08-02-2021, 07:52 PM
(2/2)
Et puis… ne s’en était-il pas fait sucer, le plus délicieusement du monde ? Et là, alors que sa Madame était pour la fin de sa semaine dans sa famille, il balançait. Et pas seulement à cause de cette troublante et fine beauté, lui qui n’avait jamais regardé un garçon sous cet angle !
Mais aussi à cause de la personnalité de la « petite folle », comme il continuait à désigner Armel, in petto. Car outre son talent, ce jeune homme était souriant et charmant en toute chose. Et drôle, aussi. Et surtout : d’un naturel à toute épreuve. Mais bon ! C’était pas une raison pour virer pédé ! se dit-il… tout en reconnaissant que ce mot était presque incongru, ici, tant la douceur y était présente.
Bref… il naviguait un peu à vue, le beau Paul !
— C’est sympa, ce que tu m’as dit, sur le dessin de toi que je vais exposer, reprit le garçon. Je vais peut-être même en exposer plusieurs… et j’en ferais bien aussi plusieurs de ta bite, qui est franchement belle. Très belle, même !
— Oh ! Tu me flattes pas un peu, là ? fit Paul, rassemblant le peu de raison qui lui restait ce soir.
— Je pense qu’il y a un marché de l’art parallèle pour ce genre de détails… fit le garçon en souriant doucement.
— Ah ! Mais… songea soudain Paul, et toi, tu t’es dessiné la bite ?
— Évidemment, mais… je n’en suis pas content. Et puis… c’est un peu prétentieux, non ?
— Pourtant, tu poses pour un photographe, non ?
— C’est vrai. Tiens ! Tu voudrais voir mes photos ?
— Bien sûr fit Paul avec son plus beau sourire
Armel alla quérir un album… et Paul put derechef admirer ses petites fesses blanches qui…
Où il fut bien épaté, le rude Paul ! Car les photos montraient un Armel parfaitement doué pour l’art de la pose et surtout, vers la fin, doté d’une pine de compétition, pas moins. Ah ! le rude gourdin qu’iceluy !
— Oh, p’tain, laissa-t-il échapper, tu… T’es… magnifique quand…
— Chut ! Je voulais pas me vanter, mais comme t’as vu mes dessins de mon pote, tu devais voir mes photos aussi.
— Tu m’étonnes, Armel.
— Pour…?
— Pour tout. T’es épatant, vraiment.
— Merci, gentil Paul. Toi aussi, tu m’épates. Tu sais ? J’ai rencontré des types dans ton genre qu’avaient pas mis le deuxième pied ici qu’ils étaient déjà partis en courant !
— Des couilles molles, non ?
— J’ai pourtant pas l’impression que je peux faire peur, qu’t’en penses ?
— J’en pense que… si, tu peux faire peur.
— Moi ? s’écria Armel.
— Sers-nous. Et je te dis pourquoi.
On trinqua en se regardant dans les yeux, et Paul, pas trop sûr de son coup, osa enfin… pensant reprendre le dessus sur cet incroyable mecton :
— On peut avoir peur de toi pour plusieurs raisons. D’abord t’es beau… qu’on aime ton genre de beauté ou non. Et la beauté impressionne toujours. T’es gentil, et ça… c’est pas donné à tout le monde. T’es futé, pareil. Et t’es doué, incroyablement, alors… bien sûr que ça peu faire peur. Et par-dessus le marché, t’es… gay… si je me trompe pas ? (Armel opina) Alors même les machos les plus enragés peuvent avoir la trouille de tout ça, voilà ce que pense, Armel. Dis-moi si je me trompe, ou si j’ai oublié quelque chose, quelque part ?
— Je me fais l’impression d’être un monstre, avec ce que tu viens de me dire, Paul. Toi… t’es là, tu m’invites, tu poses… tu restes tout nu chez moi… T’as eu peur de venir ici, et d’y rester ?
— Oui, un peu, à certain moments… J’te rassure ! Pas que tu me violes, ou quelque chose comme ça, mais… t’es super impressionnant, Armel, avec tous tes talents !
— Je sais que dessiner !
— T’es beau, surtout, et fin, et gracieux et… oui tu peux faire peur. On a parlé, alors j’essaye de relativiser, moi, mais… t’es pas comme tout le monde, Armel.
— Oh ! fit le jeune homme, fondant en larmes.
Paul quitta son crapaud pour rejoindre Armel sur le petit sofa et le serrer en ses bras, où le garçon s’épancha un petit temps… tandis que Paul lui caressait la poitrine et les épaules. Et dieux ! qu’il avait la peau douce, cet ange-là !
Et là… Là… Paul put voir le fin serpent rose d’Armel prendre des dimensions… Oh ! Des dimensions… olympiques ! Il en fut tout ému, ce mec !... Et Armel de croître encore, et encore…
Bref, quand ce jeune homme fut au mieux de sa forme, Paul s’entendit susurrer :
— Touche-moi, s’tu veux…
C’est pas qu’il le voulait positivement, Paul, mais… l’objet était tel qu’il y alla, doucement, d’abord. Drôle d’impression, pour un mec qui n’avait jamais touché autre bite que la sienne ! Il trouva l’engin — le superbe engin, même ! — curieusement doux et chaud à la fois.
Il le prit délicatement en sa main, qu’il n’osa serrer autour de cette impressionnante tige.
— Oui… souffla Armel, merci ! Serre-moi, Paul…
Paul ne sut ce qu’il fallait serrer, en l’occurrence… et il serra d’un bras l’épaule d’Armel, et de l’autre main l’étonnante pine d’iceluy. Qui eut un énorme soupir.
Paul n’avait certes jamais connu telle situation… sauf au moment de se faire dépuceler… mais alors, il n’avait pas de pine en main.
Il frissonna… mais ne lâcha pas prise. Et puis… il se sentit rebander, doucettement. Avant qu’Armel le prît en main. On se branla dès lors mutuellement, d’abord gentiment, puis avec plus de force, et enfin avec une âpre vigueur qui mena ces Messieurs à des crues… centennales, au moins !
— Oh, que c’est bon, Paul ! lâcha enfin Armel, après un petit temps.
— Ouais, sympa.
— Merci, gentil garçon. Oh ! Merci !
— Merci toi-même !
On se regarda enfin, pour se sourire gentiment. Armel murmura :
— On mange et on boit… ou tu veux partir ?
— Je partirai pas tant qu’il y a à boire et à manger !
— Oh ! Je pense qu’on va te trouver ça !
Larges sourires, donc…
Paul ne savait plus trop où il était, à c’t’heure… Perdu dans l’étrange et fin sourire d’un Armel qui cependant n’en faisait pas trop… et même rien du tout. Armel était lui-même, un elfe gracieux et splendide et… Paul eut du mal à se ressaisir, un petit temps, pour se dire qu’il devait fuir à toute vitesse… avant de resuccomber au sourire innocent de son ravisseur.
— J’ai jamais eu un modèle aussi parfait que toi, Paul, déclara Armel alors qu’on reprenait la dînette. Beaucoup ont l’air bien faits, mais quand on les examine, y a toujours quelque chose qui cloche : soit ils sont en fait mal proportionnés, soit ils ont un bras plus long que l’autre, soit ils ont pas les oreilles à la même hauteur, soit… Bref, y a pas de mec parfait, pour un dessinateur. Sauf toi.
— Oh ! T’es sûr que t’as bien regardé ?
— Deux mois que je te regarde, Paul, dit sérieusement Armel. J’ai tout gravé dans ma tête… mais j’ai pas d’imprimante, pour ça ! C’est pourquoi, si tu veux… je voudrais travailler avec toi, encore, et encore.
— Ah ! fit Paul, stupéfait. Moi, parfait ?
— Travailler ton torse, tes membres, ton dos, tes fesses… Tout ! Et aussi… Accepterais-tu que mon ami photographe te fasse une série, sous mes recommandations ?
— Mais… je suis pas une star, moi !
— Alors là, tu te trompes grandement ! Quoique… t’es pas une star, t’es une merveille, Paul.
Là, Paul resta coi. Il respira un grand coup.
— Moi… Je suis qu’un mec comme les autres, je crois.
— Non : tu es une exception. Ce qui ne te retient pas d’en avoir dans la tronche, comme je le crois. Et tu peux aussi bien écrire des bouquins que montrer ta bite à tout l’univers : t’es pas comme les autres, je te dis !
Ah ! Paul fut estomaqué par cette étrange déclaration. S’il eût jamais cru tomber sur un phénomène de cette espèce, en acceptant l’invitation de la follette de la salle de gym !
Mais il était chez elle, et à poil, encore… Et il s’en était fait sucer et resucer, et… il ne voyait pas le moyen d’arrêter cette infernale spirale de plaisir… non !... de douceur que lui offrait cet inimaginable garçon.
— J’aimerais dessiner ton cul, dit soudain Armel.
— Hein ?
— Le plus difficile, en fait, c’est de rendre exactement les poils. Mais moi, je les aime, tes poils, et un peu mieux que ça, même ! Alors je m’y mets.
— Mais… susurra Paul.
— Ton cul !
Paul s’exécuta, qui se mit à quatre pattes sur le sofa, le cul en l’air. Oh, quelle situation ! Il se demanda jusqu’où iraient ces folies, tout en ayant confiance en cet elfe étrange et attachant qu’était à ses yeux le pâle Armel.
Qui gribouilla vite… et bien. Un petit temps, seulement. Car Paul sentit soudain quelque chose se coller à sa rondelle : la langue d’Armel, évidemment.
— Ooooh ! gémit-il, sans crier aux gendarmes.
Dire qu’il gémit hautement dès lors serait trahir la vérité ! Car il beugla comme une bisonne à son premier rencard. Il réussit enfin à ânonner :
— Mais… Mais qu’est-ce que…
— J’te bouffe ton sublime petit cul poilu, mec !
Ça ne lui apprenait rien, à Paul, cette réponse. Mais Armel comprit vite que Paul aimait ça…
— Oh putain que c’est bon, mon bébé !
Première fois qu’on l’appelait comme ça, le Paul !
— Oh, ton cul, j’y crois pas ! gémit Armel. Oh, mon bébé !
Sidéré, Paul n’était cependant pas en état de parlementer, car Armel y allait avec une telle ardeur qu’il… qu’il trouva ça bien, et mieux que bien, même !
Bref cette inattendue séquence fit un bien fou, non seulement au postérieur de Paul, mais aussi à sa petite tête.
— T’aimes, mon p’tit ange ?
Encore une nouveauté, ça ! Paul soupira :
— Première fois… Oui, trop bon…
— Je recommence, ou…
— Oh… fais ce qui te fait plaisir, Armel…
— Je te violerai pas.
— Je le sais bien.
Dès lors, Paul se laissa aller aux mains du fin Armel.
— J’adore te toucher, mon joli modèle, dit celui-ci.
— Je suis un modèle, donc.
— Non ! Mais… c’est délicat de dire autre chose.
— Et si tu osais ?... osa Paul.
— J’aurais envie… de te dessiner toute la journée… et de te faire l’amour toute la nuit.
— Moi ?
— Je te l’ai dit : t’es au-delà de la beauté, mon bébé.
On en resta là pour les déclarations du jour, car Paul eut vitement besoin de prendre l’air… On le comprend !
Une bonne semaine s’écoula donc : oh, qu’elle fut longue à Paul ! Mais il était incapable de contacter Armel. Qui ne vint pas à la salle de gym… Ô suprême cruauté !
Oui, Paul souffrit. Mais de quoi ? Cette petite folle n’avait pas à intervenir dans sa vie… qui avait repris, avec sa Sabrina. Mais… Mais ! Ô combien les grâces délicates de ce garçon lui manquaient ! Ses sourires, ses mines, ses petites fesses… et son immense bite… Oh ! Que tout cela lui paraissait loin, et lui manquait !
Il eut enfin un mot d’Armel : « Tu me manques ». — « Moi aussi » — « Est-ce que ? » — « Oui ».
On se revit une heure plus tard. Un peu coincés.
— Un truc à te dire, attaqua d’emblée Armel : y a pas que ta gueule, ta bite, et mes dessins.
— Et y a quoi, alors ?
— Nous.
— Nous… fit Paul, indécis. Nous ?
— On pourrait… tenter de se connaître…
— Oh… Ben… Oui… Oui !
— Tu me préfères avec, ou sans touffe ?
— Avec ! s’écria Paul.
— C’est commencé ! Et en attendant, on fait quoi ?
— Ben… On cause ?
— Non ! Tu causes… et je te suce, tu veux ?
— T’es fou, Armel…
Mais cette fois, Paul ne causa pas… Car il suça aussi Armel. Pas facile, vu l’ampleur du morceau ! Mais il y mit toute la bonne volonté du monde… comme celle de l’amour. Car… oui, Paul crut qu’il aimait.
On ne se dit rien, d’abord. Il fallut même deux mois d’étreintes quasi quotidiennes avant qu’Armel se lâchât :
— Oh ! Je t’aime trop, mon bébé ! Je t’aime !
— Je t’aime, Armel, dit simplement Paul.
La suite est si simple qu’elle vous paraîtra mièvre : on s’aima pour de bon.
31. I. 2021
Et puis… ne s’en était-il pas fait sucer, le plus délicieusement du monde ? Et là, alors que sa Madame était pour la fin de sa semaine dans sa famille, il balançait. Et pas seulement à cause de cette troublante et fine beauté, lui qui n’avait jamais regardé un garçon sous cet angle !
Mais aussi à cause de la personnalité de la « petite folle », comme il continuait à désigner Armel, in petto. Car outre son talent, ce jeune homme était souriant et charmant en toute chose. Et drôle, aussi. Et surtout : d’un naturel à toute épreuve. Mais bon ! C’était pas une raison pour virer pédé ! se dit-il… tout en reconnaissant que ce mot était presque incongru, ici, tant la douceur y était présente.
Bref… il naviguait un peu à vue, le beau Paul !
— C’est sympa, ce que tu m’as dit, sur le dessin de toi que je vais exposer, reprit le garçon. Je vais peut-être même en exposer plusieurs… et j’en ferais bien aussi plusieurs de ta bite, qui est franchement belle. Très belle, même !
— Oh ! Tu me flattes pas un peu, là ? fit Paul, rassemblant le peu de raison qui lui restait ce soir.
— Je pense qu’il y a un marché de l’art parallèle pour ce genre de détails… fit le garçon en souriant doucement.
— Ah ! Mais… songea soudain Paul, et toi, tu t’es dessiné la bite ?
— Évidemment, mais… je n’en suis pas content. Et puis… c’est un peu prétentieux, non ?
— Pourtant, tu poses pour un photographe, non ?
— C’est vrai. Tiens ! Tu voudrais voir mes photos ?
— Bien sûr fit Paul avec son plus beau sourire
Armel alla quérir un album… et Paul put derechef admirer ses petites fesses blanches qui…
Où il fut bien épaté, le rude Paul ! Car les photos montraient un Armel parfaitement doué pour l’art de la pose et surtout, vers la fin, doté d’une pine de compétition, pas moins. Ah ! le rude gourdin qu’iceluy !
— Oh, p’tain, laissa-t-il échapper, tu… T’es… magnifique quand…
— Chut ! Je voulais pas me vanter, mais comme t’as vu mes dessins de mon pote, tu devais voir mes photos aussi.
— Tu m’étonnes, Armel.
— Pour…?
— Pour tout. T’es épatant, vraiment.
— Merci, gentil Paul. Toi aussi, tu m’épates. Tu sais ? J’ai rencontré des types dans ton genre qu’avaient pas mis le deuxième pied ici qu’ils étaient déjà partis en courant !
— Des couilles molles, non ?
— J’ai pourtant pas l’impression que je peux faire peur, qu’t’en penses ?
— J’en pense que… si, tu peux faire peur.
— Moi ? s’écria Armel.
— Sers-nous. Et je te dis pourquoi.
On trinqua en se regardant dans les yeux, et Paul, pas trop sûr de son coup, osa enfin… pensant reprendre le dessus sur cet incroyable mecton :
— On peut avoir peur de toi pour plusieurs raisons. D’abord t’es beau… qu’on aime ton genre de beauté ou non. Et la beauté impressionne toujours. T’es gentil, et ça… c’est pas donné à tout le monde. T’es futé, pareil. Et t’es doué, incroyablement, alors… bien sûr que ça peu faire peur. Et par-dessus le marché, t’es… gay… si je me trompe pas ? (Armel opina) Alors même les machos les plus enragés peuvent avoir la trouille de tout ça, voilà ce que pense, Armel. Dis-moi si je me trompe, ou si j’ai oublié quelque chose, quelque part ?
— Je me fais l’impression d’être un monstre, avec ce que tu viens de me dire, Paul. Toi… t’es là, tu m’invites, tu poses… tu restes tout nu chez moi… T’as eu peur de venir ici, et d’y rester ?
— Oui, un peu, à certain moments… J’te rassure ! Pas que tu me violes, ou quelque chose comme ça, mais… t’es super impressionnant, Armel, avec tous tes talents !
— Je sais que dessiner !
— T’es beau, surtout, et fin, et gracieux et… oui tu peux faire peur. On a parlé, alors j’essaye de relativiser, moi, mais… t’es pas comme tout le monde, Armel.
— Oh ! fit le jeune homme, fondant en larmes.
Paul quitta son crapaud pour rejoindre Armel sur le petit sofa et le serrer en ses bras, où le garçon s’épancha un petit temps… tandis que Paul lui caressait la poitrine et les épaules. Et dieux ! qu’il avait la peau douce, cet ange-là !
Et là… Là… Paul put voir le fin serpent rose d’Armel prendre des dimensions… Oh ! Des dimensions… olympiques ! Il en fut tout ému, ce mec !... Et Armel de croître encore, et encore…
Bref, quand ce jeune homme fut au mieux de sa forme, Paul s’entendit susurrer :
— Touche-moi, s’tu veux…
C’est pas qu’il le voulait positivement, Paul, mais… l’objet était tel qu’il y alla, doucement, d’abord. Drôle d’impression, pour un mec qui n’avait jamais touché autre bite que la sienne ! Il trouva l’engin — le superbe engin, même ! — curieusement doux et chaud à la fois.
Il le prit délicatement en sa main, qu’il n’osa serrer autour de cette impressionnante tige.
— Oui… souffla Armel, merci ! Serre-moi, Paul…
Paul ne sut ce qu’il fallait serrer, en l’occurrence… et il serra d’un bras l’épaule d’Armel, et de l’autre main l’étonnante pine d’iceluy. Qui eut un énorme soupir.
Paul n’avait certes jamais connu telle situation… sauf au moment de se faire dépuceler… mais alors, il n’avait pas de pine en main.
Il frissonna… mais ne lâcha pas prise. Et puis… il se sentit rebander, doucettement. Avant qu’Armel le prît en main. On se branla dès lors mutuellement, d’abord gentiment, puis avec plus de force, et enfin avec une âpre vigueur qui mena ces Messieurs à des crues… centennales, au moins !
— Oh, que c’est bon, Paul ! lâcha enfin Armel, après un petit temps.
— Ouais, sympa.
— Merci, gentil garçon. Oh ! Merci !
— Merci toi-même !
On se regarda enfin, pour se sourire gentiment. Armel murmura :
— On mange et on boit… ou tu veux partir ?
— Je partirai pas tant qu’il y a à boire et à manger !
— Oh ! Je pense qu’on va te trouver ça !
Larges sourires, donc…
Paul ne savait plus trop où il était, à c’t’heure… Perdu dans l’étrange et fin sourire d’un Armel qui cependant n’en faisait pas trop… et même rien du tout. Armel était lui-même, un elfe gracieux et splendide et… Paul eut du mal à se ressaisir, un petit temps, pour se dire qu’il devait fuir à toute vitesse… avant de resuccomber au sourire innocent de son ravisseur.
— J’ai jamais eu un modèle aussi parfait que toi, Paul, déclara Armel alors qu’on reprenait la dînette. Beaucoup ont l’air bien faits, mais quand on les examine, y a toujours quelque chose qui cloche : soit ils sont en fait mal proportionnés, soit ils ont un bras plus long que l’autre, soit ils ont pas les oreilles à la même hauteur, soit… Bref, y a pas de mec parfait, pour un dessinateur. Sauf toi.
— Oh ! T’es sûr que t’as bien regardé ?
— Deux mois que je te regarde, Paul, dit sérieusement Armel. J’ai tout gravé dans ma tête… mais j’ai pas d’imprimante, pour ça ! C’est pourquoi, si tu veux… je voudrais travailler avec toi, encore, et encore.
— Ah ! fit Paul, stupéfait. Moi, parfait ?
— Travailler ton torse, tes membres, ton dos, tes fesses… Tout ! Et aussi… Accepterais-tu que mon ami photographe te fasse une série, sous mes recommandations ?
— Mais… je suis pas une star, moi !
— Alors là, tu te trompes grandement ! Quoique… t’es pas une star, t’es une merveille, Paul.
Là, Paul resta coi. Il respira un grand coup.
— Moi… Je suis qu’un mec comme les autres, je crois.
— Non : tu es une exception. Ce qui ne te retient pas d’en avoir dans la tronche, comme je le crois. Et tu peux aussi bien écrire des bouquins que montrer ta bite à tout l’univers : t’es pas comme les autres, je te dis !
Ah ! Paul fut estomaqué par cette étrange déclaration. S’il eût jamais cru tomber sur un phénomène de cette espèce, en acceptant l’invitation de la follette de la salle de gym !
Mais il était chez elle, et à poil, encore… Et il s’en était fait sucer et resucer, et… il ne voyait pas le moyen d’arrêter cette infernale spirale de plaisir… non !... de douceur que lui offrait cet inimaginable garçon.
— J’aimerais dessiner ton cul, dit soudain Armel.
— Hein ?
— Le plus difficile, en fait, c’est de rendre exactement les poils. Mais moi, je les aime, tes poils, et un peu mieux que ça, même ! Alors je m’y mets.
— Mais… susurra Paul.
— Ton cul !
Paul s’exécuta, qui se mit à quatre pattes sur le sofa, le cul en l’air. Oh, quelle situation ! Il se demanda jusqu’où iraient ces folies, tout en ayant confiance en cet elfe étrange et attachant qu’était à ses yeux le pâle Armel.
Qui gribouilla vite… et bien. Un petit temps, seulement. Car Paul sentit soudain quelque chose se coller à sa rondelle : la langue d’Armel, évidemment.
— Ooooh ! gémit-il, sans crier aux gendarmes.
Dire qu’il gémit hautement dès lors serait trahir la vérité ! Car il beugla comme une bisonne à son premier rencard. Il réussit enfin à ânonner :
— Mais… Mais qu’est-ce que…
— J’te bouffe ton sublime petit cul poilu, mec !
Ça ne lui apprenait rien, à Paul, cette réponse. Mais Armel comprit vite que Paul aimait ça…
— Oh putain que c’est bon, mon bébé !
Première fois qu’on l’appelait comme ça, le Paul !
— Oh, ton cul, j’y crois pas ! gémit Armel. Oh, mon bébé !
Sidéré, Paul n’était cependant pas en état de parlementer, car Armel y allait avec une telle ardeur qu’il… qu’il trouva ça bien, et mieux que bien, même !
Bref cette inattendue séquence fit un bien fou, non seulement au postérieur de Paul, mais aussi à sa petite tête.
— T’aimes, mon p’tit ange ?
Encore une nouveauté, ça ! Paul soupira :
— Première fois… Oui, trop bon…
— Je recommence, ou…
— Oh… fais ce qui te fait plaisir, Armel…
— Je te violerai pas.
— Je le sais bien.
Dès lors, Paul se laissa aller aux mains du fin Armel.
— J’adore te toucher, mon joli modèle, dit celui-ci.
— Je suis un modèle, donc.
— Non ! Mais… c’est délicat de dire autre chose.
— Et si tu osais ?... osa Paul.
— J’aurais envie… de te dessiner toute la journée… et de te faire l’amour toute la nuit.
— Moi ?
— Je te l’ai dit : t’es au-delà de la beauté, mon bébé.
On en resta là pour les déclarations du jour, car Paul eut vitement besoin de prendre l’air… On le comprend !
Une bonne semaine s’écoula donc : oh, qu’elle fut longue à Paul ! Mais il était incapable de contacter Armel. Qui ne vint pas à la salle de gym… Ô suprême cruauté !
Oui, Paul souffrit. Mais de quoi ? Cette petite folle n’avait pas à intervenir dans sa vie… qui avait repris, avec sa Sabrina. Mais… Mais ! Ô combien les grâces délicates de ce garçon lui manquaient ! Ses sourires, ses mines, ses petites fesses… et son immense bite… Oh ! Que tout cela lui paraissait loin, et lui manquait !
Il eut enfin un mot d’Armel : « Tu me manques ». — « Moi aussi » — « Est-ce que ? » — « Oui ».
On se revit une heure plus tard. Un peu coincés.
— Un truc à te dire, attaqua d’emblée Armel : y a pas que ta gueule, ta bite, et mes dessins.
— Et y a quoi, alors ?
— Nous.
— Nous… fit Paul, indécis. Nous ?
— On pourrait… tenter de se connaître…
— Oh… Ben… Oui… Oui !
— Tu me préfères avec, ou sans touffe ?
— Avec ! s’écria Paul.
— C’est commencé ! Et en attendant, on fait quoi ?
— Ben… On cause ?
— Non ! Tu causes… et je te suce, tu veux ?
— T’es fou, Armel…
Mais cette fois, Paul ne causa pas… Car il suça aussi Armel. Pas facile, vu l’ampleur du morceau ! Mais il y mit toute la bonne volonté du monde… comme celle de l’amour. Car… oui, Paul crut qu’il aimait.
On ne se dit rien, d’abord. Il fallut même deux mois d’étreintes quasi quotidiennes avant qu’Armel se lâchât :
— Oh ! Je t’aime trop, mon bébé ! Je t’aime !
— Je t’aime, Armel, dit simplement Paul.
La suite est si simple qu’elle vous paraîtra mièvre : on s’aima pour de bon.
31. I. 2021
Amitiés de Louklouk !