01-04-2021, 11:06 AM
Une fois le repas terminé j’étais monté dans ma chambre. Je me préparais pour passer la nuit dans mon nouvel environnement coloré. J’avais pris ma douche et je m’étais ensuite couché, nu, dans mon lit. En effet cela faisait plus de dix jours que je mettais un pyjama, question de ne pas heurter les autres élèves de ma chambrée et aussi d’éviter toutes les questions parfois embarrassantes.
J’avais envie de me donner du plaisir malgré tout. Mon sexe était déjà bien bandé et j’entrepris donc une lente masturbation. J’en profitais étant seul pour me faire plaisir, j’enfonçais aussi un doigt dans mon anus en vue de titiller ma prostate. Cela me donna de très bonnes sensations. Puis après dix bonnes minutes j’avais pu jouir sans retenue, six jets de semences s’étaient étalés sur mon ventre. Je me sentais un peu moins stressé après toute cette agitation de la soirée. Je m’étais endormi assez vite.
Après cette nuit de sommeil, j’en avais profité pour passer une journée calme. J’avais remis certains de mes posters aux murs de ma chambre. D’autres photos plus récentes avaient remplacé des plus anciennes. Je me sentais bien mieux depuis que je savais que ma famille était avec moi et qu’elle m’aimait.
La journée ainsi que la soirée s’étaient très bien déroulées. J’avais eu mes grands-parents au téléphone, ils voulaient connaître mes souvenirs de glisse sur les pentes enneigées des classes de neige. Je n’avais pas fait allusion aux problèmes que j’avais rencontrés.
J’adorais mes grands-parents.
J’avais hâte d’être chez Benoît pour passer la nuit de samedi à dimanche avant de nous rendre à la réunion. Je me demandais ce qui allait se passer avec Gabriel. Jean-Pierre avait-il pu le rencontrer et mettre les choses au point avec lui. Gabriel serait-il à la réunion. Je me posais des questions, mais je savais que les autres scouts m’appréciaient. Bref je devais attendre d’y être.
J’étais enfin arrivé chez Benoît vers les quinze heures, soit bien en avance et nettement plus tôt que les autres fois, j’avais hâte de me trouver dans les bras de mon ange blond aux yeux bleus. J’avais à peine sonné à la porte que déjà celle-ci s’ouvrait. C’était mon amour qui m’ouvrait. Je n’avais même pas attendu qu’il referme la porte pour l’embrasser avec fougue, j’en avais une furieuse envie. Nous avions fait une de cette salade de langue digne d’en faire rougir les témoins éventuels.
Une fois entré, j’avais salué les parents de Ben. Puis direction la chambre de mon amour. Nous nous étions une nouvelle fois embrassés. Nous nous étions couchés sur le lit et nous étions restés enlacés une bonne heure. Puis nous avions rejoint le reste de la famille pour le gouter.
Au soir, après une bonne douche nous nous étions couchés nus dans le lit de Ben. Il n’avait pas fallu plus d’une minute pour que nos phallus soient bandés. Nous nous étions caressés, embrassés, sucés avec frénésie. Puis j’avais vu dans le regard de mon cher blondinet une lueur que je commençais à très bien reconnaitre. Il voulait m’aimer, il voulait se donner aussi. Ben avait alors pris dans sa table de nuit deux préservatifs ainsi que le lubrifiant. Ben avait pris l’initiative, il me préparait l’anus avec un et puis deux doigts. Puis après avoir enfilé la capote sur son sexe bandé, il avait approché son sexe de ma grotte. Il avait exercé une petite pression pour commencer la pénétration en douceur de mon fondement. Il y allait centimètre par centimètre, sans forcer puis étant bien ancré dans mon corps réceptif, il avait entamé des mouvements de va et vient variés, à la fois lents et rapides. J’étais en pleine osmose avec mon amant entreprenant. Je commençais à gémir de plaisir, ce qui donna encore plus d’entrain à Ben, il s’appliquait à me donner de plus en plus de sensations. Puis je sentais que mon amour allait bientôt arriver à un point de non-retour, son corps se cambrait et puis dans un dernier assaut, mon bel amant jouissait dans un râle de bonheur !
Nous nous étions embrassés avant de prendre quelques minutes de repos avant la suite de nos ébats. Nous bouches étaient régulièrement en contact entre elles, nous nous donnions des petits bisous tendres !
Nous avions repris nos caresses et bien entendu mon phallus avait repris de sa superbe, il était à nouveau dressé et tendu à mort. Mes doigts s’attardaient au niveau de la rondelle de Ben. Puis ils pénétraient doucement l’entrée tant convoitée en vue de la préparer à l’entrée de mon membre bandé. Puis après avoir enfilé le latex de protection, j’avais avancé ma protubérance à l’entrée de l’antre convoitée. J’y introduisais alors mon boute-joie et doucement j’investissais les lieux. Ben avait déjà émis des râles de bonheur et j’en profitais pour alors limer comme il se doit ce fondement si accueillant. J’y allais avec volupté et ensuite avec frénésie ; Ben n’était pas insensible et m’aidait en tortillant de l’arrière-train. Puis je sentais que je n’étais pas loin d’arriver au bout de l’exercice et dans une ruée finale mon sexe avait lâché sa semence au fond de la capote tandis que nous gémissions de bonheur en même temps. Je m’étais alors rendu compte que Ben avait éjaculé lui aussi. Le drap était plein de sperme. Juste le temps d’essuyer nos semences pour pouvoir profiter du lit, et une fois couché sur le dos, nous nous étions complimentés sur ce corps à corps tant attendu depuis des jours et des jours.
Fatigués et fourbus, nous nous étions endormis dans les bras l’un de l’autre.
Le matin nous nous étions levés assez tôt pour être prêt pour la réunion chez les scouts. Nous avions pris notre douche, nous nous étions habillés en uniforme et nous étions à table pour prendre le petit-déjeuner. Je me posais des questions concernant Gabriel. Serait-il présent ou pas, Jean-Pierre n’avait-il pas eu le temps d’aller le trouver, etc. C’est Arlette qui avait vu que je n’étais pas dans mon état normal. Elle me demandait ce qui n’allait pas. Je n’avais pas envie de raconter une nouvelle fois les problèmes que j’avais eus durant mon séjour aux classes de neige. C’est Benoît qui avait expliqué dans les grandes lignes qu’un élève de ma classe, sous l’influence d’un scout, avait raconté à ma chambrée que j’étais un « pédé ». Arlette et Yves étaient outrés d’apprendre ce qui s’était passé. J’avais alors dit que je n’avais pas envie de voir ce scout. Les parents de Ben avaient très bien compris.
Yves nous avait déposés près du local. Il m’avait dit qu’il resterait là un moment pour voir si tout allait bien. Je l’avais remercié pour cette très belle attention.
Dès la rentrée dans le local, je m’étais rendu compte que l’atmosphère était très détendue. J’avais, comme à l’accoutumée, salué tous les scouts et les chefs, un à un. Je n’avais pas vu Gabriel. Une fois l’heure du début de la réunion bien sonné, Bruno, le chef de troupe, avait demandé aux scouts de bien vouloir faire silence et de rester assis. Puis il avait passé la parole à Jean-Pierre.
J-P : « Bon, c’est une chose qui n’est pas facile à dire, mais il faut bien y faire face. Voilà vous connaissez maintenant très bien Phil. La semaine passée Phil n’était pas là car il était en classe de neige avec son école. Durant son séjour il a été pris à partie verbalement par un élève de sa classe, celui-ci l’avait traité de « pédé » devant ses copains de chambre. Cet élève avait été mis au courant de son orientation sexuelle par un de ses amis, et cet ami c’est un scout de notre troupe !
Certains scouts :« Ah merde alors, quel con. C’est qui ?
J-P : Vous le saurez dans quelques instants. C’est Alex qui m’a averti de ce qui s’était passé, il m’en a touché un mot, car fort heureusement un ami d’Alex était aussi présent dans la chambre de Phil et c’est lui qui a pris la défense de Phil.
Raph : Heureusement pour Phil !
J-P : Le scout qui a ainsi divulgué que Phil était gay, c’est Gabriel !
Certains scouts : Ah mais quel con, mais c’est dégueulasse !
J-P : Du calme. J’avais dit que s’il y avait un seul d’entre vous qui avait des attitudes ou qui tenait des propos homophobes, qu’il se verrait exclu de la troupe. Ce que Gabriel a fait est impardonnable. Je suis allé le voir jeudi en soirée. Il m’a dit qu’il avait fait car il s’était senti humilié lors de la dernière réunion où les choses avaient été mises au point concernant l’incident de la salle de bain au mini camp ! Il m’a dit avoir agi par vengeance sachant qu’un de ses ami était dans la classe de Phil.
Alex : Je confirme bien que mon ami m’a rapporté les faits également. Phil est très mal car demain il retourne en classe et qu’il a peur que toute l’école soit au courant qu’il est homo.
Ben : Vous savez tous que Phil sait se tenir ici aux scouts et à l’école aussi. Je ne vois pas pourquoi il faut toujours s’en prendre à lui. Alex est au courant de tout ce qu’il a vécu et de tout ce qu’il a souffert, alors je ne sais pas quelle décision a été prise pour Gabriel, mais je ne veux plus le voir, du moins pour le moment !
Alex : Merci Ben. Oui Phil m’a expliqué ce qu’il traversait depuis des mois, je connais ce qu’il a vécu. Je n’ai pas le droit d’en parler, mais sachez qu’il a beaucoup souffert. Je n’en dirai pas plus !
J-P : Bon, calmons-nous. En ce qui concerne Gabriel, il est exclu de la troupe pour une période de deux mois. Il ne sera donc pas là au camp de Pâques. Après nous verrons en staff, ce qu’il sera décidé sur son sort.
Moi : À la suite de cet incident je me suis fait de nouveaux amis. Ici vous êtes tous mes amis. Je ne sais pas si vous me considérez comme votre ami. Mais sachez que ce que j’ai encore vécu je m’en passerai volontiers et je ne le souhaite pas à mon pire ennemi. Vous ne savez pas ce que c’est que d’être ainsi humilié en public ! Voilà, je n’ai plus rien à dire. Non, encore une chose, merci Alex et merci à toi aussi Jean-Pierre ! »
Tous les scouts avaient applaudi. Certains s’étaient spontanément levés pour venir me serrer la main ou me dire un petit mot. Je me sentais très apprécié par les scouts de la troupe. Une fois le calme revenu, Bruno avait alors demandé aux scouts de se préparer pour une sortie en forêt.
Nous nous étions tous rendus en forêt de Soignes pour un grand jeu de piste. La journée s’était très bien passée, nous nous étions tous très bien entendus.
A la fin de la réunion, nous avions tous chanté le cantique des patrouilles.
De retour à la maison, j’avais le sourire aux lèvres. Toute ma famille était heureuse d’apprendre que tout s’était très bien déroulé. J’avais raconté ce que nous avions fait comme jeu, et je n’avais pas oublié de raconté l’intervention de Jean-Pierre au début de la réunion. Nous avions terminé de souper et j’avais donné un coup de main à maman pour débarrasser la table.
J’étais allé prendre ma douche avant d’aller me coucher dans ma chambre. Je repensais à la journée que je venais de vivre et à la soirée d’hier avec Ben. J’étais heureux. Il me restait cependant encore une appréhension, et de taille, c’était mon retour à l’école. Les élèves savaient-ils ce qui s’était passé et savaient-ils que j’étais homo. J’avais eu difficile à trouver le sommeil.
De retour à l’école après deux semaines d’absence dues aux classes de neige, nous avions retrouvés nos copains et nos copines. J’avais cependant une certaine appréhension, quant à savoir si les autres élèves étaient au courant de ce qui s’était dans la chambre lors du séjour. J’avançais dans la cours avec une grosse boule au ventre. Marie m’attendait déjà dans la cours de récréation, près du préau. Elle fut rejointe par Isabelle. Nous nous étions fait la bise. Puis je voyais arriver au loin Romain. Il s’était directement dirigé vers notre petit groupe. Il m’avait demandé comment j’allais et il m’avait assuré de son soutien. Puis j’avais vu Justin venir vers nous. Il me dévisageait, je pense qu’il voulait savoir dans quel état d’esprit j’étais. Je lui avais fait signe de s’avancer. Il s’était mis près de moi et m’a demandé à pouvoir me parler. Je m’étais un peu éloigné du groupe avec Justin. Puis j’avais écouté ce qu’il avait à me dire.
Jus : « Phil, je suis désolé pour ce qui s’est passé avec Emmanuel. Je t’avais dit que j’étais comme toi, tu t’en souviens !
Moi : Oui Justin, je m’en souviens. J’ai très bien compris que tu me disais que toi aussi tu étais homo. Je n’en ai parlé à personne et tu peux être sûr que je ne dirai jamais rien.
Jus : Merci Phil, j’avais un peu peur, mais je te remercie. Tu t’en doutes, ce n’est pas facile pour moi. Mes parents ne savent rien non plus. Tu es le seul, je ne sais même pas pourquoi je te l’ai dit ce soir-là.
Moi : Ne t’en fait pas Justin, je sais ne rien dire. Je suppose que ce sera la même chose de ton côté et que tu ne diras rien aux autres.
Jus : Tu peux compter sur moi Phil. C’est une promesse que je te fais.
Moi : Merci Justin. Si un jour tu as des soucis surtout n’hésite pas à te confier, à quelqu’un de confiance ou même à-moi si tu veux. Puis tu sais que Romain, je peux te l’assurer, c’est un gars super qui peut te venir en aide s’il le faut !
Jus : Merci Phil, merci, grâce à ce que tu viens de me dire, j’ai un énorme poids qui me pesait qui vient de s’envoler. Merci mon ami.
Moi : Mais de rien Justin. »
J’avais rejoint le groupe avec Justin. Marie et Isabelle m’avaient regardé en se demandant pourquoi Justin venait auprès de nous. Je leur avais fait un clin d’œil ! Elles avaient directement compris que Justin avait lui aussi besoin d’être entouré. Je savais qu’elles ne poseraient pas de question ! Je crois que c’est ça l’amitié, c’est d’accepter la décision d’un ami, sans poser de question, car ce que fait cet ami est important pour lui et ce l’est peut-être pour le groupe.
La sonnerie du début des cours avait retenti. Nous nous étions placés en rang comme d’habitude devant la porte d’entrée du bâtiment de gauche. Nous avions cours de math les deux premières heures de la matinée. Je n’avais pas vu Emmanuel, il n’était pas présent. Monsieur Martin nous fit enter en classe. Les élèves étaient assez disciplinés. Nous nous étions installés à nos places habituelles. Monsieur Martin préparait ses livres et nous demandait de sortir la calculatrice, notre cahier de math ainsi que je livre de géométrie. Puis c’est Monsieur le Directeur qui était entré en classe. Nous nous étions de suite levé à son entrée, comme il ça devait se faire. Il nous a demandé de nous rasseoir. Il avait alors pris la parole :
Dir : « Bon, vous avez pu voir que votre camarade Emmanuel n’est pas présent dans la classe. En effet votre camarade a été exclu de l’école pour une semaine. C’est relatif à un incident qui s’est passé durant les classes de neige. Certains d’entre vous sont au courant de ce qui s’est passé. Je vous demande de ne révéler à personne, je ne dis bien à personne, ce qui s’est passé. Si j’apprends qu’un des élèves, qui était au courant, a divulgué ce qui s’est passé, il sera exclu définitivement de l’établissement. Ai-je bien été compris !
Tous : Oui Monsieur le Directeur.
Dir : Voilà Monsieur Martin, je vous laisse à votre cours. Merci. »
Nous nous étions levés pour la sortie de Monsieur le Directeur. J’étais soulagé, j’avais un poids qui s’envolait. J’espérais que personne n’avait dit à d’autres élèves se qui s’était passé. Romain m’avait fait un clin d’œil, les deux filles avaient retrouvé le sourire. Monsieur Martin avait alors pris la parole pour expliquer que certains incidents ne devaient pas être dévoilés sur la voie publique et claironnés à tout va, que cela relavait de la sphère privée et que cela ne regardait personne et qu’il valait parfois mieux que cela se résolve en petit comité.
Les cours de la matinée s’étaient déroulés normalement. A midi nous étions assis à une grande table, les deux filles, Romain, Thibaut, Justin et moi. Nous parlions de tout et de rien. Puis nous avions vu Monsieur Martin venir vers notre table avec son plateau repas. Il nous avait demandé s’il pouvait s’asseoir auprès de nous. Nous l’avions bien entendu accueilli avec le sourire ; c’était un prof génial, toujours prêt à aider les élèves qui en avaient besoin et il avait l’habitude de manger à midi à des tables à chaque fois différentes en vue d’être à l’écoute les élèves.
Monsieur Martin nous demandait si tout allait bien et si nous avions une question, qu’il était là pour y répondre. C’est Romain qui lui avait demandé ce qu’il allait advenir avec Emmanuel quand il reviendrait la semaine prochaine. Monsieur Martin nous avait confié qu’Emmanuel devait faire très attention car l’étape suivante pour lui c’était l’exclusion définitive de l’école. Monsieur Martin nous avait alors dit que ce qui avait été dit ne s’adressait pas nous, et qu’il comptait sur nous pour accompagner les élèves qui avaient besoin d’être aidés à tout point de vue.
Une fois notre repas terminé, j’avais souhaité demander à Monsieur Martin, en privé, ce qu’il savait de l’incident. Il m’avait alors expliqué avoir eu une conversation avec Emmanuel et que celui-ci m’aurait traité de « pédé » devant les élèves de ma chambrée, raison de son exclusion. Monsieur Martin m’avait dit que tout cela resterait secret et que personne ne devait en parler dans l’école. Puis il avait ajouté qu’il savait que j’étais homo et que cela ne regardait personne. Il avait dit aussi que s’il y avait le moindre problème, que je devais lui en parler. Je l’avais remercié pour sa gentillesse.
J’avais envie de me donner du plaisir malgré tout. Mon sexe était déjà bien bandé et j’entrepris donc une lente masturbation. J’en profitais étant seul pour me faire plaisir, j’enfonçais aussi un doigt dans mon anus en vue de titiller ma prostate. Cela me donna de très bonnes sensations. Puis après dix bonnes minutes j’avais pu jouir sans retenue, six jets de semences s’étaient étalés sur mon ventre. Je me sentais un peu moins stressé après toute cette agitation de la soirée. Je m’étais endormi assez vite.
Après cette nuit de sommeil, j’en avais profité pour passer une journée calme. J’avais remis certains de mes posters aux murs de ma chambre. D’autres photos plus récentes avaient remplacé des plus anciennes. Je me sentais bien mieux depuis que je savais que ma famille était avec moi et qu’elle m’aimait.
La journée ainsi que la soirée s’étaient très bien déroulées. J’avais eu mes grands-parents au téléphone, ils voulaient connaître mes souvenirs de glisse sur les pentes enneigées des classes de neige. Je n’avais pas fait allusion aux problèmes que j’avais rencontrés.
J’adorais mes grands-parents.
J’avais hâte d’être chez Benoît pour passer la nuit de samedi à dimanche avant de nous rendre à la réunion. Je me demandais ce qui allait se passer avec Gabriel. Jean-Pierre avait-il pu le rencontrer et mettre les choses au point avec lui. Gabriel serait-il à la réunion. Je me posais des questions, mais je savais que les autres scouts m’appréciaient. Bref je devais attendre d’y être.
J’étais enfin arrivé chez Benoît vers les quinze heures, soit bien en avance et nettement plus tôt que les autres fois, j’avais hâte de me trouver dans les bras de mon ange blond aux yeux bleus. J’avais à peine sonné à la porte que déjà celle-ci s’ouvrait. C’était mon amour qui m’ouvrait. Je n’avais même pas attendu qu’il referme la porte pour l’embrasser avec fougue, j’en avais une furieuse envie. Nous avions fait une de cette salade de langue digne d’en faire rougir les témoins éventuels.
Une fois entré, j’avais salué les parents de Ben. Puis direction la chambre de mon amour. Nous nous étions une nouvelle fois embrassés. Nous nous étions couchés sur le lit et nous étions restés enlacés une bonne heure. Puis nous avions rejoint le reste de la famille pour le gouter.
Au soir, après une bonne douche nous nous étions couchés nus dans le lit de Ben. Il n’avait pas fallu plus d’une minute pour que nos phallus soient bandés. Nous nous étions caressés, embrassés, sucés avec frénésie. Puis j’avais vu dans le regard de mon cher blondinet une lueur que je commençais à très bien reconnaitre. Il voulait m’aimer, il voulait se donner aussi. Ben avait alors pris dans sa table de nuit deux préservatifs ainsi que le lubrifiant. Ben avait pris l’initiative, il me préparait l’anus avec un et puis deux doigts. Puis après avoir enfilé la capote sur son sexe bandé, il avait approché son sexe de ma grotte. Il avait exercé une petite pression pour commencer la pénétration en douceur de mon fondement. Il y allait centimètre par centimètre, sans forcer puis étant bien ancré dans mon corps réceptif, il avait entamé des mouvements de va et vient variés, à la fois lents et rapides. J’étais en pleine osmose avec mon amant entreprenant. Je commençais à gémir de plaisir, ce qui donna encore plus d’entrain à Ben, il s’appliquait à me donner de plus en plus de sensations. Puis je sentais que mon amour allait bientôt arriver à un point de non-retour, son corps se cambrait et puis dans un dernier assaut, mon bel amant jouissait dans un râle de bonheur !
Nous nous étions embrassés avant de prendre quelques minutes de repos avant la suite de nos ébats. Nous bouches étaient régulièrement en contact entre elles, nous nous donnions des petits bisous tendres !
Nous avions repris nos caresses et bien entendu mon phallus avait repris de sa superbe, il était à nouveau dressé et tendu à mort. Mes doigts s’attardaient au niveau de la rondelle de Ben. Puis ils pénétraient doucement l’entrée tant convoitée en vue de la préparer à l’entrée de mon membre bandé. Puis après avoir enfilé le latex de protection, j’avais avancé ma protubérance à l’entrée de l’antre convoitée. J’y introduisais alors mon boute-joie et doucement j’investissais les lieux. Ben avait déjà émis des râles de bonheur et j’en profitais pour alors limer comme il se doit ce fondement si accueillant. J’y allais avec volupté et ensuite avec frénésie ; Ben n’était pas insensible et m’aidait en tortillant de l’arrière-train. Puis je sentais que je n’étais pas loin d’arriver au bout de l’exercice et dans une ruée finale mon sexe avait lâché sa semence au fond de la capote tandis que nous gémissions de bonheur en même temps. Je m’étais alors rendu compte que Ben avait éjaculé lui aussi. Le drap était plein de sperme. Juste le temps d’essuyer nos semences pour pouvoir profiter du lit, et une fois couché sur le dos, nous nous étions complimentés sur ce corps à corps tant attendu depuis des jours et des jours.
Fatigués et fourbus, nous nous étions endormis dans les bras l’un de l’autre.
Le matin nous nous étions levés assez tôt pour être prêt pour la réunion chez les scouts. Nous avions pris notre douche, nous nous étions habillés en uniforme et nous étions à table pour prendre le petit-déjeuner. Je me posais des questions concernant Gabriel. Serait-il présent ou pas, Jean-Pierre n’avait-il pas eu le temps d’aller le trouver, etc. C’est Arlette qui avait vu que je n’étais pas dans mon état normal. Elle me demandait ce qui n’allait pas. Je n’avais pas envie de raconter une nouvelle fois les problèmes que j’avais eus durant mon séjour aux classes de neige. C’est Benoît qui avait expliqué dans les grandes lignes qu’un élève de ma classe, sous l’influence d’un scout, avait raconté à ma chambrée que j’étais un « pédé ». Arlette et Yves étaient outrés d’apprendre ce qui s’était passé. J’avais alors dit que je n’avais pas envie de voir ce scout. Les parents de Ben avaient très bien compris.
Yves nous avait déposés près du local. Il m’avait dit qu’il resterait là un moment pour voir si tout allait bien. Je l’avais remercié pour cette très belle attention.
Dès la rentrée dans le local, je m’étais rendu compte que l’atmosphère était très détendue. J’avais, comme à l’accoutumée, salué tous les scouts et les chefs, un à un. Je n’avais pas vu Gabriel. Une fois l’heure du début de la réunion bien sonné, Bruno, le chef de troupe, avait demandé aux scouts de bien vouloir faire silence et de rester assis. Puis il avait passé la parole à Jean-Pierre.
J-P : « Bon, c’est une chose qui n’est pas facile à dire, mais il faut bien y faire face. Voilà vous connaissez maintenant très bien Phil. La semaine passée Phil n’était pas là car il était en classe de neige avec son école. Durant son séjour il a été pris à partie verbalement par un élève de sa classe, celui-ci l’avait traité de « pédé » devant ses copains de chambre. Cet élève avait été mis au courant de son orientation sexuelle par un de ses amis, et cet ami c’est un scout de notre troupe !
Certains scouts :« Ah merde alors, quel con. C’est qui ?
J-P : Vous le saurez dans quelques instants. C’est Alex qui m’a averti de ce qui s’était passé, il m’en a touché un mot, car fort heureusement un ami d’Alex était aussi présent dans la chambre de Phil et c’est lui qui a pris la défense de Phil.
Raph : Heureusement pour Phil !
J-P : Le scout qui a ainsi divulgué que Phil était gay, c’est Gabriel !
Certains scouts : Ah mais quel con, mais c’est dégueulasse !
J-P : Du calme. J’avais dit que s’il y avait un seul d’entre vous qui avait des attitudes ou qui tenait des propos homophobes, qu’il se verrait exclu de la troupe. Ce que Gabriel a fait est impardonnable. Je suis allé le voir jeudi en soirée. Il m’a dit qu’il avait fait car il s’était senti humilié lors de la dernière réunion où les choses avaient été mises au point concernant l’incident de la salle de bain au mini camp ! Il m’a dit avoir agi par vengeance sachant qu’un de ses ami était dans la classe de Phil.
Alex : Je confirme bien que mon ami m’a rapporté les faits également. Phil est très mal car demain il retourne en classe et qu’il a peur que toute l’école soit au courant qu’il est homo.
Ben : Vous savez tous que Phil sait se tenir ici aux scouts et à l’école aussi. Je ne vois pas pourquoi il faut toujours s’en prendre à lui. Alex est au courant de tout ce qu’il a vécu et de tout ce qu’il a souffert, alors je ne sais pas quelle décision a été prise pour Gabriel, mais je ne veux plus le voir, du moins pour le moment !
Alex : Merci Ben. Oui Phil m’a expliqué ce qu’il traversait depuis des mois, je connais ce qu’il a vécu. Je n’ai pas le droit d’en parler, mais sachez qu’il a beaucoup souffert. Je n’en dirai pas plus !
J-P : Bon, calmons-nous. En ce qui concerne Gabriel, il est exclu de la troupe pour une période de deux mois. Il ne sera donc pas là au camp de Pâques. Après nous verrons en staff, ce qu’il sera décidé sur son sort.
Moi : À la suite de cet incident je me suis fait de nouveaux amis. Ici vous êtes tous mes amis. Je ne sais pas si vous me considérez comme votre ami. Mais sachez que ce que j’ai encore vécu je m’en passerai volontiers et je ne le souhaite pas à mon pire ennemi. Vous ne savez pas ce que c’est que d’être ainsi humilié en public ! Voilà, je n’ai plus rien à dire. Non, encore une chose, merci Alex et merci à toi aussi Jean-Pierre ! »
Tous les scouts avaient applaudi. Certains s’étaient spontanément levés pour venir me serrer la main ou me dire un petit mot. Je me sentais très apprécié par les scouts de la troupe. Une fois le calme revenu, Bruno avait alors demandé aux scouts de se préparer pour une sortie en forêt.
Nous nous étions tous rendus en forêt de Soignes pour un grand jeu de piste. La journée s’était très bien passée, nous nous étions tous très bien entendus.
A la fin de la réunion, nous avions tous chanté le cantique des patrouilles.
De retour à la maison, j’avais le sourire aux lèvres. Toute ma famille était heureuse d’apprendre que tout s’était très bien déroulé. J’avais raconté ce que nous avions fait comme jeu, et je n’avais pas oublié de raconté l’intervention de Jean-Pierre au début de la réunion. Nous avions terminé de souper et j’avais donné un coup de main à maman pour débarrasser la table.
J’étais allé prendre ma douche avant d’aller me coucher dans ma chambre. Je repensais à la journée que je venais de vivre et à la soirée d’hier avec Ben. J’étais heureux. Il me restait cependant encore une appréhension, et de taille, c’était mon retour à l’école. Les élèves savaient-ils ce qui s’était passé et savaient-ils que j’étais homo. J’avais eu difficile à trouver le sommeil.
De retour à l’école après deux semaines d’absence dues aux classes de neige, nous avions retrouvés nos copains et nos copines. J’avais cependant une certaine appréhension, quant à savoir si les autres élèves étaient au courant de ce qui s’était dans la chambre lors du séjour. J’avançais dans la cours avec une grosse boule au ventre. Marie m’attendait déjà dans la cours de récréation, près du préau. Elle fut rejointe par Isabelle. Nous nous étions fait la bise. Puis je voyais arriver au loin Romain. Il s’était directement dirigé vers notre petit groupe. Il m’avait demandé comment j’allais et il m’avait assuré de son soutien. Puis j’avais vu Justin venir vers nous. Il me dévisageait, je pense qu’il voulait savoir dans quel état d’esprit j’étais. Je lui avais fait signe de s’avancer. Il s’était mis près de moi et m’a demandé à pouvoir me parler. Je m’étais un peu éloigné du groupe avec Justin. Puis j’avais écouté ce qu’il avait à me dire.
Jus : « Phil, je suis désolé pour ce qui s’est passé avec Emmanuel. Je t’avais dit que j’étais comme toi, tu t’en souviens !
Moi : Oui Justin, je m’en souviens. J’ai très bien compris que tu me disais que toi aussi tu étais homo. Je n’en ai parlé à personne et tu peux être sûr que je ne dirai jamais rien.
Jus : Merci Phil, j’avais un peu peur, mais je te remercie. Tu t’en doutes, ce n’est pas facile pour moi. Mes parents ne savent rien non plus. Tu es le seul, je ne sais même pas pourquoi je te l’ai dit ce soir-là.
Moi : Ne t’en fait pas Justin, je sais ne rien dire. Je suppose que ce sera la même chose de ton côté et que tu ne diras rien aux autres.
Jus : Tu peux compter sur moi Phil. C’est une promesse que je te fais.
Moi : Merci Justin. Si un jour tu as des soucis surtout n’hésite pas à te confier, à quelqu’un de confiance ou même à-moi si tu veux. Puis tu sais que Romain, je peux te l’assurer, c’est un gars super qui peut te venir en aide s’il le faut !
Jus : Merci Phil, merci, grâce à ce que tu viens de me dire, j’ai un énorme poids qui me pesait qui vient de s’envoler. Merci mon ami.
Moi : Mais de rien Justin. »
J’avais rejoint le groupe avec Justin. Marie et Isabelle m’avaient regardé en se demandant pourquoi Justin venait auprès de nous. Je leur avais fait un clin d’œil ! Elles avaient directement compris que Justin avait lui aussi besoin d’être entouré. Je savais qu’elles ne poseraient pas de question ! Je crois que c’est ça l’amitié, c’est d’accepter la décision d’un ami, sans poser de question, car ce que fait cet ami est important pour lui et ce l’est peut-être pour le groupe.
La sonnerie du début des cours avait retenti. Nous nous étions placés en rang comme d’habitude devant la porte d’entrée du bâtiment de gauche. Nous avions cours de math les deux premières heures de la matinée. Je n’avais pas vu Emmanuel, il n’était pas présent. Monsieur Martin nous fit enter en classe. Les élèves étaient assez disciplinés. Nous nous étions installés à nos places habituelles. Monsieur Martin préparait ses livres et nous demandait de sortir la calculatrice, notre cahier de math ainsi que je livre de géométrie. Puis c’est Monsieur le Directeur qui était entré en classe. Nous nous étions de suite levé à son entrée, comme il ça devait se faire. Il nous a demandé de nous rasseoir. Il avait alors pris la parole :
Dir : « Bon, vous avez pu voir que votre camarade Emmanuel n’est pas présent dans la classe. En effet votre camarade a été exclu de l’école pour une semaine. C’est relatif à un incident qui s’est passé durant les classes de neige. Certains d’entre vous sont au courant de ce qui s’est passé. Je vous demande de ne révéler à personne, je ne dis bien à personne, ce qui s’est passé. Si j’apprends qu’un des élèves, qui était au courant, a divulgué ce qui s’est passé, il sera exclu définitivement de l’établissement. Ai-je bien été compris !
Tous : Oui Monsieur le Directeur.
Dir : Voilà Monsieur Martin, je vous laisse à votre cours. Merci. »
Nous nous étions levés pour la sortie de Monsieur le Directeur. J’étais soulagé, j’avais un poids qui s’envolait. J’espérais que personne n’avait dit à d’autres élèves se qui s’était passé. Romain m’avait fait un clin d’œil, les deux filles avaient retrouvé le sourire. Monsieur Martin avait alors pris la parole pour expliquer que certains incidents ne devaient pas être dévoilés sur la voie publique et claironnés à tout va, que cela relavait de la sphère privée et que cela ne regardait personne et qu’il valait parfois mieux que cela se résolve en petit comité.
Les cours de la matinée s’étaient déroulés normalement. A midi nous étions assis à une grande table, les deux filles, Romain, Thibaut, Justin et moi. Nous parlions de tout et de rien. Puis nous avions vu Monsieur Martin venir vers notre table avec son plateau repas. Il nous avait demandé s’il pouvait s’asseoir auprès de nous. Nous l’avions bien entendu accueilli avec le sourire ; c’était un prof génial, toujours prêt à aider les élèves qui en avaient besoin et il avait l’habitude de manger à midi à des tables à chaque fois différentes en vue d’être à l’écoute les élèves.
Monsieur Martin nous demandait si tout allait bien et si nous avions une question, qu’il était là pour y répondre. C’est Romain qui lui avait demandé ce qu’il allait advenir avec Emmanuel quand il reviendrait la semaine prochaine. Monsieur Martin nous avait confié qu’Emmanuel devait faire très attention car l’étape suivante pour lui c’était l’exclusion définitive de l’école. Monsieur Martin nous avait alors dit que ce qui avait été dit ne s’adressait pas nous, et qu’il comptait sur nous pour accompagner les élèves qui avaient besoin d’être aidés à tout point de vue.
Une fois notre repas terminé, j’avais souhaité demander à Monsieur Martin, en privé, ce qu’il savait de l’incident. Il m’avait alors expliqué avoir eu une conversation avec Emmanuel et que celui-ci m’aurait traité de « pédé » devant les élèves de ma chambrée, raison de son exclusion. Monsieur Martin m’avait dit que tout cela resterait secret et que personne ne devait en parler dans l’école. Puis il avait ajouté qu’il savait que j’étais homo et que cela ne regardait personne. Il avait dit aussi que s’il y avait le moindre problème, que je devais lui en parler. Je l’avais remercié pour sa gentillesse.