24-02-2021, 10:35 PM
Chapitre 3 - Week-end culturel et sensuel (21)
Samedi 25 juillet 1964, maison Graf & de Bruson, Kesswil
Les deux couples, Peter et Stefan, ainsi que Hyacinthe et Adso, suivirent Krishna. Ils descendirent au sous-sol de la maison où se trouvait le Temple de la Volupté, fermé par une énorme porte en béton.
— Comme vous le voyez, expliqua leur guide, Graf & de Bruson ont utilisé l’abri antiatomique pour créer ce lieu de plaisir.
— Ils passeront agréablement le temps en cas d’attaque des soviétiques, dit Peter en riant. Ils n’ont pas de problème lorsque les autorités viennent contrôler ?
— Non, nous avons un contrôle chaque année alors qu’ailleurs c’est tous les dix ans. Je me demande pourquoi… C’est toujours quelqu’un d’autre qui vient. Je vous demanderais d’enlever vos chaussures et chaussettes. Il y a des pantoufles si vous avez froid aux pieds.
— On n’enlève pas le reste ? demanda Stefan.
— L’impatience de la jeunesse… dit Krishna. Nous avons toute la nuit devant nous.
Peter avait encore mis la chemise blanche avec laquelle il avait chanté, ainsi que des pantalons noirs. Stefan avait des jeans pattes d’eph et un tee-shirt bleu roi.
Krishna banda les yeux des jeunes gens avec une étoffe noire, il ouvrit la lourde porte, les guida à l’intérieur et les positionna l’un en face de l’autre, par couples. Il mit un microsillon sur un tourne-disque posé par terre, avec une musique douce et planante. Il dit à Peter et Hyacinthe de déshabiller leurs partenaires le plus sensuellement possible et de découvrir leurs corps en les touchant et les caressant.
Hyacinthe était conscient qu’il devait s’occuper d’Adso avec le plus grand respect et ne pas le brusquer. Il craignait que le moinillon n’eût soudain des craintes d’être en état de péché et qu’il ne quittât l’abri pour aller se confesser auprès du Père Emptoire. Le prince rapprocha ses mains du corps d’Adso, rencontra les bras, comme il l’avait prévu, il remonta jusqu’à la tête, caressa les cheveux pour les ébouriffer, il trouvait la coupe au bol trop stricte. Adso était crispé. Krishna, qui avait passé un pantalon bouffant orange et était torse nu, lui dit de se détendre, de respirer lentement et profondément.
Le pyjama de flanelle d’Adso était un modèle classique, boutonné sur le devant, qui devait être de la même marque de luxe que ceux que portait Hyacinthe. Celui-ci se demanda si Adso était né dans une famille noble, comme lui. Il déboutonna lentement le pyjama, glissa ses mains pour caresser le torse. Il se rappelait la démonstration de Koen sur ses propres zones érogènes. Il ôta la veste, la laissa tomber par terre, ne voyant pas où la poser. Krishna la ramassa immédiatement, la mit sur un cintre et la rangea dans une armoire.
Hyacinthe devait-il déjà caresser le pénis du novice ou attendre ? Il se contenta de l’effleurer sur l’étoffe légère, il sentit nettement les contours, Adso n’avait pas mis de slip et bandait un peu. C’était encourageant. Hyacinthe avait un pressentiment, leur rencontre ne se limiterait pas à ce week-end, il était habituel que les princes eussent un confesseur privé, et la constitution de la principauté disait que « L'Église catholique romaine est l'Église nationale et jouit à ce titre de l'entière protection de l’État ». Personne ne s’étonnerait des visites d’Adso au château. Hyacinthe baissa la culotte du pyjama. Krishna leur dit d’inverser les rôles.
Pendant ce temps, Peter avait aussi dévêtu Stefan. Il avait déjà eu l’occasion d’étudier le corps de son nouvel ami dans les moindres détails, il fut donc plus entreprenant que Hyacinthe et caressa le pénis déjà dressé, Krishna lui chuchota de se calmer, le but du tantrisme n’étant pas d’éjaculer le plus vite possible.
Adso hésita avant d’approcher ses mains du corps de Hyacinthe, il n’avait jamais touché un autre homme. Il avait pourtant eu de nombreuses sollicitations plus ou moins discrètes de la part des moines lorsqu’il se douchait. Il s’en était plaint au Père Emptoire qui lui avait dit de ne se pas se formaliser pour si peu, c’était habituel dans les couvents que les moines s’enculassent. Il pouvait refuser en faisant le signe de la croix. C’était le temps où Adso croyait encore qu’il était hétérosexuel.
Il était également impressionné de se trouver en face d’un prince, charmant comme dans les contes de fées, mais ce n’était pas un conte, c’était un vrai prince qu’Adso allait toucher. Il défit tout d’abord le nœud de la ceinture de la robe de chambre. Il se rappela du corps glabre et bronzé que Koen avait tripoté sur la scène quelques heures auparavant, il l’effleura, écartant les pans de la robe. Hyacinthe avait laissé son boxer, Adso le baissa mais n’osa pas toucher le pénis, il ne voulait pas que Hyacinthe éjaculât trop rapidement, il avait entendu le message de Krishna.
Peter avait aussi été déshabillé par Stefan, Krishna pria les jeunes hommes d’enlever leurs bandeaux, ils découvrirent le Temple de la Volupté, éclairé seulement pas de nombreuses bougies dans des verres. Au milieu de la pièce, il y avait un matelas recouvert d’un drap noir, assez grand pour accueillir les deux couples. Des tentures grenat étaient pendues au fond. Des dessins dans un style indien représentant les diverses positions du Kāmasūtra étaient exposés sur les côtés. Il y avait également un lavabo en pierre surmonté d’un réservoir d’eau. Deux meubles de part et d’autre de l’entrée : l’armoire où Krishna avait rangé les habits et une étagère vitrée avec une collection de jouets érotiques. Stefan se rapprocha et dit en riant :
— On va devoir essayer tout ça ? Il nous faudra au moins une semaine, je travaille lundi.
— Il arrive que Graf & de Bruson organisent des séminaires de plusieurs jours, mais c’est sur invitation. Laisse leur ton adresse si tu t’y intéresses. Les jeunes sont toujours les bienvenus.
— Je ne pense pas, je ne suis pas de leur monde.
Stefan espérait qu’il reverrait d’abord Peter et qu’ils pourraient approfondir ce qu’ils allaient découvrir. Krishna ouvrit une vitrine et en sortit une boîte contenant des godes.
— Vous pourrez en utiliser un pour assouplir l’anus si vous le désirez, mais, avant de commencer, nous allons procéder au lavage rituel.
Samedi 25 juillet 1964, maison Graf & de Bruson, Kesswil
Les deux couples, Peter et Stefan, ainsi que Hyacinthe et Adso, suivirent Krishna. Ils descendirent au sous-sol de la maison où se trouvait le Temple de la Volupté, fermé par une énorme porte en béton.
— Comme vous le voyez, expliqua leur guide, Graf & de Bruson ont utilisé l’abri antiatomique pour créer ce lieu de plaisir.
— Ils passeront agréablement le temps en cas d’attaque des soviétiques, dit Peter en riant. Ils n’ont pas de problème lorsque les autorités viennent contrôler ?
— Non, nous avons un contrôle chaque année alors qu’ailleurs c’est tous les dix ans. Je me demande pourquoi… C’est toujours quelqu’un d’autre qui vient. Je vous demanderais d’enlever vos chaussures et chaussettes. Il y a des pantoufles si vous avez froid aux pieds.
— On n’enlève pas le reste ? demanda Stefan.
— L’impatience de la jeunesse… dit Krishna. Nous avons toute la nuit devant nous.
Peter avait encore mis la chemise blanche avec laquelle il avait chanté, ainsi que des pantalons noirs. Stefan avait des jeans pattes d’eph et un tee-shirt bleu roi.
Krishna banda les yeux des jeunes gens avec une étoffe noire, il ouvrit la lourde porte, les guida à l’intérieur et les positionna l’un en face de l’autre, par couples. Il mit un microsillon sur un tourne-disque posé par terre, avec une musique douce et planante. Il dit à Peter et Hyacinthe de déshabiller leurs partenaires le plus sensuellement possible et de découvrir leurs corps en les touchant et les caressant.
Hyacinthe était conscient qu’il devait s’occuper d’Adso avec le plus grand respect et ne pas le brusquer. Il craignait que le moinillon n’eût soudain des craintes d’être en état de péché et qu’il ne quittât l’abri pour aller se confesser auprès du Père Emptoire. Le prince rapprocha ses mains du corps d’Adso, rencontra les bras, comme il l’avait prévu, il remonta jusqu’à la tête, caressa les cheveux pour les ébouriffer, il trouvait la coupe au bol trop stricte. Adso était crispé. Krishna, qui avait passé un pantalon bouffant orange et était torse nu, lui dit de se détendre, de respirer lentement et profondément.
Le pyjama de flanelle d’Adso était un modèle classique, boutonné sur le devant, qui devait être de la même marque de luxe que ceux que portait Hyacinthe. Celui-ci se demanda si Adso était né dans une famille noble, comme lui. Il déboutonna lentement le pyjama, glissa ses mains pour caresser le torse. Il se rappelait la démonstration de Koen sur ses propres zones érogènes. Il ôta la veste, la laissa tomber par terre, ne voyant pas où la poser. Krishna la ramassa immédiatement, la mit sur un cintre et la rangea dans une armoire.
Hyacinthe devait-il déjà caresser le pénis du novice ou attendre ? Il se contenta de l’effleurer sur l’étoffe légère, il sentit nettement les contours, Adso n’avait pas mis de slip et bandait un peu. C’était encourageant. Hyacinthe avait un pressentiment, leur rencontre ne se limiterait pas à ce week-end, il était habituel que les princes eussent un confesseur privé, et la constitution de la principauté disait que « L'Église catholique romaine est l'Église nationale et jouit à ce titre de l'entière protection de l’État ». Personne ne s’étonnerait des visites d’Adso au château. Hyacinthe baissa la culotte du pyjama. Krishna leur dit d’inverser les rôles.
Pendant ce temps, Peter avait aussi dévêtu Stefan. Il avait déjà eu l’occasion d’étudier le corps de son nouvel ami dans les moindres détails, il fut donc plus entreprenant que Hyacinthe et caressa le pénis déjà dressé, Krishna lui chuchota de se calmer, le but du tantrisme n’étant pas d’éjaculer le plus vite possible.
Adso hésita avant d’approcher ses mains du corps de Hyacinthe, il n’avait jamais touché un autre homme. Il avait pourtant eu de nombreuses sollicitations plus ou moins discrètes de la part des moines lorsqu’il se douchait. Il s’en était plaint au Père Emptoire qui lui avait dit de ne se pas se formaliser pour si peu, c’était habituel dans les couvents que les moines s’enculassent. Il pouvait refuser en faisant le signe de la croix. C’était le temps où Adso croyait encore qu’il était hétérosexuel.
Il était également impressionné de se trouver en face d’un prince, charmant comme dans les contes de fées, mais ce n’était pas un conte, c’était un vrai prince qu’Adso allait toucher. Il défit tout d’abord le nœud de la ceinture de la robe de chambre. Il se rappela du corps glabre et bronzé que Koen avait tripoté sur la scène quelques heures auparavant, il l’effleura, écartant les pans de la robe. Hyacinthe avait laissé son boxer, Adso le baissa mais n’osa pas toucher le pénis, il ne voulait pas que Hyacinthe éjaculât trop rapidement, il avait entendu le message de Krishna.
Peter avait aussi été déshabillé par Stefan, Krishna pria les jeunes hommes d’enlever leurs bandeaux, ils découvrirent le Temple de la Volupté, éclairé seulement pas de nombreuses bougies dans des verres. Au milieu de la pièce, il y avait un matelas recouvert d’un drap noir, assez grand pour accueillir les deux couples. Des tentures grenat étaient pendues au fond. Des dessins dans un style indien représentant les diverses positions du Kāmasūtra étaient exposés sur les côtés. Il y avait également un lavabo en pierre surmonté d’un réservoir d’eau. Deux meubles de part et d’autre de l’entrée : l’armoire où Krishna avait rangé les habits et une étagère vitrée avec une collection de jouets érotiques. Stefan se rapprocha et dit en riant :
— On va devoir essayer tout ça ? Il nous faudra au moins une semaine, je travaille lundi.
— Il arrive que Graf & de Bruson organisent des séminaires de plusieurs jours, mais c’est sur invitation. Laisse leur ton adresse si tu t’y intéresses. Les jeunes sont toujours les bienvenus.
— Je ne pense pas, je ne suis pas de leur monde.
Stefan espérait qu’il reverrait d’abord Peter et qu’ils pourraient approfondir ce qu’ils allaient découvrir. Krishna ouvrit une vitrine et en sortit une boîte contenant des godes.
— Vous pourrez en utiliser un pour assouplir l’anus si vous le désirez, mais, avant de commencer, nous allons procéder au lavage rituel.
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