27-02-2021, 10:35 AM
Vers 18h00 la sonnette de la maison avait retenti. Qui pouvait venir chez nous à cette heure ci un samedi soir. Il faisait déjà nuit dehors. C’est Anne qui avait été à la porte d’entrée pour voir qui venait à la maison. Elle ouvrit la porte et se trouva face à deux jeunes, l’un d’eux était Benoît et l’autre, elle ne l’avait pas encore vu. Elle les fit entrer et donna une bise à Benoît.
Anne était venue m’appeler au salon. Je me rendais dans le hall d’entrée quand j’avais vu Benoît. J’avais eu des larmes aux yeux. Puis il y avait Jean-Pierre un des chefs de la troupe. J’avais embrassé Ben sur la bouche, de toute façon je savais qu’il avait été mis au courant de ma relation avec Ben, par Ben lui-même. Puis j’avais fait la bise à Jean-Pierre.
Papa et maman étaient eux aussi venu voir qui était arrivé à la maison.
Jean-Pierre prenait alors la parole :
J-P : « Bonsoir, je suis venu avec Benoît car il n’était pas très bien. Il avait peur de la réaction des scouts à la suite de la disparition de votre fils Phil.
Papa : Allez, entrer, nous serons bien mieux au salon.
Une fois tout le monde bien installé au salon, papa avait alors demandé :
Papa : Ben, tu sais que s’il y avait eu le moindre problème, que tu pouvais compter sur moi et ton papa. Je suppose que les choses se sont bien passées lors de la réunion. Nous avions demandé à Phil de ne pas y aller car il faut qu’il se repose et nous avons décidé de passer la journée en famille pour le soutenir.
Ben : Oui, je suis d’accord avec vous, Phil doit se reposer. Mais à la réunion il y a eu un moment de flottement. J’ai pris ta défense, car certains scouts ne comprenaient pas pourquoi tu n’étais pas présent à la réunion. Ils avaient vu que j’étais venu avec mon père à la fin de la réunion de dimanche passé et ils se posaient des questions.
J-P : Oui, ils m’ont demandé si toi Phil et toi Ben vous n’étiez pas homos ! J’avais répondu que je n’en savais rien.
Ben : Alors aujourd’hui certains m’ont posé la question. J’étais très embarrassé. Je ne savais pas quoi dire. Puis l’un d’eux a dit « qui ne dit mot consent ». Je ne savais plus ou me mettre.
J-P : Ayant vu ce qui se passait, je me suis interposé. Je leur ai demandé ce qui leur permettait de dire de telles choses. Aucun n’a voulu répondre, ils regardaient le sol.
Moi : Mais je ne comprends pas, on ne s’est jamais monté, on n’a jamais rien fait. Mais pourquoi tout ça maintenant ?
Ben : Ne t’inquiète pas Phil. Tu sais, c’est Alex qui est venu me trouver par après, il m’a dit que même si j’étais gay ou que toi Phil tu étais gay, que pour lui ça n’avait aucune importance.
J-P : A la fin de la réunion, pour faire cesser toutes les rumeurs, j’ai pris la parole. J’ai demandé à toute la troupe de m’expliquer pourquoi certains disaient que Ben et Phil étaient homos. Aucun n’a pu me dire quoi que ce soit.
Ben : Tu m’excusera Phil, mais je ne pouvais plus me taire et je leur ai dit que j’étais gay. Je n’ai pas parlé de toi. Je ne savais plus où me mettre. J’avais honte, je ne savais plus où j’en étais.
Moi : Mais Ben tu t’es exposé à la critique, aux moqueries. Je ne sais plus quoi penser. Ils doivent se douter que moi aussi je suis gay alors !
J-P : Tu sais Phil, Alex s’est levé et a dit devant les autres que pour lui ça n’avait aucune importance, qu’il resterait toujours l’ami de Ben chez les scouts et même le tien, sans problème.
Moi : Et les autres ?
Ben : Je me suis mis à pleurer devant eux. Mais tu sais Phil ils sont tous venus me faire un câlin. Puis après ils se sont mis à applaudir.
Moi : Je ne sais que penser. Je ne sais pas quoi dire.
Je m’étais approché de Ben et je l’avais pris dans les bras. Nous nous étions mis tous les deux à pleurer. C’est alors que maman avait dit à Jean-Pierre :
Mam : Merci d’être venus nous avertir. J’espère que ça se passera bien avec les scouts lors de la prochaine réunion. Si ce n’est pas le cas, Phil va être excessivement déçu. Il ne va pas le supporter.
J-P : Ne vous inquiétez pas, je suis certain que ça va bien se passer. Je vais vous laisser. Ben je te ramène chez toi ou pas ?
Ben : Jacqueline, je peux rester loger. J’en ai besoin, j’ai besoin d’être près de Phil.
Mam : Merci Jean-Pierre, je vais téléphoner aux parents de Benoît et je pense qu’il restera loger.
J-P : Bonne soirée. A dimanche prochain, je compte sur vous les mecs.
Ben et moi : Oui, OK, on sera là ! »
Maman avait téléphoné chez Benoît. C’est Yves qui avait décroché. Maman lui avait expliqué ce qui s’était passé ainsi que la venue de Ben et de Jean-Pierre à la maison. Tout de suite Yves avait accepté que Ben reste loger.
Nous avions retrouvé un peu de sourire.
Pour le repas du soir avait été préparé par maman, elle avait fait des crêpes. J’adorais les crêpes et Benoît également. J’étais heureux d’avoir mon ami Ben à la maison pour loger. J’avais eu tellement peur le dimanche précédent. Mais voilà, je devais aller de l’avant.
Nous avions mangé de bon appétit. Il y avait aussi du chocolat chaud fait maison. J’avais remercié maman pour cette si belle intention.
Après ce bon repas, nous avions regardé la télévision en famille. J’étais assis à côté de mon amour. Nous restions très sages, nous voulions que cette journée se termine bien.
Vers 23h15, à la fin de l’émission de variété, nous avions salué mes parents et embrassés ma sœur et mon frère. Nous nous étions rendus dans ma chambre pour nous déshabiller. Puis bien entendu nous avions investi la salle de bain pour prendre une bonne douche. J’étais content et inquiet à la fois. Je me demandais ce qu’avait ressenti Ben à la fin de la réunion lors de son coming-out devant les scouts. Bref j’avais l’intention de lui poser la question. En fait j’avais un peu peur de ce qui allait se passer lors de la prochaine réunion aux scouts.
La douche terminée, nous avions rejoint ma chambre à coucher. Ben était taiseux, mais il s’était approché de moi. Il m’avait donné un petit bisou sur les lèvres. Je l’avais alors entrainé sur mon lit. Là nous nous étions embrassés langoureusement.
Nous nous étions couchés, fatigués par cette journée. Nous nous étions endormis, nus, l’un à côté de l’autre, sans rien faire de plus, juste un petit baiser sur la bouche !
Au matin j’avais vu que Ben était encore endormi. Je le regardais avec envie, mais je ne voulais pas le réveiller. J’avais attendu qu’il ouvre les yeux. Directement j’avais posé mes lèvres sur les siennes, nous nous étions embrassés amoureusement.
Benoît avait ensuite placé sa main sur mon sexe mi bandé, il avait commencé une masturbation lente et appuyée. Moi de mon côté j’avais fait de même, j’avais empoigné sa queue pour lui rendre la pareille. Nous nous donnions du plaisir, nous nous aimions et nous avions envie de sentir l’autre, de satisfaire l’être aimé. Nous avions tous les deux jouis en même temps. Nous nous étions essuyés avant d’aller prendre une douche.
Une fois la douche achevée, nous nous étions rendus dans la chambre pour nous habiller. Je m’étais assis sur mon lit et j’avais pris Ben pour qu’il se mettre près de moi. J’avais regardé mon amour de Benoît dans les yeux et je lui avais demandé :
Moi : « Dis-moi Ben, sans rien omettre, comment as-tu vécu ton aveu d’homosexualité devant les scouts à l’issue de la réunion ?
Ben : Je t’avoue Phil que j’ai eu très peur des réactions. Tu sais j’avais la boule au ventre, je me serai bien caché sous terre !
Moi : Mais comment ont-ils réagi à chaud, comme ça, directement. Ils ont dit quelque chose ?
Ben : Non, il y a eu comme un blanc, mais c’est Alex qui a applaudi et les autres ont suivi. Ce n’est pas une blague Phil, Alex est un très chouette gars sur qui tu pourras compter.
Moi : Oui Ben, c’est beau tout ça, mais moi ça ne fait que trois réunions qu’ils me connaissent, je ne sais pas s’ils seront aussi tolérants à mon égard. J’ai peur d’être à nouveau rejeté. Tu sais Ben, je ne le supporterai pas. Non, surtout pas de rejet !
Ben : Je suis certain que cela va très bien se passer, ne t’inquiète pas. Pour te rassurer, j’en parlerai durant la semaine à Alex. Lui prendra les devant s’il le faut. Et puis on peut compter sur Jean-Pierre, lui aussi est super. Je pense même qu’il est lui aussi homo, mais il ne laisse rien apparaitre.
Moi : Tu crois que Jean-Pierre est gay ?
Ben : Oui je pense.
Moi : Eh bien, tout compte fait, il sait comment s’y prendre pour que ça se passe bien. Merci Ben d’être si gentil avec moi. Aller, viens dans mes bras. »
Quelques larmes coulaient sur mes joues, j’étais partagé entre deux sentiments, l’un était très bon, j’avais mon amoureux dans mes bras et l’autre était l’inquiétude de ne pas savoir comment cela allait se passer chez les scouts.
Ben s’en était aperçu et m’avait consolé.
Nous avions passé le reste de la journée ensemble. Au matin nous étions restés dans ma chambre pour écouter des disques. Puis nous avions mangé en famille. Maman, papa, ma sœur et mon frère étaient là aussi avec nous. Le repas était très bon comme d’habitude. Maman était un vrai cordon bleu. Mais papa savait y faire lui aussi. Il y avait un potage aux brocolis, un rôti de veau forestière avec des croquettes et comme dessert un gâteau au chocolat.
Benoît était ravi lui aussi d’être resté à la maison. Et j’avais alors sollicité auprès de papa d’aller faire un tour à l’extérieur pour prendre l’air. Papa nous proposa d’aller visiter l’abbaye de Villers la Ville. Tout le monde était content de cette proposition. Hop nous voilà alors en route pour cette visite.
La visite était assez instructive. Les ruines de cette ancienne abbaye étaient majestueuses. A l’issue de la visite nous étions allés boire un verre ou plus tôt un bon chocolat chaud pour se réchauffer ou un café. Ben et moi nous avions opté pour un bouillon de viande avec une biscotte.
Sur le chemin du retour, nous étions allés reconduire Ben chez lui. Ses parents avaient insisté pour que nous restions prendre une collation. Les parents avaient pris une bière de Noël et nous les jeunes nous avions pris une limonade.
Les parents de Ben ont demandé que je reste loger la nuit de samedi à dimanche prochain avant la réunion chez les scouts. Maman était sur la réserve, mais papa avait accepté. Maman se demandait si ça irait pour moi car j’allais être confronté aux scouts concernant mon orientation sexuelle. La maman de Ben lui avait dit qu’elle serait là lors du début de la réunion et qu’elle allait tout faire pour me préparer. Maman avait finalement accepté elle aussi.
Nous étions rentrés à la maison. Nous avions mangé un bout avant de regarder la télévision.
Vers 22h20 j’étais allé prendre ma douche en compagnie de Jean, ensuite je me suis couché car demain il y avait école.
J’étais arrivé à l’école. J’avais vu Marie au loin qui attendait près du préau. Je l’avais rejoint et nous nous étions fait la bise. Elle me demandait comment s’était passé mon week-end après mon hospitalisation. Je lui avais alors tout raconté dans les moindres détails. Elle comprenait que finalement Yves avait fait une boulette et que tout s’était arrangé. Je lui avais dit que je devais aller voir un psy, mais que cela ne me faisait pas peur. J’allais peut-être pouvoir mettre des mots sur ce que je ne comprenais pas. Ensuite je lui avais dit que j’avais un peu peur d’être rejeté lors de la prochaine réunion chez les scouts. Marie m’a alors dit de voir au jour le jour jusqu’à dimanche et que de toute façon, comme je lui avais expliqué, Benoît serait là et aussi Jean-Pierre, et qu’ils sauraient m’épauler. J’avais remercié mon amie Marie de ces mots apaisants.
Le reste de la journée et de la semaine s’était très bien déroulé. J’avais pu me remettre à niveau pour les cours grâce à Marie, ma bonne fée.
J’étais allé voir la psychologue qui m’avait bien fait comprendre ce qui se passait dans ma tête et donc la raison de la fugue. Puis j’avais parlé de mon appréhension concernant la réunion chez les scouts et la position que je devais avoir lors de cette mise au point devant les scouts.
Finalement j’avais vu la psy deux fois sur la semaine. Elle était de bon conseil, elle m’avait laissé parler, elle m’avait ouvert les yeux sur certains points de ma personnalité, de mes peurs, de mes envies et de tout ce qu’il y avait de bon en moi. Bref j’avais de plus en plus confiance en moi.
Nous voilà déjà vendredi fin des cours, il est 16h15 et je suis dans la file pour reprendre mon bus. Marie n’est pas loin. Elle vient vers moi et me demande si je veux bien qu’elle passe à la maison pour une heure ou deux car il n’y a personne chez elle. J’accepte bien volontiers. Nous faisons donc le trajet ensemble au fond du bus.
Arrivé à la maison Marie est accueillie par maman et mon frère Jean. Marie expliquait qu’elle n’avait pas envie de rester seule chez elle car il n’y avait personne. Maman se demandait pourquoi Marie avait si peur, mais garda cela pour elle.
Nous avions pris le gouter ensemble lorsque Anne est arrivée. Nous avions donc fini de gouter à nous quatre, maman s’était contentée d’une tasse de café.
Anne était venue m’appeler au salon. Je me rendais dans le hall d’entrée quand j’avais vu Benoît. J’avais eu des larmes aux yeux. Puis il y avait Jean-Pierre un des chefs de la troupe. J’avais embrassé Ben sur la bouche, de toute façon je savais qu’il avait été mis au courant de ma relation avec Ben, par Ben lui-même. Puis j’avais fait la bise à Jean-Pierre.
Papa et maman étaient eux aussi venu voir qui était arrivé à la maison.
Jean-Pierre prenait alors la parole :
J-P : « Bonsoir, je suis venu avec Benoît car il n’était pas très bien. Il avait peur de la réaction des scouts à la suite de la disparition de votre fils Phil.
Papa : Allez, entrer, nous serons bien mieux au salon.
Une fois tout le monde bien installé au salon, papa avait alors demandé :
Papa : Ben, tu sais que s’il y avait eu le moindre problème, que tu pouvais compter sur moi et ton papa. Je suppose que les choses se sont bien passées lors de la réunion. Nous avions demandé à Phil de ne pas y aller car il faut qu’il se repose et nous avons décidé de passer la journée en famille pour le soutenir.
Ben : Oui, je suis d’accord avec vous, Phil doit se reposer. Mais à la réunion il y a eu un moment de flottement. J’ai pris ta défense, car certains scouts ne comprenaient pas pourquoi tu n’étais pas présent à la réunion. Ils avaient vu que j’étais venu avec mon père à la fin de la réunion de dimanche passé et ils se posaient des questions.
J-P : Oui, ils m’ont demandé si toi Phil et toi Ben vous n’étiez pas homos ! J’avais répondu que je n’en savais rien.
Ben : Alors aujourd’hui certains m’ont posé la question. J’étais très embarrassé. Je ne savais pas quoi dire. Puis l’un d’eux a dit « qui ne dit mot consent ». Je ne savais plus ou me mettre.
J-P : Ayant vu ce qui se passait, je me suis interposé. Je leur ai demandé ce qui leur permettait de dire de telles choses. Aucun n’a voulu répondre, ils regardaient le sol.
Moi : Mais je ne comprends pas, on ne s’est jamais monté, on n’a jamais rien fait. Mais pourquoi tout ça maintenant ?
Ben : Ne t’inquiète pas Phil. Tu sais, c’est Alex qui est venu me trouver par après, il m’a dit que même si j’étais gay ou que toi Phil tu étais gay, que pour lui ça n’avait aucune importance.
J-P : A la fin de la réunion, pour faire cesser toutes les rumeurs, j’ai pris la parole. J’ai demandé à toute la troupe de m’expliquer pourquoi certains disaient que Ben et Phil étaient homos. Aucun n’a pu me dire quoi que ce soit.
Ben : Tu m’excusera Phil, mais je ne pouvais plus me taire et je leur ai dit que j’étais gay. Je n’ai pas parlé de toi. Je ne savais plus où me mettre. J’avais honte, je ne savais plus où j’en étais.
Moi : Mais Ben tu t’es exposé à la critique, aux moqueries. Je ne sais plus quoi penser. Ils doivent se douter que moi aussi je suis gay alors !
J-P : Tu sais Phil, Alex s’est levé et a dit devant les autres que pour lui ça n’avait aucune importance, qu’il resterait toujours l’ami de Ben chez les scouts et même le tien, sans problème.
Moi : Et les autres ?
Ben : Je me suis mis à pleurer devant eux. Mais tu sais Phil ils sont tous venus me faire un câlin. Puis après ils se sont mis à applaudir.
Moi : Je ne sais que penser. Je ne sais pas quoi dire.
Je m’étais approché de Ben et je l’avais pris dans les bras. Nous nous étions mis tous les deux à pleurer. C’est alors que maman avait dit à Jean-Pierre :
Mam : Merci d’être venus nous avertir. J’espère que ça se passera bien avec les scouts lors de la prochaine réunion. Si ce n’est pas le cas, Phil va être excessivement déçu. Il ne va pas le supporter.
J-P : Ne vous inquiétez pas, je suis certain que ça va bien se passer. Je vais vous laisser. Ben je te ramène chez toi ou pas ?
Ben : Jacqueline, je peux rester loger. J’en ai besoin, j’ai besoin d’être près de Phil.
Mam : Merci Jean-Pierre, je vais téléphoner aux parents de Benoît et je pense qu’il restera loger.
J-P : Bonne soirée. A dimanche prochain, je compte sur vous les mecs.
Ben et moi : Oui, OK, on sera là ! »
Maman avait téléphoné chez Benoît. C’est Yves qui avait décroché. Maman lui avait expliqué ce qui s’était passé ainsi que la venue de Ben et de Jean-Pierre à la maison. Tout de suite Yves avait accepté que Ben reste loger.
Nous avions retrouvé un peu de sourire.
Pour le repas du soir avait été préparé par maman, elle avait fait des crêpes. J’adorais les crêpes et Benoît également. J’étais heureux d’avoir mon ami Ben à la maison pour loger. J’avais eu tellement peur le dimanche précédent. Mais voilà, je devais aller de l’avant.
Nous avions mangé de bon appétit. Il y avait aussi du chocolat chaud fait maison. J’avais remercié maman pour cette si belle intention.
Après ce bon repas, nous avions regardé la télévision en famille. J’étais assis à côté de mon amour. Nous restions très sages, nous voulions que cette journée se termine bien.
Vers 23h15, à la fin de l’émission de variété, nous avions salué mes parents et embrassés ma sœur et mon frère. Nous nous étions rendus dans ma chambre pour nous déshabiller. Puis bien entendu nous avions investi la salle de bain pour prendre une bonne douche. J’étais content et inquiet à la fois. Je me demandais ce qu’avait ressenti Ben à la fin de la réunion lors de son coming-out devant les scouts. Bref j’avais l’intention de lui poser la question. En fait j’avais un peu peur de ce qui allait se passer lors de la prochaine réunion aux scouts.
La douche terminée, nous avions rejoint ma chambre à coucher. Ben était taiseux, mais il s’était approché de moi. Il m’avait donné un petit bisou sur les lèvres. Je l’avais alors entrainé sur mon lit. Là nous nous étions embrassés langoureusement.
Nous nous étions couchés, fatigués par cette journée. Nous nous étions endormis, nus, l’un à côté de l’autre, sans rien faire de plus, juste un petit baiser sur la bouche !
Au matin j’avais vu que Ben était encore endormi. Je le regardais avec envie, mais je ne voulais pas le réveiller. J’avais attendu qu’il ouvre les yeux. Directement j’avais posé mes lèvres sur les siennes, nous nous étions embrassés amoureusement.
Benoît avait ensuite placé sa main sur mon sexe mi bandé, il avait commencé une masturbation lente et appuyée. Moi de mon côté j’avais fait de même, j’avais empoigné sa queue pour lui rendre la pareille. Nous nous donnions du plaisir, nous nous aimions et nous avions envie de sentir l’autre, de satisfaire l’être aimé. Nous avions tous les deux jouis en même temps. Nous nous étions essuyés avant d’aller prendre une douche.
Une fois la douche achevée, nous nous étions rendus dans la chambre pour nous habiller. Je m’étais assis sur mon lit et j’avais pris Ben pour qu’il se mettre près de moi. J’avais regardé mon amour de Benoît dans les yeux et je lui avais demandé :
Moi : « Dis-moi Ben, sans rien omettre, comment as-tu vécu ton aveu d’homosexualité devant les scouts à l’issue de la réunion ?
Ben : Je t’avoue Phil que j’ai eu très peur des réactions. Tu sais j’avais la boule au ventre, je me serai bien caché sous terre !
Moi : Mais comment ont-ils réagi à chaud, comme ça, directement. Ils ont dit quelque chose ?
Ben : Non, il y a eu comme un blanc, mais c’est Alex qui a applaudi et les autres ont suivi. Ce n’est pas une blague Phil, Alex est un très chouette gars sur qui tu pourras compter.
Moi : Oui Ben, c’est beau tout ça, mais moi ça ne fait que trois réunions qu’ils me connaissent, je ne sais pas s’ils seront aussi tolérants à mon égard. J’ai peur d’être à nouveau rejeté. Tu sais Ben, je ne le supporterai pas. Non, surtout pas de rejet !
Ben : Je suis certain que cela va très bien se passer, ne t’inquiète pas. Pour te rassurer, j’en parlerai durant la semaine à Alex. Lui prendra les devant s’il le faut. Et puis on peut compter sur Jean-Pierre, lui aussi est super. Je pense même qu’il est lui aussi homo, mais il ne laisse rien apparaitre.
Moi : Tu crois que Jean-Pierre est gay ?
Ben : Oui je pense.
Moi : Eh bien, tout compte fait, il sait comment s’y prendre pour que ça se passe bien. Merci Ben d’être si gentil avec moi. Aller, viens dans mes bras. »
Quelques larmes coulaient sur mes joues, j’étais partagé entre deux sentiments, l’un était très bon, j’avais mon amoureux dans mes bras et l’autre était l’inquiétude de ne pas savoir comment cela allait se passer chez les scouts.
Ben s’en était aperçu et m’avait consolé.
Nous avions passé le reste de la journée ensemble. Au matin nous étions restés dans ma chambre pour écouter des disques. Puis nous avions mangé en famille. Maman, papa, ma sœur et mon frère étaient là aussi avec nous. Le repas était très bon comme d’habitude. Maman était un vrai cordon bleu. Mais papa savait y faire lui aussi. Il y avait un potage aux brocolis, un rôti de veau forestière avec des croquettes et comme dessert un gâteau au chocolat.
Benoît était ravi lui aussi d’être resté à la maison. Et j’avais alors sollicité auprès de papa d’aller faire un tour à l’extérieur pour prendre l’air. Papa nous proposa d’aller visiter l’abbaye de Villers la Ville. Tout le monde était content de cette proposition. Hop nous voilà alors en route pour cette visite.
La visite était assez instructive. Les ruines de cette ancienne abbaye étaient majestueuses. A l’issue de la visite nous étions allés boire un verre ou plus tôt un bon chocolat chaud pour se réchauffer ou un café. Ben et moi nous avions opté pour un bouillon de viande avec une biscotte.
Sur le chemin du retour, nous étions allés reconduire Ben chez lui. Ses parents avaient insisté pour que nous restions prendre une collation. Les parents avaient pris une bière de Noël et nous les jeunes nous avions pris une limonade.
Les parents de Ben ont demandé que je reste loger la nuit de samedi à dimanche prochain avant la réunion chez les scouts. Maman était sur la réserve, mais papa avait accepté. Maman se demandait si ça irait pour moi car j’allais être confronté aux scouts concernant mon orientation sexuelle. La maman de Ben lui avait dit qu’elle serait là lors du début de la réunion et qu’elle allait tout faire pour me préparer. Maman avait finalement accepté elle aussi.
Nous étions rentrés à la maison. Nous avions mangé un bout avant de regarder la télévision.
Vers 22h20 j’étais allé prendre ma douche en compagnie de Jean, ensuite je me suis couché car demain il y avait école.
J’étais arrivé à l’école. J’avais vu Marie au loin qui attendait près du préau. Je l’avais rejoint et nous nous étions fait la bise. Elle me demandait comment s’était passé mon week-end après mon hospitalisation. Je lui avais alors tout raconté dans les moindres détails. Elle comprenait que finalement Yves avait fait une boulette et que tout s’était arrangé. Je lui avais dit que je devais aller voir un psy, mais que cela ne me faisait pas peur. J’allais peut-être pouvoir mettre des mots sur ce que je ne comprenais pas. Ensuite je lui avais dit que j’avais un peu peur d’être rejeté lors de la prochaine réunion chez les scouts. Marie m’a alors dit de voir au jour le jour jusqu’à dimanche et que de toute façon, comme je lui avais expliqué, Benoît serait là et aussi Jean-Pierre, et qu’ils sauraient m’épauler. J’avais remercié mon amie Marie de ces mots apaisants.
Le reste de la journée et de la semaine s’était très bien déroulé. J’avais pu me remettre à niveau pour les cours grâce à Marie, ma bonne fée.
J’étais allé voir la psychologue qui m’avait bien fait comprendre ce qui se passait dans ma tête et donc la raison de la fugue. Puis j’avais parlé de mon appréhension concernant la réunion chez les scouts et la position que je devais avoir lors de cette mise au point devant les scouts.
Finalement j’avais vu la psy deux fois sur la semaine. Elle était de bon conseil, elle m’avait laissé parler, elle m’avait ouvert les yeux sur certains points de ma personnalité, de mes peurs, de mes envies et de tout ce qu’il y avait de bon en moi. Bref j’avais de plus en plus confiance en moi.
Nous voilà déjà vendredi fin des cours, il est 16h15 et je suis dans la file pour reprendre mon bus. Marie n’est pas loin. Elle vient vers moi et me demande si je veux bien qu’elle passe à la maison pour une heure ou deux car il n’y a personne chez elle. J’accepte bien volontiers. Nous faisons donc le trajet ensemble au fond du bus.
Arrivé à la maison Marie est accueillie par maman et mon frère Jean. Marie expliquait qu’elle n’avait pas envie de rester seule chez elle car il n’y avait personne. Maman se demandait pourquoi Marie avait si peur, mais garda cela pour elle.
Nous avions pris le gouter ensemble lorsque Anne est arrivée. Nous avions donc fini de gouter à nous quatre, maman s’était contentée d’une tasse de café.