25-02-2021, 09:56 AM
Après avoir mangé, c’est maman qui était venue me rendre visite. Elle était restée des heures entières lorsque j’étais aux soins intensifs, mais en face de la vitre donnant sur la salle. Elle ne pouvait me voir qu’un petit quart d’heure au matin et la même chose l’après-midi. Cela devait être assez frustrant pour elle. Quand à moi je commençais à me réchauffer.
Le médecin était passé voir comment j’allais. Il avait dit que je pouvais sortir dans un ou deux jours. Puis bien entendu la question d’un suivi chez un psychologue a été abordée. Je devais donc être vu avant ma sortie de l’hosto et ensuite suivi comme la première fois.
Il fallait bien que je m’y plie malgré le fait que cela ne m’enchantait pas.
Vers 20h00 c’est Alex, l’infirmier de l’autre service qui était passé pendant sa pause. En effet, je n’étais plus dans son service. Alex m’avait demandé comment j’allais, il se posait des questions et il avait l’art de te mettre à l’aise que je lui répondais franchement.
Je lui avais expliqué tout depuis la soirée du samedi chez les parents de Benoît, jusqu’à l’épisode de la douche. Puis j’avais tenté de lui raconter mon errance dans le quartier et ma présence dans l’abri de jardin chez Marie. Et ensuite mon sursaut du dernier moment pour indiquer ma présence dans le jardin.
Alex m’avait écouté, sans rien dire. Puis après une bonne minute de silence il m’a demandé ce que j’en pensais. Je lui avais dit que j’avais fait une grosse connerie qui aurait pu me couter la vie. Je n’avais pas pu réfléchir sereinement ce jour là, mais que j’aurais dû aller sonner chez Marie le dimanche soir au lieu de rester dans cet abri.
Alex m’avait alors dit que cela devait me servir de leçon. Il m’avait alors souhaité une bonne nuit.
Le lendemain j‘avais eu la visite de Jean et Anne, il était venu avec André. André m’a engueulé pour ce que j’avais fait. Il m’a dit que j’aurai pu aller chez lui. Au fait je n’y avais pas pensé. Anne et Jean aussi étaient fâchés.
Je leur avais dit que je ne recommencerai plus. Ils étaient restés une bonne heure. Nous avions pu parler de beaucoup de choses et de Benoît entre autres. Je leur avais aussi expliqué la venue de Yves et de Benoît la veille. J’étais content de voir que l’attitude de Yves était qu’il regrettait ses paroles et ma mise à la porte de chez lui.
Anne m’avait assuré qu’elle serait toujours là pour moi. Jean lui était encore tout retourné de ma mésaventure. Je me rendais compte que j’avais une sœur et un frère extras.
André m’avait lui aussi rappelé qu’il serait aussi toujours là pour moi, qu’il me considérait toujours comme son frère !
J’avais été reçu par le psychologue en fin d’après-midi. C’était le même qui s’était occupé de moi lors de ma première hospitalisation, car il connaissait bien mon dossier.
Je lui avais raconté de long en large tout ce qui s’était passé. Il m’a dit qu’il fallait que j’apprenne à gérer le stress et les paroles que j’entendais. Je devais pouvoir faire le tri et bien peser le pour et le contre avant de réagir et qu’en cas de doute je devais impérativement faire appel à de l’aide. Il m’avait prescrit des visites auprès d’un de ses collègues.
Je pouvais sortir le lendemain à 14h00 pour rentrer à la maison. J’attendais ce moment avec impatience.
J’étais rentré à la maison, c’était maman qui été venue me rechercher. Je retrouvais ma chambre. J’étais content et heureux d’être enfin en famille. On était le vendredi après-midi et je savais que ma sœur et mon frère rentreraient de l’école vers 17h00. J’avais hâte de les revoir.
Normalement il y avait réunion chez les scouts ce samedi après-midi. J’espérais pouvoir y aller. Il fallait que mes parents soient d’accord, mais avec la semaine qu’ils venaient de passer je ne sais pas si j’allais pouvoir m’y rendre.
J’attendais de savoir quoi, car je n’osais pas sonner à Benoît. Il avait été convenu qu’il viendrait loger à la maison avant la réunion avant ma « fugue » donc j’étais dans l’expectative.
Puis nous arrivions à l’époque des fêtes de fin d’année, nous allions débuter le mois de décembre. Y aurait-il un mini camp pour les grands ? Je n’en savais rien. Bref pour me changer les idées, j’avais mis un disque de John Lennon « Imagine » pour passer le temps.
Au soir nous étions rassemblés dans la salle à manger. Papa venait de rentrer de son travail. J’avais attendu la fin du repas pour poser mes questions. Mon père m’avait demandé de le suivre dans le salon, il voulait discuter avec moi.
Une fois installé, papa me disait :
Papa : « Phil, voilà, avec ta maman nous avons discuté et nous avons pris la décision de ne pas te laisser sortir tant que tu n’auras pas été vu et suivi par le psychologue désigné par l’hôpital. Ce n’est pas de gaité de cœur que nous avons pris cette décision mais pour ton bien.
Moi : Oh non. Je ne peux pas aller à la réunion des scouts de demain alors !
Papa : Non Phil, nous verrons pour le week-end prochain. En attendant nous voulons que tu fasses attention à toi. Tu sais que ta mère a été très perturbée par ce qui s’est passé. Laisse donc les choses se calmer et nous en reparlerons fin de semaine prochaine.
Moi : Oui Papa, tu as peut-être raison. Je vais m’excuser auprès de maman et je te demande aussi de m’excuser.
Papa : Oh mon fils, tu es tout excusé, mais tu comprends que nous tenons à toi, nous ne voulons pas que tu souffres, il faut que tu comprennes que tu devras prendre les bonnes décisions à l’avenir, pour toi surtout.
Moi : Oui Papa. Je m’en rends compte. Je t’aime tu sais !
Papa : Oh tu sais que je t’aime aussi mon grand ! »
J’étais allé faire un gros câlin dans les bras de mon papa. Puis j’étais allé trouver maman qui terminait de ranger la cuisine. Je l’avais prise dans mes bras pour lui faire un gros câlin. Je lui avais dit que je l‘aimais et que j’allais tout faire pour être beaucoup plus responsable de mes décisions.
J’étais monté prendre ma douche et ensuite je m’étais couché dans mon lit. J’avais mis un disque de Beatles et j’avais pris un bouquin à lire. J’avais choisi le livre « Premier de cordée » de Frison Roche. J’avais lu et écouté de la musique jusqu’à environ 01h30 du matin. C’est maman qui en entendant une vague rumeur dans la maison, c’était ma musique en sourdine, avait été frappé à la porte de ma chambre, elle avait ouvert et m’avait vu occupé à lire. Elle me disait :
Mam : « Phil, tu as vu l’heure. Je pense que tu devrais dormir maintenant, tu as l’air si fatigué !
Moi : Oh, je n’avais pas vu le temps passer. Je termine mon chapitre et je vais dormir.
Mam : Tu sais Phil, ce n’est pas contre toi que nous avons pris la décision de ne pas t’autoriser à aller à la réunion chez les scouts, mais juste pour ton bien. Tu n’es pas encore assez remis que pour y aller et éventuellement affronter les remarques des autres.
Moi : Tu crois qu’ils sont tous au courant de ce qui s’est passé ?
Mam : Je n’en sais rien Phil, mais pour ton bien, tu peux attendre huit jours. Puis, je crois, comme papa, que du dois suivre une petite thérapie chez un psy, c’est d’ailleurs ce que nous souhaitons.
Moi : Oui maman, je pense que c’est mieux. Mais je ne me sens pas trop perturbé, tu sais.
Mam : Je sais Phil, mais nous préférons que tu sois un peu suivi. Tu nous avais fait tellement peur. Tu nous comprends, c’est pour nous très important que tu te sentes vraiment bien.
Moi : Oui, je comprends et je vais suivre cette thérapie. Maman, tu sais que je vous aime, je m’en veux de vous avoir fait tant souffrir, je suis tellement désolé. Je suis un égoïste, je…
Mam : Arrête Phil, non tu as seulement été perturbé par un tas de choses, allez, arrête de pleurer. Viens dans mes bras.
Effectivement je m’étais une nouvelle fois mis à pleurer. Je me rendais compte que j’étais encore très émotif, signe d’une certaine faiblesse de caractère. Je devais pouvoir exprimer ce que je ressentais auprès de personnes compétentes.
Mam : Bon Phil, passe une bonne nuit. Je t’aime mon grand.
Moi : Merci maman, tu sais je vous aime tous.
Mam : Je sais, et eux aussi t’aime très fort ! »
Maman était sortie de ma chambre, j’avais mis le marque page à la page où je m’étais arrêté de lire, j’avais éteint ma lampe de chevet et j’m’étais endormi assez vite.
C’est vers 10h20 que j’avais ouvert un œil. J’étais étonné de voir l’heure qu’il était. J’avais vite mis un boxer, car comme à mon habitude je dormais à poil, pour descendre prendre mon petit déjeuner. J’étais le dernier debout. Les autres avaient déjà mangé. Maman était à la cuisine et m’attendait pour me servir un grand bol de chocolat chaud.
Chapitre 2 :
Prise de conscience !
Le reste de la journée avait été consacrée à une très grande balade à trois, Anne, Jean et moi en forêt de Soignes. Il n’y avait presque plus aucune feuilles sur les arbres, le fond de l’air était frais mais le soleil allait montrer le bout de son nez. C’est vers 11h30 que les premiers rayons de soleil ont commencé à réchauffer quelque peu l’atmosphère. Nous nous promenions tout au long des drèves de la forêt de Soignes. Nous étions arrivés au bois de la Cambre. Plusieurs promeneurs profitaient de cette fin de matinée ensoleillée.
Tout au long de notre balade, ma sœur et mon frère m’ont parlé et m’ont dit combien ils avaient eu peur pour moi. Ils me disaient combien ils m’aimaient et qu’ils tenaient à moi. Je ne me rendais pas compte combien ils étaient importants à mes yeux. Ils étaient là auprès de moi pour me soutenir, pour m’épauler. Je pouvais être heureux d’avoir une sœur et un frère comme eux. Mes parents aussi comptaient beaucoup pour moi. J’avais tout pour être heureux dans ma famille. Mon ami Benoît avait été très bien accepté. Que demander de plus. Voilà que je commençais déjà à me poser les bonnes questions.
Papa était venu nous reprendre pour le repas. Nous avions passé une très belle matinée entre frères et sœur. J’étais heureux d’avoir une famille comme celle que j’avais. Puis je m’étais mis à penser à Benoît, mon ange blond aux yeux bleus. J’allais surement le revoir, si pas ce week-end, ce serait alors le week-end prochain. Je comptais de toute façon lui donner un coup de téléphone.
Une fois arrivé à la maison nous nous étions mis à table. Maman avait préparé un poulet à l’indienne, j’adorais ce plat, maman cuisinait très bien et à chaque fois c’était un délice. Nous avions tous mangé de bon appétit, surtout après notre très longue balade. Papa avait sorti une bonne bouteille de vin.
Maman avait aussi eu le temps de faire un dessert, du tiramisu. Nous étions comblés.
Nous étions restés en famille durant tout l’après-midi. Nous étions en famille et nous en avions profité pour jouer au scrabble, aux dames et au Monopoli. Comme à son habitude c’était papa qui gagnait, mais bon en avait quand même bien rit.
Je ne sais pas ce qui se passait, mais j’étais très heureux avec ma famille. Je savourais ce moment de calme en famille, cette quiétude. Mes parents avaient eu raison de me demander de rester en famille plutôt que d’aller à la réunion chez les scouts. Je devais me ressaisir, reprendre du poil de la bête. Il fallait que je me ressource, que je me refasse une santé comme maman avait l’habitude de dire.
Le médecin était passé voir comment j’allais. Il avait dit que je pouvais sortir dans un ou deux jours. Puis bien entendu la question d’un suivi chez un psychologue a été abordée. Je devais donc être vu avant ma sortie de l’hosto et ensuite suivi comme la première fois.
Il fallait bien que je m’y plie malgré le fait que cela ne m’enchantait pas.
Vers 20h00 c’est Alex, l’infirmier de l’autre service qui était passé pendant sa pause. En effet, je n’étais plus dans son service. Alex m’avait demandé comment j’allais, il se posait des questions et il avait l’art de te mettre à l’aise que je lui répondais franchement.
Je lui avais expliqué tout depuis la soirée du samedi chez les parents de Benoît, jusqu’à l’épisode de la douche. Puis j’avais tenté de lui raconter mon errance dans le quartier et ma présence dans l’abri de jardin chez Marie. Et ensuite mon sursaut du dernier moment pour indiquer ma présence dans le jardin.
Alex m’avait écouté, sans rien dire. Puis après une bonne minute de silence il m’a demandé ce que j’en pensais. Je lui avais dit que j’avais fait une grosse connerie qui aurait pu me couter la vie. Je n’avais pas pu réfléchir sereinement ce jour là, mais que j’aurais dû aller sonner chez Marie le dimanche soir au lieu de rester dans cet abri.
Alex m’avait alors dit que cela devait me servir de leçon. Il m’avait alors souhaité une bonne nuit.
Le lendemain j‘avais eu la visite de Jean et Anne, il était venu avec André. André m’a engueulé pour ce que j’avais fait. Il m’a dit que j’aurai pu aller chez lui. Au fait je n’y avais pas pensé. Anne et Jean aussi étaient fâchés.
Je leur avais dit que je ne recommencerai plus. Ils étaient restés une bonne heure. Nous avions pu parler de beaucoup de choses et de Benoît entre autres. Je leur avais aussi expliqué la venue de Yves et de Benoît la veille. J’étais content de voir que l’attitude de Yves était qu’il regrettait ses paroles et ma mise à la porte de chez lui.
Anne m’avait assuré qu’elle serait toujours là pour moi. Jean lui était encore tout retourné de ma mésaventure. Je me rendais compte que j’avais une sœur et un frère extras.
André m’avait lui aussi rappelé qu’il serait aussi toujours là pour moi, qu’il me considérait toujours comme son frère !
J’avais été reçu par le psychologue en fin d’après-midi. C’était le même qui s’était occupé de moi lors de ma première hospitalisation, car il connaissait bien mon dossier.
Je lui avais raconté de long en large tout ce qui s’était passé. Il m’a dit qu’il fallait que j’apprenne à gérer le stress et les paroles que j’entendais. Je devais pouvoir faire le tri et bien peser le pour et le contre avant de réagir et qu’en cas de doute je devais impérativement faire appel à de l’aide. Il m’avait prescrit des visites auprès d’un de ses collègues.
Je pouvais sortir le lendemain à 14h00 pour rentrer à la maison. J’attendais ce moment avec impatience.
J’étais rentré à la maison, c’était maman qui été venue me rechercher. Je retrouvais ma chambre. J’étais content et heureux d’être enfin en famille. On était le vendredi après-midi et je savais que ma sœur et mon frère rentreraient de l’école vers 17h00. J’avais hâte de les revoir.
Normalement il y avait réunion chez les scouts ce samedi après-midi. J’espérais pouvoir y aller. Il fallait que mes parents soient d’accord, mais avec la semaine qu’ils venaient de passer je ne sais pas si j’allais pouvoir m’y rendre.
J’attendais de savoir quoi, car je n’osais pas sonner à Benoît. Il avait été convenu qu’il viendrait loger à la maison avant la réunion avant ma « fugue » donc j’étais dans l’expectative.
Puis nous arrivions à l’époque des fêtes de fin d’année, nous allions débuter le mois de décembre. Y aurait-il un mini camp pour les grands ? Je n’en savais rien. Bref pour me changer les idées, j’avais mis un disque de John Lennon « Imagine » pour passer le temps.
Au soir nous étions rassemblés dans la salle à manger. Papa venait de rentrer de son travail. J’avais attendu la fin du repas pour poser mes questions. Mon père m’avait demandé de le suivre dans le salon, il voulait discuter avec moi.
Une fois installé, papa me disait :
Papa : « Phil, voilà, avec ta maman nous avons discuté et nous avons pris la décision de ne pas te laisser sortir tant que tu n’auras pas été vu et suivi par le psychologue désigné par l’hôpital. Ce n’est pas de gaité de cœur que nous avons pris cette décision mais pour ton bien.
Moi : Oh non. Je ne peux pas aller à la réunion des scouts de demain alors !
Papa : Non Phil, nous verrons pour le week-end prochain. En attendant nous voulons que tu fasses attention à toi. Tu sais que ta mère a été très perturbée par ce qui s’est passé. Laisse donc les choses se calmer et nous en reparlerons fin de semaine prochaine.
Moi : Oui Papa, tu as peut-être raison. Je vais m’excuser auprès de maman et je te demande aussi de m’excuser.
Papa : Oh mon fils, tu es tout excusé, mais tu comprends que nous tenons à toi, nous ne voulons pas que tu souffres, il faut que tu comprennes que tu devras prendre les bonnes décisions à l’avenir, pour toi surtout.
Moi : Oui Papa. Je m’en rends compte. Je t’aime tu sais !
Papa : Oh tu sais que je t’aime aussi mon grand ! »
J’étais allé faire un gros câlin dans les bras de mon papa. Puis j’étais allé trouver maman qui terminait de ranger la cuisine. Je l’avais prise dans mes bras pour lui faire un gros câlin. Je lui avais dit que je l‘aimais et que j’allais tout faire pour être beaucoup plus responsable de mes décisions.
J’étais monté prendre ma douche et ensuite je m’étais couché dans mon lit. J’avais mis un disque de Beatles et j’avais pris un bouquin à lire. J’avais choisi le livre « Premier de cordée » de Frison Roche. J’avais lu et écouté de la musique jusqu’à environ 01h30 du matin. C’est maman qui en entendant une vague rumeur dans la maison, c’était ma musique en sourdine, avait été frappé à la porte de ma chambre, elle avait ouvert et m’avait vu occupé à lire. Elle me disait :
Mam : « Phil, tu as vu l’heure. Je pense que tu devrais dormir maintenant, tu as l’air si fatigué !
Moi : Oh, je n’avais pas vu le temps passer. Je termine mon chapitre et je vais dormir.
Mam : Tu sais Phil, ce n’est pas contre toi que nous avons pris la décision de ne pas t’autoriser à aller à la réunion chez les scouts, mais juste pour ton bien. Tu n’es pas encore assez remis que pour y aller et éventuellement affronter les remarques des autres.
Moi : Tu crois qu’ils sont tous au courant de ce qui s’est passé ?
Mam : Je n’en sais rien Phil, mais pour ton bien, tu peux attendre huit jours. Puis, je crois, comme papa, que du dois suivre une petite thérapie chez un psy, c’est d’ailleurs ce que nous souhaitons.
Moi : Oui maman, je pense que c’est mieux. Mais je ne me sens pas trop perturbé, tu sais.
Mam : Je sais Phil, mais nous préférons que tu sois un peu suivi. Tu nous avais fait tellement peur. Tu nous comprends, c’est pour nous très important que tu te sentes vraiment bien.
Moi : Oui, je comprends et je vais suivre cette thérapie. Maman, tu sais que je vous aime, je m’en veux de vous avoir fait tant souffrir, je suis tellement désolé. Je suis un égoïste, je…
Mam : Arrête Phil, non tu as seulement été perturbé par un tas de choses, allez, arrête de pleurer. Viens dans mes bras.
Effectivement je m’étais une nouvelle fois mis à pleurer. Je me rendais compte que j’étais encore très émotif, signe d’une certaine faiblesse de caractère. Je devais pouvoir exprimer ce que je ressentais auprès de personnes compétentes.
Mam : Bon Phil, passe une bonne nuit. Je t’aime mon grand.
Moi : Merci maman, tu sais je vous aime tous.
Mam : Je sais, et eux aussi t’aime très fort ! »
Maman était sortie de ma chambre, j’avais mis le marque page à la page où je m’étais arrêté de lire, j’avais éteint ma lampe de chevet et j’m’étais endormi assez vite.
C’est vers 10h20 que j’avais ouvert un œil. J’étais étonné de voir l’heure qu’il était. J’avais vite mis un boxer, car comme à mon habitude je dormais à poil, pour descendre prendre mon petit déjeuner. J’étais le dernier debout. Les autres avaient déjà mangé. Maman était à la cuisine et m’attendait pour me servir un grand bol de chocolat chaud.
Chapitre 2 :
Prise de conscience !
Le reste de la journée avait été consacrée à une très grande balade à trois, Anne, Jean et moi en forêt de Soignes. Il n’y avait presque plus aucune feuilles sur les arbres, le fond de l’air était frais mais le soleil allait montrer le bout de son nez. C’est vers 11h30 que les premiers rayons de soleil ont commencé à réchauffer quelque peu l’atmosphère. Nous nous promenions tout au long des drèves de la forêt de Soignes. Nous étions arrivés au bois de la Cambre. Plusieurs promeneurs profitaient de cette fin de matinée ensoleillée.
Tout au long de notre balade, ma sœur et mon frère m’ont parlé et m’ont dit combien ils avaient eu peur pour moi. Ils me disaient combien ils m’aimaient et qu’ils tenaient à moi. Je ne me rendais pas compte combien ils étaient importants à mes yeux. Ils étaient là auprès de moi pour me soutenir, pour m’épauler. Je pouvais être heureux d’avoir une sœur et un frère comme eux. Mes parents aussi comptaient beaucoup pour moi. J’avais tout pour être heureux dans ma famille. Mon ami Benoît avait été très bien accepté. Que demander de plus. Voilà que je commençais déjà à me poser les bonnes questions.
Papa était venu nous reprendre pour le repas. Nous avions passé une très belle matinée entre frères et sœur. J’étais heureux d’avoir une famille comme celle que j’avais. Puis je m’étais mis à penser à Benoît, mon ange blond aux yeux bleus. J’allais surement le revoir, si pas ce week-end, ce serait alors le week-end prochain. Je comptais de toute façon lui donner un coup de téléphone.
Une fois arrivé à la maison nous nous étions mis à table. Maman avait préparé un poulet à l’indienne, j’adorais ce plat, maman cuisinait très bien et à chaque fois c’était un délice. Nous avions tous mangé de bon appétit, surtout après notre très longue balade. Papa avait sorti une bonne bouteille de vin.
Maman avait aussi eu le temps de faire un dessert, du tiramisu. Nous étions comblés.
Nous étions restés en famille durant tout l’après-midi. Nous étions en famille et nous en avions profité pour jouer au scrabble, aux dames et au Monopoli. Comme à son habitude c’était papa qui gagnait, mais bon en avait quand même bien rit.
Je ne sais pas ce qui se passait, mais j’étais très heureux avec ma famille. Je savourais ce moment de calme en famille, cette quiétude. Mes parents avaient eu raison de me demander de rester en famille plutôt que d’aller à la réunion chez les scouts. Je devais me ressaisir, reprendre du poil de la bête. Il fallait que je me ressource, que je me refasse une santé comme maman avait l’habitude de dire.