18-03-2021, 10:37 AM
Voilà, j’étais comblé. C’était le moment de prendre le dessert, ou vu l’heure, le gouter. Maman avait déposé sur la table de la salle à manger un énorme gâteau au chocolat. Je n’en revenais pas. Tout ça pour moi.
J’avais pris maman dans mes bras et je lui avais donné un gros bisou sur la joue en lui disant que je l’aimais. J’avais aussi été embrassé mon père. Puis j’avais été vers ma sœur Anne et mon frère Jean et je leur avais fait un gros câlin à chacun d’eux.
J’avais découpé le gâteau et j’avais moi-même servi toutes les personnes chères à mon cœur. Papa avait apporté des bouteilles de champagne. Tout le monde était content de me voir heureux.
Au début de soirée, seul Benoît était resté. Il devait loger à la maison. J’étais une nouvelle fois comblé. Nous étions allés nous doucher avant d’aller dormir. Nous étions fatigués et nous avions fait que nous embrasser avant de tomber dans les bras de Morphée.
Au lever du jour, c’est Jean qui était venu nous réveiller. Il s’était placé entre moi et Ben sur le lit et il nous chatouillait. Finalement nous nous étions levés.
Après le petit déjeuner papa était allé reconduire Ben chez lui. Je savais que nous allions nous revoir le lendemain pour le mini camp dans les Fagnes. J’avais d’ailleurs hâte d’y être, de retrouver les scouts les plus âgés de la troupe. Je nageais en plein bonheur.
J’avais soigneusement préparé mon sac à dos avec tout le nécessaire pour quatre jours. J’avais pris quelques grosses chaussettes de laine car il y avait de la neige et qu’il était important de bien se protéger. Bien sûr des pulls, un bonnet, des moufles, etc.
L’après-midi s’était passé calmement avec ma sœur et mon frère. Nous avions joué à des jeux de société auxquels maman participait de temps à autre. Papa était allé travailler, il avait été rappelé pour des soucis de comptabilité dans la société.
J’étais allé me mettre au lit assez tôt pour être en forme pour le mini camp. J’avais mis le réveil sur sept heures pour ne pas avoir à me dépêcher. C’est maman qui allait me conduire au local en prenant Ben au passage.
Nous étions bien à l’heure pour aller dans les Fagnes. Nous allions être répartis dans quatre voitures. J’allais faire le voyage en compagnie de trois autres scouts. Ben lui allait dans une autre voiture. Jean-Pierre nous avait expliqué qu’il était aussi important d’être en contact avec les scouts des autres patrouilles, raison pour laquelle nous étions un scout de chaque patrouille dans chaque voiture.
J’étais dans la voiture de Bruno, le chef de troupe, Ben était dans celle de Ghislain. La troisième voiture était celle de Jean-Pierre et enfin la dernière était celle d’Olivier l’intendant de la troupe.
Le trajet jusqu’à notre lieu de destination s’était très bien passé. Il y avait assez bien de neige dans les Fagnes. Nous étions dans les environs d’Elsenborn. C’était dans la vallée de la Warche, petite rivière qui s’écoulait depuis le plateau des Hautes-Fagnes en direction de Malmedy. Nous étions logés dans la grange d’une ferme. Il faisait très froid, à notre arrivée il y avait moins 11 degrés Celsius.
Une fois installés, nous avions fait un tour du village. Nous avions ensuite donné un coup de main au fermier. Il était d’ailleurs ravi de cette aide apportée.
Nous avions mangé un bon repas chaud au soir, soit des raviolis avec des tartines beurrées.
Nous avions fait une veillée improvisée dans la cour de la ferme. Puis nous nous étions installés par la nuit.
Je pense que personne n’a pu dormir en fonction du froid qui régnait. Nous avions, dès le levé fait des exercices pour nous réchauffer. Après un très bon petit déjeuner pris dans la cuisine de la ferme (merci à la fermière) nous avions pris la direction des Fagnes en remontant la Warche. Les paysages étaient somptueux avec toute la neige accumulée. Il faisait de plus en plus froid, la température avoisinait les moins 15 degrés. Pour le repas de midi, Olivier avait préparé des saucisses accompagnées de pommes de terre et de haricots-princesses. Nous avions aussi pu avoir du thé bien chaud. Le repas avait été englouti au milieu des Fagnes, dans un endroit splendide et recouvert de neige immaculée. Quel spectacle, c’était d’une beauté remarquable. Nous étions tous en extase face à ce que la belle nature offrait à nos yeux écarquillés. Nous avions ensuite pris le chemin du retour vers la ferme car nous étions gelés pour ne pas dire congelés !
Au soir, le fermier nous avait dit que vu les températures très basses, qu’il avait décidé de nous loger dans une pièce de la ferme, c’était une très grande salle à manger qui servait à faire des repas de chasse ou des repas de famille. Le feu ouvert avait été allumé et il faisait surement bien meilleur que dans la grange !
J’avais dit à Ben qu’il valait mieux que nous ne soyons pas ensemble pour ne pas faire jaser les autres scouts. Ben avait très bien compris. Finalement nous étions tous installés confortablement dans cette très belle salle à manger. Nous avions placé nos matelas pneumatiques un peu partout sans tenir compte des membres des patrouilles présents. J’étais aux côtés d’autres scouts, d’autres patrouilles, que j’apprenais à mieux connaitre. Tous les scouts présents à ce mini camp étaient très sympas et n’avaient aucun animosité envers moi ou envers Benoît.
A la suite du repas nous avions fait une veillée durant laquelle nous avions chanté pour les braves fermiers qui nous accueillaient. En effet ils avaient voulu être présents à notre veillée. Ils étaient heureux de nous avoir hébergés. Bien entendu nous étions très reconnaissants de leur accueil en fonction du temps très froid qui s’était abattu sur la région.
A la suite de cette veillée nous étions allés nous rafraîchir avant d’aller dormir. Nous étions tous les scouts dans la grande salle à manger de la ferme. Les chefs étaient, quant à eux, avec les fermiers, dans leur cuisine. (Il faut dire que la pièce principale d’une ferme c’est la cuisine.) Ils parlaient entre eux du fait de pouvoir éventuellement faire un camp dans les prochains mois et ainsi apporté une aide à la ferme ainsi qu’au syndicat d’initiative pour refaire deux ponts traversant la Warche pour que les promenades balisées puissent être parcourues sans devoir faire de détours.
Nous étions tous ensemble et nous discutions de tout et de rien, bien entendu la conversation était plus tôt branchée sur le prochain camp de Pâques, le grand camp, etc.
Puis je m’étais levé pour aller aux toilettes. J’avais fait ma petite commission et je regagnais mon couchage. Puis d’un coup, je ne l’avais pas vu venir, un scout avait tiré d’un coup le pantalon de mon pyjama. Bien entendu je m’étais retrouvé le cul et le sexe à l’air ! Loin de m’offusquer, j’avais remonté mon pantalon lentement. On arrivant près de ma place, une nouvelle fois on m’avait baissé le pantalon de pyjama. Je m’étais dit qu’il s’agissait d’une sorte de bizutage. Loin de moi l’envie de râler, j’avais poursuivit ma progression vers mon sac de couchage le cul et le sexe à l’air. Puis une fois arrivé à ma place, j’avais carrément enlevé mon pantalon avant de me mettre dans mon sac de couchage. J’étais donc à poil dans mon sac. Certains scouts avaient applaudis. De loin je voyais Benoît qui riait plein sa panse. Bref je m’en foutais comme de ma première culotte.
Le scout qui était à côté de moi, Augustin, me demanda si je dormais souvent nu dans mon sac de couchage et même chez moi. Je lui avais dit que je ne voulais pas lui mentir, mais que je dormais nu depuis quelques années. J’avais précisé que dans mon ancienne troupe ça arrivait souvent. Il m’avait alors dit que parfois chez lui ça lui arrivait mais qu’il avait peur de le faire chez les scouts. Puis il avait décidé de retirer son pantalon de pyjama ainsi que sa blouse, il était intégralement nu dans son sac. Moi de mon côté j’avais aussi ôté ma blouse. Benoît ayant vu le manège de loin avait fait de même, il s’était mis nu dans son sac.
Le jour suivant nous avions fait un tour dans les bois et le long de la Warche avec deux agents des Eaux et Forêts du Canton. Ils nous avaient expliqué ce que nous aurions à faire si nous devions refaire les deux ponts au dessus du ruisseau. Puis c’était l’occasion de nous montrer un tas de chose concernant la faune des Fagnes ! Pour ce qui était de la flore, vu la neige omniprésente, qu’ils ne pouvaient seulement nous parler des arbres et des arbrisseaux. Quelle belle leçon de science naturelle !
Nous avions passé une très belle journée, il faisait un peu moins froid, il y avait seulement moins dix degrés. Pour le repas du soir, nous avions pu manger dans la grande salle à manger qui nous servait de dortoir. Les tables avaient été mises en place par le fermier et Olivier, l’intendant. Nous avions mangé du gibier que la fermière avait préparé avec Olivier. C’était pour nous les scouts un festin de roi.
A l’issue du repas quatre scouts avaient été désigné pour faire la vaisselle, j’en faisais partie avec Augustin et deux autres scouts. Pendant ce temps là, les autres remettaient les tables et les bancs en place pour pouvoir remettre nos matelas et nos sacs de couchage. La veillée allait elle aussi se faire dans cette grande pièce. Nous avions chanté de bon cœur, profitant de la chaleur du feu de bois.
Au moment du coucher, nous avions préparé nos sacs de couchage. Certains scouts s’étaient dévêtus pour ensuite entrer dans leur sac, nus, comme nous l’avions fait la veille avec Augustin et Benoît. Il n’y avait aucune gêne entre nous. De toute façon les scouts, sachant mon orientation sexuelle et le fait que je savais me tenir, ne voyaient aucun inconvénient à être nus près de moi, ou près de Benoît.
Les chefs étaient une nouvelle fois auprès des fermiers dans leur cuisine. Ils discutaient et bien entendu ils prenaient un verre. Pendant ce moment là dans notre dortoir improvisé, les discussions allaient bon train. C’est Augustin qui parlait d’une copine qu’il avait connue en vacances et qui racontait ce qu’ils avaient fait dans les dunes. Ils se seraient caressés etc. Augustin avait alors dit qu’il bandait, Rudy, le scout qui était à côté lui avait dit qu’il n’avait qu’à se branler pour faire baisser la tension. Rudy ajouta que lui aussi bandait. Puis voilà que Rudy et Augustin se mirent à se masturber dans leur sac de couchage. Moi de mon côté j’avais le sexe dressé comme un mat de tente et ça se voyait car j’étais couché sur le dos. D’autres scouts avaient remarqué mon état et les mouvements dans les sacs de couchage d’Augustin et de Rudy, ils avaient alors dit qu’ils étaient temps pour eux aussi de s’y mettre. Voilà alors une dizaine de scouts en train de se masturber allégrement dans leur couchage. Les autres scouts ne disaient rien et nous regardaient les yeux grands ouverts. Il n’avait pas fallu longtemps pour que les premiers éjaculent. Nous avions tous fini notre petite affaire. Nous avions presque tous utilisé notre slip de la journée pour essuyer notre sperme. Puis finalement nous nous étions tous endormis.
Au matin c’est Jean-Pierre qui nous avait réveillés. Il nous avait dit que nous pouvions passer par groupe de deux dans la salle de bain de la ferme pour nous laver. En regardant Benoît, je lui avais fait un clin d’œil. Benoît et moi nous nous étions levés les premiers, nous étions nus et nous avons pris de quoi nous habiller après notre toilette. Jean-Pierre avait pu voir les slips à côté des sacs de couchage, il avait très bien compris ce que certains avaient fait en début de nuit. Jean-Pierre avait alors dit aux scouts de ne pas oublier de ranger nos slips « poisseux ». Il avait le sourire aux lèvres. Il se doutait bien que des ados ne savaient pas rester des jours sans se soulager. Jean-Pierre, on le savait, avait une belle ouverture d’esprit. Même les autres chefs ne trouvaient rien à redire.
Ben et moi étions entrés dans la salle de bain. Nous nous étions embrassés quelques secondes. Puis j’avais dit à Ben qu’il valait mieux ne pas aller plus loin, car j’étais sûr que certains scouts allaient ouvrir la porte pour voir ce que nous faisions. Ben avait pris place dans la douche et moi j’étais à l’évier. Comme de bien entendu la porte avait été ouverte et trois scouts entraient pour voir ce que nous faisions. Ils étaient donc déçus de voir que rien ne se passait. J’avais dit que j’avais presque fini et que le suivant pouvait prendre ma place. Je m’étais habillé et c’est Ben qui avait suivi après s’être sécher.
Les scouts qui s’étaient comportés de la sorte en étaient restés tous sur leur faim, ils n’avaient rien à dire et se sentaient quelque peu honteux de leur comportement. Ben et moi nous avions le sourire aux coins des lèvres.
C’était la dernière journée. Nous avions déjà refait nos sacs en vue du départ.
La matinée a été consacrée à donner un coup de main au fermier pour le remercier. Puis une dernière balade dans les Fagnes avant de remonter dans les voitures. Retour vers la capitale.
Une fois de retour au local nos parents étaient présents pour nous reprendre. Benoît était donc rentré chez lui.
De retour à la maison, j’avais raconté à la famille ce qui s’était passé durant ces quatre jours dans les Fagnes. J’avais même raconté l’épisode de la salle de bain et la réaction des scouts.
Nous étions le 30 décembre et donc à la veille du réveillon. J’étais content car Benoît et sa famille allaient passer le réveillon du nouvel an à la maison. J’avais demandé à mes parents ce que je pouvais faire pour les aider. J’étais parti avec papa faire les derniers achats chez les commerçants. Ensuite nous étions allés chez le caviste pour dégotter quelques bonnes bouteilles de vin. Tout était prévu pour que ce réveillon se passe au mieux.
J’avais eu des nouvelles de Marie, elle passait le réveillon avec ses parents chez Isabelle
Le 31 au soir, vers dix-neuf heures, Benoît était arrivé avec ses parents et sa sœur Christine. Nous étions dix à la maison, les quatre de la famille de Benoît, cinq dans notre famille et l’oncle Pierre.
Ma sœur avait été placée à côté de Christine, comme cela les filles pouvaient parler entre elles. Nous les garçons nous étions tous les trois de l’autre côté de la table avec l’oncle Pierre, les parents eux occupaient les places centrales.
L’apéro et le repas s’étaient très bien passés. Nous attendions que les douze coups de minuit retentissent pour nous embrasser et boire une coupe de champagne. Bien entendu j’avais embrassé mon Benoît sur la bouche sous l’air amusé des filles. Le reste de la soirée s’était déroulé sans aucun problème. C’est vers deux heures du matin que Benoît et sa famille avait quitté la maison.
Les vacances de Noël allaient toucher à leurs fins. J’avais été logé chez Benoît. Nous ne nous étions plus retrouvés comme ça depuis le départ au mini camp. Nous en avions profité pour nous aimer. Nous nous étions donnés l’un à l’autre heureux de nous aimer. Nous savions que nous devions attendre une semaine avant de nous retrouver la veille de la réunion scoute.
Le lundi j’avais retrouvé Marie et Isabelle à l’école. Elles avaient l’air très heureuses mais elles ne montraient pas qu’elles avaient un certain attachement bien sur. Nous nous étions fait la bise. Nous avions raconté la fin de nos vacances. Les cours avaient repris. C’était la routine qui avait pointé le bout de son nez !
Lors de la première réunion du mois de janvier, un débriefing avait été fait du mini camp ainsi que des prolongations éventuelles. Tous les scouts avaient eu la possibilité de dire un petit mot. Étant encore relativement nouveau à la troupe, j’avais seulement dit que je souhaitais que la troupe puisse s’occuper des deux ponts à réalisé dans le Fagnes durant le camp de Pâques. C’est Benoît qui avait ensuite pris la parole. Il se demandait pourquoi quelques scouts, sans citer de nom, avaient trouvé malin de vérifier si moi et lui n’étions pas en train de faire quelque chose de « sexuel » lors de la toilette du matin. C’est alors que Jean-Pierre avait pris la parole.
J-P : « J’étais au courant de cet épisode. Ce que je peux dire c’est que les trois scouts qui ont agi de la sorte m’ont fortement déçu. Je vais ajouter part contre que Phil et Benoît se sont comportés de manière exemplaire.
Ben : Merci Jean-Pierre. Depuis le temps que vous me connaissez, je ne comprends pas pourquoi vous avez agit de la sorte. Phil et moi nous avons toujours dit que notre relation était réservée à nous et en dehors des scouts.
Alex : Oui Ben, tu as raison et je vous confirme que Phil et Ben savent se tenir.
J-P : Je pense que les choses sont claires pour tous. Nous avons la chance d’avoir deux scouts qui ont une autre orientation sexuelle et qui s’assument. Ils se respectent et ils vous respectent. Alors faites la même chose envers eux.
Denis : Je voudrais présenter mes excuses à Ben et Phil pour avoir agit bêtement comme je l’ai fait. Je présente aussi des excuses au reste de la troupe et je vous promets que cela ne se reproduira plus.
Moi : Merci Denis, excuses acceptées.
Ben : C’est bon Denis, excuses acceptées aussi. »
Gabriel et Christian s’étaient eux aussi levés et s’étaient excusés de leur comportement inadapté. Voilà, les choses avaient été réglées. Nous avions clôturé cette réunion avec le cantique des patrouilles.
La semaine passée à l’école m’a parue interminable. Nous avions eu pas mal d’interrogations et de devoirs. Puis je me retrouvais souvent en compagnie de Marie et d’Isabelle. Emmanuel, un garçon de ma classe venait régulièrement près de nous et nous parlait d’un tas de chose. Je ne savais pas trop quoi en penser, car il était très rare qu’il me parle et qu’il reste ainsi à proximité. Personne ne savait que j’étais gay, donc je ne savais pas pour quelle raison il s’intéressait à nous.
Lors de la suivante réunion chez les scouts, Bruno avait annoncé que notre camp de Pâques se déroulerait dans les Fagnes et que le projet prévu pour refaire deux ponts avait été accepté par la commune ainsi que par l’ingénieur du service des eaux et forêts. Copie des plans avaient été adressée à Bruno durant la semaine par le service des travaux de la commune de Malmedy. Tout le matériel serait disponible sur place au moment du camp. Nous étions tous ravis de cette très bonne nouvelle.
La réunion s’était une nouvelle fois bien déroulée. Je commençais à bien connaître les scouts de la troupe. Denis et Christian s’étaient un peu plus rapprochés de moi, de Raphaël et d’Alex. Nous parlions de tout, je savais qu’ils s’en voulaient de nous avoir surpris volontairement Benoît et moi, en ouvrant la salle de bain lors du mini camp. Je leur avais pardonné et de leur côté ils avaient pu se rendre compte que j’étais un ado comme les autres ados et que mon orientation sexuelle n’avait pas d’incidence lors de ma présence à la troupe.
J’avais pris maman dans mes bras et je lui avais donné un gros bisou sur la joue en lui disant que je l’aimais. J’avais aussi été embrassé mon père. Puis j’avais été vers ma sœur Anne et mon frère Jean et je leur avais fait un gros câlin à chacun d’eux.
J’avais découpé le gâteau et j’avais moi-même servi toutes les personnes chères à mon cœur. Papa avait apporté des bouteilles de champagne. Tout le monde était content de me voir heureux.
Au début de soirée, seul Benoît était resté. Il devait loger à la maison. J’étais une nouvelle fois comblé. Nous étions allés nous doucher avant d’aller dormir. Nous étions fatigués et nous avions fait que nous embrasser avant de tomber dans les bras de Morphée.
Au lever du jour, c’est Jean qui était venu nous réveiller. Il s’était placé entre moi et Ben sur le lit et il nous chatouillait. Finalement nous nous étions levés.
Après le petit déjeuner papa était allé reconduire Ben chez lui. Je savais que nous allions nous revoir le lendemain pour le mini camp dans les Fagnes. J’avais d’ailleurs hâte d’y être, de retrouver les scouts les plus âgés de la troupe. Je nageais en plein bonheur.
J’avais soigneusement préparé mon sac à dos avec tout le nécessaire pour quatre jours. J’avais pris quelques grosses chaussettes de laine car il y avait de la neige et qu’il était important de bien se protéger. Bien sûr des pulls, un bonnet, des moufles, etc.
L’après-midi s’était passé calmement avec ma sœur et mon frère. Nous avions joué à des jeux de société auxquels maman participait de temps à autre. Papa était allé travailler, il avait été rappelé pour des soucis de comptabilité dans la société.
J’étais allé me mettre au lit assez tôt pour être en forme pour le mini camp. J’avais mis le réveil sur sept heures pour ne pas avoir à me dépêcher. C’est maman qui allait me conduire au local en prenant Ben au passage.
Nous étions bien à l’heure pour aller dans les Fagnes. Nous allions être répartis dans quatre voitures. J’allais faire le voyage en compagnie de trois autres scouts. Ben lui allait dans une autre voiture. Jean-Pierre nous avait expliqué qu’il était aussi important d’être en contact avec les scouts des autres patrouilles, raison pour laquelle nous étions un scout de chaque patrouille dans chaque voiture.
J’étais dans la voiture de Bruno, le chef de troupe, Ben était dans celle de Ghislain. La troisième voiture était celle de Jean-Pierre et enfin la dernière était celle d’Olivier l’intendant de la troupe.
Le trajet jusqu’à notre lieu de destination s’était très bien passé. Il y avait assez bien de neige dans les Fagnes. Nous étions dans les environs d’Elsenborn. C’était dans la vallée de la Warche, petite rivière qui s’écoulait depuis le plateau des Hautes-Fagnes en direction de Malmedy. Nous étions logés dans la grange d’une ferme. Il faisait très froid, à notre arrivée il y avait moins 11 degrés Celsius.
Une fois installés, nous avions fait un tour du village. Nous avions ensuite donné un coup de main au fermier. Il était d’ailleurs ravi de cette aide apportée.
Nous avions mangé un bon repas chaud au soir, soit des raviolis avec des tartines beurrées.
Nous avions fait une veillée improvisée dans la cour de la ferme. Puis nous nous étions installés par la nuit.
Je pense que personne n’a pu dormir en fonction du froid qui régnait. Nous avions, dès le levé fait des exercices pour nous réchauffer. Après un très bon petit déjeuner pris dans la cuisine de la ferme (merci à la fermière) nous avions pris la direction des Fagnes en remontant la Warche. Les paysages étaient somptueux avec toute la neige accumulée. Il faisait de plus en plus froid, la température avoisinait les moins 15 degrés. Pour le repas de midi, Olivier avait préparé des saucisses accompagnées de pommes de terre et de haricots-princesses. Nous avions aussi pu avoir du thé bien chaud. Le repas avait été englouti au milieu des Fagnes, dans un endroit splendide et recouvert de neige immaculée. Quel spectacle, c’était d’une beauté remarquable. Nous étions tous en extase face à ce que la belle nature offrait à nos yeux écarquillés. Nous avions ensuite pris le chemin du retour vers la ferme car nous étions gelés pour ne pas dire congelés !
Au soir, le fermier nous avait dit que vu les températures très basses, qu’il avait décidé de nous loger dans une pièce de la ferme, c’était une très grande salle à manger qui servait à faire des repas de chasse ou des repas de famille. Le feu ouvert avait été allumé et il faisait surement bien meilleur que dans la grange !
J’avais dit à Ben qu’il valait mieux que nous ne soyons pas ensemble pour ne pas faire jaser les autres scouts. Ben avait très bien compris. Finalement nous étions tous installés confortablement dans cette très belle salle à manger. Nous avions placé nos matelas pneumatiques un peu partout sans tenir compte des membres des patrouilles présents. J’étais aux côtés d’autres scouts, d’autres patrouilles, que j’apprenais à mieux connaitre. Tous les scouts présents à ce mini camp étaient très sympas et n’avaient aucun animosité envers moi ou envers Benoît.
A la suite du repas nous avions fait une veillée durant laquelle nous avions chanté pour les braves fermiers qui nous accueillaient. En effet ils avaient voulu être présents à notre veillée. Ils étaient heureux de nous avoir hébergés. Bien entendu nous étions très reconnaissants de leur accueil en fonction du temps très froid qui s’était abattu sur la région.
A la suite de cette veillée nous étions allés nous rafraîchir avant d’aller dormir. Nous étions tous les scouts dans la grande salle à manger de la ferme. Les chefs étaient, quant à eux, avec les fermiers, dans leur cuisine. (Il faut dire que la pièce principale d’une ferme c’est la cuisine.) Ils parlaient entre eux du fait de pouvoir éventuellement faire un camp dans les prochains mois et ainsi apporté une aide à la ferme ainsi qu’au syndicat d’initiative pour refaire deux ponts traversant la Warche pour que les promenades balisées puissent être parcourues sans devoir faire de détours.
Nous étions tous ensemble et nous discutions de tout et de rien, bien entendu la conversation était plus tôt branchée sur le prochain camp de Pâques, le grand camp, etc.
Puis je m’étais levé pour aller aux toilettes. J’avais fait ma petite commission et je regagnais mon couchage. Puis d’un coup, je ne l’avais pas vu venir, un scout avait tiré d’un coup le pantalon de mon pyjama. Bien entendu je m’étais retrouvé le cul et le sexe à l’air ! Loin de m’offusquer, j’avais remonté mon pantalon lentement. On arrivant près de ma place, une nouvelle fois on m’avait baissé le pantalon de pyjama. Je m’étais dit qu’il s’agissait d’une sorte de bizutage. Loin de moi l’envie de râler, j’avais poursuivit ma progression vers mon sac de couchage le cul et le sexe à l’air. Puis une fois arrivé à ma place, j’avais carrément enlevé mon pantalon avant de me mettre dans mon sac de couchage. J’étais donc à poil dans mon sac. Certains scouts avaient applaudis. De loin je voyais Benoît qui riait plein sa panse. Bref je m’en foutais comme de ma première culotte.
Le scout qui était à côté de moi, Augustin, me demanda si je dormais souvent nu dans mon sac de couchage et même chez moi. Je lui avais dit que je ne voulais pas lui mentir, mais que je dormais nu depuis quelques années. J’avais précisé que dans mon ancienne troupe ça arrivait souvent. Il m’avait alors dit que parfois chez lui ça lui arrivait mais qu’il avait peur de le faire chez les scouts. Puis il avait décidé de retirer son pantalon de pyjama ainsi que sa blouse, il était intégralement nu dans son sac. Moi de mon côté j’avais aussi ôté ma blouse. Benoît ayant vu le manège de loin avait fait de même, il s’était mis nu dans son sac.
Le jour suivant nous avions fait un tour dans les bois et le long de la Warche avec deux agents des Eaux et Forêts du Canton. Ils nous avaient expliqué ce que nous aurions à faire si nous devions refaire les deux ponts au dessus du ruisseau. Puis c’était l’occasion de nous montrer un tas de chose concernant la faune des Fagnes ! Pour ce qui était de la flore, vu la neige omniprésente, qu’ils ne pouvaient seulement nous parler des arbres et des arbrisseaux. Quelle belle leçon de science naturelle !
Nous avions passé une très belle journée, il faisait un peu moins froid, il y avait seulement moins dix degrés. Pour le repas du soir, nous avions pu manger dans la grande salle à manger qui nous servait de dortoir. Les tables avaient été mises en place par le fermier et Olivier, l’intendant. Nous avions mangé du gibier que la fermière avait préparé avec Olivier. C’était pour nous les scouts un festin de roi.
A l’issue du repas quatre scouts avaient été désigné pour faire la vaisselle, j’en faisais partie avec Augustin et deux autres scouts. Pendant ce temps là, les autres remettaient les tables et les bancs en place pour pouvoir remettre nos matelas et nos sacs de couchage. La veillée allait elle aussi se faire dans cette grande pièce. Nous avions chanté de bon cœur, profitant de la chaleur du feu de bois.
Au moment du coucher, nous avions préparé nos sacs de couchage. Certains scouts s’étaient dévêtus pour ensuite entrer dans leur sac, nus, comme nous l’avions fait la veille avec Augustin et Benoît. Il n’y avait aucune gêne entre nous. De toute façon les scouts, sachant mon orientation sexuelle et le fait que je savais me tenir, ne voyaient aucun inconvénient à être nus près de moi, ou près de Benoît.
Les chefs étaient une nouvelle fois auprès des fermiers dans leur cuisine. Ils discutaient et bien entendu ils prenaient un verre. Pendant ce moment là dans notre dortoir improvisé, les discussions allaient bon train. C’est Augustin qui parlait d’une copine qu’il avait connue en vacances et qui racontait ce qu’ils avaient fait dans les dunes. Ils se seraient caressés etc. Augustin avait alors dit qu’il bandait, Rudy, le scout qui était à côté lui avait dit qu’il n’avait qu’à se branler pour faire baisser la tension. Rudy ajouta que lui aussi bandait. Puis voilà que Rudy et Augustin se mirent à se masturber dans leur sac de couchage. Moi de mon côté j’avais le sexe dressé comme un mat de tente et ça se voyait car j’étais couché sur le dos. D’autres scouts avaient remarqué mon état et les mouvements dans les sacs de couchage d’Augustin et de Rudy, ils avaient alors dit qu’ils étaient temps pour eux aussi de s’y mettre. Voilà alors une dizaine de scouts en train de se masturber allégrement dans leur couchage. Les autres scouts ne disaient rien et nous regardaient les yeux grands ouverts. Il n’avait pas fallu longtemps pour que les premiers éjaculent. Nous avions tous fini notre petite affaire. Nous avions presque tous utilisé notre slip de la journée pour essuyer notre sperme. Puis finalement nous nous étions tous endormis.
Au matin c’est Jean-Pierre qui nous avait réveillés. Il nous avait dit que nous pouvions passer par groupe de deux dans la salle de bain de la ferme pour nous laver. En regardant Benoît, je lui avais fait un clin d’œil. Benoît et moi nous nous étions levés les premiers, nous étions nus et nous avons pris de quoi nous habiller après notre toilette. Jean-Pierre avait pu voir les slips à côté des sacs de couchage, il avait très bien compris ce que certains avaient fait en début de nuit. Jean-Pierre avait alors dit aux scouts de ne pas oublier de ranger nos slips « poisseux ». Il avait le sourire aux lèvres. Il se doutait bien que des ados ne savaient pas rester des jours sans se soulager. Jean-Pierre, on le savait, avait une belle ouverture d’esprit. Même les autres chefs ne trouvaient rien à redire.
Ben et moi étions entrés dans la salle de bain. Nous nous étions embrassés quelques secondes. Puis j’avais dit à Ben qu’il valait mieux ne pas aller plus loin, car j’étais sûr que certains scouts allaient ouvrir la porte pour voir ce que nous faisions. Ben avait pris place dans la douche et moi j’étais à l’évier. Comme de bien entendu la porte avait été ouverte et trois scouts entraient pour voir ce que nous faisions. Ils étaient donc déçus de voir que rien ne se passait. J’avais dit que j’avais presque fini et que le suivant pouvait prendre ma place. Je m’étais habillé et c’est Ben qui avait suivi après s’être sécher.
Les scouts qui s’étaient comportés de la sorte en étaient restés tous sur leur faim, ils n’avaient rien à dire et se sentaient quelque peu honteux de leur comportement. Ben et moi nous avions le sourire aux coins des lèvres.
C’était la dernière journée. Nous avions déjà refait nos sacs en vue du départ.
La matinée a été consacrée à donner un coup de main au fermier pour le remercier. Puis une dernière balade dans les Fagnes avant de remonter dans les voitures. Retour vers la capitale.
Une fois de retour au local nos parents étaient présents pour nous reprendre. Benoît était donc rentré chez lui.
De retour à la maison, j’avais raconté à la famille ce qui s’était passé durant ces quatre jours dans les Fagnes. J’avais même raconté l’épisode de la salle de bain et la réaction des scouts.
Nous étions le 30 décembre et donc à la veille du réveillon. J’étais content car Benoît et sa famille allaient passer le réveillon du nouvel an à la maison. J’avais demandé à mes parents ce que je pouvais faire pour les aider. J’étais parti avec papa faire les derniers achats chez les commerçants. Ensuite nous étions allés chez le caviste pour dégotter quelques bonnes bouteilles de vin. Tout était prévu pour que ce réveillon se passe au mieux.
J’avais eu des nouvelles de Marie, elle passait le réveillon avec ses parents chez Isabelle
Le 31 au soir, vers dix-neuf heures, Benoît était arrivé avec ses parents et sa sœur Christine. Nous étions dix à la maison, les quatre de la famille de Benoît, cinq dans notre famille et l’oncle Pierre.
Ma sœur avait été placée à côté de Christine, comme cela les filles pouvaient parler entre elles. Nous les garçons nous étions tous les trois de l’autre côté de la table avec l’oncle Pierre, les parents eux occupaient les places centrales.
L’apéro et le repas s’étaient très bien passés. Nous attendions que les douze coups de minuit retentissent pour nous embrasser et boire une coupe de champagne. Bien entendu j’avais embrassé mon Benoît sur la bouche sous l’air amusé des filles. Le reste de la soirée s’était déroulé sans aucun problème. C’est vers deux heures du matin que Benoît et sa famille avait quitté la maison.
Les vacances de Noël allaient toucher à leurs fins. J’avais été logé chez Benoît. Nous ne nous étions plus retrouvés comme ça depuis le départ au mini camp. Nous en avions profité pour nous aimer. Nous nous étions donnés l’un à l’autre heureux de nous aimer. Nous savions que nous devions attendre une semaine avant de nous retrouver la veille de la réunion scoute.
Le lundi j’avais retrouvé Marie et Isabelle à l’école. Elles avaient l’air très heureuses mais elles ne montraient pas qu’elles avaient un certain attachement bien sur. Nous nous étions fait la bise. Nous avions raconté la fin de nos vacances. Les cours avaient repris. C’était la routine qui avait pointé le bout de son nez !
Lors de la première réunion du mois de janvier, un débriefing avait été fait du mini camp ainsi que des prolongations éventuelles. Tous les scouts avaient eu la possibilité de dire un petit mot. Étant encore relativement nouveau à la troupe, j’avais seulement dit que je souhaitais que la troupe puisse s’occuper des deux ponts à réalisé dans le Fagnes durant le camp de Pâques. C’est Benoît qui avait ensuite pris la parole. Il se demandait pourquoi quelques scouts, sans citer de nom, avaient trouvé malin de vérifier si moi et lui n’étions pas en train de faire quelque chose de « sexuel » lors de la toilette du matin. C’est alors que Jean-Pierre avait pris la parole.
J-P : « J’étais au courant de cet épisode. Ce que je peux dire c’est que les trois scouts qui ont agi de la sorte m’ont fortement déçu. Je vais ajouter part contre que Phil et Benoît se sont comportés de manière exemplaire.
Ben : Merci Jean-Pierre. Depuis le temps que vous me connaissez, je ne comprends pas pourquoi vous avez agit de la sorte. Phil et moi nous avons toujours dit que notre relation était réservée à nous et en dehors des scouts.
Alex : Oui Ben, tu as raison et je vous confirme que Phil et Ben savent se tenir.
J-P : Je pense que les choses sont claires pour tous. Nous avons la chance d’avoir deux scouts qui ont une autre orientation sexuelle et qui s’assument. Ils se respectent et ils vous respectent. Alors faites la même chose envers eux.
Denis : Je voudrais présenter mes excuses à Ben et Phil pour avoir agit bêtement comme je l’ai fait. Je présente aussi des excuses au reste de la troupe et je vous promets que cela ne se reproduira plus.
Moi : Merci Denis, excuses acceptées.
Ben : C’est bon Denis, excuses acceptées aussi. »
Gabriel et Christian s’étaient eux aussi levés et s’étaient excusés de leur comportement inadapté. Voilà, les choses avaient été réglées. Nous avions clôturé cette réunion avec le cantique des patrouilles.
La semaine passée à l’école m’a parue interminable. Nous avions eu pas mal d’interrogations et de devoirs. Puis je me retrouvais souvent en compagnie de Marie et d’Isabelle. Emmanuel, un garçon de ma classe venait régulièrement près de nous et nous parlait d’un tas de chose. Je ne savais pas trop quoi en penser, car il était très rare qu’il me parle et qu’il reste ainsi à proximité. Personne ne savait que j’étais gay, donc je ne savais pas pour quelle raison il s’intéressait à nous.
Lors de la suivante réunion chez les scouts, Bruno avait annoncé que notre camp de Pâques se déroulerait dans les Fagnes et que le projet prévu pour refaire deux ponts avait été accepté par la commune ainsi que par l’ingénieur du service des eaux et forêts. Copie des plans avaient été adressée à Bruno durant la semaine par le service des travaux de la commune de Malmedy. Tout le matériel serait disponible sur place au moment du camp. Nous étions tous ravis de cette très bonne nouvelle.
La réunion s’était une nouvelle fois bien déroulée. Je commençais à bien connaître les scouts de la troupe. Denis et Christian s’étaient un peu plus rapprochés de moi, de Raphaël et d’Alex. Nous parlions de tout, je savais qu’ils s’en voulaient de nous avoir surpris volontairement Benoît et moi, en ouvrant la salle de bain lors du mini camp. Je leur avais pardonné et de leur côté ils avaient pu se rendre compte que j’étais un ado comme les autres ados et que mon orientation sexuelle n’avait pas d’incidence lors de ma présence à la troupe.