26-03-2021, 10:12 AM
Lucas est au téléphone. Nous n’entendons rien de ce qu’il dit. Je suis inquiet mais je pense aussi que si c’était très grave, Carine ou Robert, les parents de Lucas et Maxime, ils ne feraient pas cela par téléphone, mais de vive voix. Maman est restée debout, elle aussi semble un peu inquiète.
Lucas revient vers nous et il demande à maman de reprendre le cornet du téléphone pour parler avec sa maman. Lucas nous semble calme mais résigné. Nous n’osons pas lui poser de question. Je vois que Mathieu regarde son chéri avec insistance. Lucas s’assied et boit une gorgée de limonade. Il prend un peu d’assurance et il nous dit :
Luc : « Voilà, Maxime semble bien supporter le traitement. La radiographie montre un œdème au niveau du lobe droit du cerveau. Il est assez petit mais doit être soigné. Il est toujours dans un semi-coma pour qu’il ne souffre pas. Logiquement l’œdème devrait se résorber dans les deux à trois jours.
Mat : Tu es sûr qu’il va mieux ?
Luc : Oui Math, oui, maman est très confiante.
Moi : Je suis heureux d’entendre ça Lucas. Je comprends que c’est une situation invivable pour ta famille, pour toi et pour Math.
Luc : Merci Phil, je sais que tu es un ami pour nous, tu nous l’as déjà montré.
Moi : Je le serai toujours pour vous et pour ton frère.
Luc : Je n’en doute pas.
Jul : Aies confiance Lucas, ton frère est dans de bonnes mains et tes parents sont à son chevet !
Luc : Merci Julien, ce que tu me dis me fait chaud au cœur. Puis je sais que ce n’est pas facile pour toi et ta sœur, si j’avais su, je serais venu te voir depuis longtemps !
Jul : Ne t’inquiète pas Lucas, je sais que ce n’est pas évident, mais je suis maintenant heureux d’être en vie même si mes parents ne sont plus là pour nous.
Sté : Ce que Julien vient de dire est très important, car je sais qu’il n‘a pas eu facile et qu’il vient seulement de commencer son deuil.
Jul : Oui ma chère sœur, heureusement que tu es là, mais j’ai aussi mon Phil et toute sa famille pour nous aider à surmonter cette épreuve. Merci Alain.
Je remarque que Julien termine sa phrase en laissant échapper un sanglot. Je vais vers lui et le prends dans mes bras. Papa vient nous rejoindre et lui glisse des mots réconfortant à l’oreille. Maman revient sur la terrasse. Elle marque un temps d’arrêt.
Sté : Oh frérot, Juju, ça va aller. Tu sais que nous sommes choyés par Fanny et Alain. Ils savent très bien que nous les aimons tout comme nous aimions nos parents.
Del : Oui Julien, pour moi tu es comme mon troisième frère.
Mam : Mais oui, tu as raison Stéphanie. Vous êtes comme nos enfants, nous ne faisons pas de différence. Allez Julien, je veux voir un grand sourire.
Jul : Oui Fanny, … merci !
Mam : Bon Lucas, ta maman m’a demandé un service, c’est de m’occuper de toi. Tes parents vont rester près de Maxime encore cette nuit et elle ne veut pas que tu restes seul à la maison. Je te propose de rester loger chez nous.
Luc : Oui, je comprends très bien, mais … heu …
Mam : Josiane, je propose que Mathieu reste lui aussi chez nous. Je pense que cela fera du bien aux deux garçons !
Jos : Je ne veux pas vous déranger, mais je comprends très bien. Math tu veux rester avec Lucas pour loger dans la famille de Fanny ?
Mat : Ça me ferais vraiment plaisir !
Man : C’est accepté, j’en suis ravie. Je vous invite aussi Josiane à rester souper avec nous.
Jos : Merci pour ce que vous faites. »
Julien s’est calmé. Stéphanie est près de lui et ils discutent entre frère et sœur. Je rejoins Lucas et Math. Je vois qu’ils sont contents de cette invitation à rester loger mais aussi d’avoir appris que Maxime était stabilisé. Papa rejoint Stéphanie et Julien pour leur dire qu’ils reprendraient la discussion concernant leur avenir demain. Maman et Josiane papotent entre elles de choses et d’autres.
Nous sommes tous rassemblés autour de la table pour le souper. Les viandes sont succulentes, cuites juste comme il faut. Il y a deux sortes de salades de pâtes et le tout est accompagné d’une salade pommée et de tomates. Le repas se passe sous les meilleurs auspices, Lucas et Mathieu ont le sourire aux lèvres. Ils ne pensent plus à ce qui s’est passé la veille. Ils sont soutenus et épaulés par toute la famille de Phil, agrandie.
Il se fait tard et Josiane est sur le départ. Elle remercie mes parents d’avoir accueilli son fils et Lucas. Puis elle s’attarde auprès de Julien, elle lui parle dans le creux de l’oreille comme pour l’encourager. Puis c’est à moi qu’elle s’adresse. Elle me remercie pour le soutien apporté à Mathieu et me souhaite d’être heureux avec Julien.
Nous voilà en famille avec nos deux amis. Il fait encore bon et je propose de passer un moment dans la piscine. Julien souhaite rester avec mes parents, je lui dépose alors un bisou sur les lèvres. Nous nous dévêtons et courrons « in naturalibus » vers la piscine en riant. Nous voilà dans l’eau en train de nous amuser. Pas question de nous couler l’un l’autre, nous devons faire attention aux plaies de mes deux amis. C’est alors que nous voyons Papa se lancer à l’eau pour nous rejoindre. Nous sommes contents de voir mon père s’amuser avec nous, cela montre bien qu’il est avec nous et qu’il tient à le montrer.
Il se fait tard, la nuit va poser son voile d’obscurité et ses halos de lumières tamisées par les rayons de cette lune presque complète. Nous décidons de sortir de l’eau. Le temps de nous sécher un peu, nous rejoignons la terrasse dans le plus simple appareil. Il est temps d’aller se coucher, il est presque vingt-deux heures quarante ! Les filles nous saluent et nous souhaitent une bonne nuit. Lucas et Mathieu vont dormir dans ma chambre, quant à moi, je vais me retrouver avec Julien comme c’est souvent le cas.
Je veux prendre les commandes de la chaise de mon chéri lorsque je glisse sur le sol humide. Je me fais mal aux deux poignets en tentant d’amortir la chute. C’est Lucas qui me relève. J’ai mal et c’est maman qui apporte de la pommade anesthésiante. Je ne suis plus à même de m’occuper de Julien. Maman le remarque mais aussi Mathieu. Sans attendre, il prend les deux poignées de la chaise et pousse mon chéri vers sa chambre. Maman laisse faire. Lucas me propose de les accompagner. Je suis stupéfait de voir mes deux amis prendre l’initiative de s’occuper de Juju.
Nous sommes arrivés dans la chambre médicalisée de mon amoureux. J’explique à Lucas et à Mathieu comment s’y prendre pour que Julien puisse prendre sa douche. En deux temps, trois mouvements, voilà mon Juju dans les mains de Lucas et Mathieu. Ils savent s’y prendre, ils ont directement compris ce qu’il fallait faire. Voilà mon Julien sous la douche. Je rejoins le trio et ensemble nous nous occupons de Julien. Il a ses deux bras libres et il s’occupe de sa toilette et nous le soutenons. Une fois lavé et essuyé, Julien est déposé sur son lit. Il remercie nos amis pour l’aide apportée. Il leur souhaite une très bonne nuit.
Je les accompagne jusqu’à ma chambre. Je leur indique le tiroir de ma table de nuit en leur précisant qu’ils trouveront ce qu’il faut pour un moment d’intimité. Il y a des capotes et du gel. Je vois que Lucas a les yeux qui pétillent, Math est lui aussi content d’entendre ma proposition. Je leur souhaite une très bonne et heureuse nuit.
Je rejoins mon Julien d’amour dans sa chambre. Je remarque qu’il s’est endormi. Je le regarde ainsi une bonne dizaine de minutes. Mais qu’il est beau ! Il est apaisé, il se sent entouré et aimé ! Je ne tarde pas à rejoindre moi aussi le pays des rêves. Je suis collé, peau contre peau à mon chéri, pour passer la nuit.
Je suis déjà réveillé, il est sept heures treize ! Julien dort encore, il est fatigué, il a mal dormi. Ses plâtres aux jambes lui pèsent. Il m’a demandé de lui apporter un anti-douleur vers quatre heures du matin. Depuis cinq heures il ronfle de temps à autre. J’ai donc dormi par épisodes. Je me lève en faisant attention de ne pas réveiller mon chéri.
Je suis dans la cuisine, nu, occupé à préparer du café. Je vois alors maman qui entre. Elle est étonnée de me voir. Je lui explique ma nuit et celle de Julien bien évidemment ! Elle s’occupe de dresser la table pendant que je prépare les confitures et tout ce qui doit être mis à table pour un très bon petit-déjeuner. Maman me dit qu’elle a discuté avec papa et qu’il va y avoir du changement d’ici peu. En effet, la maison de Stéphanie et de Julien va être louée. Reste à savoir si ce sera meublée ou non. J’imagine déjà la discussion entre la sœur et le frère avec papa qui doit les aider. Bref il sera temps de voir ça dans un jour ou deux !
Je vois alors Lucas et Mathieu qui arrive eux aussi dans la cuisine. Ils nous font la bise. Ils ne sont pas plus étonnés que ça de me voir nu. Avant de passer à table, je leur propose d’aller piquer une tête dans la piscine. Ni une, ni deux, ils ôtent leur slip et me suivent. Ils ont l’air d’avoir profité de la nuit pour se reposer dans un endroit calme. Nous nageons et barbotons dans l’eau qui est à une belle température en ce début de matinée. Nous papotons ensemble puis Lucas me dit :
Luc : « Phil, nous devons te remercier pour nous avoir si gentiment prêté ta chambre pour dormir.
Moi : Pas de souci, c’était de bon cœur !
Mat : Il faut aussi te remercier pour ce que tu nous as proposé lorsque nous sommes entrés dans ta chambre.
Moi : Oui, je pense savoir de quoi tu parles.
Luc : Je pense que tu as bien compris. Nous avons pu nous aimer Math et moi !
Moi : J’en suis ravi et très heureux.
Mat : Nous avons essayé de ne pas trop faire de bruit.
Moi : Pour ma part, dans la chambre médicalisée de Julien, nous n’entendons pas ce qui se passe à l’étage !
Luc : De toute façon, nous en avons profité. »
Il temps de sortir de l’eau. Maman nous appelle, la table est dressée sur la terrasse. Julien est conduit par Stéphanie. Nous nous essuyons et arrivons à table en tenue d’Adam. Je vois que Lucas se pose la question de savoir s’il faut se vêtir ou pas. Maman s’en rend compte et dit que nous pouvons rester comme nous sommes. Mathieu voit que Julien est lui aussi à poil dans son fauteuil roulant. Delphine arrive à son tour, nue comme c’est son habitude. Stéphanie laisse alors tomber sa petite nuisette.
Une discussion s’engage alors avec Lucas et Mathieu concernant la nudité dans la famille. Chez eux c’est impensable. Ils sont cependant heureux d’être libre et, pour une fois, partager en toute simplicité ce repas. Puis c’est Delphine qui demande à Lucas et à Mathieu s’ils ont bien dormi. Les deux garçons s’empourprent. Delphine ajoute alors qu’elle a entendu des petits cris avant de s’endormir. Mes deux amis regardent leur assiette, ils sont rouge pivoine. Maman qui demande alors à ma sœur de les laisser tranquille. Tout le monde à bien compris qu’ils se sont aimés !
Le reste de la matinée s’organise différemment pour les ados : Julien a sa séance de kiné et la visite du médecin. Moi-même je dois aller chez le psy. Lucas et Mathieu restent avec les deux filles. A quatre ils discutent et parlent de ce qui est arrivé. Mathieu sait qu’il a déjà rendez-vous chez le psy de l’association de papa en fin d’après-midi. Cette discussion est le moment de mettre tout à plat et de peut-être parler de choses plus personnelles, car les deux garçons se sentent en sécurité, écoutés et aimés.
Lucas revient vers nous et il demande à maman de reprendre le cornet du téléphone pour parler avec sa maman. Lucas nous semble calme mais résigné. Nous n’osons pas lui poser de question. Je vois que Mathieu regarde son chéri avec insistance. Lucas s’assied et boit une gorgée de limonade. Il prend un peu d’assurance et il nous dit :
Luc : « Voilà, Maxime semble bien supporter le traitement. La radiographie montre un œdème au niveau du lobe droit du cerveau. Il est assez petit mais doit être soigné. Il est toujours dans un semi-coma pour qu’il ne souffre pas. Logiquement l’œdème devrait se résorber dans les deux à trois jours.
Mat : Tu es sûr qu’il va mieux ?
Luc : Oui Math, oui, maman est très confiante.
Moi : Je suis heureux d’entendre ça Lucas. Je comprends que c’est une situation invivable pour ta famille, pour toi et pour Math.
Luc : Merci Phil, je sais que tu es un ami pour nous, tu nous l’as déjà montré.
Moi : Je le serai toujours pour vous et pour ton frère.
Luc : Je n’en doute pas.
Jul : Aies confiance Lucas, ton frère est dans de bonnes mains et tes parents sont à son chevet !
Luc : Merci Julien, ce que tu me dis me fait chaud au cœur. Puis je sais que ce n’est pas facile pour toi et ta sœur, si j’avais su, je serais venu te voir depuis longtemps !
Jul : Ne t’inquiète pas Lucas, je sais que ce n’est pas évident, mais je suis maintenant heureux d’être en vie même si mes parents ne sont plus là pour nous.
Sté : Ce que Julien vient de dire est très important, car je sais qu’il n‘a pas eu facile et qu’il vient seulement de commencer son deuil.
Jul : Oui ma chère sœur, heureusement que tu es là, mais j’ai aussi mon Phil et toute sa famille pour nous aider à surmonter cette épreuve. Merci Alain.
Je remarque que Julien termine sa phrase en laissant échapper un sanglot. Je vais vers lui et le prends dans mes bras. Papa vient nous rejoindre et lui glisse des mots réconfortant à l’oreille. Maman revient sur la terrasse. Elle marque un temps d’arrêt.
Sté : Oh frérot, Juju, ça va aller. Tu sais que nous sommes choyés par Fanny et Alain. Ils savent très bien que nous les aimons tout comme nous aimions nos parents.
Del : Oui Julien, pour moi tu es comme mon troisième frère.
Mam : Mais oui, tu as raison Stéphanie. Vous êtes comme nos enfants, nous ne faisons pas de différence. Allez Julien, je veux voir un grand sourire.
Jul : Oui Fanny, … merci !
Mam : Bon Lucas, ta maman m’a demandé un service, c’est de m’occuper de toi. Tes parents vont rester près de Maxime encore cette nuit et elle ne veut pas que tu restes seul à la maison. Je te propose de rester loger chez nous.
Luc : Oui, je comprends très bien, mais … heu …
Mam : Josiane, je propose que Mathieu reste lui aussi chez nous. Je pense que cela fera du bien aux deux garçons !
Jos : Je ne veux pas vous déranger, mais je comprends très bien. Math tu veux rester avec Lucas pour loger dans la famille de Fanny ?
Mat : Ça me ferais vraiment plaisir !
Man : C’est accepté, j’en suis ravie. Je vous invite aussi Josiane à rester souper avec nous.
Jos : Merci pour ce que vous faites. »
Julien s’est calmé. Stéphanie est près de lui et ils discutent entre frère et sœur. Je rejoins Lucas et Math. Je vois qu’ils sont contents de cette invitation à rester loger mais aussi d’avoir appris que Maxime était stabilisé. Papa rejoint Stéphanie et Julien pour leur dire qu’ils reprendraient la discussion concernant leur avenir demain. Maman et Josiane papotent entre elles de choses et d’autres.
Nous sommes tous rassemblés autour de la table pour le souper. Les viandes sont succulentes, cuites juste comme il faut. Il y a deux sortes de salades de pâtes et le tout est accompagné d’une salade pommée et de tomates. Le repas se passe sous les meilleurs auspices, Lucas et Mathieu ont le sourire aux lèvres. Ils ne pensent plus à ce qui s’est passé la veille. Ils sont soutenus et épaulés par toute la famille de Phil, agrandie.
Il se fait tard et Josiane est sur le départ. Elle remercie mes parents d’avoir accueilli son fils et Lucas. Puis elle s’attarde auprès de Julien, elle lui parle dans le creux de l’oreille comme pour l’encourager. Puis c’est à moi qu’elle s’adresse. Elle me remercie pour le soutien apporté à Mathieu et me souhaite d’être heureux avec Julien.
Nous voilà en famille avec nos deux amis. Il fait encore bon et je propose de passer un moment dans la piscine. Julien souhaite rester avec mes parents, je lui dépose alors un bisou sur les lèvres. Nous nous dévêtons et courrons « in naturalibus » vers la piscine en riant. Nous voilà dans l’eau en train de nous amuser. Pas question de nous couler l’un l’autre, nous devons faire attention aux plaies de mes deux amis. C’est alors que nous voyons Papa se lancer à l’eau pour nous rejoindre. Nous sommes contents de voir mon père s’amuser avec nous, cela montre bien qu’il est avec nous et qu’il tient à le montrer.
Il se fait tard, la nuit va poser son voile d’obscurité et ses halos de lumières tamisées par les rayons de cette lune presque complète. Nous décidons de sortir de l’eau. Le temps de nous sécher un peu, nous rejoignons la terrasse dans le plus simple appareil. Il est temps d’aller se coucher, il est presque vingt-deux heures quarante ! Les filles nous saluent et nous souhaitent une bonne nuit. Lucas et Mathieu vont dormir dans ma chambre, quant à moi, je vais me retrouver avec Julien comme c’est souvent le cas.
Je veux prendre les commandes de la chaise de mon chéri lorsque je glisse sur le sol humide. Je me fais mal aux deux poignets en tentant d’amortir la chute. C’est Lucas qui me relève. J’ai mal et c’est maman qui apporte de la pommade anesthésiante. Je ne suis plus à même de m’occuper de Julien. Maman le remarque mais aussi Mathieu. Sans attendre, il prend les deux poignées de la chaise et pousse mon chéri vers sa chambre. Maman laisse faire. Lucas me propose de les accompagner. Je suis stupéfait de voir mes deux amis prendre l’initiative de s’occuper de Juju.
Nous sommes arrivés dans la chambre médicalisée de mon amoureux. J’explique à Lucas et à Mathieu comment s’y prendre pour que Julien puisse prendre sa douche. En deux temps, trois mouvements, voilà mon Juju dans les mains de Lucas et Mathieu. Ils savent s’y prendre, ils ont directement compris ce qu’il fallait faire. Voilà mon Julien sous la douche. Je rejoins le trio et ensemble nous nous occupons de Julien. Il a ses deux bras libres et il s’occupe de sa toilette et nous le soutenons. Une fois lavé et essuyé, Julien est déposé sur son lit. Il remercie nos amis pour l’aide apportée. Il leur souhaite une très bonne nuit.
Je les accompagne jusqu’à ma chambre. Je leur indique le tiroir de ma table de nuit en leur précisant qu’ils trouveront ce qu’il faut pour un moment d’intimité. Il y a des capotes et du gel. Je vois que Lucas a les yeux qui pétillent, Math est lui aussi content d’entendre ma proposition. Je leur souhaite une très bonne et heureuse nuit.
Je rejoins mon Julien d’amour dans sa chambre. Je remarque qu’il s’est endormi. Je le regarde ainsi une bonne dizaine de minutes. Mais qu’il est beau ! Il est apaisé, il se sent entouré et aimé ! Je ne tarde pas à rejoindre moi aussi le pays des rêves. Je suis collé, peau contre peau à mon chéri, pour passer la nuit.
Je suis déjà réveillé, il est sept heures treize ! Julien dort encore, il est fatigué, il a mal dormi. Ses plâtres aux jambes lui pèsent. Il m’a demandé de lui apporter un anti-douleur vers quatre heures du matin. Depuis cinq heures il ronfle de temps à autre. J’ai donc dormi par épisodes. Je me lève en faisant attention de ne pas réveiller mon chéri.
Je suis dans la cuisine, nu, occupé à préparer du café. Je vois alors maman qui entre. Elle est étonnée de me voir. Je lui explique ma nuit et celle de Julien bien évidemment ! Elle s’occupe de dresser la table pendant que je prépare les confitures et tout ce qui doit être mis à table pour un très bon petit-déjeuner. Maman me dit qu’elle a discuté avec papa et qu’il va y avoir du changement d’ici peu. En effet, la maison de Stéphanie et de Julien va être louée. Reste à savoir si ce sera meublée ou non. J’imagine déjà la discussion entre la sœur et le frère avec papa qui doit les aider. Bref il sera temps de voir ça dans un jour ou deux !
Je vois alors Lucas et Mathieu qui arrive eux aussi dans la cuisine. Ils nous font la bise. Ils ne sont pas plus étonnés que ça de me voir nu. Avant de passer à table, je leur propose d’aller piquer une tête dans la piscine. Ni une, ni deux, ils ôtent leur slip et me suivent. Ils ont l’air d’avoir profité de la nuit pour se reposer dans un endroit calme. Nous nageons et barbotons dans l’eau qui est à une belle température en ce début de matinée. Nous papotons ensemble puis Lucas me dit :
Luc : « Phil, nous devons te remercier pour nous avoir si gentiment prêté ta chambre pour dormir.
Moi : Pas de souci, c’était de bon cœur !
Mat : Il faut aussi te remercier pour ce que tu nous as proposé lorsque nous sommes entrés dans ta chambre.
Moi : Oui, je pense savoir de quoi tu parles.
Luc : Je pense que tu as bien compris. Nous avons pu nous aimer Math et moi !
Moi : J’en suis ravi et très heureux.
Mat : Nous avons essayé de ne pas trop faire de bruit.
Moi : Pour ma part, dans la chambre médicalisée de Julien, nous n’entendons pas ce qui se passe à l’étage !
Luc : De toute façon, nous en avons profité. »
Il temps de sortir de l’eau. Maman nous appelle, la table est dressée sur la terrasse. Julien est conduit par Stéphanie. Nous nous essuyons et arrivons à table en tenue d’Adam. Je vois que Lucas se pose la question de savoir s’il faut se vêtir ou pas. Maman s’en rend compte et dit que nous pouvons rester comme nous sommes. Mathieu voit que Julien est lui aussi à poil dans son fauteuil roulant. Delphine arrive à son tour, nue comme c’est son habitude. Stéphanie laisse alors tomber sa petite nuisette.
Une discussion s’engage alors avec Lucas et Mathieu concernant la nudité dans la famille. Chez eux c’est impensable. Ils sont cependant heureux d’être libre et, pour une fois, partager en toute simplicité ce repas. Puis c’est Delphine qui demande à Lucas et à Mathieu s’ils ont bien dormi. Les deux garçons s’empourprent. Delphine ajoute alors qu’elle a entendu des petits cris avant de s’endormir. Mes deux amis regardent leur assiette, ils sont rouge pivoine. Maman qui demande alors à ma sœur de les laisser tranquille. Tout le monde à bien compris qu’ils se sont aimés !
Le reste de la matinée s’organise différemment pour les ados : Julien a sa séance de kiné et la visite du médecin. Moi-même je dois aller chez le psy. Lucas et Mathieu restent avec les deux filles. A quatre ils discutent et parlent de ce qui est arrivé. Mathieu sait qu’il a déjà rendez-vous chez le psy de l’association de papa en fin d’après-midi. Cette discussion est le moment de mettre tout à plat et de peut-être parler de choses plus personnelles, car les deux garçons se sentent en sécurité, écoutés et aimés.