02-03-2021, 12:20 PM
Chapitre 3.
Suspens !
Puis j’avais demandé à Marie de venir près de moi dans le salon. C’est alors que je lui avais demandé ce qui se passait. Je l’avais trouvée assez anxieuse. Je lui avais alors posé cette question :
Moi : « Marie, je vois que tu n’es pas bien. Il y a quelque chose que ne va pas, tu peux tout me dire, qu’est-ce qu’il y a ?
Mar : Oh Phil, je ne sais pas. Tu sais j’ai l’impression parfois d’être suivie quand je rentre à la maison. Puis quand je suis seule dans la maison, j’ai l’impression que quelqu’un m’épie.
Moi : Marie, tu en es sur, qui veux-tu que ce soit. Tu connais quelqu’un qui pourrait ainsi te faire peur ou qui t’en voudrait ?
Mar : Non, je ne vois pas qui pourrait faire ça. Puis ce n’est qu’une impression, mais ça me fait flipper.
Moi : Bon tu veux que je vienne avec toi pour que tu rentres accompagnée jusqu’à chez toi.
Mar : Oh oui Phil, tu veux bien.
Moi : Bien oui, évidemment, sinon je ne t’en aurai pas parlé !
Mar : Merci mon Philou, je t’adore. »
Marie s’était pendue à mon cou et me couvrait de baisers. Je voyais très bien qu’elle était soulagée à l’idée que quelqu’un, moi en l’occurrence, l’accompagne sur le trajet de retour. Pour ma part je pensais qu’elle avait des impressions ou son imagination, car il commençait à faire noir assez tôt en cette période d’avant Noël. Nous arrivions à avoir les journées les plus courtes de l’année.
J’avais averti maman que j’allais reconduire Marie chez elle sans trop insister sur la raison. Maman avait marqué son accord.
J’avais donc pris le chemin menant à la maison de Marie en sa compagnie. Il faisait déjà noir et les réverbères n’éclairaient pas fort. Bon, il n’y avait pas de quoi avoir peur. Après dix minutes de marche, nous étions arrivés à destination.
Nous étions donc entrés. Marie m’avait proposé quelque chose à boire, j’avais accepté un verre d’eau avec du sirop de citron.
Nous nous étions installés Marie et moi dans un canapé du salon. Nous parlions de chose et d’autre. Je la remerciais de ce qu’elle faisait pour moi, soit de m’aider à me rattraper pour les cours et aussi de m’écouter et de me donner son avis.
Nous avions parlé ensemble pendant près d’une bonne heure. C’est sa maman qui revenait de son travail qui nous trouva en pleine discussion. Elle fut étonnée de me voir. C’est Marie qui lui expliqua la raison de ma présence. Comme moi sa maman pensait qu’elle devait sentir quelque chose d’imaginaire, qu’il n’y avait rien de bien concret.
Puis elle me proposa gentiment de rester pour le repas. J’avais accepté mais il fallait prévenir maman de ce changement de programme. Maman avait bien entendu accepté, j’en étais très heureux. C’est vrai que j’appréciais la compagnie de Marie, elle était ma confidente et pour ainsi dire la seule qui me comprenait et qui avait tout de suite accepté mon homosexualité. Pour cela je ne pouvais que l’aimer comme une très, très bonne amie.
C’est donc à l’issue du repas que j’avais pris congé de Marie pour revenir à la maison. En chemin, j’avais rencontré Roland, le scout de mon ancienne unité, celui qui m’avait fait tant de mal en parole. J’étais passé à côté de lui sans le regarder. C’est lui qui m’avait dit bonjour. Je l’avais salué pour être poli mais j’avais poursuivi mon chemin ; Il m’avait demandé d’attendre et je lui avais dit que nous n’avions plus rien à nous dire. J’avais continué à marcher sur le trottoir sans me retourner. Je n’avais pas envie de discuter avec lui, de plus je repensais à ce qu’il m’avait dit au début de la réunion, puis bien entendu toute la souffrance par la suite. Je devais maintenant me concentrer pour me préparer à la réunion chez les scouts de dimanche, car j’avais peur de revivre la même chose. De toute façon je n’avais pas encore pardonné à Roland. Un jour peut-être, mais c’était bien trop tôt !
J’étais rentré à la maison et j’avais fait part de ma rencontre avec Roland à maman. Elle avait été étonnée de savoir également que Marie avait peur de rentrer seule chez elle car elle se sentait suivie et épiée.
Je me posais aussi des questions, pourquoi Roland était-il dans le quartier, il n’habitait pourtant pas par ici. Ça commençait à m’intriguer.
J’avais dit bonne nuit à mes parents et j’étais allé dans ma chambre. J’avais mis un disque de « Yes » et j’avais pris mon bouquin.
Nous étions le samedi matin. Je ne savais que faire, il faisait mauvais à l’extérieur il pleuvait. J’avais joué avec Jean au "stratégo" et à d’autres jeux pour passer le temps. Je savais qu’au soir j’allais aller chez Benoît pour loger et ensuite nous irions à la réunion.
Je m’étais préparé et papa m’a avait déposé chez Ben. Les deux papas s’étaient salués et avaient pris un verre ensemble. Benoît était heureux de me revoir. Nous nous étions embrassés devant ses parents et papa. Ils n’avaient rien dit. Nous n’avions pas exagéré non plus. J’étais allé mettre mes affaires dans la chambre de Ben et nous nous étions au salon. La télévision été allumée et nous avions regardé le film de cette fin d’après-midi.
Le repas du soir ayant été pris, nous avions Ben et moi été prendre notre douche avant d’aller dans la chambre pour la nuit.
J’avais une nouvelle fois posé un tas de question à Ben pour savoir comment ça allait se passer à la réunion, pour savoir si Jean-Pierre était gay ou pas, etc.
Avant de nous endormir, j’avais regardé mon ange blond aux yeux bleus profonds. J’avais approché mes lèvres des siennes et nous nous étions embrassés langoureusement. Nos langues dansaient ensemble un beau ballet. Nos mains se baladaient sur nos corps nus. Elles allaient et venaient au gré de nos envies. Puis elles s’étaient attardées au niveau de nos attributs dressés. Ils n’attendaient que ça pour prendre encore du volume. Nous nous masturbions avec volupté, avec attention en tachant de procurer du plaisir à notre partenaire. Nos bouches étaient souvent soudées, elles appréciaient de se donner l’une à l’autre. Nous nous aimions, nous aimions être réunis et profiter de nos corps pleins de vigueur. Nous avions découvert chacun ce que notre amour aimait et nous tachions de lui procurer toute l’attention voulue pour qu’il puisse ressentir cette énergie et tout l’amour qui nous habitaient. Puis d’un râle presque commun nous avions joui sur nos abdominaux heureux d’avoir pu procuré du bonheur à l’être cher et bien entendu avoir aussi ressenti ce bonheur si bien partagé.
Nous nous étions essuyés avant de nous endormir dans les bras l’un de l’autre.
Au matin, après avoir bien dormi, nous avions été réveillés par le papa de Ben, Yves. Il nous avait ainsi réveillés doucement en nous caressant les cheveux doucement. Il avait un grand sourire aux lèvres qui contrastait avec l’épisode de la salle de bain.
Une bonne douche, bien séchés et nous voilà prêt pour enfiler nos uniformes scouts.
C’est à ce moment-là que j’avais eu comme un pincement au cœur. Oui, dans moins d’une heure je serais devant le reste des scouts et je serais épié et observé sur toutes les coutures. Mais aurais-je assez de courage ! Ben avait vu ma tête changer alors que nous nous installions à table pour prendre le petit déjeuner. Yves avait lui aussi vu ce changement dans mon attitude. Puis des larmes s’étaient mises à couler sur mes joues. C’est Yves qui s’était levé et qui m’avait pris dans ses bras. Il me consolait en me disant que cela se passerait très bien. Finalement j’avais mangé un petit-pain au beurre et bu une tasse de café. J’avais encore la boule au ventre.
Le trajet en voiture avait duré une dizaine de minutes. Yves s’était arrêté à cinquante mètres du local. Il avait dit qu’il attendrait un quart d’heure pour savoir si tout s’était bien passé lors de mon arrivée au milieu des scouts.
Ben marchait à côté de moi et nous arrivions devant l’entrée du local.
Ben était juste devant moi, il avait ouvert la porte du local et presque tous les scouts étaient déjà présents. Je suivais Ben. Comme à l’habitude nous faisions le tour des scouts assemblés pour les saluer en guise de bonjour. Nous commencions par les chefs comme de bien entendu. En passant à la hauteur de Jean-Pierre celui-ci me fit un clin d’œil. Puis les autres scouts répondaient à notre bonjour. Ayant terminé les salutations nous nous étions placés Ben et moi au bout de la file. Trois scouts, soit les derniers, étaient entrés et avaient fait à leur tour le tour des scouts déjà présents.
Tous les scouts étant maintenant tous présents à l’appel, la réunion pouvait donc commencer. Le chef de troupe donna alors la parole à Jean-Pierre.
J-P : « Bonjour à vous tous. Comme vous le savez à l’issue de la dernière réunion, soit samedi dernier, nous avons montré combien Benoît était pour nous un scout à part entière. Il avait d’ailleurs fait devant nous tous, une déclaration qui lui était propre et personnelle. Notre ami Benoît nous disait qu’il était homo et nous l’avons accepté sans problème.
Tous les scouts avaient applaudis !
J-P : Je sais que certains d’entre vous se posent la question de savoir si notre nouveau scout, Phil est lui aussi gay. Phil vient d’une autre troupe, je sais ce qui s’est passé pour lui et je respecte entièrement sa décision de changer d’unité et de venir dans notre troupe. Pour ma part je suis très heureux qu’il soit venu chez nous. Je vous demande aussi de l’accueillir comme il se doit.
Moi : Bonjour à tous. Merci de m’accueillir dans la troupe. Je suis scout depuis plus de trois ans et comme l’a dit Jean-Pierre j’étais dans une autre troupe. C’est à la première réunion de septembre que j’ai décidé de quitter les scouts. C’est Benoît qui m’a redonné l’envie de poursuivre le scoutisme. Nous étions dans la même chambre d’hôpital à la fin septembre.
J-P : Merci pour ces précisions Phil. C’est très bien d’avoir repris le scoutisme. As-tu autre chose à ajouter, sachant que certains scouts ont vu Benoît et son papa chercher après toi il y a deux semaines.
Moi : Je ne sais pas si je dois dire, si je dois ….je ne suis….j’ai…peur d’être rejeté comme je l’ai été dans mon autre troupe scoute !
Des larmes arrivaient à mes yeux et c’est au prix d’un énorme effort que je les retenais. Puis reprenant mes esprits, je poursuivais la voix enrouée :
Moi : Oui j’ai été rejeté deux fois parce que je suis gay !
J-P : Merci de ta franchise Phil.
Alex : Phil, soit le bienvenu à la troupe.
Alex s’était avancé vers moi et m’avait serré la main. Il m’avait ensuite fait un salut scout impeccable. Puis les autres scouts se sont eux aussi tous levés pour venir me saluer. Les chefs avaient aussi fait de même. J’avais des larmes qui coulaient sur mes joues, mais c’étaient des larmes de joie et j’avais un large sourire. Mon ami Ben m’avait lui aussi salué.
Une fois cette ronde de bienvenue terminée, chacun avait repris sa place. Et c’est Benoît qui s’était levé et qui avait pris la parole.
Ben : Jean-Pierre, me permets-tu de dire un mot, je pense que tu sais ce que je compte dire.
J-P : Oui bien sûr Benoît. Je demande à tous d’être réceptif et de bien comprendre que ce n’est pas facile pour Benoît et je pense pour Phil.
Ben : Merci à vous de m’écouter. Comme Phil l’a dit on s’est rencontré à l’hôpital, nous étions dans la même chambre. Phil était là car il avait fait une tentative de suicide à la suite de son rejet de son ancienne troupe scoute.
On entendait des « Oh, non, ce n’est pas vrai » et Ben continuait :
Ben : Oui, c’est un scout ou même plusieurs qui l’avaient rejeté. Je vous avais dit la semaine passée que j’étais homo. Eh bien mon ami, mon petit ami c’est Phil. Nous n’en avons jamais fait état et nous sommes toujours restés très correct. Ici à la troupe nous sommes d’abord scouts et le reste c’est en dehors.
J-P : Bravo Benoît. Il y a encore certaines choses que Phil n’a pas dites, mais ça le regarde ; il fera ce qu’il trouve bon de faire par la suite, c’est lui seul qui sait quoi.
Alex : Phil, comme je le pense et tu l’as remarqué, tu es le bienvenu à la troupe. Si un jour un scout ose avoir des attitudes ou ose tenir des propos homophobes à ton égard ou à l’égard de n’importe quel autre scout, il aura à faire à moi.
J-P : Très bien Alex. J’ajoute que le scout qui se comporterait de la sorte se verrait exclus de la troupe sur le champ. »
Tous les scouts s’étaient levés et avaient applaudis. Ben était lui aussi au bord des larmes.
Puis j’avais vu dans l’ouverture de la porte du local Yves, le papa de Ben, qui pleurait. Il m’avait fait un signe ainsi qu’à Ben et il avait quitté le local pour rentrer, apaisé, chez lui.
Suspens !
Puis j’avais demandé à Marie de venir près de moi dans le salon. C’est alors que je lui avais demandé ce qui se passait. Je l’avais trouvée assez anxieuse. Je lui avais alors posé cette question :
Moi : « Marie, je vois que tu n’es pas bien. Il y a quelque chose que ne va pas, tu peux tout me dire, qu’est-ce qu’il y a ?
Mar : Oh Phil, je ne sais pas. Tu sais j’ai l’impression parfois d’être suivie quand je rentre à la maison. Puis quand je suis seule dans la maison, j’ai l’impression que quelqu’un m’épie.
Moi : Marie, tu en es sur, qui veux-tu que ce soit. Tu connais quelqu’un qui pourrait ainsi te faire peur ou qui t’en voudrait ?
Mar : Non, je ne vois pas qui pourrait faire ça. Puis ce n’est qu’une impression, mais ça me fait flipper.
Moi : Bon tu veux que je vienne avec toi pour que tu rentres accompagnée jusqu’à chez toi.
Mar : Oh oui Phil, tu veux bien.
Moi : Bien oui, évidemment, sinon je ne t’en aurai pas parlé !
Mar : Merci mon Philou, je t’adore. »
Marie s’était pendue à mon cou et me couvrait de baisers. Je voyais très bien qu’elle était soulagée à l’idée que quelqu’un, moi en l’occurrence, l’accompagne sur le trajet de retour. Pour ma part je pensais qu’elle avait des impressions ou son imagination, car il commençait à faire noir assez tôt en cette période d’avant Noël. Nous arrivions à avoir les journées les plus courtes de l’année.
J’avais averti maman que j’allais reconduire Marie chez elle sans trop insister sur la raison. Maman avait marqué son accord.
J’avais donc pris le chemin menant à la maison de Marie en sa compagnie. Il faisait déjà noir et les réverbères n’éclairaient pas fort. Bon, il n’y avait pas de quoi avoir peur. Après dix minutes de marche, nous étions arrivés à destination.
Nous étions donc entrés. Marie m’avait proposé quelque chose à boire, j’avais accepté un verre d’eau avec du sirop de citron.
Nous nous étions installés Marie et moi dans un canapé du salon. Nous parlions de chose et d’autre. Je la remerciais de ce qu’elle faisait pour moi, soit de m’aider à me rattraper pour les cours et aussi de m’écouter et de me donner son avis.
Nous avions parlé ensemble pendant près d’une bonne heure. C’est sa maman qui revenait de son travail qui nous trouva en pleine discussion. Elle fut étonnée de me voir. C’est Marie qui lui expliqua la raison de ma présence. Comme moi sa maman pensait qu’elle devait sentir quelque chose d’imaginaire, qu’il n’y avait rien de bien concret.
Puis elle me proposa gentiment de rester pour le repas. J’avais accepté mais il fallait prévenir maman de ce changement de programme. Maman avait bien entendu accepté, j’en étais très heureux. C’est vrai que j’appréciais la compagnie de Marie, elle était ma confidente et pour ainsi dire la seule qui me comprenait et qui avait tout de suite accepté mon homosexualité. Pour cela je ne pouvais que l’aimer comme une très, très bonne amie.
C’est donc à l’issue du repas que j’avais pris congé de Marie pour revenir à la maison. En chemin, j’avais rencontré Roland, le scout de mon ancienne unité, celui qui m’avait fait tant de mal en parole. J’étais passé à côté de lui sans le regarder. C’est lui qui m’avait dit bonjour. Je l’avais salué pour être poli mais j’avais poursuivi mon chemin ; Il m’avait demandé d’attendre et je lui avais dit que nous n’avions plus rien à nous dire. J’avais continué à marcher sur le trottoir sans me retourner. Je n’avais pas envie de discuter avec lui, de plus je repensais à ce qu’il m’avait dit au début de la réunion, puis bien entendu toute la souffrance par la suite. Je devais maintenant me concentrer pour me préparer à la réunion chez les scouts de dimanche, car j’avais peur de revivre la même chose. De toute façon je n’avais pas encore pardonné à Roland. Un jour peut-être, mais c’était bien trop tôt !
J’étais rentré à la maison et j’avais fait part de ma rencontre avec Roland à maman. Elle avait été étonnée de savoir également que Marie avait peur de rentrer seule chez elle car elle se sentait suivie et épiée.
Je me posais aussi des questions, pourquoi Roland était-il dans le quartier, il n’habitait pourtant pas par ici. Ça commençait à m’intriguer.
J’avais dit bonne nuit à mes parents et j’étais allé dans ma chambre. J’avais mis un disque de « Yes » et j’avais pris mon bouquin.
Nous étions le samedi matin. Je ne savais que faire, il faisait mauvais à l’extérieur il pleuvait. J’avais joué avec Jean au "stratégo" et à d’autres jeux pour passer le temps. Je savais qu’au soir j’allais aller chez Benoît pour loger et ensuite nous irions à la réunion.
Je m’étais préparé et papa m’a avait déposé chez Ben. Les deux papas s’étaient salués et avaient pris un verre ensemble. Benoît était heureux de me revoir. Nous nous étions embrassés devant ses parents et papa. Ils n’avaient rien dit. Nous n’avions pas exagéré non plus. J’étais allé mettre mes affaires dans la chambre de Ben et nous nous étions au salon. La télévision été allumée et nous avions regardé le film de cette fin d’après-midi.
Le repas du soir ayant été pris, nous avions Ben et moi été prendre notre douche avant d’aller dans la chambre pour la nuit.
J’avais une nouvelle fois posé un tas de question à Ben pour savoir comment ça allait se passer à la réunion, pour savoir si Jean-Pierre était gay ou pas, etc.
Avant de nous endormir, j’avais regardé mon ange blond aux yeux bleus profonds. J’avais approché mes lèvres des siennes et nous nous étions embrassés langoureusement. Nos langues dansaient ensemble un beau ballet. Nos mains se baladaient sur nos corps nus. Elles allaient et venaient au gré de nos envies. Puis elles s’étaient attardées au niveau de nos attributs dressés. Ils n’attendaient que ça pour prendre encore du volume. Nous nous masturbions avec volupté, avec attention en tachant de procurer du plaisir à notre partenaire. Nos bouches étaient souvent soudées, elles appréciaient de se donner l’une à l’autre. Nous nous aimions, nous aimions être réunis et profiter de nos corps pleins de vigueur. Nous avions découvert chacun ce que notre amour aimait et nous tachions de lui procurer toute l’attention voulue pour qu’il puisse ressentir cette énergie et tout l’amour qui nous habitaient. Puis d’un râle presque commun nous avions joui sur nos abdominaux heureux d’avoir pu procuré du bonheur à l’être cher et bien entendu avoir aussi ressenti ce bonheur si bien partagé.
Nous nous étions essuyés avant de nous endormir dans les bras l’un de l’autre.
Au matin, après avoir bien dormi, nous avions été réveillés par le papa de Ben, Yves. Il nous avait ainsi réveillés doucement en nous caressant les cheveux doucement. Il avait un grand sourire aux lèvres qui contrastait avec l’épisode de la salle de bain.
Une bonne douche, bien séchés et nous voilà prêt pour enfiler nos uniformes scouts.
C’est à ce moment-là que j’avais eu comme un pincement au cœur. Oui, dans moins d’une heure je serais devant le reste des scouts et je serais épié et observé sur toutes les coutures. Mais aurais-je assez de courage ! Ben avait vu ma tête changer alors que nous nous installions à table pour prendre le petit déjeuner. Yves avait lui aussi vu ce changement dans mon attitude. Puis des larmes s’étaient mises à couler sur mes joues. C’est Yves qui s’était levé et qui m’avait pris dans ses bras. Il me consolait en me disant que cela se passerait très bien. Finalement j’avais mangé un petit-pain au beurre et bu une tasse de café. J’avais encore la boule au ventre.
Le trajet en voiture avait duré une dizaine de minutes. Yves s’était arrêté à cinquante mètres du local. Il avait dit qu’il attendrait un quart d’heure pour savoir si tout s’était bien passé lors de mon arrivée au milieu des scouts.
Ben marchait à côté de moi et nous arrivions devant l’entrée du local.
Ben était juste devant moi, il avait ouvert la porte du local et presque tous les scouts étaient déjà présents. Je suivais Ben. Comme à l’habitude nous faisions le tour des scouts assemblés pour les saluer en guise de bonjour. Nous commencions par les chefs comme de bien entendu. En passant à la hauteur de Jean-Pierre celui-ci me fit un clin d’œil. Puis les autres scouts répondaient à notre bonjour. Ayant terminé les salutations nous nous étions placés Ben et moi au bout de la file. Trois scouts, soit les derniers, étaient entrés et avaient fait à leur tour le tour des scouts déjà présents.
Tous les scouts étant maintenant tous présents à l’appel, la réunion pouvait donc commencer. Le chef de troupe donna alors la parole à Jean-Pierre.
J-P : « Bonjour à vous tous. Comme vous le savez à l’issue de la dernière réunion, soit samedi dernier, nous avons montré combien Benoît était pour nous un scout à part entière. Il avait d’ailleurs fait devant nous tous, une déclaration qui lui était propre et personnelle. Notre ami Benoît nous disait qu’il était homo et nous l’avons accepté sans problème.
Tous les scouts avaient applaudis !
J-P : Je sais que certains d’entre vous se posent la question de savoir si notre nouveau scout, Phil est lui aussi gay. Phil vient d’une autre troupe, je sais ce qui s’est passé pour lui et je respecte entièrement sa décision de changer d’unité et de venir dans notre troupe. Pour ma part je suis très heureux qu’il soit venu chez nous. Je vous demande aussi de l’accueillir comme il se doit.
Moi : Bonjour à tous. Merci de m’accueillir dans la troupe. Je suis scout depuis plus de trois ans et comme l’a dit Jean-Pierre j’étais dans une autre troupe. C’est à la première réunion de septembre que j’ai décidé de quitter les scouts. C’est Benoît qui m’a redonné l’envie de poursuivre le scoutisme. Nous étions dans la même chambre d’hôpital à la fin septembre.
J-P : Merci pour ces précisions Phil. C’est très bien d’avoir repris le scoutisme. As-tu autre chose à ajouter, sachant que certains scouts ont vu Benoît et son papa chercher après toi il y a deux semaines.
Moi : Je ne sais pas si je dois dire, si je dois ….je ne suis….j’ai…peur d’être rejeté comme je l’ai été dans mon autre troupe scoute !
Des larmes arrivaient à mes yeux et c’est au prix d’un énorme effort que je les retenais. Puis reprenant mes esprits, je poursuivais la voix enrouée :
Moi : Oui j’ai été rejeté deux fois parce que je suis gay !
J-P : Merci de ta franchise Phil.
Alex : Phil, soit le bienvenu à la troupe.
Alex s’était avancé vers moi et m’avait serré la main. Il m’avait ensuite fait un salut scout impeccable. Puis les autres scouts se sont eux aussi tous levés pour venir me saluer. Les chefs avaient aussi fait de même. J’avais des larmes qui coulaient sur mes joues, mais c’étaient des larmes de joie et j’avais un large sourire. Mon ami Ben m’avait lui aussi salué.
Une fois cette ronde de bienvenue terminée, chacun avait repris sa place. Et c’est Benoît qui s’était levé et qui avait pris la parole.
Ben : Jean-Pierre, me permets-tu de dire un mot, je pense que tu sais ce que je compte dire.
J-P : Oui bien sûr Benoît. Je demande à tous d’être réceptif et de bien comprendre que ce n’est pas facile pour Benoît et je pense pour Phil.
Ben : Merci à vous de m’écouter. Comme Phil l’a dit on s’est rencontré à l’hôpital, nous étions dans la même chambre. Phil était là car il avait fait une tentative de suicide à la suite de son rejet de son ancienne troupe scoute.
On entendait des « Oh, non, ce n’est pas vrai » et Ben continuait :
Ben : Oui, c’est un scout ou même plusieurs qui l’avaient rejeté. Je vous avais dit la semaine passée que j’étais homo. Eh bien mon ami, mon petit ami c’est Phil. Nous n’en avons jamais fait état et nous sommes toujours restés très correct. Ici à la troupe nous sommes d’abord scouts et le reste c’est en dehors.
J-P : Bravo Benoît. Il y a encore certaines choses que Phil n’a pas dites, mais ça le regarde ; il fera ce qu’il trouve bon de faire par la suite, c’est lui seul qui sait quoi.
Alex : Phil, comme je le pense et tu l’as remarqué, tu es le bienvenu à la troupe. Si un jour un scout ose avoir des attitudes ou ose tenir des propos homophobes à ton égard ou à l’égard de n’importe quel autre scout, il aura à faire à moi.
J-P : Très bien Alex. J’ajoute que le scout qui se comporterait de la sorte se verrait exclus de la troupe sur le champ. »
Tous les scouts s’étaient levés et avaient applaudis. Ben était lui aussi au bord des larmes.
Puis j’avais vu dans l’ouverture de la porte du local Yves, le papa de Ben, qui pleurait. Il m’avait fait un signe ainsi qu’à Ben et il avait quitté le local pour rentrer, apaisé, chez lui.