04-03-2021, 10:19 AM
Courte suite!
Toute cette journée passée aux scouts a été une des plus enrichissantes que j’avais eu à connaître. Lors du trajet effectué à pied depuis le local jusqu’au bois, pratiquement tous les scouts avaient fait un bout de chemin avec moi. Chacun me parlait, me posait des questions, mais des questions intelligentes. Certains m’avaient félicité d’avoir eu le courage de dire que j’étais homo, ils n’avaient rien remarqué ce qui me faisait comprendre que Benoît et moi nous avions su nous tenir et qu’à aucun moment nous n’avions de geste équivoques.
Puis à un moment, alors que l’effervescence était un peu retombée, c’est Jean-Pierre qui avait fait un bout de chemin avec moi et Benoît. Nous parlions de choses et d’autres. J’avais une question qui me taraudait et je n’ai pas pu m’empêcher de la poser à Jean-Pierre.
Moi : « Jean-Pierre, puis-je te poser une question personnelle, il y a quelque chose qui me vient régulièrement en tête, mais tu n’es pas obligé de répondre.
J-P : Oui Phil, tu peux toujours me poser ta question, je verrai si j’y répondrai.
Moi : J-P, ne m’en veut pas, mais tu m’as défendu comme tu as aussi défendu Benoît, es-tu homo ?
J-P : Oh Phil, je comprends bien ta question et tu as raison de la poser. Je vais même te répondre. Non je ne suis pas gay. En fait j’ai un frère qui lui est homo et je sais donc que ce n’est pas facile de vivre en tant que tel. Alors j’ai toujours fait tout mon possible pour comprendre mon frère, l’aimer tel qu’il est et aussi parfois, quand il le fallait, de le défendre. Tu sais Phil, ce n’est pas toujours rose et je sais que tu en as souffert. Je suis au courant d’une partie de ce qui s’est passé dans ton ancienne unité et puis ton amitié avec Henri.
Moi : Un tout grand merci J-P de m’avoir répondu. Tu en connais d’autre des jeunes comme Ben et moi ?
J-P : Oh oui Phil, j’en connais et je suis bénévole dans une association qui s’est investie dans la défense des homosexuels garçons et filles, ainsi que des « bi ». Tu vois avoir un frère homo m’a ouvert les yeux.
Moi : Dis, si un jour j’ai un problème, je peux te contacter !
J-P : Mais bien entendu Phil et c’est la même chose pour Ben. »
J’étais soulagé, j’avais découvert que J-P venait en aide aux homos au sens large. Je comprenais pourquoi il m’avait accueilli aussi bien. Je ne savais que penser, j’avais le cœur gros, mais j’avais été pour une fois assez franc avec J-P. J’avais besoin de ça pour me reconstruire.
Les jeux au bois s’étaient très bien déroulés, ma patrouille avait terminé deuxième. Tous les scouts étaient contents. Les chefs n’avaient pas du sévir, toute la journée s’était passée dans un climat très bon-enfant.
Puis c’était le chemin de retour. Encore une fois des scouts s’étaient placés à mes côtés pour discuter avec moi. C’était tellement positif, c’était très humain sans en faire de trop. Puis c’est Alex qui s’était mis près de moi. Il avait l’air content lui aussi, il m’avait alors dit :
Alex : « Alors Phil, cette journée, ça a été ?
Moi : Oh oui, très bien Alex. Mais, j’espère que je ne vais pas te froisser, je voudrais te poser une question, libre à toi d’y répondre ou pas.
Alex : Oui Phil, tu peux me poser ta question, mais je pense savoir ce que tu vas me demander.
Moi : Ah bon, et bien écoute Alex, tu as été si prévenant avec moi et avec Benoît aussi, tu défends les homos, est tu gay ou alors c’est juste comme ça !
Alex : C’est bien ça que je m’attendais à entendre. Non je ne suis pas gay. Tu sais, je ne l’ai pas dit à beaucoup de scouts, Jean-Pierre est au courant et je te demande de ne rien raconter de ce que je vais te dire. Puis-je avoir confiance en toi Phil.
Moi : Oui Alex, je garderai ton secret et je ne le dévoilerai pas !
Alex : Eh bien voilà, c’est mon père qui est homo !
Moi : Oh désolé Alex. Je ne t’ai pas vexé au moins !
Alex : Non, mais tu vois je sais ce que c’est que d’avoir quelqu’un qu’on aime et qui est homo. Puis tu le sais que ce n’est pas si facile que ça de vivre sa sexualité surtout pour le moment.
Moi : Oh Alex, merci de la confiance que tu me témoignes.
Alex : Mais pas de quoi mon ami. Tu vois je ne supporte pas les homophobes, j’en ai déjà tellement vu. Et puis mon père en a souffert. C’est devenu pour moi une raison d’aider les jeunes qui sont en difficulté, comme toi Phil. Je ne connais rien de toi, je savais juste que tu étais le petit ami de Ben et que son papa et lui te cherchaient. C’est tout. Si tu veux qu’on en parle une autre fois, je serai là pour t’écouter.
Moi : Merci Alex. Peut-être qu’un jour je t’en parlerai. »
Nous avions poursuivi la route jusqu’au local. La réunion allait se terminer. Le chef de troupe avait fait le bilan de cette journée. Il l’avait qualifié de « journée d’ouverture et d’accueil de l’autre ». Par ces mots, il pensait surement à moi et à Ben.
Toute cette journée passée aux scouts a été une des plus enrichissantes que j’avais eu à connaître. Lors du trajet effectué à pied depuis le local jusqu’au bois, pratiquement tous les scouts avaient fait un bout de chemin avec moi. Chacun me parlait, me posait des questions, mais des questions intelligentes. Certains m’avaient félicité d’avoir eu le courage de dire que j’étais homo, ils n’avaient rien remarqué ce qui me faisait comprendre que Benoît et moi nous avions su nous tenir et qu’à aucun moment nous n’avions de geste équivoques.
Puis à un moment, alors que l’effervescence était un peu retombée, c’est Jean-Pierre qui avait fait un bout de chemin avec moi et Benoît. Nous parlions de choses et d’autres. J’avais une question qui me taraudait et je n’ai pas pu m’empêcher de la poser à Jean-Pierre.
Moi : « Jean-Pierre, puis-je te poser une question personnelle, il y a quelque chose qui me vient régulièrement en tête, mais tu n’es pas obligé de répondre.
J-P : Oui Phil, tu peux toujours me poser ta question, je verrai si j’y répondrai.
Moi : J-P, ne m’en veut pas, mais tu m’as défendu comme tu as aussi défendu Benoît, es-tu homo ?
J-P : Oh Phil, je comprends bien ta question et tu as raison de la poser. Je vais même te répondre. Non je ne suis pas gay. En fait j’ai un frère qui lui est homo et je sais donc que ce n’est pas facile de vivre en tant que tel. Alors j’ai toujours fait tout mon possible pour comprendre mon frère, l’aimer tel qu’il est et aussi parfois, quand il le fallait, de le défendre. Tu sais Phil, ce n’est pas toujours rose et je sais que tu en as souffert. Je suis au courant d’une partie de ce qui s’est passé dans ton ancienne unité et puis ton amitié avec Henri.
Moi : Un tout grand merci J-P de m’avoir répondu. Tu en connais d’autre des jeunes comme Ben et moi ?
J-P : Oh oui Phil, j’en connais et je suis bénévole dans une association qui s’est investie dans la défense des homosexuels garçons et filles, ainsi que des « bi ». Tu vois avoir un frère homo m’a ouvert les yeux.
Moi : Dis, si un jour j’ai un problème, je peux te contacter !
J-P : Mais bien entendu Phil et c’est la même chose pour Ben. »
J’étais soulagé, j’avais découvert que J-P venait en aide aux homos au sens large. Je comprenais pourquoi il m’avait accueilli aussi bien. Je ne savais que penser, j’avais le cœur gros, mais j’avais été pour une fois assez franc avec J-P. J’avais besoin de ça pour me reconstruire.
Les jeux au bois s’étaient très bien déroulés, ma patrouille avait terminé deuxième. Tous les scouts étaient contents. Les chefs n’avaient pas du sévir, toute la journée s’était passée dans un climat très bon-enfant.
Puis c’était le chemin de retour. Encore une fois des scouts s’étaient placés à mes côtés pour discuter avec moi. C’était tellement positif, c’était très humain sans en faire de trop. Puis c’est Alex qui s’était mis près de moi. Il avait l’air content lui aussi, il m’avait alors dit :
Alex : « Alors Phil, cette journée, ça a été ?
Moi : Oh oui, très bien Alex. Mais, j’espère que je ne vais pas te froisser, je voudrais te poser une question, libre à toi d’y répondre ou pas.
Alex : Oui Phil, tu peux me poser ta question, mais je pense savoir ce que tu vas me demander.
Moi : Ah bon, et bien écoute Alex, tu as été si prévenant avec moi et avec Benoît aussi, tu défends les homos, est tu gay ou alors c’est juste comme ça !
Alex : C’est bien ça que je m’attendais à entendre. Non je ne suis pas gay. Tu sais, je ne l’ai pas dit à beaucoup de scouts, Jean-Pierre est au courant et je te demande de ne rien raconter de ce que je vais te dire. Puis-je avoir confiance en toi Phil.
Moi : Oui Alex, je garderai ton secret et je ne le dévoilerai pas !
Alex : Eh bien voilà, c’est mon père qui est homo !
Moi : Oh désolé Alex. Je ne t’ai pas vexé au moins !
Alex : Non, mais tu vois je sais ce que c’est que d’avoir quelqu’un qu’on aime et qui est homo. Puis tu le sais que ce n’est pas si facile que ça de vivre sa sexualité surtout pour le moment.
Moi : Oh Alex, merci de la confiance que tu me témoignes.
Alex : Mais pas de quoi mon ami. Tu vois je ne supporte pas les homophobes, j’en ai déjà tellement vu. Et puis mon père en a souffert. C’est devenu pour moi une raison d’aider les jeunes qui sont en difficulté, comme toi Phil. Je ne connais rien de toi, je savais juste que tu étais le petit ami de Ben et que son papa et lui te cherchaient. C’est tout. Si tu veux qu’on en parle une autre fois, je serai là pour t’écouter.
Moi : Merci Alex. Peut-être qu’un jour je t’en parlerai. »
Nous avions poursuivi la route jusqu’au local. La réunion allait se terminer. Le chef de troupe avait fait le bilan de cette journée. Il l’avait qualifié de « journée d’ouverture et d’accueil de l’autre ». Par ces mots, il pensait surement à moi et à Ben.