19-02-2021, 10:34 AM
Chapitre 19.
Éclaircie.
Nous sommes assis dans le salon et nous attendons que Papa revienne avec Marc. Nous n’avons pas attendu très longtemps avant qu’on ne sonne à la porte d’entrée. C’est Tante Françoise qui va ouvrir la porte. C’est bien Papa et Marc qui sont sur le pas de la porte. Ma tante les prie d’entrer et ils se dirigent vers le salon. David vient saluer Marc et quitte la pièce. Élisabeth s’apprête aussi à quitter les lieux. Son papa la regarde et l’appelle. Babette reste devant son père et celui-ci lui demande de bien vouloir lui pardonner. Elle fait oui de la tête mais elle n’est pas encore prête à faire plus pour le moment, elle rejoint David à la cuisine.
Ma tante Françoise présente de loin son second fils Nathan qui est assis sur le divan et qui est entravé par son atèle à la jambe. Manu est toujours assis à côté de Nathan et regarde son père, mais il semble sur le qui-vive. Il attend de voir quelle sera la réaction de son paternel.
Marc prend alors place sur un fauteuil qui fait face au divan. Les joues de Marc sont rosies par la tension et le stress. Il toussote pour dégager ses voies supérieures. Il regarde son fils dans les yeux et lui dit :
Mar : « Manu, je suis vraiment désolé. Je regrette tellement de m’être emporté, j’ai agi sans réfléchir !
Man : Tu m’as fait mal, très mal.
Mar : Je m’en doute Manu. (Pause) …Tu sais que je t’aime Manu. (Des larmes coulent sur les joues rougies de Marc !)
Man : Heu…je…
Mar : Oui Manu, je t’aime, tu es mon fils et je t’aime Manu !
Man : Moi aussi je t’aimais papa, tu m’as fait si mal.
Mar : Pourras-tu me pardonner ?
Man : Je le voudrais, mais je ne sais plus quoi penser de toi. Tu dis que tu m’aimes, mais pourquoi m’as-tu rejeté ?
Mar : Manu, je comprends ta réaction, je suis entièrement responsable de ce que j’ai fait. Je souhaite vraiment te montrer mon amour.
Marc se lève doucement, des larmes sont toujours visibles sur ses joues. Il va lentement et doucement vers le divan où se trouve Manu. Nous l’observons tous et je vois que Papa est prêt à bondir s’il le fallait. Puis juste à un mètre devant son fils, Marc se met à genou. Il avance ses mains vers celles de son fils et il les prend délicatement dans les siennes. Manu ne résiste pas, il se laisse faire. Père et fils ont tous deux leur regard plongé dans celui de l’autre.
Mar : Manu, mon fils, je t’aime, ne crois pas que je te rejette. Tu es gay, je ne m’y attendais pas, j’ai été si surpris. …Je t’aime tel que tu es, je ne te rejette pas.
Man : Tu sais Papa je sais depuis quelques mois, pour ne pas dire près de deux ans, que je suis différent. J’aime les garçons ! Je suis désolé !
Mar : Tu n’as pas à l’être mon garçon. Tu es comme ça et j’ai compris, grâce à Phil, qu’on n’y peut rien changer. Il va me falloir du temps pour que je sois entièrement habitué à cette idée, mais je t’aime et je t’aimerai toujours !
Man : Oh Papa, je t’aime aussi.
Manu se lève et vient relever son papa. Ils se regardent les yeux dans les yeux. Ils pleurent doucement et enfin Marc prend son fils dans ses bras. Il lui fait un très gros câlin. Personne ne dit plus rien. Babette et David sont sur le pas de la porte de la cuisine. La sœur de Manu a elle aussi des larmes aux yeux. Véronique porte son mouchoir vers son visage et vers ses yeux humides.
Mar : Merci Manu, je t’aime mon grand !
Man : Moi aussi Papa, je t’aime.
Marc prend ses deux pouces pour essuyer les larmes de son fils. Il lui donne alors un bisou sur chaque joue. Manu reprend place sur le divan. Marc va vers Nathan. Ils se regardent. Nathan a les larmes aux yeux à la suite de ce qu’il vient de voir. Marc prend sa main droite et vient caresser les cheveux de Nathan.
Mar : Bonjour Nathan, je suis content de pouvoir mettre un visage sur celui qui a fait chavirer le cœur de mon fils. Je m’aperçois qu’il a bon goût.
Nous avons tous le sourire aux lèvres. Nathan regarde sa maman et Véronique. Puis il se tourne vers Manu. Marc se recule un peu pour ne pas rester là, planté, debout au milieu du salon. Il reprend place sur le fauteuil.
Vér : Merci Marc pour ce que tu as fait. J’espère que tu as pris conscience de l’importance que notre fils se sente aimé par ses deux parents, par sa famille.
Mar : J’en ai pris conscience Véronique. Je ne veux plus jamais me comporter comme je l’ai fait. Je t’en fais, non je vous en fait la solennelle promesse ! Puis je vais réfléchir durant quelques jours pour adopter une conduite irréprochable à l’avenir. Puis je sais que je peux compter sur Alain, le papa de Phil.
Vér : Je compte sur toi Marc. Je ne porterai pas plainte, mais sache qu’au moindre problème d’importance qu’il y aurait entre toi et le reste de la famille, je n’hésiterai pas.
Mar : Merci Véro. Une personne avertie en vaut deux !
C’est à ce moment-là que l’oncle Martin rentre après sa journée de travail. Il est mis au courant de ce qui s’est passé par David. Il vient saluer Marc. Il lui propose de prendre un verre. Marc accepte un verre de limonade. David apporte alors de la limonade pour tout le monde.
Mar : Je voudrais vous remercier d’avoir accueilli ma famille chez vous. Je suis désolé pour les tracas apportés.
Mart : Cela ne nous a pas dérangés, que du contraire, nous avons pu faire mieux connaissance avec Emmanuel.
Mar : Merci, mais je me sens, comment dire, gêné de m’être comporté de la sorte avec mes enfants et mon épouse. Votre beau-frère Alain a été d’une aide indéniable pour que nous puissions trouver une solution. Puis votre neveu Phil est un garçon très sensé et très équilibré. Il a été lui aussi une source de conseils judicieux.
Mart : Merci, je pense que nous serons amenés à nous revoir, car je pense que nos deux fils vont passer un bout de temps ensemble dans les mois qui viennent !
Mar : Oui, je le crois aussi. Merci pour tout. Je vais vous laisser en famille. »
Marc se lève. Il va vers son fils et lui donne des bisous sur les joues. On peut entendre des « Je t’aime mon garçon ! » Puis il va vers Nathan. Il fait de même en lui donnant un bisou sur chaque joue. Ensuite il fait le tour des personnes présentes en terminant par Véronique. Il lui fait un bisou discret sur les lèvres. Il quitte alors le salon et la maison pour rentrer seul chez lui.
Il va être temps de rentrer, il me tarde de revoir Julien. Je vais saluer ma tante Françoise, je salue Véronique qui me remercie encore pour mon intervention, je salue mon oncle Martin, mon cousin David et Élisabeth. Je me dis qu’ils semblent bien s’entendre ces deux-là. Puis je vais embrasser les deux amoureux qui sont collés l’un à l’autre sur le divan.
Man : « Merci Phil, merci pour tout ce que tu as fait.
Moi : Pas de souci Manu, je suis si heureux de vous voir enfin sourire tous les deux !
Nat : Merci Phil, tu es mon cousin préféré. Je suis si content d’avoir retrouvé Manu grâce à toi et à mon oncle Alain.
Moi : Je veux que vous fassiez attention à vous mais aussi que vous me teniez au courant de la situation ; promis ?
Nat et Man : Oui Phil, c’est promis. »
Nous rentrons Papa et moi à la maison. Je suis assis sur le siège avant droit et je m’endors après quelques kilomètres, fatigué après cette journée stressante. Quarante-cinq minutes après nous sommes de retour chez nous. Papa me réveille, je vois que nous sommes arrivés. Je sors de la voiture et je vais directement à la recherche de Julien. J’ai besoin de le sentir contre moi, il m’a manqué durant toute cette journée. Je passe par le salon et je le vois assis dans sa chaise roulante. Je vais à sa rencontre et je l‘embrasse à pleine bouche.
Je prends ensuite place à côté de lui. Maman ainsi que les deux filles sont aussi assises dans les fauteuils dans le salon. Je me relève et je vais faire la bise à ces trois dames ! Je ne les avais pas vues, je ne voulais voir que Julien lors de mon entrée dans la maison. Delphine me fait un grand sourire lorsque je lui donne la bise. Elle me dit à l’oreille : « Si ça ce n’est pas de l’amour » !
Je reprends ma place auprès de Julien et je raconte le début de la journée. Jusqu’au moment où je suis arrivé avec Véronique à la taverne pour que nous puissions avoir une entrevue avec Marc. C’est Papa qui explique ce qu’il a fait, ou plutôt comment il s’y est pris pour que Marc accepte de m’écouter. J’enchaîne ensuite sur ma rencontre avec le papa de Manu. J’explique tout sans rien oublier. En arrivant au terme de mes explications, j’ai des larmes qui coulent sur mes joues. On n’entend plus aucun bruit. C’est une bonne minute plus tard que maman vient me prendre dans ses bras. Elle me donne des bisous sur les joues. Julien a aussi les larmes aux yeux. Puis papa dit alors :
Pap : « Je sais Phil, que les paroles que tu as dites à Marc on fait mouche. Tu as puisé au plus profond de ton être pour ainsi te dévoiler et dire les choses avec tellement de conviction que moi aussi j’en suis resté coi !
Moi : Je sais que j’étais comme dans une bulle, comme hors du temps. Ce qui m’importait c’était d’être vrai, d’être moi-même, mais aussi cela m’a fait revivre ce que j’ai vécu il y a plus d’un an.
Pap : Je le sais Phil. Je sais que tu m’aimes et je suis sûr que tu sais aussi que je t’aime ! Si tu savais comme je m’en veux encore maintenant !
Moi : Ne dis pas ça Papa, moi je ne t’en veux pas, je t’aime comme tu es maintenant !
Pap : Merci Phil, oui merci pour toute ta compréhension et maintenant pour ton engagement vis-à-vis des autres. Je suis si fier de toi.
Mam : Oui Phil, nous sommes tous fiers de toi. Tu te montres toujours disponible pour les autres et surtout pour Julien et notre famille agrandie !
Jul : Merci Fanny, merci Alain pour vos paroles. Oui Phil tu es super avec moi et avec les autres. Surtout ne change rien, tu es notre rayon de soleil !
Mam : Bon, je crois qu’il est grand temps de songer à manger un morceau. Les filles vous mettez la table. Et toi Phil tu reste avec Julien, je pense que c’est très bien que vous ayez un moment pour vous retrouver. »
La table est mise sur la terrasse, il fait encore assez clair pour que nous puissions manger à l’extérieur sans allumer les lampes. Les filles dressent la table, Papa s’occupe de découper les deux poulets rôtis, tandis que Maman fait des frites. Papa va aussi chercher deux bouteilles de rosé bien frais dans le frigo de la cave. Nous mangeons tous de bon appétit après cette longue journée. Nous bavardons et nous abordons un tas de sujets. Papa demande à Stéphanie si elle sera présente demain après-midi à la maison. Elle répond que oui, qu’elle sera là avec Delphine. Je vois qu’elle se demande pourquoi elle devrait être là, mais elle ne dit rien.
Nous passons au dessert et au café. Ce soir, c’est une glace, une dame-blanche avec du chocolat chaud versé par-dessus. Pour le café c’est un déca. Avant de songer à aller dormir je demande si je peux aller piquer une tête dans la piscine. Papa marque son accord. Les deux filles trouvent l’idée excellente. C’est donc après avoir débarrassé la table que nous nous ruons tous les trois, nus, dans l’eau.
Une fois séché, je pousse la chaise de Julien jusque dans sa chambre, car il souhaite aller à la toilette. Je m’occupe donc de lui apporter ce dont il a besoin. Par la suite, Julien me dit qu’il souhaite prendre une douche, c’est justement le moment où arrive Jean-Yves, l’infirmer. Il voit que je me suis déjà occupé de Julien pour ses besoins. Pour la douche, Jean-Yves me regarde faire. Je prépare mon Juju en enveloppant ses plâtres avec les protections étanches. Je l’amène ensuite vers la douche où le siège est déjà placé. J’entre le fauteuil et enfin notre « blessé » peut trouver place dans la douche. Je suis nu et je m’occupe de doucher mon amour. Ce n’est pas facile d’aller lui laver le derrière. Jean-Yves me dit qu’il va venir pour me donner un coup de main. Il se met nu et entre dans la douche pour faire son travail.
Une fois Julien bien rincé et essuyé, nous le replaçons sur le lit. Jean-Yves me dit que je me débrouille très bien. Il se sèche en me disant que normalement il doit être en slip de bain pour donner la douche à ses patients, mais comme la famille est très ouverte et naturiste, il fait cette petite entorse au règlement.
Éclaircie.
Nous sommes assis dans le salon et nous attendons que Papa revienne avec Marc. Nous n’avons pas attendu très longtemps avant qu’on ne sonne à la porte d’entrée. C’est Tante Françoise qui va ouvrir la porte. C’est bien Papa et Marc qui sont sur le pas de la porte. Ma tante les prie d’entrer et ils se dirigent vers le salon. David vient saluer Marc et quitte la pièce. Élisabeth s’apprête aussi à quitter les lieux. Son papa la regarde et l’appelle. Babette reste devant son père et celui-ci lui demande de bien vouloir lui pardonner. Elle fait oui de la tête mais elle n’est pas encore prête à faire plus pour le moment, elle rejoint David à la cuisine.
Ma tante Françoise présente de loin son second fils Nathan qui est assis sur le divan et qui est entravé par son atèle à la jambe. Manu est toujours assis à côté de Nathan et regarde son père, mais il semble sur le qui-vive. Il attend de voir quelle sera la réaction de son paternel.
Marc prend alors place sur un fauteuil qui fait face au divan. Les joues de Marc sont rosies par la tension et le stress. Il toussote pour dégager ses voies supérieures. Il regarde son fils dans les yeux et lui dit :
Mar : « Manu, je suis vraiment désolé. Je regrette tellement de m’être emporté, j’ai agi sans réfléchir !
Man : Tu m’as fait mal, très mal.
Mar : Je m’en doute Manu. (Pause) …Tu sais que je t’aime Manu. (Des larmes coulent sur les joues rougies de Marc !)
Man : Heu…je…
Mar : Oui Manu, je t’aime, tu es mon fils et je t’aime Manu !
Man : Moi aussi je t’aimais papa, tu m’as fait si mal.
Mar : Pourras-tu me pardonner ?
Man : Je le voudrais, mais je ne sais plus quoi penser de toi. Tu dis que tu m’aimes, mais pourquoi m’as-tu rejeté ?
Mar : Manu, je comprends ta réaction, je suis entièrement responsable de ce que j’ai fait. Je souhaite vraiment te montrer mon amour.
Marc se lève doucement, des larmes sont toujours visibles sur ses joues. Il va lentement et doucement vers le divan où se trouve Manu. Nous l’observons tous et je vois que Papa est prêt à bondir s’il le fallait. Puis juste à un mètre devant son fils, Marc se met à genou. Il avance ses mains vers celles de son fils et il les prend délicatement dans les siennes. Manu ne résiste pas, il se laisse faire. Père et fils ont tous deux leur regard plongé dans celui de l’autre.
Mar : Manu, mon fils, je t’aime, ne crois pas que je te rejette. Tu es gay, je ne m’y attendais pas, j’ai été si surpris. …Je t’aime tel que tu es, je ne te rejette pas.
Man : Tu sais Papa je sais depuis quelques mois, pour ne pas dire près de deux ans, que je suis différent. J’aime les garçons ! Je suis désolé !
Mar : Tu n’as pas à l’être mon garçon. Tu es comme ça et j’ai compris, grâce à Phil, qu’on n’y peut rien changer. Il va me falloir du temps pour que je sois entièrement habitué à cette idée, mais je t’aime et je t’aimerai toujours !
Man : Oh Papa, je t’aime aussi.
Manu se lève et vient relever son papa. Ils se regardent les yeux dans les yeux. Ils pleurent doucement et enfin Marc prend son fils dans ses bras. Il lui fait un très gros câlin. Personne ne dit plus rien. Babette et David sont sur le pas de la porte de la cuisine. La sœur de Manu a elle aussi des larmes aux yeux. Véronique porte son mouchoir vers son visage et vers ses yeux humides.
Mar : Merci Manu, je t’aime mon grand !
Man : Moi aussi Papa, je t’aime.
Marc prend ses deux pouces pour essuyer les larmes de son fils. Il lui donne alors un bisou sur chaque joue. Manu reprend place sur le divan. Marc va vers Nathan. Ils se regardent. Nathan a les larmes aux yeux à la suite de ce qu’il vient de voir. Marc prend sa main droite et vient caresser les cheveux de Nathan.
Mar : Bonjour Nathan, je suis content de pouvoir mettre un visage sur celui qui a fait chavirer le cœur de mon fils. Je m’aperçois qu’il a bon goût.
Nous avons tous le sourire aux lèvres. Nathan regarde sa maman et Véronique. Puis il se tourne vers Manu. Marc se recule un peu pour ne pas rester là, planté, debout au milieu du salon. Il reprend place sur le fauteuil.
Vér : Merci Marc pour ce que tu as fait. J’espère que tu as pris conscience de l’importance que notre fils se sente aimé par ses deux parents, par sa famille.
Mar : J’en ai pris conscience Véronique. Je ne veux plus jamais me comporter comme je l’ai fait. Je t’en fais, non je vous en fait la solennelle promesse ! Puis je vais réfléchir durant quelques jours pour adopter une conduite irréprochable à l’avenir. Puis je sais que je peux compter sur Alain, le papa de Phil.
Vér : Je compte sur toi Marc. Je ne porterai pas plainte, mais sache qu’au moindre problème d’importance qu’il y aurait entre toi et le reste de la famille, je n’hésiterai pas.
Mar : Merci Véro. Une personne avertie en vaut deux !
C’est à ce moment-là que l’oncle Martin rentre après sa journée de travail. Il est mis au courant de ce qui s’est passé par David. Il vient saluer Marc. Il lui propose de prendre un verre. Marc accepte un verre de limonade. David apporte alors de la limonade pour tout le monde.
Mar : Je voudrais vous remercier d’avoir accueilli ma famille chez vous. Je suis désolé pour les tracas apportés.
Mart : Cela ne nous a pas dérangés, que du contraire, nous avons pu faire mieux connaissance avec Emmanuel.
Mar : Merci, mais je me sens, comment dire, gêné de m’être comporté de la sorte avec mes enfants et mon épouse. Votre beau-frère Alain a été d’une aide indéniable pour que nous puissions trouver une solution. Puis votre neveu Phil est un garçon très sensé et très équilibré. Il a été lui aussi une source de conseils judicieux.
Mart : Merci, je pense que nous serons amenés à nous revoir, car je pense que nos deux fils vont passer un bout de temps ensemble dans les mois qui viennent !
Mar : Oui, je le crois aussi. Merci pour tout. Je vais vous laisser en famille. »
Marc se lève. Il va vers son fils et lui donne des bisous sur les joues. On peut entendre des « Je t’aime mon garçon ! » Puis il va vers Nathan. Il fait de même en lui donnant un bisou sur chaque joue. Ensuite il fait le tour des personnes présentes en terminant par Véronique. Il lui fait un bisou discret sur les lèvres. Il quitte alors le salon et la maison pour rentrer seul chez lui.
Il va être temps de rentrer, il me tarde de revoir Julien. Je vais saluer ma tante Françoise, je salue Véronique qui me remercie encore pour mon intervention, je salue mon oncle Martin, mon cousin David et Élisabeth. Je me dis qu’ils semblent bien s’entendre ces deux-là. Puis je vais embrasser les deux amoureux qui sont collés l’un à l’autre sur le divan.
Man : « Merci Phil, merci pour tout ce que tu as fait.
Moi : Pas de souci Manu, je suis si heureux de vous voir enfin sourire tous les deux !
Nat : Merci Phil, tu es mon cousin préféré. Je suis si content d’avoir retrouvé Manu grâce à toi et à mon oncle Alain.
Moi : Je veux que vous fassiez attention à vous mais aussi que vous me teniez au courant de la situation ; promis ?
Nat et Man : Oui Phil, c’est promis. »
Nous rentrons Papa et moi à la maison. Je suis assis sur le siège avant droit et je m’endors après quelques kilomètres, fatigué après cette journée stressante. Quarante-cinq minutes après nous sommes de retour chez nous. Papa me réveille, je vois que nous sommes arrivés. Je sors de la voiture et je vais directement à la recherche de Julien. J’ai besoin de le sentir contre moi, il m’a manqué durant toute cette journée. Je passe par le salon et je le vois assis dans sa chaise roulante. Je vais à sa rencontre et je l‘embrasse à pleine bouche.
Je prends ensuite place à côté de lui. Maman ainsi que les deux filles sont aussi assises dans les fauteuils dans le salon. Je me relève et je vais faire la bise à ces trois dames ! Je ne les avais pas vues, je ne voulais voir que Julien lors de mon entrée dans la maison. Delphine me fait un grand sourire lorsque je lui donne la bise. Elle me dit à l’oreille : « Si ça ce n’est pas de l’amour » !
Je reprends ma place auprès de Julien et je raconte le début de la journée. Jusqu’au moment où je suis arrivé avec Véronique à la taverne pour que nous puissions avoir une entrevue avec Marc. C’est Papa qui explique ce qu’il a fait, ou plutôt comment il s’y est pris pour que Marc accepte de m’écouter. J’enchaîne ensuite sur ma rencontre avec le papa de Manu. J’explique tout sans rien oublier. En arrivant au terme de mes explications, j’ai des larmes qui coulent sur mes joues. On n’entend plus aucun bruit. C’est une bonne minute plus tard que maman vient me prendre dans ses bras. Elle me donne des bisous sur les joues. Julien a aussi les larmes aux yeux. Puis papa dit alors :
Pap : « Je sais Phil, que les paroles que tu as dites à Marc on fait mouche. Tu as puisé au plus profond de ton être pour ainsi te dévoiler et dire les choses avec tellement de conviction que moi aussi j’en suis resté coi !
Moi : Je sais que j’étais comme dans une bulle, comme hors du temps. Ce qui m’importait c’était d’être vrai, d’être moi-même, mais aussi cela m’a fait revivre ce que j’ai vécu il y a plus d’un an.
Pap : Je le sais Phil. Je sais que tu m’aimes et je suis sûr que tu sais aussi que je t’aime ! Si tu savais comme je m’en veux encore maintenant !
Moi : Ne dis pas ça Papa, moi je ne t’en veux pas, je t’aime comme tu es maintenant !
Pap : Merci Phil, oui merci pour toute ta compréhension et maintenant pour ton engagement vis-à-vis des autres. Je suis si fier de toi.
Mam : Oui Phil, nous sommes tous fiers de toi. Tu te montres toujours disponible pour les autres et surtout pour Julien et notre famille agrandie !
Jul : Merci Fanny, merci Alain pour vos paroles. Oui Phil tu es super avec moi et avec les autres. Surtout ne change rien, tu es notre rayon de soleil !
Mam : Bon, je crois qu’il est grand temps de songer à manger un morceau. Les filles vous mettez la table. Et toi Phil tu reste avec Julien, je pense que c’est très bien que vous ayez un moment pour vous retrouver. »
La table est mise sur la terrasse, il fait encore assez clair pour que nous puissions manger à l’extérieur sans allumer les lampes. Les filles dressent la table, Papa s’occupe de découper les deux poulets rôtis, tandis que Maman fait des frites. Papa va aussi chercher deux bouteilles de rosé bien frais dans le frigo de la cave. Nous mangeons tous de bon appétit après cette longue journée. Nous bavardons et nous abordons un tas de sujets. Papa demande à Stéphanie si elle sera présente demain après-midi à la maison. Elle répond que oui, qu’elle sera là avec Delphine. Je vois qu’elle se demande pourquoi elle devrait être là, mais elle ne dit rien.
Nous passons au dessert et au café. Ce soir, c’est une glace, une dame-blanche avec du chocolat chaud versé par-dessus. Pour le café c’est un déca. Avant de songer à aller dormir je demande si je peux aller piquer une tête dans la piscine. Papa marque son accord. Les deux filles trouvent l’idée excellente. C’est donc après avoir débarrassé la table que nous nous ruons tous les trois, nus, dans l’eau.
Une fois séché, je pousse la chaise de Julien jusque dans sa chambre, car il souhaite aller à la toilette. Je m’occupe donc de lui apporter ce dont il a besoin. Par la suite, Julien me dit qu’il souhaite prendre une douche, c’est justement le moment où arrive Jean-Yves, l’infirmer. Il voit que je me suis déjà occupé de Julien pour ses besoins. Pour la douche, Jean-Yves me regarde faire. Je prépare mon Juju en enveloppant ses plâtres avec les protections étanches. Je l’amène ensuite vers la douche où le siège est déjà placé. J’entre le fauteuil et enfin notre « blessé » peut trouver place dans la douche. Je suis nu et je m’occupe de doucher mon amour. Ce n’est pas facile d’aller lui laver le derrière. Jean-Yves me dit qu’il va venir pour me donner un coup de main. Il se met nu et entre dans la douche pour faire son travail.
Une fois Julien bien rincé et essuyé, nous le replaçons sur le lit. Jean-Yves me dit que je me débrouille très bien. Il se sèche en me disant que normalement il doit être en slip de bain pour donner la douche à ses patients, mais comme la famille est très ouverte et naturiste, il fait cette petite entorse au règlement.