26-02-2021, 09:53 AM
Chapitre 20.
Coup de mou !
Julien est dans sa chambre, je l’aide à s’installer pour faire ses besoins. Je me dirige ensuite vers la porte pour lui laisser le temps qu’il fasse ce qu’il doit faire. Il me demande de rester. Je me retourne et je m’installe sur la chaise près du lit. Puis Julien prend la parole :
Jul « Oh Phil, j’en ai marre d’être ainsi dépendant de toi, de la famille. Je voudrais tellement pouvoir retourner en arrière et ne pas avoir été à l’enterrement de mon parrain !
Moi : Oh Juju, arrête de parler comme ça, tu ne peux pas revenir en arrière : ce qui a été vécu, est irréversible, hélas et rien ne peut y changer quelque chose !
Jul : Je sais, mais c’est trop dur, je suis un fardeau, je suis un poids mort. Pourquoi restes-tu avec moi ?
Moi : Mais Juju, je t’aime. Je veux vivre avec toi et peu m’importe que tu sois actuellement dans une chaise roulante ou sur tes deux pieds ! Je t’aime Juju !
Jul : Je t’en demande de trop, j’ai foutu tes vacances en l’air, je t’empêche de faire un tas de chose, tu es collé à moi la plupart du temps, j’ai l’impression de te retenir prisonnier !
Moi : Mais arrête Julien, tu as tout faux, je t’aime et comme je te l’ai dit, peu m’importe ta situation actuelle.
Jul : Bon laisse tomber. Viens, j’ai fini.
Moi : OK, j’arrive.
Je m’occupe de faire ce qu’il faut pour que Julien puisse reprendre place dans son fauteuil. Je n’ose plus rien dire, je suis effaré de voir comme il est défaitiste, qu’il déprime à ce point. Tout est fait pour qu’il soit bien. Pierre-Henri est venu pour préparer l’avenir de Stéphanie et le sien. Il devrait être content de voir que nous sommes là, toute la famille, pour leur venir en aide. Je replace Juju dans sa « Cadillac » à roulettes. Puis je veux l’amener sur la terrasse pour rejoindre la famille. Il me dit :
Jul : Laisse-moi. Je veux être seul !
Moi : Mais Juju, on va sur la terrasse auprès des autres !
Jul : NON, fous-moi la paix. Laisse-moi, tu me fais chier ! »
Je sors de la chambre, je suis anéanti, j’ai les joues qui s’inondent de larmes. Je ne sais plus quoi faire, Julien n’est plus le même, il me rejette ! Je ne sais plus où aller. Je décide de monter dans ma chambre. Je m’affale sur le lit et je pleure tout mon saoul. Je me suis finalement endormi sur mon oreiller humide, rempli de mes larmes.
Je suis réveillé par quelqu’un qui frappe à la porte et qui entre dans ma chambre. Le lève les yeux vers la porte, je vois que c’est Maman. Elle marque un temps d’arrêt, elle me dit :
Mam : « Phil, mais tu as pleuré !
Moi : Oui …
Mam : Julien a dit à Stéphanie qu’il ne voulait voir personne. Sais-tu ce qui se passe ?
Moi : Il m’a mis à la porte de sa chambre, il ne veut plus me voir !
Mam : Tu lui as dit quelque chose ?
Moi : Non, je l’ai aidé à aller à la toilette. Puis il m’a dit qu’il était un poids mort, qu’il ne comprenait pas pourquoi je restais avec lui, qu’il avait foutu mes vacances en l’air, que je le faisais chi…
Mam : Pourquoi n’es-tu pas venu nous trouver ?
Moi : Maman, j’ai été tellement saisi que je ne savais plus quoi faire, je suis alors monté dans ma chambre. Dis Maman, il faut faire quelque chose, je ne veux pas le perdre !
Mam : Je vais demander à la psychologue de passer le voir. Je ne te dis pas comme Stéphanie est elle aussi dans tous ses états.
Moi : Je ne le reconnais plus, il faut qu’il redevienne comme avant, je l’aime, je tiens à lui !
Mam : Je sais Phil. Tu sais ce n’est pas facile pour lui, comme tu l’as dit, il n’a pas encore fait son deuil. Nous devons en parler avec la psy.
Moi : Je crois que c’est urgent tu sais.
Mam : Je m’en occupe, ne t’inquiète pas. Tu descends ou alors tu restes encore un peu dans ta chambre.
Moi : Je vais descendre dans cinq minutes. Merci Maman. Je t’aime tu sais.
Mam : Je le sais mon grand. Je t’aime aussi, n’en doute jamais ! »
Maman s’est assise sur mon lit et elle se penche pour me donner un baiser sur le front. Je l’enlace et elle fait de même. Nous restons un moment ainsi, enlacés. Maman se relève et quitte alors ma chambre. Je me mets sur le dos et je repense à tout ce que nous avons vécu depuis le début des vacances Julien et moi. C’est difficile à évaluer, énormément de stress, de larmes, de peurs, de malheurs. Il faut que notre « couple » puisse tenir le coup, cette épreuve, oui cette terrible épreuve va laisser des traces et nous devrons nous en accommoder. Si nous n’y prenons pas garde ce sera la fin de notre idylle, chose que ne veux absolument pas. La balle est dans le camp de Juju, mais aussi en partie dans le mien. Je vais devoir avoir du courage pour lui et pour moi. J’espère que Stéphanie pourra elle aussi nous y aider, de même que Delphine et nos parents. Finalement je me décide à rejoindre les autres membres de la famille.
J’arrive sur la terrasse, les deux filles sont présentes de même que maman. Elles me regardent, Delphine veut ouvrir la bouche mais elle reste coite. C’est Stéphanie qui dit :
Sté : « Oh là Phil, tu n’es pas bien, tu as encore les yeux rouges.
Moi : Et, …
Sté : Je suis désolée de la réaction de Julien. Je ne sais pas ce qu’il a. Il ne veut pas me voir non plus et c’est la même chose pour ta sœur !
Moi : J’espère que ça lui passera. Je ne le reconnais plus !
Mam : Je sais mon grand, mais je pense qu’il doit s’en rendre compte lui-même ! … Il ne faut pas l’embêter pour l’instant.
Sté : Oui mais il aura besoin de nous, j’espère qu’il ne va pas tout foutre en l’air !
Mam : Je ne pense pas, de toute façon je suis là, avec moi il n’osera pas me rejeter !
Moi : Je l’espère aussi !
Mam : Qui veut boire une limonade ?
Del : Moi, merci Maman, je m’en occupe. Tu veux quelque chose ?
Mam : Du thé glacé du frigo.
Del : Et toi Stéph ?
Sté : Comme tu veux, peut-être un coca-cola.
Moi : Moi aussi Delphine. Merci. »
Je me replonge dans mes pensées. Il faut que Julien se reprenne, il ne peut pas rester comme ça. Je l’aime et je suis certain qu’il m’aime aussi. Je pense que c’est beaucoup de choses en peu de temps, il a du mal à assimiler tous les changements brutaux qui influent sur sa vie et celle de sa sœur. Je pense que Maman a déjà fait le nécessaire auprès de la psy. Je pense qu’on devra aussi demander son aide pour Stéphanie.
Maman s’approche de moi, elle me prend la main et me regarde dans les yeux. Je ressens qu’elle est ennuyée par ce qui vient de se passer, par le refus temporaire de Julien d’être aidé ! Je suppose qu’elle voit dans mon regard tout le désespoir qui vient envahir mon être. Maman ne parle pas, elle veut juste montrer qu’elle est à mes côtés. C’est vraiment curieux la relation que j’ai avec ma très chère Maman. Elle sait me consoler, me remonter le moral et ainsi me positiver pour que je me dépasse, que j’ose aller de l’avant, tout en sachant la difficulté pour un jeune homo de se faire une place dans cette société homophobe et élitiste au possible !
Delphine apporte les boissons que nous lui avions demandées. Elle remarque immédiatement que Maman m’a pris la main, elle sait, elle aussi, combien Maman est importante pour chacun d’entre nous. Nous sommes tous servis et je remarque qu’il reste un verre de coca-cola sur le plateau. Je demande à Delphine :
Moi : « Delphine, il reste un verre sur ton, plateau, je suppose que c’est pour Julien !
Del : Oui frérot, mais je n’ai pas osé le lui porter.
Mam : Que cela ne tienne, je vais y aller moi-même ! Tu as bien fait de penser à lui !
Moi : Je te comprends sœurette : il est à prendre avec des pincettes !
Del : Tu as très bien compris Phil !
Sté : J’y serais allé, mais je ne pense pas qu’il veuille me voir pour le moment. Merci Fanny d’y aller à ma place !
Mam : Je vous comprends très bien, ce n’est ni facile pour vous, ni pour lui ! Je sais qu’il va être surpris de me voir, mais il faut qu’il accepte que quelqu’un vienne auprès de lui, le rassurer, car je suis certaine qu’il se pose un tas question et qu’il se sent tellement dépendant de vous, que ça le trouble au plus haut point. Bon j’y vais.
Moi : Merci Maman. »
Maman se lève, prend le verre de Juju et le lui apporte. Nous sommes restés assis sur la terrasse, nous en saurons plus lorsque Maman sera revenue auprès de nous. Plus une parole n’est prononcée. Nous attendons sans même toucher à nos verres.
Trois minutes plus tard Maman revient près de nous. Elle nous dit alors :
Mam : « Julien est très pensif, il m’a dit qu’il se sentait comme un poids pour la famille, mais qu’il sait très bien que vous faites le maximum pour lui, mais qu’à ses yeux c’est trop, beaucoup trop !
Moi : Mais Maman, on ne peut pas le laisser sans soin, il y a ses besoins naturels, sa toilette, sa douche, et un tas de choses !
Mam : Je le sais très bien Phil, mais je pense que c’est une passe pour le moment, il reviendra à de meilleurs sentiments par la suite, j’en suis certaine.
Sté : Je propose qu’on le laisse un peu dans sa bulle, de toute façon s’il y a un problème, il peut toujours faire appel à nous avec la sonnerie qui a été installée pour lui.
Mam : Tu as tout à fait raison Stéphanie. Il sait très bien que s’il appelle, nous viendrons l’aider. Je pense que nous devons maintenant penser un peu à nous. »
Del : Tu as raison, à votre santé !
Tous : Santé ! »
Nous buvons notre verre à notre aise, nous pensons à ce que nous allons manger dans les jours qui viennent. Chacun donne son menu et c’est Maman qui tente de prendre note des désidératas de chacun. Puis Delphine glisse un mot à Maman pour lui acheter quelque chose. Cela ne me regarde pas, l’hygiène féminine m’est un peu étrangère !
J’ai une envie de liberté, de prendre un peu de bon temps, je pense que je vais piquer une tête dans la piscine. J’en parle avec les filles. Elles sont d’accord. Ni une, ni deux, nous sommes tous les trois nus, prêts à sauter dans l’eau de la piscine.
Coup de mou !
Julien est dans sa chambre, je l’aide à s’installer pour faire ses besoins. Je me dirige ensuite vers la porte pour lui laisser le temps qu’il fasse ce qu’il doit faire. Il me demande de rester. Je me retourne et je m’installe sur la chaise près du lit. Puis Julien prend la parole :
Jul « Oh Phil, j’en ai marre d’être ainsi dépendant de toi, de la famille. Je voudrais tellement pouvoir retourner en arrière et ne pas avoir été à l’enterrement de mon parrain !
Moi : Oh Juju, arrête de parler comme ça, tu ne peux pas revenir en arrière : ce qui a été vécu, est irréversible, hélas et rien ne peut y changer quelque chose !
Jul : Je sais, mais c’est trop dur, je suis un fardeau, je suis un poids mort. Pourquoi restes-tu avec moi ?
Moi : Mais Juju, je t’aime. Je veux vivre avec toi et peu m’importe que tu sois actuellement dans une chaise roulante ou sur tes deux pieds ! Je t’aime Juju !
Jul : Je t’en demande de trop, j’ai foutu tes vacances en l’air, je t’empêche de faire un tas de chose, tu es collé à moi la plupart du temps, j’ai l’impression de te retenir prisonnier !
Moi : Mais arrête Julien, tu as tout faux, je t’aime et comme je te l’ai dit, peu m’importe ta situation actuelle.
Jul : Bon laisse tomber. Viens, j’ai fini.
Moi : OK, j’arrive.
Je m’occupe de faire ce qu’il faut pour que Julien puisse reprendre place dans son fauteuil. Je n’ose plus rien dire, je suis effaré de voir comme il est défaitiste, qu’il déprime à ce point. Tout est fait pour qu’il soit bien. Pierre-Henri est venu pour préparer l’avenir de Stéphanie et le sien. Il devrait être content de voir que nous sommes là, toute la famille, pour leur venir en aide. Je replace Juju dans sa « Cadillac » à roulettes. Puis je veux l’amener sur la terrasse pour rejoindre la famille. Il me dit :
Jul : Laisse-moi. Je veux être seul !
Moi : Mais Juju, on va sur la terrasse auprès des autres !
Jul : NON, fous-moi la paix. Laisse-moi, tu me fais chier ! »
Je sors de la chambre, je suis anéanti, j’ai les joues qui s’inondent de larmes. Je ne sais plus quoi faire, Julien n’est plus le même, il me rejette ! Je ne sais plus où aller. Je décide de monter dans ma chambre. Je m’affale sur le lit et je pleure tout mon saoul. Je me suis finalement endormi sur mon oreiller humide, rempli de mes larmes.
Je suis réveillé par quelqu’un qui frappe à la porte et qui entre dans ma chambre. Le lève les yeux vers la porte, je vois que c’est Maman. Elle marque un temps d’arrêt, elle me dit :
Mam : « Phil, mais tu as pleuré !
Moi : Oui …
Mam : Julien a dit à Stéphanie qu’il ne voulait voir personne. Sais-tu ce qui se passe ?
Moi : Il m’a mis à la porte de sa chambre, il ne veut plus me voir !
Mam : Tu lui as dit quelque chose ?
Moi : Non, je l’ai aidé à aller à la toilette. Puis il m’a dit qu’il était un poids mort, qu’il ne comprenait pas pourquoi je restais avec lui, qu’il avait foutu mes vacances en l’air, que je le faisais chi…
Mam : Pourquoi n’es-tu pas venu nous trouver ?
Moi : Maman, j’ai été tellement saisi que je ne savais plus quoi faire, je suis alors monté dans ma chambre. Dis Maman, il faut faire quelque chose, je ne veux pas le perdre !
Mam : Je vais demander à la psychologue de passer le voir. Je ne te dis pas comme Stéphanie est elle aussi dans tous ses états.
Moi : Je ne le reconnais plus, il faut qu’il redevienne comme avant, je l’aime, je tiens à lui !
Mam : Je sais Phil. Tu sais ce n’est pas facile pour lui, comme tu l’as dit, il n’a pas encore fait son deuil. Nous devons en parler avec la psy.
Moi : Je crois que c’est urgent tu sais.
Mam : Je m’en occupe, ne t’inquiète pas. Tu descends ou alors tu restes encore un peu dans ta chambre.
Moi : Je vais descendre dans cinq minutes. Merci Maman. Je t’aime tu sais.
Mam : Je le sais mon grand. Je t’aime aussi, n’en doute jamais ! »
Maman s’est assise sur mon lit et elle se penche pour me donner un baiser sur le front. Je l’enlace et elle fait de même. Nous restons un moment ainsi, enlacés. Maman se relève et quitte alors ma chambre. Je me mets sur le dos et je repense à tout ce que nous avons vécu depuis le début des vacances Julien et moi. C’est difficile à évaluer, énormément de stress, de larmes, de peurs, de malheurs. Il faut que notre « couple » puisse tenir le coup, cette épreuve, oui cette terrible épreuve va laisser des traces et nous devrons nous en accommoder. Si nous n’y prenons pas garde ce sera la fin de notre idylle, chose que ne veux absolument pas. La balle est dans le camp de Juju, mais aussi en partie dans le mien. Je vais devoir avoir du courage pour lui et pour moi. J’espère que Stéphanie pourra elle aussi nous y aider, de même que Delphine et nos parents. Finalement je me décide à rejoindre les autres membres de la famille.
J’arrive sur la terrasse, les deux filles sont présentes de même que maman. Elles me regardent, Delphine veut ouvrir la bouche mais elle reste coite. C’est Stéphanie qui dit :
Sté : « Oh là Phil, tu n’es pas bien, tu as encore les yeux rouges.
Moi : Et, …
Sté : Je suis désolée de la réaction de Julien. Je ne sais pas ce qu’il a. Il ne veut pas me voir non plus et c’est la même chose pour ta sœur !
Moi : J’espère que ça lui passera. Je ne le reconnais plus !
Mam : Je sais mon grand, mais je pense qu’il doit s’en rendre compte lui-même ! … Il ne faut pas l’embêter pour l’instant.
Sté : Oui mais il aura besoin de nous, j’espère qu’il ne va pas tout foutre en l’air !
Mam : Je ne pense pas, de toute façon je suis là, avec moi il n’osera pas me rejeter !
Moi : Je l’espère aussi !
Mam : Qui veut boire une limonade ?
Del : Moi, merci Maman, je m’en occupe. Tu veux quelque chose ?
Mam : Du thé glacé du frigo.
Del : Et toi Stéph ?
Sté : Comme tu veux, peut-être un coca-cola.
Moi : Moi aussi Delphine. Merci. »
Je me replonge dans mes pensées. Il faut que Julien se reprenne, il ne peut pas rester comme ça. Je l’aime et je suis certain qu’il m’aime aussi. Je pense que c’est beaucoup de choses en peu de temps, il a du mal à assimiler tous les changements brutaux qui influent sur sa vie et celle de sa sœur. Je pense que Maman a déjà fait le nécessaire auprès de la psy. Je pense qu’on devra aussi demander son aide pour Stéphanie.
Maman s’approche de moi, elle me prend la main et me regarde dans les yeux. Je ressens qu’elle est ennuyée par ce qui vient de se passer, par le refus temporaire de Julien d’être aidé ! Je suppose qu’elle voit dans mon regard tout le désespoir qui vient envahir mon être. Maman ne parle pas, elle veut juste montrer qu’elle est à mes côtés. C’est vraiment curieux la relation que j’ai avec ma très chère Maman. Elle sait me consoler, me remonter le moral et ainsi me positiver pour que je me dépasse, que j’ose aller de l’avant, tout en sachant la difficulté pour un jeune homo de se faire une place dans cette société homophobe et élitiste au possible !
Delphine apporte les boissons que nous lui avions demandées. Elle remarque immédiatement que Maman m’a pris la main, elle sait, elle aussi, combien Maman est importante pour chacun d’entre nous. Nous sommes tous servis et je remarque qu’il reste un verre de coca-cola sur le plateau. Je demande à Delphine :
Moi : « Delphine, il reste un verre sur ton, plateau, je suppose que c’est pour Julien !
Del : Oui frérot, mais je n’ai pas osé le lui porter.
Mam : Que cela ne tienne, je vais y aller moi-même ! Tu as bien fait de penser à lui !
Moi : Je te comprends sœurette : il est à prendre avec des pincettes !
Del : Tu as très bien compris Phil !
Sté : J’y serais allé, mais je ne pense pas qu’il veuille me voir pour le moment. Merci Fanny d’y aller à ma place !
Mam : Je vous comprends très bien, ce n’est ni facile pour vous, ni pour lui ! Je sais qu’il va être surpris de me voir, mais il faut qu’il accepte que quelqu’un vienne auprès de lui, le rassurer, car je suis certaine qu’il se pose un tas question et qu’il se sent tellement dépendant de vous, que ça le trouble au plus haut point. Bon j’y vais.
Moi : Merci Maman. »
Maman se lève, prend le verre de Juju et le lui apporte. Nous sommes restés assis sur la terrasse, nous en saurons plus lorsque Maman sera revenue auprès de nous. Plus une parole n’est prononcée. Nous attendons sans même toucher à nos verres.
Trois minutes plus tard Maman revient près de nous. Elle nous dit alors :
Mam : « Julien est très pensif, il m’a dit qu’il se sentait comme un poids pour la famille, mais qu’il sait très bien que vous faites le maximum pour lui, mais qu’à ses yeux c’est trop, beaucoup trop !
Moi : Mais Maman, on ne peut pas le laisser sans soin, il y a ses besoins naturels, sa toilette, sa douche, et un tas de choses !
Mam : Je le sais très bien Phil, mais je pense que c’est une passe pour le moment, il reviendra à de meilleurs sentiments par la suite, j’en suis certaine.
Sté : Je propose qu’on le laisse un peu dans sa bulle, de toute façon s’il y a un problème, il peut toujours faire appel à nous avec la sonnerie qui a été installée pour lui.
Mam : Tu as tout à fait raison Stéphanie. Il sait très bien que s’il appelle, nous viendrons l’aider. Je pense que nous devons maintenant penser un peu à nous. »
Del : Tu as raison, à votre santé !
Tous : Santé ! »
Nous buvons notre verre à notre aise, nous pensons à ce que nous allons manger dans les jours qui viennent. Chacun donne son menu et c’est Maman qui tente de prendre note des désidératas de chacun. Puis Delphine glisse un mot à Maman pour lui acheter quelque chose. Cela ne me regarde pas, l’hygiène féminine m’est un peu étrangère !
J’ai une envie de liberté, de prendre un peu de bon temps, je pense que je vais piquer une tête dans la piscine. J’en parle avec les filles. Elles sont d’accord. Ni une, ni deux, nous sommes tous les trois nus, prêts à sauter dans l’eau de la piscine.