prie de m’excuser madame. Je n’ai pas bien compris ce que vous venez de dire.
- Alors jeune fille, ce sera comment, ou pardon, et non pas quoi. Ensuite pour vous adresser à moi ce sera mademoiselle, et non madame. Et je disais donc…
Je vous épargnerai le reste du discours. Tout d’abord c’était à mourir d’ennui, ensuite je ne m’en rappelle plus du tout.
Je lui montrai la commissure de ses lèvres alors qu’elle se tournai vers moi. Elle s’essuya bien vite et me sourit. Vérifiant que l’antique demoiselle ne regardait pas vers nous, bien dissimulées dans le ventre mou de l’auditoire, elle se pencha vers moi et me chuchota :
- Merci ! J’espère que je ne ronflais pas.
- Tu commençais à peine.
- Oh la honte !
Elle semblait plus vouloir en rire que de s’en cacher.
- Enchantée, moi c’est Aurore.
- Et moi Louise.
- T’es nouvelle ? Je ne me souviens pas de t’avoir vue avant.
- Je ne reste pas trop à la fin des cours, et puis en général je préfère être en haut de l’amphi.
Et se retourne pour voir un groupe d’étudiants concentrés sur leur portable, les écouteurs aux oreilles.
- Laisse-moi deviner… ils matent un porno ?
Je hochais la tête.
- Certains cours sont chiants, c’est vrai, mais quand même là il y a de l’abus.
Je suis certainement mal placée pour les critiquer puisque je ne suivis pas plus la fin du cours qu’eux. Aurore était gentille, spirituelle, et avait un côté libre et décomplexé qui te tendait pas vers le sans gêne. Elle m’invita à une soirée étudiante qui devait avoir lieu le soir même. Je découvrais seulement que les soirées étudiantes étaient le jeudi soir. Moi qui pensais partir dès la fin de l’après-midi pour mon trou de hobbit j’hésitais. Elle insista un peu, et je ne fus pas si dure à convaincre que je pouvais bien repartir le lendemain matin. Il s’agissait d’une soirée LAN organisée par les étudiants de l’école d’ingénieur toute proche. Il y aurait des garçons pas violents, de l’alcool sans type torché qui vomi partout, et tout me semblait assez soft comme départ. Elle me parla aussi d’ordinateurs, mais je zappais cette partie là. Tant qu’il y avait de la musique et que je pouvais danser, cela m’allait très bien.
Elle me donna rendez-vous le soir même à 20h30 à la sortie de la fac. Pas de dress-code, pas d’argent à apporter ni d’alcool, c’était décontracté. Apparemment il était conseillé d’apporter son ordinateur portable. Je n’avais rien compris au pourquoi du comment, mais si ça lui faisait plaisir. C’était une « install party » d’un groupe nommé Ubuntu. Vu le nom, je me disais que c’était sans doute de la musique africaine. Et s’il s’agissait d’installer l’ambiance, j’étais plus que partante !
CHAPITRE 18: Une soirée inattendue
Mes cours finissaient à 16h. J’avais donc largement le temps de rentrer chez moi pour déposer mes affaires et me préparer avant de revenir. J’optais pour quelque chose de simple : tee-shirt, col roulé, et jean. Avec ça j’allais être à l’aise pour danser. Les jupes c’est sympa, mais ça attire vite les gros lourds, et comme Damien n’était pas là, pas besoin de m’embêter.
Lorsque je me levai pour sortir de l’amphi, je sentis l’œuf bouger en moi. Il bougeait à chaque mouvement de hanches, quand je marchai, et plus encore quand je montai ou descendais les escaliers. C’était plutôt agréable et ça me faisait penser à Damien, ce que je trouvais assez plaisant en fait. Les cours n’étaient pas longs le mercredi, et alors que je me dirigeais vers la sortie de la fac, je le sentis qui se mit à vibrer en moi. C’était une vibration douce, très agréable et légèrement stimulante. Mon téléphone vibra à son tour. C’était un message de Damien :
Les cours sont finis. Tu en as pour un peu moins de 20 minutes pour rentrer. A partir de maintenant la force de l’œuf va augmenter toutes les cinq minutes. Tu ferais mieux de ne pas tarder.
Je me souvenais très bien de ce que j’avais ressenti la première fois. Je serrai donc la main sur mon cartable de cours et je pressai le pas. Je me rendis cependant compte bien vite que trop le presser ne m’aiderait pas : cela accentuait le mouvement que l’œuf faisait au fond de moi.
J’étais en route quand je sentis la vibration se faire plus forte. Ce qui était un doux ronronnement commençait à grogner plus. Surprise, je m’arrêtai sur place à ce moment. Faisant semblant de m’intéresser à une vitrine, je laissai passer quelques instants pour m’adapter avant de reprendre ma route, à un rythme moins soutenu que je ne l’aurais voulu. Ce fut sans doute la plus longue observation de ma vie à travers la vitrine d’un cuisiniste.
J’arrivai dans mon quartier quand l’œuf reprit un peu plus de vigueur. En force 3 il était de même intensité que la première fois que je l’avais connu. Il bougeait en moi, je le sentais, et c’était assez excitant. Impossible de me calmer. Je pinçai les lèvres et avançai, essayant de garder ma contenance. Les images de la soirée, à quatre pattes et dominée par mon maître, me devenait. Voilà qui n’allait pas aider ma libido à se calmer.
J’arrivai au coin de ma rue quand la force 4 fit son apparition. Les vibrations, plus fortes, se transmettaient maintenant à travers mes hanches et me faisaient vibrer dans bien des sens. Je me sentais trempée, troublée, et je n’avançai plus qu’à petits pas, faisant attention à bien garder une trajectoire droite. Je pense que j’arrivai assez bien à donner le change. J’étais, pourtant, fortement ralentie. Je parvins enfin à la porte de mon immeuble que je refermai avec bonheur derrière moi.
C’est à ce moment précis que l’intensité augmenta encore, m’arrachant malgré moi un gémissement de plaisir. Je marchai, m’aidant des murs, et pris l’ascenseur. Sur la table de la cuisine je trouvai enfin l’outil libérateur.Il y avait un mot plié à côté. Il allait attendre ! Je me libérai vite de l’œuf et m’effondrai, épuisée. Le jouet faisait un boucan du diable à résonner sur la table. J’allai le rincer puis l’éteignis. Je nettoyais la table et mon attention se posa sur la mot. Il était bien évidemment de Damien.
Alors, tu as aimé ? Si oui, je compte t’échanger pour le week-end contre les chiennes de Guillaume. Dans le cas contraire, il y a sur ta table de chevet la même pilule que celle de dimanche. A toi de voir où va ta préférence.
CHAPITRE 17: La belle aux bois dormants
J’attrapai alors mon téléphone portable pour lui envoyer un message :
Et si je te propose un troisième choix ?
Il était en plein travail : je me doutais qu’il risquai de mettre un peu de temps à répondre. Cela m’allait plutôt bien de toutes façons. Direction la douche, j’en avais besoin ! Et puis, puisque c’est à cause de lui que j’en avais besoin, il me semblait tout naturel d’utiliser sa salle de bain. L’eau bien chaude était parfaite pour me décontracter après cette épreuve. Certes c’était excitant, mais un peu d’apaisement ne me ferait pas de mal.
Petit coup d’œil en sortant de la douche : toujours rien. Je pris donc le temps de déjeuner, et c’est alors qu’attaquais un yaourt aux fruits (fraises pour les plus curieux) que mon téléphone vibra enfin. Il était probablement lui-même en pause pour déjeuner.
Je suis toujours intéressé par de nouvelles initiatives. A quoi penses-tu ?
J’ai bien aimé, mais Charles ne me tente pas vraiment. Il a vraiment un côté pervers-malsain qui ne me revient pas. Pour la pilule, il me semble qu’elle peut contrarier l’effet de ma pilule contraceptive donc c’est plutôt risqué. Et si je venais te faire une petite gâterie au travail ?
Je souriais à l’idée de la méchante érection que j’étais probablement en train de lui infliger. Il mit plusieurs minutes à répondre. Je pensais qu’il pesait probablement le pour et le contre, mais elle fut moins drôle.
Je suis actuellement à Prague pour deux jours. J’espère que tu ne pensais pas prendre la pilule tout de suite. Pour ce qui est de la gâterie, je ne dirais pas non, mais ça risque d’être compliqué.
Ah non ! Zut ! Moi qui en avais envie. S’il se met à me faire le coup de la migraine, je vais bougonner plus qu’à mon tour ! Ce n’était pas que j’étais une folle du derrière, mais le sexe c’était quand même une activité plutôt sympa, et puis ça marchait bien avec lui. Moi qui pensais rentrer ce week-end en famille… En plus je n’avais pas cours vendredi à cause d’un truc administratif optionnel (et donc zappé : j’étais une étudiante assez typique), donc je n’avais pas trop envie de rater l’occasion.
Est-ce que ça pourra attendre lundi ? Je pensais rentrer en Bretagne ce week-end ?
Bien sûr ! Pas de problème. Tant que tu es à moi au retour, ça roule.
A lui ? Aucun soucis : ça j’aimais bien. J’allais donc avoir l’appartement pour moi toute seule ce soir et le lendemain. J’aurais pu essayer d’organiser une soirée, mais vu que je ne m’y connaissais pas trop… La dernière soirée que j’avais organisé avait été une soirée pyjama et chamallows, donc je ne savais pas trop si ça comptait. Je finis par décider de passer une soirée toute simple à travailler.
Le lendemain matin fut occupé par le cours de madame Bergère. La légende voulait que c’était elle qui avait inventé l’idée de s’endormir en comptant les moutons. Elle avait un ton monocorde, une voix douce et grave, et un débit tellement régulier que la moitié des efforts à fournir pendant son cours consistaient à rester éveillée. A côté de moi, qui dodelinais de la tête, soyons sincère, une fille châtain avait la tête qui s’était posée sur la tablette de l’amphi. La bouche entrouverte, son souffle régulier et lent laissait seulement présager un entretien avec Morphée lorsqu’un fin filet de bave vint le confirmer. Je lui donnai un coup de pied léger pour qu’elle ne macule pas son bloc note. Le coup dû être par trop appuyé : elle se redressa brusquement, les yeux grand ouverts, en s’exclamant :
- Hein ? Quoi ?
- Y a-t-il un soucis mademoiselle ?
Par chance pour elle, elle avait la répartie suffisante.
- Je vous prie de m’excuser madame. Je n’ai pas bien compris ce que vous venez de dire.
- Alors jeune fille, ce sera comment, ou pardon, et non pas quoi. Ensuite pour vous adresser à moi ce sera mademoiselle, et non madame. Et je disais donc…
Je vous épargnerai le reste du discours. Tout d’abord c’était à mourir d’ennui, ensuite je ne m’en rappelle plus du tout.
Je lui montrai la commissure de ses lèvres alors qu’elle se tournai vers moi. Elle s’essuya bien vite et me sourit. Vérifiant que l’antique demoiselle ne regardait pas vers nous, bien dissimulées dans le ventre mou de l’auditoire, elle se pencha vers moi et me chuchota :
- Merci ! J’espère que je ne ronflais pas.
- Tu commençais à peine.
- Oh la honte !
Elle semblait plus vouloir en rire que de s’en cacher.
- Enchantée, moi c’est Aurore.
- Et moi Louise.
- T’es nouvelle ? Je ne me souviens pas de t’avoir vue avant.
- Je ne reste pas trop à la fin des cours, et puis en général je préfère être en haut de l’amphi.
Et se retourne pour voir un groupe d’étudiants concentrés sur leur portable, les écouteurs aux oreilles.
- Laisse-moi deviner… ils matent un porno ?
Je hochais la tête.
- Certains cours sont chiants, c’est vrai, mais quand même là il y a de l’abus.
Je suis certainement mal placée pour les critiquer puisque je ne suivis pas plus la fin du cours qu’eux. Aurore était gentille, spirituelle, et avait un côté libre et décomplexé qui te tendait pas vers le sans gêne. Elle m’invita à une soirée étudiante qui devait avoir lieu le soir même. Je découvrais seulement que les soirées étudiantes étaient le jeudi soir. Moi qui pensais partir dès la fin de l’après-midi pour mon trou de hobbit j’hésitais. Elle insista un peu, et je ne fus pas si dure à convaincre que je pouvais bien repartir le lendemain matin. Il s’agissait d’une soirée LAN organisée par les étudiants de l’école d’ingénieur toute proche. Il y aurait des garçons pas violents, de l’alcool sans type torché qui vomi partout, et tout me semblait assez soft comme départ. Elle me parla aussi d’ordinateurs, mais je zappais cette partie là. Tant qu’il y avait de la musique et que je pouvais danser, cela m’allait très bien.
Elle me donna rendez-vous le soir même à 20h30 à la sortie de la fac. Pas de dress-code, pas d’argent à apporter ni d’alcool, c’était décontracté. Apparemment il était conseillé d’apporter son ordinateur portable. Je n’avais rien compris au pourquoi du comment, mais si ça lui faisait plaisir. C’était une « install party » d’un groupe nommé Ubuntu. Vu le nom, je me disais que c’était sans doute de la musique africaine. Et s’il s’agissait d’installer l’ambiance, j’étais plus que partante !
CHAPITRE 18: Une soirée inattendue
Mes cours finissaient à 16h. J’avais donc largement le temps de rentrer chez moi pour déposer mes affaires et me préparer avant de revenir. J’optais pour quelque chose de simple : tee-shirt, col roulé, et jean. Avec ça j’allais être à l’aise pour danser. Les jupes c’est sympa, mais ça attire vite les gros lourds, et comme Damien n’était pas là, pas besoin de m’embêter.