12-03-2021, 10:23 AM
Inutile de dire que je n’en reviens pas. Maman vient près de moi. Elle me regarde et voit dans mes yeux des étoiles. Je suis tout simplement heureux. Maman me dit qu’il est temps de passer à l’apéro. Je ne suis pas le maître des lieux, mais maman me fait comprendre que c’est à moi de prendre ce rôle ce midi. Je fais signe à Delphine et je lui demande si l’apéro peut être servi. Elle me répond qu’elle s’en charge avec l’aide de Stéphanie.
Voyant que tout est prêt, je demande à toutes les personnes présentes de se rendre auprès des deux filles pour prendre un verre d’apéritif. Une fois que tous les convives sont servis, je lève mon verre en faisant un toast :
Moi : « Je voudrais d’abord remercier mes parents d’avoir mis sur pied ce repas. C’est un repas très important, c’est le repas de l’Amitié avec un grand « A ». Non seulement il va permettre à quatre familles de faire plus ample connaissance. Je vais corriger, désolé Stéphanie, désolé Julien, je vais dire trois familles car vous deux vous faites partie de la mienne. (J’ai la gorge qui se noue, je dois tousser deux à trois fois) Puis il y a les deux autres familles qui sont celles de Nathan et David, puis celle de Manu et Élisabeth, avec leurs parents respectifs ici présents. J’ai été submergé de bonheur par votre arrivée ce midi. Vous voir, les deux familles réunies, grâce à vos enfants, me comble de joie. Je lève mon verre à l’Amitié mais aussi à l’Amour qui uni plus d’un couple ici présent. A votre santé et que la vie vous soit belle ! »
Comme réponse il y a des applaudissements et je vois aussi des mouchoirs qui viennent essuyer certains yeux. Nous buvons donc ce verre en signe d’Amitié et d’Amour. Il règne comme une atmosphère pleine de tendresse et de partage. Certains s’embrassent volontiers. C’est ce que je fais avec mon Julien d’amour. Même Nathan et Manu se sont embrassés sans que cela ne choque personne, même pas le papa de Manu. Puis par la suite, c’est David qui me parle de l’amour qu’il a trouvé auprès d’Élisabeth. Il ajoute que c’est un peu comme si la blessure de Nathan avait déclenché une série de réactions qui ont fait que la rencontre avec Babette a pu se faire. Je félicite une nouvelle fois les deux amoureux. Je sais que David fera tout pour sa dulcinée.
Je vais voir au barbecue pour éventuellement remettre un peu de charbon de bois pour être certain d’avoir assez de braises pour la cuisson de toutes les viandes. Je vois arriver près de moi Nathan et Manu alors que je m’active à remettre une couche de charbon de bois par-dessus les braises. Ils se tiennent par la main. Ils sont beaux à voir. C’est Manu qui prend la parole :
Man : « Nous tenons encore à te remercier pour tout ce que tu as fait pour que nous puissions être ensemble.
Moi : Merci Manu, mais tu sais que j’ai été confronté moi aussi à un rejet lorsque j’ai annoncé que j’étais gay. Je sais donc très bien ce que c’est que de vivre ce moment particulièrement dramatique !
Nat : Je m’en doute Phil, ça a dû être un calvaire pour toi.
Man : C’est grâce à tes paroles que mon père a compris que je suis comme je suis et que rien ne peut y changer.
Moi : C’est le cas pour chacun, à la naissance nous sommes hétéro ou homo ou bi ou même transsexuel. Je pense que la chose la plus terrifiante c’est de vivre dans un corps qui ne correspond pas à son genre. Une fille dans un corps de garçon ou l’inverse, c’est un calvaire permanent !
Nat : Je m’en doute, c’est une situation que j’ai dû mal à intégrer, mais je suis certain que le chemin à parcourir pour changer de sexe, soit de corps, est incommensurable.
Moi : Oui Nath, c’est pour ça qu’il y a des associations qui viennent en aide à ceux qui sont confrontés à l’homosexualité, à la bivalence sexuelle, mais aussi pour les transgènes.
Man : En tout cas tu es un très bon ambassadeur pour ceux qui sont dans notre cas.
Moi : Merci les gars, ce que vous venez de me dire me fait chaud au cœur. Bon on retourne auprès de nos familles. »
Nous reprenons un verre et nos bavardons de groupes en groupes. Je suis content de voir que les échanges entre familles se passent harmonieusement. Je rejoins mon Juju d’amour. Il est resté un moment avec les jeunes. Puis c’est ma tante Françoise qui est venu parler avec lui. C’est l’occasion pour Julien d’avoir de la distraction, de voir du monde et de ne plus penser aux difficultés qu’il doit encore affronter !
Alors que nous discutions Manu, Julien et moi, Nathan vient me trouver pour demander si c’est possible de se plonger dans la piscine ! Je lui réponds que c’est toujours possible mais qu’il devrait demander à tonton Alain (mon père) s’il est d’accord ! Je vois donc mon jeune cousin se rendre auprès de mon paternel. Je sais ce qu’il va demander, mais je me doute que comme nous allons bientôt cuire les viandes, que ce sera « non » !
Contre toute attente, Nathan revient avec un sourire à lui décrocher la mâchoire, en disant qu’il est d’accord. Je regarde papa qui me fait un signe comme quoi il marque son accord. Nathan revient vers moi et il me dit que c’est « OK ». Je lui réponds que j’avais bien compris en le voyant avec le sourire aux lèvres. Nath sait que chez nous c’est le plus souvent à poil que nous allons nager. Il demande à Manu s’il veut aller piquer une tête dans la piscine. Manu est embêté car il dit à Nath qu’il n’a pas de maillot. Voyant son visage se refermer, je lui dit de ne pas s’inquiéter.
Alors que tout le monde est sur la terrasse, j’informe les visiteurs que la piscine est à disposition, Nathan et Manu souhaitaient y piquer une tête et que ceux qui veulent peuvent les rejoindre. Puis je précise qu’il n’est nullement besoin de maillot pour s’y plonger et qu’un corps nu n’a jamais rebuter personne !
Il ne faut pas trente seconde pour que Nath, David, Manu, tante Françoise, Maman se retrouvent dans le plus simple appareil. Élisabeth hésite et c’est David qui lui parle. Ils se dessapent eux aussi et viennent nous retrouver dans l’eau. Les deux filles s’enquièrent auprès de papa pour savoir si elles peuvent nous rejoindre. Pour papa c’est d’accord.
On peut voir que Marc et Véronique hésitent. Puis sous les conseils de papa, le couple se déshabille et vient lui aussi nous rejoindre dans la piscine. Quelle ouverture d’esprit de la part des parents de Manu.
C’est l’oncle Martin qui reste près de papa et de Julien le temps de notre baignade. Nous sommes très heureux de pouvoir nous rafraîchir avant de passer à table. Notre bain dure environ vingt minutes. C’est papa qui nous signale qu’il est temps de rejoindre la terrasse. Nous remarquons que tant papa, l’oncle Martin et mon amour de Juju sont eux aussi en tenue d’Adam. Maman propose que nous restions dans cette tenue pour le reste de la journée ! Nos invités acceptent de bon cœur.
Durant le repas, c’est le moment des questions concernant la nudité et le naturisme. Étant habitués de pratiquer cette façon de vivre, nous répondons volontiers ! C’est Véronique qui est la plus intriguée par cette pratique. Puis au fur et à mesure, tout semble rentrer dans l’ordre. Les viandes sont parfaitement à point, juteuses à souhait sans être trop cuites. Décidément papa est un vrai cordon bleu question barbecue ! C’est un régal. Il faut aussi savourer les salades préparées par maman et les filles. Le tout étant accompagné d’un plat de pâtes froides assaisonnées et de pommes de terre en chemise.
Une fois le repas terminé, nous nous installons soit sur les transats ou alors à même la pelouse sur des draps de bain. C’est le moment de profiter d’un peu de calme. De la crème solaire est proposée par maman pour ceux qui en désirent. Avec Nathan, David, Manu et moi, nous prenons Julien dans nos bras et nous le conduisons lui aussi sur un matelas pneumatique pour qu’il puisse lui aussi être avec nous au soleil. Je vois que maman me fait un clin d’œil qui m’est adressé mais aussi à mes comparses.
Nous restons ainsi à discuter de choses et d’autres allongés au soleil ou sous les parasols. Nous apprenons que Manu n’a pas encore dit à ses grands-parents qu’il était gay. Je lui dis que cela peut toujours attendre et qu’il ne faut pas non plus brusquer les choses. Je lui propose d’abord d’en parler avec ses parents avant toute chose.
Je me lève car je dois passer aux toilettes. J’entre dans la maison et je vais me soulager. En ayant terminé, j’entends la sonnette de la porte d’entrée retentir. Je regarde par le judas, je vois que c’est Amandine et Joseph qui sont là sur le seuil. Comme ils m’ont déjà vu nu, j’ouvre la porte. Ils ont un bref mouvement de recul, mais ils passent le pas de la porte. Nous nous faisons la bise. J’explique en deux minutes la visite de mon cousin Nathan et de la famille de son petit-ami Emmanuel. Je leur dis aussi que nous sommes tous à poil.
Amandine et Joseph comprennent et décident de se déshabiller dans le salon. Ils sont eux aussi nus et me suivent sur la terrasse et ensuite dans le jardin. Je présente mon amie Amandine et mon ami Joseph à ceux qui ne les connaissent pas. J’explique qu’ils sont mes amis et qu’Amandine est ma confidente. Maman leur apporte deux serviettes de bain et ils s’installent près de moi et de Julien. Nous bavardons ensemble et j’appelle Nathan et Manu. Ils arrivent et je les présente de manière moins pompeuse. J’explique qui ils sont et ensuite j’explique qu’Amandine est une amie, que nous avons fréquenté les mêmes classes, avec Joseph. Puis qu’elle est ma confidente, j’insiste auprès de deux ados que c’est une belle et bonne chose d’avoir une personne qui puisse être son confident ou sa confiante. Le fait de pouvoir parler de ce qui ne va pas ou de ce qui va bien avec une personne qui vous écoute et vous donne des conseils est très important. Je les engage à faire de même. Amandine explique alors comme c’est important pour celui qui se confie. Le fait d’avoir une oreille attentive qui ne vous juge pas est primordiale. Bref mon cousin et son petit-ami discutent avec mon Amandine de cœur !
Je vois que maman se lève, elle va vers la cuisine. Je suis certain qu’elle va s’occuper du dessert ou vu l’heure, du goûter. Je la rejoins et je remarque qu’effectivement elle sort le tiramisu du réfrigérateur. Elle l’avait surement préparé hier soir. Je lui donne un coup de main pour prendre les assettes à dessert ainsi que les petites cuillères. Je lui fait mes compliments pour ce plat succulent au regard et qui me donne l’eau à la bouche. Elle me donne un bisou sur le front. Moi de mon côté je lui donne une bise sur la joue. Maman ajoute qu’elle est heureuse de voir que tout se passe très bien.
Nous passons un très bel après-midi. Nous profitons de la piscine mais aussi de la pelouse sur laquelle nous jouons au badminton, au « foot » ou alors nous nous y allongeons et profitons du soleil. Julien est très heureux de pouvoir être parmi nous, allongé sur un fauteuil relax en lieu et place de sa chaise roulante. Je suis moi aussi, de mon côté, super heureux de voir le sourire qui illumine le visage de mon Juju d’amour. Je suis certain que ça va lui donner plein de courage pour les jours qui suivent.
Il est déjà dix-huit heures trente et nos invités se préparent à rentrer chez eux. C’est Manu et sa famille qui nous saluent en premier. Nous nous faisons la bise et c’est Manu qui me remercie encore pour toute l’aide apportée. Marc et Véronique me disent qu’ils vont nous recevoir chez eux par la suite.
C’est ensuite à mes cousins, mon oncle et ma tante de nous dire au-revoir. Je vois que Nathan a les yeux qui brillent. Il me fait un gros câlin avant de me glisser à l’oreille « Merci pour tout mon cousin préféré ». Une fois le câlin terminé, je vois deux larmes qui coulent sur ses joues, se sont de larmes de bonheur. Je lui fais la bise, ne sachant pas quoi dire !
Ma chère Amandine est toujours là avec Joseph. Je vais les trouver et je demande :
Moi : « Amandine, veux-tu rester avec Joseph pour le souper ?
Ama : Je ne veux pas déranger !
Moi : Mais tu ne nous dérange jamais, c’est de bon cœur que je te fais cette invitation.
Mam : Oui Amandine, toi et Joseph vous êtes nos invités.
Ama : Dans ce cas, j’accepte bien volontiers.
Moi : Merci Amandine, tu sais ça me fait plaisir et comme ça nous pourrons parler un moment si ça ne te dérange pas !
Ama : Non Phil, cela ne me dérange nullement, tu es mon ami, non tu es mon super ami !
Moi : Et toi tu es une perle pour moi !
Jos : Heureusement que nous nous connaissons, car je serai jaloux de toi Phil !
Nous éclatons de rire, Joseph avait dit ça de manière ironique et amusante, sans arrière-pensée. Nous nous connaissons depuis tellement d’années que lui aussi est un très bon ami. Nous sommes vraiment des amis au sens noble du terme, c'est-à-dire que nous pouvons compter les uns sur les autres en cas de soucis mais aussi pour les bonnes choses de la vie !
Jul : Je vous remercie Amandine et Joseph, ce que vous faites pour moi est exceptionnel. Merci pour votre sincère amitié.
Ama : Tu es l’ami de Phil, tu es généreux et je suis fière d’être aussi ton amie et je pense que c’est la même chose pour mon chéri.
Jos : Bien entendu que c’est aussi valable pour moi. Vous deux vous êtes deux perles et vous rayonnez de bonté.
Moi et Jul : Heu …, heu …
Amandine et Joseph viennent nous enlacer. Julien et moi avons les yeux humides, nous tenons de ne pas pleurer. Je vois que c’est Amandine qui a deux larmes qui coulent sur ses joues. Il n’en faut pas plus pour que je laisse passer un peu de liquide lacrymal. Pour Julien, les larmes coulent alors qu’il affiche un large sourire, se sont donc des larmes de joies qui perlent sous ses yeux. Je vois que maman elle aussi essuie ses yeux, de même que les deux filles.
Mam : Je suis éberluée de voir comme l’amitié est une chose importante pour vous. Vous aurez toujours une place dans nos vies. Vous serez toujours les bienvenus à la maison !
Ama : Merci. Cela me fait chaud au cœur. »
Plus personne ne parle, c’est comme un moment suspendu, un moment de pur bonheur et d’amitié partagée. J’en ai des frissons. Papa lui aussi est ému, les poils de ses bras sont hérissés, signe qu’il ressent beaucoup d’émotion. Amandine s’approche de moi, elle me prend la main et me conduit au fond du jardin pour nous installer sur le petit banc. Je sais qu’elle veut me parler, ou c’est l’inverse, elle va m’écouter attentivement comme à son habitude !
Voyant que tout est prêt, je demande à toutes les personnes présentes de se rendre auprès des deux filles pour prendre un verre d’apéritif. Une fois que tous les convives sont servis, je lève mon verre en faisant un toast :
Moi : « Je voudrais d’abord remercier mes parents d’avoir mis sur pied ce repas. C’est un repas très important, c’est le repas de l’Amitié avec un grand « A ». Non seulement il va permettre à quatre familles de faire plus ample connaissance. Je vais corriger, désolé Stéphanie, désolé Julien, je vais dire trois familles car vous deux vous faites partie de la mienne. (J’ai la gorge qui se noue, je dois tousser deux à trois fois) Puis il y a les deux autres familles qui sont celles de Nathan et David, puis celle de Manu et Élisabeth, avec leurs parents respectifs ici présents. J’ai été submergé de bonheur par votre arrivée ce midi. Vous voir, les deux familles réunies, grâce à vos enfants, me comble de joie. Je lève mon verre à l’Amitié mais aussi à l’Amour qui uni plus d’un couple ici présent. A votre santé et que la vie vous soit belle ! »
Comme réponse il y a des applaudissements et je vois aussi des mouchoirs qui viennent essuyer certains yeux. Nous buvons donc ce verre en signe d’Amitié et d’Amour. Il règne comme une atmosphère pleine de tendresse et de partage. Certains s’embrassent volontiers. C’est ce que je fais avec mon Julien d’amour. Même Nathan et Manu se sont embrassés sans que cela ne choque personne, même pas le papa de Manu. Puis par la suite, c’est David qui me parle de l’amour qu’il a trouvé auprès d’Élisabeth. Il ajoute que c’est un peu comme si la blessure de Nathan avait déclenché une série de réactions qui ont fait que la rencontre avec Babette a pu se faire. Je félicite une nouvelle fois les deux amoureux. Je sais que David fera tout pour sa dulcinée.
Je vais voir au barbecue pour éventuellement remettre un peu de charbon de bois pour être certain d’avoir assez de braises pour la cuisson de toutes les viandes. Je vois arriver près de moi Nathan et Manu alors que je m’active à remettre une couche de charbon de bois par-dessus les braises. Ils se tiennent par la main. Ils sont beaux à voir. C’est Manu qui prend la parole :
Man : « Nous tenons encore à te remercier pour tout ce que tu as fait pour que nous puissions être ensemble.
Moi : Merci Manu, mais tu sais que j’ai été confronté moi aussi à un rejet lorsque j’ai annoncé que j’étais gay. Je sais donc très bien ce que c’est que de vivre ce moment particulièrement dramatique !
Nat : Je m’en doute Phil, ça a dû être un calvaire pour toi.
Man : C’est grâce à tes paroles que mon père a compris que je suis comme je suis et que rien ne peut y changer.
Moi : C’est le cas pour chacun, à la naissance nous sommes hétéro ou homo ou bi ou même transsexuel. Je pense que la chose la plus terrifiante c’est de vivre dans un corps qui ne correspond pas à son genre. Une fille dans un corps de garçon ou l’inverse, c’est un calvaire permanent !
Nat : Je m’en doute, c’est une situation que j’ai dû mal à intégrer, mais je suis certain que le chemin à parcourir pour changer de sexe, soit de corps, est incommensurable.
Moi : Oui Nath, c’est pour ça qu’il y a des associations qui viennent en aide à ceux qui sont confrontés à l’homosexualité, à la bivalence sexuelle, mais aussi pour les transgènes.
Man : En tout cas tu es un très bon ambassadeur pour ceux qui sont dans notre cas.
Moi : Merci les gars, ce que vous venez de me dire me fait chaud au cœur. Bon on retourne auprès de nos familles. »
Nous reprenons un verre et nos bavardons de groupes en groupes. Je suis content de voir que les échanges entre familles se passent harmonieusement. Je rejoins mon Juju d’amour. Il est resté un moment avec les jeunes. Puis c’est ma tante Françoise qui est venu parler avec lui. C’est l’occasion pour Julien d’avoir de la distraction, de voir du monde et de ne plus penser aux difficultés qu’il doit encore affronter !
Alors que nous discutions Manu, Julien et moi, Nathan vient me trouver pour demander si c’est possible de se plonger dans la piscine ! Je lui réponds que c’est toujours possible mais qu’il devrait demander à tonton Alain (mon père) s’il est d’accord ! Je vois donc mon jeune cousin se rendre auprès de mon paternel. Je sais ce qu’il va demander, mais je me doute que comme nous allons bientôt cuire les viandes, que ce sera « non » !
Contre toute attente, Nathan revient avec un sourire à lui décrocher la mâchoire, en disant qu’il est d’accord. Je regarde papa qui me fait un signe comme quoi il marque son accord. Nathan revient vers moi et il me dit que c’est « OK ». Je lui réponds que j’avais bien compris en le voyant avec le sourire aux lèvres. Nath sait que chez nous c’est le plus souvent à poil que nous allons nager. Il demande à Manu s’il veut aller piquer une tête dans la piscine. Manu est embêté car il dit à Nath qu’il n’a pas de maillot. Voyant son visage se refermer, je lui dit de ne pas s’inquiéter.
Alors que tout le monde est sur la terrasse, j’informe les visiteurs que la piscine est à disposition, Nathan et Manu souhaitaient y piquer une tête et que ceux qui veulent peuvent les rejoindre. Puis je précise qu’il n’est nullement besoin de maillot pour s’y plonger et qu’un corps nu n’a jamais rebuter personne !
Il ne faut pas trente seconde pour que Nath, David, Manu, tante Françoise, Maman se retrouvent dans le plus simple appareil. Élisabeth hésite et c’est David qui lui parle. Ils se dessapent eux aussi et viennent nous retrouver dans l’eau. Les deux filles s’enquièrent auprès de papa pour savoir si elles peuvent nous rejoindre. Pour papa c’est d’accord.
On peut voir que Marc et Véronique hésitent. Puis sous les conseils de papa, le couple se déshabille et vient lui aussi nous rejoindre dans la piscine. Quelle ouverture d’esprit de la part des parents de Manu.
C’est l’oncle Martin qui reste près de papa et de Julien le temps de notre baignade. Nous sommes très heureux de pouvoir nous rafraîchir avant de passer à table. Notre bain dure environ vingt minutes. C’est papa qui nous signale qu’il est temps de rejoindre la terrasse. Nous remarquons que tant papa, l’oncle Martin et mon amour de Juju sont eux aussi en tenue d’Adam. Maman propose que nous restions dans cette tenue pour le reste de la journée ! Nos invités acceptent de bon cœur.
Durant le repas, c’est le moment des questions concernant la nudité et le naturisme. Étant habitués de pratiquer cette façon de vivre, nous répondons volontiers ! C’est Véronique qui est la plus intriguée par cette pratique. Puis au fur et à mesure, tout semble rentrer dans l’ordre. Les viandes sont parfaitement à point, juteuses à souhait sans être trop cuites. Décidément papa est un vrai cordon bleu question barbecue ! C’est un régal. Il faut aussi savourer les salades préparées par maman et les filles. Le tout étant accompagné d’un plat de pâtes froides assaisonnées et de pommes de terre en chemise.
Une fois le repas terminé, nous nous installons soit sur les transats ou alors à même la pelouse sur des draps de bain. C’est le moment de profiter d’un peu de calme. De la crème solaire est proposée par maman pour ceux qui en désirent. Avec Nathan, David, Manu et moi, nous prenons Julien dans nos bras et nous le conduisons lui aussi sur un matelas pneumatique pour qu’il puisse lui aussi être avec nous au soleil. Je vois que maman me fait un clin d’œil qui m’est adressé mais aussi à mes comparses.
Nous restons ainsi à discuter de choses et d’autres allongés au soleil ou sous les parasols. Nous apprenons que Manu n’a pas encore dit à ses grands-parents qu’il était gay. Je lui dis que cela peut toujours attendre et qu’il ne faut pas non plus brusquer les choses. Je lui propose d’abord d’en parler avec ses parents avant toute chose.
Je me lève car je dois passer aux toilettes. J’entre dans la maison et je vais me soulager. En ayant terminé, j’entends la sonnette de la porte d’entrée retentir. Je regarde par le judas, je vois que c’est Amandine et Joseph qui sont là sur le seuil. Comme ils m’ont déjà vu nu, j’ouvre la porte. Ils ont un bref mouvement de recul, mais ils passent le pas de la porte. Nous nous faisons la bise. J’explique en deux minutes la visite de mon cousin Nathan et de la famille de son petit-ami Emmanuel. Je leur dis aussi que nous sommes tous à poil.
Amandine et Joseph comprennent et décident de se déshabiller dans le salon. Ils sont eux aussi nus et me suivent sur la terrasse et ensuite dans le jardin. Je présente mon amie Amandine et mon ami Joseph à ceux qui ne les connaissent pas. J’explique qu’ils sont mes amis et qu’Amandine est ma confidente. Maman leur apporte deux serviettes de bain et ils s’installent près de moi et de Julien. Nous bavardons ensemble et j’appelle Nathan et Manu. Ils arrivent et je les présente de manière moins pompeuse. J’explique qui ils sont et ensuite j’explique qu’Amandine est une amie, que nous avons fréquenté les mêmes classes, avec Joseph. Puis qu’elle est ma confidente, j’insiste auprès de deux ados que c’est une belle et bonne chose d’avoir une personne qui puisse être son confident ou sa confiante. Le fait de pouvoir parler de ce qui ne va pas ou de ce qui va bien avec une personne qui vous écoute et vous donne des conseils est très important. Je les engage à faire de même. Amandine explique alors comme c’est important pour celui qui se confie. Le fait d’avoir une oreille attentive qui ne vous juge pas est primordiale. Bref mon cousin et son petit-ami discutent avec mon Amandine de cœur !
Je vois que maman se lève, elle va vers la cuisine. Je suis certain qu’elle va s’occuper du dessert ou vu l’heure, du goûter. Je la rejoins et je remarque qu’effectivement elle sort le tiramisu du réfrigérateur. Elle l’avait surement préparé hier soir. Je lui donne un coup de main pour prendre les assettes à dessert ainsi que les petites cuillères. Je lui fait mes compliments pour ce plat succulent au regard et qui me donne l’eau à la bouche. Elle me donne un bisou sur le front. Moi de mon côté je lui donne une bise sur la joue. Maman ajoute qu’elle est heureuse de voir que tout se passe très bien.
Nous passons un très bel après-midi. Nous profitons de la piscine mais aussi de la pelouse sur laquelle nous jouons au badminton, au « foot » ou alors nous nous y allongeons et profitons du soleil. Julien est très heureux de pouvoir être parmi nous, allongé sur un fauteuil relax en lieu et place de sa chaise roulante. Je suis moi aussi, de mon côté, super heureux de voir le sourire qui illumine le visage de mon Juju d’amour. Je suis certain que ça va lui donner plein de courage pour les jours qui suivent.
Il est déjà dix-huit heures trente et nos invités se préparent à rentrer chez eux. C’est Manu et sa famille qui nous saluent en premier. Nous nous faisons la bise et c’est Manu qui me remercie encore pour toute l’aide apportée. Marc et Véronique me disent qu’ils vont nous recevoir chez eux par la suite.
C’est ensuite à mes cousins, mon oncle et ma tante de nous dire au-revoir. Je vois que Nathan a les yeux qui brillent. Il me fait un gros câlin avant de me glisser à l’oreille « Merci pour tout mon cousin préféré ». Une fois le câlin terminé, je vois deux larmes qui coulent sur ses joues, se sont de larmes de bonheur. Je lui fais la bise, ne sachant pas quoi dire !
Ma chère Amandine est toujours là avec Joseph. Je vais les trouver et je demande :
Moi : « Amandine, veux-tu rester avec Joseph pour le souper ?
Ama : Je ne veux pas déranger !
Moi : Mais tu ne nous dérange jamais, c’est de bon cœur que je te fais cette invitation.
Mam : Oui Amandine, toi et Joseph vous êtes nos invités.
Ama : Dans ce cas, j’accepte bien volontiers.
Moi : Merci Amandine, tu sais ça me fait plaisir et comme ça nous pourrons parler un moment si ça ne te dérange pas !
Ama : Non Phil, cela ne me dérange nullement, tu es mon ami, non tu es mon super ami !
Moi : Et toi tu es une perle pour moi !
Jos : Heureusement que nous nous connaissons, car je serai jaloux de toi Phil !
Nous éclatons de rire, Joseph avait dit ça de manière ironique et amusante, sans arrière-pensée. Nous nous connaissons depuis tellement d’années que lui aussi est un très bon ami. Nous sommes vraiment des amis au sens noble du terme, c'est-à-dire que nous pouvons compter les uns sur les autres en cas de soucis mais aussi pour les bonnes choses de la vie !
Jul : Je vous remercie Amandine et Joseph, ce que vous faites pour moi est exceptionnel. Merci pour votre sincère amitié.
Ama : Tu es l’ami de Phil, tu es généreux et je suis fière d’être aussi ton amie et je pense que c’est la même chose pour mon chéri.
Jos : Bien entendu que c’est aussi valable pour moi. Vous deux vous êtes deux perles et vous rayonnez de bonté.
Moi et Jul : Heu …, heu …
Amandine et Joseph viennent nous enlacer. Julien et moi avons les yeux humides, nous tenons de ne pas pleurer. Je vois que c’est Amandine qui a deux larmes qui coulent sur ses joues. Il n’en faut pas plus pour que je laisse passer un peu de liquide lacrymal. Pour Julien, les larmes coulent alors qu’il affiche un large sourire, se sont donc des larmes de joies qui perlent sous ses yeux. Je vois que maman elle aussi essuie ses yeux, de même que les deux filles.
Mam : Je suis éberluée de voir comme l’amitié est une chose importante pour vous. Vous aurez toujours une place dans nos vies. Vous serez toujours les bienvenus à la maison !
Ama : Merci. Cela me fait chaud au cœur. »
Plus personne ne parle, c’est comme un moment suspendu, un moment de pur bonheur et d’amitié partagée. J’en ai des frissons. Papa lui aussi est ému, les poils de ses bras sont hérissés, signe qu’il ressent beaucoup d’émotion. Amandine s’approche de moi, elle me prend la main et me conduit au fond du jardin pour nous installer sur le petit banc. Je sais qu’elle veut me parler, ou c’est l’inverse, elle va m’écouter attentivement comme à son habitude !