23-02-2021, 11:15 AM
La journée s’était achevée sans que personne n’ait de mes nouvelles. Il faisait noir et l’humidité était toujours bien présente. Je ne savais plus quoi faire, j’allais probablement passer ma deuxième nuit dans cet abri de jardin. Je m’interrogeais sur le fait de savoir si j’avais pris la bonne décision, soit celle de fuir et me cacher. Je pensais que c’était ridicule. Je n’avais pas beaucoup de force, j’étais transi par le froid. J’étais sorti de dessous la toile de parasol et je rampais vers la porte de l’abri. Je voulais sortir et faire appel à Marie. J’avais mal partout, je ne savais pas pourquoi, mais cela ne m’empêchait pas d’avancé. J’avais enfin pu atteindre la clenche de la porte et heureusement que la porte s’ouvrait vers l’extérieur. Une fois la porte ouverte, je me suis affalé à même le sol. Je ne savais plus bouger, je n’avais plus de force. J’avais remarqué que le sol était blanc, une fine pellicule de givre tapissait déjà la pelouse du jardin. D’où j’étais, j’avais une vue vers la maison, je pouvais voir la fenêtre à l’extrême droite du premier étage, c’était la chambre de Marie.
Je tentais de d’appeler, mais je n’avais plus de voix, aucun son ne sortait de ma bouche et j’avais fort mal à la gorge. J’étais comme enveloppé de coton, mon esprit divaguait, j’avais l’impression d’entendre des voix, mais je n’en reconnaissais aucune. C’était assez bizarre !
Je ne savais pas quelle heure il était mais je supposais qu’il n’était pas encore 21h00. J’attendais ainsi couché sur le sol. Je pensais m’être assoupi un moment, sans pouvoir dire combien de temps.
Après un moment j’avais vu de la lumière dans la chambre de Marie, cette lumière dessinait un rectangle à l’extérieur, sur la terrasse, car les tentures n’étaient pas encore tirées. Impossible d’appeler. Puis j’avais vu une silhouette devant cette fenêtre, j’espérais que cette personne, qui devait être Marie, allait regarder dehors en direction de l’abri de jardin. Puis une partie de la tenture avait été tirée sur la gauche de la fenêtre, la silhouette allait semble-t-il tirer la seconde partie, mais il y avait eu un temps d’arrêt. La silhouette avait mis son visage sur la vitre, puis la fenêtre s’est ouverte. Je venais de reconnaitre Marie. J’avais pris mon courage et toute mon énergie restante pour donner des coups de pieds sur ce qui trainait sur le sol de l’abri. Marie avait crié « Phil » et en guise de réponse, j’avais une nouvelle fois donné un ou deux coups de pied, j’étais à bout de force.
D’où j’étais j’avais entendu par la fenêtre restée ouverte Marie qui criait après ses parents en disant mon nom. En moins de trente secondes je voyais Marie et son papa courir vers l’abri de jardin où je me trouvais. A cinq mètres de moi j’ai entendu Marie crier Phil, Phil. Elle était maintenant debout devant moi, des larmes plein les joues. Son papa s’était penché vers moi. Il s’était rendu compte que je n’étais pas bien du tout, que j’étais en état d’hypothermie. Il disait à Marie d’aller vite préparer des couvertures et de les apporter, Marie avait de suite obtempéré. Puis son papa m’avait pris dans ses bras, mais il ne savait pas me soulever tellement j’étais amorphe. Marie apporta deux couvertures. Le papa lui disait que sa maman devait venir lui donner un coup de main. Enfin trois minutes plus tard j’étais installé dans le divan du salon.
La maman avait fait appel à une ambulance. Elle avait ensuite appelé à la maison pour prévenir mes parents. Je tremblais de tous les membres. Marie était près de moi, elle me caressait les cheveux et tentait de me réchauffer. Des larmes étaient encore visibles sur ses joues. Puis je m’étais laissé aller, deux grosses larmes coulaient sur mon visage ! Je me rendais compte que je revenais de loin.
Six minutes après l’appel à l’ambulance, celle-ci arrivait. Directement les ambulanciers m’avaient conditionné pour le transport vers l’hôpital.
Juste avant que l’ambulance ne parte, mes parents accompagnés de ma sœur Anne et de mon frère Jean étaient arrivés. Seul papa avait pu se contenir, les autres pleuraient. Jean était blême ainsi que Maman. Anne me regardait comme si j’étais un zombie.
En arrivant à l’hôpital, j’avais été au service des urgences. Une fois quelques examens passés, j’avais été conduit au service des soins intensifs. Deux médecins s’occupaient de moi avec une infirmière et un aide soignant.
Une heure après mon admission, le médecin de garde avait été trouver mes parents. Il avait expliqué que j’étais dans un état d’hypothermie avancé et qu’il était grand temps qu’on s’occupe de moi. Il avait précisé que je devais être surveillé durant 48 heures aux soins intensifs. Il fallait que mon corps se réchauffe progressivement par voie externe. Il avait expliqué qu’outre la baisse de la température corporelle, il y avait une diminution du rythme cardiaque ainsi qu’une baisse de la tension artérielle, que la respiration était ralentie et que j’étais à la limite de tomber dans le coma. Il avait ajouté que la phase suivante dans ces cas là, si on ne faisait rien c’était la mort !
A ces mots maman a failli s’évanouir. Papa l’avait retenue. J’étais une nouvelle fois passé par le chas de l’aiguille.
Maman et papa avaient demandé à me voir, mais juste maman avait pu venir me voir durant 5 minutes. Je ne savais pas qu’elle était présente car j’étais dans le coaltar le plus complet.
De retour à la maison, il était 01h25 du matin, maman avait téléphoné chez Benoît pour les avertir de ma découverte et de ma conduite à l’hôpital. C’est Yves qui avait décroché.
Yve : « Allo, Jacqueline. Alors des nouvelles !
Mam : Oui on l’a retrouvé en début de nuit, il est à l’hôpital en soins intensifs. Mais ça va aller, il le faut.
Yve : Oh merci de m’avoir prévenu ; je n’en dormais plus. Mais quel con j’ai été. Excuses moi Jacqueline, mais c’est moi le responsable de tout ça.
Mam : Allez Yves, on n’en parle plus. Le plus important maintenant c’est Phil et sa santé.
Yve : On ira tantôt lui rendre visite.
Mam : Ce n’est pas possible car il est aux soins intensifs sans visite pour 48 heures.
Yve : OK, on ira dans trois jours. Je suis de cœur avec vous. Si tu vas voir Phil, embrasse le pour moi et Benoît bien sur. »
Yves avait vivement remercié maman pour cette bonne nouvelle. Yves avait directement été trouver Benoît qui était réveillé et anxieux à la suite de la sonnerie de téléphone. Benoît s’était effondré en larme dans les bras de son papa. Yves lui aussi pleurait tellement il avait eu peur pour moi et de la bévue qu’il avait commise le dimanche matin.
A mon réveil dans une chambre d’hôpital, je ne m’étais pas rendu compte que j’avais passé deux jours aux soins intensifs. J’étais assez faible. Il était hors de question pour moi de me lever. J’étais dans une chambre située au deuxième étage. Elle dépendait de la médecine interne et de la cardiologie. Le médecin m’avait dit en faisant ses examens médicaux qu’il avait eu peur que je fasse un arrêt cardiaque tellement mon cœur battait irrégulièrement.
Puis vers 16h00 j’avais eu une visite, celle d’Alex, l’infirmier qui s’était occupé de Benoît et de moi. Il avait appris que j’étais de nouveau hospitalisé et que je revenais de loin. Il me demandait comment j’allais, ce que je faisais depuis que j’avais quitté l’hôpital. Je lui avais expliqué que j’avais gardé contact avec Benoît et que nous étions dans la même patrouille chez les scouts et qu’en plus nous nous aimions toujours.
C’est à ce moment là que Benoît était entré dans la chambre. Il m’avait vu couché dans le lit médical. Il s’est avancé vers moi et sans voir qui était auprès de moi il m’avait embrassé sur la bouche. Des larmes coulaient sur ses joues. Il me disait : « Oh Phil, oh Phil. » Ensuite, reprenant moi aussi mes esprits, j’avais vu Yves, le papa de Benoît entrer dans la chambre. J’avais eu comme un mouvement de recul. Puis c’est Ben qui m’avait dit :
Ben : « Phil ne t’inquiète pas, papa a compris qu’il avait fait une erreur.
Yve : Bonjour Phil, je te demande de bien vouloir m’excuser pour avoir réagi comme je l’ai fait dimanche matin. Tu ne peux pas savoir combien je m’en veux.
Ben : Tu sais Phil, j’ai tout expliqué à papa. Notre relation, ta gentillesse, ton amour pour moi Il a très bien compris et il m’aime. Il regrette. Nous t’avons cherché durant deux jours
Moi : Merci Ben, merci Yves. Je …
Des larmes coulaient maintenant sur mes joues. Alex était resté dans un coin de la chambre et ne disait rien. Il observait.
Yve : Phil, dois-moi, puis-je te serrer dans mes bras ?
Je ne savais plus parler, j’avais fais un signe de la tête. Le papa de mon ami s’était approché de moi et il m’avait fait un gros câlin. Puis il m’avait dit :
Yve : Phil, je sais que tu aimes Benoît, qui vous vous aimez. Je suis content pour vous deux et je souhaite que vous soyez heureux.
Moi : Oh merci, ça m’enlève un poids énorme de la poitrine.
Alex : Bon Phil, je vais te laisser. Je passerai plus tard pour discuter avec toi, si tu le veux bien. Bonjour Ben, ça va, je vois que vous vous aimez, ça me fait plaisir. Prenez soin de vous maintenant, et plus d’imprudence !
Ben avait été saluer Alex, puis Ben était revenu près de moi. Yves s’était approché de son fils. Yves avait pris la main gauche de Ben et l’avait posée sur ma main gauche ainsi que la sienne. Il avait alors dit :
Yve : Phil et Ben, je vous aime tous les deux, je vous aime comme mes fils. Vous êtes gays et ça ne changera rien pour moi. Je vous aime tels que vous êtes.
Moi : Merci, j’avais eu si peur l’autre jour, j’avais déjà vécu ça et je n’avais pas pu supporter ce…, ce …
Yve : Ne dit plus rien Phil, je sais ce que tu as vécu, Ben le sait aussi. Nous connaissons ton histoire depuis le camp jusqu’à ton séjour ici dans cette hôpital il y a quelques semaines.
Une nouvelle fois des larmes inondaient mon visage. Tellement de choses remontaient à la surface. Ainsi mon ami, mon amour connaissait ce qui m’était arrivé. Je ne voulais pas avoir l’air si faible, si peureux parfois.
Ben : Oh Phil, quand j’ai tout appris, ça m’a fait un tel choc. Si j’avais su, j’aurai pu te protéger.
Moi : Mais ne t’inquiète pas Ben, maintenant on est ensemble, on est deux et on va se serrer les coudes.
Yve : Voilà qui est bien parlé. Essuie tes larmes Phil. Je peux te dire que tu as maintenant un second papa sur qui tu pourras compter.
Moi : Oh merci Yves, merci. »
Il était déjà l’heure du repas du soir. Ben et son papa quittaient alors la chambre. Je mangeai sans trop d’appétit, pourtant j’étais resté plus de deux jours sans manger, dans le froid et l’humidité.
Je tentais de d’appeler, mais je n’avais plus de voix, aucun son ne sortait de ma bouche et j’avais fort mal à la gorge. J’étais comme enveloppé de coton, mon esprit divaguait, j’avais l’impression d’entendre des voix, mais je n’en reconnaissais aucune. C’était assez bizarre !
Je ne savais pas quelle heure il était mais je supposais qu’il n’était pas encore 21h00. J’attendais ainsi couché sur le sol. Je pensais m’être assoupi un moment, sans pouvoir dire combien de temps.
Après un moment j’avais vu de la lumière dans la chambre de Marie, cette lumière dessinait un rectangle à l’extérieur, sur la terrasse, car les tentures n’étaient pas encore tirées. Impossible d’appeler. Puis j’avais vu une silhouette devant cette fenêtre, j’espérais que cette personne, qui devait être Marie, allait regarder dehors en direction de l’abri de jardin. Puis une partie de la tenture avait été tirée sur la gauche de la fenêtre, la silhouette allait semble-t-il tirer la seconde partie, mais il y avait eu un temps d’arrêt. La silhouette avait mis son visage sur la vitre, puis la fenêtre s’est ouverte. Je venais de reconnaitre Marie. J’avais pris mon courage et toute mon énergie restante pour donner des coups de pieds sur ce qui trainait sur le sol de l’abri. Marie avait crié « Phil » et en guise de réponse, j’avais une nouvelle fois donné un ou deux coups de pied, j’étais à bout de force.
D’où j’étais j’avais entendu par la fenêtre restée ouverte Marie qui criait après ses parents en disant mon nom. En moins de trente secondes je voyais Marie et son papa courir vers l’abri de jardin où je me trouvais. A cinq mètres de moi j’ai entendu Marie crier Phil, Phil. Elle était maintenant debout devant moi, des larmes plein les joues. Son papa s’était penché vers moi. Il s’était rendu compte que je n’étais pas bien du tout, que j’étais en état d’hypothermie. Il disait à Marie d’aller vite préparer des couvertures et de les apporter, Marie avait de suite obtempéré. Puis son papa m’avait pris dans ses bras, mais il ne savait pas me soulever tellement j’étais amorphe. Marie apporta deux couvertures. Le papa lui disait que sa maman devait venir lui donner un coup de main. Enfin trois minutes plus tard j’étais installé dans le divan du salon.
La maman avait fait appel à une ambulance. Elle avait ensuite appelé à la maison pour prévenir mes parents. Je tremblais de tous les membres. Marie était près de moi, elle me caressait les cheveux et tentait de me réchauffer. Des larmes étaient encore visibles sur ses joues. Puis je m’étais laissé aller, deux grosses larmes coulaient sur mon visage ! Je me rendais compte que je revenais de loin.
Six minutes après l’appel à l’ambulance, celle-ci arrivait. Directement les ambulanciers m’avaient conditionné pour le transport vers l’hôpital.
Juste avant que l’ambulance ne parte, mes parents accompagnés de ma sœur Anne et de mon frère Jean étaient arrivés. Seul papa avait pu se contenir, les autres pleuraient. Jean était blême ainsi que Maman. Anne me regardait comme si j’étais un zombie.
En arrivant à l’hôpital, j’avais été au service des urgences. Une fois quelques examens passés, j’avais été conduit au service des soins intensifs. Deux médecins s’occupaient de moi avec une infirmière et un aide soignant.
Une heure après mon admission, le médecin de garde avait été trouver mes parents. Il avait expliqué que j’étais dans un état d’hypothermie avancé et qu’il était grand temps qu’on s’occupe de moi. Il avait précisé que je devais être surveillé durant 48 heures aux soins intensifs. Il fallait que mon corps se réchauffe progressivement par voie externe. Il avait expliqué qu’outre la baisse de la température corporelle, il y avait une diminution du rythme cardiaque ainsi qu’une baisse de la tension artérielle, que la respiration était ralentie et que j’étais à la limite de tomber dans le coma. Il avait ajouté que la phase suivante dans ces cas là, si on ne faisait rien c’était la mort !
A ces mots maman a failli s’évanouir. Papa l’avait retenue. J’étais une nouvelle fois passé par le chas de l’aiguille.
Maman et papa avaient demandé à me voir, mais juste maman avait pu venir me voir durant 5 minutes. Je ne savais pas qu’elle était présente car j’étais dans le coaltar le plus complet.
De retour à la maison, il était 01h25 du matin, maman avait téléphoné chez Benoît pour les avertir de ma découverte et de ma conduite à l’hôpital. C’est Yves qui avait décroché.
Yve : « Allo, Jacqueline. Alors des nouvelles !
Mam : Oui on l’a retrouvé en début de nuit, il est à l’hôpital en soins intensifs. Mais ça va aller, il le faut.
Yve : Oh merci de m’avoir prévenu ; je n’en dormais plus. Mais quel con j’ai été. Excuses moi Jacqueline, mais c’est moi le responsable de tout ça.
Mam : Allez Yves, on n’en parle plus. Le plus important maintenant c’est Phil et sa santé.
Yve : On ira tantôt lui rendre visite.
Mam : Ce n’est pas possible car il est aux soins intensifs sans visite pour 48 heures.
Yve : OK, on ira dans trois jours. Je suis de cœur avec vous. Si tu vas voir Phil, embrasse le pour moi et Benoît bien sur. »
Yves avait vivement remercié maman pour cette bonne nouvelle. Yves avait directement été trouver Benoît qui était réveillé et anxieux à la suite de la sonnerie de téléphone. Benoît s’était effondré en larme dans les bras de son papa. Yves lui aussi pleurait tellement il avait eu peur pour moi et de la bévue qu’il avait commise le dimanche matin.
A mon réveil dans une chambre d’hôpital, je ne m’étais pas rendu compte que j’avais passé deux jours aux soins intensifs. J’étais assez faible. Il était hors de question pour moi de me lever. J’étais dans une chambre située au deuxième étage. Elle dépendait de la médecine interne et de la cardiologie. Le médecin m’avait dit en faisant ses examens médicaux qu’il avait eu peur que je fasse un arrêt cardiaque tellement mon cœur battait irrégulièrement.
Puis vers 16h00 j’avais eu une visite, celle d’Alex, l’infirmier qui s’était occupé de Benoît et de moi. Il avait appris que j’étais de nouveau hospitalisé et que je revenais de loin. Il me demandait comment j’allais, ce que je faisais depuis que j’avais quitté l’hôpital. Je lui avais expliqué que j’avais gardé contact avec Benoît et que nous étions dans la même patrouille chez les scouts et qu’en plus nous nous aimions toujours.
C’est à ce moment là que Benoît était entré dans la chambre. Il m’avait vu couché dans le lit médical. Il s’est avancé vers moi et sans voir qui était auprès de moi il m’avait embrassé sur la bouche. Des larmes coulaient sur ses joues. Il me disait : « Oh Phil, oh Phil. » Ensuite, reprenant moi aussi mes esprits, j’avais vu Yves, le papa de Benoît entrer dans la chambre. J’avais eu comme un mouvement de recul. Puis c’est Ben qui m’avait dit :
Ben : « Phil ne t’inquiète pas, papa a compris qu’il avait fait une erreur.
Yve : Bonjour Phil, je te demande de bien vouloir m’excuser pour avoir réagi comme je l’ai fait dimanche matin. Tu ne peux pas savoir combien je m’en veux.
Ben : Tu sais Phil, j’ai tout expliqué à papa. Notre relation, ta gentillesse, ton amour pour moi Il a très bien compris et il m’aime. Il regrette. Nous t’avons cherché durant deux jours
Moi : Merci Ben, merci Yves. Je …
Des larmes coulaient maintenant sur mes joues. Alex était resté dans un coin de la chambre et ne disait rien. Il observait.
Yve : Phil, dois-moi, puis-je te serrer dans mes bras ?
Je ne savais plus parler, j’avais fais un signe de la tête. Le papa de mon ami s’était approché de moi et il m’avait fait un gros câlin. Puis il m’avait dit :
Yve : Phil, je sais que tu aimes Benoît, qui vous vous aimez. Je suis content pour vous deux et je souhaite que vous soyez heureux.
Moi : Oh merci, ça m’enlève un poids énorme de la poitrine.
Alex : Bon Phil, je vais te laisser. Je passerai plus tard pour discuter avec toi, si tu le veux bien. Bonjour Ben, ça va, je vois que vous vous aimez, ça me fait plaisir. Prenez soin de vous maintenant, et plus d’imprudence !
Ben avait été saluer Alex, puis Ben était revenu près de moi. Yves s’était approché de son fils. Yves avait pris la main gauche de Ben et l’avait posée sur ma main gauche ainsi que la sienne. Il avait alors dit :
Yve : Phil et Ben, je vous aime tous les deux, je vous aime comme mes fils. Vous êtes gays et ça ne changera rien pour moi. Je vous aime tels que vous êtes.
Moi : Merci, j’avais eu si peur l’autre jour, j’avais déjà vécu ça et je n’avais pas pu supporter ce…, ce …
Yve : Ne dit plus rien Phil, je sais ce que tu as vécu, Ben le sait aussi. Nous connaissons ton histoire depuis le camp jusqu’à ton séjour ici dans cette hôpital il y a quelques semaines.
Une nouvelle fois des larmes inondaient mon visage. Tellement de choses remontaient à la surface. Ainsi mon ami, mon amour connaissait ce qui m’était arrivé. Je ne voulais pas avoir l’air si faible, si peureux parfois.
Ben : Oh Phil, quand j’ai tout appris, ça m’a fait un tel choc. Si j’avais su, j’aurai pu te protéger.
Moi : Mais ne t’inquiète pas Ben, maintenant on est ensemble, on est deux et on va se serrer les coudes.
Yve : Voilà qui est bien parlé. Essuie tes larmes Phil. Je peux te dire que tu as maintenant un second papa sur qui tu pourras compter.
Moi : Oh merci Yves, merci. »
Il était déjà l’heure du repas du soir. Ben et son papa quittaient alors la chambre. Je mangeai sans trop d’appétit, pourtant j’étais resté plus de deux jours sans manger, dans le froid et l’humidité.