10-02-2021, 05:08 PM
Le lendemain, après une belle grasse matinée, je refis le tour de l’appartement. Damien était parti en laissant juste un mot disant que je pouvais librement utiliser le frigo sans me demander à l’avenir. Logée, nourrie, et blanchie… ça c’était une incroyable offre pour une étudiante ! Mon budget allait se retrouver très fortement réduit. Je n’aurai même sans doute pas à chercher de travail. Aucune porte n’était fermée à clef. Le fou me faisait confiance. Bon, je suis honnête, mais quand même, il me connaissait à peine ! Honnête ne s’oppose pas à curieuse, je farfouillais donc un peu partout. D’après ce que je compris, Damien était une sorte de cadre haut placé dans une entreprise du CAC40. Il semblait que l’argent n’était pas vu par lui comme un facteur limitant. C’était un autre monde!Il y avait une belle chambre où il s’était installé et qui était organisée en suite parentale avec une belle douche à l’italienne, une chambre d’amis, un bureau, et un ensemble salon-salle à manger. Le tout donnait sur une terrasse arborée qui surplombait le parc. Décidément, ceux qui ont de l’argent vivent dans un autre monde. J’ai pu voir des reportages montrant comme beaucoup perdent leurs repères et deviennent infectes. Damien, lui, était resté quelqu’un d’assez simple à sa manière. Il aimait le confort mais n’avait jamais cherché à m’écraser avec ses biens.
Je passai le week-end à discuter sur Instagram avec mes amies et sur Facebook avec ma famille. Je profitai de mes dernières heures de liberté pour buller comme se doit de le faire toute vraie étudiante. Samedi passa, dimanche aussi, et quand je me levai lundi Damien était déjà reparti. Il m’avait laissé un petit mot d’encouragement pour la rentrée, seul signe de son passage. Même son lit était fait. Bon sang ! Pour moi qui étais bordélique, ça allait être difficile de suivre !
La matinée de lundi se passai lentement, très lentement. Les dossiers à faire, refaire, signer, faire tamponner… L’administration semblait avoir un goût tout particulier pour les moquettes au mur et les tampons administratifs. L’informatique ? Pensez-vous ! Bienvenue dans les années 60 !
Je pu enfin rentrer pour déjeuner. Damien m’attendait. Il avait cuisiné quelque chose, des escalopes de dinde à la crème et des pommes de terre dorées au four. C’était simple, c’était bon, et c’était socialement un peu humiliant. Il était organisé, savait cuisiner, tenait correctement son appartement ; c’étaient là toutes les valeurs traditionnellement féminines dont j’étais dépourvue. Tout en étant une féministe convaincue, mon orgueil en pris un coup. J’allais me mettre au travail ! Je ne serai pas une femme au foyer, mais j’allai apprendre à me débrouiller seule.
L’heure de partir pour le rendez-vous arriva bien vite. Damien m’emmena avec lui en voiture en direction d’une zone résidentielle cossue en banlieue parisienne. L’endroit était visiblement bourgeois, boisé, calme. Garant la voiture à proximité, il m’accompagna jusqu’à la porte à côté de laquelle trônait la plaque cuivrée annonçant :
Docteur Durieux
Médecin Gynécologue et obstétricien
Consultations sur rendez-vous
Tél : 01-02-03-04-05Le cabinet se tenait dans une petite maison entourée d’un jardin à la végétation luxuriante. Je sonnai à la porte et une femme entre deux âges vint m’ouvrir. Elle était vêtue d’une blouse blanche très simple. Elle posa le regard sur moi, puis le releva sur Damien.
- Damien, tu es ponctuel, comme toujours.
- C’est la moindre des politesses Jeanne. Je te présente Louise, la personne dont je t’ai parlé au téléphone.
J’étais surprise. Je m’attendais à un homme. Il est vrai que dans le médical on utilise encore souvent le masculin par défaut. J’étais aussi un peu soulagée à l’idée que ce fût une femme. Elle nous fit signe de la suivre, installa Damien dans la salle d’attente et me dirigea vers la salle de consultation. Pour moi qui n’étais encore jamais allée chez ce genre de toubib, ça avait pourtant quelque chose de familier : les diplômes accrochés au mur, le bureau couvert de papier divers dans un ordre parfois approximatif, le terminal pour la carte vitale, la table d’auscultation. La seule différence notable était la présence d’étriers sur cette dernière. Elle me fit m’asseoir devant le bureau et commença par un long questionnaire, prenant scrupuleusement des notes. Les questions étaient assez banales : elles portaient sur mes allergies, ma pratique du sport, le fait que j’ai ou non de l’asthme. En résumé, il s’agissait d’un rendez-vous médical comme j’en avais déjà connu.
- Très bien. Je pense avoir toutes les informations nécessaires. Veuillez vous déshabiller je vous prie, je vais vous ausculter.
- Entièrement ?
- Complètement je vous prie.
J’avais eu le léger espoir, complètement infondé, de pouvoir garder mes sous-vêtements. Au vu de ce qu’elle allait observer, c’était assez idiot. Elle commença par prendre ma mesure et mon poids. Je la vis tiquer légèrement et aller chercher un mètre ruban pour mesurer mon tour de hanches, mon tour de ventre, et mon tour de poitrine.
- Vous devriez vous mettre au sport, jeune fille. Cela n’a rien d’inquiétant, mais il est important de faire attention à son poids, surtout à votre âge.
- Oui madame.
Je baissai la tête, un peu honteuse.
- Ne bougez pas, je vais faire une palpation.
A ceux qui fantasment dessus, se faire palper la poitrine pour vérifier l’absence de grosseurs n’a rien d’agréable. Elle avait beau être une femme, elle ne se montra pas douce pour autant.
- Parfait, tout semble en ordre. Allongez-vous sur la table, les pieds dans les étriers je vous prie.
Je m’exécutai, mise très mal à l’aise. Voulant donner le change, je fis de mon mieux pour ne rien laisser paraître. Elle déplaça un tabouret, s’assit entre mes cuisses, et mit des gants. Je la sentis palper mes lèvres, les ouvrir, et observer. Elle parut surprise.
- Tiens ? Vous êtes vierge ?
- Oui madame.226
Je passai le week-end à discuter sur Instagram avec mes amies et sur Facebook avec ma famille. Je profitai de mes dernières heures de liberté pour buller comme se doit de le faire toute vraie étudiante. Samedi passa, dimanche aussi, et quand je me levai lundi Damien était déjà reparti. Il m’avait laissé un petit mot d’encouragement pour la rentrée, seul signe de son passage. Même son lit était fait. Bon sang ! Pour moi qui étais bordélique, ça allait être difficile de suivre !
La matinée de lundi se passai lentement, très lentement. Les dossiers à faire, refaire, signer, faire tamponner… L’administration semblait avoir un goût tout particulier pour les moquettes au mur et les tampons administratifs. L’informatique ? Pensez-vous ! Bienvenue dans les années 60 !
Je pu enfin rentrer pour déjeuner. Damien m’attendait. Il avait cuisiné quelque chose, des escalopes de dinde à la crème et des pommes de terre dorées au four. C’était simple, c’était bon, et c’était socialement un peu humiliant. Il était organisé, savait cuisiner, tenait correctement son appartement ; c’étaient là toutes les valeurs traditionnellement féminines dont j’étais dépourvue. Tout en étant une féministe convaincue, mon orgueil en pris un coup. J’allais me mettre au travail ! Je ne serai pas une femme au foyer, mais j’allai apprendre à me débrouiller seule.
L’heure de partir pour le rendez-vous arriva bien vite. Damien m’emmena avec lui en voiture en direction d’une zone résidentielle cossue en banlieue parisienne. L’endroit était visiblement bourgeois, boisé, calme. Garant la voiture à proximité, il m’accompagna jusqu’à la porte à côté de laquelle trônait la plaque cuivrée annonçant :
Docteur Durieux
Médecin Gynécologue et obstétricien
Consultations sur rendez-vous
Tél : 01-02-03-04-05Le cabinet se tenait dans une petite maison entourée d’un jardin à la végétation luxuriante. Je sonnai à la porte et une femme entre deux âges vint m’ouvrir. Elle était vêtue d’une blouse blanche très simple. Elle posa le regard sur moi, puis le releva sur Damien.
- Damien, tu es ponctuel, comme toujours.
- C’est la moindre des politesses Jeanne. Je te présente Louise, la personne dont je t’ai parlé au téléphone.
J’étais surprise. Je m’attendais à un homme. Il est vrai que dans le médical on utilise encore souvent le masculin par défaut. J’étais aussi un peu soulagée à l’idée que ce fût une femme. Elle nous fit signe de la suivre, installa Damien dans la salle d’attente et me dirigea vers la salle de consultation. Pour moi qui n’étais encore jamais allée chez ce genre de toubib, ça avait pourtant quelque chose de familier : les diplômes accrochés au mur, le bureau couvert de papier divers dans un ordre parfois approximatif, le terminal pour la carte vitale, la table d’auscultation. La seule différence notable était la présence d’étriers sur cette dernière. Elle me fit m’asseoir devant le bureau et commença par un long questionnaire, prenant scrupuleusement des notes. Les questions étaient assez banales : elles portaient sur mes allergies, ma pratique du sport, le fait que j’ai ou non de l’asthme. En résumé, il s’agissait d’un rendez-vous médical comme j’en avais déjà connu.
- Très bien. Je pense avoir toutes les informations nécessaires. Veuillez vous déshabiller je vous prie, je vais vous ausculter.
- Entièrement ?
- Complètement je vous prie.
J’avais eu le léger espoir, complètement infondé, de pouvoir garder mes sous-vêtements. Au vu de ce qu’elle allait observer, c’était assez idiot. Elle commença par prendre ma mesure et mon poids. Je la vis tiquer légèrement et aller chercher un mètre ruban pour mesurer mon tour de hanches, mon tour de ventre, et mon tour de poitrine.
- Vous devriez vous mettre au sport, jeune fille. Cela n’a rien d’inquiétant, mais il est important de faire attention à son poids, surtout à votre âge.
- Oui madame.
Je baissai la tête, un peu honteuse.
- Ne bougez pas, je vais faire une palpation.
A ceux qui fantasment dessus, se faire palper la poitrine pour vérifier l’absence de grosseurs n’a rien d’agréable. Elle avait beau être une femme, elle ne se montra pas douce pour autant.
- Parfait, tout semble en ordre. Allongez-vous sur la table, les pieds dans les étriers je vous prie.
Je m’exécutai, mise très mal à l’aise. Voulant donner le change, je fis de mon mieux pour ne rien laisser paraître. Elle déplaça un tabouret, s’assit entre mes cuisses, et mit des gants. Je la sentis palper mes lèvres, les ouvrir, et observer. Elle parut surprise.
- Tiens ? Vous êtes vierge ?
- Oui madame.226